lundi 11 août 2008

Fille aînée

Des nouvelles sur msn à cinq heures du matin. J'en sais plus, beaucoup plus, merci à mon insomnie. Son horaire n'a pas changé. Elle vit la nuit et dort le jour. Elle s'était pris un appartement à Montréal-Nord et elle va le quitter sans l'avoir habité pour s'installer chez le type qui la dépannait temporairement. J'ai osé lui suggérer de chercher du travail. Réponse vague, très vague. Elle n'est pas dans la rue et elle a même accès à l'internet ce qui n'était pas le cas dans son domicile précédent. Je ne sais toujours pas où elle habite mais je suis beaucoup moins inquiète.

dimanche 10 août 2008

Beau Brun

Je viens de passer la soirée avec lui. Essentiellement dans son lit. C'est le jeune homme le plus normal qui doive exister. Tellement pas compliqué. Il me dit que c'est bien connu que les hommes de trente ans sont faits pour aller avec les femmes de cinquante. Biologie totale. Génitalité compatible. Entente parfaite. On rit. Parce que c'est vrai.

samedi 9 août 2008

Complicatologie

Il y a cet homme de 58 ans qui me cruise avec fidélité sur réseaucontact. C'est déjà suspect en partant car je n'y affiche pas ma photo et les hommes de cet âge étant très recherchés ne prennent pas même la peine de consulter les fiches féminines sans photo. Mais celui-ci est persévérant et c'est louche. Je finis par la lui envoyer ma photo dans le but de m'en débarrasser car, voyez-vous, ma tactique est d'envoyer une mauvaise photo, où j'ai l'air madame et avec un sourire nunuche, si la photo ne les décourage pas, alors soit l'intérêt est réel pour ma brillante personnalité, soit c'est un amateur de madames au sourire nunuche, soit il me trouve jolie malgré l'air madame et nunuche et évidemment la troisième explication sera la mienne!

La photo ne le décourage pas et il m'envoie la sienne. Il continue donc à me fréquenter réseaucontacquement tout en ayant bien pris soin de préciser qu'il ne veut pas d'engagement. Je lui dis des petits bonjour de temps en temps mais j'ai en fait l'impression qu'il doit en cruiser en masse des femmes sur le réseau alors je n'ai pas de réel intérêt.

Et puis arrive jeudi après-midi, la veille du retour de Quatorze ans de son deuxième camp de vacances, donc ma dernière journée de liberté et puis, incroyable, pendant un moment, il fait vraiment beau, un soleil éblouissant à travers toute cette pluie et je dois sortir, je veux et je dois et ça presse! Allons escalader le Mont-Royal. Spontanée, j'appelle quelques amies, qui sont sérieuses elles et qui n'ont pas que l'escalade en tête. Bon, d'accord. Et puis, je vais sur Réseaucontact et j'invite Cinquante-huit ans, surprise! Il dit oui. J'adore la spontanéité. On se retrouve quarante-cinq minutes plus tard.

Il a un beau sourire et est fort sympathique. Je ne suis pas physiquement attirée au premier abord mais les premières impressions sont parfois trompeuses et puis on est là pour faire de l'exercice et je suis contente d'être accompagnée. J'y serais allée de toutes façons mais c'est mieux à deux. Alors on monte et on discute en même temps. Un peu de pluie de temps en temps qui ne nous dérange pas vraiment et puis il a un parapluie quand l'ondée se fait trop forte. Il n'a jamais vécu en couple mais a eu des blondes à long terme, pas d'enfants, travaille dans un cegep, aime voyager, joue au golf, lit. On lui a découvert un diabète il y a six mois et il ne semble pas s'en inquiéter. Pauvre lui! Moi qui connais si bien cette affreuse maladie et qui la redoute tant, je pense que j'ai réussi à l'inquiéter un peu...

Il me colle de temps en temps, me dit que je suis belle, je me pousse alors un peu plus loin. Mais notre randonnée se passe très bien, j'adore bouger et je me sens en pleine forme quand nous redescendons et j'aime sa compagnie, légère et sympathique. On décide d'aller manger des moules, en chemin vers le restau, on passe devant le bureau de mon ostéopathe. Je lui raconte alors comment elle m'a réglé un mal de dos en deux visites et en ne me touchant légèrement que dans le cou et dans le haut du dos. Je lui démontre la douceur de son toucher et je le vois alors fermer les yeux sous mes doigts. Cet abandon passager me touche vraiment.

