Aujourd'hui, je deviens la mère de trois adultes, trois personnes de plus de dix-huit ans, trois personnes égales à moi, qui ont leur vie, leur appartement, leurs amours. Je peux me permettre d'être leur amie, leur confidente, je n'ai plus à mettre de limites, à contrôler leurs allées et venues, à diriger, conseiller, structurer leur vie. Ils ne prendront pas toujours les bonnes décisions, mais ces choix leur appartiennent dorénavant et je leur fais confiance. On me protégera probablement des trop dures nouvelles, comme j'en ai protégé ma mère.
Il ne me reste qu'une enfant à élever et elle sera majeure dans quatre ans. Je vis une intimité avec elle qui n'était pas là avec les autres, famille nombreuse oblige. Personne pour diluer notre relation. J'ai tendance à vouloir beaucoup pour elle. Trop?
Je n'ai pas d'homme dans ma vie, pas d'amant, personne. C'est déjà arrivé mais c'était temporaire, entre deux. Et voilà que je ne cherche pas et que je tente de trouver un équilibre autrement.
Je peux faire beaucoup pour la société. Il m'appartient de me réaliser en ce sens.
13 commentaires:
Bonne fête à Dix-huit ans! ;) Et bonne chance à toi, dans ta recherche et dans ta relation avec Quatorze ans! xxx
Comment vit 14 ans de votre quête amoureuse? Est-elle au courant ou bien elle ignore tout de cette entreprise personnelle? Je trouve cela très bien de vouloir cesser de chercher. Vous savez vous occuper (de vous et des autres) et ce ne devrait pas être un problème... mais et la solitude? Sentez vous que vous seriez mieux avec un amoureux?
Merci, ma belle Valérie-Ann, tu es gentille. Et tu vois, je n'ai pas oublié de te tutoyer tel que demandé!
Je ne souffre vraiment pas de solitude, Lud, mais alors pas du tout. Premièrement, je ne suis pas seule, j'ai plein d'amies et je ne vis même pas seule. Et ensuite, je ne m'ennuie pas avec moi-même. Et puis, il y a Voisin, que je vois vraiment beaucoup par périodes. Ce qui me manque d'un homme, ce sont ses bras, son sexe et les confidences sur l'oreiller. Mais moins j'y pense, moins ça me manque.
Quatorze ans est bien trop occupée par ses propres histoires de coeur pour se soucier des miennes. Son jeune amoureux a cassé avec elle. Elle voulait aussi casser mais il a pris les devants. Son orgueil est blessé, je crois.
Eh! bien moi, je t'embrasse et j'embrasse 14 ans .
Et bonne chance ...aux autres.
Et à toi, dans tes volontés.
Je te vous embrasse.
Bonjour FemmeLibre,
Personnellement, je ne suis devenu adulte qu'à 21 ans, même si légalement j'en avais le statut. Avant cet âge, j'aurais été mal outillé pour prendre totalement ma vie en charge.
Je pense à mon fils, âgé de 19 ans et je vois un peu le même phénomène. L'année prochaine, il entreprendra vraiment sa vie d'adulte, en commençant à travailler à temps plein dans le domaine qu'il a choisi. Il prévoit déjà prendre un appartement près de son lieu de travail, à Montréal et ainsi éviter les voyages jusqu'en banlieue.
Je m'attend, par contre, à ce qu'il vienne assez souvent passer les weekends à la maison, au début, puis, ses visites s'espaceront progressivement et ainsi "chez nous" deviendra "chez mes parents". Il sera devenu pleinement autonome.
On a tendance à reproduire ce qu'on a connu.
Il semblerai que vous soyez à un tournant de votre vie, je connais ce sentiment, je trouve que c'est grisant le fait de s'ouvrir à une nouvelle vie, en quelque sorte.
Pour les enfants, ayant un fils de 20 ans, je ne pense pas que l'indépendance soit lié à l'âge, mais au caractère des jeunes. Certains enfants partent très jeunes de la maison et ressentent ce besoin de s'émanciper et d'autres restent très longtemps..
Nous sommes là pour les aider dans ce changement de vie. Le principal c'est qu'ils savent qu'on est là, c'est du moins mon idée !
Tout comme Valérie-Ann bonne chance dans vos recherches.
3 adultes ça enlève un poids ou c'est toujours pareil?
Est-ce qu'on s'inquiète plus quand ils ont quitté le domicile??
