mercredi 18 novembre 2009

Travailler

Je devrais me chercher un job. Pas du bénévolat. un vrai job avec un salaire, quelque chose qui ne soit pas de l'enseignement et qui soit utile à la société. Je vous en prie, ne me suggérez rien. C'est très hypothétiquement une bonne idée mais confrontée à la vraie réalité, il est fort possible que je me sauve. En courant.

J'ai enseigné toute ma vie. J'ai été conseillère pédagogique, mais ça fait aussi partie du merveilleux monde de l'enseignement. Alors, à part ça, je ne sais rien faire. Mais ça ne devrait pas m'arrêter. Si je veux. Mais est-ce que je veux vraiment à ce point?

Mélangée, moi? .... euh!... un peu...


Et ce n'est surtout pas que je m'ennuie. Mon agenda est archi-plein et j'ai encore une montagne de choses à découvrir dont la richesse de la Grande Bibliothèque et des musées qui m'entourent et puis la musique, l'opéra et puis et puis.... la somme de mes intérêts est immense et inépuisable mais... mais.... je suis bien jeune pour la retraite, je suis bien jeune pour ne penser qu'à moi, j'ai encore beaucoup à donner, je me sens coupable d'être à la retraite, voilà. Quand j'avais tout plein d'enfants, ça se justifiait facilement. Maintenant, il ne me reste qu'une ado de quinze ans et moi, moi , moi. Or, le bonheur n'est pas nécessairement là non plus, Grande Dame, à se mettre en premier et à penser à soi. Ça devient vide rapidement et ça tourne en rond. Il y a davantage de satisfaction à servir. Sans s'oublier. Bon, je me prépare. Mon heure d'ordi est dépassée et je vais dîner avec une amie chère qui travaille, elle, à Radio-Canada. Elle a un emploi payant,stressant et valorisant et un seul rêve, dont elle va sûrement me parler abondamment ce midi: la retraite! Héhé! Haha!

7 commentaires:

Pierre F. a dit...

Ahhh, vous feriez un excellent prof de yoga, tout cela accompagné d'éducation nutritionnelle. C,était dans les plans il y a quelques mois non?

Vous qui aimez marcher, je vous dirais qu'une randonnée de 5 à 6 semaines sur le Chemin de Compostelle vous ferait le plus grand bien. Vous seriez dans une forme fantastique au retour, autant mentalement que physiquement.

Et qui sait, il y a des amours qui sont nés là-bas. La moyenne d'âge des randonneurs est de près de 50 ans. En plus vous parlez aisément l'espagnol. À défaut d'avoir une amie ou un partenaire de marche, il y a tout de même beaucoup de femmes qui entreprennent le voyage seul et qui se font des compagnons de route en chemin. Pourquoi ne pas joindre l'association des Pélerins de Compostelle de la région de Montréal. Ils ont d'ailleurs régulièrement des activités en ville, du genre "Marche de 14km au Mont-Royal". Ils y a des témoignages, des gens qui nous renseignent sur le voyage, ce dont on a besoin comme équipement, etc.

Enfin, juste une idée comme ça.

Unknown a dit...

J'ai énormément travaillé dans ma vie, j'étais en état de stress permanent, je dirigeais une agence de traduction et j'assurais aussi toutes les corrections vers le français. C'était travail tard le soir et le week-end et même si c'était passionnant, il n'y avait plus de place pour moi, je m'étais oubliée, mais je pensais que je ne pouvais pas faire autrement. Et puis, j'ai eu un accident avec une vertèbre fracturée qui m'a immobilisée pendant huit mois. Et là, j'ai eu le temps de réfléchir au sens de ma vie. Je n'ai ensuite pas voulu reprendre le travail à plein temps, j'avais d'autres désirs que j'ai enfin écoutés, sans culpabiliser. Il faut faire attention, on peut se perdre dans le travail...

Une femme libre a dit...

Vous avez plein de bonnes idées, Pierre et je vous en remercie mais je ne veux plus enseigner, que ce soit le yoga ou autre chose. Et quitter ma fille de quinze ans pendant des mois pour marcher serait beaucoup. Je ne peux pas la confier à l'autre parent, elle n'a pas de père.

Je sais que je suis super-chanceuse, Monique et je l'apprécie mais j'ai régulièrement de ces accès de culpabilité d'être si gâtée par la vie et l'impression que je dois rendre ce qui m'est donné. La plupart du temps, ça passe... ;o)

Mamzell_McJ a dit...

et pourquoi pas du bénévolat?

Pour se sentir utile... auprès de jeunes?

Une fois ou deux par semaine. Rien de trop prenant mais de quoi vous sentir appréciée.

s'cusez, j'ai pas pu la retenir ma suggestion.

Une femme libre a dit...

Du bénévolat auprès des jeunes? Me semble que c'est ce que j'ai fait toute ma vie...

Mais merci de la suggestion, Juliette.

Aujourd'hui est un autre jour et je me sens bien trop occupée pour retourner travailler! ;o)

Solange a dit...

Bien moi a votre place je profiterais de ma retraite, la vie est si courte.

Une femme libre a dit...

Je profite, je profite, Solange! J'ai régulièrement de ces crises de culpabilité où je me trouve trop chanceuse, mais ça passe! ;o)