samedi 13 septembre 2014

Imprévu

Je suis donc au restaurant avec cette amie que je n'ai pas vue depuis au moins deux ans. On jase et on est visiblement super contentes de se revoir. Téléphone. Je jette un oeil avec la ferme intention de ne pas répondre. Misère! C'est le chum de Vingt-cinq ans. Il n'appelle pas pour rien. Elle doit mal aller. Je m'excuse et prends l'appel. C'est ce que je croyais, ça va mal! Vingt-cinq ans est disparue avec son char. La veille, elle avait fait la même chose et était revenue avec une balayeuse alors qu'ils en ont déjà une et ne roulent pas sur l'or. Elle a pris leur carte de crédit et il voit qu'elle dépense. Au Canadian Tire! Qu'est-ce qu'elle peut bien acheter au Canadian Tire? Elle ne répond évidemment pas à son cel. J'essaie à mon tour de communiquer avec elle, en vain. 

Je reviens à mon déjeuner avec l'amie mais une certaine inquiétude se manifeste chez moi. Signes de psychose ce genre de comportement. Et pourtant, elle allait si bien! Un an et demi sans aucune psychose, ça ne pouvait pas durer. 

Le chum ne cessant pas de téléphoner, la déjeuner est de plus en plus gâché. Heureusement, on avait déjà eu le temps de se parler et de profiter l'une de l'autre. On décide de partir. Elle fait ses achats au marché Atwater, je la reconduis à sa voiture et le chum m'appelle juste au moment où elle quitte. 

Ma fille est revenue avec deux nouvelles balayeuses! Ce sont ses voix. Elle les a en permanence ses voix. Schizophrène ma fille, avant, les docs disaient bipolaire mais peut-être qu'elle a les deux diagnostics. Aucun médicament ou injection n'est jamais venu à bout de ses voix. Des fois, elles sont plutôt tranquilles, pas trop agressives, mais là, elles sont carrément méchantes et veulent qu'elle meure. Avec un tuyau de balayeuse dans la voiture, je ne connais pas la technique mais c'était pour le tuyau qu'elle achetait les balayeuses. Pour se suicider avec le tuyau. Misère! 

Je parle hôpital. Maintenant. Soit je la conduis, soit le chum la conduit. On va me rappeler. 

C'est elle qui le fait. Elle va mieux, ne veut pas aller à l'hôpital. 

On se voit demain. Elle va venir bruncher avec ma mère, sa soeur va aller la chercher. Je vais essayer de la garder un peu ensuite pour que son chum puisse se reposer. 

Un jour à la fois. 

vendredi 12 septembre 2014

bla-bla-bla d'un jour gris avec périodes ensoleillées.

J'ai payé trois cent dollars pour les cours de natation de Petit-fils. Un an de cours de qualité m'a-t-il semblé. Au YMCA. Alors, je ne pense pas que je vais l'emmener en plus au théâtre. J'ai failli lui acheter un spectacle ou deux aujourd'hui et puis non, je me retiens. On va voir un peu plus ce qui se passe avant et puis la plupart des spectacles à la Place des arts étaient le dimanche dans le jour et moi, je brunche avec ma mère le dimanche. Priorité. Elle ne sera pas toujours là.

Aujourd'hui, je feelais pas. Ça m'arrive. Je suis up and down, je le dis même dans la présentation de mon blogue. Down aujourd'hui. Alors, rien n'avançait et je fais quoi dans ce temps-là? Je vais au cinéma. Vu Lulu, femme nue, bien aimé. Simple. Bien joué et qui finit bien. J'aime ça moi les films qui finissent bien, bon! ;o) Mon petit côté Disney.

Je m'en vais m'incrire à un cours d'aquaforme qui commence dans deux semaines. Va me faire du bien. Fait toujours du bien de bouger.

J'ai lu des sites de voyage toute la journée. Je veux aller au Japon et dans l'ouest américain. Avec qui? Je ne sais pas encore. Faut qu'il se passe quelque chose sinon, je sens que les journées down vont se multiplier. Et il ne se passera rien si j'attends qu'il se passe quelque chose. Faut que je grouille. C'est comme ça la vie, ça marche pas tout seul. Le moteur, c'est moi.

