jeudi 16 juin 2011
Pousser
Je veux que Dix-sept ans travaille. Il le faut. Ne pas lui donner le choix. Elle résiste. Je pousse. Qui gagnera? Tout le monde si elle finit par décrocher quelque chose. Je ne lâcherai pas. Mais mausus qu'elle a la résistance passive forte. C'est la bataille ici. Pour son bien. Moi, je le sais. Mais elle ne le sait pas. Pas encore.
mercredi 15 juin 2011
Ferland
Un spectacle magnifique. Un homme généreux,sûr de lui, qui joue avec son public. Éric Lapointe comme invité et une complicité très réussie. Un hommage à Léveillée bien rendu. Une chorale d'enfants, un choeur, des musiciens impeccables, des effets visuels. Plusieurs rappels, la foule en liesse, le sourire charmeur de Jean-Pierre. L'album Jaune chanté au complet et plein d'extras délicieux. Heureuse soirée.
Essai
Elle est venue. Le petit était surexcité comme s'il avait de la grande visite. Elle est arrivée tard. Pas sa faute. Elle travaille très loin et a une heure quarante-cinq de voyagement en autobus matin et soir. Pas de sens, je sais. À long terme, ça va payer. Elle va avoir de l'expérience et sera capable d'être mutée ailleurs. Bon, le fait qu'elle ait pris le temps de passer chercher son lavage chez elle, là, c'est autre chose.... elle avait ses grosses valises de linge sale et un gars qui était venu la conduire. Elle a emmené le petit sur le balcon dans ses bras pour faire des byebye au jeune homme dans sa voiture. Pas l'air intéressé du tout le petit.
Il a joué avec sa maman. Le niveau d'excitation ne baissait pas. Je l'ai fait remarquer gentiment à ma fille. On approchait de l'heure du coucher. Tu me diras quand ce sera l'heure, qu'elle a répondu. Elle a suivi à la lettre ma routine gagnante. Le petit était content. On s'est brossé les dents ensemble, tous les trois. Elle lui a raconté des histoires dans mon lit. Je me suis éclipsée, heureuse. J'y suis allée pour commencer la période des chansons, lumières éteintes et le petit couché. Je les ai laissés. Et puis, j'ai entendu pleurer. Je n'y suis pas allée. C'est elle qui est sortie de la chambre, au bout d'un long moment. "Ça ne marche pas avec moi. Il ne veut pas dormir." Elle sanglotait. Ça m'a énervée. Un enfant qui pleure, c'est assez, pas deux. "Arrête de pleurer. Pourquoi tu penses qu'il pleure?" Pense un peu à lui au lieu de penser à toi, que je me disais. "Parce qu'il sait que je vais partir."
Je suis allée voir Petit-fils, en grande peine. Pas des pleurs de colère, des pleurs de chagrin. Je lui ai demandé s'il pleurait parce que sa mère allait partir. Il a immédiatement arrêté de pleurer et a dit "oui". On s'est parlé un peu. J'ai dit à ma fille de lui parler, de lui expliquer et j'ai quitté. Je n'ai plus entendu de pleurs. Mais ma fille ne sortait pas de la chambre. D'habitude, cet enfant s'endort en moins de cinq minutes.
Une demi-heure après, elle ressort en disant qu'il refuse de dormir. Je suis rentrée, on a chanté, on a attendu. Il était extraordinairement éveillé, voulait jouer. Il était tard maintenant, ma fille n'avait pas soupé, elle se levait tôt le lendemain. Je lui ai dit de dire au revoir à son fils et de quitter. Ça m'a pris une grosse demi-heure pour l'endormir et il s'est réveillé à quatre heures du matin. Voulait jouer. Une autre heure pour le rendormir. Ce matin, je l'ai réveillé pour l'amener à la garderie, pour ne pas que son horaire soit totalement chamboulé. Il était de bonne humeur. On a chanté dans la voiture. "Ce soir, c'est papa qui va aller te chercher à la garderie." Il était content.
