jeudi 20 février 2014

La patience

Fillette de bientôt vingt ans me rend plus patiente. Parce que c'est cette voie que j'ai choisie. celle de la patience, du calme, du je-pense-à-moi d'abord et je laisse aller le reste. Ainsi, le renouvellement de sa carte d'assurance-maladie me concerne directement. Si ce n'est pas fait et qu'elle est malade ou blessée, je ne vais certainement pas la laisser sans soin pour lui donner une leçon et c'est donc moi qui vais payer pour qu'elle voit un docteur. C'est remboursable, je sais, mais compliqué si on n'a pas la carte. 

Alors, oui, je l'achalle avec ça depuis plusieurs semaines déjà. Hier, elle a dit qu'elle irait du bout des lèvres. Pas fait. Elle n'a pas trouvé l'adresse! C'est probablement vrai mais quand même. 

Comme je me doutais bien qu'elle n'irait pas, j'avais prévu le coup et décidé la patience et la bonne humeur. On va donc y aller ensemble. Elle prend un temps fou à se préparer. Là encore, patience, ça me donne le temps d'écrire ce billet! Je suis d'un positivisme fou. Le soleil aide, le yoga dont je reviens aussi. 

Comme elle retourne aux études et cette fois, je ne m'en suis pas du tout mêlée (elle est donc capable de faire certaines choses seule!), son assurance-emploi sera coupée. Mais pas avant lundi, jour du début de ses cours, à moins qu'elle ne soit pas disponible pour travailler. Or, elle avait un rendez-vous obligatoire avec Emploi-Québec hier et son absence à ce rendez-vous allait être signalée à l'assurance-emploi. Il fallait donc qu'elle y aille pour ne pas perdre ses prestations de cette semaine. Là aussi, je suis directement concernée, moins elle a d'argent, plus je dois payer pour elle,  j'ai donc énormément poussé et harcelé pour qu'elle s'y rende, ce qui fût fait. 

À partir de lundi, elle redevient donc totalement à ma charge, sans un sou. Bon, elle en a en banque actuellement et donc, je n'ai pas l'intention de lui en donner avant un bout (à moins qu'elle ne flambe tout) et quand je lui en donnerai, ce sera pour ses besoins essentiels, pas plus. 

Je m'en vais où avec ce billet? Je ne sais pas, je ne sais plus. Elle n'est toujours pas prête et j'avoue que ma patience qui est le titre de mes écrits, s'épuise. Vaut mieux en rire. J'en fais un défi. Ne pas crier, rester calme, rire et me dire que c'est un dur moment à passer, que cette histoire de carte d'assurance-maladie à renouveler, qui prend des proportions ridicules, sera bientôt derrière nous. 

Bon, je vais aller faire du ménage, j'ai le temps. Je ne sais pas ce qu'elle fout. 

Faut que je m'active. Je parle de calme et de zénitude mais ce que je ressens à ce moment précis, c'est de l'agressivité. Je ne me sens pas respectée. 

8 commentaires:

Une femme libre a dit...

Je viens de lui dire calmement que je ne me sentais pas respectée, que je lui avais demandé de se préparer pendant que j'allais au yoga. Ça ne lui fait pas un pli de toute évidence. Elle chante avec sa musique et prend bien son temps. Je me fais niaiser, c'est clair. Une bonne colère est-elle de mise? C'est plutôt la mettre à la porte qui est de mise. J'attends qu'elle reprenne l'école et puis je vais aller consulter dans un clsc. Peut-être y-a-t-il des solutions que je n'ai pas envisagées. La mettre à la rue, je ne pourrais pas, pas avec tous ses problèmes d'apprentissage. Un jour à la fois.

Une femme libre a dit...

Elle le sait que je ne la mettrai pas à la porte et elle en profite. Je dois aller chercher de l'aide pour moi. Je me fais niaiser.

Une femme libre a dit...

Je ne vais pas endosser un rôle de victime. C'est tellement pas moi. Actuellement, je lui en veux. Je ne suis plus zen du tout finalement. Elle a en quelque part gagné. Difficiles les relations humaines? Tellement!

Une femme libre a dit...

Bon, je viens de lui crier après, là. Volontairement. Parce que je pense que c'était la chose à faire. Il y a tout de même des limites. Elle continue à se peigner mais son petit sourire fendant est parti. Je lui ai dit qu'on irait voir une travailleuse sociale ensemble parce que j'en ai assez de me faire exploiter.

Une femme libre a dit...

Elle a plus de dix-huit ans, je n'ai plus d'obligation légale. Évidemment, elle est une victime idéale pour toutes sortes d'exploiteurs, c'est ce qui me retient. Alors, oui, patience. On y revient.

Pur bonheur a dit...

Sa façon d'agir ressemble vraiment à celle d'une fille de 14 ans. Elle a réellement un manque de maturité et ça ne semble pas être de sa faute. Je te comprend donc d'avoir envie de 'pogner les nerfs'. Faut te faire respecter malgré tout, ça elle doit savoir ce que ça veut dire!!

Une femme libre a dit...

Manque de maturité, tout à fait. Une enfant dans un corps de femme. Elle est sortie. Pas une méchante fille non plus. Ben coudons, je vis ça un jour à la fois. Chose certaine, depuis qu'elle a vécu de la violence conjugale, j'hésite à partir sans elle en voyage. J'ai un voyage de prévu au mois d'avril de deux semaines et pas question que je n'y aille pas. Deux semaines, c'est pas si long et elle sera aux études.

Une femme libre a dit...

Peut-être que les traumatismes vécus lors de cette histoire de violence conjugale ressortent maintenant. Elle n'a pas vu de psy et n'a pas reçu d'aide. Je ne sais pas. Elle ne veut plus ni en parler ni en entendre parler.