Nous en sommes à la trente-sixième semaine. J'adore ce défi qui m'a permis de redécouvrir le plaisir de lire et également de découvrir la poésie, ce qui a été un bénéfice secondaire mais signifiant de mon désir de lire du court afin de le réussir mon fameux défi! Alors, je m'initie au monde des vers tranquillement, je savoure les mots, je vais même lire de la poésie engagée!
Ce défi n'est pas terminé mais j'ai de plus en plus l'assurance de le mener à bon port, soit d'avoir lu 52 livres pendant l'année 2011.
Quel sera le prochain défi? Pas trop tôt pour y songer. Théâtre, opéra, musique, cinéma, vins, peinture, sculpture, musées,danse? Je pense spontanément au monde des arts, mais je suis ouverte à toute suggestion qui me ferait sortir de ma zone de confort... ou pas.
vendredi 9 septembre 2011
jeudi 8 septembre 2011
Le lendemain
Je vais très bien madame la Marquise, lalalalère. Continuons. La vie est belle, il n'en dépend que de nous.
mercredi 7 septembre 2011
Pas douée
... pour les régimes. Il n'est que seize heures et j'ai tout consommé les 1400 calories et je meurs de faim alors je ne vais certainement pas m'arrêter là. Et j'ai tellement envie de m'ouvrir une bouteille de vin, il fait gris, petite pluie qui commence. Je voudrais avoir un chum et passer l'après-midi à baiser. Mais au lieu de ça, j'écris les calories ingérées sur Fitnesspal et je lis des blogues et je m'apitoie. Oui, je m'apitoie sur moi-même et j'ai même pas l'intention d'arrêter en plus. Heureusement, Dix-sept ans arrivera bientôt et je lui ferai un beau sourire et elle me demandera ce que j'ai fait de ma journée et je lui inventerai bien quelque chose d'intéressant. Mes déprimes, je les garde pour moi.
mardi 6 septembre 2011
Trente-huitième livre du défi
Aimée soit la honte de René Lapierre, Les herbes rouges/poésie, Cap-Saint-Ignace, 2010, 100 pages
J'ai beau lire et relire, faire de réels efforts pour trouver quelque chose qui me plaise, ces poèmes me laissent froide, et encore pire, ils m'irritent. Je me sens mal d'écrire ça, parce que je m'y connais si peu en poésie que je suis bien loin de pouvoir juger de la qualité d'un poème et encore moins d'un poète. Il y a des poèmes en vers, d'autres non. Est-ce encore de la poésie. Des pages archi-courtes, ce qui m'apparaît comme un gaspillage de papier (je suis terre-à-terre, je sais). Si je n'ai pas aimé, ce n'est pas que ce soit mal écrit, non, vraiment pas. En fait, un autre lecteur pourrait tripper sur ce recueil de poèmes. J'aimerais bien avoir un autre avis. Mais moi, je n'y comprends rien à ces histoires de honte. Il y a une seule page qui m'a plue et je vous la copie.
"Suffit de très peu de choses en fin de compte. L'ascenceur descend, votre coeur se brise, ça se défait: un trou de la taille d'une automobile .
Les gens vous regardent sans comprendre. Une jeune fille tient Le sceptre d'Ottokar serré contre sa poitrine. Dans la constellation du Sagittaire, une géante rouge s'épanouit en corolle.
Pivoine, thé, rubis. Ça souffre avec ardeur.
Mille fois tu seras allé là." (p.47)
Addendum: J'ai relu une autre fois ce recueil de poèmes et j'ai fini par y découvrir une âme, même que j'ai été parfois touchée. Ce que je retiens de l'expérience: la poésie ne se lit pas comme un roman, on peut retirer des impressions et des émotions différentes selon le jour et l'heure du jour où on lit et relit un poème. La poésie prend du temps, on ne s'y met pas à la sauvette. La poésie aride mérite d'être apprivoisée.
J'ai beau lire et relire, faire de réels efforts pour trouver quelque chose qui me plaise, ces poèmes me laissent froide, et encore pire, ils m'irritent. Je me sens mal d'écrire ça, parce que je m'y connais si peu en poésie que je suis bien loin de pouvoir juger de la qualité d'un poème et encore moins d'un poète. Il y a des poèmes en vers, d'autres non. Est-ce encore de la poésie. Des pages archi-courtes, ce qui m'apparaît comme un gaspillage de papier (je suis terre-à-terre, je sais). Si je n'ai pas aimé, ce n'est pas que ce soit mal écrit, non, vraiment pas. En fait, un autre lecteur pourrait tripper sur ce recueil de poèmes. J'aimerais bien avoir un autre avis. Mais moi, je n'y comprends rien à ces histoires de honte. Il y a une seule page qui m'a plue et je vous la copie.
