samedi 7 mars 2015

Famille

C'est délicat la famille. Je les aime à la folie mais il y a des tensions, comme dans toutes les familles, j'imagine. Hier, j'ai vu "Ennemi public" au théâtre d'aujourd'hui et ça parlait de ça, entre autres, les tensions familiales, les bobos qu'on enterre en accusant la société tout entière. Fait du bien d'avoir un ennemi public, Guy Turcotte, ou bien les politiciens, ou bien le responsable de la tragédie de Lac-Mégantic. 

Mes frères ont bien réussi dans la vie, ce sont des hommes d'affaires prospères. D'habitude, ils organisent la fête d'anniversaire de maman et moi je suis. Cette année, j'ai pris ça en charge. Maman aimerait voir la nouvelle (plus si nouvelle!) Maison Symphonique. J'ai proposé que nous allions y voir un concert en famille, ma mère, mes frères et moi. Accepté. J'ai payé les billets de tout le monde, ce sera ma contribution. Un de mes frères nous reçoit tout le temps somptueusement dans le temps des Fêtes avec tous mes enfants (ceux qui veulent venir) et moi je ne les reçois jamais. Alors, j'ai acheté les billets, un autre de mes frères a proposé de payer le restaurant et l'autre ira chercher maman. 

J'ai évidemment invité le chum de ma mère. Il ne viendra pas, ne sort plus voir des spectacles depuis des années pour des raisons de santé. 

Je sors énormément ces jours-ci. Un peu de tout. Danse, théâtre, musique, cinéma. Je suis inscrite pour gagner des films gratuits et ça marche! Le dernier "Les nouveaux sauvages" est tout à fait excellent. Un film argentin où on ne s'ennuie pas une minute. Je recommande chaudement. 

Je maintiens mon poids de 70 kilos avec difficulté mais je maintiens. Tranquille au niveau exercice cette semaine. Deux sessions d'aquaspinning et c'est tout. Vingt-cinq ans est venue les deux fois. Bien contente de ça. 

Il faut me forcer beaucoup pour aller aux cours de yoga. Ils sont très difficiles et exigeants sauf celui du mardi. Je dois me pousser beaucoup. Mais comme j'ai payé pour un an, je ne veux pas faire partie des statistiques qui paient un bel abonnement pour finalement ne jamais y aller. Alors, j'y vais ce matin. À reculons, mais j'y vais. 

vendredi 6 mars 2015

Cuba encore

Hier, je suis tombée tout à fait par hasard sur un documentaire américain qui traitait des femmes étrangères qui épousent des Cubains. Le documentaire parlait aussi des femmes qui vont à Cuba pour du plaisir sexuel gratuit, accessible et sans lendemain. Il y a une assez grande clientèle pour ça. Si elles sont jeunes et bien foutues, elles ne paient pas. C'est comme un extra de leur tout-inclus, inclus dans le tout-inclus, quoi! Alors, plage, soleil, drinks à volonté et beau gars dans son lit le soir, la totale! 

Le documentaire suit trois femmes qui marient des Cubains. Claire, une Québécoise dans la quarantaine, assez jolie, qui tombe amoureuse d'un homme de son âge dans un tout-inclus. Il travaille dans le tourisme depuis de nombreuses années. Elle aime tout de lui, sa retenue, son respect, sa discrétion. Bref, elle retourne le voir, lui ne peut évidemment pas sortir du pays. Très rapidement, elle le demande en mariage et il accepte. Commence alors l'attente pour le faire entrer au pays. Ça peut être très long, genre dix-huit mois ou deux ans. Mais dans leur cas, ça n'a pris qu'un  an. On la voit en visite dans sa famille à Cuba, un peu avant qu'il arrive et elle tente de lui expliquer les réalités québécoises. Il ne démontre aucun intérêt, dit qu'il s'y fera quand il sera là. 

Ensuite, c'est la grande journée. Claire ne se peut plus, on la sent nerveuse, fébrile. Elle dit qu'elle n'est pas riche, qu'elle habite un appartement modeste, a peur qu'il ne soit déçu. Elle l'accueille à l'aéroport, il est en chemisette et c'est l'hiver. Ils se serrent longuement dans les bras. 

Un mois plus tard, il était parti. Elle a trouvé une petite note sur la table. "Je suis parti. Merci pour tout." C'est la première fois qu'il me dit merci, dira-t-elle. 

Le documentaire précise que si jamais le mari de Claire demande du bien-être social, il n'y aura pas droit car c'est elle qui s'est engagée à le faire vivre pendant deux ans (ou trois? je ne me rappelle plus) et elle devra automatiquement lui verser une pension et cela même s'ils divorcent. 