P.S. On pourrait se tutoyer aussi, enfin si vous permettez
Bizarre pour moi l'importance que vous portez à ce chiffre 18.
Fiston 17 et plus... me semble bien loin d'être un adulte. Et pourtant je ne suis qu'à quelques mois de la date "magique" ou "fatidique" dépend !
Outre le fait que mes revenus seront à la baisse... moins de pension alimentaire et moins d'allocation familiale, je n'ai pas l'impression que cet être humain sera autonome en juillet prochain.
Dix-huit ans est une date charnière parce que se termine alors la responsabilité légale, Juliette. On peut les mettre à la porte et c'est légal. Ils peuvent quitter sans notre accord et c'est légal. La police les arrête pour un méfait et nous ne sommes plus responsables. Ils peuvent voter, se marier (le mariage est légal à seize ans mais avec le consentement des parents seulement), aller se saôuler dans les bars, regarder les films les plus obscènes au cinéma. À dix-huit ans, nous cohabitons avec un adulte et ça devrait paraître dans les règles de la maison. À cet âge-là, les miens sont partis et une grande part de ce fait vient de l'éducation que je leur donne, je le sais bien, dès le plus jeune âge, ils entendent "Quand tu auras dix-huit ans et que tu seras en appartement..." Le chemin est préparé d'avance.
Ce qui ne veut pas dire que je les abandonne financièrement s'ils désirent étudier. Le père de mon fils et moi avons payé entièrement les études de notre fils jusqu'à la maîtrise. Je lui payais aussi l'appartement au-dessus de ma tête, ce qui fût une grande et longue erreur. On apprend de nos erreurs. Je pense que les garçons sont souvent matures plus tard que les filles, Ce fût le cas de mon fiston du moins.
Oui, on a tendance à reproduire ce qu'on a connu, Pierre. Quand j'ai quitté la maison, j'en étais fière et heureuse et ça ne m'aurait pas passé par la tête d'aller passer des fins de semaine chez papa-maman, et ça n'a rien à voir avec l'amour familial ou parental, qui était grand. Leur donner des bases et des ailes, voilà le rôle des parents. Les enfants déploient leurs ailes plus tôt, d'autres plus tard, à leur rythme et à leur façon et c'est très bien ainsi!
Je vous embrasse aussi, Herbert!
Claudia, oui, il faut qu'ils sachent que nous sommes là, mais aussi qu'ils ont à se prendre en charge. Il y a un phénomène de Tanguy actuellement, le jeune ne voit aucune raison de quitter papa-maman, lavé, nourri, torché et pouvant recevoir des amoureuses à gogo, tout est accepté et ses parents l'accueillent éternellement. Parfois, il fait une tentative en couple, et se dépêche de retourner chez maman lors du divorce,avec un môme ou deux à lui confier, passé trente ans. Je pense qu'ils doivent savoir qu'on est là mais pas pour tout tout le temps. Quand l'enfant reste très longtemps, passé 25 ou 30 ans, c'est que le parent aussi y trouve son compte.
La fameuse inquiétude parentale, Passionnelle, tout le monde sympathise avec ça. Un bon parent devrait s'inquiéter en permanence. Et si c'était le contraire? L'inquiétude, qui prend à la gorge et cause de l'anxiété, il faut la combattre le plus possible. C'est ce que je fais. Évidemment qu'une fois lancés dans la vie, il ne sert à rien de s'inquiéter pour nos enfants. Ça ne leur rend pas service à eux et ça pourrait nous rendre malade. À éviter.
Je vouvoie pas mal tout le monde, Passionnelle, mais ça ne me dérange pas du tout de me faire tutoyer!
en fait on a tous (parents, enfants) un challenge à relever. Nous parents nous devons leur faire confiance et eux doivent savoir que nous sommes là, mais ils doivent respecter notre liberté, notre indépendance.
C'est vrai Juliette que ce n'est pas un grand changement que de passer de 17 à 18.
Mon aînée qui a eu 18 ans en septembre est encore à la maison, je paie absolument tout, je ne charge aucune pension comme la plupart des parents de ses amis mais c'est vrai que dans les faits ça ne change rien ... je la reconduis encore le matin pour le boulot et on va la chercher le soir.
Donc s'il regarde des sites pornos je ne pourrai plus rien dire hahahah...
Je vous adore.
Publier un commentaire