lundi 17 janvier 2011

Mal de dents

Littéral. Appelé le dentiste pour demander si c'est normal la douleur après une semaine de l'extraction d'une dent de sagesse. Non. Rendez-vous dans une heure. Bon dentiste. L'autre mal de dents, c'est ma fille de Vingt ans qui est partie dans du beau, du neuf, du cher et du propre en laissant Petit-fils dans du laid, du vieux,du pauvre et du sale. On lui a fait la leçon, son grand frère de trente ans et moi et elle nous boude. Réagit en attaquant. C'est sa ligne de défense quand elle se sent mal prise.

Je pars en voyage, je viens de le décider. Pas seulement de décider, de finaliser. Dans un mois. Vous comprendrez certainement, admirables amis Grands Lecteurs de tant de livres, que je ne lis pas beaucoup ces jours-ci. Je vais finir par finir mais va falloir m'y atteler. Le défi est-il mis en péril? Rassurez-vous, ce n'est pas le cas. Il faut bien quelqu'un à la queue. Ce sera moi. Pour quelques temps, parce que sitôt ce mal de dent parti, j'attaque en lionne!

Même la pauvre jeune fille de la famille de huit enfants est devenue un mal de dents. Je me sens envahie. J'ai négocié deux soirs de présence maximum par semaine avec Seize ans mais même ça, c'est trop, surtout qu'elle me tourne autour pour avoir l'ordi, ce que ma propre fille ne se risquerait jamais à faire. Elle vient de me demander à quelle heure je partais chez le dentiste! Pas effrontée rien qu'un peu. Oups! Je pense que je lui ai clairement fait comprendre que c'était inacceptable. "C'est pour nous ou pour l'ordi que tu viens ici?" Je commence à en avoir marre.

jeudi 13 janvier 2011

Life

Des Stones, ce qu'on aime, c'est leur musique. La vie de Keith Richards, leur guitariste, est plate. Toujours la même chose, des tournées, des filles hystériques, les Américains qui les traitent de pédés ou de fillettes, leur côté bad boys alors que les Beatles clean-cuts sont les gars à marier. Mais aucune chicane entre les Stones et les Beatles, non, au contraire, ils se passaient des chansons. Des travailleurs acharnés, les Rolling Stones, toujours en train de peaufiner un accord et de se pratiquer sans fin. Les femmes sont bien peu importantes et en fait, Keith les fuit, elles nuisent à la musique. C'est un grand romantique, qui se contente avec bonheur d'avoir une fille dans son lit sans rien faire, juste pour le contact. Ils sont dégueux à l'adolescence et des paragraphes parlent de leurs crottes de nez. Ouais....

Alors, c'est ça, ils font des spectacles, fument un joint, vont de l'Amérique à l'Angleterre, deviennent de grandes vedettes, font d'autres tournées, fument un autre joint, les filles crient et pissent dans leurs culottes, les gars sont jaloux et puis une autre tournée, faut se cacher des filles, oups! Keith s'est fait attrapper et il en est presque mort avant que les gardes du corps ne réussissent à l'extirper des corps hystériques des filles hurlantes. Une autre tournée, un autre joint.... non, j'ai pas fini encore.... et je ne lâcherai pas avant la fin. À cause de vous, de moi, du défi!

mercredi 12 janvier 2011

Un peu de tout

Je prends deux semaines entières pour mon premier livre du défi. Ça part mal? Que non, que non. J'en lirai deux la semaine suivante, j'en ai des tout petits, tout courts, tout mignons sur ma liste ou déjà dans ma bibliothèque, ils serviront à ça.

Je suis occupée à être malade. Une extraction dentaire, c'est la porte d'entrée aux microbes. Moi qui n'attrappe jamais rien, me voilà avec un rhume-grippe désagréable (il y en a des agréables?). Je suis malgré cela allée en personne (Fille est venue me chercher avec MA voiture, héhé!) signer hier soir l'endossement d'un super-logement pour Vingt ans. Elle en aura l'accès dès samedi. Refait à neuf, avec électros de luxe neufs également. Cher. Elle va habiter avec une compagne de classe qui est du même âge et qui travaille à temps plein en plus d'étudier à temps plein et qui va donc payer sa part de loyer toute seule. Il y a des jeunes courageux.