Le deuxième cas est une jeune femme de l'Ouest canadien qui rencontre un jeune Cubain tout frisé et elle dit être tombée d'abord amoureuse de ses cheveux! avant de tomber enceinte de lui. Elle habite dans une ferme, ils s'épousent et il arrive un peu avant la naissance de l'enfant. La famille de la jeune femme est grande, tout le monde travaille fort. Le jeune Cubain est donc bien entouré. Tout n'a pas l'air parfait mais les deux parents semblent adorer leur bébé. Il y a des tensions parce qu'il parle tout le temps de Cuba, dit qu'il est Cubain, pas Canadien. Essaie toujours de retrouver son Cuba, plante même du ... tabac! Sa femme est un peu tannée de son peu d'empressement à s'adapter. 

La troisième femme a soixante-trois ans, une Américaine mince et délurée que j'ai trouvée sympathique. Franche, directe et honnête. Grand coeur. Elle est amoureuse d'un très beau gars de ... 23 ans! La différence d'âge l'inquiète et elle en parle dans le reportage. Ce jeune est très sympathique lui aussi et c'est le seul des trois gars qui marient des étrangères a être interviewé. Il dit qu'il s'en fout de l'âge de Dorothy, que ça n'a pas d'importance, qu'ils sont bien ensemble. On les voit danser, Dorothy est pleine d'énergie et ils dansent d'une façon endiablée. 

Ils se marient, elle rencontre sa famille, est tellement touchée de voir leur dénuement qu'elle décide de payer pour faire rénover leur cabane. Elle y mettra dix mille dollars. La mère du jeune (qui est évidemment plus jeune que Dorothy elle aussi) se met à l'aimer beaucoup tout d'un coup. Et voilà le jeune à Los Angeles avec Dorothy, il enseigne la danse, prend des cours de théâtre. Ils semblent heureux, voyagent beaucoup. Fin du documentaire! 

mardi 3 mars 2015

Petit-fils

Il est ici avec moi pour la journée. Il est arrivé hier soir, a dormi et pissé dans mon lit. On a tout changé et nettoyé au milieu de la nuit et ça ne m'a pas du tout dérangée. Je l'adore cet enfant si allumé. Là, il regarde la télévision ( je me suis assouplie), a fait son déjeuner lui-même avec comme consigne " Tu manges ce que tu fais" et ça marche. On va sortir. Lui, il resterait bien à la maison toute la journée, mais moi, non. 

Je suis très contente qu'il soit là. Très. 

lundi 2 mars 2015

Nuit Blanche

Je suis toujours toute seule pour y aller et cette fois-ci, j'ai choisi de m'apitoyer sur mon sort. Mauvaise idée, vous en conviendrez avec moi. Mes amies trouvent bizarre que j'aille me perdre dans la foule et mes enfants ne veulent plus m'avoir dans les pattes, ce qui est normal. Je voulais aller au Musée d'art contemporain, c'était full de monde et j'aurais passé la soirée en file sans même être certaine d'entrer. J'ai donc choisi l'art souterrain qui m'a déçue amèrement. Le thème de cette année est la sécurité, alors on a eu droit à des exhibits de clôture Frost, ou bien de poussière d'hôpital (ben quoi, c'est pas sécuritaire la poussière dans un hôpital). Il y a un gars qui, lui, a écrit tout ce qu'il entendait sur la rue à partir de son appartement, mis les paroles éparses par écrit et voilà, une autre oeuvre d'art. Je suis ouverte d'esprit, mais cette exposition ne m'a pas intéressée. Je suis revenue vers la Place Desjardins. Je pensais aller voir les cordes de Sahée, son deuxième set, après avoir écouté un peu de musique. Rien ne me branchait et j'ai fini par rentrer à la maison. J'étais fatiguée aussi. Tellement rare que je sois fatiguée. Mais avoir su que Sahée aurait aimé que je sois là, bien sûr que je serais allée voir le show de cordes. C'était probablement ce qu'il y avait de plus intéressant dans le secteur. 

dimanche 1 mars 2015

Exhortations et encouragements

Bien de la misère à maintenir mon 70 kilos. Je pèse 70.8 ce matin. Faut de la vigilance, de la grande. J'en ferai preuve. Je suis capable. Je le peux. Je le veux. Je suis faite pour être mince. Je me sens mieux. Énergique. Ça vaut la peine. Je vaux la peine. Mon linge me fait mieux. Je monte plus légèrement les escaliers, en sautillant. Mon ventre est plat. Je peux faire des asanas de yogas plus compliqués, me plier plus loin. Ma souplesse est meilleure. Mon cardio aussi. Quand je monte la côte de Jeanne-Mance au niveau de Sherbrooke, je n'ai même plus le coeur qui bat la chamade et je le fais en courant. Tout est facile, agréable, aéré. Je vais renoncer à ça pour manger plus? Jamais de la vie! 

