dimanche 20 juillet 2008

Le corps

Le corps est plus fort que l'esprit. Parfois. Il décide. Il réagit. Il fait c____. Car c'est vraiment ça qui m'est arrivé. J'allais donc à mon cours de professeure de yoga. Un peu de reculons, c'est vrai, mais bien motivée dans ma tête. Et en plus j'avais étudié pour l'examen même s'il me semblait en oublier des bouts en révisant dans la voiture. Tout allait très bien se passer, je suis la maîtresse de la situation, je décide de ma vie et puis là, je vais passer à travers et l'obtenir ce foutu diplôme. C'est ça.

Je rentre, nous rentrons toutes en même temps en fait. Je me précipite à la toilette, une petite urgence. Je ne me sens pas si bien en fait mais je vais quand même sur le tapis. On commence la salutation au soleil, après la deuxième, je dois me reprécipiter à la salle de bains. Il me faut admettre que ça ne va pas fort. Je prends bien mon temps, reviens au tapis, me couche sans faire les asanas avec les autres. Et là, je me sens tellement malade que je n'ai plus qu'une idée, partir me soigner chez moi à la maison. Je prends mes cliques et mes claques et me relève, la swami sur les talons. Je lui explique brièvement que je me sens mal et que je vais à la maison.

Là. je ne sais plus trop quoi faire. J'y retourne demain je suppose. Je me sens comme une grande névrosée tout d'un coup et je n'aime pas ça du tout.

11 commentaires:

Anonyme a dit...

Bonsoir FemmeLibre,

C'est vrai qu'il y a des malaises ou maladies d'origine psychologique, mais avoir une gastro, même au mauvais moment n'est pas forcément un signe de névrose. Le stress et la fatigue des derniers jours ont probablement amoindri vos défenses immunitaires et vous avez tout simplement été victime d'un virus.

Une femme libre a dit...

Non, ce n'est pas une gastro, une fois rentrée à la maison, tout est rentré dana l'ordre, physiquement du moins. C'est une réaction nerveuse à une situation stressante.

Karim'Agine a dit...

Haaaa...je connais tellement ça. J'ai le côlon irritable assez aïgue. J'ai une médication 3 fois par jour pour stabiliser les choses.
C'est très psychosomatique. Nervosité, stress, fatigue, nouveauté et ça y est, je dois y aller.
Le yoga aurait pu aider à la situation. Les respirations, l'introspections aident généralement.
Partir...hummm, vaut mieux pas. Aussi banal que cela puisse paraître, un message est envoyé au cerveau: "tu as bien fait de partir, tu vois tu te sens mieux à la maison". À la longue, l'évitement se transformer en agoraphobie. Craindre que la situation se reproduise.
Lorsque vous êtes certaine qu,il ne sagit pas d'une gastro, il faut se détendre, se relaxer, se dire que cela peut arriver à tout le monde et que l'on maîtrise la situation.
C'est difficile, ultra difficile même, 8 ans de psychanalise et j'ai encore tendance à tomber dans l'évitement.
Je ne dirais donc pas LE CORPS, mais l'ESPRIT, puisante arme d'auto-destruction.

Anonyme a dit...

L'esprit : arme d'autodestruction ou de construction.

Et parfois le corps envoie des signaux qu'il faut écouter.

Et que se passerait-il si vous arrêtiez votre cours ? En relisant les derniers billets, c'est une grande source de stress dans votre vie (alors que le yoga, il me semble que ce n'est pas censé être ça non ?)

Parfois certaines croyances ont la couenne dure ("je dois aller jusqu'au bout")....

herbert a dit...

C'est vraiment désolant pour toi...
Je crois que tu en as trouvé la cause...
Mais cela ne m'encourage pas à faire du yoga...dont l'un des effets est pourtant de déstresser celui qui l'est.
Enfin.
Courage pour toi.

Mamzell_McJ a dit...

**sourire

Miss Patata a dit...

Déjà être capable de reconnaitre est un grand pas.
Mes encouragements !

Lud. a dit...

Parfois, on developpe des malaises d'origine psychologique. Pierre, je ne crois pas que ce soit impossible. Cela m'est déjà arrivé en situation de stress (même symptôme que femme libre et quelques autres) et aussi en situation de grande tristesse (je saignais du nez). Parfois,il faut littéralement «écouter son corps»,même si je ne prône pas ce slogan en ce qui concerne la mise en forme physique!

Pur bonheur a dit...

Je vois là un grand signe d'anxiété. C'est vrai que tu n'aimes pas ça et tu y vas à ton corps défendant.
Pourtant le yoga est supposé 'détendre'. Que vas-tu faire?

Anonyme a dit...

Personnellement, le stress me fait ce même effet. Assez désagréable j'en conviens, mais bon... On ne choisit pas nos réactions physiques. J'ai d'ailleurs pris l'habitude de localiser une bonne salle de bain (vous savez celles où on se sent plus... seule) dans les nouveaux lieux que je dois fréquenter. Vous êtes loin d'être névrosée. Vous êtes anxieuse, incertaine... mais pas névrosée. À la blague, j'ai toujours dit que les gens nerveux et un peu anxieux avait tout simplement un peu plus d'humilité !!

Une femme libre a dit...

Karim'agine, merci infiniment! Si je suis retournée au yoga, c'est en grande partie à cause de votre commentaire réaliste. C'est tout à fait vrai que je me suis sentie en sécurité cachée chez moi et que le pattern risquait de s'établir si je ne le brisais pas. On voit tellement que vous savez de quoi vous parlez. Mon petit courage est bien peu comparé au vôtre si vous combattez cette condition depuis huit ans.

Je ne veux pas arrêter le cours, La muse Calliopée, même si c'est très difficile, parce que j'ai beaucoup à y apprendre sur moi. Je veux vaincre mes peurs.

Ce n'est pas le yoga qui me stresse, Herbert, au contraire. C'est tout l'environnement qui entoure le cours, la hiérarchie, le silence que je m'impose, les prières alors que je ne suis pas croyante et tout à l'avenant. Au contraire, vous devriez en faire du yoga, car si tous les profs qui ont obtenu le diplôme ont eu à cheminer autant que je le fais (et il semblerait que la plupart des cours de professeurs sont fort exigeants),ils ont sûrement beaucoup à vous apporter.

Expliquez-moi ce sourire, Juliette.

Merci, Miss Patata.

Parfois il faut écouter son corps, Lud, parfois non quand le corps veut nous amener vers une voie d'évitement et qu'au contraire, il est préférable d'affronter nos peurs. Je suis dans la deuxième situation, je pense et en plus, je ne voudrais pas que ça devienne chronique. En fait, je crains ce que Karim'agine a décrit avec tant de justesse.

Anxiété? Tout à fait, Pur Bonheur. Je pense avoir passé à travers, cette fois du moins.

Le stress se loge bien où il veut dans le corps, Gentille maîtresse. Certains ont des manifestations moins gênantes que la nôtre! héhé! Mais maintenant que je sais qu'on peut contrôler le phénomène, je suis en partie rassurée et vous devriez l'être aussi. Merci de votre témoignage.