"Suffit de très peu de choses en fin de compte. L'ascenceur descend, votre coeur se brise, ça se défait: un trou de la taille d'une automobile .
Les gens vous regardent sans comprendre. Une jeune fille tient Le sceptre d'Ottokar serré contre sa poitrine. Dans la constellation du Sagittaire, une géante rouge s'épanouit en corolle.
Pivoine, thé, rubis. Ça souffre avec ardeur.
Mille fois tu seras allé là." (p.47)
Addendum: J'ai relu une autre fois ce recueil de poèmes et j'ai fini par y découvrir une âme, même que j'ai été parfois touchée. Ce que je retiens de l'expérience: la poésie ne se lit pas comme un roman, on peut retirer des impressions et des émotions différentes selon le jour et l'heure du jour où on lit et relit un poème. La poésie prend du temps, on ne s'y met pas à la sauvette. La poésie aride mérite d'être apprivoisée.
Choix raisonnable
J'ai choisi le retour à Fitnesspal, avec 1400 calories par jour et de l'exercice pour dépenser au moins 200 calories chaque jour. Quand je ne mangeais que 1200 calories, c'était pas assez, je me sentais privée et ça ne durait pas longtemps. Mon entraîneur m'avait suggéré la formule protéines-légumes à volonté, pour démarrer en lion l'amaigrissement, mais ça aussi, j'ai déjà essayé et je sais que ça marche, je sais aussi que je souffre et que je reprends tout ce que j'ai perdu en un jour ou deux d'alimentation normale. Choix éliminé. Et cette semaine, je n'ouvrirai pas de bouteille de vin en plus, pas que ce soit mauvais, juste pour faire changement et déprogrammer mon système qui y tient à son verre de vin.
Je choisis donc la voix de la raison et du gros bon sens. Manger ce que j'aime en quantité limitée et je m'en vais de ce pas acheter des légumes pour faire l'appétissante trempette santé de Mamanbooh!
Je me pèserai lundi prochai et réévaluerai la situation selon les résultats obtenus.
Je choisis donc la voix de la raison et du gros bon sens. Manger ce que j'aime en quantité limitée et je m'en vais de ce pas acheter des légumes pour faire l'appétissante trempette santé de Mamanbooh!
Je me pèserai lundi prochai et réévaluerai la situation selon les résultats obtenus.
lundi 5 septembre 2011
Hier
J'aime la solitude à petites doses. Hier, j'ai vu une amie adoptante que j'avais cessé de fréquenter depuis plusieurs années. J'ai décidé de l'appeler comme ça, spontanément et lui ai proposé de reprendre contact en personne plutôt qu'au téléphone. Et ce fût agréable. Sa vie n'est pas facile, une de ses filles adoptées est en centre d'accueil et l'autre a une adolescence rebelle, plutôt normale, mais rebelle. On a marché beaucoup et on est allées manger en plein après-midi. Je me rends compte que deux repas par jour, c'est bien suffisant pour moi. Il faut suivre son tempérament et ses inclinaisons plus que les diktats des nutritionnistes. Je préfère nettement un gros repas, avec entrée et dessert à cinq ou six petits mini repas par jour, comme recommandé par plusieurs pour perdre du poids. Alors, je vais m'écouter. La dame en question a 62 ans et est mince, même si elle me dit avoir pris dix livres dans les cinq dernières années. Ne se prive pas mais ne mange pas trois repas par jour. Si elle n'a pas faim, passe facilement une journée sans manger. Écouter son appétit, c'est la voie à suivre, je sais. Encore faut-il que son appétit ne soit pas excessif. C'est cette semaine que j'ai prévu de commencer à perdre du poids. Rien de concret en vue encore. Je réfléchis.
dimanche 4 septembre 2011
Trente-septième livre du défi
La inscription lirica, l'inscription lyrique de Claude Beausoleil, Coleccion La piel de Judas, Edicion bilingüe, Mexico, 2010, 67 pages
Un recueil de poésies françaises traduites en espagnol dans la page de droite. Je n'en ressens pas la musicalité, elle existe probablement, mais pas pour moi. Parle de la langue, analyse en poésie la langue. Je n'accroche pas.
Un recueil de poésies françaises traduites en espagnol dans la page de droite. Je n'en ressens pas la musicalité, elle existe probablement, mais pas pour moi. Parle de la langue, analyse en poésie la langue. Je n'accroche pas.