Visité condos hier. Compliqué. Trop cher et je suis bien mieux ici comparé avec ce que j'ai vu. Alors, je me calme le pompom. Je continue à visiter, j'emmagasine les informations dans ma tête et je verrai. Rien ne presse vraiment.

Le poids? Je suis dans mon poids santé mais j'ai mangé comme une défoncée aujourd'hui. Une espèce de faim sans fond, Ce qui est bien, c'est que je n'ai pas mangé de sucre. Je me l'étais pourtant permis. Du sucre, oui, mais pas n'importe quoi. J'aime les bons carrés aux dattes, alors achetons un carré au dattes à la section pâtisserie du magasin Métro, ceux que j'aime. Portion individuelle donc calories quand même limitées et surtout fraîcheur. Je m'étais donc dit que j'achèterais un carré aux dattes frais du jour. Pas trouvé, pas acheté et remplacé par... du pâté chinois qui me tentait tout autant. Pas mangé de sucre donc,. Bien. Bu du vin. Bon, je bois une bouteille par semaine, c'est aussi correct. C'est ensuite que ça se gâte question quantités. Mais là, tout est correct.

Demain, je vais déjeuner avec une amie que je n'ai pas vue depuis des années. On reprend contact. On était fâchées je ne me rappelle même plus pourquoi. Surtout, ne pas en reparler demain. Je pourrais probablement voyager avec cette fille-là. Je vais tester la possibilité demain.

jeudi 11 septembre 2014

L'autobus

Nous prenons l'autobus de la ville pour aller à l'école de Petit-fils. Toujours bondé. Surtout des étudiants de l'université de Montréal. On fait toujours le trajet debout. Normal, je ne suis ni âgée ni handicapée ni enceinte et Petit-fils est capable de se tenir au poteau.

Mais voilà qu'au retour, dans un autobus encore plus bondé qu'à l'aller, j'ai le bonheur d'être debout devant une place qui se libère et je profite en souriant de ce banc qui est, je l'avoue, tout à fait bienvenu. Une femme et un enfant entrent. Je ne les vois pas, il y a trop de monde, mais j'entends à la voix de la mère et surtout celle de la petite, qu'il doit s'agir d'une enfant de deux ou trois ans. Impossible de les prendre dans les bras à cet âge-là tout en se tenant soi-même au poteau. La mère, inquiète, lui somme de bien se tenir. Autour de moi ,des étudiants, que des étudiants. Bon, c'est assez, je me lève et je précise aux vautours qui voudraient occuper mon siège, que je me lève pour la mère et l'enfant, en avant là-bas. Je crie à la dame (elle est loin) de venir s'assoir tout en protégeant mon butin de siège. Quand elle se dirige vers moi, je constate alors qu'elle n'a pas un enfant mais bien deux tout-petits avec elle. Comment les étudiants qui sont assis devant cette petite famille ont-ils bien pu faire pour le rester, assis? Ça me dépasse totalement! Non, mais, c'est ça la génération de l'enfant-roi?

La mère assoit les deux petites sur le banc, me remercie et explique à ses enfants que parfois "older people are more generous than young one", euh... older people, c'était moi, je crois bien eheh!

En tout cas, Petit-fils, il va le savoir, lui, qu'il faut céder sa place. Je lui explique la vignette à chaque trajet, à voix haute, pour que les étudiants profitent eux-aussi de l'explication!

Ceci dit, il faut faire attention de ne pas généraliser. Je viens de prendre un café avec une amie du yoga, car le cours a été annulé, elle prend souvent le métro et se fait tout aussi souvent offrir un siège. Pas souvent par des gens blancs par contre, les étrangers et plus particulièrement les femmes voilées lui en offrent un. Elle refuse parce qu'elle considère qu'elle peut tout à fait rester debout, mais elle apprécie la gentillesse. Est-ce que son fils à elle fait la même chose et offre sa place? Elle espère que oui et va s'en informer.

mercredi 10 septembre 2014

Boire

Des fois, je bois et ça me fouette et ça entraîne une action, un changement, un désir de se grouiller qui est plus qu'un désir qui est presque le grouillement fait femme. Bref, je bouge et des fois ça presse de bouger. Cette vie-là, elle m'appartient. Totalement et c'est à moi de faire quelque chose avec.

