samedi 8 août 2015

Le mérite

"Tu mérites d'être aimé(e)"  "Je mérite quelqu'un de mieux." "Il ne la mérite pas." 

Chers amis et chères amies, l'amour n'a rien, mais alors rien du tout, à voir avec le mérite. L'amour ne se mérite pas. Il vous tombe dessus et des fois, vous l'aidez à vous tomber dessus, ce qui est une fort bonne idée, que vous le méritiez ou pas. Rien à voir. Absolument rien. 

Combien de couples avec un homme ou une femme exécrable marié(e) à une perle? Et il/elle a vraiment l'air d'aimer le ou la moron(ne). Le moron a fait quoi pour mériter ça? Rien du tout! 

Il y a aussi de belles histoires, sans morons ni moronnes. Du beau monde ou du pas si beau que ça, (justement la beauté n'a pas une si grande importance malgré ce qu'on en pense dans ces affaires-là), qui s'est rencontré, un des deux a osé initier la relation et hop! c'était parti. Sans grand mérite. C'est juste arrivé au bon moment. 

Alors, lâchez-moi avec les "Je mérite l'amour", s'il-vous-plaît. Pas une question de mérite cette affaire-là. 

jeudi 6 août 2015

Quotidien

Il ne se passe pas grand chose. Petit-fils est avec moi matin et soir, avant et après le camp de jour. Ce soir, il couche ici, ce qui ne fait pas son affaire. Il ne sait pas nager et a peur de l'eau, ne sait pas pédaler à deux roues ni patiner. Toutes ces habiletés favorisent l'estime de soi. C'était très important pour moi que mes enfants sachent faire tout ça et j'ai travaillé fort pour. Des fois, j'ai payé parce que je ne pouvais pas le faire moi-même. Pour le patinage, où je suis super poche en plus de ne pas aimer ça (ça va probablement ensemble, je sais, je sais! ;o), je les avais inscrites dans un club de patinage de vitesse alors qu'elles avaient quatre et six ans. Elles avaient évidemment appris très bien, avec des pros en plus! 

Pour mon fils, c'était plus facile, on était deux. Séparés mais on l'élevait à deux. 

J'ai encore voulu remédier au problème de la peur de l'eau en m'informant pour d'autres cours privés dans une piscine où il va avec son camp de jour et qu'il aime. C'est compliqué. Ne rien faire sans en parler à la mère. La mère ne semble pas particulièrement intéressée. Elle va en parler au père, Ça a l'air archi-compliqué. Le petit en a marre de me voir. Pas tout le temps mais ce matin, c'était évident. Pourquoi je me mets tout ça sur le dos? Ce n'est pas mon enfant.

Mais c'est mon petit-enfant et à ce titre, j'ai certaines responsabilités morales envers lui. Pas celle de pallier toutes les lacunes parentales cependant. Qui ne sont pas majeures, entendons-nous. Moi aussi, j'en ai des lacunes et tous les parents ont des forces et des faiblesses. 

Je fais attention à ce que je mange mais suis toujours à 161 livres. On dirait que le corps s'est mis en mode maintien! Alors, je vais faire plus attention aux calories, 1400 à 1500, je n'engraisse pas avec ça, mais je ne maigris pas non plus. Faut me remettre fermement à 1200. Ce qui est peu. Bien peu. Faut faire des choix et je choisis la minceur. 

Je vais au yoga tous les jours, ce qui est beaucoup. Vraiment beaucoup. Pour ça aussi, je fais des efforts. On dirait qu'il y a plus d'efforts que de plaisir dans ma vie actuelle. Évidemment, c'est ma vie à moi et c'est moi qui dois remédier à ça. 

Je vais pourtant au cinéma que j'aime. Vu "L'homme idéal" avant-hier et "Amy" hier. Correct le premier, bon le deuxième. 

Le yoga, je suis toujours contente quand j'en sors. C'est comme une victoire. Et c'est une victoire. Je suis la seule personne d'âge mur dans ces classes difficiles, exigeantes, suantes, éreintantes. Mais ça finit par finir et bien évidemment, il y a des parties du cours que j'aime, parfois je me sens voler et parfois, super compétente aussi. Courageuse en tout cas, certainement! 

samedi 1 août 2015

Pas de job

Ce matin, on y allait en métro, pas en bus. Le premier métro du matin, horaire serré, marcher vite pour atteindre l'autobus jaune. Je suis encore allée avec elle car j'étais allée en éclaireure avant et je savais le chemin le plus rapide pour trouver les fameux autobus jaunes. 

