dimanche 1 février 2015

Cuba

D'abord, pour mon amie Michèle qui s'en va à Cienfuegos avec una amiga dans une casa particular. Il te faut et absolument et sans aucun doute, le guide Ulysse "Comprendre Cuba" de Hector Lemieux. Loin des clichés touristiques habituels, il explique la vraie situation cubaine, leur misère extrême que le gouvernement essaie de camoufler dans les tout-inclus, leur éducation (excellente et gratuite par ailleurs et universitaire pour tous ceux qui le veulent et le peuvent) -à Cuba, la femme de chambre est souvent plus cultivée que ses chambreurs- qui leur enseigne dès la maternelle la méfiance envers l'"étranger", leur instinct de survie si fort qui les rend débrouillards à l'extrême. Le touriste, c'est la manne et malgré la chaleur parfois facile de l'accueil, il y a toujours le mépris du pauvre éduqué envers le riche qui s'affiche. 

Mes amies avaient refusé de lire ce guide que je leur prêtais gracieusement. En fait, elles m'ont dit qu'elles l'avaient lu mais il est évident que non, car elles auraient agi autrement. Parler sans cesse de sa grande maison de Saint-Lambert en la comparant favorablement à celles des quartiers riches de la Havane que nous avons visités en vieille voiture était de mauvais goût (selon moi) devant la petite guide qui vivait toujours avec sa mère et grand-mère à 27 ans (et probablement dans une seule pièce) faute d'avoir les moyens de se procurer un logement indépendant. 

Et pourtant, les gens qui travaillent dans le tourisme, sont, avec la police et l'armée, les privilégiés de ce régime.Ils sont gras dur comparés à ceux qui vivent de leur "libreta", le petit carnet de réclamations alimentaires, où on vous octroie une cuisse de poulet... par mois! Les Cubains ne meurent pas de faim mais les Cubains ont faim. Et les plus pauvres des pauvres sont les personnes âgées. On grossit en vieillissant? Pas à Cuba mes amis, pas à Cuba! Vous y verrez des personnes âgées si frêles que vous avez l'impression qu'elles vont tomber en poussière. Elles restent assises à l'ombre des maisons, un petit chat ou un lapin à la main pour intéresser les touristes, souvent sans rien demander mais pleines d'espoir. D'autres vendent des journaux. J'en ai donc acheté des journaux à Cuba! Il n'y a que les journaux du gouvernement, que la télévision du gouvernement (éducative, les Cubains sont très cultivés même s'il y a pénurie de livres (pas de papier) comme il y a pénurie de tout). 

Des gens tristes, de la tristesse de ceux qui sont privés de liberté et d'espoir. 

Toute velléité de soulèvement est réprimée de façon féroce à Cuba. Ne jamais parler politique là-bas, Michèle. Sujet tabou et dangereux. 

Au magnifique Musée des Beaux-Arts de La Havane, le style des oeuvres change selon qu'elles aient été créées avant ou après 1959. Avant, elles sont libres et exubérantes, après, sombres ou bien avec des photos de Castro insérées dans les toiles! 

Des micros partout. Les gens ne parlent plus ou moins librement qu'à l'air libre et en vérifiant que personne ne les entend, car toute personne peut être un informateur. La police de Cuba peut, à sa discrétion, emmener une personne en garde à vue pendant.... un an! 

Je reprends plus tard. Là, retour à la normale. Je vais voir ma mère. Elle aura tout un choc car je suis défigurée, black and blue comme ils disent. Je vous raconterai pourquoi au retour! 

24 commentaires:

Zoreilles a dit...

Tu as bien saisi « l'âme cubaine » je trouve...

En revenant de là, j'avais écrit au moins 5 ou 6 billets d'affilée, tellement je ressentais le besoin de partager ce que j'y avais vécu et compris entre les lignes, juste en côtoyant quelques Cubains et Cubaines, dont ce jardinier que nous n'oublierons jamais. Un voyage, c'est d'abord des rencontres...

Très utile, bien sûr, le guide voyage pour comprendre la politique, la culture, la mentalité, l'histoire, etc. AVANT le voyage. Celui publié chez Libre Expression, « Cuba », guides Voir, je l'avais épluché d'une couverture à l'autre tant j'étais avide de me rendre disponible à ce pays fascinant.

Au retour, pour prolonger le voyage, je me suis plongée dans le roman « La Douleur du dollar » de Zoé Valdés, une Cubaine exilée à Paris.

