samedi 29 novembre 2014

Vieil ami

Quand j'avais dix-sept ans, j'ai fait un voyage dans l'ouest canadien et j'ai rencontré cet homme qui en avait dix de plus. Il dirigeait l'auberge où je séjournais avec mon groupe de cegep à Winnipeg. Le voyage était dans le cadre d'un cours sur la géographie et on avait un travail à faire et des crédits associés. Coup de foudre avec cet homme. La nuit, j'allais le retrouver et il m'emmenait dans sa chambre. Incognito évidemment, il risquait sa job.

De retour à Montréal, on a correspondu. J'étais alors à l'université et j'ai quitté pour aller le rejoindre. Sa job d'aubergiste était pour l'été seulement. Il faisait maintenant un doctorat à l'université de Winnipeg et vivait au deuxième étage d'une maison privée. Il devait passser par l'entrée principale de la famille pour accéder à ses appartements. Il n'avait pas le droit d'avoir de chambreurs alors je vivais là incognito.

Un jour, il a organisé une partouze à trois, sans m'en parler. La fille était déjà nue dans la chambre et il m'a appelée. C'était l'époque du peace and love, mais quand même... j'avais plus ou moins participé, mais je lui en avais énormément voulu.

J'étais rentrée à Montréal, chez mes parents et comme je suis chanceuse, il y avait eu grève à l'université de Montréal et je n'avais rien manqué ou presque.

On est restés en contact. Il m'a toujours écrit, de longues lettres à la main. Ma meilleure amie est même allée habiter avec lui, pas en amoureuse, parce qu'elle avait trouvé un emploi à Winnipeg et qu'il avait de la place (il avait déménagé de la maison privée). 


Il est venu me voir avec son premier enfant, j'en avais eu un aussi. J'ai de magnifiques photos de nos bébés qui jouent ensemble. Même qu'il s'est mis à venir souvent en visite à Montréal. J'ai alors coupé les contacts, pas officiellement, juste en me déclarant partie ou non disponible quand il venait. L'héberger était trop envahissant. Il restait alors chez mon amie, celle qui avait habité chez lui à Winnipeg.

Il y a quelques années, quatre ou cinq, je l'ai revu. Un souper dans un restaurant. Il avait eu de nombreux enfants. Et il s'est mis à me téléphoner de Toronto,où il habite maintenant. Il était marié avec une femme qui a vingt ans de moins que lui. On s'est revus une autre fois, un souper chez notre amie commune cette fois et j'ai senti très clairement qu'il était intéressé. À quoi? Certainement à baiser en tout cas. On a marché au parc Lafontaine à sa demande. C'était la nuit. Plutôt agréable. Mais j'ai évité systématiquement tout rapprochement physique. Le désir n'était plus là de mon bord ou du moins, je ne le laissais pas monter.

Il a bien vieilli. Végétarien, il fait beaucoup de sport.

Depuis un an, il est séparé. Son fils de 19 ans, son bébé, étudie à Concordia. Il vient donc régulièrement le visiter à Montréal. Est même venu à mon appartement. Ce n'était pas prévu et j'étais en train de peinturer. Courte visite que je n'ai rien fait pour prolonger!

Hier soir, il m'a appelée de Toronto. Pour jaser. J'ai beaucoup ri. Il parlait de ses enfants qui ne lui téléphonent que pour se plaindre et ne demandent pas de ses nouvelles. Comment se fait-il que la vie soit devenue si difficile pour les jeunes? Quand le téléphone sonne et que je reconnais le numéro, je me vide de tous mes soucis pour accueillir les leurs, me dira-t-il. On riait. Beaucoup. Hier, j'étais contente qu'il me téléphone.

vendredi 28 novembre 2014

Mauvaise journée

Je n'arrive pas à me mettre en branle. Rien fait et il fait noir. Je sors de la douche. Envie de rien. La seule chose qui va bien, c'est que je respecte le 1200 calories. Déjà finies les calories! Je sais que je peux attendre à demain, alors ça va. Ma Vingt-quatre ans, la mère de Petit-fils, m'envoie plein de messages hostiles. Elle est fâchée contre le petit ou le père du petit ou même moi, tiens, parce que le petit réclame son père. Menace de ne plus fêter sa fête prévue pour dimanche soir chez moi. Cette fois, j'ai eu l'intelligence d'écrire que j'étais dans la douche. Sa logorrhée téléphonique négative et agressive s'est calmée. Elle a dû se trouver une autre victime. Décidément, se taire est la solution à plein de problèmes. Comment ça se fait que je ne me sois pas rendu compte de ça avant?