On y est à temps. J'attends à l'écart. Je la vois parler avec une dame et puis je vois l'autobus partir... sans elle! Et sans les autres personnes qui attendaient devant. 

Il a plu, la terre est trop détrempée, la ferme d'ail n'a pas besoin de travailleurs aujourd'hui. Et demain non plus, ils ne travaillent jamais le dimanche, elle avait mal compris. 

Elle va avec d'autres demander aux autres autobus jaunes s'ils peuvent embarquer pour une autre ferme? Non, ça ne marche pas comme ça. 

Fini. Déplacement pour rien du tout. Elle avait été invitée chez une amie à la campagne en plus et avait refusé pour travailler. 

Il y a des gens vraiment sympathiques qui prennent le métro avec nous. Une dame originaire du Rwanda, qui a assisté live au génocide et qui vivait au Togo. Est ici depuis trois semaines seulement et a déjà trouvé cette job en agriculture. Une réfugiée. 

Un gars libanais très gentil aussi, scolarisé mais sans emploi dans son domaine, qui trouve que le travail de la terre, c'est sain et ça vide la tête. 

On s'arrête dans un restaurant près de chez nous, ma fille prend des crêpes au sirop, moi, un bagel fromage à la crème. Elle a un bon moral. On pense à tous ceux ou celles qui comptent sur ce revenu pour payer leur loyer ou manger. Pour elle, c'est un surplus pour ses sorties. Tout l'essentiel, elle l'a. On se sent privilégiées toutes les deux.

J'aime me lever tôt. 

jeudi 30 juillet 2015

Départ aux champs

Ce n'est pas tout à fait dans les champs qu'elle va travailler. Plutôt... à l'intérieur? C'est ce qu'elle a compris en tout cas. L'ail pousserait en serres? Bref, on ne sait pas grand chose et j'ai hâte d'avoir des nouvelles. Plusieurs autobus mais le sien était à part. L'autobus des cueilleurs d'ail! 

95% de Noirs et 5% de Latinos parmi les travailleurs. La seule Blanche vue était la dame qui prenait les présences! Des dames d'un âge certain, ce qui m'a fait dire "Coudons, j'aurais dû donner mon nom, ces femmes sont plus vieilles que moi!" et ma fille de répondre dans sa grande sagesse "Pas nécessairement, elles sont peut-être plus jeunes et usées par ... la vie!" Elle est charmante, ma fille, je vous l'ai dit? 

Il  y avait des femmes qui s'en allaient travailler la terre... en robes! Des hommes de tous les âges aussi. Peu de jeunes. 

Alors, elle est partie. Dès qu'elle a trouvé le bon autobus, je l'ai sentie solide. Elle est contente de travailler ma fille, pas une paresseuse. Mais on verra ses impressions à la fin de la journée! J'aime ça vivre de nouvelles expériences à travers mes filles. Enrichissant. 

Je vais même en vivre une deuxième nouvelle expérience dans la même journée. Ma plus vieille vient me chercher pour l'accompagner à son bénévolat à la SPCA. Promeneuse de chiens. Moi, je n'ai pas le droit de les promener car je n'ai pas eu la formation mais je vais accompagner ma promeneuse de fille qui manquait de motivation aujourd'hui et appelait la petite soeur  pour y aller avec elle. J'ai offert de la remplacer. Offre acceptée!

Un autre prof

C'est aujourd'hui qu'elle va avoir son bébé. J'ai hâte d'avoir des nouvelles. Je lui suis attachée à cette jeune femme que je lis depuis longtemps. Alors, je pense à elle à ce moment précis! 

mercredi 29 juillet 2015

L'agriculture

On a appelé ma fille pour travailler aux champs demain! Eurëka! Un travail qu'elle peut faire, qui ne demande aucune scolarité. Rien que de la bonne volonté et du courage. Je suis tout énervée. D'autant plus qu'ils l'ont appelée vers quinze heures et qu'elle va garder chez sa soeur et devait coucher là. Tout l'horaire est remanié. Sa soeur viendra la  renconduire ici dans la nuit et on se lèvera à quatre heures ( je l'accompagne) pour prendre un bus qui la laissera à la station de métro où un autobus vient chercher les travailleurs pour les emmener à la campagne. Départ à six heures du matin. Ouf! Tout un brouhaha. 

mardi 28 juillet 2015

Racisme

Je vais avec ma fille à sa banque et puis acheter l'auto aussi. Je lui avais offert. Elle a répondu "Ça va changer quoi?" et puis elle a changé d'idée hier soir et vient me prendre ce matin. 