On va manger des moules. Le repas se passe super bien et je deviens de plus en plus à l'aise et intéressée. J'aime ce qu'il me raconte. On entre dans une librairie ensuite, il regarde des livres de son bord et moi du mien, je vais le voir de temps en temps mais il n'est pas très volubile. Normal, il veut bouquiner tranquille. Au sortir de la librairie, froideur extrême, palpable, un mur de glace entre nous. Je ne comprends pas. Que s'est-il donc passé dans cette librairie? Nous nous quittons sans une bise, un simple au revoir frisquet. Je me sens mal. Je voudrais bien ne rien ressentir du tout car il faut rester sans attentes lors de ces rencontres et ça je le sais, mais là, je me demande ce qui a bien pu se passer dans cette librairie qui l'a refroidi à ce point-là. Je décide de communiquer avec lui dès mon retour à la maison, trop intriguée pour laisser les choses là. Je reçois la réponse classique de rejet, qu'il a bien aimé la soirée, que c'était agréable, que je suis une femme formidable mais "je ne désire pas poursuivre" et le bonne chance d'usage. Je ne l'avais pas vue venir celle-là, mais pas du tout, aucunement.

J'avais aussi un message de Beaubrun qui est en vacances, il m'écrivait des choses gentilles et me demandait si c'était possible qu'on se revoit dès son retour. Décidément, les plus jeunes sont bien plus simples.

jeudi 7 août 2008

Best-seller

Comme tant d'autres, je lis "Mange, prie, aime", d'Élisabeth Gilbert. L'histoire d'une New-Yorkaise qui abandonne sa belle vie américaine pour partir à la recherche d'elle-même. La partie sur le yoga et la méditation dans un ashram en Inde est passionnante pour moi. Me semble que je vis un peu ça ici à Montréal! Excellent bouquin, vraiment. Je le recommande.

mercredi 6 août 2008

Curiosité

Il y a cet autre jeune homme qui correspond avec moi depuis un certain temps. On se téléphone même et c'est agréable. On a échangé nos photos, il est resté bien silencieux en recevant la mienne et n'en a en fait jamais parlé. Le silence est éloquent. Il a continué à communiquer avec moi mais nos rapports sont bien plus culturels qu'intimes. Il me parle films et spectacles, gastronomie et travail. Il est fort intéressant car il a une culture générale étendue et une façon relax de parler de la vie.

Et voilà que je lui raconte ma rencontre avec Beaubrun et qu'il semble intrigué. Il doit l'être car il insiste pour avoir des détails, encore et encore. Hier, il m'a écrit, tard dans la nuit, qu'il pensait à moi et qu'il aurait aimé me parler. Ce matin, un autre petit message d'un ton légèrement affectueux. Il veut savoir si je vais revoir Beaubrun. Il m'écrit que ce serait bien qu'on puisse discuter en personne. Je trouve cet intérêt soudain curieux. Pas vous?

lundi 4 août 2008

Dimanche après-midi et texte à parenthèses

On s'est rencontrés à seize heures au café Cherrier. Chers amis, non, Une femme libre ne pense pas qu'au sexe, tut tut tut, quelle idée farfelue avez-vous là! Non, ce monsieur de cinquante ans je le rencontrais dans un but amical. Voilâ. Bien sûr, j'ai une grande ouverture d'esprit et je ne m'encarcane pas dans des schémas pré-établis, mais au départ, je le rencontrais pour le rencontrer à la suite de passionnantes conversations téléphoniques où je le faisais rire aux éclats. Alors, pour lui, je suis une femme rigolotte et ça me fait du bien d'être perçue comme ça et pour répondre à cette image de moi qu'il s'était faite, des mots d'esprit me venaient tout naturellement et abondamment et il riait et je riais de son rire. "Tu me fais tellement de bien" me disait-il au téléphone. Avais-je hâte de le rencontrer? You bet! Quelle femme ne désire pas faire du bien à un homme, beaucoup de bien. Ha!

