vendredi 12 avril 2013

Sauvage et set de patio à mon goût

Je deviens carrément sauvage. Au point de vouloir me servir de mon fameux rhume qui est en train de devenir le point central de ma vie pour éviter d'aller souper chez une amie qui m'a invitée. Elle m'avait invitée mercredi soir, j'ai refusé, trop malade et c'était tellement vrai. Mais voilà que dans un excès de gentillesse, elle a remis à samedi soir. C'est demain samedi soir et sans être en grande forme, je vais mieux. Je vois cette sortie comme une corvée. Elle est pourtant une super gentille chic fille et bonne cuisinière et amie d'enfance en plus et c'est rare qu'elle m'invite. J'ai toutes les raisons d'y aller. Il y aura des gars, je devrais dire des hommes misère, ils ont mon âge, des hommes donc, pas mal plus gars qu'hommes en fait, avec les voyages de l'un d'eux en hippie en Thaïlande et le pot de l'autre que tout le monde sauf moi tétera. Il y aura ces gars-hommes et mon amie dans son impeccable maison avec son impeccable moussaka et nous, assis alors qu'elle nous sert, elle déteste qu'on la dérange en cuisine et on écoutera de la bonne musique, parce qu'elle s'y connaît en musique aussi et elle ne le dira pas mais trouvera que je n'ai pas assez maigri parce que cette fille-femme mince comme un fil depuis qu'elle a perdu 30 livres en trois mois alors qu'elle n'était pas grosse en partant est mon coach d'amaigrissement, or, moi, j'ai bel et bien perdu 15 livres aux dernières nouvelles mais là, c'est fini on dirait bien et mon défi actuel c'est de ne rien reprendre et juste ça c'est bien difficile. Je lui ai dit d'un ton pitoyable jeudi soir que je n'étais pas certaine d'être assez bien pour samedi, elle comprend, je peux appeler demain pour annuler si je veux. Mais je me demande ce qui me fait si peur. Je vois si peu de monde à part ma famille que j'en perds l'habitude.  Pitoyable.

Et j'adore cette magnifique (oui, j'ai écrit magnifique et j'assume totalement) tempête de neige qui me permet de me terrer chez moi sans culpabilité aucune, de cocooner dans la joie sans même boire de vin, ne rien faire, plus rien. Amen! Je reviens du Provigo. J'y étais allée pour zieuter les gâteaux. Mais oui, je fais ça moi, je regarde ce qu'ils ont cuisiné de neuf et comme je suis fine, je n'achète pas et ne fais que regarder, bravo à moi! Et je vois cette table de patio et ces deux chaises qui vont avec, made in China, mais du beau made in China. Hier, (j'y suis aussi allée hier, c'est mon pitoyable, nouveau et gênant passe-temps d'aller humer la pâtisserie du Provigo) la table et chaises se vendaient 100$ et aujourd'hui, 60$! Baisse de prix. Du coup, je demande comment je peux apporter le truc chez moi.  Il y a la table en démonstration avec ses chaises mais rien d'autre en vue. Le commis me dit que la table vient en kit dans une boîte et les chaises sont déjà montées. Parfait! Je peux voir la boîte? Il est occupé le pauvre caissier du Provigo, ça marche fort les Provigo. Il finit par appeler sa boss. Elle me dit qu'il ne reste que le produit en démonstration. Alors, si je le veux, on va démonter la table et la mettre dans la boîte et je peux repartir avec le tout. Eh! Oh! On ne démonte rien du tout. Merveilleux une table déjà montée. Je pars avec tel quel. Je fais donc deux voyages jusque chez moi dans la neige une fois avec la table et puis je retourne chercher les chaises. À pied bien sûr.  Adrénaline! Je revenais de chez le dentiste en plus pour Dix-huit ans, au bout du monde ce dentiste. Et malgré ma toux prononcée, je dois bien me rendre compte que je vais mieux, aucun doute là-dessus.

5 commentaires:

unautreprof a dit...

Se sentir sauvage et ne pas vouloir voir des gens, avoir envie de rester dans sa bulle, c'est humain et normal, ça n'a rien de pitoyable.
Tant mieux si vous vous sentez mieux, mais vous devriez peut-être vous écouter et continuer de vous reposer pour aller mieux, plus vite. Un souper chargé, c'est exigeant. Mais bon hein, vous faites bien ce que vous voulez ;) Qui sait comment vous vous sentez aujourd'hui!

Une femme libre a dit...

Il y a quelque chose de pitoyable là-dedans, oui. L'homme est un être sociable et pas fait pour la solitude. Or, on est de plus en plus seul. Je suis de plus en plus seule. Pas certaine que ce soit si bon pour la santé mentale et physique évidemment. Tout est lié. Quand on répond à un test sur le bonheur, c'est une question qui revient invariablement :Avez-vous un bon réseau? Voyez-vous des gens régulièrement?

Quand on travaille, on voit des gens tous les jours. Quand on est à la retraite, c'est à nous à maintenir ou créer un réseau. Personne ne va venir nous chercher chez nous. C'est ma responsabilité comme ma vie entière est ma responsabilité. C'est ce qui fait la douceur de la vie de couple, cette responsabilité devient partagée donc moins lourde.

Solange a dit...

Allez-y vous nous raconterez! Moi je serai devant la télé en pyjama à regarder Down ton Abbey .

Une femme libre a dit...

Finalement, je ne suis pas allée au souper. Je n'ai eu qu'à me laisser aller à tousser au téléphone pour que mon amie qui se fait opérer dans trois semaines prenne peur et me suggère qu'on se voit une autre fois, eheh! Parfait! La forme totale n'est vraiment pas là encore. Je suis allée au ciné,en prennant soin de me gaver de médicaments antitoussif, vu 2 plus 2, un film argentin sur l'échangisme. Très bon. Une comédie. La salle était pleine. Ça fait du bien de rire un peu. Tout est bien qui finit bien. Faudrait bien que je m'y mette à Downtown Abbey, tout le monde et son père et ma chère Solange aussi m'en parlent en bien! ;o)

Une femme libre a dit...

prenant