samedi 28 février 2015

Homme et musée

Le beau septuagénaire afghan de ma jeunesse est en visite à Montréal. On s'en va au musée des Beaux-arts. On aura deux heures en tout et pour tout! J'ai décidé de l'inviter. Je suis fière de moi­. Et qu'il soit occupé pour souper ailleurs est juste parfait. Idéal même. Bien contente de mon coup. 

Dire non

Ça s'apprend. Ma fille m'appelle hier pour m'informer que c'est la relâche scolaire et me demander si je peux garder son fils. Je le sais depuis longtemps que c'est la relâche scolaire et les autres années, je préparais tout plein d'activités à faire avec petit-fils. J'en parlais d'avance à ma fille qui ne manifestait aucun intérêt. Cette année, j'ai laissé aller. Je ne suis pas le parent. J'attends. 

Or, me contacter le jour même où la relâche commence, ça ne marche pas. J'ai des cours d'aquaspinning les lundi et jeudi, le mercredi, je vois l'entraîneur, les mardis, jeudis et vendredis, cours de yoga. Je lui ai offert de garder le petit le mardi. Je peux me reprendre le soir pour le yoga ou passer une journée. Elle a accepté. Je pourrais aussi le vendredi mais je dois passer des tests de sang le matin. J'irai le chercher après chez le père si elle veut? Elle va voir. 

Elle n'est pas si mal prise. L'autre famille s'en occupe du petit et c'est là qu'il préfère être. Il adore sa mamy, la mère de son père et c'est surtout elle qui prend soin de lui. Ma fille travaille sept jours sur sept ces temps-ci. Fait du remplacement les fins de semaine en plus de son travail régulier de semaine. C'est une vaillante et une travaillante ma fille. Son auto a fait des siennes et ça lui a occasionné des dépenses. Et aussi, elle veut en mettre plein la vue pour que sa négociation de salaire, qui est dûe en juin, porte fruit. Je l'admire pour son énergie. Elle voit toujours sa t.s. du clsc le jeudi soir. 

Comme elle s'est chicanée avec Joblo, le chum de ma petite Vingt ans, ça devient compliqué pour Vingt ans d'aller garder chez elle. Elle s'est chicanée... par texto! Oui, oui, elle l'a traité de con sur le téléphone de Vingt ans, a dit qu'elle savait que c'était lui qui écrivait à la place de sa soeur (facile, de longs messages sans fautes, on sait bien que ça ne peut pas venir de Vingt ans), a écrit que Vingt ans ne devrait pas le laisser contrôler sa vie comme ça. Alors, il veut des excuses. Elle n'en fera évidemment pas. Mais ça bousille les séjours de gardiennage et de vérification de son état des mardis soirs qui étaient possible quand Vingt ans gardait et couchait là, dans le même lit que sa soeur. Le clsc n'a pas encore réglé les problèmes de colère et d'impulsivité de ma Vingt-quatre ans! 

La petite était ici hier parce que Joblo ne lui répondait pas. Elle ne savait pas où il était et attendait de ses nouvelles. Quand je me suis couchée à minuit, elle attendait encore. Au matin, elle était partie chez lui et m'avait écrit un texto pour m'en informer. C'est son anniversaire à lui aujourd'hui, 29 ans. Il se trouve vieux, me dit Vingt ans. Elle a beaucoup, énormément insisté pour que je l'appelle pour lui souhaiter un bon anniversaire. J'en suis incapable. Je vais lui envoyer un texto. 

Cette Vingt ans a écrit une lettre à ma tante de 92 ans qui vit dans une institution et que c'est bien compliqué d'aller voir depuis que je n'ai plus de voiture. Ma vieille tante l'a lue et relue et ça lui a fait énormément plaisir. Ma petite a un grand coeur. Elle veut sauver le monde. Si seulement elle employait cette énergie salvatrice sur d'autres que sur un gars qui a tant énormément de problèmes et qui la traite si mal. Bon, il ne la traite pas tout le temps mal, je suppose. 

