lundi 1 septembre 2014

Se calmer le pompom

Elle n'est ni morte ni blessée et il ne l'a pas violentée encore vu qu'ils sont dans la période lune de miel selon le cycle de la violence. On en a parlé hier du cycle de la violence, elle connaît déjà, mais j'avais trouvé d'autres documents écrits par un centre d'aide pour hommes violents et qui n'avaient pas comme première solution de quitter le conjoint violent. Elle ne veut pas le quitter, alors il faut voir les choses autrement. Il faudrait se demander ensemble, les deux membres du couple, dans quelle partie du cycle on est rendus. Évidemment, pour voir les choses clairement comme ça et en parler, il faut admettre qu'il y en a un problème et désirer tous les deux en sortir de ce cycle toxique qui se rapetisse tout le temps pour en venir à un climat permanent de violence de plus en plus dangereuse. Il y a des hommes qui tuent leurs femmes, ce n'est pas une légende urbaine mais bien la réalité.

Hier, quand je suis rentrée de mes films, elle était toujours là et j'en ai été surprise. D'une bonne humeur extrême, alors que je l'avais laissée dépressive, elle faisait son lavage, son ménage, le tout en dansant sur sa musique. Elle m'a même prévenue, au cas où je ne l'aurais pas remarqué, qu'elle allait bien, très bien maintenant. Et pourquoi donc? Parce qu'ils s'étaient parlé, le type et elle et elle retournait là demain.

La raison de son air troublé et bouleversé d'hier n'était donc pas qu'elle réfléchissait sur cette relation, comme je le croyais naïvement, mais bien qu'elle n'avait pas de nouvelles et en était terriblement affectée.

Fini de me ronger les sens. Rien à faire. Je vais au cinéma. J'ai manqué des films hier pour lui tenir compagnie, être à son écoute, lui offrir à manger (elle refuse), faire des recherches sur l'internet pour lui en faire part, l'écouter (elle ne dit pas grand chose), m'inquiéter de son état dépressif.

La seule bonne chose que j'ai réussie en restant là présente avec elle a été de lui faire mettre sa patch contraceptive et en y repensant, oui, ça valait tout à fait la peine.

Là, elle dort et je pars au cinéma pour mon premier film à dix heures. J'y passerai la journée et à mon retour, elle ne sera plus là, je le sais. Et je vivrai pour moi. Voilà. Décroche, la mère!

2 commentaires:

Juste moi a dit...

Pas simple. Pas simple du tout. Pendant ce temps, mettre vos limites - pour elle et pour vous ! Lui dire que vous l,aimez et que cet amour n'est pas conditionnel au fait de l'aimer, lui.

Lui rappeler qu'il y a toute sorte d'amour et que le seul qui n'est pas bon, c'est celui qui nous fait du mal, de la peine. Et que oui, parfois (rarement ... idéalement), l,amour peut nous faire de la peine mais que des excuses sincères peuvent l'apaiser, cette peine.

Qu'elle n'est JAMAIS responsable du mal qu'on lui fait - c'est celui qui fait du mal qui est responsable de ce qu'il fait (du genre "c'est ta faute si ... tu me fais choquer")

Que vous serez là quand elle aura envie de parler ou de prendre un break ou de s'éloigner ou même, de pleurer un bon coup.

Et aussi que vous avez confiance qu'elle fera les bons choix pour sa meilleure alliée, elle même

Ceci étant, pas simple, pas simple

Amitiés

Une femme libre a dit...

Tellement pas simple, en effet, Juste moi! Merci pour les conseils, ils sont bienvenus.