jeudi 27 août 2015

Fébrile

Je me sens comme ça aujourd'hui. La rentrée. Le Festival des Films du monde. Choisir les activités aquatiques. Choisir les films. Aller voir mon vieil oncle que je n'ai pas vu depuis vraiment trop longtemps. Acheter des provisions pour ma fille et pour moi. Elle commence ses cours lundi prochain ma fille. Excitant et énervant. 

Demain, je serai en retraite fermée. Des films du matin au soir. La folie. J'aime ça. 

mercredi 26 août 2015

Petit-fils et sa mère

Elle est colérique ma fille. J'ai toujours dit que Petit-fils s'en accommodait mais là, il vient de s'en plaindre à moi. Je lui ai dit que je savais, que moi aussi, comme bien d'autres, étions victimes des colères de sa mère mais qu'il me semblait que lui passait bien à travers, qu'il était habitué. "Non, je ne suis pas habitué, ça me fait peur." "Tu lui as dit?" "Oui". 

"Alors, pense très fort dans ta tête "Moi, quand je serai grand, je ne ferai pas de colères comme ça, c'est pas beau et ça fait du mal",  ça lui a fait plein de torts, ses colères, à ta mère, Petit-fils. Tu peux être comme elle sur plein de points et toi et moi, on l'aime mais ses colères, on ne les aime pas."

Comme il a le sens de l'humour, il a dit aussi et on a bien ri: "Quand elle est comme ça, je vais l'imaginer avec de la fumée qui lui sort des narines." 

Et moi, voulant relativiser la chose: "Quand même, dis-toi que la crise sera bientôt finie et qu'elle redeviendra la maman gentille qu'elle peut être."

"Oh non! Ça ne finit pas si vite! Des fois, elle est enragée pendant deux jours!"

mardi 25 août 2015

Château Ramezay

C'est une très belle visite vraiment. Toujours intéressante. Il est difficile à intéresser mais là, aucun problème! Les armes surtout, un vrai petit gars! Il a vu un Amérindien sur un tableau et a décidé que c'était son ancêtre, il en était certain parce qu'il l'avait reconnu. 

Il a un esprit scientifique et analytique aussi. La dame de l'entrée nous a donné le plan de la visite et il s'en est occupé, me demandant un stylo pour cocher à mesure la salle terminée et trouver la suivante sur le petit plan. Avec logique. C'est bien la salle 4, grand-maman, regarde sur le plan, elle est plus petite que les autres! Il a six ans. 

Des fois, je me demande si les fameuses différences entre les gars et les filles ne sont pas réelles plutôt que culturelles. Mes filles n'ont jamais fait ça, s'emparer des plans (parce que ça ne les intéressait pas), mon gars et mon petit-fils le font spontanément, à trente ans d'intervalle!

Les maquettes ont vraiment retenu son intérêt, bien plus que la vie des anciens Colons. Pour mes filles, et pour moi aussi, c'était exactement le contraire!

On vient de rentrer et il est à la télévision et j'en suis ravie, moi qui suis anti-télévision! J'en ai plus qu'assez de jouer aux cartes! alors je prends une pause avant de nous y remettre! 

Il a toujours un fichu de problème alimentaire mais j'ai trouvé un bon terrain d'entente. Je lui offre nonchalamment à manger à la maison, sans aucune réaction aux "non" qui s'ensuivent et il n'a aucune pression d'aucune nature pour manger quoi que ce soit "Ce qui entre dans ta bouche est de tes affaires à toi." Mais je ne lui offre que des aliments santé et chez moi et à l'extérieur de chez nous (bon, plus ou moins santé à l'extérieur de chez nous, on fait avec ce qu'il y a d'accessible).  En échange, il ne doit jamais à aucun moment se plaindre qu'il a faim, surtout pas devant une échoppe de patates frites! Compris? Compris! Il est plutôt content d'avoir la paix. 

Depuis ce matin sept heures (il est pas loin de quinze heures), il a mangé des bleuets congelés et une pomme à la maison et un cornet de crème glacée (pas parfait mais quand même un tantinet nutritif) après le musée. Moi j'ai mangé un lobster roll. Il n'a pas voulu goûter. 

Je ne suis pas inquiète parce qu'il mange avec sa mère et il est en bonne santé. 

Le soir quand il part, je vais au yoga .

Demain, on ira voir ma mère. 

Vingt et un ans est ici et dort encore avec une amie. 

Tout se passe bien, très bien. Je suis contente. 

dimanche 23 août 2015

Les émotions

La peine. J'en ai. À cause des problèmes d'apprentissage de ma fille dans lesquels je me suis replongée hier. Parce que ma mère vieillit. Parce que je vieillis. Parce que je grossis. 

Les trois premières affaires, je n'y peux rien. La quatrième, par contre, ne dépend que de moi. Non, je ne vais pas volontairement ou plus ou moins volontairement me laisser grossir pour me punir de ma peine? On me dira que c'est déjà fait pour ce qui est de regrossir et c'est vrai en partie. Je suis bien partie mettons. 