Vieil ordi

Mon ordi est en train de me lâcher. Je ne sais pas quel âge il a, au moins cinq ou six ans et possiblement plus. C'est la souris. J'écris un peu et elle gèle. Je dois alors fermer l'ordi et le rouvrir. À répétition. J'en ai marre. J'ai fait des scans, j'ai installé CCleaner, fait des mises à jour etc. Fatigant. Alors, si je disparais, c'est à cause de ça. Je vais probablement m'acheter une tablette. Mais je voudrais juste que mon problème d'ordi actuel se règle. Je suis attachée à mes vieilles choses rassurantes. 

Sinon, le régime 1200 calories va super bien. Je me sens mieux qu'avant. Je devais trop manger en pensant manger juste assez. Je suis déjà rentrée dans mon poids santé. 

Mes filles vont bien. La maman de Petit-fils a eu une promotion qu'elle a acceptée dans les larmes. Elle est inquiète. Plus de responsabilités et puis, elle aime beaucoup son emploi actuel. Horaire normal, je ne devrais donc plus avoir Petit-fils à coucher. Je vais cependant lui proposer d'aller le chercher tôt à l'école une fois par semaine. Comme elle finira tard et travaille loin, c'est dur pour un enfant d'être parmi les derniers à partir du service de garde. Ou pas. Ses parents jugeront.

J'ai essayé de m'inscrire à la carte pour le cours d'aquaspinning du vendredi. Complet. Ensuite, j'ai regardé les cours de yoga. Pas allée. Et là, je me dis que je devrais monter la montagne. Finalement, je risque fort de ne rien faire du tout. 

jeudi 27 novembre 2014

Ma plus vieille

Elle a vingt-cinq ans. Elle a eu plein d'accidents avec sa voiture. Avant, quand elle était en psychose. En fait, elle devrait avoir perdu son permis mais a mis la cause dans les mains d'une avocate. Ça fait longtemps il me semble et elle conduit toujours. Je ne sais pas où c'en est rendu et je ne vais pas poser de questions. 

Je me rapproche beaucoup d'elle ces temps-ci. Depuis sa dernière tentative de suicide avec la balayeuse, elle prend de nouveaux médicaments qui la rendent plus vulnérable. Elle a changé d'hôpital et a maintenant la prestation de dernier recours pour personnes inaptes au travail. Elle travaille pourtant la nuit pour livrer des journaux avec son conjoint. Il n'a pas le droit officiel de vivre avec elle sinon elle perdrait ses prestations et elle n'a pas le droit de travailler officiellement, sinon, elle perdrait également ses prestations. Alors, il vit avec elle en donnant une autre adresse et elle travaille pour lui et il empoche le salaire. Pas bien grave, ils partagent tout. Ne se chicanent pas pour l'argent. 

Elle a pris du poids également depuis les nouveaux médicaments. Ça n'était jamais arrivé malgré les injections et tout et tout. Elle a toujours été liane. Ce ne sont pas tellement les médicaments eux-mêmes qui font grossir mais le fait qu'ils augmentent terriblement l'appétit. Le patient, affamé, mange trop et grossit. Elle n'est pas énorme encore mais sa prise de poids paraît. Elle ne m'en a pas parlé. 

Elle a commencé à faire du bénévolat! Vraiment, elle m'épate. Avec les chiens à la SPCA. Elle les promène deux jours par semaine, une heure et demie à la fois. Semble aimer. Son idée à elle. Elle a rencontré les responsables  toute seule et a été sélectionnée pour faire la job. On lui donne des chiens faciles, elle ramasse leurs cacas dans un petit sac. Je suis toute surprise de ça, je ne savais pas qu'elle aimait les chiens. 

