vendredi 4 février 2011
La bibliothèque de Christiane Charette (suite et fin)
Les règles du consentement, du même auteur, Fayard, 2004
Toute l'oeuvre de Brookner est à lire. Elle décrit avec élégance et sensibilité des gens sans histoire.
Pour la description d'un amour absolu, infini, total, celui qui occupe chaque parcelle de nos pensées, de notre être: Lettres d'une inconnue de Stephen Zweig. Vienne, le centre du monde. Complexité des émotions. L'auteur s'est suicidé au Brésil.
Sandor, Métamorphoses d'un mariage. L'auteur s'est aussi suicidé.
Annie Ernaud Passion simple. Économie de langage.
Carnets d'une coquette raisonnable, d'Hélène Millerand. Les coquettes se reconnaîtront. Lecture exclusivement féminine. La coquetterie comme un mode de vie. La coquette ne s'ennuie jamais.
La fuite de Rimbaud d'Alain Borer. Rimbaud marchait tout le temps et on lui a amputé une jambe. Il meurt jeune.
Patti Smith complete de Patti Smith.
Patti Smith a 60 ans. Elle ne fait aucune concession. En allant voir qui était la punk Patti, j'ai réalisé que madame Charette l'avait rajeunie de 5 ans. Le temps passe si vite!
Le grand cahier d'Agata Kristof, Seuil, 1986
Une trilogie. Histoire de jumeaux de 10 ans.
Jean Echenoz, Des éclairs, Éditions de Minuit, 2010
Hervé Guibert, À l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie, Gallimard, 1990
Yannick Haenel. Jan Karski, Gallimard, 2009
À une question du public "Quel auteur vous a le plus touchée?" elle répond spontanément Gil Courtemanche, avec Je ne veux pas mourir seul, l'histoire autobiographique d'un homme qui se met à nu sans complaisance, un homme malade qui se juge durement, avec courage. Émouvant.
jeudi 3 février 2011
Les petites madames
Ma fille bouledogue
Déception
mercredi 2 février 2011
Christiane Charette
Guy Berthiaume, qui faisait l'entrevue, ayant été son chum il y a quarante-cinq ans, ils se sont permis de se tutoyer! Elle vampirise ses livres, les martyrise, les habite, les souligne, rature et n'en prend pas soin. Il y en a partout chez elle, les bibliothèques sont pleines et il y en a dans toutes les pièces, même sur le plancher. Son conjoint est un aussi grand lecteur qu'elle. Elle en achète et en reçoit beaucoup en cadeau, en prête et en donne aussi. Plus jeune, elle était une lectrice fidèle, qui lisait tout d'un auteur aimé. Elle a lu Colette au complet ainsi que D.H. Laurence et Édith Wharton.
J'ai bien ri de ses lectures de jeunesse car elles sont rigoureusement identiques aux miennes: La comtesse de Ségur et la fameuse Sylvie hôtesse de l'air, de René Philippe. Tout comme elle, j'ai tout lu les livres de la comtesse et tous les Sylvie aussi. On a bien des points communs, elle et moi! Ses parents lisaient beaucoup (mon père aussi, énormément et tout le temps) et sa mère disait "Quand on lit, on ne s'ennuie jamais".
Sa première héroïne découverte à travers les livres, c'est la grande Coco Chanel. Elle a beaucoup lu sur elle et a mis L'allure de Chanel de Paul Morand, dans la liste des lectures suggérées. Pour Chanel, le vêtement est une architecture et tout part de l'épaule. Moi, moi, moi disent sa vie et ses vêtements aussi. Elle devait être confortable en les portant, c'était essentiel. Chanel ne pouvait supporter une femme entravée par ses vêtements. Paul Morand fait parler Chanel dans son bouquin. Elle avait pris sa retraite puis est revenue à la création à 71 ans. Elle est morte dans son lit à 86 ans en revenant de travailler. Quel bel exemple pour les femmes!
Marilyn Monroe est également une femme qui l'a intéressée. Lire Mémoires imaginaires de Marilyn de Norman Mailer, où il la fait parler au "je".
Berthe Morissot est une autre femme fascinante qui a été modèle pour Manet et a épousé le frère du peintre. Elle s'habillait toujours en noir comme Christiane Charette, qui a ainsi trouvé un moyen simple et accessible de simplifier sa garde-robe. Berthe Morissot-le secret de la femme en noir, de Dominique Bona, Grasset, 2000
Également à lire sur le sujet de l'habillement en noir Why do architects wear black?