Et là on ne parle pas de grosse saoulerie sale, non, pas du tout, deux verres de vin et tout s'éclaire. Probable que c'est parce que je bois rarement, probable que c'est parce que j'étais dûe, mais là, on va arrêter de niaisoter, de procrastiner, de jaser platement, tellement platement qu'un petiot de cinq ans me trouve plate, on va cesser tout ça parce que le bonheur passe par l'action et que je ne vais certainement pas passer ma vie à regarder ma vie passer.

Non, monsieur (toujours Pierre le monsieur et Ysengrimus peut-être aussi) et madame, on va bouger et déménager parce que c'est de ça dont on parle. Deux chambres à coucher, un petit condo neuf bien éclairé au centre-ville, j'aime ça le centre-ville, go, go, fille, cherche et tu vas trouver.

lundi 8 septembre 2014

Énergique

Mon énergie est revenue. Ainsi que le goût des projets. Pas nécessairement un voyage. Mais peut-être bien un voyage aussi! Du bénévolat peut-être à l'école de petit-fils. Peut-être un nouveau sport, question de me stimuler et renouveler. Peut-être... bien des peut-être, je viens de le réaliser. Rien de décidé mais quelque chose en branle! Et la peinture de mon corridor et cuisine commencée, abandonnée et oubliée depuis le début de l'été. Fait trop beau pour peinturer l'été. Tellement que je ne la voyais plus et je suis contente que Nanou la Terre aux yeux d'aigle, l'ait vue, elle! Il y a le fer forgé des balcons aussi à gratter et repeindre. J'ai tout le matériel.

Si je suis motivée pour les affaires le fun, la peinture est pas mal moins motivante.

Il y a aussi mon passeport Indie café que je n'ai pas encore complété. Découvrir nouveaux cafés et quartiers est super. Je vois des coins charmants. Bon achat.

Et le yoga, et l'entraîneur et la montagne que j'ai laissée tomber. La piscine? Un autre peut-être.

Petit-fils est ici beaucoup et souvent. On est allés voir les fermes au Parc Jean-Drapeau hier, avec Vingt ans. J'étais contente qu'elle soit là. Elle a même dormi ici. Elle a l'air bien, je ne pose pas de questions et je ne cherche pas de poux non plus.

dimanche 7 septembre 2014

Maintenir

C'est le plus dur. Je pèse 160 livres ce matin. Je ne suis donc plus dans mon poids santé. Probable que c'est pour ça que je n'arrivais pas vraiment à me réjouir de l'avoir atteint. Comme si c'était une fiction et que le pèse-personne se trompait. Faut dire que le Festival des Films du monde avec cinq films par jour, ce n'est pas la vraie vie. J'avais pas le temps d'avoir faim ni de manger vraiment. Je grignotais. Dans la vraie vie, la faim est revenue. Et j'ai fait des excès aussi, couscous, vin et ... téquila! (vous en parlerez à Nanou la Terre!). 

C'est pour ça que je me sentirais plus sécure si je pesais 155 livres. J'aurais une petite marge de manoeuvre.

C'est donc ça que je vise. Sur le métier, remets ton ouvrage. Paris ne s'est pas construit en un jour. Cours, grimpe, saute, il en restera quelque chose ou bien tu perdras quelques kilos. Manger comme une souris, vivre comme une reine, baiser comme ....  euh! je m'égare là dans mes proverbes.

Chose certaine, je vais rentrer dans mon poids santé aussi sûrement que les écoliers sont rentrés à l'école. Bien que, pas tous, pas tous, je lis des blogues de familles qui font l'école à la maison ces temps-ci et il y a du monde fort intéressant là-dedans!

Je ne lâche pas. Bien manger, bouger et surtout calculer la quantité de ce que je mange. Tout est là.

Ma fille? Elle est toujours chez le gars. Je me sens comment face à ça? Bof! J'ai décidé de me sentir bien, madame, et monsieur (monsieur, c'est Pierre). Rien ne va m'atteindre. Je suis forte et heureuse. Le bonheur, on se le fait, comme le sucre à la crème. C'est le pire proverbe que je pouvais sortir, car je suis furieusement anti-sucre!

Alors, au menu aujourd'hui, il y a maman, que j'irai voir en autobus. Je souffre finalement très peu de ne plus avoir de voiture. Un défi de m'arranger autrement. J'aime les défis. Je n'ai même pas contacté communauto encore. J'y viendrai mais là, je n'en ressens même pas le besoin. Hier, j'ai eu un lift pour aller aider une amie dans sa vente de garage. Sans le demander.