Aujourd'hui, je la rencontre au Costco après son bénévolat. Je me rends en autobus ou à pied, peu importe. Je l'ai déjà fait et je lui payais une épicerie. C'est encore l'idée mais cette fois, on doit revenir chez moi ensemble. J'achète une mijoteuse à son chum pour Noël et on va également aller visiter un centre d'artisanat pour personnes qui ont une maladie mentale. C'est mon idée. Elle est habile de ses mains, une artiste et peut-être qu'elle aimerait créer là? Aujourd'hui, on va seulement voir leur vente des Fêtes mais on visitera l'endroit en même temps. Les objets d'art créés sont vendus en partageant le profit entre l'artiste et le centre. 

Je devrai donc monter en voiture avec elle. Ça va bien aller. 

mercredi 26 novembre 2014

Danger

La semaine passée, je lis Rosabelle Mélanie qui parle d'une petite perte de poids pour Noël, un sprint d'un mois pour avoir une marge de sécurité pour les Fêtes. Je trouve l'idée excellente, je suis alors dans mon poids santé, tout en haut et peser un cinq livres de moins me ferait bien plaisir. Je décide de commencer lundi et de m'octroyer 1200 calories par jour. C'est ce que j'avais fait pour obtenir enfin mon poids santé, je sais donc que c'est dur mais faisable. 

Lundi donc, j'inscris mes calories de déjeuner sur Fitnesspal et je pars m'entraîner en aquaspinning. Tout baigne. Après l'aquaspinning je suis cependant totalement affamée, ça avait été comme ça la semaine d'avant, donc je n'arrive pas à me tenir au dîner prévu et mes 1200 calories sont dépensées à deux heures de l'après-midi. Pas grave, ça m'est déjà arrivé avant, je décide donc d'attendre au lendemain pour manger. 

Je n'en ai pas été capable. Et ça a été la débandade. Et non seulement, j'ai laissé tomber le comptage de calories mais je suis allée m'acheter une bouteille de vin. Hier, mangé à volonté également. 

Résultat: ce matin, je pesais 73.3 kilos, ce qui est 161.5 livres, le haut de mon poids santé est à 158 livres. Non seulement je ne suis plus dans mon poids santé mais j'ai pris trois livres et demies en deux jours. 

Évidemment, je réagis. L'erreur première a été de m'allouer un nombre de calories beaucoup trop bas considérant l'énorme énergie dépensée lors du cours d'aquaspinning. Je n'en faisais pas d'aquaspinning avant. Je faisais de l'exercice, oui, mais pas d'une telle intensité soutenue pendant une heure. Donc, 1200 calories, c'était dur mais faisable. Avec un exercice vraiment intensif, ça devient impossible. Les journées d'aquaspinning, 1500 calories et les autres 1200, comme avant. Jusqu'à ce que j'atteigne le poids de 155 livres. Voilà le programme qui débute demain. 

vendredi 21 novembre 2014

Nouvelle journée

Nouvelle vie, nouvelle perspective. Bien. Bon. Soleil. Montagne (à venir, je suis encore en pyjama). Et festival du documentaire. Salon du livre aussi. Mausus que je suis chanceuse et que j'ai une belle vie!

Hier, fondue mongole avec une amie. J'adore ce restau (Little sheep hot pot) qui ressemble pas mal beaucoup aux restos fréquentés lors de nos voyages en Chine, la cigarette en moins. Bruyant, animé, à la course. On commande ce qu'on veut, sur le même principe que les sushis à volonté. Pour éviter le gaspillage, on nous charge en supplément ce qui n'a pas été mangé! Excellente idée, j'approuve. C'était la troisième fois que j'y allais. On était entrés là par hasard mon fils et moi un midi. Alors, on coche sur un papier et le choix est vaste et on plonge les aliments dans notre bouillon. On a notre propre réchaud devant nous. J'adore et le concept et la nourriture. Quartier chinois. Publicité gratuite, eheh!

Mon amie était estomaquée parce que je n'ai pas parlé une seule fois de mes enfants! J'ai même évité ses questions à ce sujet. D'habitude, c'est notre sujet principal de conversation, car elle a des enfants adoptées du même âge. On s'était d'ailleurs connues dans un organisme d'adoption. Sur Réseau contact depuis deux ans, elle n'a encore rencontré personne! Elle correspond, des fois sur skype, mais rien de plus. Moi, quand j'étais là-dessus, je rencontrais à la planche! Mais j'étais plus jeune aussi, donc plus sollicitée. Elle m'a demandé si je retournerais là-dessus. Non. 

mercredi 19 novembre 2014

Sur le bord

d'une attaque boulimique. Je me sens mal et là, le lien est direct. Je mangerais n'importe quoi de sucré. Ce qui est bien, c'est que je n'ai aucun sucre ici, nada, niente. Et je ne vais pas sortir pour acheter de la cochonnerie, je viens à peine de rentrer. J'ai soupé en plus. Bon, je prends une poire, ça fera la job. That's it, that's all. 

