lundi 1 avril 2013

Premier jour du mois

Je suis responsable de ma vie. Aucun doute là-dessus. J'ai même cette tendance à me sentir responsable de la vie des autres. À travailler.

J'ai bien du travail à faire en me centrant sur moi d'abord.

J'ai pris deux livres cette semaine bien exactement. Alors que je pesais 162.2 lundi passé, je pèse 164.2 ce matin.

Analysons:

Cette histoire de perte de poids s'essouffle. Quand je perdais en grand et que je suivais des régimes nouveaux et stimulants, comme le Diet Digest par exemple, j'étais hyper-motivée.

Mais de demi-livre à pas de perte du tout, la motivation prend le champ.

Surtout que je n'ai pas de groupe de soutien, personne pour me peser et me faire peur. La peur marche très bien pour moi. Me faire peur à moi-même ne marche pas trop bien.

Je vois le doc bientôt mais je sais qu'il sera bien content que mon poids ait baissé et baissé de plus de dix livres, il sera ravi.

Hier au brunch, j'ai pris une crêpe en me disant pourquoi pas? Je ne mettrai pas de sirop dessus et puis ça fait bien six mois que je n'en ai pas mangé. Finalement, vous vous en doutez probablement... j'ai mis du sirop dessus.

Et avant-hier, chez la fille de mon ex-chum que j'ai élevée plusieurs années et que je considère un peu comme ma fille, j'avais apporté des croissants tout chauds. L'idée, c'était de ne pas y goûter et de manger des oeufs et de boire du café. J'en ai pris un... et puis deux.

Alors, le deux livre de trop est amplement mérité. Ça aurait pu être bien pire, vraiment. Chanceuse que ce ne soit qu'un petit deux livres.


Faisons un plan d'attaque:

Si je continue comme ça, je reprends tout le poids perdu et mon objectif premier d'entrer dans mon poids santé ne sera jamais atteint. Est-ce ce que je veux? La question se pose car la peur du succès est un phénomène psychologique connu. Quand la personne qui a peur du succès approche du but qu'elle s'est fixé, elle bousille ses efforts et trouve évidemment des raisons pour expliquer sa rechute. Dans mon cas, mes problèmes avec mes filles sont la soupape idéale. Je ne me centre plus sur moi mais bien sur elles et hop! le poids revient.

Non.

Je suis maintenant à six livres de mon poids santé.

Comme l'amaigrissement lent et pénible, once par once ou gramme par gramme ne marche pas, je vais y aller d'une façon plus drastique. Je pense. Pas certaine encore. Mais je vais faire quelque chose. Qui va marcher.

En attendant, je me soigne. Malade aujourd'hui. Une espèce de grippe. Ça devrait me couper l'appétit. Bon début.

Et je ne m'informe pas de mes filles, d'aucune de mes filles.

Je me sens psychologiquement bien mieux qu'hier. C'est bien.

Moi, moi, moi , un sain égoïsme va me faire le plus grand bien.

4 commentaires:

Une femme libre a dit...

Mise en pratique:

Dix-huit ans m'appelle de chez sa soeur. Ne trouve plus sa carte Opus. Puis-je regarder si elle est à la maison?

Premières pensées: misère, elle vient de la renouveler et la carte n'est pas enregistrée, 77$ de perdus! Faut que je retrouve la carte.

Deuxièmes pensées: j'ai pas décidé de penser à moi et de ne plus prendre les problèmes de mes filles en charge? Oui. Alors, action!

Je regarde donc vitement, ne trouve rien et laisse les choses comme ça.

Elle rappelle avec un plan plus précis. "Regarde dans la poche de mon manteau en cuir." Toutes ses cartes y étaient. "Je fais quoi pour les récupérer?" Moi: Tu marches!

Et je suis allée prendre un bain tourbillon. J'ai ça chez moi un bain tourbillon dont je ne me sers jamais. Aujourd'hui, oui!

Solange a dit...

C'est un bon début!

Une femme libre a dit...

Oui, le bain et les résolutions m'ont fait du bien.

Nanou La Terre a dit...

Wow! Super!

C'est en plein ce que je fais, lorsqu'une brique semble me tomber sur la tête alors qu'elle devrait tomber sur la tête de l'autre, je me fais toujours immédiatement plaisir avec quelque chose pour ma santé: relaxation, bain, jogging, lecture.
On y prend goût tu sais... xxx