Ironie: je parle avec la directrice de la garderie ce matin. Elle me dit que le petit va tellement mieux depuis que sa mère a recommencé à s'en occuper. Il a l'air plus heureux et il a commencé à parler. C'est que ma fille a dit au père qu'elle prenait son fils en garde partagée (c'est moi qui lui ai dit de ne pas donner trop de détails). L'autre famille ne sait donc pas qu'il est chez moi la plupart du temps. Très bien ainsi.
Je ne suis pas découragée. Un peu surprise. Je pensais que la même routine allait faire des miracles. Non. Va falloir trouver autre chose. On trouvera.
Il a joué avec sa maman. Le niveau d'excitation ne baissait pas. Je l'ai fait remarquer gentiment à ma fille. On approchait de l'heure du coucher. Tu me diras quand ce sera l'heure, qu'elle a répondu. Elle a suivi à la lettre ma routine gagnante. Le petit était content. On s'est brossé les dents ensemble, tous les trois. Elle lui a raconté des histoires dans mon lit. Je me suis éclipsée, heureuse. J'y suis allée pour commencer la période des chansons, lumières éteintes et le petit couché. Je les ai laissés. Et puis, j'ai entendu pleurer. Je n'y suis pas allée. C'est elle qui est sortie de la chambre, au bout d'un long moment. "Ça ne marche pas avec moi. Il ne veut pas dormir." Elle sanglotait. Ça m'a énervée. Un enfant qui pleure, c'est assez, pas deux. "Arrête de pleurer. Pourquoi tu penses qu'il pleure?" Pense un peu à lui au lieu de penser à toi, que je me disais. "Parce qu'il sait que je vais partir."
Je suis allée voir Petit-fils, en grande peine. Pas des pleurs de colère, des pleurs de chagrin. Je lui ai demandé s'il pleurait parce que sa mère allait partir. Il a immédiatement arrêté de pleurer et a dit "oui". On s'est parlé un peu. J'ai dit à ma fille de lui parler, de lui expliquer et j'ai quitté. Je n'ai plus entendu de pleurs. Mais ma fille ne sortait pas de la chambre. D'habitude, cet enfant s'endort en moins de cinq minutes.
Une demi-heure après, elle ressort en disant qu'il refuse de dormir. Je suis rentrée, on a chanté, on a attendu. Il était extraordinairement éveillé, voulait jouer. Il était tard maintenant, ma fille n'avait pas soupé, elle se levait tôt le lendemain. Je lui ai dit de dire au revoir à son fils et de quitter. Ça m'a pris une grosse demi-heure pour l'endormir et il s'est réveillé à quatre heures du matin. Voulait jouer. Une autre heure pour le rendormir. Ce matin, je l'ai réveillé pour l'amener à la garderie, pour ne pas que son horaire soit totalement chamboulé. Il était de bonne humeur. On a chanté dans la voiture. "Ce soir, c'est papa qui va aller te chercher à la garderie." Il était content.
Ironie: je parle avec la directrice de la garderie ce matin. Elle me dit que le petit va tellement mieux depuis que sa mère a recommencé à s'en occuper. Il a l'air plus heureux et il a commencé à parler. C'est que ma fille a dit au père qu'elle prenait son fils en garde partagée (c'est moi qui lui ai dit de ne pas donner trop de détails). L'autre famille ne sait donc pas qu'il est chez moi la plupart du temps. Très bien ainsi.
Je ne suis pas découragée. Un peu surprise. Je pensais que la même routine allait faire des miracles. Non. Va falloir trouver autre chose. On trouvera.
dimanche 12 juin 2011
Pneumonie
Tenez-vous le pour dit, amis et amies qui me lisez, une toux qui dépasse sept jours en empirant au lieu de s'améliorer, ça n'a rien de normal. C'est ce que me disait ma perspicace maman lors de notre déjeuner au restaurant de ce matin. C'est ce que confirmait le doc de la clinique en me prescrivant des antibiotiques ultra-puissants pour ce qu'il soupçonne être une pneumonie! Wow! Il n'a eu qu'à prononcer ce mot pour que je me sente vraiment malade! Avec deux pilules dans le corps, ça va déjà mieux. Radiographie des poumons demain matin. Et la vie continue!