Et puis, je ne vais pas me sentir mal à cause de ce type quand même? Basta! Fille l'aime, il est moins pire qu'avant. Calmons-nous. Il lui a dit que tout était arrangé. Il est tellement tordu que c'est peut-être sa perception pour vrai. Ne pas chercher à comprendre. La seule chose qui compte, c'est le bien-être de ma fille à moi. 

Respirer. Tisane après la poire et soirée télé. Je ne bouge plus. Et je me couche tôt. 

Mauvaise foi

Ma fille m'écrit des messages ravis. Elle est tellement contente que Josblo soit venu me voir et que... tout soit arrangé entre nous! (hein? quoi?) Rien ne pouvait lui faire plus plaisir, écrit-elle. Elle est tellement fière qu'il m'ait parlé et que je comprenne enfin!  Misère...

Du silence

"Je sais que vous ne m'aimez pas." 

-Silence

"Je ne veux pas minimiser, mais..."  (et là il minimise à outrance)

-Silence  (mais c'était dur)

"Votre fille, c'est ma petite princesse"

-Silence

"Je vais vous raconter comment ça s'est passé"  (interminable récit qui ne mène nulle part)

-Silence

Au bout de 25 minutes, je sors mon cell et lui demande pourquoi il est venu me voir. Je dois quitter dans cinq minutes. Il finit par dire, mais avec effort, avec des détours, que ce n'est pas pour s'excuser officiellement mais quand même oui, (du bout des lèvres) qu'il veut s'excuser. 

Je lui dis que je l'ai entendu, je mets mon manteau et je quitte. Pour la première fois, sa belle assurance part et il a l'air un peu déstabilisé. 

Pendant toute la rencontre, je le regarde dans les yeux et lui pas. 

mardi 18 novembre 2014

Le gars

Le Gars copain de ma fille mais pas son chum, celui chez qui elle passe la majorité de son temps depuis le mois de mai, celui qui a déjà été violent avec elle, m'a téléphoné. Ça faisait quelques fois que j'avais des appels d'un numéro confidentiel sur mon cel. Comme je ne savais pas de qui ça venait, j'effaçais tout simplement. Mais voilà que je décide de répondre et c'est lui. Il veut me rencontrer. Me dit que ma fille n'est pas au courant. À quel sujet et est-ce qu'il ne pourrait pas m'en parler au téléphone? Non, il doit me voir, ça sera pas long, une demi-heure qu'il dit. Quand? Quand je veux qu'il répond. Dans un café dans une heure que je lui dis. Non, pas possible, il doit aller chercher son enfant à l'école. On convient de demain à midi et quart. Je lui donne le nom d'un café de mon passeport Indie Café. 

J'appelle S.O.S violence Conjugale pour des conseils. Je veux parler à la dame qui nous a déjà conseillées ma fille et moi car elle connaît le dossier et je la sais compétente. Elle est en entrevue. Me rappelle plus tard. Mais au moment où elle appelle, oh! surprise, ma fille venait d'arriver pas annoncée. Venait surtout chercher ses bottes d'hiver mais a accepté de souper avec moi. Je m'enferme dans la salle de bain et pars le ventilateur pour couvrir la conversation. 

Tout d'abord, elle me félicite d'avoir eu l'heureux réflexe de lui donner rendez-vous dans un lieu public. Elle me dit de l'écouter mais d'en dire le moins possible, de ne pas donner de munitions qui pourraient se retourner contre nous. "Je suis venu à ta demande pour t'écouter." Alors, silence de ma part. L'avertir que ma fille sera mise au courant, que je n'ai pas de secret pour elle. Ceci dans le but d'éviter la cachotterie, le mensonge et le mystère. Tout doit être ouvert. Si, sachant que ma fille va être au courant, il choisit de partir, le laisser faire. Sa décision lui appartient. 