J'ai le droit d'avoir de la peine,de le dire, de le vivre. Pas obligée de manger comme une défoncée à cause de ça. Hier, j'ai bu à la place! Pas le diable mieux si je choisis ce mécanisme de soupape trop souvent mais  c'est quand même rare que ça arrive. Et je n'ai pas bu tant que ça non plus. J'ai fini une bouteille déjà entamée. 

Aujourd'hui, je suis paisible. Calmée. Prête à reprendre le collier. À faire des changements. Je ne sais pas encore lesquels. 

La semaine sera occupée. Petit-fils qui arrive demain matin. Des musées, des sorties, de la bonne humeur. Un enfant, ça remet les idées en place. Bien. Et mon festival des Films du Monde qui commence jeudi, vendredi en fait, jeudi, c'est le film d'ouverture.. 

samedi 22 août 2015

Autopsie d'une catastrophe non-annoncée

Ne pas se voiler la face. Affronter. Sans honte parce que la honte donne faim et fait grossir davantage. Mais voir ce qui est tel que c'est. Le corps ne ment pas, le pèse-personne non plus. Histoire d'une prise de poids rapide et spectaculaire et que jusqu'ici, je semble incapable de freiner. C'est comme si j'observais une autre personne sombrer sans pouvoir venir à son secours. Voici les chiffres:

Retour du Tonkin-Yunnan le 16 mai 2015, soit il y a trois mois et une semaine: 68.5 kilos, soit 151 livres. Je suis ravie, extatique, je n'ai jamais atteint un poids si bas ces dernières années. Bonheur, joie et vêtements qui flottent. Évidemment, je sais très bien que ce poids m'est tombé dessus parce que j'ai été malade pendant le voyage et presque dans l'impossibilité de manger. Il sera difficile de le conserver.

Et comme de fait, je ne le conserve pas.

Une semaine plus tard, le 25 mai, j'en suis à 69.7 kilos et ça continue comme ça.

Premier juin, 71.6 kilos, ce qui est 157.6 livres, dans mon agenda, j'écris en rouge "Attention!" mais faut croire que je ne l'ai pas écrit assez gros, car ça continue vers le haut, tranquillement

72 kilos le 12 juin (158.7 livres) pas si pire.

73.6 kilos le 17 juin ( 162.2 livres), c'est déjà plus de dix livres de plus que lors de mon retour de Chine mais cinq livres de plus que le poids que j'avais avant de partir. On ne s'alarme pas encore. Je maintiens comme ça pendant un bout. Je recommence l'exercice intensif en piscine, ça devrait aider. Non, pas du tout, dès que je recommence, je prends du poids.

74.3 kilos (163.8 livres) le 5 juillet

Je me réajuste et fais attention, 73.9 kilos soit 162.9 livres le 13 juillet. Je maintiens et ça redescend un peu, 73.4 le 20 juillet, ça va bien.

Et puis quelques jours plus tard, 76.1 kilos (167.7 livres) le 2 aoùt.

C'est la semaine quand ma plus jeune est appelée pour aller travailler aux champs. Je me lève aux aurores, je vais souvent au restaurant, avec ou sans elle,  j'abandonne complètement myfitnesspal, j'achète de la bouffe qui lui fait plaisir et en grande quantité et quand mon frigo est plein, moi, je mange. Oui, comme dans la chanson "Moi, je mange" d'Angèle Arsenault. Vaut la peine de l'écouter si vous ne la connaissez pas. 

Ma fille du milieu s'achète une auto, je l'accompagne et vis son stress avec elle, Petit-fils revient chez moi pour une dernière semaine de camp de jour je suis fatiguée un peu peut-être, je continue le sport, j'accompagne ma plus vieille à son bénévolat qui lui pèse, je console ma plus jeune qui s'ennuie de Joblo et qui n'est pas rappelée pour travailler, je m'inquiète de ma mère qui m'appelle la semaine ce qu'elle ne faisait jamais avant. Bref, je mange! Mes amies sont toutes en vacances, je me sens seule et isolée et prise dans les problèmes de tout le monde. Il y a mon condo aussi dont il faudrait bien m'occuper je n'ai plus de chauffage, là, j'en ai pas besoin mais viendra un temps où on va geler. Je ne m'en occupe pas mais je mange. 

Entre ce poids le plus haut du 2 aoùt, il y  a eu des pertes temporaires mais ce matin, j'en suis à 75.9, soit 167.3 livres. Je suis donc douze livres en haut de mon nouveau poids santé que j'ai réévalué à 155 livres. Je vais faire quoi? Franchement, je ne peux même pas me promettre que je vais me mettre à me priver tout de suite maintenant dans l'instant où j'écris ces mots. Non. Je vais faire quoi à part constater? Bon, je constate. Le plan d'action suivra quand il suivra. 