Bénévolat
Je vois toujours le mercredi mon petit garçon et sa famille qui viennent du Bengladesh. La semaine passée, l'organisme de bénévolat organisait une fête, avec repas, animation, prix et jeux et histoires racontées par de vraies auteures de livres pour enfants. L'enfant, sa bénévole et UN parent étaient invités. Pourquoi un seul parent et pas les deux? Parce que l'organisme a des fonds limités et la salle ne peut accueillir plus de deux cent personnes. Je crois qu'on faisait des exceptions pour les frères et soeurs.
J'ai donc donné l'invitation à la mère un mois avant l'événement. Comme elle ne comprend pas bien le français, je la lui explique clairement. Elle demande alors si elle peut amener son mari. C'est bien écrit un parent mais je lui dis que je vais m'informer, ce que je fais. On me réitère qu'on est désolé, mais que les fonds ne permettent pas d'inviter toute la famille, on ne peut pas faire d'exception et bla, bla, bla. La semaine suivante, j'explique donc soigneusement encore à la mère la situation. Je trouve ça bête un peu moi-même de séparer des familles mais je ne le lui dis pas. Vous avez bien compris? Oui, oui. Allez-vous venir quand même? Oui, elle viendra. Fiou! Je m'en fais un plaisir de cette fête moi et comme mon petit garçon ne semble pas sortir beaucoup (il est en pyjama quand j'arrive à trois heures et demie!), ça va lui faire du bien. Elle ne semble pas comprendre très bien où se trouve la salle de réception malgré mes explications. Je propose donc de venir la chercher et que nous marchions ensemble. Marché conclu.
Le jour de la fête, l'enfant et la mère sont bien habillés et souriants quand j'arrive. Moi aussi, j'ai mis mes beaux atours. Il y a de l'excitation dans l'air! Le papa aussi est bien habillé. Alors que nous sortons de la maison, il nous suit. Malaise. Bon, je suppose qu'il nous accompagne et qu'il partira une fois à la porte. Plus nous marchons, plus je me doute que ma supposition est mauvaise. Il vient! Typique. J'ai enseigné aux immigrants tant d'années, je connais bien cette façon de faire. On ne s'oppose pas, on dit oui à ce qui est demandé avec le sourire et puis, on fait le contraire, tout simplement et sans aucune explication.
Heureusement que nous sommes arrivés à l'heure, ce qui veut dire que nous étions en avance, vu que tout le monde était en retard. Ça aussi, c'est typique. Dans plusieurs cultures, si on vous invite pour six heures, il est impoli de se pointer avant sept heures. Alors vu que nous étions dans les premiers, nous avons pu nous choisir une bonne table mais nous avons déstabilisé les arrangements prévus, étant donné que les tables étaient des tables à neuf (trois couples parent-enfant-bénévole) et que nous étions quatre. À un moment donné (dès l'arrivée en fait), j'ai décidé de relaxer, de laisser faire et de profiter du moment présent. C'est ce que la famille faisait de toute façons. On a bien mangé, on a écouté de belles histoires, je n'ai pas osé boire parce que ma famille est musulmane, mais j'aurais pu si j'avais voulu, on servait du vin. Aucun plat ne contenait du porc et il y avait plusieurs mets végétariens.
On avait eu la brillante idée de mettre des plants de tomates comme décoration de table. C'était joli et en plus, on pouvait repartir avec! Nous sommes partis de là avec de beaux diplômes, mon petit garçon a eu un beau livre en cadeau et ses parents, plein de plants de tomates (débrouillards, ils faisaient toutes les tables pour emporter les plants orphelins)! Une belle soirée.
On veut le faire redoubler sa première année. Alors que c'était péché il y a quelques années de même y penser, le redoublement revient en force dans nos écoles. Il commence pourtant à lire. Il a fait d'énormes progrès dans le dernier mois. Je ne sais trop quoi en penser alors je me tais.
