jeudi 26 novembre 2009

Juste bien

Il y a des jours comme ça. On se lève de bonne humeur. Et puis on appelle Le Monsieur pour ne pas qu'il cherche le foulard oublié chez moi. "Bonjour, c'est... et il me coupe doucement "Mais je sais bien que c'est toi, j'ai reconnu ta belle voix." Il s'inquiète un peu et se demande s'il a trop parlé. "Mais non, c'était parfait hier. J'ai adoré ma journée." Et je sais qu'il est content lui aussi.

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Dix-huit ans. J'entendais son bébé babiller alors que je lui souhaitais tout le bonheur du monde. Elle est bien partie dans la vie je trouve. Avec originalité, sans pattern, à sa manière à elle. Ils habitent toujours un taudis mais le bébé est bien trop jeune pour s'en rendre compte. Son chum est aux études. Elle reçoit les allocations maternité et ils vivent là-dessus. Pas riches, ces jeunes parents mais heureux. La plupart du temps. C'est comme ça que je la perçois mon énergique fille. Je sais bien que je ne sais pas tout. On ne dit pas tout à sa mère. Lundi, nous sommes allées ensemble à l'Hôpital pour Enfants pour bébé qui va devoir subir une opération mineure. Elle est très à l'aise dans sa maternité. Décode comme une championne les besoins du bébé. Toujours de bonne humeur son bébé. En fait, cette aisance nouvelle est venue avec la fin de l'allaitement. Elle détestait allaiter. Avait un réflexe d'éjection rapide, ce qui faisait étouffer le bébé. Au lieu du bébé ravi et satisfait que moi j'avais connu en allaitant, elle avait un bébé maussade, insatisfait et braillard dès qu'elle le mettait au sein. C'était au point où quand son chum lui disait que le bébé avait faim, elle éclatait automatiquement en sanglots! Elle m'a confié tout ça lundi, dans la salle d'attente du docteur. Alors, pour elle, les biberons, c'est le paradis!

8 commentaires:

Unknown a dit...

On prône toujours l'allaitement, qui est certainement meilleur pour la santé du bébé. Mais là encore, il faut écouter son désir et ne pas culpabiliser de ne pas avoir envie d'allaiter. Il vaut mieux pour le bébé au plan psychologique un biberon donné avec amour qu'un sein donné à contrecoeur... J'avais choisi de ne pas allaiter ma fille et j'ai pourtant créé un merveilleux lien avec elle, parce que j'étais en accord avec moi-même.

Solange a dit...

L'allaitement est une chose naturelle mais qui ne convient pas à toutes les femmes.L'important c'est d'aimer son enfant. Le bébé n'en sera que plus heureux.

Quelqu'une a dit...

L'allaitement quelle période pour moi.

J'en ai bavé si vous me permettez l'expression.

Tellement qu'en dernier c'est mon ex-conjoint qui était allé à la pharmacie chercher biberon et lait et il avait dit "là tu as fini de souffrir" j'en ris maintenant en y pensant mais j'avais tellement pleuré de ne pouvoir plus continuer pour mon bébé.

Et j'ai pu créer le même lien au biberon que si j'avais allaité.

Une femme libre a dit...

Et pour moi, le sein, c'était le paradis, le remède magique qui répondait à tous les besoins du bébé, la voie de la facilité, toujours prêt, toujours disponible. Je ne comprenais pas vraiment qu'une mère ne veuille pas allaiter car je ne croyais pas qu'elle ne le pouvait pas. Mais ma fille me fait voir un autre aspect de la réalité. Intéressant.

Cath a dit...

Vous prenez la vie comme elle vient, avec ses hauts, ses bas. Vous ne vous voilez pas la face, et c'est une des raisons pour laquelle on n'est jamais déçu lorsqu'on vient faire son petit tour par ici. On en repart avec une super énergie. Merci !!

Anonyme a dit...

Moi aussi, j'ai trouvé ça difficile allaiter. Après trois mois, je pleurais autant que Mini-moi pleurait. Mauvais. J'ai arrêté de m'obstiner. On a retrouvé le sourire.

Pur bonheur a dit...

Je n'ai pas pu allaiter ma fille qui est née à 35 semaines et qui n'était pas assez forte pour boire avec énergie. Même 3 onces de lait au biberon prenait 1h30!
Je me suis avec fiston, gros bébé de 10 lbs et demie qui buvait au sein comme un goinfre jusqu'à 4 mois. J'aurais bien continuer mais j'ai fait la gaffe de le faire garder pour une journée complète pour assister à un mariage. Je lui avait congelé 4 biberons de lait maternel et il les a tout bu, il a adoré ça ! Il n'a plus jamais voulu le sein après .Moi ce jour là, dans les toilettes de la salle de réception j'essayais de pomper mon lait pour me soulager, je souffrais le martyre en pleurant, obligée de revenir chez moi, les seins avaient doublés de volume. Une fois chez moi, dès qu'il s'est mis à geindre dans son lit, croyez le ou non, le lait s'est mis à sortir! Aussitôt que je retirais la serviette de bain que j'avais sur moi, ça pissait jusqu'à 6 pieds devant moi. Débile que je vous dit!
Et pour en revenir à 18 ans, il ne faut pas qu'elle se culpabilise. C'est un choix personnel. Je sais que celles qui sont ferventes de l'allaitement naturel ont le don de faire sentir coupable celles qui ne sont pas à l'aise avec ça.

Mijo a dit...

Avec un peu de retard, Joyeux anniversaire 18 ans.
C'est vrai qu'il y a beaucoup de battage en ce moment sur le fait qu'il faut absolument allaiter son enfant.
Mais parfois, ça ne marche pas ou on ne peut pas. Ce n'est pas la peine de jeter la pierre pour autant. Les enfants nourris au biberon les premiers mois n'ont pas plus de tares que les autres.

Je n'ai pas eu le droit d'allaiter mes enfants sous peine de les empoisonner. (J'ai développé des anti-corps extrêment dangeureux pour les bébés et mais nullement nocifs pour moi).
Je ne sais pas si j'ai perdu quelque chose, je ne sais pas si cela m'aurait plus, je sais seulement que j'aurais aimé connaître ça au moins une fois. Mais quand j'ai vu la joie, le bonheur, la fierté et les gazouillis de mon homme donnant tendrement le premier biberon à son fils alors que ce n'est pas un grand expressif, j'ai ravalé mon chagrin. On a formé une belle équipe pour donner le biberon, surtout la nuit ;-)

Et quand pour le second, on m'a dit, intediction de nourrir le bébé au sein, on s'est écrié en même temps, on s'en fout.