Il ressemblait à sa photo, en plus maigre. Ce qu'il pouvait être maigre, putain! (ouais, putain, est-ce un juron sexiste et phallocrate? depuis que je sais que Paul Laurendeau me lit, je me remets en question). Entre maigre et gros, s'il faut absolument aller dans les extrêmes. je préfère nettement gros. Le côté platonique de cette rencontre se précisait, d'autant plus que monsieur avait une cigarette au bec, ouache! (ici, c'est Accent Grave que je vais vexer, ah! malheur, ça devient de plus en plus difficile de plaire à tout le monde), étant assis à la terrasse.(les terrasses que j'aimais tant, je suis portée à les fuir, car on s'y fait copieusement enfumer)

Une petite heure en sa compagnie et je quitte, voilà!

Mais ça ne s'est pas du tout passé comme ça. Parce qu'il était charmant le mec, charmant et sincère. On a abondamment parlé de sexe mais je n'ai jamais senti qu'il me crusait (c'est un sujet qui me passionne alors je n'avais plus envie de m'en aller). À un moment donné, c'était très excitant notre conversation et je le lui ai dit et c'était la même chose pour lui, son corps réagissait. On a parlé comme si on était de vieux potes qui se retrouvaient après une longue absence. Je l'ai adoré cet homme. Il n'essayait pas de se vendre, il me disait que j'étais drôle et qu'il se sentait bien avec moi. On a fini par aller s'assoir devant la fontaine du parc en face du café Cherrier (c'est quoi le nom de ce parc déjà?) et puis il était tard et puis on avait faim. On est allés manger de l'indien. Il adorait et moi j'adore aussi (ce gars-là et moi on a tellement de points communs, c'est inouï). Je lui ai dit :" Je t'invite!" Je pensais qu'il allait protester mais pas du tout !

-Femme libre, tu sais, les hommes ne se font jamais inviter, il y a comme un sous-entendu qu'ils doivent payer ou bien au moins partager la facture, mais là, quand un homme se fait inviter vraiment, ça le touche, je suis touché et j'accepte avec plaisir.

Ben coudons, surprenant ce mec je vous ai dit et là, (dans ce restaurant indien dans lequel la serveuse portait le voile il pensait qu'elle était thaïlandaise, je ne croyais pas, finalement il lui a demandé avec tact -il est adorable- elle était bengladeshi) il s'est mis à me raconter ses techniques de massage qui font jouir encore et encore les femmes. Et, en fait, ce qu'il expliquait avec ferveur m'aurait bien fait jouir, alors je l'ai quand même trouvé pas mal doué en paroles du moins. On a bu de la bière indienne et on a mangé super bien, c'était absolument délicieux et on s'est quittés ravis.

dimanche 3 août 2008

L'abondance

Quand un homme entre dans ma vie et que je me sens de nouveau désirable, car le désir passe par le regard de l'autre, alors j'irradie et plein d'autres possibilités s'ouvrent à moi. Je dois rencontrer un monsieur de mon âge (presque!) cet après-midi et il y a cet autre homme que j'ai rencontré.... dans le métro! J'ai ses coordonnées. Vais-je l'appeler?

samedi 2 août 2008

Foglia

J'aime le lire. J'aime ses chats, sa bicyclette, sa Fiancée, St-Armand, ses propos radicaux et pas bcbg, son côté iconoclaste Capitaine Haddock. Il fait partie de ces hommes qui ne deviendront jamais vieux. Je l'imagine sensible et sensuel dans sa vie privée. Bourru et très charmant avec les femmes.

Paternité

Beau Brun, 39 ans, tout rond, tout doux, très viril, de beaux yeux noirs et un sourire charmeur. Je sais qu'il n'a pas d'enfants et je lui demande:

Moi-Tu n'as jamais voulu d'enfants?

Lui-Non, pas vraiment, mais si j'avais eu une compagne qui en avait voulu, j'en aurais eu.

Moi-C'est une affaire de femmes de vouloir des enfants?

