vendredi 19 février 2016

Je ne m'en sors pas

Et pourtant je m'en sors toujours. Mais là, non. Je prends du poids et le poids est un baromètre assez exact de mon état psychologique. 171 livres ce matin. Vais-je me mettre au régime? Faire attention? Ce serait une bonne idée. 

Je fais du sport cependant. Trois cours aquatiques par semaine. Je m'en suis rajouté un le samedi. Me fait du bien. Mais l'exercice ne fait pas maigrir. 

Me restreindre est difficile. Je vais au restaurant ce soir avec une amie et comme c'est la seule lueur d'espoir dans ma journée avec le théâtre qui va suivre et surtout la présence de l'amie en question, pas question que je me prive. Je pourrais cependant en faire le seul repas de ma journée et c'était l'idée que j'avais au départ. Trop tard pour ça aussi, j'ai déjà déjeuné et il est probable (très!) que je dîne aussi. 

Ma fille ne se lève pas. Elle a un cv à livrer. Je la laisse tranquille. 

On devrait partir toutes les deux, tiens. Pourquoi pas? Je ne peux pas la fouetter pour qu'elle se cherche un job. Elle n'est pas paresseuse, elle a la trouille. 

Son histoire de violence conjugale passe en cour début mai et ça lui gruge déjà ses énergies. Depuis un an que ça  lui gruge ses énergies, cette histoire, rien de nouveau. Elle voit toujours sa psy, ce qui est bien. 

Ma fille du milieu se fait avorter cet après-midi. Elle est fâchée contre moi et ne m'a pas recontactée. 

Vu la plus vieille à l'hôpital hier soir. Curieusement, c'est celle qui semble aller le mieux. 

Mes frères font une grosse fête pour les 90 ans de notre mère dans un mois. J'en fais partie mais plein de rancoeurs et de peines resurgissent à cette occasion. Dure la relation avec mes frères, surtout avec celui qui a trois ans de moins que moi. 

Je ne m'en sors pas trop mais je vais quand même m'en sortir d'une façon ou d'une autre. Je m'en sors toujours Je risque de m'en sortir pas mal grosse cependant si je ne réagis pas et non, je ne réagis pas. 

Et oui, je vais réagir. Quand? Voilà la question. 

7 commentaires:

Une femme libre a dit...

Oulala! Je viens de me relire. Que d'apitoiement! Je ne m'aime pas trop quand je suis comme ça. Fillette vient de se lever. J'ai juste envie de la prendre dans mes bras et qu'on parte loin loin toutes les deux.

Une femme libre a dit...

Et alors que je suis en pleine crise d'apitoiement et que je n'ai rien fait sauf fouiner sur le net depuis que je suis levée (je suis encore en pyjama!), je vais lire le billet de Cerise (dans mon blogroll). Ça c'est gros pour vrai. Une toute petite fille qui souffre et qui doit rester couchée sur le ventre la tête en bas pendant deux jours! Bon, je sais, faut pas comparer les souffrances de l'un ou de l'autre, mais quand même, ça relativise les spleens d'une femme qui ne sait pas trop ce qu'elle veut et qui se console en se goinfrant. J'ai tout d'un coup une très mauvaise image de moi et j'ai l'immense chance, moi, de pouvoir y remédier!!! Et je ne le fais pas? Ben voyons donc! Allez la grosse, grouille-toi, cadenasse ton frigo, sors loin des tentations, fais quelque chose, misère!

Une femme libre a dit...

voir blogue de Pomme Cerise

Zoreilles a dit...

Surtout, ne saute pas de repas, c'est jamais payant, je ne t'apprends rien.

Ton ras-le-bol est bien compréhensif avec tout ce que tu vis, et si je lis ton commentaire plus haut, je trouve que tu traites durement : « Allez la grosse, grouille-toi, cadenasse ton frigo, sors loin des tentations, fais quelque chose, misère! »

Je me mets à ta place, je rêverais aussi de partir quelque part avec ta fille qui vient d'avoir son diplôme, vous auriez quelque chose à célébrer ensemble il me semble? Loin de tout, quand bien même ce ne serait que deux jours à passer du bon temps ensemble, mère et fille. Qui sait le bien que ça pourrait vous faire à toutes les deux à condition de ne pas avoir d'attentes?

Bon souper ce soir avec ton amie, bon théâtre aussi, c'est important que tu prennes le plaisir là où il se trouve.

Une femme libre a dit...

Oui, sauf que là, j'ai pas envie de célébrer quoi que ce soit avec elle. Elle est debout et fait du ménage dans sa chambre au lieu d'aller porter le fameux cv. J'essaie de discuter avec elle, de comprendre, de lui parler. Elle se tait. J'ai envie de la secouer. Non, ne t'inquiète pas, je ne le ferais jamais.

C'est trop lourd pour moi. Elle est trop lourde pour moi.

Une femme libre a dit...

Et puis non, elle n'est pas trop lourde pour moi. Elle peut même être très gratifiante. Elle n'a pas à faire ce que je veux, comme je le veux, quand je le veux. Elle ne fonctionne juste pas comme ça. Si vraiment elle ne veut pas du tout travailler dans la résidence Soleil à dix minutes de chez nous, il n'y a aucun sens à aller y porter un cv. Je vais relaxer un peu, arrêter de me centrer là-dessus, comme si toute notre vie en dépendait. Du calme! Hier, elle était revenue de bonne humeur de son travail de soir. Là, elle a repris son air de personne traquée, silencieuse et butée. Va falloir que je voie les choses autrement, sans cette recherche d'efficacité qui me consume. Je trouve juste dommage d'avoir fait un cours de six mois, de l'avoir réussi et de ne pas travailler! Je ne trouve pas dommage, je ne comprends juste pas. C'est dur de ne pas comprendre quelqu'un qu'on aime.

Pur bonheur a dit...

Je me demande bien ce que ta fille du milieu a à être encore fâchée après toi, après tous les services que tu lui rends..
Pas facile d'être mère parfois...