mardi 21 octobre 2014

Attaque boulimique

Ça faisait bien longtemps que ça ne m'était pas arrivé! Même que je me vantais dernièrement de la facilité avec laquelle je conservais mon nouveau poids santé, car 157 livres pour 5pi.7 po, c'est bel et bien un poids santé, mesdames et messieurs! 

Je résistais facilement à la tentation parce que je n'en ressentais pas de tentation, ou à peine. Mais aujourd'hui, c'était différent. Non seulement j'allais conduire Petit-fils à l'école mais j'allais également chercher Petit-fils à l'école! Ce qui me cause du stress, je m'en rends compte maintenant, juste là, maintenant oui. Et qu'est-ce qui me stresse tant que ça? Le souper avec Petit-fils. Il n'aime rien, voyez-vous, alors rien de trop agréable à manger avec quelqu'un qui ne mange pas. Et en plus, je m'entête à faire de beaux soupers santé pleins de bons légumes qui ne seront ni appréciés, ni mangés. Je cherche des recettes, je cuisine, j'ai un certain plaisir à faire ça pour arriver à tout coup à "J'ai pas faim" ou bien "J'aime pas ça." et quand il a décidé qu'il n'aimait pas, il ne goûtera pas non plus. 

Je suis excellente pour donner de très bons et intelligents conseils aux autres, même Maman raconte y a eu droit! Mais là, je dois avouer qu'un enfant qui ne mange rien, ça m'énerve et que j'ai de la misère à suivre mes propres conseils! J'ai comme envie de faire fi de toutes mes théories et de menacer et faire ouvrir la bouche de force. Non, n'ayez pas peur, ce ne sont que des fantasmes. Dans les faits, ça s'est plus passé comme ça. 

Lui: C'est quoi qu'on mange grand-maman?

Moi: Du chili. 

Lui: Je déteste le chili. Je dé-tes-te le chili. Tu ne le savais pas? 

Moi (dans ma tête): Tu détestes ça hein, mon petit maudit? Ben tu vas en manger quand même et si tu n'en manges pas, tu n'auras rien à manger avant.... euh.... dix ans! 

Moi (dans la réalité): Pas grave. Tu veux que je te fasses une soupe et du poisson et du brocoli ensuite? 

Lui (affolé): Non, non, pas de soupe. Pas de brocoli. Ton poisson, c'est pas des sardines ou bien du saumon (nez plissé et air totalement dégoûté). 

Moi: Du poisson blanc.

Lui: (un peu détendu mais pas enthousiaste): Poisson blanc, ok. 

Bon, je vais le lui faire cuire et je vous reviens pour finir ce billet. 

Suite de ce billet, le lendemain à 11h42: 
Il n'y en aura pas de suite. Pas le goût! Mon titre faisait référence au fait que j'ai mangé comme une cochonne hier. Cochonnerie assumée et qui ne fera pas en sorte que je vais reprendre du poids. Nenni, non, non, non. Fini la grosse madame pas dans son poids santé. 

12 commentaires:

Maman raconte a dit...

Hahaha! Ce qui se passe dans votre tête me fais bien rire! Quand on est la mère, ça sort parfois par notre bouche! Je ne sais pas si c'est le trois ans qui fait son effet mais ça semble un peu moins pire ici. Courage ! Courage! Quelqu'un m'a dit dernièrement des ne pas focuser sur ce qui était mangé en un repas mais d'imaginer tout ce qui avait été mangé dans la journee

Maman raconte a dit...

Et que ça doit constituer une assiette!

Michèle a dit...

A mon tour les conseils, je suis tellement de bon conseil hein ? :)

Je suis une maman, ma job c'est de servir des menus santé variés, de développer les goûts... C'est la job de toutes les mamans.

Mon fils ne mangeait rien. (Il a 16 ans maintenant, un grand jeune homme en pleine santé qui mange de tout, comme un ogre).

Mais petit, niet, rien de rien.

Par chance, il avait une GRAND-MÈRE. Elle lui préparait ses plats favoris : De la soupe Lipton, des croquettes de poulet, du bacon, des pâtes blanches, des beurrées de Nutella. Elle agrémentait le tout, habilement, d'une petite assiette de concombre, de céleri, de salade de choux, elle lui faisait du Jell-O, et parfois, bonheur, des frites !

Elle faisait sa job de grand-mère.

Et oui.. et même à 16 ans, il y va au moins une fois par semaine, chez sa grand-mère de 90 ans. Pour manger de la soupe Lipton, boire du Pepsi, laver sa voiture, sortir ses poubelles, laver sa porte-patio.

Parce qu'ils se sont construit LEUR relation, juste à eux, autour d'un bol de soupe et d'une canette de Pepsi, basée sur le plaisir d'être ensemble.

Pis franchement, sans détour et sans gants blancs, t'es bin fatiguante avec cette fixation de vouloir le faire bien manger. C'est pas ta job, ça le fait suer et ça te stresse.

Ça vous rapporte quoi à vous deux hormis des tensions et des moments désagréables ?

Une femme libre a dit...

Maman raconte,
Oui, quand on est la mère, on s'en permet plus, c'est nous qui élevons le petit! ;o)
Et je t'assure que si j'étais la mère, ça se passerait autrement. Je l'ai expérimenté pour vrai cet été lors de notre séjour d'une semaine dans une base de plein air, sans ses parents. Il n'a rien mangé pendant trois jours mais la quatrième journée, il mangeait ce qu'on lui présentait sans chichi aucun!

Une femme libre a dit...