Yoga ce matin. Yoga ou aquaspinning ou musculation tous les jours cette semaine. Je suis fière de moi et en super forme. 

vendredi 27 février 2015

Ma grande Beauté

Elle a 25 ans et voulait venir avec moi à l'aquaspinning hier! Je lui avais dit de se trouver un maillot couvrant. Elle a les seins refaits, voyez-vous, du temps où elle faisait des massages érotiques. Cette immense poitrine attire l'attention et la piscine sportive n'a rien à voir avec un lieu érotique. Mais je n'ai pas pu voir le nouveau maillot à 175$, c'est son chum qui m'avait dit le prix au téléphone! faut qu'elle aime ça l'aquaspinning pour rentabiliser l'achat du maillot, a-t-il ajouté. Pas vu le maillot parce qu'on a refusé de la laisser entrer. Fallait des papiers d'identité pour s'inscrire à la piscine et sans inscription, pas de cours .Non négociable (et j'ai essayé tant et plus, vous me connaissez!). C'était ma faute en plus, je ne savais pas qu'il fallait les foutus papiers et je lui avais dit de prendre le minimum avec elle, que les cadenas pouvaient être brisés et que le centre sportif affichait partout ne pas être responsable des objets volés. Ma Beauté est donc repartie comme elle était venue. On se reprend lundi prochain. 

Mais on se reprend dès aujoud'hui pour se voir. On se rencontre au Costco. Je vais lui faire une épicerie et m'en faire une en même temps. 

Plus tard, j'irai au yoga. 

Fait soleil et mon chauffage est reparti dans le salon en plus. Bien des choses positives. Je garde le moral. Et je pesais 70.1 kilos ce matin. Tout va bien, tout va bien! .... presque.... !

jeudi 26 février 2015

Défi

Le défi, ça va être de le conserver, mon 70 kilos. C'est déjà légèrement remonté. En voyage, c'était facile. Toujours occupée, je ne pensais pas à manger et j'ai probablement mangé très peu, en bas de 1200 calories. Je ne peux pas toujours faire ça, c'est trop peu. La ligne est mince, le corps veut retrouver le poids qu'il connaît. Alors, faire attention veut dire faire très attention, pour l'instant du moins. Hier, je suis allée au restaurant pour le souper, j'ai pris le plat le moins calorique sur le menu, du saumon, sans riz s'il-vous-plaît mais avec plus de légumes. Rien de si terrible, non? Un kilo de plus sur le pèse-personne ce matin. Les portions de restaurant sont trop grosses, tout simplement. Du moins, c'est ce que je suppose. Pour le moment, pas de panique. Je resserre l'ingestion alimentaire, contrôle minutieusement ce qui entre dans ma bouche, me tient occupée pour ne pas penser à manger. Il faut surmonter ces premiers moments où le corps proteste et  le laisser doucement s'accoutumer au nouveau poids. Je vais gagner, je le veux et c'est super important pour moi. 

Vu ma fille hier, ma petite. On est allées au théâtre. Semblait en forme et a même couché ici. Au matin, encore du retard et de la procrastination. C'est une vraie maladie ses retards chroniques. J'ai décidé de ne plus me laisser affecter par ça. Aller parler de son cas au clsc peut-être. Je le conseille à tout le monde, faudrait bien que moi aussi je me grouille pour y aller! J'ai cependant appelé SOS violence conjugale hier et rejoint l'intervenante qui connaît si bien notre dossier. On a parlé longtemps. Ça m'a fait tellement de bien! Elle a trouvé très positif que ma fille se réfugie ici quand elle avait peur de son conjoint. Tant qu'elle n'est pas enceinte, il y a plein d'espoir. Ne pas se décourager. La laisser aller tout en lui laissant savoir qu'on est là. C'est exactement ce qu'on fait. J'en ai parlé à ma fille que j'avais appelé Nicole de SOS, elle la connaît, elle lui  a déjà parlé Je lui ai dit aussi que je pensais qu'elle finirait par quitter son conjoint et qu'on serait là pour l'aider, qu'elle pourrait même aller passer quelques temps dans une maison spéciale avec Nicole peut-être, celle-ci l'a offert, pour avoir encore plus de support. Ma fille n'a rien dit. Rien du tout. 

mercredi 25 février 2015

Geler

Il fait froid chez moi. Je sais que je dois appeler quelqu'un pour réparer ou changer mon chauffage. Je le sais et je ne le fais pas. J'aime mieux endurer le froid et m'habiller comme un ours plutôt que de gérer cette histoire de chauffage. Si j'habitais encore avec un ou des enfants, tout serait déjà fait depuis longtemps. Mais là, non. Pas envie. J'ai vendu ma grande maison pour ne plus avoir de troubles de maison. J'aurais dû vendre mon condo l'année passée, alors que tout fonctionnait encore. Les "j'aurais donc dû" ne font pas avancer dans la vie, je sais, je sais. 

mardi 24 février 2015

70 kilos

J'y suis arrivée. C'est fait. Je l'ai atteint. C'est fou comme ce poids sur le pèse-personne peut me procurer de la joie, de la satisfaction, une énorme fierté. Parce qu'il n'est pas l'effet du hasard, mais bien du travail et disons-le, également d'une certaine privation. Pas vrai qu'on maigrit sans efforts et sans faim. Pas moi en tout cas. 