Il avait dit que la rencontre durerait une demi-heure. Elle dit que ça doit être le gros maximum. Regarder l'heure et mettre fin après la demi-heure, ne pas dépasser. La stratégie des hommes violents est souvent de répéter, répéter encore, marteler dans le but d'empêcher la victime de penser. Me demander "Suis-je en contrôle de ma pensée?" Ne pas me laisser manipuler. 

S'il y a des demandes précises, surtout ne pas donner de réponses. Dire quelque chose comme " Je t'entends, je comprends. Je vais y penser, je vais réfléchir. J'ai besoin de temps. Je ne prends pas de décision maintenant."

lundi 17 novembre 2014

Aquaspinning

Voici la nouvelle nouveauté: un cours d'aquaspinning. Tellement intense que je ressens encore l'effet des endorphines cinq heures après! Excellent pour ... tout! Le moral, la tête, le coeur. L'exercice est un remède. 

Tout irait bien si je ne gelais pas autant. Je pense que mon super chauffage dans le plafond est en train de me lâcher. Et Petit-fils s'en vient. Bon, je reste calme. On s'habillera comme en camping et on n'en mourra pas. 

Sinon, rien d'autre à raconter. 

samedi 15 novembre 2014

Samedi soir

Avant, si j'étais seule un samedi soir, je me sentais looser , vulnérable, nulle et la dépression du samedi soir suivait. Vin. Coucher tôt. Ça fait énormément longtemps que je n'ai pas vécu avec un homme. Tiens, essayons de compter. Le père de mon fils. Je l'ai rencontré à vingt ans et on a été sept ans ensemble. Ensuite, je suis tombée enceinte et on s'est séparés. Pendant que j'étais enceinte, oui. Bon quel rapport avec le samedi soir? Quand j'écris un billet, je choisis d'abord le titre et comme je suis une femme ordonnée. ordonnée pour l'écriture, on s'entend, bien que mon appart soit plutôt très bien au moment où j'écris, donc je veux que mes écrits correspondent au titre et là, qu'est-ce que mon ex-conjoint, le père de mon fils qui m'a laissée enceinte pour une grande blonde qui s'était fait refaire les seins, qu'est-ce qu'il vient faire dans mes samedis soirs? Quand il était là, mes samedis soirs étaient occupés, voilà! Mais il n'est plus là depuis... 34 ans! C'est fou ce que le temps passe, putain!

Putain! est le patois que j'ai utilisé dans la phrase précédente à cause de tous les films français que je vois depuis neuf jours. Trente-quatre films français, tous quoi. Tout ou rien, la Femme libre. Je verrai mon avant-dernier ce soir et mon dernier dernier demain soir. Fini Cinémania demain soir. J'en ai bien profité. Je me sens dans un autre monde, loin de tout et pourtant, l'Impérial est à treize minutes de marche de chez moi. 

Ma soirée n'est donc pas finie même si j'ai picolé un peu. Dernier film à 19h45. C'est bien. 

vendredi 14 novembre 2014

Poids

Je suis toujours dans mon poids santé, tout en haut! Cinq pieds sept, 158 livres. Je pensais que mes films qui impliquent pas beaucoup de temps pour manger me feraient perdre le trois livres qui me mènerait à une zone un peu plus sécuritaire. Mais non, je frôle toujours la catastrophe, la catastrophe étant pour moi de ne plus y être dans mon poids santé. Un peu ridicule, je sais, à 158 livres, je suis contente mais à 159, je panique!

En général, je suis plutôt fière de moi. Si je ne reprends pas, c'est tout de même que je fais attention. Me semble que les périodes quand je me consolais des pépins de la vie en m'achetant de la nourriture sucrée sont loin de moi. Je n'ai tout simplement plus ce réflexe. 

jeudi 13 novembre 2014

Elle est ici

Vingt ans. Elle y était quand je suis rentrée hier. N'avait pas de place où aller parce que le Gars recevait un ami. "Tu ne peux pas rester là quand il reçoit un ami?" "Ben, c'est pareil pour moi, j'en ai plein d'amies qu'il ne connaît pas."