Trente-sixième livre du défi
Amour, que veux-tu faire? poèmes par Suzanne Jacob, Boréal, Montréal, 2011, 85 pages
Je ne sais toujours pas comment aborder la poésie. Et puis, je me dis qu'il n'y a pas de bonne manière ou plutôt que la mienne est la bonne pour moi. Avant, j'attendais l'émotion. Plus maintenant. Et depuis que je ne cherche plus rien, que je lis les mots doucement, sans vouloir comprendre ce qu'ils veulent vraiment dire, sans prêter des intentions au poète, intentions qu'il faudrait découvrir pour vraiment s'approprier son oeuvre, depuis que je lis tranquillement et sans but, que je lis pour lire, pour faire résonner les sonorités des mots, que je lis parfois à voix haute, certains poèmes s'y prêtent bien, depuis que j'ai lâché prise et cessé d'essayer de comprendre ou bien de ressentir quelque chose, je suis parfois frappée d'un état de grâce à la lecture de poésie, parfois, pas tout le temps, mais ces instants auront valu la peine de persévérer. Merci à mon défi de m'avoir révélé les poètes modernes, ceux du quotidien, ceux de l'amour, ceux qui écrivent avec technique, ou sans, ceux qui créent des titres et ceux qui laissent couler leurs mots sans but autre que la beauté ou la laideur. Les poèmes peuvent aussi être laids et parfois, ça les rend beaux.
Alors, Suzanne Jacob, j'en ai pensé quoi? Je détestais le titre du recueil, "Amour,que veux tu faire?" Trop familier pris littéralement, veux-tu aller au ciné ou bien magasiner, amour? Trop dramatique pris amoureusement, veux-tu me quitter? me tromper? me faire souffrir? mais bon, c'est pas ça du tout dans le recueil qui se révèle plutôt très intéressant. Porteur d'émotions, tiens! et sans les avoir cherchées...
Une poésie enneigée, liquide,transcendante, corporelle, avec des étincelles.
"Image blanche, ramassée au bout de la barque ,
glisse ta lame dans les tissus de l'eau,
de nos lèvres et des astres,
semblable oiseau teinté d'aurore,
arrive, force délibile, toujours dissoute,
hors d'âge,
ouvre les joncs, rame et accoste,
viens désentêter l'aïeule qui n'a connu ni le seuil
ni le tambour, ni reconnu sa douleur,
qui n'est pas entrée dans le passage
qui a épuisé le silence
et empoisonné ses puits
avec les jets de son encre" (p.37)
Je ne sais toujours pas comment aborder la poésie. Et puis, je me dis qu'il n'y a pas de bonne manière ou plutôt que la mienne est la bonne pour moi. Avant, j'attendais l'émotion. Plus maintenant. Et depuis que je ne cherche plus rien, que je lis les mots doucement, sans vouloir comprendre ce qu'ils veulent vraiment dire, sans prêter des intentions au poète, intentions qu'il faudrait découvrir pour vraiment s'approprier son oeuvre, depuis que je lis tranquillement et sans but, que je lis pour lire, pour faire résonner les sonorités des mots, que je lis parfois à voix haute, certains poèmes s'y prêtent bien, depuis que j'ai lâché prise et cessé d'essayer de comprendre ou bien de ressentir quelque chose, je suis parfois frappée d'un état de grâce à la lecture de poésie, parfois, pas tout le temps, mais ces instants auront valu la peine de persévérer. Merci à mon défi de m'avoir révélé les poètes modernes, ceux du quotidien, ceux de l'amour, ceux qui écrivent avec technique, ou sans, ceux qui créent des titres et ceux qui laissent couler leurs mots sans but autre que la beauté ou la laideur. Les poèmes peuvent aussi être laids et parfois, ça les rend beaux.
Alors, Suzanne Jacob, j'en ai pensé quoi? Je détestais le titre du recueil, "Amour,que veux tu faire?" Trop familier pris littéralement, veux-tu aller au ciné ou bien magasiner, amour? Trop dramatique pris amoureusement, veux-tu me quitter? me tromper? me faire souffrir? mais bon, c'est pas ça du tout dans le recueil qui se révèle plutôt très intéressant. Porteur d'émotions, tiens! et sans les avoir cherchées...
Une poésie enneigée, liquide,transcendante, corporelle, avec des étincelles.
