dimanche 6 novembre 2011

Le lièvre et la tortue

J'ai lu cette fable à mon petit garçon du bénévolat. Sa mère, qui assiste souvent aux lectures, a adoré. Elle a vu tout de suite le parallèle entre petit garçon qui apprend si lentement mais ne lâche pas et ses camarades qui apprennent sans efforts. Le gagnant pourrait bien être le persévérant, lui a-t-elle dit. En fait, je ne sais pas ce qu'elle lui dit en bengali, je devine, héhé! C'était peut-être tout autre chose. Quand il se redresse, je sais qu'elle lui a demandé de s'assoir comme il faut. Quand il essaie de lire alors qu'il le refusait totalement un moment plus tôt, je me doute bien qu'elle lui a promis une récompense. Menacé d'une punition? Ça me surprendrait énormément. Il est de plus en plus gros, le petit. Un gros problème, c'est le cas de le dire. Mais moi, je m'occupe de la lecture et de leur traduire les papiers en français qui viennent de l'école. Je ne prends pas sur mon dos ce qui ne m'appartient pas.

J'en ai bien assez sur le dos en fait. Le chum de Vingt-deux ans qui menace de la quitter (il m'a téléphoné), elle fume du pot ce qui est absolument contre-indiqué avec ses médicaments et elle court la galipette. Aurait abandonné ses études également. Je ne savais rien de tout ça, elle est venue jeudi de bonne humeur en me disant que ses études allaient très bien. Coudons...

Vingt ans, je préfère ne pas en parler. En chicane avec elle encore. Ça devient redondant.

Le festival Cinémania est commencé. Vu "La proie", très violent, mais en se fermant les yeux dans les pires passages, c'est quand même un excellent film que je recommande.

Alors, je disais donc que dans "Le lièvre et la tortue",  le lièvre, c'est moi. Je me sentais tellement en avance, tellement déjà gagnante dans mon défi lecture, que j'en ai presque arrêté de lire. Hon! Nous en sommes déjà à la 45e semaine demain alors on devrait en être à peu près au 45e livre et pour bien faire, je dois m'avancer avant mon départ en voyage qui s'en vient. Allez, le lièvre, lève-toi et marche!

23 commentaires:

Michèle a dit...

Je trouve agréable lorsque vous parlez de ce que la maman dit au jeune...que vous ne comprenez pas mais que vous devinez, à cause des changements qui surviennent par la suite. Déductions justes!

Une femme libre a dit...

Justes... ou pas. Je me rappelle ma première année d'enseignement quand je ne savais pas ce que le dodelinement de tête entre le négatif et le positif voulait dire et que j'interpréais selon mes habitudes à moi. Je demandais à mes étudiants "Avez-vous compris?", ils faisaient oui avec la tête. "Voulez-vous que j'explique encore?" Un non avec la tête et je continuais... héhé! Alors que c'était pas ça du tout qu'ils tentaient de m'exprimer! Le dodelinement de tête si fréquent des personnes d'origine indienne ne voulant dire ni oui,ni non, mais le plus souvent "Je ne comprends rien à ce que tu me causes mais on va faire avec!"

Une femme libre a dit...

j'interprétais

Anonyme a dit...

Marrant cet impact multiculturel du Lièvre et la Tortue d'Esope dans la ré-écriture de Lafontaine. Quand des amis anglos me demandent ce qui, pour la culture francophone, impacte aussi intimement et profondément que Shakespeare pour la culture anglophone et de surcroît surtout s’il suggèrent, perplexes, «Molière?» Je réponds : Oh non, pas Molière mais les Fables de Lafontaine… Seules elles ont passé si massivement en adage et font partie de la vie intellectuelle intime des petites francophones (et francisants) autant que l’œuvre de l’auteur de Romeo and Juliet pour les anglophones. Les anglos connaissent bien certaines de ces fables aussi, mais c’est directement à travers Ésope, sans l’intermédiaire crucial de Lafontaine, donc en traduction en prose raplapla, sans un impact aussi durable et généralisé. La poésie en vers irréguliers de Lafontaine a donné aux Fables un pitch puissant et incomparable, pour la mémoire (vous avez bien raison de les utiliser comme produit thérapeutique) et pour l’émotion. Quel mystère que celui de l’imprégnation intime des produits culturels et de leur installation tranquille dans notre vie ordinaire.
Paul Laurendeau

Gen a dit...