Je suis ambivalente. Je l'aide beaucoup ma fille. Je lui avais promis de l'aider à payer un logement jusqu'à la fin des études, soit jusqu'en juillet prochain. Une promesse est une promesse. Je croyais alors qu'elle se trouverait un appartement pour Petit-fils et pour elle. C'est changé. Petit-fils partagera sa chambre dans le 4 et demi, étant donné que l'autre jeune fille prendra l'autre chambre. C'est correct. Ce qui me chicoterait, ce serait qu'elle ne le voit presque plus, son enfant. Si je l'aide tant, c'est beaucoup à cause de lui, pour qu'il ait une belle enfance, un bon départ dans la vie. Sinon, je la laisserais se démerder. Je peux faire ça, je l'ai fait pour mon autre fille. Trop aider peut nuire, je suis consciente de ça.

Mettons que cette fois, la limite de juillet prochain en est une réelle. Bien que... je suis responsable du paiement de ce cher logement pour dix-huit mois. C'était ça ou bien on ne le leur louait pas.

J'ai bien fait, j'ai bien fait, j'ai bien fait. C'est ce que je me répète inlassablement. Pour m'en convaincre et puis parce que c'est fait.

Et puis, il y a la petite amie de Seize ans, celle qui vient d'une famille de huit enfants. Toute sa classe s'en va en voyage d'études en Europe. Ils doivent payer cinq cent dollars et vendre du chocolat. La famille de la petite n'a pas l'argent. Elle n'ira pas. Je trouve ça inacceptable. Je vais contacter le prof pour vérifier que c'est bien vrai et j'ai décidé de fournir l'argent si nécessaire, sans que personne ne le sache (sauf vous, héhé!). Ça me choque des situations comme ça. Pas sa faute à elle si sa famille n'arrête pas de faire des enfants.

Addendum: J'ai décidé de changer un peu ma dernière phrase, qui n'exprime probablement pas clairement ma pensée. Ce qui me choque, ce n'est pas qu'une famille fasse plusieurs enfants, ce qui me choque, c'est que les enfants trop nombreux de cette famille n'aient pas le minimum vital. Je suis peinée pour ces enfants, soyons clairs. Ce n'est pas leur faute. Je ne suis pas peinée pour tous les enfants de famille nombreuse, bazouelle! C'est vivant, joyeux et formateur une famille nombreuse où chacun peut s'épanouir en ayant ce qu'il lui faut matériellement et affectivement, sans être gâté pour autant.

Il n'y a rien d'hautain dans ma dernière phrase. C'est une phrase de compassion pour les enfants dans la misère.

Alors, je fais ce rajout: Pas sa faute à elle si sa famille n'arrête pas de faire des enfants sans pouvoir s'en occuper convenablement.

lundi 10 janvier 2011

Occupations

Premièrement, me faire arracher une dent de sagesse. Ben oui, à mon âge. Ça se peut. J'ai peur. Ensuite, lecture de "Life" que je vais bien finir par finir. Je ne vous reviens pas avant que ce soit lu, jusqu'à la lie, jusqu'à la six cent quarante-troisième page. J'ai tellement hâte de passer à autre chose!

dimanche 9 janvier 2011

La soirée du lendemain

Finir de manger les cochonneries de la veille. Pas capable de jeter de la nourriture. Immoral. En ai donné en masse aux invitées qui refusaient pour ne pas grossir. Et vos enfants? Vous allez les laisser crever de faim vos enfants? Et elles prenaient. Les grosses prenaient. Pas la mince. Elle pensait à sa ligne, la mince, pas à ses enfants, c'est pour ça qu'elle est mince. Et les grosses ne pensaient pas à leurs enfants pour vrai, juste à cette si bonne nourriture qu'il ne faut pas gaspiller. Je fais partie des grosses, j'en ai la mentalité. Et ce soir, je mange pour faire disparaître toute trace de tentation et repartir à neuf. Recommencer. Je suis bonne là-dedans. Revivre sans avoir été morte pour autant. Acheté petits bas au magasin à un dollar. Pour Petit-fils. Effacé toute trace de l'origine de l'achat. Jamais sa mère ne voudrait qu'il porte quoi que ce soit de ce lieu qu'elle associe à la pauvreté. Alors, elle lui met des bas trop petits qui viennent de magasins de luxe pour enfants.