J'ai donc donné l'invitation à la mère un mois avant l'événement. Comme elle ne comprend pas bien le français, je la lui explique clairement. Elle demande alors si elle peut amener son mari. C'est bien écrit un parent mais je lui dis que je vais m'informer, ce que je fais. On me réitère qu'on est désolé, mais que les fonds ne permettent pas d'inviter toute la famille, on ne peut pas faire d'exception et bla, bla, bla. La semaine suivante, j'explique donc soigneusement encore à la mère la situation. Je trouve ça bête un peu moi-même de séparer des familles mais je ne le lui dis pas. Vous avez bien compris? Oui, oui. Allez-vous venir quand même? Oui, elle viendra. Fiou! Je m'en fais un plaisir de cette fête moi et comme mon petit garçon ne semble pas sortir beaucoup (il est en pyjama quand j'arrive à trois heures et demie!), ça va lui faire du bien. Elle ne semble pas comprendre très bien où se trouve la salle de réception malgré mes explications. Je propose donc de venir la chercher et que nous marchions ensemble. Marché conclu.
Le jour de la fête, l'enfant et la mère sont bien habillés et souriants quand j'arrive. Moi aussi, j'ai mis mes beaux atours. Il y a de l'excitation dans l'air! Le papa aussi est bien habillé. Alors que nous sortons de la maison, il nous suit. Malaise. Bon, je suppose qu'il nous accompagne et qu'il partira une fois à la porte. Plus nous marchons, plus je me doute que ma supposition est mauvaise. Il vient! Typique. J'ai enseigné aux immigrants tant d'années, je connais bien cette façon de faire. On ne s'oppose pas, on dit oui à ce qui est demandé avec le sourire et puis, on fait le contraire, tout simplement et sans aucune explication.
Heureusement que nous sommes arrivés à l'heure, ce qui veut dire que nous étions en avance, vu que tout le monde était en retard. Ça aussi, c'est typique. Dans plusieurs cultures, si on vous invite pour six heures, il est impoli de se pointer avant sept heures. Alors vu que nous étions dans les premiers, nous avons pu nous choisir une bonne table mais nous avons déstabilisé les arrangements prévus, étant donné que les tables étaient des tables à neuf (trois couples parent-enfant-bénévole) et que nous étions quatre. À un moment donné (dès l'arrivée en fait), j'ai décidé de relaxer, de laisser faire et de profiter du moment présent. C'est ce que la famille faisait de toute façons. On a bien mangé, on a écouté de belles histoires, je n'ai pas osé boire parce que ma famille est musulmane, mais j'aurais pu si j'avais voulu, on servait du vin. Aucun plat ne contenait du porc et il y avait plusieurs mets végétariens.
On avait eu la brillante idée de mettre des plants de tomates comme décoration de table. C'était joli et en plus, on pouvait repartir avec! Nous sommes partis de là avec de beaux diplômes, mon petit garçon a eu un beau livre en cadeau et ses parents, plein de plants de tomates (débrouillards, ils faisaient toutes les tables pour emporter les plants orphelins)! Une belle soirée.
On veut le faire redoubler sa première année. Alors que c'était péché il y a quelques années de même y penser, le redoublement revient en force dans nos écoles. Il commence pourtant à lire. Il a fait d'énormes progrès dans le dernier mois. Je ne sais trop quoi en penser alors je me tais.
samedi 11 juin 2011
Woody
Adoré son dernier film "Midnight in Paris". Du plaisir. Et Paris, Paris, Paris. Facile, charmant et feel-good movie.
381
C'est le nombre de marches de l'avenue du Parc au belvédère du Mont-Royal. Pas mal quand même. Je devrais me mettre en forme avec ça.
Perdu et perdue
Perdu le billet et perdue la Femme libre! Misère de misère de zut et autres vocables que je suis trop distinguée pour écrire ici mais que Gérald Godin exprimait pourtant avec élégance (le dernier film qu'on a fait sur lui est à voir absolument! Allez-y!).