"Image blanche, ramassée au bout de la barque ,
glisse ta lame dans les tissus de l'eau,
de nos lèvres et des astres,
semblable oiseau teinté d'aurore,
arrive, force délibile, toujours dissoute,
hors d'âge,
ouvre les joncs, rame et accoste,
viens désentêter l'aïeule qui n'a connu ni le seuil
ni le tambour, ni reconnu sa douleur,
qui n'est pas entrée dans le passage
qui a épuisé le silence
et empoisonné ses puits
avec les jets de son encre" (p.37)
Café et solitude
J'en suis encore à l'étape où j'apprécie grandement ce temps où ma fille s'en va chez des amis pour le week-end et où j'ai toute ma liberté. Plus de lait? Je m'en vais dans un petit café, il y en a une dizaine autour. Je me rappelle quand j'habitais au sud-ouest et qu'un ancien amoureux était venu me voir chez moi. Il voulait faire ça justement, sortir prendre un café. On peut pas, il n'y a pas de café dans le coin, rien qu'un Dunkin Donuts. Il ne m'avait pas crue! Me croyait pas souvent. Était incapable de faire confiance à une femme. Une histoire qui remontait à sa mère, inceste émotif avait dit le psychologue. Et moi je l'aimais follement, ne lui trouvais aucun défaut. Aveuglée. Totalement sous le charme. Je fondais. D'ailleurs, je fondais tellement que je m'étais perdue. Je n'étais plus moi, j'étais celle qu'il voulait que je sois et ça s'était fait tout seul. Heureusement que je n'étais plus moi, parce que les rares fois où je l'étais, désinhibée sous l'effet de l'alcool par exemple, ça ne marchait plus du tout. Il était en état de choc.
samedi 3 septembre 2011
Motiver
La vie n'est pas facile pour Dix-sept ans. Dyslexique, dyscalculique, trouble de l'attention sévère, dysorthographique, un peu de dysphasie avec ça (moyenne à sévère, dans le dernier rapport), lalalalalère!Ceci dit, elle n'est pas considérée handicapée. On l'a réévaluée à ce sujet l'année passée et non, pas de prestations spéciales, pas d'école jusqu'à 21 ans, elle a une deuxième année primaire, mais elle n'est pas handicapée, madame. S'exprime trop bien, la petite, a une grande culture itou. Théâtre, cinéma, voyages, lectures, elle est ma compagne de sorties. Alors, elle ne sait pas soustraire 8-5, mais elle peut discuter théâtre et même littérature (je lui lisais tous les soirs dans mon lit jusqu'à bien récemment!). Pas handicapée, madame.
Alors si elle n'est pas handicapée, elle doit gagner sa vie comme tout le monde. Mes autres enfants à moi faisaient leur lavage à quatorze ans et travaillaient à seize ans. Fini l'argent de poche à cet âge. Pour le lavage, Dix-sept ans a fait comme les autres, pour la job, je lui ai accordé une année de plus. Mon frère l'a engagée trois avant-midi par semaine cet été pour un emploi sur mesure. Elle n'a pas eu à chercher, on a tout organisé pour elle. C'est cet argent qu'elle a flambé en vêtements dans un seul après-midi. Comme elle ne comprend pas l'argent, elle se sert de sa carte de guichet jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. Je sais, je sais, bien des ados tout à fait normaux font la même chose!
Dernièrement, j'ai été dure, inflexible. Plus d'argent? Je ne pallie pas. J'ai bien remarqué qu'un de ses amis de garçon payait pour elle. Je l'ai prié de ne plus le faire, merci. Elle a été insultée. Et puis, un des cv lui a valu un téléphone. Et puis un rendez-vous. Et ce matin, elle commence dans un restaurant comme aide à la cuisine. Elle était tellement stressée qu'elle a eu la diarrhée. Je lui ai donné de l'immodium et je l'ai envoyée quand même. Comme à l'abattoir. Et là, c'est moi qui suis stressée. Je l'aime ma poulette et je veux tellement qu'elle se débrouille dans la vie.
Elle vient de rentrer. La patronne aurait appelé pour annuler car ils ont peu de clients aujourd'hui. On n'a jamais eu cet appel. Bon. Un jour à la fois.
Alors si elle n'est pas handicapée, elle doit gagner sa vie comme tout le monde. Mes autres enfants à moi faisaient leur lavage à quatorze ans et travaillaient à seize ans. Fini l'argent de poche à cet âge. Pour le lavage, Dix-sept ans a fait comme les autres, pour la job, je lui ai accordé une année de plus. Mon frère l'a engagée trois avant-midi par semaine cet été pour un emploi sur mesure. Elle n'a pas eu à chercher, on a tout organisé pour elle. C'est cet argent qu'elle a flambé en vêtements dans un seul après-midi. Comme elle ne comprend pas l'argent, elle se sert de sa carte de guichet jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. Je sais, je sais, bien des ados tout à fait normaux font la même chose!
Dernièrement, j'ai été dure, inflexible. Plus d'argent? Je ne pallie pas. J'ai bien remarqué qu'un de ses amis de garçon payait pour elle. Je l'ai prié de ne plus le faire, merci. Elle a été insultée. Et puis, un des cv lui a valu un téléphone. Et puis un rendez-vous. Et ce matin, elle commence dans un restaurant comme aide à la cuisine. Elle était tellement stressée qu'elle a eu la diarrhée. Je lui ai donné de l'immodium et je l'ai envoyée quand même. Comme à l'abattoir. Et là, c'est moi qui suis stressée. Je l'aime ma poulette et je veux tellement qu'elle se débrouille dans la vie.