Je retournerai un jour sur l'île de Cuba, j'y ai laissé une partie de mon cœur!

Zoreilles a dit...

Mais tu as dû vivre de beaux moments, quand même, dans ton voyage? Je t'enviais d'y être, moi...

Michèle a dit...

J'ai hâte de lire la suite. Mon amie y est allée plusieurs mois l'an dernier et elle y est depuis un mois déjà. Ce qu'elle m'a dit correspond à ce que tu as écrit.

Elle considère la dame chez qui nous logeons comme une amie. Elle m'a demandé de lui apporter un petit moulin à café. Comme elle a une fille de 11 ans, je pensais lui apporter quelque chose qu'elle trouverait difficilement là bas. Donc un livre en espagnol pour son âge ? Tu as une idée ?

Donc, c'est pas l'endroit que tu n'as pas aimé, ce sont tes compagnes...

Solange a dit...

J'ai bien aimé Cuba et les personnes sont si attachantes, mais leur vie n'a rien d'enviable et on se sent un peu honteux d'aller profiter de ce qu'il ne peuvent s'offrir.

Une femme en santé a dit...

Bel Amoureux et moi sommes deux professionnels, chacun avec un salaire sans dire bon, disons très acceptable. Mais nous vivons plutôt modestement, pas à l'extrême, mais plus modestement que la majorité de notre entourage ...
Quand nous étions allé à Cuba nous étions bien appréciés des Cubain car on les traitaient avec respect et surtout on s'intéressaient à eux. Une fille nous avait refilé du café moins cher qu'au magasin mais elle ne le faisait pas à tous. On a eu des petits passe droits comme cela et je considère que c'est parce que nous n'étions pas comme ces gens qui allaient en vacances et qui voulaient tout des employés de l'hôtel, sans montré du respect.
Au resort où on logeait les employés semblaient vouloir des $$$ et non des cadeaux. On était préparé avec des cadeaux, mais il y avait une catégorie de cadeaux qu'ils adoraient et c'était des trucs pour l'école, je n'ai jamais vu des gens si intéressés par des règles, des crayons, des trombones et les professeurs avaient aimé les stylos de couleurs pour les corrections.
Je savais qu'il y avait une différence entre les gens travaillant dans les resorts et les autres et j'ai toujours trouvé cela injuste, et en plus c'est notre faute ... Comme on dirait en anglais c'est un catch 21 ...

Une femme libre a dit...

@Zoreilles
Oh! Ce livre "La douleur du dollar", on m'en a beaucoup parlé et je compte me le procurer dès l'ouverture de la bibliothèque. On s'en reparle! ;o)

Je crois que je sympathise énormément avec le peuple cubain pas seulement à cause de leur pauvreté mais surtout parce qu'ils ne sont pas libres d'exprimer la moindre dissidence. Ici, où on a le chiâlage comme sport national, c'est archi dur à imaginer qu'il faille faire semblant tout le temps de penser comme le régime en place. La devise qu'on voit partout là-bas, c'est "La nacion o la muerte" La nation ou la mort! rien de moins.

Une femme libre a dit...

Zoreilles,
Des beaux moments? Pas tant que ça finalement, non, pas tant que ça.

Une femme libre a dit...

Zoreilles,
Si tu voyais à quel point je suis physiquement amochée, pas certaine que tu m'envierais hehe! Mais je vais mieux aujourd'hui, bien mieux même. J'ai même l'intention de retourner à l'aquaspinning demain en me fichant de l'effet que je fais.

Une femme libre a dit...

Michèle,
Des articles scolaires le fun, des crayons fluos, du matériel d'art, c'est très rare et recherché comme le mentionne à juste titre Une femme en santé dans son commentaire. Sinon, si tu cherches quelque chose qu'elle trouverait difficilement là-bas, ouvre un de tes tiroirs ou armoires et tout ce que tu vas y trouver, ils le trouvent difficilement là-bas, pas bien compliqué, hehe!

Une tablette à dessin et de quoi dessiner, tiens, c'est ce que j'apporterais. Tout ce qui est électronique est beaucoup apprécié aussi. Mais même du savon et c'est la joie! Mes amies en avaient apportés du magasin à un dollar, des savonnettes quand même de qualité que je ne savais pas qu'on pouvait trouver là (je vais aller m'en procurer, du savon "Le Chat", j'adore) et elles les distribuaient discrètement aux personnes âgées dans les quartiers pauvres de Trinidad ( on y a passé deux jours) et ça semblait vraiment adéquat comme démarche. Elles ont des bons côtés mes amies quand même.

