mercredi 18 janvier 2012

Inde et misère

Je lis beaucoup sur l'Inde. En fait, j'ai abordé ce pays par l'angle de sa cuisine que j'adore et comme je dois cuisiner indien pour onze personnes ce samedi, je m'y suis mise intensivement. Le couple d'amis avec lequel j'ai fait deux voyages en Chine et un au Vietnam et au Cambodge part justement pour l'Inde du Nord dans deux semaines. Leur premier voyage asiatique sans moi. J'ai un petit pincement mais en même temps, du soulagement. Je ne me sens pas prête à me confronter à la misère extrême que l'on retrouve en Inde. Les enfants qui quêtent et qui font partie d'un système organisé. Pas pour eux qu'ils mendient, des adultes les y ont entraînés et leur soutirent les oboles. Des enfants et adultes qui ont été estropiés volontairement pour faire davantage pitié et rapporter plus. Je ne suis pas certaine que je veux voir tout ça de mes yeux. Sans pouvoir rien faire. Donner directement n'est pas la solution, au contraire, ça peut ajouter au problème. Et pourtant, il y a des gens très riches en Inde. C'est justement cette injustice de palais somptueux dont certains sont encore habités  avec des miséreux à leur porte qui est la plus dérangeante.

14 commentaires:

Unknown a dit...

a mysore il y a peu ou presque pas je dirais d enfants dans les rues, l'inde se modernise, il y a nettement moins de mendiants qu il y a dix ans.ce pyas est vibrant et il avance
bonne soiree indienne, la cuisine est delicieuse

[kä] a dit...

J'adore la cuisine Indienne aussi, nous en cuisinons à l'occasion.
Difficile de faire abstraction de toute cette souffrance en voyageant, j'aurais également beaucoup de difficulté.

Une femme libre a dit...

Bon, ce que vous écrivez me rassure, lilasvb. Après tout, vous y êtes pour vrai, moi, mes informations me viennent de livres. La situation évolue parfois si rapidement dans certains pays que ce qui était valable il y a seulement deux ou trois ans ne l'est plus aujourd'hui.

Je ne sais pas trop comment me situer face à la misère, Kä. Je me sens vaguement coupable d'en avoir autant devant ceux qui en ont si peu. Au Cambodge aussi, je me suis parfois sentie mal. En tout cas, impossible pour moi de descendre de l'autobus pour photographier la misère comme la plupart de mes compagnons de voyage le faisaient. Je dois travailler là-dessus. Ce n'est pas parce que je ne la verrai pas directement cette misère, qu'elle n'existera pas pour autant. Et ici aussi, il y a bien des miséreux, ne serait-ce que mes itinéranta qui sont là tous les jours, dehors par grand froid. Faire quelque chose, oui... je reviendrai quand j'aurai du concret.

caméléon (happygirl) a dit...

La misère des pauvres est partout... Mon chum donne régulièrement au itinérant et son collègue de travail offre un déjeuner du McDo à chaque vendredi au même itinérant sur le coin d'une rue. L'itinérant connaît le rituel du vendredi et la plupart du temps, il est présent le vendredi au coin de la rue pour son déjeuner.

Perso, je serai mal à l'aise de les photographie et en même temps, c'est de partager afin que le monde entier voient que la misère existe encore aujourd'hui... malgré la grande richesse des certaines personnes!

En passant, je t'invite à venir sur mon blog car je t'ai décerné un Award de Liebster Blog. Je n'écris pas souvent sur ton blog mais je te lis régulièrement.

Bonne journée! :)

Anonyme a dit...

