samedi 24 janvier 2009

Ciné, amie, alcool et répondeur

Le ciné. Amie P qui est la professeure privée d'anglais de Quatorze ans. Amie P qui est devenue l'idole de Quatorze ans. On se rencontre toutes les trois à seize heures. Quatorze ans s'est changée dans les toilettes de son école même si c'est interdit. Prête à prendre tous les risques nécessaires pour ne pas être vue en uniforme scolaire lors d'une sortie, Quatorze ans! Le film est en anglais, cours d'anglais oblige! Mais la prof d'anglais se permet de traduire à l'oreille, ce qui énerve la cinéphile en moi. Vont-elles se taire? Je ne peux réprimer un "chut" d'indignation, suivi d'une vague inquiétude, Amie P a-t-elle été vexée? Je le saurai à la fin du film qui est excellent, pas un chef-d'oeuvre, mais un bon divertissement. Slumdog millionnaire, j'avais déjà lu le livre.

Amie P. nous paie café et thé chaï. C'est pour Quatorze ans le capuccino glacé. Je ne savais pas du tout qu'elle buvait du café! On connaît si peu nos enfants. Et puis, Amie P va à la Régie et Quatorze ans la suit, Quatorze ans l'aime et l'admire et elles sont les meilleures amies du monde. On furète dans les bouteilles de vin, merveilleux monde et Amie P ne s'achètera qu'une seule bouteille pour cette soirée parce que les magasins de la société des alcools ne fournissent plus de sacs, une initiative que j'appuie tout à fait. On devrait en venir là partout. Alors la bouteille doit entrer dans son sac à main et on rit parce que le goulot dépasse. On s'embrasse. Métro. Maison. Au retour, il y a six messages sur le répondeur, messages que j'écoute. Tous pour Quatorze ans. Tous du même garçon. Sur un deux, il dit " Il faudrait qu'on s'embrasse plus!" Il faudrait qu'on s'embrasse plus, non mais.... sur le répondeur! Il devait bien se douter que tout le monde pouvait entendre son souhait. Je souris et j'ai envie de rire. Il faudrait bien qu'on s'embrasse plus, comme un ultimatum plus qu'un souhait. Curieux! Je dis à Quatorze ans d'aller écouter ses messages. On ne connaît pas ses enfants, ou si peu, ou si mal.

7 commentaires:

Mamzell_McJ a dit...

j'ai ce même sentiment avec Fils et fils. J'ai l'impression de vaguement les connaître. J'ai toujours l'impression de découvrir de nouvelles personnes lorsqu'ils interragissent avec des tiers. C'est vraiment un drôle de sentiment.

herbert a dit...

Bonjour.

A te lire, je fais désormais partie de la famille.
Sinon, je ne peux pas te lire.
Et 14 ans a de la chance d'avoir une maman comme toi.
Bisous pour elle.
Et pour toi aussi.

Anonyme a dit...

Bonjour chère femme libre,

J'ai beaucoup de plaisir à vous lire quotidiennement (ou presque).

Mais aujourd'hui, est-ce moi ou vous ou plutôt mon ordi ou le vôtre, mais le texte de vos propos m'apparaît en turquoise. Oui, vous avez bien lu, en turquoise. Mes pauvres yeux de vieille dame (ben quoi 55 ans c'est pas jeune, hein!) brûlent et pleurent. Auriez-vous appuyé sur une touche qui transforme le noir en turquoise??? Ah, si cette touche existait dans la "vraie vie" que de destins nous changerions ;0)

Bonne journée!

Mademoiselle Bis a dit...

Vous racontez si bien, et encore d'avantage lorsqu'il est question de vos enfants.

Solange a dit...

Moi, il y a une question que je me pose: dans quoi les gens mettent-ils leurs vidanges? Je me sers de ces sacs dans la poubelle, si je dois acheter des sacs en plastique où est l'amélioration?

Une femme libre a dit...

Ce sont des personnes distinctes de nous, on a tendance à l'oublier, Juliette. Et à l'adolescence, la dernière personne à laquelle on a envie de ressembler, c'est bien notre mère.

Mais oui, Herbert, vous faites tout à fait partie de la famille! ;o)

J'ai fait certains essais-erreurs, Francine, je pense que ça devrait aller maintenant. J'ai bien hâte de vous lire aussi, partez-vous un blogue!

Mes enfants sont si chers à mon coeur, Mademoiselle!

Héhé! Me semble que j'en ai encore de tonnes de sacs, ma belle Solange et pourtant je n'utilise plus que mes sacs en tissu depuis belle lurette. Depuis que je composte et récupère, il ne m'en reste pas trop de "vraies" vidanges. En fait, deux ramassages par semaine, c'est trop. Mais ne le dites pas trop fort, je mets encore les petits sacs plastiques que j'ai accumulés au fil des ans dans ma petite poubelle de cuisine. Je n'utilise plus de corbeille à papier, tout va à la récupération. La poubelle de la salle de bain s'utilise sans sac. En fait, je me demande si je ne pourrais pas faire la même chose avec la poubelle de la cuisine... bonne question que vous posez là. ;o) Pas question mais alors vraiment pas d'acheter des sacs en plastique pour mettre dans la poubelle, on va se débrouiller autrement, c'est sûr et certain!

Anonyme a dit...

Vous pouvez prédir les réactions de vos enfants, oui, mais vous pourrez jamais savoir tout. Il y a trop, puis il y a sa vie privée biensur.

Concernant les sacs, le gouvernement de l'Ontario a décidé de charger des cents de plus pour les sacs de plastiques dans les magasins (à partir de cet été je crois) et je suis contre. J'ai des sacs "verts" et j'essaie de les utiliser le plus possible. Parcontre, j'utilise les sacs de plastique pour mes vidanges. Ils me sont alors essentiels, sinon, je devrai acheter d'autres sacs de plastique. Alors là, je pollue encore plus (sacs contenant plus de plastique, parce que plus résistants + emballage) et je dépense plus d'argent...