Mon moral est fluctuant et je ne sais pas trop quoi faire de ma vie à part la consacrer aux autres, ce qui est déjà bien, je sais. Et je m'apitoie un peu et je me vois faire et c'est ce que je choisis de faire. Aujourd'hui. Demain sera un autre jour. 

Culpabilité

C'est pas bon, je sais et je la repousse. 

C'est à cause de ma mère. 

J'ai appris hier qu'elle n'allait pas chez sa soeur à la campagne dimanche. Parce qu'elle n'a pas de transport!!! Mausus de misère de c....! Elle a 89 ans et demi ma mère et pas question qu'elle se prive d'un plaisir. Alors, j'ai cherché des solutions. Pas trop compliqué, la mère de Petit-fils peut y aller, bingo! Mais lorsque j'appelle maman pour le lui dire, tout est déjà annulé. Les autres soeurs non plus n'ont pas de transport. Une ne venait pas parce que dans un centre d'accueil, l'autre parce qu'elle ne veut pas laisser son mari malade, la troisième, on ne sait pas pourquoi. La quatrième, elle, n'était pas certaine de venir même avec du transport parce qu'elle a des problèmes de vessie et une heure sans s'arrêter c'est trop long. Celle-là, il aurait été possible de la convaincre je pense. On se serait arrêtées en route, c'est tout. 

Mais c'est déjà annulé. Et maman ne veut pas rappeler. C'est fini. Et j'ai énormément de peine pour le vieillissement qui entraîne des pertes, tout le temps des pertes. Il y a deux ans, sa soeur avait reçu et c'est le chum de ma mère qui avait conduit ma mère et ses soeurs. Il avait alors 83 ans, il en a maintenant 85. Il est fatigué. La campagne, même à une heure de Montréal, plus aller chercher chaque soeur chez elle, c'est trop. Je le comprends tellement. C'est déjà trop pour moi! 

Et là, je me dis que je devrais acheter une voiture pour conduire ma mère, pour qu'elle ait une belle vieillesse.  Elle ne se plaint cependant pas. C'est plus moi qui souffre pour elle, ça a l'air. 

Et en fait, son chum la conduit encore quand c'est à Montréal. Aucun problème. Enfin, il commence à y en avoir des problèmes car il ne va plus la voir tous les jours. 

Je suis triste et mélangée. Pour ma mère, pour ma fille aussi. 

Bon, ceux et celles qui me connnaissent savent que je retrouve rapidement du poil de la bête d'habitude et c'est vrai que je rebondis, encore et encore, une vraie lapine ou une vraie kangourou. Oui, kangourou, c'est pas mal  moi, toujours une fille même adulte dans la poche. 

Je grossis et je ne fais plus d'exercice. Grossir, c'est vrai. Pour l'exercice, pas vraiment encore, j'étais tout de même à l'aquaspinning hier matin. Ce matin, je refuse obstinément le yoga cependant, Faudrait me battre pour que j'y aille. 

Ils sont finis mes cours aquatiques et ne reprendront que dans trois semaines. 

Je fais quoi de ma journée? Je ne sais pas encore. Quelque chose de doux et d'agréable. Ma fille dort. Demain, je vois ma mère qui n'ira pas à la campagne et qui n'a vraiment rien fait de l'été. Moi non plus en fait mais j'ai plus d'années qu'elle pour me reprendre. 

vendredi 21 août 2015

Dysphasie et dyslexie


Je suis allée relire les rapports d'évaluation de Vingt et un ans. 

Voici la conclusion orthophonique du rapport de juin 2007 de l'orthophoniste de Vanguard.

Trouble primaire du langage de nature dysphasique dont l'atteinte est de degré modéré à sévère et touche les versants expressif et réceptif du langage oral chez un jeune présentant un trouble de l'attention et des difficultés graves d'apprentissage. Une dyslexie-dysorthographie mixte sévère est également notée.

Il y avait eu 27 rencontres pendant l'année avec cette orthophoniste. 

Deux années plus tôt, soit en juin 2005, l'autre orthophoniste qui l'avait évaluée n'était même pas certaine qu'elle souffrait de dysphasie. Voici sa conclusion orthophonique:

-Dyslexie-dysorthographie mixte sévère
-Difficultés de langage de degré modéré à sévère, qui touchent tant l'aspect expressif que réceptif. La cause de ces difficultés est à préciser. L'hypothèse d'une dysphasie ne peut être écartée, mais il est difficile de se prononcer sans que X n'ait bénéficié d'un suivi régulier en orthophonie. 

Si à Vanguard, les rapports d'évaluation sont touffus et sérieux, sans avoir peur de se mouiller pour fournir un diagnostic, à la commission scolaire de Montréal, c'est tout autre chose. Leurs orthophonistes sont tellement débordées que tout est fait à la va-vite, ainsi c'est un document déjà tout fait avec des cases à cocher qui constitue "l'évaluation" en 2010, alors que ma fille est dans une classe spéciale au secondaire et voici la conclusion pour le moins vague. 