Alors, j'y suis arrivée comment? Quand je suis partie pour New-York, je pesais 71.2 kilos, cinq jours plus tard, j'en pesais 69.8! Victoire! Il n'y a pas de recette universelle et l'histoire de chaque amaigrissement est une histoire personnelle. L'important, c'est que ça marche et que le but soit atteint. En tout cas, le fait de perdre trois livres en cinq jours alors que je mangeais tout le temps au restaurant prouve que les bons choix peuvent permettre de maigrir en toutes circonstances, si on le veut vraiment, et également que ce n'est pas l'exercice qui fait maigrir. J'ai passé la majorité de mon séjour à New-York assise dans des salles de spectacles! 

Mais je mangeais deux repas par jour, pas trois, et c'était bien assez et puis je choisissais systématiquement le plat végétarien le moins calorique sur le menu. Si je prenais des oeufs le matin, je ne mangeais pas les patates d'accompagnement et seulement une tranche de pain. Je faisais de bons choix le midi ou le soir aussi (si je dinais, je ne soupais pas). Et ça a marché! 

samedi 14 février 2015

Yoga

Je suis très fière de moi ces temps-ci. Je fais de l'exercice tous les jours. Je profite enfin de mon forfait yoga illimité. Je n'allais que dans le cours 50ans et plus ou dans les cours de débutants mais hier, je voulais faire du yoga le matin et il n'y avait que du yoga flow. Et bien, j'y suis allée, comme je le pensais, il n'y avait que des jeunesses mais je n'ai pas trouvé ça si difficile. Je m'étais dit que c'était le yoga qui devait s'adapter à moi et non le contraire et j'avais donc prévu de me mettre dans la position de l'enfant dès que je sentais que c'était trop. Je n'ai pas eu à le faire. Il y a 11 ans que je fais du yoga, ça commence à compter! Bref, je suis sortie de là tonifiée, étirée et fière de moi. 

J'y retourne ce matin, avec une autre prof. Je vais faire le tour, j'ai payé pour, j'ai le temps, quand on veut, on peut et je veux. C'est certain que les jours d'aquaspinning, je ne ferai pas du yoga en plus, c'est déjà bien assez et je sors vidée de la piscine. Le jour d'entraîneur non plus. Mais il reste quatre jours dans la semaine que je peux consacrer au yoga et j'ai l'intention de le faire. 

C'est beaucoup l'exercice qui me maintient le moral. Les amies? Curieusement, je n'ai envie de voir personne et je me respecte là-dedans. Je vais au cinéma, je fais du sport, je mange bien et .... je regarde la télé le soir! Oui, oui, moi, je regarde la télé. Nouveau. J'arrive difficilement à sortir le soir, je n'en ai juste pas envie. Le froid me paralyse. Bien que pour dire vrai, il fait pas mal froid chez moi aussi. Un autre problème à régler quand je reviendrai de New-York. J'ai une longue liste. Un jour à la fois. 

vendredi 13 février 2015

Faits violence conjugale

Bon, c'est mon journal ici, c'est l'endroit où je prends des notes pour me remémorer les événements. Dans ce cas-ci, c'est bon que le cas de Joblo et de ma fille soit documenté. Quand on porte plainte à la police, ou même seulement quand on va se faire aider au clsc, c'est bien d'avoir des faits précis, pas seulement des souvenirs ou impressions vagues.

Voilà les faits. Mercredi matin le 11 février, j'ai le plaisir de croiser Vingt ans qui s'en vient chez moi. Je suis en route pour le gym. Je l'embrasse. On se verra après.

Elle est bien là à mon retour. La veille, elle est allée garder Petit-fils chez sa soeur et elle a couché là. Le mercredi, elle commence l'école à treize heures. Pourquoi  n'a-t-elle pas mis d'argent dans son cel (encore!)? Ça nous inquiète toute la famille quand elle fait ça et qu'on n'a plus moyen de la rejoindre. La dernière fois, j'étais allée en personne vérifier sa sécurité. Bon, cette fois, c'est parce qu'elle n'a plus d'argent. Plus d'argent? Déjà? Elle avait eu 1500$ à Noël et sa soeur la paie pour faire son ménage et garder. Elle répond qu'elle aide Joblo vu qu'elle vit là, que ce n'est que normal, elle partage l'essence et la nourriture. J'offre d'aller lui payer son téléphone et qu'on aille manger ensuite avant son école. Accepté. 