Je lis. Pas ma biographie maudite. Non. Le Devoir et la Presse et the Gazette. Ce sont les mêmes nouvelles? Un peu oui, mais racontées différemment.

Je me donne encore deux jours pour le finir mon premier livre du Défi. J'y arriverai. Je l'ai promis, à vous et surtout à moi.

samedi 8 janvier 2011

Défi, paix et lait

Il y a plein de lecteurs avancés dans leur lecture et d'autres qui en sont déjà au deuxième livre. Sans parler de ceux qui en lisent deux ou trois en même temps (mais comment ils font?). Pour moi, ça va être difficile. Pas impossible, j'ai dit, juste bien plus difficile que je ne le pensais. Plus long certainement. J'ai bien envie de laisser tomber ma brique. L'affreuse traduction n'aide pas. Un Stone qui fréquente des nanas et qui prend de la came, me semble que ça ne fitte pas. Tout serait plus savoureux en anglais. Et puis, il ne l'a pas écrit lui-même son livre. Pas si grave, je sais, mais quand même. C'est fréquent dans les biographies que la vedette se confie et qu'un rédacteur écrive l'histoire. Je n'embarque pas trop et je ne sais pas exactement pourquoi. C'est toute la beauté de m'être créé un défi, je l'aurais abandonné le livre sinon. Je vais le terminer et à la fin, je vous dirai ce que je n'ai pas aimé et je vais découvrir peut-être des parties qui vont me charmer.

Mais aujourd'hui, je reçois treize personnes, des mamans adoptantes avec leurs enfants. Quoi? Vous ne me trouvez pas énervée? Et je reçois toute seule cette fois. J'ai tout cuisiné, pas fini encore mais j'ai du filet mignon à la mijoteuse (mon four ne marche toujours pas) , des raviolis chinois en entrée et tout plein de légumes, fromages, salades à travers tout ça. Et de fabuleux desserts achetés tout faits. Pas végétarien? Non, une des amies a adopté un enfant handicapé avec une diète très sévère et je voulais lui faire le plaisir à lui de pouvoir manger comme les autres ou à peu près et à elle, celui de ne pas devoir lui apporter de lunch en visite. J'ai donc cuisiné avec ce qu'il pouvait digérer. Je ne suis pas énervée parce que la dernière fois que je suis allée chez une des mamans, elle a poussé négligemment les nombreux cossins, assiettes et bricolages qui étaient sur la table pour en déblayer un petit coin, elle a trouvé deux tasses sales qui traînaient et les a joyeusement lavées pour nous faire un bon café. Ses nombreux animaux se promenaient partout et les quatre enfants nageaient dans la joie et la créativité et le bruit et la télé allumée et les chicanes. Je l'adore et j'ai juste hâte de les voir. Les deux autre mères sont du même style. Alors, je ne me casse pas la tête. Pas assez de place à ma table. On a donc vidé les petites tables de la maison et même nos tables de chevet et les enfants mangeront assis sur les divans avec une petite table individuelle.

Mais revenons au défi. Je vais lire ce que vous en faites dans vos blogues. Ceux et celles qui n'en ont pas, c'est ici en commentaire que vous nous donnez des nouvelles de vos lectures. Enrichissant de savoir ce qu'il est intéressant de lire. Ainsi Une peste! m'a donné envie de lire la vie de René Angelil avec une critique punchée dans son blogue. Marico me remémore mes lectures d'Henry Miller et j'ai le goût de m'y replonger. Si c'est pourri, vous le dites, on ne va pas se casser la tête pour rien, il y a tant de choix. On attend de vos nouvelles.

Je ne pense pas finir "Life" en sept jours, je prendrai le temps qu'il faut, mais je me rendrai au bout, même si ça relève plus de l'épreuve que du plaisir pour le moment. Pas grave si je prends plus de temps, j'ai en réserve des livres que je vais terminer en une soirée, alors je devrais arriver dans le temps. On a un an mes amis, c'est magnifique!