J'arrive d'un super voyage dans la région d'Holguin/Guardalavaca à Cuba et je dois dire que je garde des souvenirs impérissables des gens que j'y ai rencontrés. Qui vivent souvent, selon nos normes occidentales, dans le dénuement, mais qui sont si riches dans leur accueil et dans leur contact humain chaleureux... :-) Je me suis lié d'amitié, j'ai discuté et j'ai été invitée chez eux de manière spontanée lors de mes diverses randonnées avec mes enfants et ma copine... :-) Quand on voit à quel point ces gens sont accueillants et amicaux, on réalise à quel point nous sommes souvent froids, difficiles d'approche et centrés sur nous-même ici... :-o

Évidemment, il y en a qui quémandent un repas, ou veulent te vendre des cigares ou des colliers, bracelets ou autres, dans le centre-ville d'Holguin surtout c'est plus rare en campagne... Mais bon, pas besoin d'aller aussi loin pour ça hein??? Sur ce point ça ressemble pas mal à ce qu'on voit à Montréal??? ;-) lol Je suis partie de là-bas depuis samedi et je m'ennuie non pas autant du soleil et de la mer mais des gens merveilleux que j'ai rencontrés là-bas et que j'espère revoir un jour... :-o

Ce que j'ai vraiment trouvé dur là-bas n'était pas la pauvreté... Car si effectivement, à nos yeux à nous, ils sont "pauvres" matériellement, il faut aussi se rappeler que la notion de pauvreté est différente d'un pays à l'autre... Et malgré le dénuement matériel, la plupart sont heureux avec leurs familles, leurs enfants, leurs amis, même s'ils sont conscients de ne pas avoir de bons salaires... Ils sont riches de contacts humains, éduqués aussi les cubains... Mais bon, quand on discutait de la liberté et de l'impossibilité pour eux de quitter leur île, c'était là que je sentais la tristesse et l'amertume... :-( Chez les jeunes en tout cas!!!

Valéry

Une femme libre a dit...

Bienvenue sur mon blogue Caméléon et merci pour les honneurs.

Valéry, vivre sous un régime communiste, c'est être privé de liberté et c'est une grave atteinte aux droits humains. C'est aussi, cependant, avoir à manger suffisamment, des services de santé adéquats (plus qu'adéquats si on parle de Cuba, ils ont les meilleurs médecins au monde!) et l'éducation gratuite pour tous, même l'université gratuite. D'ailleurs, les femmes de chambre sont souvent passées par l'université. Les jobs les plus payantes sont dans le milieu du tourisme. La misère de Cuba ne se compare aucunement à la misère des pauvres en Inde. Ni à l'immmense richesse des riches en Inde non plus, d'ailleurs. Je suis aussi allée en vacances à Holguin il y a trois ans avec Dix-sept ans et des amies dans un immense complexe avec plein de restaurants. Contente que vous ayiez pu prendre des vacances, c'est chouette!

Anonyme a dit...

Bah je ne faisais pas de comparaison... :-) Les comparaisons sont toujours boîteuses de toute façon car il y a tant de trucs à tenir en compte dans le calcul qu'on ne peut parler de tout ça sans avoir un biais, quel qu'il soit... :-) Mais force est d'admettre que matériellement, l'occident est riche, outrageusement riche même... :-( Notre notion de pauvreté n'est sûrement pas la même que celle d'un habitant du tiers monde... :-S La plupart des pauvres ici vivraient très bien là-bas!!! :-o

Ça me rend triste quand j'y pense... D'ailleurs, ma fille de presque 14 ans a réalisé plein de choses lors de ce voyage et j'ai adoré la voir... Elle a réalisé à quel point beaucoup de gens dans le monde n'avaient pas tout ce qu'elle a matériellement, elle qui se plaint parfois le ventre plein... Et ce, sans que je ne lui dise rien... On a eu de bonnes discussions à ce sujet là-bas et après le retour...

C'est vrai que le système de santé là-bas est vraiment bien organisé... J'ai visité le dispensaire d'un village, la maison de la "famille du médecin" comme ils l'appellent ainsi qu'une école primaire et une boutique de rationnement... :-) Un ami nous a fait visiter son village c'était vraiment passionnant!!! :-) J'ai beaucoup aimé aussi parler politique avec mes amis et évidemment, danser sur la plage jusqu'aux petites heures... ;-) lol

Valéry

herbert a dit...

Bonjour, Femme libre.

Mais il n'y a pas qu'en Inde...
Et tu le sais bien.

Ton billet si sévère et juste méritait d'être écrit.
Et donc lu.