A passé la soirée et peut-être bien la nuit (je me suis couchée à minuit et elle textait encore) sur Facebook ou son cel. On a pas parlé beaucoup malgré mes essais. 

Ce matin, elle ne se léve pas. Rendu à cette heure-ci, n'ira pas à l'école. Suis-je restée tranquille et silencieuse? Impossible. Je voulais savoir si elle avait abandonné l'école. Je voulais comprendre pourquoi elle ne se levait pas. Fatiguée. "C'est l'histoire de ta vie avec ce gars. Dès que tu es avec lui, tu deviens chroniquement fatiguée." "De quoi tu parles? Vas-tu finir par le laisser tranquille? Quand est-ce que tu vas l'accepter?" 

Heureusement, je m'en vais au cinéma. 

mardi 11 novembre 2014

Voyages

J'irai dans un voyage d'opéra à New-York en février. Quatre jours de voyage, quatre opéras. Mon idée. Une amie m'accompagne. C'est déjà réservé. 

Et puis, la même amie veut aller à la Havane en janvier. Voyage culturel, pas de plage. Me convient. Il y aura une autre fille que je ne connais pas, d'autres gens peut-être aussi. J'ai dit oui. Neuf jours, les dates ne sont pas encore exactement choisies. 

Et là mon couple d'amis qui voyage énormément et avec lesquels j'ai déjà visité la Chine, le Vietnam et l'Indonésie s'en va au Tonkin-Yunnan en avril. Est-ce que je veux venir? Oui. Réservé déjà. 

Deux voyages assurés donc, un grand (vingt jours en Asie) et un petit (quatre jours à New-York) et un autre probable à Cuba. Et pour peu d'efforts de ma part, tout se fait tout seul. Je n'ai eu qu'à dire oui ou presque. 

Il y avait comme ce relent d'inquiétude qui m'empêchait d'aller de l'avant. Et si le conjoint de Vingt ans se remettait à la violenter? Et Petit-fils, qui va aller le conduire à l'école si je ne suis pas là? Et ma mère, qui va aller la voir le dimanche? 

Faut que je décroche. Le monde va continuer de tourner même si je ne suis pas là. Si j'attends que plus personne n'ait besoin de moi pour partir, je ne partirai jamais. Je suis jeune, en forme, capable de voyager et j'aime ça en plus. C'est le temps. 

lundi 10 novembre 2014

Ça continue de bien aller

J'en suis comme surprise. Je ne devrais pas. C'est moi qui fais ma vie. Je ne suis pas responsable de tout ce qui arrive mais je suis responsable de la façon d'y réagir par exemple. Il m'arrive d'être inquiète pour ma plus jeune, qui vit avec un homme qui l'a déjà maltraitée. Mais ça me donne quoi cette inquiétude? Et ça lui donne quoi à elle? Rien du tout. Alors, je la canalise du mieux que je peux. Ma fille sait que je suis là pour elle. Je le lui dis chaque fois que je la vois. La dernière fois, c'était samedi. On asssistait à "Lunion fait la force" pour appuyer un organisme qui vient en aide aux jeunes parents. On n'a pas pu se parler beaucoup mais en revenant, je lui ai demandé comment allait son couple. Je n'en parlais pas depuis longtemps. Je n'aurais pas dû poser cette question car je n'ai pas aimé la réponse. Elle m'a dit qu'ils se chicanaient mais que c'était normal dans un couple. Tous les couples se chicanent. Bon, j'ai répondu que le genre de chicane qui fait qu'on se sent mal et écrasée et qu'on n'a pas de place pour répliquer, non, ce n'est pas normal.

J'espérais qu'elle réponde spontanément "Mais voyons donc, je ne me sens pas écrasée du tout et je suis libre de parler et de dire ce que je veux!" mais elle n'a pas dit un mot. 

J'ai attendu et je lui ai répété que sa place était toujours là à la maison et qu'elle pouvait revenir n'importe quand. Des fois, une pause, ça fait du bien, que je lui ai dit encore. 

Elle est partie, elle était pressée, il l'attendait et de toutes évidences, il n'aime pas attendre. Ils s'en allaient chez ses parents à lui à Sherbrooke. 