Lui-Absolument!

Moi- Ben voyons! Il y a tout de même des hommes qui en désirent, qui ont envie de devenir père.

Lui- Pas tant que ça. Ceux que je connais pour qui c'est important n'en avaient pas eu de père ou bien avaient été mal paternés alors ils avaient quelque chose à régler avec ça. Moi, j'ai eu une enfance heureuse, alors j'aurais eu des enfants pour faire plaisir à ma femme,mais là, c'est fini à mon âge.

Moi-Fini? Et tu n'as aucun regret.

Lui-(tout sourire) Absolument aucun. Je suis un homme heureux, je te l'ai dit et tu le vois bien.

vendredi 1 août 2008

Baiser

C'est simple, si bon, si fort, si bienvenu que ça fait rire, sourire, soupirer, se regarder dans les yeux et rire encore. C'est si bon quand ça fait si longtemps qu'on rit mais qu'on aurait aussi envie de pleurer. On bénirait son corps, son âme, sa queue, sa merveilleuse queue. Ne vous offusquez surtout pas, quand on passe cinquante ans, on devient un peu libidineuse, ça doit être la ménopause qui fait ça, ou la soif de vivre, ou les deux.

jeudi 31 juillet 2008

Les yogis sont propres

Je veux apprendre tous les krias, les bandhas, les mudras du yoga. Toutes ces pratiques ancestrales de nettoyage, de purification, les sceaux, les rétentions, les respirations (prayanama). Je veux tout savoir et je n'aurai pas trop d'une vie pour ça.

Hier, on a fait le Jala Dhauti ou la purification de l'estomac par l'eau. Il fallait être à jeun depuis la veille mais c'est toujours le cas quand on va au cours de professeure de yoga car on fait le hatha yoga en entrant. On a fait bouillir de l'eau et puis on l'a laissé refroidir avec du sel de mer. Une fois l'eau tiède, on se mettait deux à la fois devant le grand seau d'eau et on remplissait nos grands verres respectifs avec l'eau salée. Il fallait boire sept grand verres sans vomir. Ensuite on régurgitait le liquide dans une bassine individuelle. Sept grands verres d'eau salée, c'est beaucoup et c'est mauvais au goût. Et puis les autres élèves observaient "l'expérience" en silence car la purification est un rituel sacré. Assez intense merci.

Quand on a toutes fini d'y passer, on a fait un grand repos en relaxation profonde. Une expérience que je suis contente d'avoir vécue.

lundi 28 juillet 2008

Le monde m'appartient

Je viens de réaliser que si je vends, je peux aller vivre où je veux. N'importe où. Quatorze ans suivra. Pas le choix pauvre poulette de mon coeur. Dix-sept ans fera bien ce qu'elle voudra. Tant que je paie pour elle, elle sera bien. Je pense à partir loin et là c'est l'image de ma mère qui me vient. Pourtant je la vois rarement. Elle est trop occupée. Mais si elle avait besoin de moi, je suis là. Et pourquoi donc j'irais loin dans un autre pays? Absolument aucune idée. Mais juste de savoir que je peux le faire me donne un grand sentiment de puissance et de liberté, comme si le monde m'appartenait. Oui, c'est ça, le monde m'appartient.

Lundi matin

Moment de la semaine idéal pour bien la commencer la semaine! Vous le saviez bien que je ne resterais pas dans mon trou bien longtemps et je le savais bien aussi. Alors on repart en grande. Pas séduisante, moi? On va y voir et d'aplomb. Maigrir, éternel but de ma vie semble-t-il, j'ai déjà réussi, je vais réussir encore. Et puis, je n'ai pas une tonne de livres à perdre quand même. Dix, quinze si je suis ambitieuse. Je peux certainement y arriver. Je vais y arriver. J'y arrive. J'aurai dix livres de moins pour ma croisière le 16 août. C'est dans vingt jours. Peut-être que j'exagère un peu. Et puis non. J'ai besoin de donner un grand coup. Let's go!