Autre bonne nouvelle qui me rend heureuse. J'ai vu mon doc et je suis en excellente santé! Ouf! Yé! Soupir de soulagement. Devant certaines plaintes que je lui faisais et après m'avoir posé de judicieuses questions (c'est un homme extraordinaire et beau comme un coeur, je suis vaguement amoureuse de lui), il m'a simplement recommandé de couper le lait (c'est Petite Fadette qui va être contente). J'en buvais plus pour éviter de prendre des suppléments de calcium car j'avais lu que les suppléments étaient mauvais pour le coeur. En vieillissant, on devient souvent intolérant au lait, m'a dit le pro, alors les suppléments, vous les prenez, madame, mais coupez le lait et on en reparlera dans six mois. Je suis ses directives à la lettre. Merci docteur! Il m'a dit aussi que la musculation trois fois par semaine diminuait les risques de diabète de 60% selon une toute nouvelle étude. J'en fais deux fois, je vais compléter par moi-même pour arriver à trois. Autre bonne nouvelle, donc.

Pour ce qui est de ma fille et de Petit-fils, je suis calmée. Arrivera ce qui arrivera. Faire confiance. Ouverture et acceptation. Joie. Je l'aime ma fille. C'est une combattante. À l'âge de Petit-fils, elle était à crever de faim dans un orphelinat. C'est une fille correcte et elle va assumer sa maternité à sa manière. Elle ne sacrifie pas sa vie pour son fils? S'il y a quelqu'un qui est contre les sacrifices, c'est bien moi. Alors, ouverture, indulgence, paix et bonne volonté.


Ajout: voir la critique de lecture de Petite Fadette, Mongoose, Mamanbooh!, Un autre prof et Laurence dans leurs blogues.

jeudi 6 janvier 2011

Rage et paix

C'est bien beau le défi lecture, mais Petit-Fils est encore ici. Vous retourneriez un enfant de dix-neuf mois à une mère bouleversée et en larmes, visiblement dysfonctionnelle? À moins qu'elle ne joue la catastrophée afin que la grand-mère ne prenne la relève. Le pire, c'est qu'elle est peut-être à s'éclater dans un club en ce moment, où elle s'est rendue avec MA voiture au lieu de se reposer si elle est tellement fatiguée qu'elle ne peut prendre soin de son fils. Il y a une part de moi qui se sent exploitée, une autre part responsable et une autre encore... mélangée. Il est dans son petit lit-auto Little tikes, tout près du mien et il dort comme un ange. Dans le calme. Le calme et la stabilité, je peux lui offrir ça. Ma fille? Plus certaine du tout.

Enfance et lecture

Je lis le commentaire de Mijo dans le billet précédent et je suis émue. Je me revois, cachant des livres un peu partout, à l'abri des foudres de ma mère. On m'interdisait de lire. À l'aube de mes huit ans, un optométriste bête comme ses pieds avait déclaré en m'affublant d'épaisses lunettes, que je ne voyais presque rien avec une telle myopie et n'avait rien rétorqué à ma mère quand elle s'était exclamée "C'est sûrement parce qu'elle s'use les yeux à lire tout le temps!" S'ensuivit une chasse effrénée à tout ce qui ressemblait à un livre. Je devais aller jouer dehors. Très bien jouer dehors, on s'entend. Dommage que les jeunes de nos jours ne jouent plus, encabanés et grossissants. Mais je jouais dehors, sans livres et c'était juste terrible pour moi. J'en cachais sous la galerie ou le cabanon. Et je lisais en cachette. Plaisir défendu. Mon petit frère montait la garde.

En grandissant, les meilleurs livres ont été encore plus illicites. J'étais la plus vieille, mes parents sortaient beaucoup et vers onze ou douze ans, je gardais mes jeunes frères. Dès ceux-ci couchés, je me dirigeais vers la chambre parentale et fouillais dans le tiroir où des trésors défendus m'étaient offerts. "La sexualité après quarante ans", "Tout ce que vous voulez savoir sur le sexe sans oser le demander" et autres ouvrages interdits étaient dévorés dans le plus grand plaisir, l'oreille aux aguets.