-Trouble primaire du langage affectant de façon modérée la sphère réceptive et de façon légère à modérée la sphère expressive du langage oral. 
-Trouble spécifique du langage écrit

Ça me fait drôle de replonger encore là-dedans. Je relis les nombreux rapports en entier et je trouve encore ça souffrant de constater par écrit par une personne neutre qui n'a pas de lien affectif avec ma fille  tout ce que mon enfant ne savait pas faire et ne peut toujours pas faire aujourd'hui. L'écart d'avec la normalité s'agrandit chaque année. 

www.educatout.com/edu-conseils/enfants-besoins-particuliers/chroniques/qu-est-ce-que-la-dysphasie.htm

http://www.inserm.fr/thematiques/neurosciences-sciences-cognitives-neurologie-psychiatrie/dossiers-d-information/troubles-des-apprentissages-les-troubles-dys

mercredi 19 août 2015

Vacances

C'est aussi un état d'esprit. Je reste à Montréal mais il ne dépend que de moi de m'y sentir ailleurs, en vacances. On mange sur le balcon ensoleillé et ensuite les deux filles (la mienne et une amie) ont accepté de partir au Vieux-Port. On peut s'y rendre à pied. Prévu: un tour de bateau sur le fleuve et les pieds dans le sable de la plage peut-être? 

mardi 18 août 2015

Comment je vais

Bien, si on considère que j'ai spontanément lavé mes vitres. Faut aller bien pour faire ça. 

Mal, si on considère que j'ai un appétit immodéré, que je viens de finir de souper avec du macaroni au tofu, mais quand même pas le meilleur choix quand on veut maigrir, et un grand verre de vin rouge bien froid car la bouteille était entamée et donc au frigo. Alors, je viens de finir de manger donc et je me referais une autre assiette. Non, non, je ne le ferai pas, Pur Bonheur et je me prends une pomme. 

Bien, si on considère que j'ai passé la journée au complet avec ma plus jeune. Les contacts mère-fille, c'est bon pour la santé. On est allées au Palais de justice pour lui faire faire un plumitif pour qu'elle puisse faire son stage dans un hôpital, finalement ça n'a pas fonctionné. On est allées dîner au restaurant ensemble et on (elle?) a parlé. 

Mal, si on considère que j'ai passé la journée au complet avec ma plus jeune. Elle ne parle que de son ex, dont elle s'ennuie, dit qu'elle ne sert à rien dans la vie. "Es-tu suicidaire?" que je lui demande. C'est la chose à demander à toute personne qui dit que sa vie ne sert à rien. "Non, je ne peux pas, c'est contre ma religion." Merci à la religion pour ce coup-là! Et là, je me sens totalement impuissante. Psychologue, où es-tu? Elle ne la voit pas cette semaine, ça va à la semaine prochaine. Ma fille ne veut pas vraiment le faire ce cours de préposée aux personnes en perte d'autonomie. Elle le fait pour que tout le monde la laisse tranquille. Elle ne veut pas s'en occuper de personnes en perte d'autonomie. Mais elle ne sait rien faire de toutes façons, me dit-elle, a été mise à la porte partout, ne travaille pas assez vite Toutes ses amies vont à l'école ou travaillent, elle est la seule à ne rien faire. Elle fera quelque chose donc ce cours qui ne l'intéresse pas. Pour avoir la paix Si elle me parle tant de Joblo, c'est parce que je suis la seule avec la psychologue qui la laisse faire. Toutes ses amies n'en peuvent plus et ne veulent plus en entendre parler. "Personne ne me comprend" et d'ajouter "Toi non plus tu ne me comprends pas mais tu n'aimes tellement pas que je te parle de religion que tu préfères que je parle de Joblo." J'ai ri! En effet, Poulette!

Bien, si on considère que je n'ai pas d'idées noires. Ni blanches. Le neutre plutôt. 

Mal, si on considère que je voulais aller en voyage, même un tout petit et que ça ne se fera pas. 

samedi 15 août 2015

Faim

J'ai faim. Tout le temps faim. J'haïs bien ça quand j'ai des périodes comme ça. Parce que le plus souvent je craque, je mange, je grossis et je suis en maudit. Alors, j'essaie calmement d'identifier le déclencheur. Je fais beaucoup d'exercices, des classes difficiles avec des jeunesses. Je réussis à suivre la plupart du temps. Ça me demande des efforts, de grands efforts. Pour passer à travers. Je suis alors très fière de moi et ... affamée. J'ai envie de sucré et de quantité et d'avoir le ventre plein. 

Premier déclencheur donc: l'exercice ardu. 