Ensuite coiffeuse, esthéticienne (j'ai dû en voir une il y a... au moins dix ans), pédicure et manucure (là aussi, ça fait moultes années, en fait, un pédicure, j'en ai eu une seule fois dans ma vie). En revenant du camp de vacances de Quatorze ans (tout s'est bien passé, elle y avait déjà des amies et y va depuis des années à celui-là) j'écoutais un auteur français d'un livre sur le fétichisme des pieds féminins, très intéressant son bouquin, je le prendrai à la bibliothèque.

Passons au problème numéro deux ou un, dépendant des jours: le cours de professeure de yoga qui me fait capoter comme l'a remarqué le judicieux Dépoussiéré, dont nous célébrons avec joie le retour dans la blogosphère. Je le termine. Il me reste douze jours de huit heures le matin à six heures le soir, plus plein d'études (j'en saurai des choses, c'est bien, archi-bien) et du temps de pratique (je m'y remets). C'est archi-dur, archi-confrontant, dur pour mon moral, mon égo, mon image de moi, dur, dur, dur. Je reste. Je ne quitte pas. Je serai là demain matin. Bravo à moi.

Ma fille aînée dont je n'ai plus de nouvelles. Je n'y peux rien. Absolument rien. Faut vivre avec. Ou sans. Me torturer et me monter des scénarios catastrophiques me fait du tort et ne rend service à personne. Je laisse des messages sur son adresse internet, des messages sur son téléphone quand la boîte vocale n'est pas pleine (rare). Je ne sais pas où elle habite ni avec qui, je ne sais même pas si elle est encore au Québec. Ça fait partie des choses avec lesquelles je dois vivre et sur lesquelles je n'ai pas prise. Je l'imagine heureuse et bien entourée, mieux pour mon moral.

La maison. Pierre F, toujours de bon conseil, me suggère d'engager un étudiant pour les travaux d'entretien. Excellente idée mais je pense surtout vendre, bien que les deux ne soient pas incompatibles, la vente n'étant pas nécessairement immédiate et puis je ne sais pas où je m'en vais non plus. La solution à ce problème est remise à ... lundi prochain! ;o)

Grande Dame, non, ça ne va pas s'arranger en vieillissant, j'en suis la preuve. Haha!

Bon, je vous souhaite une excellente journée, la mienne le sera (excellente!) et je m'en vais de ce pas à mon cours d'aquaforme à neuf heures. Olé!

dimanche 27 juillet 2008

Le petit robot

Bof! Je dois être vraiment déprimée, je n'ai pas aimé. Ces obèses du futur qui ne savent plus marcher, un peu trop réaliste. Mais Quatorze ans a adoré et moi j'adore Quatorze ans.

Corto

Il a raison. Je me complais étrangement dans l'apitoiement. Il y a là un certain plaisir macabre et malsain qui ressemble un peu à se gratter le bobo pour faire tomber la gale.

Séduction

Je ne me trouve plus séduisante. C'est nouveau. Et ça me fait souffrir. Beaucoup.

samedi 26 juillet 2008

Vie plate

Travail à l'extérieur. Ma mère avec laquelle je brunchais hier m'a fait la leçon. Elle était passée devant chez moi en voiture avec son chum le jour d'avant et tentait de me faire honte de la longueur de mon gazon et de ma haie. Elle avait raison et honte j'ai eu. Je pensais pourtant avoir résolu le problème de ne plus avoir envie de m'occuper de mon grand terrain: je ne le regardais plus!

L'agent d'immeuble vient jeudi matin. Première étape: évaluation de la propriété.

Quatorze ans part dans un autre camp demain.

J'ai mis "sexualité" dans les buts recherchés chez réseaucontact et là je suis très extrêmement sollicitée. Je recule et j'ai enlevé le mot incriminant. Je vais d'ailleurs enlever ma fiche aussi. Déprimée, moi? Oui, un peu, légèrement.

Encore les cours de prof de yoga cette semaine. Encore l'envie d'abandonner. Forte. Ma vie serait plus belle, me semble-t-il. Mélangée, encore mélangée, éternellement et perpétuellement mélangée. J'irais bien voir ma psychologue mais elle est en vacances. Aucune nouvelle de fille Aînée.