Ils lui font plein de problèmes ridicules à sa banque. Racisme? Les gens pensent toujours que les Noirs se plaignent de racisme pour rien. Ehoh! Bonnes gens. Ce que ma fille vit à sa banque, ce harcèlement niaiseux qui fait qu'elle n'a pas eu sa voiture hier comme prévu, ce tatillonnage épais. "Faut qu'on lui parle à ta grand-mère avant d'accepter le chèque." Ma mère était pas là. Ma fille leur dit que la grand-maman lui en a fait déjà plein de chèques avant et blablabla. Elle est avec eux pour toutes ses affaires, elle a des celis et son chèque de paie est déposé chez eux. Rien à faire. 

Ridicule. On ne m'aurait jamais traitée comme ça. Alors, j'y vais. Pour voir. 

Mes amies qui ont adopté des gars noirs et qui leur prêtent leur belle voiture et le jeune doit prévoir du temps supplémentaire où qu'il aille pour les vérifications que la police va lui faire subir. Un jeune Noir dans une voiture chère, c'est suspect. 

Et ma petite qui va pour travailler aux champs, a sa carte, on va l'appeler. Son amie blanche y va dix minutes après et elle commence le surlendemain. Normal? Même âge, deux filles, aussi peu scolarisées l'une que l'autre (ça ne compte pas pour le travail agricole), pas d'expérience ni l'une ni l'autre. La seule différence? Un est blanche et l'autre noire. Vous pouvez être certaine que j'ai appelé, que j'ai questionné, que j'ai dénoncé.

Je suis habituée à les défendre. Je suis Noire aussi à travers mes filles. Ce qu'elles vivent, je le vis. Jamais autant qu'elles mais à travers elles. 

lundi 27 juillet 2015

2.2 Kilos

4.8 livres.

C'est ce que j'ai perdu en deux jours! Quand on veut on peut et je voulais beaucoup. 

Mon poids est de 73.3 kilos ce matin (161.1 livres). Je me sens mieux à tout point de vue! Plus légère. 

Ai-je mangé? Mais oui, 1100 calories une journée et 1200 l'autre. Avec de l'exercice très intensif. Bon, l'exercice ne fait pas maigrir et peut même faire grossir, je n'arrête pas de dire ça. Mais des longueurs de piscine jusqu'à épuisement et j'en remets encore une fois épuisée et puis un cours de yoga très intensif avec la prof que je n'aime pas tant que ça parce que trop flyée et intense mais qui me fait faire des choses que je ne croyais pas humainement possible sans faire du cirque! et 1100 calories dans toute la journée plus deux bouteilles d'eau Pellegrino, ça finit par faire maigrir eheh! 

Alors, je suis contente et ça me met de bonne humeur. Vu "Trainwreck" qui m'a fait rire. Je cherchais un film léger et drôle et celui-là fait la job.

Petit-fils est avec sa mère en vacances! Je suis tellement contente qu'elle l'ait retiré du service de garde pour passer du temps avec lui. Ils ne vont nulle part mais n'auront pas d'horaire. Elle achète sa voiture ces jours-ci, aujourd'hui peut-être. Ma mère aussi lui a donné de l'argent pour ce gros achat. Plus qu'espéré. 

Hier, tous mes enfants et ma bru étaient au brunch. Ça aussi, ça me fait très plaisir. Ma mère vieillit. Ça me fait moins plaisir. 

Ma plus jeune s'est fait un nouveau copain. Toujours énervant quand on connaît son histoire amoureuse désastreuse. Heureusement, sa psy est revenue de vacances et elle la voit demain. La demande à l'Ivac a été acceptée. En fait, ce qui a été accepté, c'est d'étudier sa demande! Long ce processus. On attend. 

Aquajogging que j'aime tant ce matin. Ma plus jeune dit qu'elle va venir. Va-t-elle se lever? C'est à voir. Je me sens en congé sans avoir à m'occuper de Petit-Fils. Je peux prendre mon café tranquille et profiter à mon rythme de cette magnifique matinée d'été. Il revient la semaine prochaine et je serai alors en forme pour l'accueillir. 

dimanche 26 juillet 2015

Vie sportive

Je me suis remise au yoga et j'adore. L'effort, l'endurance qui se développe, la cohésion du groupe, les professeurs. tout. Je me trouve pas mal chanceuse d'avoir une si bonne école près de chez nous. Je l'ai faite ma chance, je le savais que je déménageais dans un coin yoga. Plein d'écoles en fait. Un immense choix. Un bassin riche. 