Petit-fils? Je ne sais pas s'il vient coucher ici ce soir ou demain soir. Ma fille travaille décidément trop. Elle devait rentrer samedi. Me semble que c'est beaucoup, six jours par semaine. Elle veut monter dans la compagnie et ne refuse aucun temps supplémentaire. Et puis, elle veut aller en Californie en novembre, pour y rejoindre sa meilleure amie qui y vit maintenant. Beau projet. J'encourage mes enfants dans leurs projets, c'est certain.

vendredi 5 septembre 2014

Réunion

Hier soir, 19 heures, il y a eu une réunion de famille chez moi. Vingt-trois ans (mère de Petit-fils), Vingt-quatre ans (père de Petit-fils), Mamy (autre grand-mère de Petit-fils), Petit-fils en personne et moi! On était tous là. Pour parler au petit et mettre les points sur les i. Idée géniale de ma fille. Quand je lui ai raconté hier matin les paroles et l'attitude de son rejeton, elle a décidé qu'il fallait intervenir. Semblerait-il qu'il est pire encore chez l'autre grand-mère, refuse de se coucher, fait des crises et frappe et mord s'il n'a pas ce qu'il veut.

Les parents ont donc fermement et clairement laissé savoir au petit qu'il avait cinq ans et qu'il n'avait pas à décider chez qui il couchait le soir. Aucune crise ou violence ne serait plus acceptée, est-ce bien clair?

Il a pleuré toutes les larmes de son corps mais a semblé soulagé d'être pris en charge. S'est couché sans un mot et endormi illico.

Ce matin. il m'a tout de même dit "Quand je serai grand, je ne vais plus jamais venir chez toi." et je lui ai répondu que quand il serait grand, il ferait bien ce qu'il voudrait mais que là, il est petit et ce sont les adultes qui décident pour lui. Fin de l'épisode.

jeudi 4 septembre 2014

Petit-fils

Je me rappelle des moments merveilleux avec cet enfant-là. Une complicité totale. De l'émerveillement.

Ben, c'est pu ça pantoute!!!

Je le garde à coucher vu que ma fille commence à six heures du matin et ne peut donc pas le conduire à l'école. Il a cinq ans. Intelligence supérieure. Adore l'école. Voulait faire des mathématiques ce matin. Pas du niaisage. De vraies additions et soustractions. Ses chiffres, il les sait depuis longtemps. Il téléphone tout seul depuis qu'il a quatre ans et à son père et à sa mère.

Ce qui lui sert. Hier, par exemple, déjà couché pour la nuit, il appelait son papa de ma chambre pour lui dire de venir le chercher. Heureusement que j'ai intercepté l'appel car le père serait peut-être venu. Je n'en sais rien. On n'en est pas là. J'ai dit au père que tout allait bien, que le petit s'ennuyait de ses parents, ce qui est bien normal, mais qu'il n'avait pas à se déplacer.

Nous allons à son école en autobus de la ville. C'est assez loin car son école n'est pas dans mon quartier mais bien dans celui de sa mère. Vingt-cinq minutes dans un autobus bondé. On n'en meurt pas.

On descend et on marche vers son école. Il est silencieux. Je lui jase et là, il me dit "Tu peux arrêter de me parler. Ça ne m'intéresse pas ce que tu me dis." J'ai failli m'étouffer avec ma salive!

Quand je le quitte et lui dis "À ce soir!" car c'est ce qui est prévu, il me répond d'un ton sans appel "Non, ce soir, je vais chez mon père. Je vais m'arranger pour ça," et il entre sans se retourner dans le service de garde.

mardi 2 septembre 2014

Projets et dilemne

J'ai envie de me booker un voyage. Mais partir dans les circonstances actuelles, (oui, je veux parler de ma plus jeune fille ici -encore!-) m'angoisserait trop. Alors, je ne fais rien. Ou bien je fais autre chose? Je réfléchis tout haut ici. Les conseils, idées ou autres sont bienvenus.