En fait, une fois là-bas, on regrette de ne pas avoir apporté plus de "stock" devant la pénurie qui nous saute aux yeux. Pas dans les casas particulares, on y est très bien mais dès qu'on se promène un peu librement. Et se promener librement, on peut le faire, pas dangereux à Cuba.

Une femme libre a dit...

Solange
"On se sent un peu honteux de profiter de ce qu'ils ne peuvent s'offrir." Tu as mis les mots justes sur ce que je ressens. Un malaise. Je n'arrive juste pas à faire abstraction des gens qui m'entourent et de leur vraie réalité alors que moi, je suis dans le luxe et la volupté. J'aime pas et ça m'enlève tout plaisir. Dans les tout-inclus, entourés d'autres pachas comme moi, plus facile d'oublier la misère des Cubains ordinaires, voire de l'ignorer totalement. Des "vrais Cubains" qui en vivent pas du tourisme, on n'en voit même pas. Mais là, on ne pouvait pas ne pas voir ce qu'on voyait à moins de se mettre des oeillères. Un voyage inconfortable, donc, très. Du plaisir, j'en ai pas eu.

Une femme libre a dit...

Une femme en santé
Tout est dans l'attitude, tu as bien raison. La simplicité et le respect c'est toujours gagnant. C'est pas notre faute si les gens qui ne travaillent pas dans le tourisme sont plus pauvres, c'est la faute d'un système qui opprime. Tant mieux si on peut au moins aider ceux qui travaillent dans le tourisme. Les Cubains partagent et ont le sens de la famille. Et puis, les choses changent un peu. Il y a l'embargo avec les États-Unis qui est en train de prendre fin et puis on laisse un peu plus d'autonomie à la population en donnant l'autorisation d'ouvrir davantage de casas particulares et de restaurants non-gouvernementaux.

mijo a dit...

Oh mais qu'est ce que s'est passé pour être physiquement amochée ?!! Une chute, une bagarre avec tes compagnes de voyage ?
Je t'enviais grandement d'aller à Cuba. Mais si la compagnie n'était pas respectueuse de la population locale, ce devait être affreusement gênant. Le voyage est beau quand il y a rencontre, écoute et respect. On apprend beaucoup ainsi, les échanges sont plus beaux, forts et nobles.

Pur bonheur a dit...

En République Dominicaine, à notre hôtel tout inclus, je sentais la misère chez plusieurs membres du personnel. Surtout chez ceux de l'entretien et ceux des restos. J'avais apporté un bon paquet de petites coupures que je distribuais discrètement car aussitôt qu'ils avaient le billet dans les mains, ils regardaient partout de peur qu'on les voient. Même à celles qui faisaient l'entretien des toilettes publiques. Les pauvres, elles passaient la journée là, avec leur gros chariot , moppes et produits divers de nettoyage, elles avaient une quinzaine de cabines à tenir impeccables. À chaque visite je leur donnait quelque chose, ne serait-ce que pour les voir sourire un peu... C'est clair qu'ils sont sous-payés et exploités. J'ai su qu'ils ont des dortoirs et passent plusieurs jours en ligne à travailler et retournent dans leur famille passer deux jours. Même ceux qui ont des enfants. On peut pas s'imaginer combien ce doit être difficile...

Une femme libre a dit...

Mijo,
Il m'a ébranlée ce voyage, Mijo! Mais en même temps, il y a comme un vent de changement dans ma vie et ça c'est positif.

Une femme libre a dit...

Pur Bonheur, `
On l'a facile ici et on se plaint.

unautreprof a dit...

Je ressens aussi un malaise à aller dans le Sud, dans des ressort, même si ces endroits ont besoin du tourisme, économiquement. Il faut y aller éduqués et respectueux. Comme j'aurais eu de la difficulté à supporter les commentaires de tes compagnes...

Une femme libre a dit...

Comme tout change et que rien n'est pareil (ma réflexion bouddhiste du jour), je me suis expliquée avec l'amie plus proche (l'autre est Française et je la rencontrais pour la première fois dans ce voyage, elle est retournée à Paris) et ça s'est placé. Elle n'est pas méchante du tout cette amie. Je ne suis pas parfaite non plus, crois-moi sur parole et tu n'as que mes impressions à moi sur ce blogue. Partir à trois, collées l'une sur l'autre, c'était risqué. On apprend de nos expériences. Faut en vivre pour ça, des bonnes et des mauvaises. Alors je suis comme Édith Piaf, et non, rien de rien ,je ne regrette rien.