Mais je vais bien. Je vais au cinéma beaucoup. Petit-fils devait être là ce soir mais ma fille a annulé. Pas grave. Tout va bien. Parce que je le veux. 

samedi 8 novembre 2014

J'aime novembre

Tout est dans la tête, n'est-ce-pas? Cette année, j'aime novembre et je m'y sens bien. J'ai arrêté de vouloir partir et décidé d'apprécier le ici maintenant. Bien habillée avec des couleurs et de la chaleur! J'ai eu le style Christiane Charette pendant des décennies et je change maintenant pour l'éclatement et la couleur. Finie la sobriété. Il faut dire, comme me le faisait remarquer Mijo, que d'être dans son poids santé aide à relever la tête et à s'apprécier davantage, en légèreté. 

Il y a le cinéma, qui me nourrit et me grise et, quand je sors dans la froidure, je l'apprécie aussi. Foulards, gants et bottes chauds font que le froid ne me dérange pas et que l'air vif me stimule. Je souris. À la vie, à moi et à tous ceux qui se présentent sur mon chemin. Je vous souris, lecteurs!

jeudi 6 novembre 2014

Moi

Je me lance. J'essaie. Je fonce. Je prends de la place. Je suis timide parfois. Je fais plus attention qu'avant à ce que je fais et surtout dis. J'ai appris à me taire et à nuancer. Bonne affaire. J'ai dû en dire des bêtises à force de dire tout ce que je pense sans me censurer.  

Fille a couché ici car on est allées au théâtre hier soir. Elle ne se lève pas. Parler ou me taire? Je choisis de parler mais sans ordonner. Lui dis simplement quand c'est l'heure de se lever que si elle se levait maintenant, elle aurait le temps de s'habiller, de déjeuner et de préparer son lunch. Mon ton est enjoué et aimable. Je lui demande si elle m'a entendue car aucune réaction ne vient de ce lit. Un faible oui excédé. Je quitte. Ma job est faite et je parle ici de la job d'une mère de jeune femme handicapée. Pas handicapée, il n'y aurait pas eu de rappel. Ce qui suit lui appartient. 

Ça me fait du bien de voir mes amis, ça me fait du bien d'aller au théâtre, ça me fait du bien de cuisiner, ça me fait du bien de bien manger, ça me fait du bien de faire de l'exercice, de voir mon entraîneur que je suis contente de ne pas avoir abandonné, ça me fait du bien de me faire du bien. 

Mon poids? Bof! Pas les gros chars. J'oscille entre deux livres de plus que mon poids santé et le haut de mon poids santé. Faut faire très attention. Très commun de reprendre tout ce qu'on a perdu et plus et plus et ça m'est déjà arrivé en plus. Je ne fais pourtant pas d'excès. On dit ça et quand on se met à écrire tout ce qu'on mange, surprise! on en faisait des excès. La qualité de l'alimentation compte mais la quantité est primordiale. Dans une étude, un gars avait réussi à perdre du poids en ne mangeant que des gâteaux Jos Louis. Tout est dans la quantité. 

Je compte sur le festival Cinémania pour me restreindre. Je n'aurai plus le temps de manger. Ça tombe juste bien. J'ai mon passeport depuis hier et je regarde et regarde encore et encore avec ravissement le choix de films. 

Rendez-vous avec mon rétinologue ce matin à l'hôpital. Celui qui est bien bête mais bien bon car il m'a sauvé la vue de l'oeil droit. J'accepte son mauvais caractère avec déférence et reconnaissance. On ne peut pas tout avoir. 

L'automne, je coupe les nouvelles. Une pause des misères de ce monde. Je me préserve. Rocco ou la Syrie, pour le moment, non. 

lundi 3 novembre 2014

Rebondir

Mijo à la plancha me dit que je rebondis toujours. Elle a raison. Rare que j'écrase bien longtemps. En tout cas, je tiens mes résolutions et j'entraîne des acolytes dans mes folies. Montagne ce matin avec une nouvelle amie, la mère d'une amie de Vingt ans, qui me disait être incapable de monter toutes les marches. Elle l'a fait et on était toutes les deux contentes. À deux,c'est mieux. Je suis sociable et j'aime le partage. 

