samedi 22 août 2015

Autopsie d'une catastrophe non-annoncée

Ne pas se voiler la face. Affronter. Sans honte parce que la honte donne faim et fait grossir davantage. Mais voir ce qui est tel que c'est. Le corps ne ment pas, le pèse-personne non plus. Histoire d'une prise de poids rapide et spectaculaire et que jusqu'ici, je semble incapable de freiner. C'est comme si j'observais une autre personne sombrer sans pouvoir venir à son secours. Voici les chiffres:

Retour du Tonkin-Yunnan le 16 mai 2015, soit il y a trois mois et une semaine: 68.5 kilos, soit 151 livres. Je suis ravie, extatique, je n'ai jamais atteint un poids si bas ces dernières années. Bonheur, joie et vêtements qui flottent. Évidemment, je sais très bien que ce poids m'est tombé dessus parce que j'ai été malade pendant le voyage et presque dans l'impossibilité de manger. Il sera difficile de le conserver.

Et comme de fait, je ne le conserve pas.

Une semaine plus tard, le 25 mai, j'en suis à 69.7 kilos et ça continue comme ça.

Premier juin, 71.6 kilos, ce qui est 157.6 livres, dans mon agenda, j'écris en rouge "Attention!" mais faut croire que je ne l'ai pas écrit assez gros, car ça continue vers le haut, tranquillement

72 kilos le 12 juin (158.7 livres) pas si pire.

73.6 kilos le 17 juin ( 162.2 livres), c'est déjà plus de dix livres de plus que lors de mon retour de Chine mais cinq livres de plus que le poids que j'avais avant de partir. On ne s'alarme pas encore. Je maintiens comme ça pendant un bout. Je recommence l'exercice intensif en piscine, ça devrait aider. Non, pas du tout, dès que je recommence, je prends du poids.

74.3 kilos (163.8 livres) le 5 juillet

Je me réajuste et fais attention, 73.9 kilos soit 162.9 livres le 13 juillet. Je maintiens et ça redescend un peu, 73.4 le 20 juillet, ça va bien.

Et puis quelques jours plus tard, 76.1 kilos (167.7 livres) le 2 aoùt.

C'est la semaine quand ma plus jeune est appelée pour aller travailler aux champs. Je me lève aux aurores, je vais souvent au restaurant, avec ou sans elle,  j'abandonne complètement myfitnesspal, j'achète de la bouffe qui lui fait plaisir et en grande quantité et quand mon frigo est plein, moi, je mange. Oui, comme dans la chanson "Moi, je mange" d'Angèle Arsenault. Vaut la peine de l'écouter si vous ne la connaissez pas. 

Ma fille du milieu s'achète une auto, je l'accompagne et vis son stress avec elle, Petit-fils revient chez moi pour une dernière semaine de camp de jour je suis fatiguée un peu peut-être, je continue le sport, j'accompagne ma plus vieille à son bénévolat qui lui pèse, je console ma plus jeune qui s'ennuie de Joblo et qui n'est pas rappelée pour travailler, je m'inquiète de ma mère qui m'appelle la semaine ce qu'elle ne faisait jamais avant. Bref, je mange! Mes amies sont toutes en vacances, je me sens seule et isolée et prise dans les problèmes de tout le monde. Il y a mon condo aussi dont il faudrait bien m'occuper je n'ai plus de chauffage, là, j'en ai pas besoin mais viendra un temps où on va geler. Je ne m'en occupe pas mais je mange. 

Entre ce poids le plus haut du 2 aoùt, il y  a eu des pertes temporaires mais ce matin, j'en suis à 75.9, soit 167.3 livres. Je suis donc douze livres en haut de mon nouveau poids santé que j'ai réévalué à 155 livres. Je vais faire quoi? Franchement, je ne peux même pas me promettre que je vais me mettre à me priver tout de suite maintenant dans l'instant où j'écris ces mots. Non. Je vais faire quoi à part constater? Bon, je constate. Le plan d'action suivra quand il suivra. 

Mon moral est fluctuant et je ne sais pas trop quoi faire de ma vie à part la consacrer aux autres, ce qui est déjà bien, je sais. Et je m'apitoie un peu et je me vois faire et c'est ce que je choisis de faire. Aujourd'hui. Demain sera un autre jour. 

Culpabilité

C'est pas bon, je sais et je la repousse. 

C'est à cause de ma mère. 

J'ai appris hier qu'elle n'allait pas chez sa soeur à la campagne dimanche. Parce qu'elle n'a pas de transport!!! Mausus de misère de c....! Elle a 89 ans et demi ma mère et pas question qu'elle se prive d'un plaisir. Alors, j'ai cherché des solutions. Pas trop compliqué, la mère de Petit-fils peut y aller, bingo! Mais lorsque j'appelle maman pour le lui dire, tout est déjà annulé. Les autres soeurs non plus n'ont pas de transport. Une ne venait pas parce que dans un centre d'accueil, l'autre parce qu'elle ne veut pas laisser son mari malade, la troisième, on ne sait pas pourquoi. La quatrième, elle, n'était pas certaine de venir même avec du transport parce qu'elle a des problèmes de vessie et une heure sans s'arrêter c'est trop long. Celle-là, il aurait été possible de la convaincre je pense. On se serait arrêtées en route, c'est tout. 

