lundi 7 mars 2011

Treizième livre du défi

Le désert de l'amour de François Mauriac, Le livre de poche, Bernard Grasset, 1925, 244 pages

Mauriac a remporté le grand prix du roman de l'académie française pour cette oeuvre. C'est l'histoire de Raymond, un adolescent de bonne famille, qui tombe amoureux de Maria Cross, une femme de mauvaise réputation. On apprend que son père, un généreux docteur toujours prêt à aider son prochain, aime également cette femme. Platoniquement. François Mauriac excelle dans ses descriptions de la vie bourgeoise de l'époque, son époque. C'est dans le tramway que commencera la passion de Raymond pour Maria, de dix ans son aînée. Passion jamais consumée. Quand il la revoit, dix-sept ans plus tard, tout renaît pour lui. Mais elle a maintenant une vie rangée, s'étant mariée à son vieil amant dont la femme est morte.

Est-ce que je recommande? Oui, c'est bien écrit, franchement misogyne par contre, avec des principes moraux tranchés, un livre qui reflète bien l'époque où il a été écrit. J'aime me retrouver dans le passé avec un auteur qui y a vécu. Intéressant et dépaysant.

12 commentaires:

Camille a dit...

Bonjour femme libre! Vous voilà de retour de vacances, je recommence donc à vous partager mes lectures. Sincèrement.... je em suis un peu ennuyée pendant votre absence... chut, ça me gêne ;) Je lis présentement "John Lennon, la balade inachevée" de Pierre Merle.

Michèle a dit...

J'achève Le Château de ma mère, je vais lire le troisième et j'ai pris à la bibliothèque "François Mauriac, oeuvres romanesques" (15 romans !). Je ne le connais pas du tout. Et il y a Le Désert de l'amour dans l'oeuvre. Hâte de voir, j'aime bien les vieux romans. :)

Une femme libre a dit...

Camille! Trop cute! ;o))

Michèle, pour être un vieux roman, c'est un vieux roman. Il y a une page où il parle de la femme et de l'incongruité de lui associer les mots intelligence ou logique. Préparez-vous! Et les hommes hétéros portaient des porte-jarretelles et se vernissaient les ongles. Maria Cross sourit dans le tramway quand Raymond enlève ses gants et qu'elle voit ses mains manicurées. Vraiment étrange.

herbert a dit...

Bonjour, Femme libre.
Dans tout ce foisonnement de défis, qui ne devraient pas m'étonner, puisqu'ils étaient annoncés, je retiens "l'extrait" que tu as fort bien choisi.
Je retiens aussi petit-fils et ton jugement clairvoyant et plein d'amour sur cette situation évolutive. Finalement c'est aussi un défi.
Merci beaucoup.
Pour tout.
Je t'embrasse.

Une femme libre a dit...

La situation avec Petit-fils est un défi? Absolument, Herbert. Je ne l'avais pas tout à fait réalisé. Merci de votre clairvoyance habituelle.... ;o)
Il s'en vient chez nous, Petit-fils, pour 24 heures. Je suis persuadée qu'après ce temps passé avec lui, je ne serai pas en état de passer des jugements sur qui que ce soit... héhé!

Travailleuse sociale a dit...

Pour les classiques, à l'époque universitaire, j'avais beaucoup aimé lire Beauvoir. Plus tard, j'ai découvert un auteur qui a été très populaire dans les années 30-40 je crois, Stéfan Sweig, je le recommande si vous ne le connaissez pas. Particulièrement ses biographies (Marie Antoinette, Foucher, Balzac). C'est écrit avec beaucoup de passion. Et il y a aussi l'autobiographie de Pablo Neruda que j'ai lu. J'ai trouvé que ces auteurs écrivaient avec beaucoup de passion et savaient accrocher mes propres émotions.

Pour l'heure, je suis dans Le marchand d'indulgences de Brenda Vantrease et j'aime beaucoup cette histoire. Je me suis attachée aux personnages. Et ça c'est un bon signe dans mon cas.

Voilà c'était ma petite chronique littéraire en ce mardi, 8 mars. Bonne journée des femmes à toutes et tous !

Zolasoleil a dit...

Femme Libre, vous êtes à la vitesse grand V dans vos lectures!

Une femme libre a dit...

Je prends en note, Travailleuse sociale. Merci!

Zolasoleil, ce sont des lectures de vacances. Je n'avais que ça à faire, lire et j'en ai bien profité! Mais là l'habitude est reprise et je ne vais plus m'en passer, du plaisir des livres.

Mijo a dit...

11/52 : La rivière noire d'Arnaldur Indridason.
Un polar islandais. C'est le second que je lis de cet auteur. Celui-ci est sans le commissaire Erlendur mais c'est son adjointe, Elinborg, qui se charge de l'enquête.
C'est sombre sans être macabre. C'est dépouillé, c'est lent mais on reste accroché au livre. On découvre un peu de l'Islande à travers les mots, les paysages.

Une femme libre a dit...

Vraiment, vous êtes impressionnante Mijo, un livre n'en attend pas un autre. Prolifique lectrice! Vous lisez quand, où? Je veux tout savoir... ;o)

Mijo a dit...

Je croyais justement que je lisais un peu plus. Mais il est vrai que je dors beaucoup en ce moment, je lis donc moins.

Je lis dès que j'ai un moment de libre. Mais je lis énormément le soir ou la nuit dans mon lit. Je ne suis pas une grosse dormeuse.

Un livre n'attend pas l'autre effectivement. J'ai toujours une pile de livres en attente. Je trouve ça rassurant d'être entourée de livres.

Une femme libre a dit...

@Mijo
J'avais aussi pris cette habitude de lire dans mon lit le soir. En vacances, c'était n'importe quand, un livre à la plage, c'est parfait. Mais là, je suis revenue depuis six jours et pas ouvert un livre encore et ce soir je vais voir l'exposition de Voisin. Depuis qu'il est en amour, Voisin, qui est un professeur d'art mais d'abord et avant tout un artiste, s'est remis à produire. Son amoureuse, qui est aussi sa muse, s'est occupé de lui organiser une exposition. N'est-ce-pas tout à fait magnifique. Ce soir, je serai donc au vernissage. Pas de lecture en vue encore. Et le jour, je ne lis pas. Je vais sur l'ordi, par contre... et là, je lis en masse, mais mon défi, ce sont les livres, en papier. Je m'y remets, je m'y remets. Je suis trop bien partie et puis c'est le fun en plus!