mardi 18 novembre 2014

Le gars

Le Gars copain de ma fille mais pas son chum, celui chez qui elle passe la majorité de son temps depuis le mois de mai, celui qui a déjà été violent avec elle, m'a téléphoné. Ça faisait quelques fois que j'avais des appels d'un numéro confidentiel sur mon cel. Comme je ne savais pas de qui ça venait, j'effaçais tout simplement. Mais voilà que je décide de répondre et c'est lui. Il veut me rencontrer. Me dit que ma fille n'est pas au courant. À quel sujet et est-ce qu'il ne pourrait pas m'en parler au téléphone? Non, il doit me voir, ça sera pas long, une demi-heure qu'il dit. Quand? Quand je veux qu'il répond. Dans un café dans une heure que je lui dis. Non, pas possible, il doit aller chercher son enfant à l'école. On convient de demain à midi et quart. Je lui donne le nom d'un café de mon passeport Indie Café. 

J'appelle S.O.S violence Conjugale pour des conseils. Je veux parler à la dame qui nous a déjà conseillées ma fille et moi car elle connaît le dossier et je la sais compétente. Elle est en entrevue. Me rappelle plus tard. Mais au moment où elle appelle, oh! surprise, ma fille venait d'arriver pas annoncée. Venait surtout chercher ses bottes d'hiver mais a accepté de souper avec moi. Je m'enferme dans la salle de bain et pars le ventilateur pour couvrir la conversation. 

Tout d'abord, elle me félicite d'avoir eu l'heureux réflexe de lui donner rendez-vous dans un lieu public. Elle me dit de l'écouter mais d'en dire le moins possible, de ne pas donner de munitions qui pourraient se retourner contre nous. "Je suis venu à ta demande pour t'écouter." Alors, silence de ma part. L'avertir que ma fille sera mise au courant, que je n'ai pas de secret pour elle. Ceci dans le but d'éviter la cachotterie, le mensonge et le mystère. Tout doit être ouvert. Si, sachant que ma fille va être au courant, il choisit de partir, le laisser faire. Sa décision lui appartient. 

Il avait dit que la rencontre durerait une demi-heure. Elle dit que ça doit être le gros maximum. Regarder l'heure et mettre fin après la demi-heure, ne pas dépasser. La stratégie des hommes violents est souvent de répéter, répéter encore, marteler dans le but d'empêcher la victime de penser. Me demander "Suis-je en contrôle de ma pensée?" Ne pas me laisser manipuler. 

S'il y a des demandes précises, surtout ne pas donner de réponses. Dire quelque chose comme " Je t'entends, je comprends. Je vais y penser, je vais réfléchir. J'ai besoin de temps. Je ne prends pas de décision maintenant."

8 commentaires:

Pierre Forest a dit...

Sage stratégie.

Zoreilles a dit...

Merci de partager ces conseils qui seront utiles à chaque fois que nous serons en présence de manipulateurs(trices).

Gen a dit...

Inutile de dire qu'on attendra le compte-rendu de cette rencontre avec impatience!

S@hée a dit...

Moi aussi j'ai hâte de savoir.

Je suis vraiment curieuse. Peut-être a-t-il vraiment changé, mais s'il pense pouvoir te manipuler, ou la la il ne sait pas à qui il a affaire :-)))

Pur bonheur a dit...

Wow! Que j'ai donc hâte de savoir ce qu'il a à raconter. Il fait comme s'il savait quelque chose sur ta fille que tu ne sais pas. Pfff.

Une femme libre a dit...

Pierre, je trouve cette Nicole posée et de bon conseil. Je l'ai appelée dès mon retour à la maison. Elle était contente du déroulement.

Zoreilles, oui, il s'agit de manipulation. Pas si simple à détecter quand on n'est pas soi-même manipulateur.

Gen, il est déjà là (brièvement!)

Une femme libre a dit...

Sahée,
Tu as tort. Sans la madame de SOS, probable que j'aurais eu un grand sourire et que je serais rapidement devenue chaleureuse. Et je lui aurais pardonné, peut-être. Je suis cependant contente du déroulement des opérations. Le fait d'attendre pour réagir me permet de voir les choses plus clairement. Si je décide de lui pardonner plus tard, c'est toujours possible. Là, c'est juste trop tôt.

Pur Bonheur, il n'a pas vraiment parlé de ma fille. De leur merveilleuse relation, oui. Il a surtout parlé de lui et du fait qu'il ne l'avait jamais oublié et qu'il avait pleuré quand elle l'avait quitté. Il a dit "Je ne vous en veux pas de l'avoir incitée à me quitter." J'espère bien, bazouelle! Mais j'ai rien dit.

S@hée a dit...

À suivre, donc.