mardi 11 août 2009

Et la vie continue

J'ai songé à rendre mon blogue privé, même que j'y songe encore. À cause de monsieur Relation? Oui, tout à fait. Parce qu'il le lit? Yes.

J'ai encore écrit un courriel de demande de réconciliation à monsieur Relation vendredi passé, voyez-vous. C'est pas loin vendredi passé, cinq jours. Il m'aurait dit oui que j'aurais replongé corps et âme. Il a eu l'immense sagesse de me dire non et il a bien fait.

Alors, cette fois, c'est vraiment fini. Je sais, je sais, j'ai dit ça avant, mais je ne le pensais pas vraiment. La preuve que c'est vraiment fini, c'est que je passe concrètement à autre chose. Au lieu de mariner dans ma peine, d'analyser, de tangiverser sans fin, je m'étourdis déjà avec d'autres hommes. Une bonne idée? Je ne sais pas encore.

Hier, j'ai rencontré un monsieur pas charmant du tout à la Moulerie à Outremont. Un exemple parfait de spécimen absolument pédant qui a tout vu, tout connu et qui jette un regard supérieur sur tout et tous, moi y compris. J'ai rapidement fui, à la course. Heureusement, fillette chérie habite dans ce quartier-là et elle a été bien heureuse de venir souper avec sa maman dans un chic restaurant français que je voulais essayer depuis longtemps. Air catastrophé devant le bébé dans nos bras "Désolé, on n'a pas de chaise haute." On n'en a pas besoin de chaise haute avec un bébé de deux mois! On a fait comme d'habitude, on a installé le petiot sur une couverture directement sur la table et on a profité d'un délicieux souper sur la terrasse. Avec quelques tapotements sur son postérieur rebondi, Petit-fils a dormi tout le long du repas. Ma fille pense comme moi, un enfant n'est jamais un obstacle à vivre une belle vie. Il suffit de l'inclure avec assurance.

Ce midi, je rencontre un autre monsieur dans un restaurant. Un retraité qui fait du yoga et est végétarien.

La vie continue.

Pour ce qui est de monsieur Relation, je sais fort bien que je le croiserai prochainement avec une compagne à son bras. Nous sommes voisins. Je m'en sens tout à fait bien parce que je ne souhaite que son bonheur. Et un jour, nous pourrons nous attabler devant un café ou un gâteau (monsieur Relation a la dent sucrée) sans que mon coeur ne débatte. Sa douce sera peut-être là et je serai heureuse de la rencontrer.

12 commentaires:

Karim'Agine a dit...

Alors, te revoilà UNE FEMME LIBRE!
Pas seulement physiquement...Il va de soi que la liberté part de la tête et du coeur.

Je te souhaite l'avoir retrouvé cette liberté qui fait que l'on a aucun homme à qui penser, aucun homme qui nous tourmente l'esprit et nous fait tordre le coeur avec une simple pensée.

Une liberté des plus savoureuses!!!

Mamzell_McJ a dit...

oui... un jour on réalise que ça ne fait plus mal.

Il faudrait que je vous refile un exemplaire du bouquin que je m'apprête à envoyer à ma rêveuse de Québec.

lespiegle a dit...

Je suis bien contente de vous lire a nouveau

Lud. a dit...

En attendant ce moment là, vous faites bien de suivre votre bonhomme de chemin. Mais celui-ci me rappelle un vieux billet, dans lequel vous tergiversiez justement sur la privatisation de ce même blog. C'était au début de votre relation avec Monsieur R., vous vous en souvenez? Les choses changent, n'est-ce pas?...

Une femme libre a dit...

Karim'Agine, vu comme ça, c'est vrai que c'est une belle liberté que j'ai reprise. Liberté d'action totale en plus car mon ado est ailleurs pour une semaine. J'en profite! ;o)

Ça ne fait déjà plus si mal,Juliette. Mausus que j'ai donc de la résilience! Héhé! Le fait d'avoir vraiment coupé tous les ponts avec lui, même virtuels, aide beaucoup. Je me tiens super occupée en plus. Et puis je n'étais pas en couple avec lui depuis dix ans bazouelle!

Et je suis bien contente que vous me lisiez, L'Espiègle!

Bon, c'est qui ça, monsieur R, Lud? Faut me rafraîchir la mémoire là! Voudriez-vous sous-entendre pas trop subtilement que ma vie tourne en rond? C'est pas ça, hein? ;o(

Mazsellan a dit...

Ouin mais je vais vous dire, moi ça fait mal, très mal.. alors vivement que le temps passe et que je puisse vivre ce dernier paragraphe de la même façon.

@Juliette : C'est quoi ce livre ?

unautreprof a dit...

Oui, le vie continue, c'est une rassurante constance.
J'aime beaucoup la chanson la cabane du pêcheur dans laquelle Francis Cabrel dit :
"le monde est pourtant pas si loin, on voit les lumières, et la Terre peut faire tout le bruit qu'elle veut". Un peu comme Joe Dassin avec "Ça va pas changer le monde", ça nous rappelle qu'autour de nous, il reste la vie.
Si vous êtes comme moi, se faire dire non est souvent le meilleur remède car ça ferme bien définitivement la porte.

Pur bonheur a dit...

Vous ne chômez pas dites donc!!
Vous en rencontrez deux ou trois par jour! haha!
Ça s'appelle bien gérer son horaire je trouve.
Et puis vous auriez été obligé de changer de pseudo pour FEMME CASÉE.. Vous vous rendez comble?
Fiou. Vous l'avez échapper belle :D

Solange a dit...

Moi aussi je suis contente de vous lire à nouveau. Je suis bien d'accord qu'un enfant ce n'est pas un problème, si on prend l'habitude tout de suite à ce qu'il fasse parti de notre vie.

Nanou La Terre a dit...

Super pour le bébé. J'ai toujours intégré mon bébé dans pratiquement toutes mes activités. Çà allait de soin.
Femme Libre, votre petit côté philosophe vous va bien...heureuse de vous sentir libre.

Méli a dit...

Ouais, c'est de la grande résilience ça, je n'en serais pas capable, pas si vite, en tous les cas...

Bonne chance dans vos rencontres...

ysengrimus (Paul Laurendeau) a dit...

Bon, vous l’avez finalement rendu privé et m’avez inclus au nombre des invités de marque, ce qui m’honore immensément. Mais, toujours dans le cadre de ma réflexion sur le cyber-anonymat, je suis abasourdi par cette option que vous prenez. Pour vous éviter les indiscrétions d’un lecteur spécifique, vous renoncez à votre diffusion. Vous vous doutez qu’un batteur d’estrade comme Ysengrimus ne ferait jamais cela. Il se contenterait de caviarder le commentateur indu jusqu’à ce qu’il se perde dans la brume de sa lassitude. Mais nos TYPES DE CARNETS sont distinct. Et je suis très touché, femme libre, que vous laissez de côté la notoriété de votre écriture pour en préserver le ton, la touche et le contenu. Il y a la un sens de l’intégrité qui est tout à votre honneur.

Maintenant, pardonnez-moi ce genre de question ronflante mais le fait est que ça m’intrigue vachement. Croyez vous que ce choix de passer privé est une tendance des carnets de type journal intime semi-anonyme?
Paul Laurendeau