Ensuite, c'est la fin de l'été et j'ai comme le dernier appel du voyage qui clique clique et me dit "Grouille-toi, tu vas quand même pas manquer l'été. Faut que tu partes et ça presse." C'est fou un peu parce que je ne manque pas l'été en restant ici mais c'est comme ça pareil. J'ai tâté le terrain, moi qui aime tant faire plaisir, mes deux plus vieilles ne sont soit pas disponibles, soit pas intéressées. Il reste ma plus jeune qui elle veut veut et aime aime et n'importe où et n'importe quand. N'importe quand c'est pas tout à fait vrai, elle commence ses cours le 31 août. 

Et puis, il y a Petit-fils qui s'en vient ici le 24 août. 

Alors, il reste la semaine prochaine. Je ne veux pas louer de voiture ni organiser quelque chose moi-même. Des voyages organisés de quelques jours à la dernière minute, sauf à New-York, et pas chers en plus, je ne veux pas trop dépenser, il n'y en a pas à la tonne. J'ai trouvé quelque chose mais j'hésite, j'hésite tellement qu'il va se remplir ce voyage si je ne me grouille pas un peu. Prendre une décision, ça aussi, ça me porte à manger. 

Alors, après toutes ces analyses judicieuses, faut surtout pas que je cesse de faire de l'exercice ni que je cesse de prendre des décisions. Non, bazouelle, faut que je cesse de manger immodérément. C'est dit et ce sera fait. Parce que je le veux, parce que je suis capable. 

Poids d'aujourd'hui, 74.4 kilos, ce qui veut dire 164 livres, ce qui veut dire on rit plus, ce qui veut dire zone dangereuse, ce qui veut dire, fais quelque chose et contrôle-toi. Stop. 

vendredi 14 août 2015

Amie et réflexions diverses

Dîner avec mon amie qui se marie ce mois-ci. Une femme qui fait ce qu'elle dit! J'aime ça. Elle dit depuis longtemps qu'elle va se marier quand elle aura soixante ans, elle les a eus en juillet et en août, bingo, le mariage! Évidemment, elle avait déjà le candidat sous la main et elle vit avec lui depuis plusieurs années, ça aide! 

Je ne l'avais pas vue depuis l'automne. Elle a eu le temps de faire un solide burnout de son travail, de s'en remettre un peu. Elle est toujours sous antidépresseurs mais est retournée travailler. Elle voit une psy. Ce que j'aime d'elle, c'est qu'elle est totalement capable de distinguer sa vie amoureuse de sa vie professionnelle. Quand elle a eu besoin d'appui pour son fameux burn-out, elle n'a même pas pensé demander l'aide de son conjoint. Ni celle de ses amies d'ailleurs, je n'étais même pas au courant! Ce n'est pas du tout parce qu'elle n'aime pas son conjoint, mais bien parce qu'il n'a rien à voir avec un burnout de travail. Je pense que c'est une sage décision et que si son couple fonctionne, c'est pour plein de raisons, mais entre autres parce qu'elle ne demande pas au conjoint ce qui ne lui appartient pas de donner et l'inverse est vrai. Elle a toujours pu faire des voyages sans lui avec sa bénédiction par exemple. Leur respect mutuel pour leur vie privée extérieure au couple est remarquable. 

Elle va donc mieux avec l'aide de sa psy, d'antidépresseurs et de réflexions et lectures sur son anxiété face à l'avenir. Apprendre à vivre le ici maintenant. Je suis tout à fait là-dedans avec le yoga. Pas que je réussisse, mais je tends, je tends. Méditer dans le yin yoga. Pour l'instant, je souffre trop pour me laisser aller au moment présent dans le yin. On prend des poses difficiles pour moi et on les tient cinq minutes et des fois plus. Je souffre. Et quand je me dis que je n'en peux vraiment plus et que je vais sortir de l'asana, peu importe ce que les autres en pensent, fuck l'orgueil, oui, je serai la seule des 20 personnes courageuses à ne pas avoir tenu, alors, et toujours alors à ce moment précis, notre ange professeure (j'adore cette fille qui a la voix et la gentillesse d'un ange!) dit toujours avec douceur "Encore dix respirations. On inspire doucement mais à fond, on expiiiire" et ça dure dix fois ce truc de respiration où le corps écartelé combat la souffrance sans la combattre, en l'acceptant dans la respiration. Ça ressemble un peu à un accouchement. Est-ce que j'aime le yin yoga? J'adore, j'adore et j'en redemande et tant que la prof-ange sera là, j'y serai aussi. 

Pas surprenant, me dit mon amie au dîner d'hier, tu aimes souffrir! Je ris mais elle a raison. Il y a quelque chose que j'aime là-dedans. Le dépassement de soi? Oui, le dépassement de soi. 

mardi 11 août 2015

Bénévoler

Ma fille la plus vieille, celle qui a 26 ans, qui vit dans un taudis et livre des journaux toute la nuit avec son chum dans leur belle voiture neuve offerte par les parents du chum, cette courageuse fille qui combat une grosse maladie, fait du bénévolat à la spca. 