Michèle a dit...

Salut Femme Libre.

Je reviens aujourd'hui de mon voyage. Merci pour tes commentaires, ils m'ont éclairée.

Contrairement à ce que tu m'as dit, cependant, j'ai parlé politique librement. J'ai même écouté la segunda ronda de las conversaciones Cuba-Unitades Estades. :)

La propriétaire de la casa (très très à l'aise) dont l'époux travaille aux États-Unis depuis un an). Il a un doctorat en économie, et il travaille dans une shop à 15$ de l'heure. Les deux croient qu'ils feront fortune ainsi. Car le salaire moyen est de 30 CUC par mois.

Je l'ai éclairé sur l'illusion de la richesse capitaliste. Ce qui semble une fortune pour eux, est en réalité la misère aux États-Unis, où l'éducation et les soins de santé ne sont pas gratuits.

Mais j'étais dans un milieu cossu et je n'ai pas senti de répression (du tout).

Ce qui m'a frappée, c'est l'absence de denrées. J'étais incapable de manger leur viande (j'ai vomi).

Mais à 350$ pour la semaine pour les deux, je savais qu'elle avait une bonne semaine.

Je me suis promenée seule, en dehors des coins touristiques. J'ai visité des villages ordinaires avec la femme de ménage (la propriétaire, qui a une fille et 2 touristes pour la semaine, avait une femme pour faire les repas, un homme pour faire les courses et une autre femme pour le ménage).

Et elle trouvait qu'elle avait une grosse semaine. 3 personnes salariées pour... servir 4 personnes.

Pour tous et chacun, la notion de temps est très relative. Il est parfaitement normal de travailler 2-3 heures par jour et ce.. pas tous les jours.

Notre chauffeur de taxi (non officiel), faisait sa journée en faisant l'allé-retour à la plage (1 h de route max). Entre les deux, il allait chez lui.

Je ne me suis pas laissée gagner par la pitié, la pire injure selon moi pour un Cubain. L'Américain ignare qui étale sa richesse en garrochant son peso convertible pour acheter des trucs qui coûtent 20x moins en pesos cubains.

J'ai passé mes vacances à négocier. Ils riaient de bon coeur et.. me respectaient bien plus que si j'avais fait la charité.

La chose qui m'a rendue le plus triste... ce n'est pas leur mode de vie. C'est l'absence de liberté. Les lectures vomissantes et très limitées. Et le tourisme sexuel. J'avais envie d'écouiller la larve immonde de 60 ans qui marchait main dans la main avec sa Cubaine de 14 ans.

Ce qui m'a le plus charmé, c'est leur fierté, leur dignité, et définitivement leur éducation. Il n'y a pas beaucoup d'idiots à Cuba.

Très peu parlaient anglais (quelques mots seulement). Donc j'ai baragouiné en espagnol... et ils se tordaient de rire de mon parlé d'enfant de deux ans.

J'ai donc aimé ma semaine. Suffisait d'enlever mes lunettes d'américaine.

Michèle a dit...

(je ne sais pas où Zoreille a pris sont 10 CUC par mois. J'ai bien validé, et c'est 30 CUC).

De plus, il y a la Securidad Social pour tous. Ils arrondissent en travaillant (très peu selon les normes américaines).

Mais il n'y a rien à acheter. Donc pas nécessaire de travailler plus.

Ils mangent les Cubains. Ils sont minces car ils se promènent à pieds et à vélo surtout.

Par contre, ils mangent de la merde. Un Cubain, qui a été en France et en Italie car son père est Italien nous a raconté qu'il savait que leur nourriture, c'est de la merde. Mais il a dit "Quand tu manges de la merde depuis que tu es petit, tu aimes ça de la merde. Et même après avoir mangé en France et en Italie, je l'aime ma merde".

Disons que ce n'était pas un voyage gastronomique. J'ai réussis à convaincre la propriétaire que je ne mangeais pas de viande. Le riz blanc, la salade de chou cuit avec des fèves, les fruits et les tomates faisaient mon affaire en masse.

Je ne sais pas ce que mangent leurs poules, leurs boeufs ou leurs cochons pour goûter méchant comme ça.

Tout est gras, fibreux, cuit dans une huile à l'odeur immonde, qui exhale des maisons à l'heure des repas.