J'ai pas mal complété le défi lecture... mais je suis en retard pour ce qui est d'écrire mes critiques...

Allez, je me donne un grand coup de pied dans le derrière et je fais ça la semaine prochaine! ;)

Solange a dit...

Moi aussi je stagne, je suis rendue au cinquième livre d'à la recherche du temps perdu, mais je vais m'y remettre.

Michèle a dit...

Pour la lecture, je viens de tomber profondément amoureuse.

Comme il m'arrive parfois, je flânais à la bibliothèque, à la recherche de rien, sans auteur ni titre en tête. Je laisse le soin au hasard de me guider vers une surprise.

Je suis tombée sur Nicolas Vanier auteur de "Le chant du Grand Nord". Deux immenses briques. De l'aventure, des chiens de traîneaux, des indiens, leur mode de vie, la nature, la chasse, la trappe, les rituels. Je trouve ça plus captivant encore que Jack London, dont j'ai lu l'intégral. Car ça parle d'ici, de nos paysages, de notre climat, de nos racines et je me sens très interpellée.

J'ai compris pourquoi tout est décrit avec autant de justesse, de réalisme et de précision en visitant son site web : http://www.nicolasvanier.com/livres/romans/chant_du_grand_nord.htm

C'est que l'auteur est lui-même un grand aventurier. Ses romans ne sont qu'une partie de ce qu'il a accomplit. Alors son oeuvre recoupe des récits d'expédition, des documentaires, des albums photo.

J'en ai pour plusieurs semaines, de plaisir brut. :)

Travailleuse sociale a dit...

si je n'avais pas commencé un livre de 700 pages, j'en aurais lu beaucoup plus ! Mais l'important dans tout ça, c'est que je me suis remise à lire et je vous en remercie femme libre.

Nanou La Terre a dit...

En effet,
le pot c'est vraiment pas une bonne idée surtout quand on souffre de problèmes de santé mentale. Mais, que peut-on y faire de plus...

Alors 20 ans te mène la vie dure encore?

xxx

Le factotum a dit...

C'est sûr que le pot et la médication ne font pas bon ménage.
Par expérience, souvent la médication prend le bord, ce qui peut souvent amener de graves complications.
Rester à l'écoute, tenir le phare, il n'y a pas d'autres choses à faire!
Et bonne lecture ...
Les vacances bientôt mettront un baume sur ces incartades ...

herbert a dit...

Bonjour, Femme libre.

Mais tu n'es ni lièvre ni tortue...Tu es toi.
Et s'exprimer ainsi veut tout dire.
Sans défi.
Dommage que La Fontaine ne t'ait pas connue...
Bonne journée.

Je t'embrasse.

Mijo a dit...

"Dommage que La Fontaine ne t'aie pas connue...". Eh, eh, j'aime beaucoup ce qu'écrit Herbert.


-----
46/52 : Le Chuchoteur de Donato Carrisi.

Une femme libre a dit...

Nanou la terre, j'avais trouvé une coopérative d'habitation pour Vingt ans. Un grande amie à moi qui y habite, un quatre et demi libre avec deux chambres fermées à 490$ par mois. Ça marche comme ça dans les coops, il y a des listes mais le comité de sélection prend qui il veut, aucun compte à rendre. Il fallait faire vite, passer la sélection (mais son dossier aurait été sur le dessus de la pile) et déménager pour le premier janvier. J'appelle Fille au travail. Sa première réaction, pas le temps de s'occuper de ça. Bon, je vais écrire la lettre pour toi et remplir les papiers, tu n'auras qu'à venir signer ce soir et à aller porter les documents à mon amie qui les remettra en personne au comité de sélection. Et puis, le soir, elle vient, mais elle traîne, veut que j'enlève ça et aussi ceci de la lettre, pas vrai que je suis sociable, ne mets pas ça dans la lettre, mais Vingt ans, il faut être sociable pour vivre dans une coop, il y a des comités, il faut s'impliquer. Elle ne dit rien. Ensuite, une fois la missive cachetée, elle me demande si moi, je peux aller la porter. Hein? Quoi? Tu exagères, Fille! Et alors, tout éclate "On dirait que c'est pour toi, la coop. Moi, je m'en fous de ta coop. Tu ne me demandes jamais comment je vais. Tu me critiques tout le temps. Tu ne comprends rien." et de pleurer, et de crier et de vociférer. S'en sont suivies des méchancetés à la pelletée, une fois partie, elle ne sait plus ce qu'elle dit. Elle ressemble vraiment à son petit de deux ans alors. Je le lui ai dit. Bof! Je savais que ça alimenterait la colère mais coudons, on était en plein dedans, ça pouvait pas être si tellement pire.