Ces temps-ci, elle a besoin d'accompagnement pour y aller. Des fois sa soeur et une fois moi. Et là, il pleut et ça a l'air que ça va être moi. Je l'avais offert. Elle a appelé. Je lui ai dit d'appeler sa soeur et que si elle n'y allait pas, j'irais. Sa soeur, ma Vingt-et-un an qui a l'air d'une ado de quinze, physiquement et moralement, sa soeur donc a lu la bible à haute voix toute la nuit. Tellement que ça me réveillait et que je lui demandais de lire moins fort.

Elles se parlent en ce moment. 

Si ma fille promeneuse bénévole de chiens me demande encore de l'accompagner, je prendrai la formation. On promènera chacune un chien, ça sera plus utile. Là, je ne peux pas y toucher à ses chiens. Pas le droit. Elle n'en promène que de petits cutes, elle a peur des gros. 

dimanche 9 août 2015

Vieillir pauvre

J'ai une amie qui gagne 60000$ par année. Me semble qu'on peut avoir une belle vieillesse avec ça, vivre confortablement et voyager si tel est notre choix. Mais non. Cette amie est pourtant une femme intelligente. Elle a travaillé toute sa vie, toujours à contrat. Elle n'a donc pas de plan de pension. Et... elle n'a rien mis de côté!!! Rien. Pas de reer, rien. 

Elle dépense tellement tout à mesure qu'elle est abonnée au théâtre avec moi et ne peut me payer l'abonnement d'un seul coup. Elle paie à chaque spectacle. 

Elle a 61 ans et ne prévoit pas prendre de retraite. Pas parce qu'elle aime sa job, parce qu'elle n'aura pas d'argent si elle prend sa retraite! 

Non, mais, avoir travaillé toute sa vie pour se retrouver dans la misère. 

Je pensais qu'elle était une exception, mais non, la belle-soeur d'un ami a 68 ans et est dans la même situation et quand j'en parle (sans nommer l'amie évidemment), il y a plein de monde dans le même cas. 

Je sais que je suis une exception de la nature, mais moi, depuis que j'ai commencé à travailler et j'ai commencé jeune, j'ai fini mon bac à vingt ans, j'ai toujours mis au minimum le tiers de mon salaire et, les bonnes années (celles avant les enfants), la moitié de mon salaire à l'épargne. Et quand j'ai habité avec un étudiant, j'ai vécu comme une étudiante tout en travaillant. Le niveau de vie, ça s'ajuste. 

J'ai l'air de me citer en exemple (et c'est ce que je fais, -rougissement-) mais coudons, je ne comprends pas ça du monde intelligent et cultivé qui travaille toute sa vie pour se retrouver devant rien du tout, comme s'ils avaient passé leur vie sur le bien-être social. 

L'amie en question n'a pas d'enfants, donc ce n'est pas là que son argent passe non plus. Elle a un chat âgé qui lui coûte énormément cher. Malade, elle l'emmène très souvent chez le vet, il a des injections, des médicaments dispendieux, de la nourriture spéciale également. 

Bon ben, de quoi je me mêle avec tout ça? C'est pas de mes affaires et elle ne me demande pas d'argent à part pour lui avancer le prix de l'abonnement au théàtre. La poutre dans mon oeil et la paille dans le sien? Quand on regarde trop chez les autres, souvent c'est parce qu'on ne veut pas regarder ses lacunes à soi. Hum! Hum! Oui, oui, je fais encore ma psychologue ce matin, Un autre prof! 

Mais quand même, chers amis et amies plus jeunes que moi, mettez de l'argent de côté pour plus tard. C'est un bon conseil, il me semble. Bien que je n'en sois plus si certaine. Je doute de tout ou presque ces temps-ci. Je me remets beaucoup en question et mes valeurs de base sont brassées pas mal. Faut s'adapter aux temps modernes et non l'inverse. 

samedi 8 août 2015

Le mérite

"Tu mérites d'être aimé(e)"  "Je mérite quelqu'un de mieux." "Il ne la mérite pas." 

Chers amis et chères amies, l'amour n'a rien, mais alors rien du tout, à voir avec le mérite. L'amour ne se mérite pas. Il vous tombe dessus et des fois, vous l'aidez à vous tomber dessus, ce qui est une fort bonne idée, que vous le méritiez ou pas. Rien à voir. Absolument rien. 

Combien de couples avec un homme ou une femme exécrable marié(e) à une perle? Et il/elle a vraiment l'air d'aimer le ou la moron(ne). Le moron a fait quoi pour mériter ça? Rien du tout! 

Il y a aussi de belles histoires, sans morons ni moronnes. Du beau monde ou du pas si beau que ça, (justement la beauté n'a pas une si grande importance malgré ce qu'on en pense dans ces affaires-là), qui s'est rencontré, un des deux a osé initier la relation et hop! c'était parti. Sans grand mérite. C'est juste arrivé au bon moment. 