J'ai perdu mon billet à cent cinquante dollars, une excellente place, pour le spectacle de Jean-Pierre Ferland. Je cherche, oui, je cherche, je ne fais que ça. Un super ménage dans ma paperasse. Mais je l'ai mis où donc?
Et mon amie qui trippe Jean-Pierre avec moi va y aller seule? On s'en faisait un tel plaisir.
Bon, il y a des malheurs pires quand même. Du calme. Je monte ma montagne et je recommence à chercher.
J'ai perdu mon billet à cent cinquante dollars, une excellente place, pour le spectacle de Jean-Pierre Ferland. Je cherche, oui, je cherche, je ne fais que ça. Un super ménage dans ma paperasse. Mais je l'ai mis où donc?
Et mon amie qui trippe Jean-Pierre avec moi va y aller seule? On s'en faisait un tel plaisir.
Bon, il y a des malheurs pires quand même. Du calme. Je monte ma montagne et je recommence à chercher.
vendredi 10 juin 2011
Plan
Mon but, c'est que Vingt ans se réapproprie son fils et qu'elle tire du plaisir de sa maternité. Elle ne s'en occupe pas seule, parce qu'elle n'en est pas capable, selon l'autre grand-mère. C'est à voir. Quand j'ai proposé à Vingt ans que "nous" prenions Deux ans la moitié du temps, j'ai précisé que je voulais qu'elle participe. Elle m'a alors dit qu'elle serait prête à faire une activité avec nous la fin de semaine où il est avec "nous". Le pari a été tenu la première fin de semaine, nous sommes allés ensemble à l'heure du conte et ensuite lui faire couper les cheveux et le lendemain, au brunch familial en plus. Elle a donc passé du temps avec lui. Jamais seule cependant. Je l'ai trouvée efficace et maternelle et il appréciait sa présence.
Elle a également dit qu'elle viendrait le voir un soir de semaine quand il est chez moi. Pas commencé encore. Mais je vais lui proposer de venir un soir le mettre au lit. De toutes façons, à l'heure qu'elle arrive, on est près de son heure de coucher. Comme il est chez moi, elle va faire exactement la même routine que je fais et à laquelle il est habitué. Les parents ont beaucoup de misère à mettre cet enfant au lit. Il hurle et finit souvent par s'endormir devant la télé. Ici, aucun problème. J'ai une routine du coucher longue, serrée et très rituelle. Bain et jeux de bain, dents, séance de lecture dans mon lit (longue et agréable) et chansons lui dans son lit et moi dans le mien(il couche dans ma chambre). On commence à sept heures du soir et à huit heures, il dort profondément et ne se réveille pas de la nuit. Un beau succès pour un enfant supposément si difficile à coucher.
Je vais donc faire expérimenter cette heure de coucher agréable à Vingt ans. Mon but est qu'éventuellement, elle puisse l'amener coucher chez elle. En respectant la même routine à laquelle il est habitué, tout pourrait aller bien. Je comprends qu'un enfant qui hurle longtemps le soir au point où les voisins se plaignent (c'est arrivé chez Vingt ans), ce ne soit pas très charmant. Mais si tout va bien.... peut-être que...
Évidemment, je ne vais pas la piéger et elle sera au courant de mon plan. Je vais commencer par lui demander de venir un soir cette semaine cependant. Si elle refuse, alors, tout est foutu. Mais voyons, soyons optimiste, elle acceptera, bien sûr qu'elle acceptera, elle m'a dit qu'elle le ferait.