Elle vient de rentrer. La patronne aurait appelé pour annuler car ils ont peu de clients aujourd'hui. On n'a jamais eu cet appel. Bon. Un jour à la fois.
vendredi 2 septembre 2011
Trente-cinquième livre du défi
Ce que j'appelle oubli, Laurent Mauvignier, Les éditions de minuit, Lonrai (France), 2011, 62 pages
Ce petit livre qui se lit en moins d'une heure s'inspire d'un fait divers, survenu à Lyon, en 2009. Un homme itinérant ayant ouvert et bu une canette de bière dans un supermarché s'est fait tabasser à mort dans l'entrepôt de l'établissement par les quatre gardiens qui l'avaient arrêté.
Le livre est écrit d'une traite, d'un souffle, sans ponctuation, sauf quelques virgules, sans majuscules, sans paragraphes. On s'y sent bousculé, martyrisé, terrorisé, à bout de souffle. La mort de cet homme devient notre mort à nous. Très efficace comme traitement. On entre dans l'horreur et on n'en sortira pas vivant. Un voyage au bout du sadisme ordinaire.
Ce petit livre qui se lit en moins d'une heure s'inspire d'un fait divers, survenu à Lyon, en 2009. Un homme itinérant ayant ouvert et bu une canette de bière dans un supermarché s'est fait tabasser à mort dans l'entrepôt de l'établissement par les quatre gardiens qui l'avaient arrêté.
Le livre est écrit d'une traite, d'un souffle, sans ponctuation, sauf quelques virgules, sans majuscules, sans paragraphes. On s'y sent bousculé, martyrisé, terrorisé, à bout de souffle. La mort de cet homme devient notre mort à nous. Très efficace comme traitement. On entre dans l'horreur et on n'en sortira pas vivant. Un voyage au bout du sadisme ordinaire.
Trente-quatrième livre du défi
Hanaken, la lignée du sabre, Geneviève Blouin, illustré par Sybiline, Éditions Trampoline, Longueuil, 2010, 224 pages
Les Hanaken sont une famille de samouraï du Japon au seizième siècle. Ils ont le sens de l'honneur, la maîtrise des armes et la fierté qui découle de leur statut de guerriers adroits et respectés. Leur rôle est de défendre leur seigneur. Or, voilà qu'un d'entre eux décide de le contester en le tuant... son plan ayant échoué, il doit se faire seppuku, un terme qui implique son suicide dans le sang, sa femme l'accompagnera dans la mort. C'est donc dans cette violence sociétale et hiérarchisée que débute le récit de ce roman historique pour adolescents de plus de douze ans. Ce sont les enfants de ce couple que nous suivrons, particulièrement Yukié, la seconde fille de quatorze ans, une guerrière émérite qui aura pour tâche de s'installer chez le seigneur dans le but de l'assassiner et ainsi de venger la mémoire de ses parents.
Or, plus Yukié fréquente le seigneur, plus elle en vient à l'apprécier et c'est réciproque. Je croyais voir une histoire d'amour se développer, mais non, quand Yukié partagera la tente du seigneur, ce sera pour se coucher sur le sol devant l'entrée et ainsi protéger son seigneur de l'ennemi. C'est qu'elle est douée pour les armes, la petite, et les descriptions de combats sont excitantes et enlevées.
Un livre qui se lit d'un trait et qui n'est pas intéressant que pour les jeunes, les adultes y trouvent aussi leur compte. La finale est inattendue et bien que dramatique, elle se fond dans les coutumes assez "tranchées" de l'époque et dans les notions d'honneur des samouraïs auxquelles nous nous sommes habitué au fil du récit bien ficelé. Heureuse lecture donc, on ne s'y ennuie pas.
Les Hanaken sont une famille de samouraï du Japon au seizième siècle. Ils ont le sens de l'honneur, la maîtrise des armes et la fierté qui découle de leur statut de guerriers adroits et respectés. Leur rôle est de défendre leur seigneur. Or, voilà qu'un d'entre eux décide de le contester en le tuant... son plan ayant échoué, il doit se faire seppuku, un terme qui implique son suicide dans le sang, sa femme l'accompagnera dans la mort. C'est donc dans cette violence sociétale et hiérarchisée que débute le récit de ce roman historique pour adolescents de plus de douze ans. Ce sont les enfants de ce couple que nous suivrons, particulièrement Yukié, la seconde fille de quatorze ans, une guerrière émérite qui aura pour tâche de s'installer chez le seigneur dans le but de l'assassiner et ainsi de venger la mémoire de ses parents.