Ma soeur mon épouse est recommandé mais je n'ai pas pris de note sur celui-là et je ne me rappelle plus pourquoi. C'est de Lou Andréas Salomé.
Dialogue en ruines de Laurent Michel Vacher trône à la hauteur des yeux dans sa bibliothèque préférée. Il est la présence livresque d'un homme qu'elle a aimé et qui est décédé trop jeune, à quarante-cinq ans, Jean Papineau, un grand philosophe qui l'a marquée et dont elle parle encore avec émotion (c'est une émotive, cette femme-là!).
Elle adore Édith Wharton et recommande chaudement The age of innocence qui s'est mérité un prix Pulitzer, ça se passe à New-York. Wharton lui fait penser à Henry James mais en moins austère. Dans sa liste de la même auteure, on a aussi Chez les heureux du monde (1905), le livre de poche, 2009 et tout ce qu'elle a publié. Elle a tout lu.
Des pays lointains de Julien Green, premier livre d'une trilogie. Cet auteur est un écrivain mystique, né en France de parents américains. Le livre raconte l'histoire d'Élisabeth. Un univers dense, une végétation opulente. Les Noirs y sont très présents. Plantations, foisonnement, chaleur, sensualité, guerre de Sécession. Elle s'y est plongée corps et âme, avec ravissement. Une brique de 900 pages comme celle-là, elle n'en lit pas quand elle travaille. En vacances, elle lit une moyenne de 400 pages par semaine (c'était une question du public).
Je n'ai pas fini de vous livrer sa liste, j'y reviendrai dans un prochain billet. Il faut profiter de ce beau soleil et ... déneiger l'auto. Bonne journée à toutes et tous!
mardi 1 février 2011
Allaitement
lundi 31 janvier 2011
Bilan du premier mois du défi lecture
J'ai créé de nouvelles habitudes. M'installer au lit avec un livre à peu près tous les soirs, parfois pour quelques pages seulement, pas grave, l'habitude est prise. Un espèce de rituel après m'être brossé les dents. C'est bien.
Je croyais lire rapidement et c'est le cas quand un sujet m'intéresse, mais sinon, je suis plutôt tortue.
Je ne suis pas en avance mais, n'allant plus en voyage, je n'ai pas à l'être non plus et je sais que je vais arriver à compléter mon défi, un livre à la fois. J'y tiens.
Il reste que pour l'instant, le défi est un vrai défi, car s'il n'était pas là, je n'ouvrirais pas vraiment de livres. Il a donc vraiment sa raison d'être et je suis fort heureuse de constater qu'il a attiré tant de gens intéressants qui lisent tant de livres tout aussi intéressants. Ma liste de lecture est longue et je suis persuadée (ou du moins j'espère) que j'arriverai à trouver des oeuvres qui vont me passionner et me faire battre le coeur (peut-être que j'en demande un peu beaucoup là! Héhé!). Merci d'être là pour m'encourager.
dimanche 30 janvier 2011
Ruminations
Je vais bruncher avec ma mère aujourd'hui. Petit-fils et Vingt ans n'y seront pas. Je m'inquiète pour Petit-fils mais je me soigne. Accepter ce qu'on ne peut pas changer. Ce qui me choque, c'est qu'on n'a pas dix-neuf mois deux fois, que cet âge tendre est la formation pour tout le reste de sa vie, que si des étapes charnières sont loupées, il est difficile de les reprendre. Mais je ne dois pas imaginer le pire, rien que le meilleur. Envoyer des ondes positives à distances. Je m'en ennuie aussi tout simplement. Son lit est toujours ici, non réclamé. Ses rires, ses courses folles dans la maison, sa façon de montrer ce qu'il veut, son regard si franc, ses petits bras dans mon cou.
On dirait que je ne l'ai pas vu depuis très longtemps et pourtant il était là au brunch de dimanche dernier!
Garder mes distances. Tenir mon bout. Ne pas prêter l'auto. Me respecter. Me faire respecter.