lundi 1 septembre 2014

Se calmer le pompom

Elle n'est ni morte ni blessée et il ne l'a pas violentée encore vu qu'ils sont dans la période lune de miel selon le cycle de la violence. On en a parlé hier du cycle de la violence, elle connaît déjà, mais j'avais trouvé d'autres documents écrits par un centre d'aide pour hommes violents et qui n'avaient pas comme première solution de quitter le conjoint violent. Elle ne veut pas le quitter, alors il faut voir les choses autrement. Il faudrait se demander ensemble, les deux membres du couple, dans quelle partie du cycle on est rendus. Évidemment, pour voir les choses clairement comme ça et en parler, il faut admettre qu'il y en a un problème et désirer tous les deux en sortir de ce cycle toxique qui se rapetisse tout le temps pour en venir à un climat permanent de violence de plus en plus dangereuse. Il y a des hommes qui tuent leurs femmes, ce n'est pas une légende urbaine mais bien la réalité.

Hier, quand je suis rentrée de mes films, elle était toujours là et j'en ai été surprise. D'une bonne humeur extrême, alors que je l'avais laissée dépressive, elle faisait son lavage, son ménage, le tout en dansant sur sa musique. Elle m'a même prévenue, au cas où je ne l'aurais pas remarqué, qu'elle allait bien, très bien maintenant. Et pourquoi donc? Parce qu'ils s'étaient parlé, le type et elle et elle retournait là demain.

La raison de son air troublé et bouleversé d'hier n'était donc pas qu'elle réfléchissait sur cette relation, comme je le croyais naïvement, mais bien qu'elle n'avait pas de nouvelles et en était terriblement affectée.

Fini de me ronger les sens. Rien à faire. Je vais au cinéma. J'ai manqué des films hier pour lui tenir compagnie, être à son écoute, lui offrir à manger (elle refuse), faire des recherches sur l'internet pour lui en faire part, l'écouter (elle ne dit pas grand chose), m'inquiéter de son état dépressif.

La seule bonne chose que j'ai réussie en restant là présente avec elle a été de lui faire mettre sa patch contraceptive et en y repensant, oui, ça valait tout à fait la peine.

Là, elle dort et je pars au cinéma pour mon premier film à dix heures. J'y passerai la journée et à mon retour, elle ne sera plus là, je le sais. Et je vivrai pour moi. Voilà. Décroche, la mère!

dimanche 31 août 2014

Discussion

Quand je suis revenue du cinéma, Vingt ans était ici. Surprise. On a parlé beaucoup. Elle voudrait tellement que je pardonne à ce type et qu'on passe à autre chose, comme elle dit. Elle veut être avec lui, est heureuse chez lui et avec lui. Ils font plein de choses intéressantes, elle est libre, ils se respectent. Tout ce qui la dérange actuellement, c'est que nous n'acceptions pas cette relation.

Il n'y a que sa soeur ainée et moi qui sommes au courant. Elle a peur de la réaction des autres si elle leur en parle, surtout de la réaction de Vingt-trois ans, qui est si colérique.

Je pense qu'un homme violent qui ne suit pas de thérapie sérieuse et de son plein gré ne va pas changer et va recourir de nouveau à la violence. Je le lui ai dit. Je ne peux pas aimer un homme qui a coupé au couteau les effets de ma fille, découpé aux ciseaux méthodiquement sa carte d'assurance-maladie, devant elle, en la menaçant. Un homme qui l'arrosait à l'eau glacée pour la faire "communiquer". Un homme qui contrôlait chacun de ses gestes et paroles (il n'y en avait plus de paroles, elle était devenue silencieuse). Un homme qui l'a mise dehors l'hiver en soutien-gorge pendant des heures.

Quand je lui ai reparlé de tout ça, elle m'a dit qu'elle lui avait pardonné et qu'il regrettait énormément. Il ne savait pas ce qui lui avait pris. Pas question que ça recommence, lui a-t-il dit. Elle le croit. Moi pas.

samedi 30 août 2014

Poids santé

Je l'ai atteint. Sans point d'exclamation. Me semble que je devrais être plus excitée que ça. Ma vie n'est pas changée. Quand je me regarde dans le miroir, je capote sur mon ventre presque vraiment plat. Et mes vêtements sont grands.