@Michèle
Si la job de "toutes les mamans" est de servir des menus santé variés, ben ma fille, la mère de Petit-fils ne fait pas sa job! Elle mange mal et il mange comme elle. Tu devrais voir la boîte a lunch, aucun fruit ou légume mais des jellybeans et des sachets de toutes sortes de choses sucrées. Sandwich de jambon au pain blanc.Faux jus qui contient très peu de jus et beaucoup de sucre.

Par contre, ma fille est assez bonne dans la job alimentaire de grand-mère que tu décris, sans la partie concombre,céleri et salade de choux cependant.

Cette grand-mère de 90 ans dont tu parles, c'est pas plutôt l'arrière-grand-mère de ton fils? J'avais cru comprendre que ta mère, la grand-mère de tes enfants, avait mon âge?

Je vivrais des moments bien plus désagréables si j'achetais du coke, ma chère. Vois-tu, la dernière fois que j'en ai acheté c'était il y a une dizaine d'années. Des locataires m'avaient laissé un bol de toilette tâché que je n'arrivais pas à nettoyer. J'avais lu le truc dans l'internet: Une grosse bouteille de coke que tu laisses mijoter dans le bol pendant au moins une heure. Tu prends ensuite ta brosse à toilette et miracle! les tâches les plus tenaces partent et ton bol redevient comme neuf!

Pas si facile avec mon petit-fils et ça n'a pas rapport qu'à l'alimentation. J'en parlerai. Ça m'aidera à y voir plus clair.

Michèle a dit...

Il a 2 grand-mères. :)

Ma mère, qui est jeune, et ma belle-mère, qui est vieille. :)

Mon conjoint est le bébé de sa famille, et il est plus âgé que moi.

Donc si je comprends, toute l'éducation santé que tu as donné à ta fille, bin, ça n'a rien donné. Au contraire, elle mange mal (pour faire le contraire de toi).

Fais comme ma belle-mère alors. Laisse faire le Pepsi si ça t'écoeures tant que ça, fais des belles assiettes de crudités, en libre service, avec les mets qu'il aime.

Personne n'aime se faire imposer de force, surtout la nourriture.

La méthode forte, ça ne marche pas.

Je trouve ma belle-mère habile. Elle fait de la bouffe ordinaire, mais, à la disposition sur la table, des bonnes choses, sans dire un mot.

Une femme libre a dit...

Ah ben oui, j'avais oublié que tu as un vieux mari! ;o))

Bon, je le fais à l'instant mon billet sur Petit-fils!

C'est certain que la méthode forte ça ne marche pas, surtout avec la nourriture. Mais les laisser jeûner assez longtemps pour qu'ils connaissent la vraie faim, oui, ça marche! C'est respecter leur liberté de manger ou pas. Tout en leur offrant de bons repas équilibrés. Des cochonneries, pu capable! Je me respecte moi, ça n'entrera pas chez nous.

Une femme libre a dit...

Il y a des virgules absentes ou mal placées dans mon commentaire précédent qui pourraient laisser croire que les gens qui laissent entrer la malbouffe chez eux ne se respectent pas. Je me sens comme Cathie Gauthier qui avait si peur d'être mal interprétée à Tout le monde en parle dimanche!;o)
Ben non, je ne pense pas que les gens qui mangent de la malbouffe ou en offrent ne se respectent pas. Mais dans mon cas à moi qui suis une personne qui a des problèmes de poids (vaincus mais ça te suit toute ta vie), ça ne serait pas me respecter que de faire entrer ça chez moi pour faire plaisir aux autres. Voilà.

Une femme libre a dit...

Tu sembles avoir une belle relation avec ta belle-mère, Michèle. C'est précieux! (et heureux)

Michèle a dit...

Mais non Femme Libre, je n'ai pas une belle relation avec ma belle-mère. Elle me fait chier.

Mais je dois lui donner ce qui lui revient.

Et surtout, pour mon fils, je suis heureuse pour lui qu'il ait eu cette deuxième source d'amour inconditionnel.

Et mon fils, devant mon intransigeance, a toujours eu une porte de sortie. Et des bras aimants.

Il en a encore besoin aujourd'hui.

Ils ont une relation très précieuse. C'est rare une grand-mère qui a autant d'attention de la part d'un ado de 16 ans. Il va souvent dîner avec elle le midi.

Elle le laisse conduire sa voiture (je ne sais pas comment elle fait, je suis incapable d'être le passager d'un néo-conducteur).

Elle a habité chez moi quelques années (2 ou 3), d'où cette proximité avec lui.

(Puis dans le fond, il mangeait si peu, que j'étais soulagée de voir qu'elle lui faisait avaler quelque chose).

Une femme libre a dit...

Elle te fait chier mais tu la respectes et apprécie sa relation avec ton fils. C'est beaucoup.

Une femme libre a dit...

Je disais donc que ma crise boulimique n'allait pas me faire prendre de poids. Mais évidemment, elle m'en a fait prendre. Mathématique, la prise de poids. On mange trop et on en prend. Bon, ça ne valait pas si la peine que ça de se défouler dans la nourriture, je m'en rends bien compte. Là, pas le choix, je reviens au comptage de calories et à la restriction sévère. Et en plus, je suis invitée au restaurant ce soir. Pas grave,je prendrai poisson et légumes. Mais demain, on va au Toqué. Oui, oui, vous avez bien lu. Le midi pour que ce soit moins cher. Je ne vais quand même pas me priver au Toqué, où j'irai pour la première fois. Dimanche midi, on brunche chez mon fils, je peux faire attention et dimanche soir, un souper d'anniversaire de ma grande amie au restaurant. Va être difficile de le perdre ce cinq (oui, oui, vous avez bien lu, cinq livres de prises dans une journée, c'est moi ça, je ne suis pas si surprise) livres. Difficile mais faisable.