Je suis un peu tannée de l'aquaspinning. Je vais voir si je me réinscris à l'automne. Je suis consciente des nombreux bienfaits que cette discipline apporte mais je regarde constamment l'heure en ayant hâte que ça finisse. L'autre prof, le gars, était très motivant et imaginatif et ça passait plus vite. Là, c'est long longtemps. 

L'aquajogging, ça j'aime. Beaucoup. Varié et motivant. 

Les sports aquatiques, c'est avec ma fille ainée. Important pour elle, l'exercice. Alors, je vais voir ce qu'elle en dira à l'automne et quels seront ses choix et je pense que j'irai avec elle, que ça me tente ou non. Elle préfère cependant l'aquajogging à l'aquaspinning, tout comme moi. Il y a l'aspect nouveauté qui joue aussi. Pour l'instant, je vais aux deux cours, aquajogging le lundi et aquaspinning le vendredi. Vivons ça un jour à la fois! 

La musculation en salle avec l'entraîneur, je ne m'en ennuie pas du tout. J'avais dit à mon entraîneur que je revenais en août mais je vais lui texter que je ne suis pas libre et remettre le retour au gym à septembre. Je verrai rendue là. 

Alors, mon programme actuel, c'est du yoga tous les jours et les sports aquatiques deux fois par semaine. Je marche peu car mon épine de Lenoir est revenue. Je n'en fais pas de cas mais les grandes randonnées qui durent des heures, j'évite à cause de la douleur. 

J'apporte mon maillot quand on va voir ma mère le dimanche et ces temps-ci, on nage presque tous les dimanches dans sa piscine. 

Parlant de nager, j'avais payé un cours privé à mon petit-fils dans la piscine de son aïeule justement. Dimanche passé. Mon fils et la mère du petit ont assisté. Il ne voulait plus continuer. Mon fils l'a remis à l'eau et lui a dit de cesser ses caprices. Il a fait une crise. Mon fils n'a pas cédé. Ma fille (la mère de Petit-fils) ne s'est pas interposée mais est revenue en pleurant de la piscine. Faut dire qu'elle pleure facilement, très facilement. Bon, là, le petit ne veut plus rien savoir de la piscine. Dit qu'il apprendra à nager quand il sera un adulte. Jeudi dernier, son camp de jour allait justement à la piscine. Il a dit qu'il refuserait d'aller dans l'eau. Je lui ai dit qu'on était pas là pour le surveiller et qu'il fasse donc ce qu'il veut. 

samedi 25 juillet 2015

Fin de l'épisode boulimique

Bon, ça va faire! Fini l'apitoiement et le mangeage sans fin et le poids qui se reprend et la fille qui semble complètement sans défense contre les attaques sournoises de la nourriture. 

Eh oh! C'est toi qui est responsable de ce qui entre dans ta bouche, personne d'autre. Tes filles te font c....? Non, elles te font m..... , on le sait! Pas vrai, pas vrai, personne d'autre que toi-même ne te fait manger. Tu es une adulte responsable de tes actes. Assume! 

Bref, après m'être sérieusement parlé comme ça, j'ai décidé de me reprendre en main drette-là, en ce beau magnifique samedi d'été. 

D'abord, constater les dégâts. Ouf! 75.3 kilos ce matin, soit 166 livres. Non, je n'entre plus du tout dans mes pantalons dix ans et mes jupes non plus ne me font plus. J'entre encore dans mes pantalons de yoga, mais c'est serré. Bref, je n'ai plus rien, ou si peu, à me mettre. 

Avec du myfitnesspal suivi à la lettre et une super alimentation santé et délicieuse, tout va rentrer dans l'ordre. Faut prendre un peu de temps quand même. Les livres s'accumulent beaucoup plus rapidement qu'elles ne se perdent, mais je suis sur la bonne voie. 

La crise est finie. 