Mais c'est déjà annulé. Et maman ne veut pas rappeler. C'est fini. Et j'ai énormément de peine pour le vieillissement qui entraîne des pertes, tout le temps des pertes. Il y a deux ans, sa soeur avait reçu et c'est le chum de ma mère qui avait conduit ma mère et ses soeurs. Il avait alors 83 ans, il en a maintenant 85. Il est fatigué. La campagne, même à une heure de Montréal, plus aller chercher chaque soeur chez elle, c'est trop. Je le comprends tellement. C'est déjà trop pour moi! 

Et là, je me dis que je devrais acheter une voiture pour conduire ma mère, pour qu'elle ait une belle vieillesse.  Elle ne se plaint cependant pas. C'est plus moi qui souffre pour elle, ça a l'air. 

Et en fait, son chum la conduit encore quand c'est à Montréal. Aucun problème. Enfin, il commence à y en avoir des problèmes car il ne va plus la voir tous les jours. 

Je suis triste et mélangée. Pour ma mère, pour ma fille aussi. 

Bon, ceux et celles qui me connnaissent savent que je retrouve rapidement du poil de la bête d'habitude et c'est vrai que je rebondis, encore et encore, une vraie lapine ou une vraie kangourou. Oui, kangourou, c'est pas mal  moi, toujours une fille même adulte dans la poche. 

Je grossis et je ne fais plus d'exercice. Grossir, c'est vrai. Pour l'exercice, pas vraiment encore, j'étais tout de même à l'aquaspinning hier matin. Ce matin, je refuse obstinément le yoga cependant, Faudrait me battre pour que j'y aille. 

Ils sont finis mes cours aquatiques et ne reprendront que dans trois semaines. 

Je fais quoi de ma journée? Je ne sais pas encore. Quelque chose de doux et d'agréable. Ma fille dort. Demain, je vois ma mère qui n'ira pas à la campagne et qui n'a vraiment rien fait de l'été. Moi non plus en fait mais j'ai plus d'années qu'elle pour me reprendre. 

vendredi 21 août 2015

Dysphasie et dyslexie


Je suis allée relire les rapports d'évaluation de Vingt et un ans. 

Voici la conclusion orthophonique du rapport de juin 2007 de l'orthophoniste de Vanguard.

Trouble primaire du langage de nature dysphasique dont l'atteinte est de degré modéré à sévère et touche les versants expressif et réceptif du langage oral chez un jeune présentant un trouble de l'attention et des difficultés graves d'apprentissage. Une dyslexie-dysorthographie mixte sévère est également notée.

Il y avait eu 27 rencontres pendant l'année avec cette orthophoniste. 

Deux années plus tôt, soit en juin 2005, l'autre orthophoniste qui l'avait évaluée n'était même pas certaine qu'elle souffrait de dysphasie. Voici sa conclusion orthophonique:

-Dyslexie-dysorthographie mixte sévère
-Difficultés de langage de degré modéré à sévère, qui touchent tant l'aspect expressif que réceptif. La cause de ces difficultés est à préciser. L'hypothèse d'une dysphasie ne peut être écartée, mais il est difficile de se prononcer sans que X n'ait bénéficié d'un suivi régulier en orthophonie. 

Si à Vanguard, les rapports d'évaluation sont touffus et sérieux, sans avoir peur de se mouiller pour fournir un diagnostic, à la commission scolaire de Montréal, c'est tout autre chose. Leurs orthophonistes sont tellement débordées que tout est fait à la va-vite, ainsi c'est un document déjà tout fait avec des cases à cocher qui constitue "l'évaluation" en 2010, alors que ma fille est dans une classe spéciale au secondaire et voici la conclusion pour le moins vague. 

-Trouble primaire du langage affectant de façon modérée la sphère réceptive et de façon légère à modérée la sphère expressive du langage oral. 
-Trouble spécifique du langage écrit

Ça me fait drôle de replonger encore là-dedans. Je relis les nombreux rapports en entier et je trouve encore ça souffrant de constater par écrit par une personne neutre qui n'a pas de lien affectif avec ma fille  tout ce que mon enfant ne savait pas faire et ne peut toujours pas faire aujourd'hui. L'écart d'avec la normalité s'agrandit chaque année. 

www.educatout.com/edu-conseils/enfants-besoins-particuliers/chroniques/qu-est-ce-que-la-dysphasie.htm

http://www.inserm.fr/thematiques/neurosciences-sciences-cognitives-neurologie-psychiatrie/dossiers-d-information/troubles-des-apprentissages-les-troubles-dys

mercredi 19 août 2015

Vacances

C'est aussi un état d'esprit. Je reste à Montréal mais il ne dépend que de moi de m'y sentir ailleurs, en vacances. On mange sur le balcon ensoleillé et ensuite les deux filles (la mienne et une amie) ont accepté de partir au Vieux-Port. On peut s'y rendre à pied. Prévu: un tour de bateau sur le fleuve et les pieds dans le sable de la plage peut-être? 

mardi 18 août 2015

Comment je vais

Bien, si on considère que j'ai spontanément lavé mes vitres. Faut aller bien pour faire ça. 

Mal, si on considère que j'ai un appétit immodéré, que je viens de finir de souper avec du macaroni au tofu, mais quand même pas le meilleur choix quand on veut maigrir, et un grand verre de vin rouge bien froid car la bouteille était entamée et donc au frigo. Alors, je viens de finir de manger donc et je me referais une autre assiette. Non, non, je ne le ferai pas, Pur Bonheur et je me prends une pomme. 

