vendredi 20 septembre 2013

L'abstinence

Troisième journée sans alcool. Est-ce difficile? Énormément. Bien plus que je ne l'avais imaginé. En fait, je n'avais rien imaginé du tout, quand Pierre l'a proposé, j'ai dit oui sans réfléchir aux conséquences. Boire ou ne pas boire, pas un problème pour moi, ai-je rapidement pensé. Allez! Embarquons dans le trente jours et on verra après. Mais hier, et hier ce n'était que la deuxième journée!, j'ai bien failli déroger et le recommencer le lendemain le fameux défi. C'est que j'étais à la Maison du Jazz, dans la pénombre, à écouter un fantastique spectacle à deux pianos, dans un décor années vingt et entourée de personnes qui consommaient. Le gars à côté de moi buvait un café espagnol et j'en sentais les arômes. C'est ça que j'aurais pris, tiens, j'adore les cafés alcoolisés, c'est un grand plaisir que je m'accorde rarement et comme j'étais comme fatiguée et que je voulais vraiment profiter du spectacle, ça aurait été plus-que-parfait! Mais là, je me suis rappelée que je sortais vendredi avec Nanou la Terre et que là aussi, je voudrais certainement boire du vin au souper. Stop! J'ai donc commandé un café régulier avec... des frites! Des frites mayonnaise. Le comble du plat engraissant. Je ne peux pas faire des sacrifices sur tous les fronts.

Je me suis pesée ce matin et j'avais pris une livre.

Mais cette privation de vin a d'autres buts que maigrir probablement. On ne fait rien pour rien. Je réalise qu'une grande part de mon plaisir de manger est reliée à mon plaisir de boire. Souper et verre de vin sont liés dans mon cerveau. Je vais faire une déconnection. Il en adviendra ce qu'il en adviendra. Je ne sais pas quoi encore. Explorons!

15 commentaires:

Une femme en santé a dit...

Hummm des frites et de la mayo j'avais l'habitude dans un passé lointain d'aimer cela. Cet été je me suis dit que maintenant que j'avais changé et réintégrer la farine, le pain et les patates (tout en toute petite quantité par contre) que j'allais en prendre un petit peu, mal de foie par la suite !!! J'en suis presque contente car je ne serai plus trop tenté d'en reprendre ...
Bravo pour avoir continué ton défi, l'alcool c'est une grosse affaire sociale et une fois qu'on a appris à vivre socialement sans ça deviens facile ...

Une femme libre a dit...

Je ne me considère pourtant pas comme une alcoolique. Un verre de vin par jour, des fois deux (et des fois plus!)mais la capacité de passer deux jours, parfois trois (très rarement quatre cependant) avant d'ouvrir ma prochaine bouteille de vin me laissait croire que je n'avais aucun problème de ce côté. Je ne pense d'ailleurs toujours pas en avoir un gros, si problème il y a. Dépendance lègère sans plus. Le temps le dira!

Bof, moi, mes frites mayonnaise je les ai très bien digérées, eheh! C'est la viande que je ne digère plus. J'aimerais ça ne plus digérer les desserts ni tout ce qui est engraissant! ;o))

Une femme en santé a dit...

Oh je n'ai jamais pensé que tu avais un problème d'alcool, je disais juste que c'est difficile de ne pas boire en société. Exemple je suis slké sur un bateau croisière pour une soirée, j'avais bien l'intention de ne rien boire, car pour moi je j'aime pas le goût et j'ai décidé que j'arrêtais de boire pour faire plaisir à tout le monde car moi je n'ai pas de plaisirs ... Donc on s'amuse et quelqu'un remarque que je ne bois pas, alors pour arrêter de faire à part je me suis commandée une Smirnoff. Résultat j'étais fâchée contre moi pour avoir céder à la pression sociale, il me semble qu'à mon âge je devrais être mieux que cela et ensuite le lendemain encore mal au foie !!! Il est rendu difficile ce foie avec toute les affaires clean que je lui donne.
Donc tout cela pour dire que je ne pensais pas que tu avais un problème avec l'alcool ... :)

Une femme libre a dit...

