vendredi 7 juin 2013

Associations

On est heureux et en vacances? On va s'acheter de la crème glacée. Il s'agit de répéter ce pattern quelques fois seulement avec un enfant et ça s'imprime dans son cerveau.  À jamais. Et j'ai failli reproduire ce pattern qui me vient de ma mère avec mon petit-fils à moi. Premier soir chez moi mardi, il faisait beau. On se dirige vers la crèmerie. Beau moment à lécher notre cornet jusqu'au parc tout près où on a joué. Bien.

Mercredi et hier soir, il voulait encore un cornet petit-fils! En fait, ne voulait plus souper, ne parlait que de ça, le fameux cornet.  J'avais bien envie de dire ces phrases assassines:" Mange ton souper et on ira acheter un cornet après." C'était moins tentant vu la pluie, mais j'en avais envie moi aussi. Élevée au sucre la grand-mère de Petit-fils. J'ai plutôt dit, "On va aller à la fruiterie. Ils ont de nouveaux melons d'eau." (Petit-fils adore le melon d'eau) A-t-il protesté? Mais pas du tout. Il était tout aussi ravi. C'est moi qui étais déçue, mais je me suis bien gardée de le dire!

Les mamans qui font des gâteaux, des tartes, des biscuits régulièrement peuvent créer une dépendance au sucre chez leurs enfants. Et il y a tant de blogues culinaires de mamans à la maison qui présentent d'abord et avant tout des sucreries. Je lisais la semaine passée sur Cyberpresse un article qui disait qu'en cas de stress, on se tourne vers nos aliments-conforts, si ceux-ci sont des sucreries, on grossira quand on est stressés. Mais l'aliment-confort pourrait tout aussi bien être un aliment-santé, tout dépend de notre éducation.

Malgré tout ce que j'écris ici, de mes quatre enfants, élevés et nourris de la même façon, ma plus jeune adore le sucre et s'en achète! Les trois autres par contre, non et ils sont très minces. Alors, ce n'est pas un succès sur toute la ligne, mon affaire! Complexe, l'alimentation.

Chose certaine, on joue plus gagnant en nourrissant les enfants sainement qu'en les bourrant d'aliments-camelotte sous prétexte de leur faire plaisir. Associer sucre et plaisir sur une base régulìère ou, encore pire, associer sucre et amour est une formule meurtrière à long terme: obésité, diabète, maladies cardio-vasculaires.

14 commentaires:

Mélissa a dit...

T'a bien raison là-dessus, mes enfants se font tellement achalé par moment parce que heurk du poisson ça pu, heurk tu manges des légumes.. et j'en passe.

Moi aussi j'ai été élevé au sucre et ce n'est vraiment pas ce que je veux pour mes enfants!

Une femme libre a dit...

@Mélissa
C'est un vrai handicap. Comme là, je vis beaucoup de stress et je ne résiste pas toujours au réconfort du sucré. Mes enfants, eux, n'ont pas ce réflexe, je ne l'ai pas transmis et j'en suis bien heureuse. Ils résistent comment au stress? J'en ai une qui fait des colères,ça je le sais. Une autre qui peut entrer en psychose, je le sais aussi. La plus petite n'a jamais l'air vraiment stressée et pourtant, elle l'est. Comme là, avec sa nouvelle job. Pâle, défaite, distraite. Mon fils, lui, aucune idée. Je ne le vois pas assez pour savoir comment il gère son stress. C'est un gars qui fait énormément d'exercice, ça doit aider.

PassionArts et plus... a dit...

J'ai beaucoup aimé ta façon de faire avec petit-fils... bonne initiative de lui suggérer le melon d'eau!

Petite libellule a dit...

Je crois que tout est dans l'équilibre. Ne jamais consommer aucun petit plaisir sucré est très dommage à mon avis.

Consommé à petite dose, dans les occasions spéciales seulement, le sucre n'est pas si néfaste. Et disons-le, certaines petites recettes sont des merveilles. Avez-vous essayé ça ? : http://troisfoisparjour.com/post/51165761726/tartes-crues-au-pouding-au-chocolat

C'est siiiii bon, sans pour autant être un désastre pour la santé!

Et puis si on n'a pas l'impression de s'en priver, le sucre ne nous apparaît pas si tentant. En tout cas, je n'ai jamais fait de régime et cette façon de penser a toujours fonctionné pour moi!