Je me sens déjà beaucoup mieux. Apaisée. J'irai au yoga cet après-midi. Tout va bien. 

vendredi 24 juillet 2015

Manger

On pourrait croire qu'à mon âge et ayant eu un problème alimentaire depuis une trentaine d'années, je saurais quoi faire. Je sais quoi faire en effet. Mettez-moi n'importe qui ayant besoin de maigrir entre les mains et je saurai absolument quoi conseiller. Et si mes conseils sont suivis, ça marche!

Mes propres conseils pour moi-même marchent aussi, si je les suis. Là, je ne suis rien du tout. Je ne cuisine pas mais je mange! Je n'écris rien non plus et ce matin, je ne suis même pas allée à mon aquaspinning. J'avais de bonnes raisons, avec l'estomac totalement  à l'envers. 

Pourquoi je me maltraite comme ça? Pas totalement clair. Bon, il y a eu le Costco le lendemain de ma visite d'accompagnement à l'hôpital psychiatrique. je me suis retrouvée avec des quantités ingérables de nourriture. Ça me fait paniquer un frigo plein. Je suis incapable de jeter, je ne sais pas à qui donner, du yogourt, du kéfir et du fromage, ça se congèle mal. J'ai une tonne d'avocats achetés ailleurs, dans une grosse vente et à un prix dérisoire et mon frigo était déjà plein de fruits. Bref, un frigo plein, ça me fait manger. Trop. 

Il y a aussi ma Vingt et un an qui s'est pointée ici (euh... elle y habite!) et qui elle, mange et réclame à manger. Je me sens incapable de cuisiner. Pourquoi donc? Pas clair. Parce que je suis en débandade probablement. Hier on est allés tous les trois, avec Petit-fils au Frite alors, hamburger, bière, poutine. Rien de trop beau. Tout le monde était bien content. Ouache! Je m'enfonce

Il y a Petit-fils aussi qui est super difficile. Mais il y a surtout moi. 

Alors, je ne calcule rien, je ne fais plus d'exercice, je mange tout ce qui me tombe sous la main y compris du chocolat et des brioches que je suis allée acheter et évidemment, je ne me pèse pas. 

L'histoire d'achat de voiture de ma Vingt-quatre ans, j'ai vécu ça de trop près. Son fils était ici et elle me textait ou m'appelait en pleurant. Dès le début, je lui ai dit qu'elle pouvait utiliser pour la voiture un cinq mille dollars que je voulais lui donner pour son futur condo. Et ensuite, elle s'est abonnée à Protégez-vous mais c'est moi qui faisais les lectures et les recommandations. Ouf! Son stress, je l'ai pris sur moi beaucoup. Pas sa faute à elle, je suis bonne là-dedans, m'énerver pour les autres et des fois à leur place. 

Petit-fils ne sera pas avec moi la semaine prochaine, ni au camp de jour. Sa mère a décidé à la dernière minute (lire à la fermeture du camp de jour cet après-midi) de changer la semaine prochaine de camp pour la semaine suivante. Je m'en suis occupé pour elle et ça a été possible. Elle aura donc la possibilité de passer sa semaine de vacances avec lui. 

Il est avec son père actuellement Petit-fils. Je suis allée le lui mener en autobus, on s'était donné rendez-vous sur un coin de rue. Ils étaient bien contents de se voir. 

mercredi 22 juillet 2015

Je ne dors plus

On parlait du sommeil de ma fille avec sa psychiatre hier matin. L'insomnie étant dans son cas le premier signe de psychose. Et voilà que c'est moi qui ne dors plus.Trop de choses dans la tête, trop de responsabilité, trop de poids sur mon corps aussi. C'est fou ce que ça me déprime ce poids en trop. Déjà, en réglant ça, je règlerais bien des affaires. Je m'allègerais considérablement. J'y travaille un jour ou deux et je bousille mes efforts le jour d'après. Karma. Pattern. Changer ça? Il n'y a que moi qui peux le faire. 

mardi 21 juillet 2015

Une petite bière

Je n'en bois jamais. Même que je n'aime pas ça. Et pourtant, j'en bois une ce soir, une "L'assoiffé", brune belge. J'ai arrêté de boire de la bière quand j'ai su que c'était terrible pour la glycémie (j'étais alors intolérante au glucose) et parce que je préférais de beaucoup le vin. Ce qui me fait penser que je n'ai pas ouvert de vin depuis longtemps et que ça ne me manque pas tant que ça. Depuis que je veux maigrir en fait et retrouver mon fameux poids santé dont le chiffre le plus élevé à chuté en même temps que mes vertèbres s'affaissaient. J'en suis donc plus éloignée que je ne l'ai déjà été. 