Il y a une forte pression sociale à boire de l'alcool, Une femme en santé. C'est clair! Ceux qui boivent voudraient que tout le monde boive avec eux. Plus j'y pense, plus je crois que j'en ai un problème d'alcool (petit? léger? c'est à voir). J'aime ça boire moi et j'aime surtout l'effet. Jeune, je buvais beaucoup dans les sorties. Ce n'est plus le cas, maintenant, je bois dans les soupers, eheh! Mais ce mois d'abstinence risque de me révéler des choses que je ne veux pas voir.

Gen a dit...

@Femme libre : Oh que je vous comprends! Je dois dire qu'à chaque fois que je suis tombée enceinte (et on s'entend qu'à date pour moi c'est un état qui dure au plus 3 mois), renoncer à l'alcool a été TRÈS difficile.

Je ne pense pas avoir un problème, mais comme vous j'aime l'effet et le goût. Et pour moi aussi, un bon repas, ça commence avec un bon vin. :) (Ou ça se termine avec un whiskey ou un cognac ou un porto, j'suis pas regardante! ;)

Alors ma recette pour vous : mon truc numéro 1 de femme enceinte, l'eau gazéifiée. On l'aromatise avec une tranche d'orange ou quelques gouttes de jus de fruit ou des feuilles de menthe, c'est au choix.

Et si on fait 5 part de Perrier, 1 part de jus d'orange, 2 parts de jus de raisin, on dirait qu'on boit de la sangria. :)

Une femme libre a dit...

Vendu pour le perrier jus d'orange. Très bon substitut en effet et il y a des bulles en plus et du calcium pour nos os. Ce soir, je n'ai pas bu et ça a été facile, on a choisi le restau approprié et en plus, j'étais en bonne compagnie! Pas vu le temps passer et mon verre d'eau m'a satisfaite! ;o)

Une femme libre a dit...

Mais je mange plus et je prends du dessert. Pas trop hâte de me peser demain.

Solange a dit...

L'alcool c'est comme la cigarette une récompense qui fini par devenir indispensable.

Une femme libre a dit...

En effet, Solange, je veux briser ce cercle vicieux.

Pierre Forest a dit...

Moins d'alcool, mais un plus grand besoin de sucre. Intéressant.Il y a sans doute un lien, même si à prime abord, ça paraît contradictoire.

L'alcool, en plus d'apporter des calories vides (1 verre/jour = +/- 10 livres/année) a un effet inhibiteur sur le foie, l'empêchant de produire les glucides requis pour rétablir le niveau de sucre sanguin. Prendre un apéritif, à jeun, par exemple,augmente l'effet hypoglycémique du corps, déjà en déficit de glucide en lançant un message du genre "J'ai besoin de sucre, donnes-moi à manger, n'importe quoi, mais tout de suite!". Quand on dit qu'un apéritif "ouvre l'appétit", je pense qu'on fait référence à cela.

Le foie, qui donne priorité à l'élimination de l'alcool (qu'il perçoit comme une toxine), ne fait toujours pas son travail consistant à libérer les glucides dans le sang, alors le message continue à être envoyé: "J'ai besoin de sucre, donnes-moi à manger, n'importe quoi, mais tout de suite!".

On continue donc à manger, parce que le signal "OK, j'ai plus faim" n'arrive pas et quand l'alcool est enfin traité par le foie (2 heures plus tard pour une consommation), il peut commencer à libérer les glucides, mais la quantité de nourriture ingérée a été plus grande que nécessaire, faute de signal "OK, j'ai plus faim", alors l'excédent est stockée en gras. C'est essentiellement une question de timing.