Repas santé et liste avec des trucs que je coche. Petit-fils vient coucher ici et je regarde "Nouvelle adresse"
à neuf heures. Mon nouveau coup de coeur dans les émissions télé. Je regarde aussi "Unité neuf" et "Mémoire vive" le mardi et "`Tout le monde en parle" le dimanche mais en passant les bouts moins intéressants car l'émission est parfois inégale.

Jeudi, je vois mon grand spécialiste des yeux. un rétinologue à l'hôpital. J'ai un rendez-vous le matin, mais il ne faut pas s'y fier. La dernière fois, soit il y a un an, je ne l'avais vu que le soir malgré mon rendez-vous du matin! Occupés les rétinologues! Et évidemment, ils passent les urgences en priorité. Je ne le leur reproche pas, j'ai déjà été une urgence moi-même quand j'avais fait une hémorragie dans l'oeil droit et j'étais bien heureuse qu'on s'occupe de moi avant les rendez-vous réguliers. 


Cinémania commence ce jour-là. Je compte acheter un passeport et voir le plus de films possible, tous si je peux. J'adore cette période. Zoreilles va me comprendre! 


Mon abonnement au gym est bel et bien terminé. Je passe à autre chose. Un cours de yoga le matin chez yoga Shanga mais pas pendant Cinémania, non, non et puis un cours d'aquaspinning par semaine également après Cinémania aussi. Tout s'organise et c'est moi qui organise. 


J'ai réservé un voyage d'opéra à New-York pour février prochain. Excitant! Et je songe à m'inscrire au voyage mystère de Traditours dans un an. Concept incroyable! On réserve, on paie, on envoie son passeport et on a aucune idée de l'endroit où on va. Débile! J'adore. 


Alors mon moral est high et il va rester comme ça parce que je l'ai décidé. 


Pas de nouvelles de Vingt ans malgré des textos envoyés. Rien à faire pour l'instant. On doit aller au théâtre ensemble mercredi.  Je vais quand même tenter de savoir ce qui se passe. Peut-être que son téléphone ne marche pas. Surtout, ne pas laisser mon esprit divaguer et songer au pire. Du calme. Rien ne doit atteindre ma zénitude. 

samedi 1 novembre 2014

La soupe

Il y avait ce spécial au magasin d'alimentation Métro il y a deux semaines: quatre immenses sacs de rutabagas, de carottes, d'oignons et de betteraves pour cinq dollars. La fourmi n'est pas prêteuse, c'est la son moindre défaut. Que faisiez-vous au temps chaud? Bon, la fourmi c'est moi et je ne peux résister à ce genre d'offre. J'oublie alors que je ne suis plus à la tête d'une famille nombreuse et, catastrophée devant la trop grande abondance de légumes une fois à la maison et n'étant tellement mais tellement pas gaspilleuse de nature, me voilà à chercher des recettes dans l'internet. La soupe carottes rutabaga de mon cher Ricardo se prêtait bien à l'utilisation de ces deux légumes, j'ai goûté, j'ai aimé (non,mais c'est délicieux ce truc!) alors j'en ai fait des quantités phénoménales que j'ai congelées. Bien. 

Hier, marché Jean-Talon avec une amie qui a aussi un passeport café Indie, on était d'abord allées au café Vito (il y en a deux cafés Vito, Zolasoleil et celui sur Fleury -charmante rue!- est ouvert et très fréquenté et même que je dirais que leur café est différent des autres, beaucoup plus savoureux, prends le capuccino tu vas voir) et ensuite on a marché jusque là. C'est une époque de l'année où les fermiers soldent leurs produits, les derniers. Trois gros brocolis absolument magnifiques pour quatre dollars. Je n'ai pas résisté. J'en ai fait quoi? Gardé un demi pour la consommation courante (je suis seule maintenant et j'ai tendance à l'oublier) et fait un merveilleux potage de brocoli avec les autres. Là encore, au congélateur!

Ce matin, je tombe sur des courges musquées irrésistibles! Achetées! Je ferai probablement le potage du blogue de Rosabelle Mélanie. 

Je suis donc vraiment comblée en soupes pour le froid qui s'en vient. C'est drôle parce que depuis que j'ai décidé de refuser fermement la dépression automnale, je fais des provisions pour l'hiver et j'aime ça. Au lieu de fuir, je prépare et j'affronte. Mieux encore, j'ai décidé que j'allais aimer ça. Après tout, c'est ma vie à moi!