Une fois au magasin, le monsieur nous dit que Public Mobile maintenant avec Telus, c'est pas bon. Elle n'a pas de service, s'il y a un problème, personne pour l'aider. Et puis son téléphone est vieux. Il a un forfait au même prix avec Rogers et un téléphone de qualité est compris. On regarde ça. Vingt ans aimerait bien. Je lui dis que c'est correct, que je vais payer. Il faut cependant qu'elle change de numéro. Pas grave, dit-elle. Comme il lui faut deux preuves d'identité et qu'elle n'a que sa carte d'assurance-maladie et ne connaît pas son numéro d'assurance-sociale par coeur, je passe à la maison et je téléphonerai pour le donner. 

Quand tout est fini, ça a pris plus de temps que prévu. On n'a plus le temps de manger. Je lui achète un sandwich et elle part à l'école. 

Vers quatre heures, la voilà de retour à ma grande surprise. Pas du tout en forme cette fois. Elle n'est pas rentrée chez Joblo parce qu'elle a peur de lui. Il lui a fait une crise terrible à cause du téléphone. Ce n'était pas à moi à m'en occuper, c'est lui qui prend soin d'elle. Et puis, comment ça qu'elle est allée chez sa mère sans lui demander la permission. Ce sont bien les termes employés, "il est fâché contre moi parce que je suis allée chez toi sans lui demander la permission." Elle aurait dû rentrer directement chez lui après avoir conduit Petit-fils à l'école le matin,. 

Elle me dit alors qu'elle a bien de la misère à s'exprimer avec lui, qu'il ne la laisse pas parler et lui coupe la parole quand il l'accuse de quelque chose et qu'elle veut protester. En tout cas, il a une bonne voix, je l'entends de ma chambre crier dans le téléphone et le cel de ma fille n'est pas sur speaker. 

Elle élève un peu la voix elle aussi. Je suis surprise. Lui demande de l'écouter. Lui explique qu'elle n'est pas venue ici pour que je l'aide à changer de téléphone, que ça s'est passé comme ça quand on est allées pour payer, que c'est le monsieur qui a suggéré un autre forfait. Non, elle ne pouvait pas lui dire qu'elle venait chez sa mère, son cel ne marchait pas ce matin, pas d'argent dedans. 

Finalement, je ferme ma porte de chambre et je m'occupe bruyamment à réaménager mes tiroirs. Je ne veux plus entendre ce qui se passe de l'autre côté. Faut que je me protège moi aussi là-dedans,.

Elle soupe avec moi, mange peu. Mais se reprend après le souper en se faisant des beurrées de fromage! N'a pas l'air si pire. Regarde la télé collée collée sur moi. Et puis les textos reprennent. Et elle pleure et pleure encore. Elle va se vider à force de pleurer. Il a besoin d'elle. Oui, elle en a peur des fois. Elle ne sait plus quoi faire. "Je ne sais pas quoi faire" et elle pleure et pleure encore. Lui aussi pleure, me dit-elle. " Il a besoin de moi, je ne peux pas l'abandonner. J'ai peur de ne plus jamais pouvoir vous voir."

Quand elle me voit, ça insécurise beaucoup Joblo. Il a toujours peur qu'elle ne revienne pas. Il est anxieux. Je lui dis qu'elle aussi est anxieuse. Elle dit que oui. Il en a des problèmes et il le sait, dit-elle. Elle pense qu'il est bipolaire. Non, il le veut pas d'aide, il ne veut pas de clsc ni de psychologue. Il veut parler de ses problèmes mais seulement avec Vingt ans. "C'est lourd, c'est trop lourd pour moi." et elle pleure et pleure et pleure encore. 

Je lui dis qu'elle est totalement libre, que tout ce que je veux c'est son bonheur. C'est à elle de choisir, elle est une adulte. Elle a peur qu'il se suicide. Elle n'est pas responsable de son suicide ni de sa vie à lui. 

Finalement, passé vingt-trois heures, elle s'habille et quitte pour chez lui. Je lui rappelle que ça peut être dangereux, qu'il l'a déjà punie en l'arrosant et en la mettant dehors pendant des heures pas habillée sur le balcon en hiver. Il est imprévisible et peut être dangereux. 