Être fâchée contre Vingt ans n'a pas de sens. Je le suis pourtant encore. Je ne suis pas rancunière d'habitude. Elle a frappé fort cette fois. J'ai trop donné. Aucune appréciation. Pour elle, tout lui est dû. C'est ma faute.
samedi 29 janvier 2011
Exposition, intimité, impudeur et vibrateur
On la voit donc déguisée, aguicheuse, innocente, avec des perruques, des yeux incendiaires, en déjeunant. Elle a des yeux magnifiques et les yeux ne se démodent pas. Tout aussi jolis aujourd'hui ses yeux, plus encore même, car on regarde moins le corps des femmes qui vieillissent. Bien que son corps soit remarquablement conservé, elle n'a pas pris une once, ce qui aide beaucoup à la juvénilité. On entre donc chez eux, dans leur cuisine à l'évier taché. Reconstruction méticuleuse. Les photos parlent. Une pièce qui m'a vraiment touchée est celle où on expose des photos toutes petites, épinglées individuellement au mur, authentiques et vulnérables. Des photos du quotidien, des amies, dans la neige, la famille, l'enfance. Très touchant de se mettre à nu comme ça devant de purs étrangers. Une impression de viol d'intimité et pourtant ce n'est pas du viol si on expose, si on recherche le regard, si on demande ouvertement d'aller voir, si on fait de la publicité pour ça. L'intimité étalée. Léger malaise. C'est de l'art. L'art déstabilise. Je suis déstabilisée. C'est de l'art. C'est intime, oui et c'est beau de se donner en pâture sans calculer, entìèrement. Prenez-moi, voici ma vie, mon corps, ma jeunesse, mes amours. Prenez-moi, regardez-moi, aimez-moi! C'est une recherche d'amour que j'ai perçue également. Voilà qui je suis et je ne puis être autre. Aimez-moi.
Au retour, nous passons devant un magasin d'accessoires érotiques. Une jeune femme avec des piercings fume sa cigarette à la porte. Je lui souris et je la salue. Elle retire sa cigarette pour me faire le plus charmant des sourires. Je continue et puis reviens sur mes pas (après en avoir informé mon amie quand même héhé!), lui demande si elle est la vendeuse. "Non, non, la conseillère, ce n'est pas la même chose." Le magasin est vide, on la suit à l'intérieur. J'ai toujours eu peur d'entrer dans ces antres du plaisir. Trop vieille, trop gênée, pas à ma place. Mais là, avec ma jeune conseillère aux piercings, je me sentais bien à l'aise. On a tâté, senti, fait vibrer des appareils le plus souvent roses. Elle expliquait tout et avait tout essayé, la jeune femme! et pouvait donc nous conseiller en connaissance de cause. J'en suis ressortie avec un monstre mauve, bien fière de moi d'être passée à l'action. Mon amie s'est acheté des boules chinoises, bien jolies. Pas donnés ces gadgets érotiques. Un gros marché.
Quatrième livre du défi
C'est un petit livre qui m'a paru bien long. Petite corvée du soir. J'ai décroché rapidement. Déjà que la photo de la jaquette ne corresponde pas à la réalité de l'histoire du livre m'a irritée dès la première page de lecture. Sur la couverture, on voit un scorpion tatoué sur une épaule et on apprend tout de suite que ledit scorpion se trouve en fait au bas du dos de la femme que l'auteur baise et qui inspire supposément le reste du récit. Pudeur ou bêtise?
Mais ce qui inspire réellement le récit, c'est le vide. Vide de la jambe coupée du père de l'auteur, jambe absente qui lui pique et l'auteur enfant gratte le vide pour soulager la démangeaison du paternel. Vide de l'escalier manquant dans l'hôtel. Vide du stationnement où il s'assoit entre deux lignes jaunes pour pondre son roman. Vide du roman que j'ai trouvé plate, vous l'avez compris.
Pas mal écrit cependant. Et ce n'est pas parce que moi je n'ai pas accroché que d'autres ne le feront pas.
Mais est-ce que moi je recommande? Non.
jeudi 27 janvier 2011
Chantalou et Manuela
Troisième livre du défi
Madame Thuy est une jolie jeune femme au sourire extraordinaire. Elle a beaucoup de charisme et de personnalité. Sous le charme, après l'avoir vue à Tout le monde en parle, j'ai acheté son livre le lendemain. Feuilleté, lu les parties sur Granby, sur le grille-pain qui servait de miroir, sur la traversée en bateau. Sourire et puis j'ai abandonné et mis de côté "pour plus tard" quand elle a parlé de l'oncle Deux et des histoires de princesses.