Bien, si on considère que j'ai passé la journée au complet avec ma plus jeune. Les contacts mère-fille, c'est bon pour la santé. On est allées au Palais de justice pour lui faire faire un plumitif pour qu'elle puisse faire son stage dans un hôpital, finalement ça n'a pas fonctionné. On est allées dîner au restaurant ensemble et on (elle?) a parlé. 

Mal, si on considère que j'ai passé la journée au complet avec ma plus jeune. Elle ne parle que de son ex, dont elle s'ennuie, dit qu'elle ne sert à rien dans la vie. "Es-tu suicidaire?" que je lui demande. C'est la chose à demander à toute personne qui dit que sa vie ne sert à rien. "Non, je ne peux pas, c'est contre ma religion." Merci à la religion pour ce coup-là! Et là, je me sens totalement impuissante. Psychologue, où es-tu? Elle ne la voit pas cette semaine, ça va à la semaine prochaine. Ma fille ne veut pas vraiment le faire ce cours de préposée aux personnes en perte d'autonomie. Elle le fait pour que tout le monde la laisse tranquille. Elle ne veut pas s'en occuper de personnes en perte d'autonomie. Mais elle ne sait rien faire de toutes façons, me dit-elle, a été mise à la porte partout, ne travaille pas assez vite Toutes ses amies vont à l'école ou travaillent, elle est la seule à ne rien faire. Elle fera quelque chose donc ce cours qui ne l'intéresse pas. Pour avoir la paix Si elle me parle tant de Joblo, c'est parce que je suis la seule avec la psychologue qui la laisse faire. Toutes ses amies n'en peuvent plus et ne veulent plus en entendre parler. "Personne ne me comprend" et d'ajouter "Toi non plus tu ne me comprends pas mais tu n'aimes tellement pas que je te parle de religion que tu préfères que je parle de Joblo." J'ai ri! En effet, Poulette!

Bien, si on considère que je n'ai pas d'idées noires. Ni blanches. Le neutre plutôt. 

Mal, si on considère que je voulais aller en voyage, même un tout petit et que ça ne se fera pas. 

samedi 15 août 2015

Faim

J'ai faim. Tout le temps faim. J'haïs bien ça quand j'ai des périodes comme ça. Parce que le plus souvent je craque, je mange, je grossis et je suis en maudit. Alors, j'essaie calmement d'identifier le déclencheur. Je fais beaucoup d'exercices, des classes difficiles avec des jeunesses. Je réussis à suivre la plupart du temps. Ça me demande des efforts, de grands efforts. Pour passer à travers. Je suis alors très fière de moi et ... affamée. J'ai envie de sucré et de quantité et d'avoir le ventre plein. 

Premier déclencheur donc: l'exercice ardu. 

Ensuite, c'est la fin de l'été et j'ai comme le dernier appel du voyage qui clique clique et me dit "Grouille-toi, tu vas quand même pas manquer l'été. Faut que tu partes et ça presse." C'est fou un peu parce que je ne manque pas l'été en restant ici mais c'est comme ça pareil. J'ai tâté le terrain, moi qui aime tant faire plaisir, mes deux plus vieilles ne sont soit pas disponibles, soit pas intéressées. Il reste ma plus jeune qui elle veut veut et aime aime et n'importe où et n'importe quand. N'importe quand c'est pas tout à fait vrai, elle commence ses cours le 31 août. 

Et puis, il y a Petit-fils qui s'en vient ici le 24 août. 

Alors, il reste la semaine prochaine. Je ne veux pas louer de voiture ni organiser quelque chose moi-même. Des voyages organisés de quelques jours à la dernière minute, sauf à New-York, et pas chers en plus, je ne veux pas trop dépenser, il n'y en a pas à la tonne. J'ai trouvé quelque chose mais j'hésite, j'hésite tellement qu'il va se remplir ce voyage si je ne me grouille pas un peu. Prendre une décision, ça aussi, ça me porte à manger. 

Alors, après toutes ces analyses judicieuses, faut surtout pas que je cesse de faire de l'exercice ni que je cesse de prendre des décisions. Non, bazouelle, faut que je cesse de manger immodérément. C'est dit et ce sera fait. Parce que je le veux, parce que je suis capable. 

Poids d'aujourd'hui, 74.4 kilos, ce qui veut dire 164 livres, ce qui veut dire on rit plus, ce qui veut dire zone dangereuse, ce qui veut dire, fais quelque chose et contrôle-toi. Stop. 

vendredi 14 août 2015

Amie et réflexions diverses

Dîner avec mon amie qui se marie ce mois-ci. Une femme qui fait ce qu'elle dit! J'aime ça. Elle dit depuis longtemps qu'elle va se marier quand elle aura soixante ans, elle les a eus en juillet et en août, bingo, le mariage! Évidemment, elle avait déjà le candidat sous la main et elle vit avec lui depuis plusieurs années, ça aide! 