J'ai toujours faim. Je sais il faut contrôler. J'y arrive fort bien certains jours et d'autres non. Aujourd'hui, c'était non. 

La mère de Petit-fils, ma fille du milieu qui a 24 ans, veut s'acheter une nouvelle voiture. Celle que je lui ai donnée a treize ans, ce n'est plus une jeunesse. Ses pneus d'été sont finis et ceux d'hiver aussi. Elle ne veut plus mettre d'argent là-dessus. C'est un grand stress l'achat d'une nouvelle voiture, elle est donc stressée et larmoyante. Me texte des trucs comme "Il pleut mes pneus sont finis. Si jamais je glisse et me tue en venant chercher W (son fils), dis-lui que je l'aime." Bon, chers amis, non, je ne me mets pas à pleurer quand je reçois ce genre de message. 

Elle arrive tard, très tard pour venir chercher son fils le soir. Elle ambitionne, comme on dit. Je suis bonne poire mais là, un peu tannée. Surtout quand je manque le yoga comme ce soir .Alors, je me suis ouvert cette bière et elle est bonne, je dois dire. Surtout avec des cachous. Est-ce que j'ai tout écrit sur my fitnesspal? Oui, je l'avais fait, mais rendue à la bière et aux cachous, j'ai arrêté. 

Ça m'a épuisée d'aller chez la psychiatre avec ma plus vieille. Vidée. 

La plus jeune est passée faire un tour. Oui, elle vit toujours ici officiellement, non, elle n'y est jamais. Vient se changer et retourne chez ses amies. Sa demande à l'IVAC a été acceptée, maintenant, il faut qu'elle communique avec eux pour demander des services. Compliqué ça. Jamais là et pas intéressée. Et c'est très difficile de s'expliquer et même de comprendre au téléphone quand on est dysphasique. 

Petit-fils et moi, on s'aime beaucoup mais on commence à se tomber sur les nerfs. On se voit trop. 

Je suis fatiguée, je l'ai dit? Je suis fatiguée. 

Pas vraiment déprimée, mais fatiguée, oui. Je fais toujours du sport, hier aquajogging le matin et yin yoga le soir. Aujourd'hui, j'aurais bien voulu retourner au yin yoga qui me fait tant de bien. Ma fille est arrivée trop tard. Il y avait deux autres classes de yoga plus tard, du flow, mais ça ne me convenait pas. Pas envie de me pousser dessus. 

Cinéma? Bon soir pour ça avec les billets à demi-prix le mardi. Mais je suis trop fatiguée pour ça aussi. Pour me rendre. J'ai deux salles de cinéma de répertoire à distance de marche mais rien ne m'y tente. Je cherche du défoulement et de la relaxation. Alors pas de film trop songé. Un film drôle pas trop niaiseux mais même niaiseux un peu conviendrait. Il n'y en a pas dans les cinémas de répertoire. 

Moi maintenant

Je rencontre la psychiatre de ma fille ce matin. La nouvelle dans le nouvel hôpital. Plus si nouvelle que ça, doit faire près d'un an qu'elle suit ma fille mais quand même, c'est nouveau ce qui se passe, l'ancienne psy, je n'avais jamais été invitée à la rencontrer. Cette fois, la demande vient de ma fille elle-même. Il y a du changement, donc. Elle fume toujours du pot, cette chère fille de 26 ans schizophrène. C'est vraiment pas bon pour sa tête. Devrais-je en parler à sa psy? Devant elle évidemment. Tout se fera devant ma fille, la psy ne sait même pas que je viens. Me semble que c'est important de savoir ça quand tu prescris une tonne d'antipsychotique. Je ne critique pas du tout en disant ça, importants les médicaments, super importants, effets secondaires ou pas. Ma fille va relativement très bien pour une personne avec une si grosse maladie chronique. Évidemment, c'est du un jour à la fois, mais toute la vie est du un jour à la fois. 

Elle arrive bientôt, ma fille, après sa run de journaux. En même temps que mon petit-fils. On jouera au monopoly tous les trois, et puis on ira conduire le petit au camp de jour et ensuite, direction hôpital! 

dimanche 19 juillet 2015

Un blogue que j'aime en partie

Les deux puces

Ses articles sur l'allaitement sont juste super. Celui du 25 février 2015 en particulier. Une femme très informée sur le sujet et qui n'a pas peur de semer la fameuse "culpabilité" que toute affirmation de soi en ce domaine entraînerait semble-t-il. 