Mais c'est comme si je n'y croyais pas. Comme si demain j'allais me peser en pesant quelques kilos de plus. En fait, je vais avoir beaucoup de difficulté à le garder ce poids atteint à force de très peu manger. Je suis au festival des Films du Monde et je ne fais pas de vrais repas. Mon déjeuner en est un,vrai repas et ensuite je grignote des trucs santé, beaucoup de noix (preuve que les noix ne font pas engraisser!), des fruits. De l'eau, beaucoup d'eau. Du café. Des carottes. Je mâche de la gomme si j'ai faim. Je ne compte pas les calories mais je pense être en bas du 1200, ce qui n'est pas assez, je sais. Mais comme une fois le festival fini, je vais remanger plus, j'ai peur de reprendre aussi vite que j'ai perdu.

La peur est mauvaise conseillère, la peur est mauvaise, point. Je l'ai atteint, ce poids santé, je vais le garder, voilà. Je suis la patronne. C'est moi qui décide. Mais quand même, merci à tous ces films de m'avoir empêchée de manger! Et là, je souris, oui, je l'ai atteint ce poids santé qui est mon idéal depuis tant de temps, années, mois, jours. Réussite. Quand je vais réaliser vraiment, je vais être encore plus contente.

Alors, 71.8 kilos ce matin, soit 158.2 livres. Le haut du poids santé pour une femme de cinq pieds sept pouces étant de 159 livres, je suis dans mon poids santé, j'y suis vraiment!

vendredi 29 août 2014

Le soir

Le jour, tout va plutôt bien. Je n'y pense même pas (enfin presque pas) à ma fille. Et puis le soir arrive et j'angoisse. D'autant plus le dernier film vu traitait entre autres de violence conjugale. Il faut que je réfrène mon imagination. Mais malheureusement, ce n'est pas mon imagination. Il a réellement repris le contrôle de ma fille et comme c'est un manipulateur habile et intelligent, il rentre dans sa tête, son corps, sa vie et elle ne peut plus penser par elle-même.

Le sucre

Depuis que je l'évite strictement, je me sens bien mieux. Je suis persuadée et bien des spécialistes le sont avec moi, qu'il s'agit d'un poison. C'est de plus en plus dénoncé. On empoisonne nos enfants quand on leur donne des biscuits sucrés et autres cochonneries. Des biscuits, c'est pas des cochonneries, vous protesterez, ces biscuits faits avec amour depuis la nuit des temps. Oui, c'en est! Faut les aimer autrement, les enfants, pas avec des bonbons et des boissons sucrées qui leur font du tort et créent des habitudes néfastes.

jeudi 28 août 2014

Ça va

Très bien même. Yoga ce matin, cinéma le reste de la journée. Calme, centrée, heureuse et à quelques grammes de mon poids santé. Je vais y arriver, j'y suis presque. Le cinéma aide. Pas trop le temps de manger. Je m'apporte des légumes, des fruits, des noix. Et je pars visiter d'autres contrées en images.

mercredi 27 août 2014

Contrôle

Vingt ans est chez le gars depuis dimanche. On est mercredi. Hier, rongée par l'inquiétude de n'avoir aucune nouvelle ni idée quand elle revient ici, je lui texte un petit rappel. Elle a rendez-vous pour son inscription à l'école aujourd'hui, elle n'a pas oublié? Aucune réponse. Trois heures plus tard, je lui demande par texto si tout va bien. Il y a finalement une réponse en fin de soirée. Écrite par lui. Il a oublié de mettre des fautes et la réponse n'est pas du tout son style à elle. Il a donc déjà repris un contrôle total. Probable qu'elle a dû lui montrer son facebook aussi. Il sait donc à qui elle parle et a parlé.

Bon, je ne sais pas pour le facebook, mais avant, c'est ça qu'il faisait. Les choses n'ont pas changé s'il a déjà accès à son cellulaire.

J'ai communiqué avec Vingt-cinq ans, la seule de la famille au courant du retour de Vingt ans chez cet individu. Elle va essayer de l'appeler, d'entendre sa voix. Même si le gars est à côté de Vingt ans pendant qu'elle parle, même s'il lui dit quoi dire, le ton de la voix en dit beaucoup.

Je ne veux pas en mettre trop sur les épaules de Vingt-cinq ans non plus. Les chocs émotifs et le stress augmentent le risque de psychose. C'est la seule de la famille avec moi qui est au courant que la petite que nous croyions sauvée est retournée de son plein gré chez son tourmenteur. Tellement dur à comprendre comme phénomène. Les femmes n'aiment pas être violentées mais elles aiment l'homme qui les violente.