Je ne l'avais pas vue depuis l'automne. Elle a eu le temps de faire un solide burnout de son travail, de s'en remettre un peu. Elle est toujours sous antidépresseurs mais est retournée travailler. Elle voit une psy. Ce que j'aime d'elle, c'est qu'elle est totalement capable de distinguer sa vie amoureuse de sa vie professionnelle. Quand elle a eu besoin d'appui pour son fameux burn-out, elle n'a même pas pensé demander l'aide de son conjoint. Ni celle de ses amies d'ailleurs, je n'étais même pas au courant! Ce n'est pas du tout parce qu'elle n'aime pas son conjoint, mais bien parce qu'il n'a rien à voir avec un burnout de travail. Je pense que c'est une sage décision et que si son couple fonctionne, c'est pour plein de raisons, mais entre autres parce qu'elle ne demande pas au conjoint ce qui ne lui appartient pas de donner et l'inverse est vrai. Elle a toujours pu faire des voyages sans lui avec sa bénédiction par exemple. Leur respect mutuel pour leur vie privée extérieure au couple est remarquable. 

Elle va donc mieux avec l'aide de sa psy, d'antidépresseurs et de réflexions et lectures sur son anxiété face à l'avenir. Apprendre à vivre le ici maintenant. Je suis tout à fait là-dedans avec le yoga. Pas que je réussisse, mais je tends, je tends. Méditer dans le yin yoga. Pour l'instant, je souffre trop pour me laisser aller au moment présent dans le yin. On prend des poses difficiles pour moi et on les tient cinq minutes et des fois plus. Je souffre. Et quand je me dis que je n'en peux vraiment plus et que je vais sortir de l'asana, peu importe ce que les autres en pensent, fuck l'orgueil, oui, je serai la seule des 20 personnes courageuses à ne pas avoir tenu, alors, et toujours alors à ce moment précis, notre ange professeure (j'adore cette fille qui a la voix et la gentillesse d'un ange!) dit toujours avec douceur "Encore dix respirations. On inspire doucement mais à fond, on expiiiire" et ça dure dix fois ce truc de respiration où le corps écartelé combat la souffrance sans la combattre, en l'acceptant dans la respiration. Ça ressemble un peu à un accouchement. Est-ce que j'aime le yin yoga? J'adore, j'adore et j'en redemande et tant que la prof-ange sera là, j'y serai aussi. 

Pas surprenant, me dit mon amie au dîner d'hier, tu aimes souffrir! Je ris mais elle a raison. Il y a quelque chose que j'aime là-dedans. Le dépassement de soi? Oui, le dépassement de soi. 

mardi 11 août 2015

Bénévoler

Ma fille la plus vieille, celle qui a 26 ans, qui vit dans un taudis et livre des journaux toute la nuit avec son chum dans leur belle voiture neuve offerte par les parents du chum, cette courageuse fille qui combat une grosse maladie, fait du bénévolat à la spca. 

Ces temps-ci, elle a besoin d'accompagnement pour y aller. Des fois sa soeur et une fois moi. Et là, il pleut et ça a l'air que ça va être moi. Je l'avais offert. Elle a appelé. Je lui ai dit d'appeler sa soeur et que si elle n'y allait pas, j'irais. Sa soeur, ma Vingt-et-un an qui a l'air d'une ado de quinze, physiquement et moralement, sa soeur donc a lu la bible à haute voix toute la nuit. Tellement que ça me réveillait et que je lui demandais de lire moins fort.

Elles se parlent en ce moment. 

Si ma fille promeneuse bénévole de chiens me demande encore de l'accompagner, je prendrai la formation. On promènera chacune un chien, ça sera plus utile. Là, je ne peux pas y toucher à ses chiens. Pas le droit. Elle n'en promène que de petits cutes, elle a peur des gros. 

dimanche 9 août 2015

Vieillir pauvre

J'ai une amie qui gagne 60000$ par année. Me semble qu'on peut avoir une belle vieillesse avec ça, vivre confortablement et voyager si tel est notre choix. Mais non. Cette amie est pourtant une femme intelligente. Elle a travaillé toute sa vie, toujours à contrat. Elle n'a donc pas de plan de pension. Et... elle n'a rien mis de côté!!! Rien. Pas de reer, rien. 

Elle dépense tellement tout à mesure qu'elle est abonnée au théâtre avec moi et ne peut me payer l'abonnement d'un seul coup. Elle paie à chaque spectacle. 

Elle a 61 ans et ne prévoit pas prendre de retraite. Pas parce qu'elle aime sa job, parce qu'elle n'aura pas d'argent si elle prend sa retraite! 

Non, mais, avoir travaillé toute sa vie pour se retrouver dans la misère. 

Je pensais qu'elle était une exception, mais non, la belle-soeur d'un ami a 68 ans et est dans la même situation et quand j'en parle (sans nommer l'amie évidemment), il y a plein de monde dans le même cas. 

Je sais que je suis une exception de la nature, mais moi, depuis que j'ai commencé à travailler et j'ai commencé jeune, j'ai fini mon bac à vingt ans, j'ai toujours mis au minimum le tiers de mon salaire et, les bonnes années (celles avant les enfants), la moitié de mon salaire à l'épargne. Et quand j'ai habité avec un étudiant, j'ai vécu comme une étudiante tout en travaillant. Le niveau de vie, ça s'ajuste. 

J'ai l'air de me citer en exemple (et c'est ce que je fais, -rougissement-) mais coudons, je ne comprends pas ça du monde intelligent et cultivé qui travaille toute sa vie pour se retrouver devant rien du tout, comme s'ils avaient passé leur vie sur le bien-être social. 

L'amie en question n'a pas d'enfants, donc ce n'est pas là que son argent passe non plus. Elle a un chat âgé qui lui coûte énormément cher. Malade, elle l'emmène très souvent chez le vet, il a des injections, des médicaments dispendieux, de la nourriture spéciale également. 