Or, plus Yukié fréquente le seigneur, plus elle en vient à l'apprécier et c'est réciproque. Je croyais voir une histoire d'amour se développer, mais non, quand Yukié partagera la tente du seigneur, ce sera pour se coucher sur le sol devant l'entrée et ainsi protéger son seigneur de l'ennemi. C'est qu'elle est douée pour les armes, la petite, et les descriptions de combats sont excitantes et enlevées.
Un livre qui se lit d'un trait et qui n'est pas intéressant que pour les jeunes, les adultes y trouvent aussi leur compte. La finale est inattendue et bien que dramatique, elle se fond dans les coutumes assez "tranchées" de l'époque et dans les notions d'honneur des samouraïs auxquelles nous nous sommes habitué au fil du récit bien ficelé. Heureuse lecture donc, on ne s'y ennuie pas.
jeudi 1 septembre 2011
Poids et forme et apparence
Trois livres de perdues pendant le festival des films du monde. Sans effort. Pas le temps de manger souvent, toujours au cinéma. Mon but cette semaine: ne pas reprendre malgré que la nourriture soit maintenant accessible presque tout le temps. Je n'ai pas pris de poids cet été malgré que je n'aie pas écrit ce que je mangeais et que j'ai fait plus ou moins attention. C'est ce que je voulais, pouvoir profiter d'un verre de sangria sur une terrasse sans me demander avec obsession combien de calories j'ingurgitais. Le bon côté de cette méthode, je n'ai pas eu de crises boulimiques. Le mauvais, aucune perte de poids mais je m'y attendais et je n'en avais pas de prévue. Comme exercice, j'y allais avec ce qui se présentait plus mes deux sessions hebdomadaires avec l'entraîneur. Il a augmenté le niveau dernièrement et je m'en ressens vraiment. Douloureuse pendant deux jours après l'avoir vu et épuisée aussi. Mon corps va s'habituer. C'est bien d'augmenter sinon on stagne.
Alors le corps se porte bien mais le visage vieillit. Fallait s'y attendre. J'ai 58 ans. C'est dans la normale des choses. Parfois, je songe chirurgie et puis je suis occupée et ça passe. Je ne suis pas malheureuse du passage du temps. Je constate, c'est tout. Et j'ai l'extrême grande chance d'être en santé, en forme, pétante d'énergie. Je suis chanceuse, je le sais et je fais ma chance, alors pas de quoi se plaindre, vraiment!
Alors le corps se porte bien mais le visage vieillit. Fallait s'y attendre. J'ai 58 ans. C'est dans la normale des choses. Parfois, je songe chirurgie et puis je suis occupée et ça passe. Je ne suis pas malheureuse du passage du temps. Je constate, c'est tout. Et j'ai l'extrême grande chance d'être en santé, en forme, pétante d'énergie. Je suis chanceuse, je le sais et je fais ma chance, alors pas de quoi se plaindre, vraiment!
mercredi 31 août 2011
Dépression post-festival
Dépression est un titre exagéré, j'avoue. Retour à la réalité, plutôt. Dans les larmes. Ma Dix-sept ans vit un très intense chagrin d'amour et ça m'inquiète de la voir comme ça. Normal, je sais, mais on vit dans un petit condo, elle est collée à moi, son école n'étant pas encore vraiment recommencée (ils font une rentrée ... progressive, ah! misère...) et parlons-en de son école. Problèmes graves là aussi.
Son enseignant principal, celui qui fait math, français et anglais, le seul et unique, est un incompétent notoire. Il était déjà là l'année passée et on a espéré qu'il soit remplacé. Non. Je suis allée le rencontrer, bien préparée, calme, avec des faits, pas des émotions. Il n'a pas nié que son style d'"enseignement" soit de lire la question lui-même et d'écrire ensuite la réponse au tableau, les élèves copient la réponse dans leur cahier et on passe au numéro suivant. Même méthode partout, en français et en mathématique. S'il a des questions, il répond. Pas de question, pas de réponse et on poursuit de la même manière, tout le temps et chaque période et chaque jour. Ma fille me dit qu'elle n'apprend rien et je la crois. Je mourrais d'ennui à copier des réponses comme ça toute la journée, sans aucun besoin de réfléchir.
Il n'a pas nié, donc, c'est comme ça qu'il fait et c'est comme ça qu'il fera. Ses élèves manquent d'autonomie et il pense qu'il a trouvé la bonne formule. Pas de discussion possible.