Nous recevions des journaux et revues du monde entier. Mon père travaillait dans le commerce international et lisait tout le temps, rapidement. Je le vois installé à son grand bureau, enterré sous les écrits et paperasses divers, ou sur le divan du salon, détachant les cahiers des journaux et les laissant traîner partout. Il lisait aussi bien en anglais qu'en français et c'était essentiel pour lui que ses enfants soient au moins biligues. Adolescente, il m'envoyait dans des échanges culturels avec un organisme qui s'appelait quelque chose comme "Association des chrétiens et des Juifs", on y échangeait pas seulement la langue mais aussi la religion! Vers douze ans, je suis allée deux semaines chez une famille juive de l'Ontario et l'année suivante dans une famille mormone (je crois, ultra-religieuse en tout cas) dans les Maritimes. Mon père avait une grande ouverture d'esprit et je m'en ennuie encore neuf ans après sa mort. Ceux qui ont perdu un parent bien-aimé me comprendront.

C'est mon grand-père qui m'a appris à lire. Pas surprenant que j'aime tant les hommes avec ces hommes forts de ma petite enfance. Il me lisait les Comics de la Presse assise sur ses genoux en suivant avec son doigt et je reconnaissais "le" et "la" et le lisais à sa place et on a procédé comme ça pour les autres mots. J'avais quatre ans. On se partageait la lecture.

mercredi 5 janvier 2011

La vie des autres

Je lis beaucoup de blogues, j'aime découvrir des gens à travers leur vie quotidienne, leurs pensées, les émotions qu'ils expriment. Et voilà que je viens de réaliser que le premier ouvrage de ce défi que j'ai choisi avec enthousiasme traite de .... la vie d'un autre! Et je trouve ça moins intéressant que des blogues, hon! C'est pourtant un grand artiste, d'un groupe que j'adore, que j'ai beaucoup écouté et que j'écoute encore. Je les aime les Stones, leur musique me fait tripper, c'est ma jeunesse qui est là. Et encore très actuel comme musique. Je pensais passer à travers en criant ciseaux, moi qui me vante de lire rapidement. Pas du tout. Je procrastine. Et puis, quand Richards parle d'un groupe qui l'a inspiré, je viens écouter leur musique. C'est toute la magie et le plaisir de tout avoir au bout des doigts avec l'internet. Magnifique médium que voilà! Tout est instantané. Je m'y suis si bien adaptée que m'asseoir tranquille avec un simple livre ne me suffit plus, me demande des efforts d'attention. J'ai en quelque sorte, perdu les aptitudes nécessaires pour me concentrer longtemps sur un même sujet, sans papillonner, cliquer, varier. J'ai donc bien fait de créer ce défi. Avec tous les gens qui sont inscrits, je ne peux plus reculer. On compte sur moi et moi je compte sur eux pour m'y maintenir.

mardi 4 janvier 2011

Racolage

Nous sommes neuf personnes extraordinaires (voir nos noms à droite) qui avons décidé de lire ensemble en 2011. Il y a encore de la place pour vous dans notre super Défi de lecture 2011! On s'engage à lire 52 livres dans notre année et on en parle quand ça nous tente, ici ou ailleurs. L'important, ce n'est pas tant d'en parler que de le faire. Plus on lit, plus on peut et veut lire. Ça rend plus intelligent et plus beau aussi. Excellent pour la peau, le couple, la forme, le coeur, le budget (il y a des bibliothèques), la libido, le caractère, la culture et l'alimentation. Quantité et qualité aussi. On veut tout. On ne recule devant rien. On lit debout, assis, couché, nu, habillé, en maillot, en tenue de soirée et surtout en pyjama (je me suis même acheté un super pyjama de lecture pour l'occasion!). Dites-moi plus ou moins qui vous êtes et surtout ce que vous lisez et je me ferai un plaisir de vous inscrire.

Chine

En 2010, j'ai passé six semaines en Chine, dont trois semaines accompagnée de ma fille de seize ans. Tout à fait extraordinaire. J'en suis encore estomaquée. Enrichie. Étonnée. Heureuse.

Gros ou petit

On n'a pas besoin de lire une brique par semaine pour s'inscrire à mon défi de lecture. Un petit bouquin de rien du tout, quelques pages, peut fort bien faire l'affaire. Je compte lire de la poésie entre autres, lentement, en savourant, mais quand même, il y a des petits recueils bien courts qui vont m'intéresser. Alors, amis, inscrivez-vous!