Bon ben, de quoi je me mêle avec tout ça? C'est pas de mes affaires et elle ne me demande pas d'argent à part pour lui avancer le prix de l'abonnement au théàtre. La poutre dans mon oeil et la paille dans le sien? Quand on regarde trop chez les autres, souvent c'est parce qu'on ne veut pas regarder ses lacunes à soi. Hum! Hum! Oui, oui, je fais encore ma psychologue ce matin, Un autre prof! 

Mais quand même, chers amis et amies plus jeunes que moi, mettez de l'argent de côté pour plus tard. C'est un bon conseil, il me semble. Bien que je n'en sois plus si certaine. Je doute de tout ou presque ces temps-ci. Je me remets beaucoup en question et mes valeurs de base sont brassées pas mal. Faut s'adapter aux temps modernes et non l'inverse. 

samedi 8 août 2015

Le mérite

"Tu mérites d'être aimé(e)"  "Je mérite quelqu'un de mieux." "Il ne la mérite pas." 

Chers amis et chères amies, l'amour n'a rien, mais alors rien du tout, à voir avec le mérite. L'amour ne se mérite pas. Il vous tombe dessus et des fois, vous l'aidez à vous tomber dessus, ce qui est une fort bonne idée, que vous le méritiez ou pas. Rien à voir. Absolument rien. 

Combien de couples avec un homme ou une femme exécrable marié(e) à une perle? Et il/elle a vraiment l'air d'aimer le ou la moron(ne). Le moron a fait quoi pour mériter ça? Rien du tout! 

Il y a aussi de belles histoires, sans morons ni moronnes. Du beau monde ou du pas si beau que ça, (justement la beauté n'a pas une si grande importance malgré ce qu'on en pense dans ces affaires-là), qui s'est rencontré, un des deux a osé initier la relation et hop! c'était parti. Sans grand mérite. C'est juste arrivé au bon moment. 

Alors, lâchez-moi avec les "Je mérite l'amour", s'il-vous-plaît. Pas une question de mérite cette affaire-là. 

jeudi 6 août 2015

Quotidien

Il ne se passe pas grand chose. Petit-fils est avec moi matin et soir, avant et après le camp de jour. Ce soir, il couche ici, ce qui ne fait pas son affaire. Il ne sait pas nager et a peur de l'eau, ne sait pas pédaler à deux roues ni patiner. Toutes ces habiletés favorisent l'estime de soi. C'était très important pour moi que mes enfants sachent faire tout ça et j'ai travaillé fort pour. Des fois, j'ai payé parce que je ne pouvais pas le faire moi-même. Pour le patinage, où je suis super poche en plus de ne pas aimer ça (ça va probablement ensemble, je sais, je sais! ;o), je les avais inscrites dans un club de patinage de vitesse alors qu'elles avaient quatre et six ans. Elles avaient évidemment appris très bien, avec des pros en plus! 

Pour mon fils, c'était plus facile, on était deux. Séparés mais on l'élevait à deux. 

J'ai encore voulu remédier au problème de la peur de l'eau en m'informant pour d'autres cours privés dans une piscine où il va avec son camp de jour et qu'il aime. C'est compliqué. Ne rien faire sans en parler à la mère. La mère ne semble pas particulièrement intéressée. Elle va en parler au père, Ça a l'air archi-compliqué. Le petit en a marre de me voir. Pas tout le temps mais ce matin, c'était évident. Pourquoi je me mets tout ça sur le dos? Ce n'est pas mon enfant.

Mais c'est mon petit-enfant et à ce titre, j'ai certaines responsabilités morales envers lui. Pas celle de pallier toutes les lacunes parentales cependant. Qui ne sont pas majeures, entendons-nous. Moi aussi, j'en ai des lacunes et tous les parents ont des forces et des faiblesses. 

Je fais attention à ce que je mange mais suis toujours à 161 livres. On dirait que le corps s'est mis en mode maintien! Alors, je vais faire plus attention aux calories, 1400 à 1500, je n'engraisse pas avec ça, mais je ne maigris pas non plus. Faut me remettre fermement à 1200. Ce qui est peu. Bien peu. Faut faire des choix et je choisis la minceur. 

Je vais au yoga tous les jours, ce qui est beaucoup. Vraiment beaucoup. Pour ça aussi, je fais des efforts. On dirait qu'il y a plus d'efforts que de plaisir dans ma vie actuelle. Évidemment, c'est ma vie à moi et c'est moi qui dois remédier à ça. 

Je vais pourtant au cinéma que j'aime. Vu "L'homme idéal" avant-hier et "Amy" hier. Correct le premier, bon le deuxième. 

Le yoga, je suis toujours contente quand j'en sors. C'est comme une victoire. Et c'est une victoire. Je suis la seule personne d'âge mur dans ces classes difficiles, exigeantes, suantes, éreintantes. Mais ça finit par finir et bien évidemment, il y a des parties du cours que j'aime, parfois je me sens voler et parfois, super compétente aussi. Courageuse en tout cas, certainement! 

samedi 1 août 2015

Pas de job

Ce matin, on y allait en métro, pas en bus. Le premier métro du matin, horaire serré, marcher vite pour atteindre l'autobus jaune. Je suis encore allée avec elle car j'étais allée en éclaireure avant et je savais le chemin le plus rapide pour trouver les fameux autobus jaunes. 