Merci beaucoup.

Je t'embrasse.

Une femme libre a dit...

Les voyages forment la jeunesse, c'est cliché mais tellement vrai!Coudons, je ne savais pas que tu parlais espagnol, Valéry! Un autre talent caché. C'est certain que voyager en étant en contact direct avec les habitants au lieu de se cacher dans son tout-inclus en ne voyant que d'autres touristes, c'est totalement différent comme expérience. Ma journée préférée avait été quand on avait pris un petit autobus pour se rendre au centre-ville de Holguin. On y retourne à Cuba en avril pour.... un mariage! Non, pas un mariage cubain, un mariage d'amis québécois qui ont choisi Cuba pour unir leurs destinées.

Une femme libre a dit...

Herbert, il n'y a pas qu'en Inde, absolument! Je sais.

Ici aussi, il y en a de la misère. Je vais intensifier mon bénévolat, je pense. Je ne pense pas, je vais le faire. Reste à trouver où, comment et avec qui.

Anonyme a dit...

Ah oui Femme Libre ça c'est clair que les voyages forment la jeunesse... :-) Je ne m'attendais pas que ce voyage aurait cet effet sur ma fille mais je suis contente, d'autant plus que la réflexion lui est venue d'elle-même, sans que je ne fasse rien... C'est ensuite qu'on a échangé sur le sujet après qu'elle m'aie fait part de ce qu'elle pensait... :-) Avant de revenir à Montréal, c'était cute de la voir préparer un petit sac de vêtements, de savons et autres pour aller porter à nos amis du village... :-) Et ça encore, c'était spontané... :-)

J'ai personnellement une sainte horreur des voyages cloitrée dans un tout inclus... :-S À chacun ses goûts mais bon, j'ai essayé et franchement, je suis revenue avec le goût amer de n'avoir rien fait, rien vu, rien connu et d'avoir été comme "prisonnière" de mon luxe indécent avec la misère autour... :-S D'avoir été une "imposteure", une voleuse, une profiteuse... :-( Et d'avoir manqué de respect envers mes hôtes en ne leur accordant pas l'importance d'aller vers eux pour apprendre à les connaître et fraterniser et non pas juste profiter des largesses d'un pays qu'eux-mêmes ne peuvent pas s'offrir... :-(

Je ne parle pas vraiment l'espagnol mais ma copine avec qui j'ai voyagé se débrouille bien... Et vous savez, les petits cubains apprennent l'anglais dès le début du primaire, et ça par contre, je suis experte!!! ;-) lol Donc on baragouinait un mélange d'anglais et d'espagnol et on arrivait à se comprendre... :-) Mais je veux y retourner un jour et je pense que je vais prendre des cours de base pour me débrouiller... :-) Crime, malgré le froid polaire d'ici depuis mon retour dimanche, ce n'est pas le soleil, la mer, et les repas tout préparés qui me manquent le plus... Ce sont ces gens si attachants que j'y ai rencontrés... :-)

Valéry

Une femme libre a dit...

Il y a des enfants (et des adultes) qui sont des voyageurs extraordinaires, comme ma fille, tiens, Valéry et on a envie de repartir avec eux, elles, alors que qu'au quotidien, c'est bien plus difficile. Vous repartirez peut-être bien avec votre quatorze ans, non?

Anonyme a dit...

Ah oui c'est clair que j'espère faire d'autres voyages avec Annika... :-) Mais avant, par soucis d'équité, je vais emmener Tanya la prochaine fois... :-) Vu que je ne suis pas très riche et que j'ai plusieurs enfants, pas le choix!!! :-) lol Cet été, j'aimerais bien partir deux-trois semaines en Europe avec Matthew et elle... J'ai plusieurs de mes amis là-bas qui m'invitent alors c'est tentant!!! :-D lol

Valéry

Une femme libre a dit...

Les voyages... n'est-ce-pas merveilleux, Valéry? Les penser, les rêver, les étudier et décider avec lequel des enfants on les fera! Misère qu'on est donc chanceuses. Mais on la fait notre chance... on la fait!