Ma vie est plate, tellement plate et c'est ma faute. Bon, c'est assez, je ne vais pas me culpabiliser par-dessus le marché. On va aller au ciné ce soir Quatorze ans et moi voir le film sur le petit robot. Et puis je vais aller courir. Non, je ne fais pas de yoga, plus du tout, mon cours de prof m'y rend allergique. C'est bébé de réagir comme ça, je le sais mais je le fais pareil. Et puis, j'ai toute la maison à mettre à l'ordre, les vitres à laver et tout et tout pour la visite de l'agent d'immeuble. Heureusement que je n'ai pas de conjoint en plus, au moins je peux déprimer tranquille et rire de moi moi-même.

mercredi 23 juillet 2008

Le vibrateur

Hier, Fille-de-mon-ex-qui-est-aussi-ma-locataire est venue faire un tour. On parlait de tout et de rien. En fait, sa visite avait un but précis, elle est amoureuse et m'annonçait que d'ici quelques mois, le nouvel Amoureux et elle déménageraient ensemble. Elle quittera donc le logement. Comme elle a un loyer de faveur, ce serait loin de la catastrophe pour moi financièrement.

Et puis Dix-sept ans lui jase ça. Lui raconte qu'elle a organisé un gros party pour les dix-huit ans de sa meilleure amie (que j'adore), que ça a duré toute une fin de semaine et qu'ils lui ont acheté comme cadeau.... un vibrateur. Fille-de-mon-ex a l'air de trouver ça tout à fait normal et courant comme cadeau et s'ensuit une discussion animée sur le type d'objet, sur la supériorité de ceux qui ont un stimulateur à clitoris, sur le silicone ou bien les nouveaux matériaux qui ont l'air tellement plus vrais au toucher, sur la grosseur de la chose, sur l'importance ou pas que ça rentre à l'intérieur, sur la durée des piles, sur l'avantage des plus silencieux. La conversation n'en finit plus. Dix-sept ans, non seulement est théoriquement bien informée, mais en possède et plus d'un.

Je suis surprise et je me sens hors-jeu avec mes petites boules chinoises et un espèce de dinosaure de petit vibrateur que le père de Fille-de-mon-ex m'avait acheté il y a bien longtemps et qui ne marche plus depuis bien longtemps en plus. N'ayant plus de partenaire sexuel depuis plusieurs mois maintenant et n'ayant pas le courage d'en chercher non plus, je me dis qu'une petite visite dans un sex-shop pourrait probablement aider ma cause et me rendre la vie plus belle. Si je cherche une compagne et une experte pour m'accompagner et me conseiller, semblerait que Dix-sept ans serait tout indiquée! Héhé! C'était une blague. Il y a des choses qui doivent rester discrètes entre une mère et une fille et leur sexualité réciproque en fait partie. De toutes façons, à dix-sept ans, on est persuadée que sa mère n'en a plus de sexualité!

mardi 22 juillet 2008

Retour

Je vais chercher Quatorze ans à la gare ce matin. J'ai très hâte de la revoir. C'est une fantastique jeune personne, je vous l'ai dit?

lundi 21 juillet 2008

Victoire

Quand mon réveil a sonné à six heures, je me sentais aussi malade que la veille. Rendormie la fille. Quand je me suis de nouveau réveillée, il était près de dix heures. J'ai déjeuné, j'ai lu vos commentaires et j'ai réalisé que si je n'y allais pas aujourd'hui, tout de suite à mon cours de professeure, si je ne vainquais pas ma peur, j'abandonnerais. Avais-je envie de vous écrire que mes instestins avaient dicté mes choix de vie? Non. Alors, vous avez définitivement et absolument quelque chose à voir, chers lecteurs, avec le grand coup de pied au cul que je me suis donné pour partir en voiture (pas le courage de prendre le métro, choisissons nos batailles) au cours malgré ma faiblesse générale, malgré une certaine peur qui me tenaillait. Accueillie en héroïne, j'ai survécu à la journée comme je survivrai au reste du cours, car je ne lâche pas. Comble de chance, à l'heure où je suis arrivée, l'examen était déjà fini. Ce sera pour la prochaine fois donc. Je suis très fière de moi.