On y est à temps. J'attends à l'écart. Je la vois parler avec une dame et puis je vois l'autobus partir... sans elle! Et sans les autres personnes qui attendaient devant. 

Il a plu, la terre est trop détrempée, la ferme d'ail n'a pas besoin de travailleurs aujourd'hui. Et demain non plus, ils ne travaillent jamais le dimanche, elle avait mal compris. 

Elle va avec d'autres demander aux autres autobus jaunes s'ils peuvent embarquer pour une autre ferme? Non, ça ne marche pas comme ça. 

Fini. Déplacement pour rien du tout. Elle avait été invitée chez une amie à la campagne en plus et avait refusé pour travailler. 

Il y a des gens vraiment sympathiques qui prennent le métro avec nous. Une dame originaire du Rwanda, qui a assisté live au génocide et qui vivait au Togo. Est ici depuis trois semaines seulement et a déjà trouvé cette job en agriculture. Une réfugiée. 

Un gars libanais très gentil aussi, scolarisé mais sans emploi dans son domaine, qui trouve que le travail de la terre, c'est sain et ça vide la tête. 

On s'arrête dans un restaurant près de chez nous, ma fille prend des crêpes au sirop, moi, un bagel fromage à la crème. Elle a un bon moral. On pense à tous ceux ou celles qui comptent sur ce revenu pour payer leur loyer ou manger. Pour elle, c'est un surplus pour ses sorties. Tout l'essentiel, elle l'a. On se sent privilégiées toutes les deux.

J'aime me lever tôt. 

jeudi 30 juillet 2015

Départ aux champs

Ce n'est pas tout à fait dans les champs qu'elle va travailler. Plutôt... à l'intérieur? C'est ce qu'elle a compris en tout cas. L'ail pousserait en serres? Bref, on ne sait pas grand chose et j'ai hâte d'avoir des nouvelles. Plusieurs autobus mais le sien était à part. L'autobus des cueilleurs d'ail! 

95% de Noirs et 5% de Latinos parmi les travailleurs. La seule Blanche vue était la dame qui prenait les présences! Des dames d'un âge certain, ce qui m'a fait dire "Coudons, j'aurais dû donner mon nom, ces femmes sont plus vieilles que moi!" et ma fille de répondre dans sa grande sagesse "Pas nécessairement, elles sont peut-être plus jeunes et usées par ... la vie!" Elle est charmante, ma fille, je vous l'ai dit? 

Il  y avait des femmes qui s'en allaient travailler la terre... en robes! Des hommes de tous les âges aussi. Peu de jeunes. 

Alors, elle est partie. Dès qu'elle a trouvé le bon autobus, je l'ai sentie solide. Elle est contente de travailler ma fille, pas une paresseuse. Mais on verra ses impressions à la fin de la journée! J'aime ça vivre de nouvelles expériences à travers mes filles. Enrichissant. 

Je vais même en vivre une deuxième nouvelle expérience dans la même journée. Ma plus vieille vient me chercher pour l'accompagner à son bénévolat à la SPCA. Promeneuse de chiens. Moi, je n'ai pas le droit de les promener car je n'ai pas eu la formation mais je vais accompagner ma promeneuse de fille qui manquait de motivation aujourd'hui et appelait la petite soeur  pour y aller avec elle. J'ai offert de la remplacer. Offre acceptée!

Un autre prof

C'est aujourd'hui qu'elle va avoir son bébé. J'ai hâte d'avoir des nouvelles. Je lui suis attachée à cette jeune femme que je lis depuis longtemps. Alors, je pense à elle à ce moment précis! 

mercredi 29 juillet 2015

L'agriculture

On a appelé ma fille pour travailler aux champs demain! Eurëka! Un travail qu'elle peut faire, qui ne demande aucune scolarité. Rien que de la bonne volonté et du courage. Je suis tout énervée. D'autant plus qu'ils l'ont appelée vers quinze heures et qu'elle va garder chez sa soeur et devait coucher là. Tout l'horaire est remanié. Sa soeur viendra la  renconduire ici dans la nuit et on se lèvera à quatre heures ( je l'accompagne) pour prendre un bus qui la laissera à la station de métro où un autobus vient chercher les travailleurs pour les emmener à la campagne. Départ à six heures du matin. Ouf! Tout un brouhaha. 

mardi 28 juillet 2015

Racisme

Je vais avec ma fille à sa banque et puis acheter l'auto aussi. Je lui avais offert. Elle a répondu "Ça va changer quoi?" et puis elle a changé d'idée hier soir et vient me prendre ce matin. 

Ils lui font plein de problèmes ridicules à sa banque. Racisme? Les gens pensent toujours que les Noirs se plaignent de racisme pour rien. Ehoh! Bonnes gens. Ce que ma fille vit à sa banque, ce harcèlement niaiseux qui fait qu'elle n'a pas eu sa voiture hier comme prévu, ce tatillonnage épais. "Faut qu'on lui parle à ta grand-mère avant d'accepter le chèque." Ma mère était pas là. Ma fille leur dit que la grand-maman lui en a fait déjà plein de chèques avant et blablabla. Elle est avec eux pour toutes ses affaires, elle a des celis et son chèque de paie est déposé chez eux. Rien à faire. 

Ridicule. On ne m'aurait jamais traitée comme ça. Alors, j'y vais. Pour voir. 