Alors, lâchez-moi avec les "Je mérite l'amour", s'il-vous-plaît. Pas une question de mérite cette affaire-là. 

jeudi 6 août 2015

Quotidien

Il ne se passe pas grand chose. Petit-fils est avec moi matin et soir, avant et après le camp de jour. Ce soir, il couche ici, ce qui ne fait pas son affaire. Il ne sait pas nager et a peur de l'eau, ne sait pas pédaler à deux roues ni patiner. Toutes ces habiletés favorisent l'estime de soi. C'était très important pour moi que mes enfants sachent faire tout ça et j'ai travaillé fort pour. Des fois, j'ai payé parce que je ne pouvais pas le faire moi-même. Pour le patinage, où je suis super poche en plus de ne pas aimer ça (ça va probablement ensemble, je sais, je sais! ;o), je les avais inscrites dans un club de patinage de vitesse alors qu'elles avaient quatre et six ans. Elles avaient évidemment appris très bien, avec des pros en plus! 

Pour mon fils, c'était plus facile, on était deux. Séparés mais on l'élevait à deux. 

J'ai encore voulu remédier au problème de la peur de l'eau en m'informant pour d'autres cours privés dans une piscine où il va avec son camp de jour et qu'il aime. C'est compliqué. Ne rien faire sans en parler à la mère. La mère ne semble pas particulièrement intéressée. Elle va en parler au père, Ça a l'air archi-compliqué. Le petit en a marre de me voir. Pas tout le temps mais ce matin, c'était évident. Pourquoi je me mets tout ça sur le dos? Ce n'est pas mon enfant.

Mais c'est mon petit-enfant et à ce titre, j'ai certaines responsabilités morales envers lui. Pas celle de pallier toutes les lacunes parentales cependant. Qui ne sont pas majeures, entendons-nous. Moi aussi, j'en ai des lacunes et tous les parents ont des forces et des faiblesses. 

Je fais attention à ce que je mange mais suis toujours à 161 livres. On dirait que le corps s'est mis en mode maintien! Alors, je vais faire plus attention aux calories, 1400 à 1500, je n'engraisse pas avec ça, mais je ne maigris pas non plus. Faut me remettre fermement à 1200. Ce qui est peu. Bien peu. Faut faire des choix et je choisis la minceur. 

Je vais au yoga tous les jours, ce qui est beaucoup. Vraiment beaucoup. Pour ça aussi, je fais des efforts. On dirait qu'il y a plus d'efforts que de plaisir dans ma vie actuelle. Évidemment, c'est ma vie à moi et c'est moi qui dois remédier à ça. 

Je vais pourtant au cinéma que j'aime. Vu "L'homme idéal" avant-hier et "Amy" hier. Correct le premier, bon le deuxième. 

Le yoga, je suis toujours contente quand j'en sors. C'est comme une victoire. Et c'est une victoire. Je suis la seule personne d'âge mur dans ces classes difficiles, exigeantes, suantes, éreintantes. Mais ça finit par finir et bien évidemment, il y a des parties du cours que j'aime, parfois je me sens voler et parfois, super compétente aussi. Courageuse en tout cas, certainement! 

samedi 1 août 2015

Pas de job

Ce matin, on y allait en métro, pas en bus. Le premier métro du matin, horaire serré, marcher vite pour atteindre l'autobus jaune. Je suis encore allée avec elle car j'étais allée en éclaireure avant et je savais le chemin le plus rapide pour trouver les fameux autobus jaunes. 

On y est à temps. J'attends à l'écart. Je la vois parler avec une dame et puis je vois l'autobus partir... sans elle! Et sans les autres personnes qui attendaient devant. 

Il a plu, la terre est trop détrempée, la ferme d'ail n'a pas besoin de travailleurs aujourd'hui. Et demain non plus, ils ne travaillent jamais le dimanche, elle avait mal compris. 

Elle va avec d'autres demander aux autres autobus jaunes s'ils peuvent embarquer pour une autre ferme? Non, ça ne marche pas comme ça. 

Fini. Déplacement pour rien du tout. Elle avait été invitée chez une amie à la campagne en plus et avait refusé pour travailler. 

Il y a des gens vraiment sympathiques qui prennent le métro avec nous. Une dame originaire du Rwanda, qui a assisté live au génocide et qui vivait au Togo. Est ici depuis trois semaines seulement et a déjà trouvé cette job en agriculture. Une réfugiée. 

Un gars libanais très gentil aussi, scolarisé mais sans emploi dans son domaine, qui trouve que le travail de la terre, c'est sain et ça vide la tête. 

On s'arrête dans un restaurant près de chez nous, ma fille prend des crêpes au sirop, moi, un bagel fromage à la crème. Elle a un bon moral. On pense à tous ceux ou celles qui comptent sur ce revenu pour payer leur loyer ou manger. Pour elle, c'est un surplus pour ses sorties. Tout l'essentiel, elle l'a. On se sent privilégiées toutes les deux.