Je me souviens d'un collègue qui a décidé de cesser de boire du vin le jour où il a pris conscience qu'il en était rendu à choisir d'abord le vin et ensuite le repas pour l'accompagner et non l'inverse. On a beau dire qu'un verre de vin par jour ce n'est pas un problème, il me semble que l'on habitue néanmoins son corps à recevoir sa dose quotidienne et considérant que l'alcool cause une dépendance, cela doit s'installer progressivement, sans qu'on s'en rende compte. Ce collègue, avait décidé, pour ses 50 ans, d'aller passer un mois de vacances en Californie. 30 jours de réflexion professionnelle, mais sans alcool. à son retour, il m'avait dit avoir trouvé le mois beaucoup plus difficile qu'il ne l'aurait cru.

Une femme libre a dit...

Je pense que mon désir de sucre est psychologique. Je me sens privée alors je cherche à compenser et à retrouver autrement le plaisir que le vin me donnait. Entendons-nous, le sucré m'a toujours procuré beaucoup de plaisir également. Comme je prends une livre par jour depuis le début de mon trente jours sans vin, j'ai décidé tout de même de modérer un peu les excès alimentaires! ;o)

unautreprof a dit...

Le vin moi me fait moins manger car je trouve ça tellement bon et satisfaisant, que la bouff peut me sembler secondaire, alors je mange moins et plus léger. La bière me bourre et je mange plus difficilement après.
Il y a quelque chose de très affectif dans le verre de vin. Comme si c'était le signal que la journée de travail était finie, que là, on relaxait enfin, avec ce petit plaisir.
J'ai eu à m'en priver 3 semaines et j'ai trouvé ça plate, mais pas vraiment difficile. Ce qui me manquait était le plaisir de choisir la bouteille, de sentir le vin avant de le boire surtout... Dépendance? Oui, car je n 'envisagerais pas d'arrêter, c'est inconcevable. J'avais hâte d'en reprendre et depuis, presqu'à tous les soirs, je m'en permets.

Une femme libre a dit...

En tout cas, je remarque que cette privation me rend de mauvaise humeur. Heureusement que je suis seule ce soir donc personne d'autre que moi n'a à vivre avec mes sautes d'humeur. Je suis en manque. Pas en manque d'homme (bien que...), non, en manque... de vin! Je suis bien plus dépendante que je ne le réalisais. Oui, il y a tout à fait ça Un autre prof, ouvrir la bouteille, regarder le vin, le sentir, le goûter mais surtout ressentir une détente immédiate,avant même d'avoir posé ses lèvres sur le verre. Souffler! Se reposer. Bon, là, je cherche cette détente et ne la trouve pas. L'idéal serait de compenser par de l'exercice.

Éphémère a dit...

Il existe toujours des boissons cocktail sans alcool ! Jamais goûter, je ne sais pas si c'est un bon substitut !!

Pour ma part, je ne bois pas souvent et rarement seule à moins d'avoir passé une très mauvaise journée ! Sinon seulement dans les souper ou les soirées et j'en ai pas si souvent que ça !! Mais j'aime beaucoup le vin blanc !!

Il existe dans la section des barres tendre en épicerie des desserts très bon à 100 calories ou moins parfois. Une bonne affaire selon moi pour votre problème de sucre ! Et après avoir mangé, brossez-vous les dents ! Ça va moins vous tenter de manger par la suite à cause du goût du dentifrice !!

Bon courage pour ce défis !

(bon, je n'ai plus qu'une envie maintenant, des frites/mayo....)

Une femme libre a dit...

Hahaha! Je ne les regrette pas du tout mes frites/mayo. C'était absolument délicieux!

Se brosser les dents est une brillante idée. Ça signifie clairement la fin de la récréation... euh... des collations! Bon, ma bonne humeur est revenue. On va s'en sortir,ça ne saurait faire autrement. Suffit de songer un peu aux gens qui meurent de faim dans le monde pour trouver nos problèmes de surconsommation puérils un peu et vaguement honteux.