Mes amies qui ont adopté des gars noirs et qui leur prêtent leur belle voiture et le jeune doit prévoir du temps supplémentaire où qu'il aille pour les vérifications que la police va lui faire subir. Un jeune Noir dans une voiture chère, c'est suspect. 

Et ma petite qui va pour travailler aux champs, a sa carte, on va l'appeler. Son amie blanche y va dix minutes après et elle commence le surlendemain. Normal? Même âge, deux filles, aussi peu scolarisées l'une que l'autre (ça ne compte pas pour le travail agricole), pas d'expérience ni l'une ni l'autre. La seule différence? Un est blanche et l'autre noire. Vous pouvez être certaine que j'ai appelé, que j'ai questionné, que j'ai dénoncé.

Je suis habituée à les défendre. Je suis Noire aussi à travers mes filles. Ce qu'elles vivent, je le vis. Jamais autant qu'elles mais à travers elles. 

lundi 27 juillet 2015

2.2 Kilos

4.8 livres.

C'est ce que j'ai perdu en deux jours! Quand on veut on peut et je voulais beaucoup. 

Mon poids est de 73.3 kilos ce matin (161.1 livres). Je me sens mieux à tout point de vue! Plus légère. 

Ai-je mangé? Mais oui, 1100 calories une journée et 1200 l'autre. Avec de l'exercice très intensif. Bon, l'exercice ne fait pas maigrir et peut même faire grossir, je n'arrête pas de dire ça. Mais des longueurs de piscine jusqu'à épuisement et j'en remets encore une fois épuisée et puis un cours de yoga très intensif avec la prof que je n'aime pas tant que ça parce que trop flyée et intense mais qui me fait faire des choses que je ne croyais pas humainement possible sans faire du cirque! et 1100 calories dans toute la journée plus deux bouteilles d'eau Pellegrino, ça finit par faire maigrir eheh! 

Alors, je suis contente et ça me met de bonne humeur. Vu "Trainwreck" qui m'a fait rire. Je cherchais un film léger et drôle et celui-là fait la job.

Petit-fils est avec sa mère en vacances! Je suis tellement contente qu'elle l'ait retiré du service de garde pour passer du temps avec lui. Ils ne vont nulle part mais n'auront pas d'horaire. Elle achète sa voiture ces jours-ci, aujourd'hui peut-être. Ma mère aussi lui a donné de l'argent pour ce gros achat. Plus qu'espéré. 

Hier, tous mes enfants et ma bru étaient au brunch. Ça aussi, ça me fait très plaisir. Ma mère vieillit. Ça me fait moins plaisir. 

Ma plus jeune s'est fait un nouveau copain. Toujours énervant quand on connaît son histoire amoureuse désastreuse. Heureusement, sa psy est revenue de vacances et elle la voit demain. La demande à l'Ivac a été acceptée. En fait, ce qui a été accepté, c'est d'étudier sa demande! Long ce processus. On attend. 

Aquajogging que j'aime tant ce matin. Ma plus jeune dit qu'elle va venir. Va-t-elle se lever? C'est à voir. Je me sens en congé sans avoir à m'occuper de Petit-Fils. Je peux prendre mon café tranquille et profiter à mon rythme de cette magnifique matinée d'été. Il revient la semaine prochaine et je serai alors en forme pour l'accueillir. 

dimanche 26 juillet 2015

Vie sportive

Je me suis remise au yoga et j'adore. L'effort, l'endurance qui se développe, la cohésion du groupe, les professeurs. tout. Je me trouve pas mal chanceuse d'avoir une si bonne école près de chez nous. Je l'ai faite ma chance, je le savais que je déménageais dans un coin yoga. Plein d'écoles en fait. Un immense choix. Un bassin riche. 

Je suis un peu tannée de l'aquaspinning. Je vais voir si je me réinscris à l'automne. Je suis consciente des nombreux bienfaits que cette discipline apporte mais je regarde constamment l'heure en ayant hâte que ça finisse. L'autre prof, le gars, était très motivant et imaginatif et ça passait plus vite. Là, c'est long longtemps. 

L'aquajogging, ça j'aime. Beaucoup. Varié et motivant. 

Les sports aquatiques, c'est avec ma fille ainée. Important pour elle, l'exercice. Alors, je vais voir ce qu'elle en dira à l'automne et quels seront ses choix et je pense que j'irai avec elle, que ça me tente ou non. Elle préfère cependant l'aquajogging à l'aquaspinning, tout comme moi. Il y a l'aspect nouveauté qui joue aussi. Pour l'instant, je vais aux deux cours, aquajogging le lundi et aquaspinning le vendredi. Vivons ça un jour à la fois! 

La musculation en salle avec l'entraîneur, je ne m'en ennuie pas du tout. J'avais dit à mon entraîneur que je revenais en août mais je vais lui texter que je ne suis pas libre et remettre le retour au gym à septembre. Je verrai rendue là. 

Alors, mon programme actuel, c'est du yoga tous les jours et les sports aquatiques deux fois par semaine. Je marche peu car mon épine de Lenoir est revenue. Je n'en fais pas de cas mais les grandes randonnées qui durent des heures, j'évite à cause de la douleur. 

J'apporte mon maillot quand on va voir ma mère le dimanche et ces temps-ci, on nage presque tous les dimanches dans sa piscine. 