J'ai bien mangé du poisson. Qui a passé presque toute une journée sur le comptoir. Une chance, il a cuit très très longtemps. :)

Une femme libre a dit...

Michèle
L'absence de liberté est une torture en soi.

Actuellement, Les États-Unis et Cuba négocient un échange de prisonniers politiques. Les prisons cubaines sont parmi les plus immondes selon Amnistie Internationale et on y est enfermé sans procès dès qu'il y a opposition ou semblant d'opposition au régime. Dès qu'on est soupçonné de s'opposer en fait.

Tant mieux si tu as pu parler "librement" de politique. Mais qui te dit que la dame de la casa n'est pas du bord du régime en place? Les gens fortunés le sont pour la plupart. Pas tout le monde qui s'oppose aux Castro. Pour avoir le privilège d'exploiter une casa particular, il est presque essentiel d'être du bord du régime.

Tu ne crois pas que le tourisme sexuel si florissant ne soit relié à la misére?

Michèle a dit...

C'est avec la dame de la casa que j'ai parlé politique. Et malgré sa situation très enviable par rapport aux autres Cubains, son époux est au États-Unis depuis un an, et elle ne souhaite qu'aller le rejoindre (et revenir à Cuba dans 10 ans)

Elle croit qu'il est riche, avec son emploi à 15$/h.

Quand je lui ai expliqué qu'aux US, ils seraient pauvres, je lui ai demandé c'était quoi sa motivation.

Et c'est clair, c'est la "possibilité de...", l'opportunité quoi. La liberté. Tout simplement et avec raison.

Notre chauffeur a offert à ma copine de fumer (ma copine s'abstient à Cuba). Elle lui a dit : Même si tu es mon ami, tu es peut-être aussi ami avec la police. Tu risques de me dénoncer.

Il a rit. Mais n'a pas nié.

L'exploitation sexuelle est terrible.

Mais y en-t-il plus à Cuba qu'ici ?

Voyons les recettes du succès de M. Grey. Qui fait l'apologie de la domination, de l'asservissement, de l'exploitation. Et les minettes sont prêtes à payer pour lire ce torchon et voir le film.

Les Cubains sont loin d'exploiter leurs richesses.

Si nous pouvions acheter et exploiter la-bas, nous ferions fortune.

Anecdote :

Elle était très étonnée quand lui ai dit que sa maison était plus belle et grande que la mienne. Elle m'a dit : Mais toi, tu as un lave-vaiselle. Non que je lui ai répondu. Elle ne pouvait concevoir que je travaille 40 heures par semaine, que j'ai 4 enfants et que je faisais le ménage moi-même.

Je les ai trouvés candides, les Cubains avec leur vision idéalisée de l'Amérique.

S'ils travaillaient sur leur ile et se libérait du régime, ils seraient bien plus riches que nous. Ils ont les terres, le climat, de l'eau, des montagnes.



Une femme libre a dit...

Ils veulent tous en sortir de leur île, les Cubains, c'est généralisé! Il sont prêts à peut-être pas à tout, mais à énormément beaucoup. Oui, il y a plus d'exploitation sexuelle là-bas qu'ici, il y a des hommes d'ici que vont là-bas pour les jolies et jeunes chicas pas chères. Ici, ils peuvent facilement aller se faire sucer ou masturber dans un salon de massage, mais il faut y mettre le prix et c'est à l'heure. Là-bas, ils peuvent se réserver une petite pendant tout leur séjour pour presque rien et en faire ce qu'ils veulent.

Michèle a dit...

Le contraire aussi, des jeunes hommes taillés au couteau, qui spottent les tites madames cougar, de véritables guichets automatiques pour eux.

Mais ce n'est pas que ça. J'ai vu ça surtout sur la plage, mais peu de couples touristes/Cubains.

A ce que je sache, c'est encore plus répandu en République Dominicaine, où le réseau de surveillance est inexistant, contrairement à Cuba.

Le monsieur avec son Speedo jaune, j'avais envie de lui arracher, et de lui arracher tout l'équipement avec dents.

Une femme libre a dit...

C'est beaucoup plus répandu en République Dominicaine, tu as donc raison. Et les Cubaines qui se prostituent ont intérêt à se faire discrètes, car ce n'est pas le touriste libidineux qui va être inquiété, mais bien elles. Les beaux gars Cubains qui répondent aux besoins des grosses madames d'un âge certain, oui, répandu ça aussi. Il y a là-bas égalité au niveau des sexes, autant de prostitués hommes que femmes!