Je l'ai donc repris pour le défi. Écriture plutôt ordinaire. Petits tableaux. Images du Vietnam. Portraits finement campés de prostituées, de vendeurs, de professionnels prospères devenus laveurs de planchers. Pas de révolte, juste des images, des flashs qui vont du présent au passé. Des pages courtes parfois, quelques lignes, et puis le texte reprend sur un autre sujet suggéré par le précédent.
C'est court.
Est-ce que je recommande? Je ne sais pas. Je pense que je n'aime pas les biographies.
Je me sens vaguement coupable de ne pas aimer tant que ça. En fait, rien de pas correct dans ce livre qui a gagné des prix dont le prestigieux prix du Gouverneur général. Impression que je devrais aimer et être touchée. Elle a eu une vie difficile, nous la raconte sobrement, doucement, sans se plaindre. Je suis certaine en plus que j'aimerais cette personne criante de sincérité.
mardi 25 janvier 2011
Déboussolée
lundi 24 janvier 2011
Deuxième livre du défi
Un charmant petit livre que j'ai lu en une petite soirée. Charmant n'est peut-être pas le mot approprié pour cette description efficace, nuancée et parfaitement triviale de lieux et de gens. On s'y croirait. Le réalisme sans compromis. Gris, glauque, vrai. Cette mère antipathique qui se rend aux toilettes dès que sa pauvre fille de quarante ans arrive pour le week-end. "Constipée de nature, elle ne faisait jamais, sauf quand sa fille arrivait." (p.29)
Vol, repas de Noël, espoirs amoureux, attaque, désespoir, hamster grisonnant qui tourne sans arrêt dans sa cage, froid qui s'installe durablement, goutte à goutte. Le quotidien qui s'égrenne. Les émotions. Rien de plate dans cette vie si plate. Bien écrit, élégant, économe. Rosa Matteucci a du talent, aucun doute là-dessus. Ça se lit comme on déguste un bonbon un peu amer, en suçant jusqu'au bout. On aimerait que ça continue un peu ou beaucoup encore. Du coup, la fin semble bâclée. Seul défaut de ce petit bijou d'écriture.
Je recommande! Qu'on le lise!
dimanche 23 janvier 2011
Défi lecture 2011 prise deux
C'est le fun. On commence à lire les mêmes livres. Marico et Madame Croque-Cerise ont lu Ken Follett et Gen, Zolasoleil et moi lisons ou lirons "Ru".
samedi 22 janvier 2011
Liberté
Seize mois et demi que je n'ai pas baisé, Monsieur Relation et puis un speedo vu trois fois que je ne compte même pas et puis finito. Je viens de le calculer, je n'avais pas réalisé que ça faisait si longtemps. Je pourrais me sentir frustrée et désespérée. Même pas. Et pourtant, jamais jusqu'ici, je n'avais sérieusement envisagé ce célibat sans sexualité avec un autre comme une forme acceptable de vie. Moi qui ai longtemps eu comme projet (pas abandonné) de faire l'amour tous les jours. Or, on y survit. Avec fierté même. Parce que courir les hommes c'est humiliant. Et moi je suis fière, droite, entière. Je ne dis pas plus jamais mais je dis ne plus jamais vouloir plaire à tout prix.
Premier livre du défi
Robert Laffont, novembre 2010, 663 pages
Keith Richards est un des guitaristes des Stones. Il est né en 1943, ce qui lui fait 68 ans. Grand et mince, son plat préféré est la saucisse avec de la purée. Il la prépare souvent lui-même et en donne même la recette dans sa biographie. Il a eu trois enfants avec sa première femme dont un bébé qui est mort à deux mois. Il était alors en tournée et n'a pas cru bon revenir. Il parle cependant d'une grande douleur. Or, c'est rare qu'il parle d'émotions. Je l'ai trouvé froid, distant, préoccupé surtout par la musique et par la drogue. Les deux sont reliées. C'était un héroïnomane, un junkie comme il l'écrit. Maintenant, il est clean mais il a consommé pendant presque toute sa vie. La drogue l'aidait à travailler pendant des jours et surtout des nuits sans dormir. Il réveillait n'importe qui à n'importe quelle heure quand il voulait créer.