Parlant de nager, j'avais payé un cours privé à mon petit-fils dans la piscine de son aïeule justement. Dimanche passé. Mon fils et la mère du petit ont assisté. Il ne voulait plus continuer. Mon fils l'a remis à l'eau et lui a dit de cesser ses caprices. Il a fait une crise. Mon fils n'a pas cédé. Ma fille (la mère de Petit-fils) ne s'est pas interposée mais est revenue en pleurant de la piscine. Faut dire qu'elle pleure facilement, très facilement. Bon, là, le petit ne veut plus rien savoir de la piscine. Dit qu'il apprendra à nager quand il sera un adulte. Jeudi dernier, son camp de jour allait justement à la piscine. Il a dit qu'il refuserait d'aller dans l'eau. Je lui ai dit qu'on était pas là pour le surveiller et qu'il fasse donc ce qu'il veut. 

samedi 25 juillet 2015

Fin de l'épisode boulimique

Bon, ça va faire! Fini l'apitoiement et le mangeage sans fin et le poids qui se reprend et la fille qui semble complètement sans défense contre les attaques sournoises de la nourriture. 

Eh oh! C'est toi qui est responsable de ce qui entre dans ta bouche, personne d'autre. Tes filles te font c....? Non, elles te font m..... , on le sait! Pas vrai, pas vrai, personne d'autre que toi-même ne te fait manger. Tu es une adulte responsable de tes actes. Assume! 

Bref, après m'être sérieusement parlé comme ça, j'ai décidé de me reprendre en main drette-là, en ce beau magnifique samedi d'été. 

D'abord, constater les dégâts. Ouf! 75.3 kilos ce matin, soit 166 livres. Non, je n'entre plus du tout dans mes pantalons dix ans et mes jupes non plus ne me font plus. J'entre encore dans mes pantalons de yoga, mais c'est serré. Bref, je n'ai plus rien, ou si peu, à me mettre. 

Avec du myfitnesspal suivi à la lettre et une super alimentation santé et délicieuse, tout va rentrer dans l'ordre. Faut prendre un peu de temps quand même. Les livres s'accumulent beaucoup plus rapidement qu'elles ne se perdent, mais je suis sur la bonne voie. 

La crise est finie. 

Je me sens déjà beaucoup mieux. Apaisée. J'irai au yoga cet après-midi. Tout va bien. 

vendredi 24 juillet 2015

Manger

On pourrait croire qu'à mon âge et ayant eu un problème alimentaire depuis une trentaine d'années, je saurais quoi faire. Je sais quoi faire en effet. Mettez-moi n'importe qui ayant besoin de maigrir entre les mains et je saurai absolument quoi conseiller. Et si mes conseils sont suivis, ça marche!

Mes propres conseils pour moi-même marchent aussi, si je les suis. Là, je ne suis rien du tout. Je ne cuisine pas mais je mange! Je n'écris rien non plus et ce matin, je ne suis même pas allée à mon aquaspinning. J'avais de bonnes raisons, avec l'estomac totalement  à l'envers. 

Pourquoi je me maltraite comme ça? Pas totalement clair. Bon, il y a eu le Costco le lendemain de ma visite d'accompagnement à l'hôpital psychiatrique. je me suis retrouvée avec des quantités ingérables de nourriture. Ça me fait paniquer un frigo plein. Je suis incapable de jeter, je ne sais pas à qui donner, du yogourt, du kéfir et du fromage, ça se congèle mal. J'ai une tonne d'avocats achetés ailleurs, dans une grosse vente et à un prix dérisoire et mon frigo était déjà plein de fruits. Bref, un frigo plein, ça me fait manger. Trop. 

Il y a aussi ma Vingt et un an qui s'est pointée ici (euh... elle y habite!) et qui elle, mange et réclame à manger. Je me sens incapable de cuisiner. Pourquoi donc? Pas clair. Parce que je suis en débandade probablement. Hier on est allés tous les trois, avec Petit-fils au Frite alors, hamburger, bière, poutine. Rien de trop beau. Tout le monde était bien content. Ouache! Je m'enfonce

Il y a Petit-fils aussi qui est super difficile. Mais il y a surtout moi. 

Alors, je ne calcule rien, je ne fais plus d'exercice, je mange tout ce qui me tombe sous la main y compris du chocolat et des brioches que je suis allée acheter et évidemment, je ne me pèse pas. 

L'histoire d'achat de voiture de ma Vingt-quatre ans, j'ai vécu ça de trop près. Son fils était ici et elle me textait ou m'appelait en pleurant. Dès le début, je lui ai dit qu'elle pouvait utiliser pour la voiture un cinq mille dollars que je voulais lui donner pour son futur condo. Et ensuite, elle s'est abonnée à Protégez-vous mais c'est moi qui faisais les lectures et les recommandations. Ouf! Son stress, je l'ai pris sur moi beaucoup. Pas sa faute à elle, je suis bonne là-dedans, m'énerver pour les autres et des fois à leur place. 

Petit-fils ne sera pas avec moi la semaine prochaine, ni au camp de jour. Sa mère a décidé à la dernière minute (lire à la fermeture du camp de jour cet après-midi) de changer la semaine prochaine de camp pour la semaine suivante. Je m'en suis occupé pour elle et ça a été possible. Elle aura donc la possibilité de passer sa semaine de vacances avec lui. 

Il est avec son père actuellement Petit-fils. Je suis allée le lui mener en autobus, on s'était donné rendez-vous sur un coin de rue. Ils étaient bien contents de se voir.