Les gadgets cependant, non, pas trop mon trip. Minimaliste ma vision de la maternité. Besoin de rien. Le sein, les bras, bon, des couches peut-être. Rien d'autre. Un petit pyjama parmi tous ceux que la parenté va vous avoir donné. On est parti en business. Pas cher, pas cher. 

Mais cette jeune femme en tire un revenu de ses publicités pour des objets de bébé. On est pas obligé d'acheter pour la lire, alors tout le monde y trouve son compte.

Parler menstruations

Vie de femme. J'aimais ça être menstruée, moi. Je ne sais pas trop s'il y en a d'autres comme moi. Mes trois filles s'en passeraient allégrement. Même que la plus vieille souffrait tellement qu'elle devait prendre des médicaments et des fois manquer l'école. J'ai aimé et j'aime toujours tout ce qui concerne la féminité et la sexualité. Même la ménopause, tant redoutée par tant de femmes, j'ai aimé ça! 

samedi 18 juillet 2015

Parler accouchement

Un autre de mes sujets favoris. 

Je vous invite à lire le blogue de Maman Professionnelle. Dans son avant-dernier billet, elle raconte son accouchement il y a trois ans. C'est juste magnifique. Elle sait quoi faire et le fait naturellement. Vous me direz que c'est son troisième et qu'elle a l'expérience et vous aurez bien raison. 

Mais ma fille qui a accouché pour la première fois à dix-huit ans savait pas mal quoi faire aussi, ce qui lui convenait à elle, soit de passer son temps seule dans une salle de bain et de crier à pleins poumons pendant ses contractions. Elle n'avait pas planifié ça,  elle l'a fait parce que c'est ce qu'elle devait faire, c'est ce qui lui convenait. On peut lire son accouchement dans un billet dans le coin du 30 mai 2009 dans mon blogue. 

Maman Professionnelle fait preuve de sang-froid et de calme et l'enfant naît dans sa poche des eaux intacte! Il glisse comme un poisson, écrira-t-elle! 

Quand je parle d'un bel allaitement, je sais de quoi je parle. Mais mon accouchement, le seul que j'ai vécu, mes trois filles ayant été adoptées, a été affreux! Alors quand je vois (celui de ma fille!) ou lis de beaux accouchements, je suis émerveillée à chaque fois. 

jeudi 16 juillet 2015

Parler allaitement

On le fait toujours à ses risques et périls et encore plus si on veut en faire l'éloge et proclamer que c'est naturel et facile. Les roches ne sont alors jamais bien loin. Même dire qu'on a réussi son allaitement est un terme à proscrire, pour ne pas faire croire à celles qui n'ont pas réussi à allaiter qu'elles ont vécu un échec. La vie est pourtant faite de succès et d'échecs, on va de l'un à l'autre et ça nous forge.

J'ai 62 ans, je ne suis plus une poulette du printemps, des roches, je peux en prendre un peu pour dire ce que je pense. Et puis, je me suis demandé pourquoi c'est si important de le dire? Pas trop clair en fait. Autant Juste moi, qui a pourtant allaité, se demande ce qui la heurte tant dans mon billet précédent, autant je me demande pourquoi je tiens tant à me sentir libre d'exprimer sans détour ce que j'ai ressenti  dans la seule maternité non-adoptive que j'ai vécue et à quel point, malgré les circonstances difficiles (une séparation à la naissance et un retour obligé au travail à temps plein alors que le bébé avait deux mois et demi) cette maternité m'a remplie de bonheur.

Évidemment, les temps ont changé. Ce que je raconte remonte à 1980 et la vie était différente,  mais il y a encore des mères qui vivent une maternité naturelle aujourd'hui.

Je le sais bien qu'il y a deux jeunes femmes enceintes et qui vont accoucher bientôt qui me lisent. Si je ne les savais pas équilibrées, particulièrement informées et très capables de me remettre à ma place, possible qu'alors je n'aie pas osé écrire mon billet tel quel. Même Un autre prof pense que je manque de nuances. Des nuances, il y en eu pas mal dans ma réalité si on considère que je suis retournée travailler quand le bébé avait deux mois et demi sinon je perdais ma job. Je n'étais pas permanente, les longs congés de maternité payés sont arrivés bien plus tard, je n'étais pas en couple alors fallait aller gagner la vie de la nouvelle famille. Alors, non, je ne l'ai pas eu dans les bras pendant neuf mois. Mais il allait à la garderie de mon cofi, je l'allaitais le matin en arrivant, dans mes pauses et je passais mon heure de dîner avec lui. J'allaitais avant de rentrer à la maison et il dormait dans mon lit. La fin de semaine et les congés, on était tout le temps ensemble. On a donc pu conserver un allaitement exclusif jusqu'à six mois et on a évidemment continué ensuite jusqu'au sevrage naturel. 