Elle dit qu'il lui a promis que ça ne se passerait plus. Oui, elle a peur de lui des fois et ne peut pas s'exprimer librement comme elle le fait avec nous, mais il peut être attentionné aussi. Il l'aime tellement et ne peut pas se passer d'elle. 

Quand elle a quitté, je ressens le besoin de lui écrire de ne pas tomber enceinte. Elle ne met plus de patch contraceptive,. Je lui écris de "svp ne pas mêler un enfant innocent à cette histoire". Pas de réponse,. Je m'inquiète. Le nouveau cel marche-t-il? Elle vient pourtant d'avoir plein de conversations dessus avec Joblo. 

Le matin, je lui texte de nouveau. Tu vas bien? Pas de réponse. Je panique un peu. J'appelle sa grande soeur, celle qui est la plus proche d'elle. On jase. Merci d'être là. J'ai besoin de parler à quelqu'un. 

Finalement, elle répond. Je lui demande de me téléphoner. Elle le fait à sa pause. Elle est à l'école. Elle a une toute petite voix "S'il-te-plait, maman, oublie tout ce que je t'ai dit hier."  

jeudi 12 février 2015

Vingt ans

Ça barde pour Vingt ans. Elle est venue se réfugier ici hier. Pour retourner chez Joblo son contrôlant tortionnaire passé 23 heures hier soir. Je ne peux rien faire. Ce matin, elle me dit: "Oublie tout ce que je t'ai dit hier." 

Je mentirais si je disais que ça ne m'affecte pas. J'en ai parlé à une de mes filles et à mon fils. Il faut que je me confie à quelqu'un. J'ai appelé SOS violence conjugale mais l'intervenante qui connaît notre dossier est en vacances cette semaine. Je n'avais pas envie de tout raconter de nouveau à une nouvelle. Même ici, je n'ai pas envie d'écrire davantage à ce triste sujet. 

Mon fils dit qu'elle va finir par le quitter, qu'elle n'est pas prête actuellement, mais que ça viendra. Je me raccroche à ça. 

mercredi 11 février 2015

New-York, entraîneur

Hier, c'était la rencontre pour mon voyage opéras à New-York. Je suis enthousiaste. C'est une excellente idée de rassembler comme ça des amateurs d'opéra pour qu'ils partagent ensemble leur passion. Je suis privilégiée de faire partie de ce voyage. Du coup, je me sens bien. Entraîneur ce matin. Je veux travailler fort et je vais le lui dire. Me semble qu'il ne me fait plus progresser. Depuis que je fais de l'aquaspinning deux fois par semaine, mon endurance est bien meilleure. C'est le plus cher dans mon budget exercice, cet entraîneur. Je l'aime, oui, mais faut que ça marche aussi. Lever des poids, c'est cependant essentiel et je ne le ferais pas moi-même, alors ça vaut la peine de payer. Il faudrait seulement varier davantage ou monter le niveau. Je ne sais pas trop, mais j'aime de moins en moins y aller, c'est un signe. 

mardi 10 février 2015

Journée plate

Je n'ai pas totalement récupéré de mon intoxication alimentaire de voyage. Je demeure fragile. Un petit excès et je passe la nuit à avoir mal au ventre. Fatiguée aussi. Normal que je sois fatiguée cependant, je n'ai pas dormi, je m'attendais à quoi? Comme je suis anti-sieste, je reste debout, pas trop debout, plus assise à l'ordi en fait. Je ne suis pas allée au yoga, mes désordres intestinaux ne m'inspiraient pas confiance sur un tapis. Alors, je végète. Ce soir, rencontre d'information sur les opéras que je verrai à New-York. Sinon, je ne sors pas. Inquiétude pour Vingt ans qui ne donne pas de nouvelles. Je gère assez bien. Contente de ça. Je reste calme. Mais en gros, ça ne va pas si bien. Demain sera un autre jour. 

samedi 7 février 2015

Rien de simple

Je me terre chez moi. Cachée. Je panse mes plaies. Et je mange aussi. Bon, je suis tannée de me priver. C'est une façon de fonctionner. C'est la mienne. Encore dans mon poids santé tout en haut. Coudons, c'est mieux d'y être que de ne pas y être. C'est un cercle, je me prive, je me tanne, je mange, je me prive encore et finalement je maigris à la fin. Alors pas si pire. Mais je voudrais plus évidemment, on veut toujours plus. Jamais contente. En voulant plus, je veux dire que je veux moins, celles qui maigrissent ont compris sans explication. Je veux donc peser moins pour avoir du jeu, pour pouvoir manger sans inquiétude. C'est fou quand on y pense. Maigrir pour pouvoir manger. Rien de simple. 

