lundi 27 octobre 2008

Mais

La vie n'est pas une vie rêvée. Hier, Dix-sept ans était là au brunch familial. Elle était toute fière de montrer à tous le nouveau sac Prada qu'elle s'était acheté! Ne pas porter de jugement.... ne pas porter de jugement... ne pas porter de jugement. Elle n'a pas parlé de sa grossesse. Tout le monde était de bonne humeur. Ensuite, elle est passée à la maison, je lui ai donné des articles de cuisine, elle a fait des sacs avec les nombreux vêtements qui étaient encore dans sa chambre, on a rempli la voiture et je suis allée la conduire chez elle. Elle nous a dit ce qu'elle voulait ou ne voulait pas de ses meubles. Son bureau de travail, elle nous le laisse.... (hum...) Le déménagement est maintenant effectif. Il leur manque une table de cuisine mais pour le reste, ils auraient à peu près tout. Elle ne m'a pas laissé entrer encore mais c'est très bien comme ça.

7 commentaires:

Lud. a dit...

Parce qu'il y a joujours un sonore «MAIS»...

j'ai envie de vous dire de lâcherprise, tout en sachant combien c'est difficile. alorsje ne dirai rien. vous savez, mieux que quiconque, ce que vous devez faire et comment.

Pur bonheur a dit...

Espérons que tout va bien se passer. En tant que couple il va y avoir une adaptation normale à faire. Ensuite tout faire pour que la grossesse se passe bien. Mais votre fille semble vouloir faire le maximum pour la santé du bébé. On voit que vous lui avez inculquer de bonnes bases et c'est bien tant mieux.

Solange a dit...

Et dire que c'est seulement dans quelques années que vous serez rassurée.Parce que pour le moment il y a trop de "si".

Anonyme a dit...

Gros soupir...

Au souper, hier soir, j'ai évoqué l'histoire de votre fille, demandant à mes enfants (13,16,19) ce qu'elles en pensaient.

13 ans n'avait pas vraiment d'opinion. Pour 19, c'était irresponsable, disant qu'à cet âge, on est encore un enfant. Même lui, à 19, ne se considère pas totalement comme un adulte. Par moment, il a envie qu'on décide pour lui, même si c'est de plus en plus rare.

Ma plus vieille aura 17 ans en février prochain. Elle disait qu'elle ne pourrait, si c'était elle-même, choisir l'avortement parce que "C'est une vie!". Oui, mais ta vie, à toi, tu y penses? lui ai-je demandé? Non, elle n'y pensait pas vraiment beaucoup. Elle se voyait poser un geste courageux, alors qu'autrement, elle aurait eu l'impression d'être égoiste et sacrifier la vie d'un autre pour sauver la sienne.

Ce matin, elle ne s'est pas levée pour aller à l'école, parce qu'elle s'était couchée trop tard hier soir et qu'elle était vraiment mal en point...Ce matin, elle voulait que Maman prenne bien soin d'elle, parce qu'elle ne filait pas.

C'est ça, je pense, l'adolescence. Un jour, on veut les responsabilités des adultes, le lendemain, on veut encore être un enfant.

Mon opinion est qu'on ne demande pas à un enfant d'élever un enfant.

À 17 ans, certains ados sont des adultes responsables et matures, mais pas tous, pas une majorité.

C'est clair que votre 17 ans est déjà très mature, pour son âge, plus que la moyenne, mais est-elle vraiment prête à plonger tête première dans les responsabilités parentales?

Je ne sais pas...je doute...moi aussi. Il me semble qu'elle devrait être plus convaincante qu'entêtée. Voilà pourquoi la visite chez un psychologue, neutre, que vous choisirez peut-être ensemble, lui permettrait de SE et de VOUS rassurer qu'elle fait effectivement le bon choix pendant qu'elle peut encore le faire. Ce n'est pas une décision que l'on prend à la légère.

Une femme libre a dit...

Je lâche prise, je lâche prise, Lud...

Espérons, Pur Bonheur, espérons. Voir la réponse précédente à Lud.

Je lâche prise, je lâche prise, Solange.... ;o)

Le psychologue en commun, vous voulez rire, Pierre. Je pense que vous ne réalisez pas que Dix-sept ans fait à sa tête depuis longtemps et qu'elle n'acceptera jamais de m'accompagner chez le ou la psychologue. Même le clsc, il n'en est pas question. Mais je vais y aller voir une psychologue, ça c'est certain... pour moi. Excellente suggestion!

Une femme libre a dit...

Et pour Dix-sept ans, le débat moral avortement ou pas avortement n'existe pas. Ce n'est pas du tout pour sauver une vie qu'elle ne veut pas se faire avorter, mais bien parce qu'elle le désire cet enfant, elle se projette avec lui, et en plus, son chum est fou de joie. Aucun esprit de sacrifice ici. Pas de courage non plus. Elle en a envie de cet enfant, elle a envie de vivre en couple et de plonger dans la vie adulte tout de suite et elle est enthousiaste. Quand je lui faisais remarquer qu'il y aurait peu de jeunes de son âge dans son cours prénatal, elle trouvait ça parfait parce qu'elle s'entend bien avec les gens plus vieux. Ben coudons, c'est ça qui est ça et comme je le disais précédemment, je prends rendez-vous avec ma psychologue. Passons à autre chose.

Charlotte Moderne a dit...

Je suis loin, inconnue, et je souffre d'impuissance à la lecture de votre récit. Je ne peux qu'imaginer la vôtre. Le lacher-prise a été inventé pour faire face à cet ennemi, l'impuissance. C'est comme David contre Goliath.