J'aime me lever tôt. 

jeudi 30 juillet 2015

Départ aux champs

Ce n'est pas tout à fait dans les champs qu'elle va travailler. Plutôt... à l'intérieur? C'est ce qu'elle a compris en tout cas. L'ail pousserait en serres? Bref, on ne sait pas grand chose et j'ai hâte d'avoir des nouvelles. Plusieurs autobus mais le sien était à part. L'autobus des cueilleurs d'ail! 

95% de Noirs et 5% de Latinos parmi les travailleurs. La seule Blanche vue était la dame qui prenait les présences! Des dames d'un âge certain, ce qui m'a fait dire "Coudons, j'aurais dû donner mon nom, ces femmes sont plus vieilles que moi!" et ma fille de répondre dans sa grande sagesse "Pas nécessairement, elles sont peut-être plus jeunes et usées par ... la vie!" Elle est charmante, ma fille, je vous l'ai dit? 

Il  y avait des femmes qui s'en allaient travailler la terre... en robes! Des hommes de tous les âges aussi. Peu de jeunes. 

Alors, elle est partie. Dès qu'elle a trouvé le bon autobus, je l'ai sentie solide. Elle est contente de travailler ma fille, pas une paresseuse. Mais on verra ses impressions à la fin de la journée! J'aime ça vivre de nouvelles expériences à travers mes filles. Enrichissant. 

Je vais même en vivre une deuxième nouvelle expérience dans la même journée. Ma plus vieille vient me chercher pour l'accompagner à son bénévolat à la SPCA. Promeneuse de chiens. Moi, je n'ai pas le droit de les promener car je n'ai pas eu la formation mais je vais accompagner ma promeneuse de fille qui manquait de motivation aujourd'hui et appelait la petite soeur  pour y aller avec elle. J'ai offert de la remplacer. Offre acceptée!

Un autre prof

C'est aujourd'hui qu'elle va avoir son bébé. J'ai hâte d'avoir des nouvelles. Je lui suis attachée à cette jeune femme que je lis depuis longtemps. Alors, je pense à elle à ce moment précis! 

mercredi 29 juillet 2015

L'agriculture

On a appelé ma fille pour travailler aux champs demain! Eurëka! Un travail qu'elle peut faire, qui ne demande aucune scolarité. Rien que de la bonne volonté et du courage. Je suis tout énervée. D'autant plus qu'ils l'ont appelée vers quinze heures et qu'elle va garder chez sa soeur et devait coucher là. Tout l'horaire est remanié. Sa soeur viendra la  renconduire ici dans la nuit et on se lèvera à quatre heures ( je l'accompagne) pour prendre un bus qui la laissera à la station de métro où un autobus vient chercher les travailleurs pour les emmener à la campagne. Départ à six heures du matin. Ouf! Tout un brouhaha. 

mardi 28 juillet 2015

Racisme

Je vais avec ma fille à sa banque et puis acheter l'auto aussi. Je lui avais offert. Elle a répondu "Ça va changer quoi?" et puis elle a changé d'idée hier soir et vient me prendre ce matin. 

Ils lui font plein de problèmes ridicules à sa banque. Racisme? Les gens pensent toujours que les Noirs se plaignent de racisme pour rien. Ehoh! Bonnes gens. Ce que ma fille vit à sa banque, ce harcèlement niaiseux qui fait qu'elle n'a pas eu sa voiture hier comme prévu, ce tatillonnage épais. "Faut qu'on lui parle à ta grand-mère avant d'accepter le chèque." Ma mère était pas là. Ma fille leur dit que la grand-maman lui en a fait déjà plein de chèques avant et blablabla. Elle est avec eux pour toutes ses affaires, elle a des celis et son chèque de paie est déposé chez eux. Rien à faire. 

Ridicule. On ne m'aurait jamais traitée comme ça. Alors, j'y vais. Pour voir. 

Mes amies qui ont adopté des gars noirs et qui leur prêtent leur belle voiture et le jeune doit prévoir du temps supplémentaire où qu'il aille pour les vérifications que la police va lui faire subir. Un jeune Noir dans une voiture chère, c'est suspect. 

Et ma petite qui va pour travailler aux champs, a sa carte, on va l'appeler. Son amie blanche y va dix minutes après et elle commence le surlendemain. Normal? Même âge, deux filles, aussi peu scolarisées l'une que l'autre (ça ne compte pas pour le travail agricole), pas d'expérience ni l'une ni l'autre. La seule différence? Un est blanche et l'autre noire. Vous pouvez être certaine que j'ai appelé, que j'ai questionné, que j'ai dénoncé.

Je suis habituée à les défendre. Je suis Noire aussi à travers mes filles. Ce qu'elles vivent, je le vis. Jamais autant qu'elles mais à travers elles.