Je suis allée voir la direction. Bien reçue. Ils étaient en partie au courant des problèmes. Envoyez-nous une lettre de plainte, madame, on agira. C'est ce que je fais ce matin, écrire une lettre de plainte. C'est difficile. Le professeur n'est pas méchant, juste incompétent. L'année passée, la moitié des élèves a quitté. La moitié, c'est pas beaucoup dans une classe de huit mais quand même... S'il y a huit élèves, ou quatre comme maintenant, c'est justement pour permettre d'individualiser, ce qui n'est pas fait. Bon, écrivons...
Son enseignant principal, celui qui fait math, français et anglais, le seul et unique, est un incompétent notoire. Il était déjà là l'année passée et on a espéré qu'il soit remplacé. Non. Je suis allée le rencontrer, bien préparée, calme, avec des faits, pas des émotions. Il n'a pas nié que son style d'"enseignement" soit de lire la question lui-même et d'écrire ensuite la réponse au tableau, les élèves copient la réponse dans leur cahier et on passe au numéro suivant. Même méthode partout, en français et en mathématique. S'il a des questions, il répond. Pas de question, pas de réponse et on poursuit de la même manière, tout le temps et chaque période et chaque jour. Ma fille me dit qu'elle n'apprend rien et je la crois. Je mourrais d'ennui à copier des réponses comme ça toute la journée, sans aucun besoin de réfléchir.
Il n'a pas nié, donc, c'est comme ça qu'il fait et c'est comme ça qu'il fera. Ses élèves manquent d'autonomie et il pense qu'il a trouvé la bonne formule. Pas de discussion possible.
Je suis allée voir la direction. Bien reçue. Ils étaient en partie au courant des problèmes. Envoyez-nous une lettre de plainte, madame, on agira. C'est ce que je fais ce matin, écrire une lettre de plainte. C'est difficile. Le professeur n'est pas méchant, juste incompétent. L'année passée, la moitié des élèves a quitté. La moitié, c'est pas beaucoup dans une classe de huit mais quand même... S'il y a huit élèves, ou quatre comme maintenant, c'est justement pour permettre d'individualiser, ce qui n'est pas fait. Bon, écrivons...
dimanche 28 août 2011
Cigarette et cinéma
C'est fou comme les acteurs fument dans les films que je vois. Trop. Tout le temps. Beaux, jeunes, laids, vieux, handicapés, criminels, mères de famille, prostitués, présidents,tous fument. Cigarette pré et post coïtale et ils tiennent leur clope à la main même pour embrasser passionnément leur partenaire. L'origine par pays importe peu, tous dans le même bateau fumeux. Je pense, donc je fume, et si je suis content aussi et quand je rencontre quelqu'un évidemment et dans les larmes, absolument, toujours, tout le temps. Même la belle Catherine Deneuve, en speakerine vedette de la télévision, qui se fait demander par son petit-fils de ne pas fumer à l'hôtel où il travaille, ne fait ni une ni deux, et allume! Et les dix-sept jeunes adolescentes enceintes du film 17 filles, se passent la cigarette ou le joint avec leur grosse bedaine. L'infirmière qui les reçoit ne se gêne pas non plus pour en allumer une dans son bureau lors des visites médicales des ados futures mères!
Va falloir que les réalisateurs trouvent autre chose, merde! Sont-ils financés par les compagnies de tabac?
Va falloir que les réalisateurs trouvent autre chose, merde! Sont-ils financés par les compagnies de tabac?
vendredi 26 août 2011
Saoule
De cinéma. Trop c'est trop et pourtant ce n'est pas encore assez et j'y retourne. Aujourd'hui, des films sur l'adoption et les réalisateurs et réalisatrices étaient là et les participants de l'un des films aussi (une vraie famille). Tout ceci était touchant, réaliste et pertinent. J'en vois tellement de cinéma que j'ai l'impression que je suis moi-même filmée quand je traverse la rue ou que je mange ma salade. Du coup, j'y mets du décorum. La vie, c'est un film.
Trente-troisième livre du défi
Le bourreau de Pierre Boulle, écrit en 1954 et réédité en 2010 aux éditions le cherche midi, Paris, 214 pages.
Quand je feuillete mon exemplaire de la bibliothèque, je ressens une grande culpabilité. Rien ne paraît sur la couverture, mais ce livre a pris l'eau, prisonnier de mon sac à dos lors d'un orage violent lors de notre retour de Québec, alors même que je tentais d'inculquer à mes ados les plaisirs de marcher sous la pluie battante. Plaisir, oui, mais pas pour un livre innocent que je croyais pourtant avoir rangé dans la valise imperméable. Piteuse, j'irai confesser mon crime aujourd'hui et tout probablement payer une nouvelle copie de l'oeuvre à la bibliothèque. Snif!