Je suis toujours au festival des Films du Monde. J'y retourne après l'entraîneur. Mais ce matin, ma tête n'est pas là. Je serai rassurée un peu quand on aura entendu la voix de ma fille. Je le sais que l'inquiétude est inutile et contre productive et que ça ne mène à rien du tout. Je le sais logiquement et livresquement et idéologiquement. On fait ça comment, arrêter de s'inquiéter?  Respirer, oui, respirer, toujours bon. L'exercice aussi et j'y vais. Et le cinéma aussi. Je fais ce qu'il faut.

Mais rien ne me rassurerait autant que de la prendre dans mes bras.

lundi 25 août 2014

Brève

Je le serai. C'est le festival des Films du Monde, voyez-vous, période de l'année où je n'existe plus, perdue dans d'autres mondes. Dès notre retour en train hier soir, je me suis précipitée en salle pour en voir deux. Et ça continue aujourd'hui. Après le yoga tout de même. Nourrir son corps et son esprit, ne rien négliger. Ma fille? Elle s'est précipitée chez son amoureux violent qui ne l'est pas violent actuellement évidemment. Faut qu'il remette le grappin dessus solidement avant. Elle n'a même pas eu à se précipiter, monsieur est venu la chercher.

Je me sens comment à ce propos? Je ne peux plus rien pour raisonner ma fille, c'est très clair. Alors, je me tais et c'est la meilleure chose à faire. Silence, écoute et disponibilité. Elle voulait lui acheter un cadeau à Québec, aucun commentaire, je l'ai aidée à trouver le magasin et même l'objet.  Un presse-citron! C'est fou l'esthétique de certains objets de cuisine dans des magasins spécialisés. Des oeuvres d'art!

Québec? J'aime toujours autant. En  plus, il faisait beau, le monde est charmant et souriant et la vie si belle là-bas.

Elle est belle ici aussi la vie. C'est nous qui la faisons. Rien ni personne ne va m'empêcher d'être heureuse.

Pas pris de poids malgré tous les repas au restaurant. Tout dépend des choix, toujours.

jeudi 21 août 2014

Entre deux générations

La génération de ma mère et celle de mes enfants. Bon, mon fils, on en parle pas. Il se débrouille depuis longtemps et je ne m'en fais pas pour lui. Mes filles, c'est tout autre chose. Il y a la plus jeune qui est retournée dans une relation amoureuse avec un homme violent (oui, encore!), il y a la celle du milieu qui a encore besoin des conseils et de l'aide de maman, mais ça se place et il y a ma grande qui, elle, a une maladie mentale quand même bien soignée ces temps-ci. Alors, pas si pire pour les filles. Un petit-fils dont je m'occupe si je veux et je veux juste assez pour que ça soit correct pour tout le monde. Et une mère de 88 ans avec laquelle j'ai soupé hier et que j'ai accompagnée à l'hôpital pour des tests tôt ce matin. Attente. J'ai pas trouvé ça facile. En fait, ce que je ne trouve pas facile, c'est de ressentir de l'impatience, que je ne manifeste pas, mais qui me fatigue. De l'impatience rentrée, oui, ça épuise. En tout ça, je suis contente d'être de retour chez moi! Je l'adore ma mère et je dois suivre son rythme qui est devenu bien lent, c'est normal, tout est normal, alors pourquoi je ne me sens plus bien là-dedans? Je le sais en fait. Avant, je la voyais une fois par semaine, d'une façon fixe et immuable, tous les dimanches pour le brunch et là, c'est devenu un peu n'importe quand en plus du brunch et un peu n'importe quand, je réalise que c'est comme trop pour moi. J'ai manqué de bon coeur mon yoga de ce matin pour l'accompagner pour réaliser vu mon humeur, que c'était peut-être pas de si bon coeur que je le pense. Je me demande comment les aidants naturels qui vivent à temps plein avec une personne âgée font. Et j'ai honte de me plaindre car le chum de ma mère en fait énormément beaucoup et elle n'est pas si pire que ça non plus pour son âge. Sauf que là, elle fait une hépatite toxique et une jaunisse associée, alors c'est normal qu'elle ait besoin de tous ces tests et consultations médicales.