Poids

Ce qu'il y a de bien avec un blogue, en plus des commentaires appréciés des lecteurs, c'est l'historique! Ainsi, je constate qu'au mois de janvier l'année passée, je commençais un défi sans sucre avec une nutritionniste sans papiers, autodidacte la madame mais fine capitaliste. Elle en a fait de l'argent avec la crédulité des gens qui veulent la santé, la minceur, la jeunesse. Au bout de ce mois sans sucre, gluten, café et alcool, je n'avais pas perdu une seule livre, j'avais collaboré à la fortune du magasin d'aliments naturels où se tenaient les rencontres en leur achetant toutes sortes de produits conseillés par l'animatrice. Bon, le but n'était pas de maigrir, elle l'avait dit tout de même et c'est vrai que le sucre, le moins on en mange, le mieux c'est. Mais pas besoin de payer deux cents dollars pour se faire dire ça! On le savait.

Alors, l'année passée à cette date je pesais deux livres de... moins qu'aujourd'hui, misère! Je suis actuellement à quatorze livres de plus que mon poids santé. J'en parle depuis des années maintenant de l'atteindre mon fameux poids santé. J'ai commencé et abandonné deux fois Weight Watchers en 2010. Je me tanne de tout peser, mesurer et écrire.

Je vais faire quoi? Aucune idée pour l'instant. Je vois mon doc cette semaine.

Au niveau exercice, c'est très bien. Je me suis inscrite à un gym et j'ai commencé de la musculation avec entraîneur pour la première fois de ma vie, une nouveauté qui me fait énormément de bien et qui vaut absolument les coûts impliqués. Je ne lâche pas et comme ça me procure du plaisir avant, pendant et après maintenant, je n'ai aucune envie de lâcher. Gros succès.

dimanche 2 janvier 2011

Propos décousus sous la lampe

Je suis sous ma lampe anti-déprime, sous n'est pas le bon mot, à côté conviendrait mieux. Il fait pourtant soleil mais je ne prends pas de chance. Petit-fils devrait venir chez moi aujourd'hui, j'ai dit à sa mère de m'appeler quand elle se réveillerait. Il est passé dix heures et je n'ai pas eu d'appel. Faut croire que c'est soit le père qui s'est levé, soit ... personne? Bon, pas de panique là. Le père s'est levé.

J'ai décidé de prendre un rôle plus actif dans l'éducation de Petit-fils, de boucher des trous. Ils ne le sortent jamais, je vais le sortir. On va au Biodôme aujourd'hui et on fera une sortie par semaine. Je n'en fais pas une résolution. Juste une idée comme ça. Sortir, c'est stimulant.

Commencé mon bouquin, gros bouquin sur les Stones. Intéressant. J'aurais dû le prendre en anglais. C'est comme les films, choisir la langue originale plutôt que les traductions a bien plus de saveur.

On va se faire du pain doré, je n'en ai pas mangé depuis au moins un an. Ma nouvelle philosophie: je ne me prive de rien mais mange en petite quantité. Bon, ma lampe s'éteint. Je vous souhaite une merveilleuse journée, amis lecteurs.

vendredi 31 décembre 2010

Défi lecture 2011

Je cherche des acolytes car ce défi est bien plus intéressant si on est plus qu'une personne.... me semble. Marcher sans homme, ni chien, ni amie à la montagne, pas de problème! Mais comme l'acte de lire en est un solitaire, je voudrais en partager les fruits. Alors, voici le défi que je vous propose pour 2011, on va lire 52 livres dans notre année. Ce qui veut dire une moyenne d'un livre par semaine, mais on peut ajuster ça à notre goût, en lire trois une semaine et aucun pendant trois semaines. Ça demande des efforts? Oui, absolument, mais je ne réalise pas vraiment à quel point à ce stade-ci, on verra en le faisant. Des changements à mes habitudes, c'est clair. Je pense lire au lit, systématiquement mais pas uniquement. Ce qui va m'aider beaucoup, c'est ma phénoménale vitesse de lecture. Non, mais, l'autre jour, j'ai lu tout le tome trois des aventures de Bruno Blanchet, sans passer une page, au Costco, debout entre les souliers de course pour femmes et les crayons-gel. Excellent, en passant, mais m'a enlevé le goût d'aller en Afrique, avec les coutumes barbares et sadiques qu'il y décrivait. Je sais, je sais, l'Afrique, c'est grand et faut pas me laisser influencer, je sais, mais je ne suis pas encore tout à fait rendue à ce continent-là encore. Ça viendra.