L'histoire se passe en Chine, pays où on coupe les têtes au sabre en guise de punition pour divers crimes ou un seul, du moins on le faisait en 1920. Le métier de bourreau était respecté et se transmettait de père en fils. Ce livre relate l'histoire d'un bourreau particulier, qui n'aimait pas trop son job, l'a refusé au départ et puis s'y est remis... bon, je ne vous en dirai pas davantage au cas où vous décideriez de le lire. Je ne veux pas vendre le punch. J'ai aimé mais j'aime tout ce qui se passe en Chine ou presque. C'est bien écrit, moraliste (l'époque le voulait) mais intéressant. Bon livre.
Quand je feuillete mon exemplaire de la bibliothèque, je ressens une grande culpabilité. Rien ne paraît sur la couverture, mais ce livre a pris l'eau, prisonnier de mon sac à dos lors d'un orage violent lors de notre retour de Québec, alors même que je tentais d'inculquer à mes ados les plaisirs de marcher sous la pluie battante. Plaisir, oui, mais pas pour un livre innocent que je croyais pourtant avoir rangé dans la valise imperméable. Piteuse, j'irai confesser mon crime aujourd'hui et tout probablement payer une nouvelle copie de l'oeuvre à la bibliothèque. Snif!
L'histoire se passe en Chine, pays où on coupe les têtes au sabre en guise de punition pour divers crimes ou un seul, du moins on le faisait en 1920. Le métier de bourreau était respecté et se transmettait de père en fils. Ce livre relate l'histoire d'un bourreau particulier, qui n'aimait pas trop son job, l'a refusé au départ et puis s'y est remis... bon, je ne vous en dirai pas davantage au cas où vous décideriez de le lire. Je ne veux pas vendre le punch. J'ai aimé mais j'aime tout ce qui se passe en Chine ou presque. C'est bien écrit, moraliste (l'époque le voulait) mais intéressant. Bon livre.
Trente-deuxième livre du défi lecture
Poésie d'outre-ville, poèmes, Paul Laurendeau, ÉLP éditeurs, Montréal, 2009, 204 pages
Voilà un recueil de poèmes qui a de la substance, de la diversité, de la profondeur ou de la légèreté au gré des poèmes,et beaucoup d'humour. C'est un genre d'écriture qui sied bien à l'auteur qu'on serait tenté de qualifier d'intellectuel, ce qui est loin d'être une injure! mais qui ici laisse libre cours à sa fantaisie, sans plan défini, guidé par son inspiration tout simplement.
Chaque poésie a un titre et est un univers en soi, ce que j'apprécie. Et de la variété, il y en a, passant d'une ode aux seins de Béatrice ("Les seins de Béatrice", p. 185, mon poème préféré) à un poème criant la haine viscérale et le mépris profond de l'auteur pour... les vaches! ("La vache", p.31)
Le poète a grandi en banlieue comme le laisse supposer la deuxième partie du recueil, consacrée à sa jeunesse et intitulée non sans humour "Les sonnets repentignois."
J'ai aimé.
Voilà un recueil de poèmes qui a de la substance, de la diversité, de la profondeur ou de la légèreté au gré des poèmes,et beaucoup d'humour. C'est un genre d'écriture qui sied bien à l'auteur qu'on serait tenté de qualifier d'intellectuel, ce qui est loin d'être une injure! mais qui ici laisse libre cours à sa fantaisie, sans plan défini, guidé par son inspiration tout simplement.
Chaque poésie a un titre et est un univers en soi, ce que j'apprécie. Et de la variété, il y en a, passant d'une ode aux seins de Béatrice ("Les seins de Béatrice", p. 185, mon poème préféré) à un poème criant la haine viscérale et le mépris profond de l'auteur pour... les vaches! ("La vache", p.31)
Le poète a grandi en banlieue comme le laisse supposer la deuxième partie du recueil, consacrée à sa jeunesse et intitulée non sans humour "Les sonnets repentignois."
J'ai aimé.
Blogue de voyage
Un nouveau blogue très intéressant. Une famille de quatre enfants qui parcourt l'Asie pendant un an. Le voyage commence tout juste et c'est déjà passionnant. Les yeux débridés.
samedi 20 août 2011
Meilleur film
Hasta la vista de Geoffrey Enthoven (Belgique). En flamand et en français. Je ne vous en dis rien du tout sinon de me faire confiance et d'aller le voir demain dimanche à 16h30 au cinéma Impérial.
Je sais, on n'en est qu'à la troisième journée du festival des films du monde, mais ce film-là est si bon que ça va être super dur d'en trouver un meilleur.
Je sais, on n'en est qu'à la troisième journée du festival des films du monde, mais ce film-là est si bon que ça va être super dur d'en trouver un meilleur.
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