Pour ce qui est du rôle du papa, vous en savez plus que moi là-dessus, les mamans en couple et Pierre aussi. Je pense cependant que si la nature avait voulu que le père comme la mère nourrisse le nouveau-né, elle aurait pourvu les hommes aussi d'une paire de seins. Bon, je sais, je ne suis pas nuancée, on me l'a déjà dit! ;o) 

Un père peut prendre son bébé, le caresser, le bercer, le changer, lui chanter des chansons, il peut presque tout faire et créer des liens très forts sans pour autant allaiter. L'allaitement, c'est une partie de la parentalité, ce n'est pas tout le parentage. Évidemment, c'est une grosse partie, qui répond (quand ça va bien) à presque tous les besoins, nourriture, réconfort, chaleur et sécurité. 

Il y a une partie de mon texte précédent que je changerais. Il est tout à fait possible qu'un bébé allaité à la demande, avec des parents heureux et relax soit braillard quand même! Gen fait bien de le rappeler. 

La maternité, l'allaitement, tout ça, j'aime beaucoup le terme employé par Quatre fois maman dans son blogue, c'est un privilège. Un grand privilège et on est chanceuses d'avoir accès à ça. 

Porter un enfant, accoucher, allaiter sont probablement les expériences les plus marquantes d'une vie. Et j'ai envie d'enlever le probablement. Après avoir eu un enfant, rien n'est plus pareil. 

L'allaitement

J'ai allaité avec une grande facilité. Voici ma vision.

Le bébé a été neuf mois dans le ventre de sa mère. Les neuf mois suivants, il sera dans ses bras, comme un prolongement. On peut tout faire avec un jeune bébé. Tout. Vraiment. Sans se sentir brimée. Sans vouloir respecter d'horaire. Surtout pas respecter d'horaire. Enfin la liberté. Il dort, on dort. On a envie de sortir, on sort. On veut aller au cinéma, on y va, le bébé scotché à soi. On dort avec (bon, je sais, les nouvelles recommandations disent que non, alors, il dort dans un berceau tout collé au lit parental), on mange avec, on prend son bain avec, on se promène avec, on va voir des spectacles avec (acheter un casque pour protéger ses oreilles du bruit, il s'en fait de très beaux). 

Le bébé étant un prolongement de sa mère, pas de poussette non plus, du corps contre corps, porte-bébé ou foulard. Un bébé allaité à volonté, jour et nuit, sans regarder l'heure, en étant heureuse et détendue, en faisant ce qu'on aime, en lui parlant constamment parce que ça vient tout seul, ne pleure jamais. On peut donc l'emmener partout. Surtout ne pas s'isoler chez soi. 

C'est un temps idéal pour faire des voyages. Rien à traîner sauf des couches (en voyage, on peut faire exception et acheter des couches jetables!), même pas d'eau, le lait maternel pourvoit à tous les besoins. 

La mère qui a son bébé contre soi et qui fait tout ce qu'elle veut est libre. Les endorphines sécrétées lors de l'allaitement  la rendent heureuse. C'est une période de grand bonheur. 

Le père? Il est là, il est présent. Il fait l'amour à sa femme qui n'est pas qu'une mère. Il aura toute la vie pour s'occuper de son bébé. 

Idéalement, un bébé ne devrait jamais connaître le biberon. C'est artificiel et inutile. Passer du sein au verre. J'ai fait ça facilement avec mon fils. Plein de monde dans l'univers le font. 

On m'a parlé du grand maître Iyengar qui avait une élève qui était venue lui parler après un cours, une fana du yoga. Elle venait d'accoucher et lui disait sa peine de ne plus faire de yoga. Il a regardé le bébé et lui a dit "Mais tu en fais du yoga. Il est là, ton yoga, dans tes bras et c'est le plus beau yoga du monde, le plus utile, le plus complet, le plus important."