Toutes les sortes de livres sont permis! Ce qu'on aime et plus on varie, plus c'est intéressant. Je commence avec "Life" du Stone Keith Richards, je l'ai déjà dit au billet précédent. Et même les livres que j'ai commencés mais jamais terminés compteront dans mon palmarès (une fois lus jusqu'au bout évidemment). Alors on lit et on en parle dans nos blogues ou bien en commentaires ici même si vous n'avez pas de blogue. Ça marche? Va être super le fun ce défi-là!


Bon, bien beau la lecture, mais faut que j'y aille, moi là. Party familial du jour de l'An ce soir. On sort sa robe et ses bas nylon et même ses souliers à talons qui font mal au pieds. Un déguisement une fois par année, ça dépayise! Bonne année, amis lecteurs!

2011

Se faire une vie à soi. J'en ai une mais mausus que mes enfants y prennent encore beaucoup de place. Trop. On ne m'en demande pas tant. M'organiser un voyage (ou deux). J'y travaille activement. Ça va finir par déboucher à ma convenance, pas trop cher, actif, dynamique. On va trouver. Recevoir. J'ai bien commencé, j'ai aimé, je vais poursuivre. Bénévoler? Un bénévolat sur deux a fini par marcher. Je le poursuis, c'est certain. M'impliquer davantage auprès de mon petit-fils, sans que ce soit lourd. Lecture et sorties. Je me disais en montant ma montagne cet après-midi, toute seule, qu'un compagnon de montagne serait une bonne idée. Mes amies sont partantes pour le ciné ou les spectacles mais le sport n'est pas leur fort. Petite annonce en vue. Continuer la musculation avec mon entraîneur et même donner un sprint un mois ou deux. Utiliser davantage les ressources du gym. Il y a des cours qui sont compris dans l'abonnement que je n'ai même pas essayé encore, le pilates entre autres et le budokon (c'est quoi ça? faut aller voir). Trouver un sens à ma vie. J'ai passé toute ma vie à lui chercher un sens. Les seules périodes où je n'en cherchais pas étaient celles où j'étais trop occupée pour le faire. Lire. Des livres. J'en lisais plein avant. Je lis encore beaucoup, mais des revues, des articles, des journaux, des blogues. Je commence des livres mais les laisse souvent en plan. J'ai acheté "Life" de Keith Richards, ce sera ma première lecture de 2011. En fait, je voudrais lire un livre par semaine en 2011. Je m'en fais un défi officiel? Oui, en 2011, je lirai un livre par semaine, ce qui fera 52 livres dans mon année. Qui embarque avec moi?

jeudi 30 décembre 2010

Vingt ans

Saviez-vous que Vingt ans a.... vingt ans? Vingt ans, l'âge de la folie, des fêtes tard dans la nuit, des aventures, des voyages, des expériences pas toujours légales, des études, des grasses matinées qui suivent les nuits blanches, l'âge de se lâcher lousse, sans trop de responsabilités, vivre le présent à fond, habiter des piaules, se faire belle alors qu'on en n'a pas besoin parce qu'on a la beauté du diable, rencontrer des garçons, raconter ses aventures aux copines tard dans la nuit, sentir son coeur battre fort parce que tout est possible et qu'on a la vie devant soi.

"On a discuté Papa-du-bébé et moi et je lui laisse la garde de Bébé. Il ne peut pas imaginer une journée sans voir son fils. Il a bien plus le tour que moi. On ne veut pas se chicaner, on ne veut pas aller en cour. C'est le mieux pour notre enfant. Il ne change pas d'environnement. C'est le mieux."

mercredi 29 décembre 2010

Succès

Je les ai impressionnés. Je devrais écrire je les ai impressionnées, car les hommes ont des critères bien différents des femmes question maison et souper. Je me rends compte avec un peu de gêne de l'avouer, que j'ai eu du plaisir à les impressionner, à leur en mettre plein la vue, à avoir des serviettes de table coordonnées aux assiettes et des décorations à la moderne et à la terrienne, immenses bols qui allaient avec mes assiettes principales (et même avec le tablier des filles -l'une cuisinait et l'autre faisait le service-) remplis à ras bord de ... patates sucrées, de carottes et d'oignons crus. On a loué mon originalité, mon chic, mon calme.