Heureusement, on s'en va demain à Québec passer quelques jours, ma Vingt ans et moi, avec des amis. Si elle daigne revenir de chez son chum toxique.

Fait gris dans ma tête comme dans le ciel. Le remède? Avant, je serais certainement allée me chercher un carré aux dattes et je ne peux pas dire que ça ne me tente pas encore beaucoup. Mais la différence, c'est que je n'irai pas m'en chercher. C'est comme ça. Et du vin non plus, je n'en boirai pas.

Des fois, il n'en faut pas de remède, faut juste accepter comment on se sent et s'activer pour au moins faire quelque chose. Je vais plier mon linge et laver ma cuisine de fond en comble. Utile.

lundi 18 août 2014

Exercice

Dans la base de plein air, mon amie qui m'avait emmenée en voiture se remettait d'une opération subie deux semaines plus tôt. Elle pouvait marcher un petit peu, sans se forcer, mais ça s'arrêtait là. J'étais souvent avec elle et ses amis (elle va à cet endroit depuis 11 ans) à rire et papoter et prendre l'apéro aussi. On mangeait en gang tous à la même tablée. Pendant tout ce temps, on bougeait peu. Je me suis quand même baigné pas mal tous les jours, j'ai participé à la randonnée pépère du tour du lac et j'ai fait du pédalo. Une semaine pas inactive donc, mais bien moins active que ce à quoi je suis habituée.

Au retour, j'étais au ralenti. Grande parleuse et petite faiseuse, je n'ai pas monté la montagne de la semaine. Toujours une bonne raison. Pas toujours, en fait. Moins on en fait, moins on veut en faire. Jeudi, j'allais chez le dentiste avec Vingt ans qui ne veut plus fréquenter le dentiste! Misère, qu'elle en profite pendant que maman paye. Il s'est avéré qu'elle a plein de caries qui seront réparées cette semaine. Pas vraiment  de rapport avec mon absence de montagne. Je cherche des excuses eheh! J'avais également le pluie comme excuse mais pas fort ça non plus. J'ai déjà monté sous la pluie bien habillée et j'avais aimé ça!

Je suis allée au yoga une fois, vu l'entraîneur une autre fois et c'est pas mal tout. Je suis également moins motivée parce que mes tests de sang sont passés et les résultats pas fameux. Bien que j'aie décidé de ne plus me préoccuper de ça et de refuser les statines, que mon docteur me boude ou pas.

Mon poids fluctue entre 160 et 162 livres. Je fonctionne comme ça, avec fluctuations! Et puis tout se stabilisera à 160 livres si je persiste et le poids pourra éventuellement descendre encore un peu. Je suis positive.

vendredi 15 août 2014

Je suis libre

Je peux tout. Je suis la maîtresse de ma vie. Je peux vendre mon condo, mes meubles, tout et utiliser ce magot pour faire le tour du monde. Je peux me mettre activement à la chasse au mari, y consacrer temps, énergie et argent, faire des compromis et je vais en trouver un, même s'il y a pénurie, c'est certain! Je peux maigrir encore et peser 120 livres ou moins et disparaître, tiens, c'est possible, ça aussi. Je peux me trouver un job temps plein et arrêter de me plaindre que ma vie est inutile. Je peux faire du bénévolat à temps plein et arrêter de me plaindre que ma vie est inutile. Je peux continuer à faire de l'exercice en en rajoutant encore, temps plein là-aussi, et je serai trop fatiguée (ou bienheureuse, les endorphines aidant) pour me plaindre que ma vie est inutile. Je peux déménager près de chez ma mère pour être encore plus disponible pour elle. Je peux déménager dans un petit un et demi et ainsi mettre ma plus jeune face à des solutions autres que d'habiter éternellement avec maman. Je peux me teindre les cheveux en rose, me tatouer des roses sur le corps et installer le fameux papier-peint de roses géantes qui me faisait tripper tellement que le gars du magasin m'en a donné un immense échantillon pour voir ce que ça ferait sur mon mur. Moi, je le mettrais au plafond. Je peux déménager sur la rive-sud près de chez mon fils et explorer un coin que je ne connais pas. Je peux tout. Et je peux certainement monter ma montagne, pluie ou pas, parce que je le veux et parce que ça me fait du bien au corps et à l'âme aussi et c'est ce que je vais faire tout de suite.