À l'approche de la quarantaine, il rencontre une jeune femme de 23 ans, dont il loue la grande beauté, Patti. Il l'épouse, a deux filles avec elle et ils sont toujours ensemble. Les photos familiales de cette deuxième famille sont très belles. Des sourires, un air détendu. Il avait pas mal lâché la drogue dure à ce moment-là. C'est à cette femme qu'il fait bien attention de louer dans son livre (ben quoi, elle est toujours vivante, il ne veut pas que sa vie devienne un enfer!), qu'il dédie sa biographie.
Ils se font harceler, investiguer et arrêter un peu partout à cause de la drogue, mais l'endroit où on lui fait un vrai procès, une ville qu'il semble vraiment détester, c'est Toronto. Et puis, il y a l'histoire avec Margaret Trudeau qu'il relate dans son bouquin. Margaret aussi en parle dans sa propre biographie. Leurs récits sont pas mal différents, ça m'a fait rire. C'est à Mick Jagger que Margaret s'intéressait, pas à Keith. C'est à Mick que tout le monde s'intéressait d'ailleurs.
On dirait, en lisant la biographie de Richards, que les Stones ne sont formés que de deux personnes, Mick et Keith. Il le décrit comme un frère plus que comme un ami. Il le démolit par bout, mettant en évidence l'égo demesuré de Mick et en même temps, doit reconnaître son immense talent. Ils se déchirent, se séparent et puis reviennent ensemble. Plus de quarante ans qu'ils se partagent la scène. Une relation intense, difficile mais solide.
J'en aurais énormément long à dire. C'est une brique. Mais je me lance tout de suite dans la lecture du bouquin numéro deux, qui va m'intéresser bien davantage, c'est clair!
vendredi 21 janvier 2011
Faits
2) Je suis fâchée parce que je lui ai donné de l'argent qu'elle n'utilise pas comme je l'avais prévu.
3)Le père de Petit-fils s'occupe de son enfant.
4) Le père de Petit-fils habite un taudis.
5) La mère de Petit-fils habite dans un bel appartement neuf.
6) Je suis la grand-mère de l'enfant
7) Je n'ai aucun droit (bof! si peu, en allant en cour, les grands-parents peuvent obtenir des droits de visite minimaux) ni responsabilité légaux envers mon petit-fils.
8) J'ai une responsabilité morale.
9)Mon petit-fils est en bonne santé, il est de poids et grandeur normaux, il est éveillé. Il ne parle presque pas mais il n'a que 19 mois donc il n'y a pas de retard si grand à ce moment-ci. Il est en avance au niveau moteur.
10) Il est préférable que mon petit-fils ne vive pas dans les conflits et la chicane.
11) Une fois les parents séparés, les occasions de chicane devraient logiquement diminuer.
12) Personne ne m'a demandé de le garder ce soir. Je l'ai offert.
13)Cette situation me rend émotive.
14) On ne peut opérer des changements que sur soi.
15) Je dois m'interroger sur l'origine de cette émotion de colère, de tristesse et de déception qui m'habite
16) Quand on donne, on donne. Les receveurs font ce qu'ils veulent avec le don. Toute autre utilisation d'un cadeau s'appelle de la manipulation.
17) Les gens, y compris nos enfants adultes, sont libres.
18) Rien ne m'oblige à donner quoi que ce soit à qui que ce soit qui n'est pas mon enfant à charge.
19) Rien ni personne ne m'oblige à garder mon petit-fils.
20) La terre va continuer à tourner et mon petit-fils à vivre si je me retire du dossier.
21) La garde partagée est contestée par plusieurs spécialistes qui préconisent plutôt un seul milieu stable d'appartenance.
22) Il y a bien des manières d'assumer sa parentalité.
23) Il y a bien des choses que j'ignore de la situation actuelle.
24) Il ne faut pas se fier aux apparences.
Mettre ses culottes
Il n'a pas encore vu le chic appartement de sa mère, le petit coeur.
Je fais part à la mère d'une activité lecture pour poupons à la bibliothèque samedi. Comme le bébé couche chez moi, nous pourrions y aller ensemble, Fille, Bébé et Grand-maman. Elle me répond qu'elle n'a pas le temps mais que je peux bien y aller si je veux. Que je l'appelle après et elle viendra le chercher pour le conduire chez son père.
Ouf!
Le lit va partir en fin de semaine. Je vais le lui livrer de force. Sinon, ce sera une garde "partagée" entre le père et la grand-mère. Je ne rendrais service à personne en assumant des responsabilités qui ne m'appartiennent pas.