Je me suis prouvé quelque chose. Je pouvais le faire. Recevoir avec classe et dans l'étiquette la plus classique. Et j'ai été fière de moi. Je le suis encore, quand je regarde ma maison si propre, impeccable, nette, claire. Je me sens bien. Je dois une fière chandelle à mon organisatrice hors-pair, j'ai nommé ma chère Vingt ans, aidée de Seize ans. Mais c'est moi qui ai eu l'idée de recourir à leurs appréciés services et l'humilité de reconnaître que je ne m'en tirerais jamais toute seule.

Mes amies qui connaissent mon côté brouillon et qui savaient que ma cuisinière ne marchait pas, s'étaient beaucoup inquiété. Je n'ai rien dit, rien laissé paraître avant la réception, malgré leurs nombreuses questions et leur offre répétée de m'aider. Elles ont donc été fort surprises.

mardi 28 décembre 2010

Dîner

Ce sera un souper (dîner) à la française avec tous ses services: potage, entrée, plat principal, salade, fromages, desserts. Avec apéro, vin et digestif. Je me suis payé de l'aide: Seize ans et Vingt ans seront mes alliées. En fait, si tout va comme prévu, je devrais pouvoir rester à table et me détendre avec les invités. Tout ira comme prévu. Faire taire la petite inquiétude et l'énervement qui me gâchent mon plaisir. Finalement, j'irai acheter les assiettes qui manquent. Je ne vais tout de même pas recevoir dans du carton ou du plastique. Pas trop écologique. Bien que, est-ce plus écologique d'acheter quatre couverts de plus qui ne nous serviront qu'une fois par année? Va falloir rentabiliser tout ça. Peut-être vais-je me mettre à aimer recevoir ailleurs qu'au restaurant après tout. On peut toujours changer son capot de bord. C'est la beauté de la vie. L'impermanence. Se surprendre soi-même. Je me suis mise dans de bonnes conditions pour que ça marche cette fois en ne tentant pas l'impossible : recevoir huit personnes toute seule en cuisinant pour tout le monde. Impossible sans crise d'angoisse pour moi, je dis bien. Certains font ça les deux doigts dans le nez (euh... pas une trop bonne image quand on fait a manger... héhé...), moi pas. J'ai cuisiné le ragoût de boulettes végétarien, ça m'a pris un temps fou mais le résultat est intéressant. Je m'occupe aussi du dessert. Vingt ans verra à tout le reste et Seize ans fait le service. C'est-y pas magnifique? Tous ses cours de cuisine et son cours d'organisation d'événements ont été des investissements qui fructifient ce soir!

lundi 27 décembre 2010

Connivence

Chez Voisin, il y avait son collègue de travail avec son fils de quatorze ans qui a des handicaps de langage évidents, sa blonde avec sa fille de treize ans qui a un Gilles de la Tourette et plein d'autre monde aussi. Mais c'est surtout avec ces deux-là que j'ai parlé. Quand on a un enfant différent, c'est réconfortant de côtoyer des parents qui ont des enfants différents aussi. On se sent moins seul au monde, on compare, bien malgré nous, mais ça se fait comme tout seul, les handicaps de nos enfants, leurs forces aussi et on en a long à dire. On a de la place tout d'un coup et on veut toute la prendre, ce qui fait qu'on parlait beaucoup, très animés, et qu'on se coupait la parole des fois. Besoin de se plaindre, besoin de la dire notre inquiétude. Ils vont faire quoi dans la vie? Vont-ils finir par avoir une job, par être autonomes, par ne pas se faire écoeurer ou exploiter par les autres? Vivre le moment présent, on veut bien, mais quand on élève un enfant, c'est aussi pour qu'il nous quitte. Nous quitteront-ils? On sentait de l'exaspération, de l'essoufflement en même temps que ce grand amour que nous éprouvons, c'est certain. Dans leur cas, l'école les prend en charge jusqu'à 21 ans car ils ont une cote d'enfant handicapé, dans le cas de ma fille à moi, dans un an et demi, finie l'école. C'est bientôt!