Une femme libre a dit...

Alors, pas de demande de faite dans la coopérative et je vais dorénavant me mêler de mes affaires. Si elle se retrouve à la rue en juillet, elle se retrouvera à la rue. Je vais payer son loyer si on me le réclame d'ici là, je me suis engagée. Mais en juillet, finie l'aide. Je pense cependant qu'elle va s'en tirer sans moi et c'est évidemment ce que je souhaite. C'est vrai que c'est fatigant des parents qui se mêlent de tout, j'ai tendance à l'oublier.

Une femme libre a dit...

Ysengrimus, oui, l'histoire à la base est d'Ésope, mais Lafontaine y a ajouté beaucoup de saveur. J'essaie de varier beaucoup les lectures à Petit Garçon. Je lui apporte 8 à 10 livres à chaque fois, il peut donc choisir. Des documentaires, des albums, des romans et pas nécessairement jeunesse, de la poésie, des livres d'art. Nous avons un plaisir fou à découvrir ces oeuvres ensemble. L'avant-dernière fois, c'est un atlas qui nous a fait tripper et on s'est amusés à déterminer quelle serait la teneur de nos futurs voyages et comment on s'y rendrait aussi. Il aime le bateau, ce petit, on a réalisé qu'on peut voyager beaucoup et partout en bateau si on y met le temps.

Une femme libre a dit...

@Gen
Fini le défi lecture? 52 livres lus déjà? Wow! Voyons à combien vous vous rendrez d'ici la fin de l'année.

Solange,juste pour vous être attaquée à Proust et n'avoir pas encore lâché, vous méritez une médaille!

Michèle, j'adore faire ça, "tomber" sur une oeuvre qui m'appelle à la bibliothèque. Jack London aussi, je l'ai lu intégralement et je trippais fort. Je jetterai un coup d'oeil au blogue de votre auteur aventurier.

Une femme libre a dit...

Travailleuse sociale,

Je n'ai lu qu'une seule brique dans ce défi, la biographie de Keith Richards et ça m'a pris un mois! Après ça, j'ai compris que si je voulais y arriver, il valait mieux que je me contente de livres de moins de pages, ce qui fût fait. Une fois le défi terminé, je me promets cependant de me lancer dans quelque chose de gros, à mon rythme. Le goût de la lecture m'étant revenu, la confiance aussi, ça va marcher et je vais en profiter.

Je suis contente que notre défi vous ait redonné le goût de lire. Trop merveilleux pour s'en passer,n'est-ce-pas?

Une femme libre a dit...

Herbert, tout comme Mijo, j'adore vos fins commentaires. Vous êtes un homme raffiné et ça transparaît.

Mijo, je note!

Pur bonheur a dit...

C'est pour quand déjà votre voyage au Vietnam?

Une femme libre a dit...

Pur Bonheur, ça s'en vient!

Petite Fadette a dit...

Le secret de la fleur de vie. Drunvalo Melchi-chose. Excellent. J'ai presque terminé

45e? J'ai arrêté de compter depuis très longtemps. :(

Il va bien, ce petit garçon? Je pense souvent à lui! Il a l'âge de ma fille!

Une femme libre a dit...

Plus ou moins bien. J'ai bénévolé chez lui ce matin, il avait une journée pédagogique. Il adore quand moi je lis mais pas quand c'est lui. J'essaie de le faire lire un tout petit peu, il a besoin de pratique. Et puis, ça rend sa mère si heureuse. Elle est pas mal découragée sa mère. Il ne l'écoute pas beaucoup, fait des crises. Elle est inquiète parce qu'elle a des examens à signer avec des 0/10 ou bien 1/20. Je connais tellement ça ces résultats catastrophiques à la pelletée. Au moins, je peux la comprendre et la conseiller. J'aime beaucoup cette famille. Ils sont attachants.

Petite Fadette a dit...

Et je l'aime à travers vous.