Mon amie du voyage, celle du Québec, pas la Française dont on n'a plus de nouvelles, mon amie du voyage et moi donc on est en pleine réconciliation. La dame de l'agence de voyage est une bitch, mon amie m'envoie les courriels et les poils des bras me hérissent. Alors, je fais front commun. On se défend en gang et du coup, on s'aime et se comprend. Simples les relations humaines? Tellement mais tellement pas. 

J'ai une passe au yoga. Illimité le yoga, je peux y aller tout le temps et je n'y vais pas. Je voulais y aller aujourd'hui. Les cours du matin étaient trop difficiles, j'ai opté pour celui de dix-sept heures quinze. Mais j'avais pas mangé et je mourais de faim. Et comme je viens de me faire un beau repas santé agrémenté d'un (deux!) verres de vin, je ne peux plus y aller. On ne va pas au yoga le ventre plein. Je me sens pas si bien à cause de ça mais d'un autre côté, ça ne donne rien non plus de culpabiliser. Faut pas. 

Alors, je vais aller voir le populaire "Félix et Meira", le film sur la relation entre un paumé du Mile End (pas loin de chez nous le Mile end) et une jeune femme hassidique. 

Cette semaine, vu "Still Alice" que je recommande. Très bon film. 

Pour mes amies enceintes

Quand un grand spécialiste du vin vante sans ambages un vin sans alcool en écrivant que c'est "le meilleur vin désalcoolisé qu'il ait dégusté à ce jour", ça vaut la peine de prendre le nom de ce produit vedette en note! Alors, le sommelier est le réputé Philippe Lapeyrie et le vin en question est un blanc de la maison Torres originaire d'Espagne, il s'agit du Natureo et ce qui ne gâte rien, il se vend 9.25$ la bouteille. Philippe conseille de le servir avec un gros bol de fruits frais: melon de miel,  pommes, poires, clémentines, mangues etc. Santé, santé, santé!

mercredi 4 février 2015

Parlons poids et forme

Voilà quelque chose sur lequel j'ai du pouvoir. Je suis revenue en lion(ne?) de mon voyage. Défigurée mais déterminée. J'avais évidemment maigri, repris en mangeant normalement, reperdu en voulant reperdre. Je suis donc dans mon poids santé et fais du sport tous les jours. Aquaspinning, musculation avec entraîneur et yoga à la nouvelle école de yoga dont je suis maintenant membre. Me fait du bien, beaucoup de bien. Je lisais que Rosabelle Mélanie voulait perdre quelques livres encore pour avoir un peu de jeu dans son poids santé. Même chose pour moi. Bouger est bon pour moi, ça fait longtemps que je le dis et que je le sais. Pas de changement là-dessus. Toujours aussi efficace. 

mardi 3 février 2015

Me sauver de ma vie

C'est ce que je tente de faire. Ce voyage raté me l'a révélé. Je partirais n'importe où avec n'importe qui pour fuir ma vie quotidienne. 

Vous voulez des exemples?
Ce matin, le téléphone, sept heures. C'est Vingt-quatre ans. "Maman, mon auto part pas." 

Hier, ma Vingt ans, tout heureuse de me dire qu'elle a arrêté sa patch contraceptive pour faire un enfant avec son chum qui ne travaille pas, est sur le b.s., l'a déjà violentée et en a déjà un enfant. Tout ça après s'être plainte qu'elle n'a droit qu'à un tiroir là-bas et donc qu'à un seul change de vêtements. Ils habitent un sous-sol sans aucun garde-robe. J'ai fait une colère, j'ai crié, j'ai gueulé. Lui ai lancé tous les arguments que vous pouvez imaginer. Et pourtant, c'est totalement inutile de réagir comme ça. 

En soirée, elle me demande par texto quand je pars pour New-York. Je lui dis à la fin du mois. Elle me répond, le 30 ou le 31 février? Faire un enfant alors qu'on n'a même pas les connaissances de base de la deuxième année primaire, ça me déprime totalement. Mettre un petit être innocent au monde dans ces conditions, c'est immoral. 

Évidemment, ce n'est pas ma fille, qui m'appelle pour ses problèmes de voiture et pour le moindre problème de sa vie, qui est coupable. C'est moi qui l'ai toujours laissé faire et qui ai toujours été là, disponible, prête à aider et à prendre ses problèmes en charge. 

La petite, elle, quand j'y pense, je n'ai envie que de pleurer. Et je pleure.