Une femme libre a dit...

Il est pas trop bibitte à sucre, Petit-fils mais il est archi difficile pour la nourriture. J'ai pas connu ça avec mes enfants. Dix-neuf ans avait fait un macaroni au fromage et légumes hier et il a pris beaucoup de temps à enlever toute trace de légumes de son assiette! ;o)

Une femme libre a dit...

Les gens qui n'ont pas de problème de poids l'ont en général cet équilibre, Petite Libellule. La nourriture prend alors la place qui lui revient: une façon de nourrir le corps dans le plaisir. Mais quand il y a un problème alimentaire, tout devient plus compliqué et tout croche... mettons que je ne voulais vraiment pas que mes enfants vivent ça et je suis contente que ce ne soit pas le cas, pour trois sur quatre du moins. Ma plus jeune non plus n'a pas vraiment de problème mais elle mange beaucoup et est un peu ronde mais très bien proportionnée. Elle ne s'en fait pas avec ça, se trouve belle et en fait, les garçons aussi la trouvent belle, elle a plein de prétendants! Pas de bourrelets là, mes des formes et elle les aime ses formes et ne voudrait pas les perdre!

Une femme libre a dit...

Elles sont jolies et santé ces tartelettes crues au pouding au chocolat,Petite Libellule! Et quel beau blogue culinaire, merci de me le faire découvrir.

Une femme libre a dit...

La réponse sur mon petit-fils difficile pour la nourriture s'adressait à PassionArts et plus!

Michèle a dit...

Moi, je ne sais pas si je leur transmets ça, mais je leur montre que mon envie de manger des sushis, du bon filet mignon, d'excellentes pâtes au parmesan, peut être aussi excitante (et combien plus) que l'envie de se bourrer de bonbons et sucreries.

Je ne suis pas bibitte à sucre. Plus à sel. On dirait que j'ai mis au monde la même chose....donc mes enfants ne sont pas sucre mais sel...on essaie de se contenter de croustilles plus santé, de tostitos salsa et de pop corn maison pas de beurre quand on grignote. J'essaie d'inculquer des "trips santé"...mais on l'échappe de temps en temps. Pas grave, ils bougent et le dépensent, toujours dehors à courir mes gars....ou presque!

Éphémère a dit...

Je n'adhère pas à 100%, car étant enfant, ma mère nous faisais bien manger. On avait pratiquement aucune sucrerie à la maison. C'était seulement quand j'allais chez ma grand-mère que j'en avais. Mais je n'en mangeais pas plus que ça. J'étais très mince à cet âge là. Mais il y a des choses que je désirais comme des froot loops que ma mère refusait de m'acheter.

Quand j'ai eu 18 ans et que j'ai quitté la maison, que croyiez vous que j'ai acheté dans ma toute première épicerie ?

Il y avait bien sûr les fameuses céréale défendue mais aussi beaucoup d'autre chose non nutritive. J'étais tellement heureuse de pouvoir enfin acheter ce que je voulais et ce que je n'avais jamais eu.

L'équilibre est très importante. Aujourd'hui, j'essaye le moins possible de me priver car je sais que tout ce que cela fera, c'est que la fois où je succomberai, je vais manger le sac au complet au lieu de 2-3 !



Une femme libre a dit...

MIchèle, l'exemple est certainement la meilleure chose, surtout si c'est sincère. Difficile de faire croire qu'on aime le yogurt ou le poisson si on grimace à chaque bouchée malgré des paroles élogieuses! Et il reste que les enfants aussi ont des goûts personnels qui peuvent être différents de ceux des parents. Ainsi, moi, j'adore le poisson, mon fils et une de mes filles aussi mais les deux autres filles détestent!

Une femme libre a dit...

Éphémère, je veux surtout parler du danger de créer une dépendance émotive avec certains aliments pas trop bons pour la santé. Quand on n'allait pas bien, qu'on avait eu un pépin ou une maladie, ma mère disait toujours "Je vais te faire un gâteau juste pour toi et tu vas voir, tu vas aller mieux." et ça marchait son affaire!

J'ai fait attention dans l'éducation de mes enfants de ne pas associer les aliments à de la consolation.

La Mère Michèle a dit...

Vous connaissez ma position sur ce sujet ;o)

Une femme libre a dit...

La mère Michèle,

Tout à fait! ;o)