Elle a également dit qu'elle viendrait le voir un soir de semaine quand il est chez moi. Pas commencé encore. Mais je vais lui proposer de venir un soir le mettre au lit. De toutes façons, à l'heure qu'elle arrive, on est près de son heure de coucher. Comme il est chez moi, elle va faire exactement la même routine que je fais et à laquelle il est habitué. Les parents ont beaucoup de misère à mettre cet enfant au lit. Il hurle et finit souvent par s'endormir devant la télé. Ici, aucun problème. J'ai une routine du coucher longue, serrée et très rituelle. Bain et jeux de bain, dents, séance de lecture dans mon lit (longue et agréable) et chansons lui dans son lit et moi dans le mien(il couche dans ma chambre). On commence à sept heures du soir et à huit heures, il dort profondément et ne se réveille pas de la nuit. Un beau succès pour un enfant supposément si difficile à coucher.
Je vais donc faire expérimenter cette heure de coucher agréable à Vingt ans. Mon but est qu'éventuellement, elle puisse l'amener coucher chez elle. En respectant la même routine à laquelle il est habitué, tout pourrait aller bien. Je comprends qu'un enfant qui hurle longtemps le soir au point où les voisins se plaignent (c'est arrivé chez Vingt ans), ce ne soit pas très charmant. Mais si tout va bien.... peut-être que...
Évidemment, je ne vais pas la piéger et elle sera au courant de mon plan. Je vais commencer par lui demander de venir un soir cette semaine cependant. Si elle refuse, alors, tout est foutu. Mais voyons, soyons optimiste, elle acceptera, bien sûr qu'elle acceptera, elle m'a dit qu'elle le ferait.
jeudi 9 juin 2011
Réalisation
Il faut l'avoir perdu, son temps libre, pour savoir autant l'apprécier! Je me sens en vacances, vraiment. Et je vois plein d'amies, parce que mon temps est compté, hein... du coup, je l'utilise bien mieux mon temps.
mercredi 8 juin 2011
Entre deux chaises
C'est comme ça que je me sens. Mon entreprise d'élevage à temps partagé de Petit-fils n'a de sens que si c'est une action temporaire et que ma fille finit par faire sa part. Dans la joie idéalement. Pas trop évident d'arriver à ce résultat. Ce n'est pas tant que ça me déplaise de m'en occuper et que je n'y trouve pas de plaisir. Non, j'en trouve certainement. Mon horaire de garde du vendredi au mercredi s'est terminé ce matin, en le conduisant à la garderie. Il jouait avec une boîte avec une bouche dessus qu'il adore et son grand plaisir est de l'ouvrir et de la refermer. Pas si facile, c'est une boîte vide de bonbons. Quand il chignait ou criait, je lui disais que j'allais l'aider s'il demandait correctement. Ce qui m'a valu de devoir me stationner quelques fois pour tenir mes promesses, quand il finissait par dire "Anmaman, boîte bouche" sans pleurer de frustration. Je le revois lundi après la garderie. Temps libre. Ouf!
Je me suis remise à l'exercice intensif, ça va me faire du bien. En plus de l'entraîneur deux fois semaine, je grimpe la montagne jusqu'en haut les autres jours. Dur. Surtout avec la chaleur. Je prends les escaliers. De chez moi, ça me prend une heure. Je dois apporter une serviette dans un sac à dos car je suis en nage.
Je ne lis toujours pas et je prends bien du retard. Pour les assidus du défi (merci d'être là et de ne pas être influencés par mon mauvais exemple!), on devrait être rendus au 23e livre. Je vais commencer le 18e. Retard impossible à rattrapper? Mais non voyons!
Je me suis remise à l'exercice intensif, ça va me faire du bien. En plus de l'entraîneur deux fois semaine, je grimpe la montagne jusqu'en haut les autres jours. Dur. Surtout avec la chaleur. Je prends les escaliers. De chez moi, ça me prend une heure. Je dois apporter une serviette dans un sac à dos car je suis en nage.
Je ne lis toujours pas et je prends bien du retard. Pour les assidus du défi (merci d'être là et de ne pas être influencés par mon mauvais exemple!), on devrait être rendus au 23e livre. Je vais commencer le 18e. Retard impossible à rattrapper? Mais non voyons!
lundi 6 juin 2011
Deux ans
J'adore ça avoir un petit enfant dans ma vie et m'en occuper. Je tasserais bien la mère qu'on n'a pas besoin de tasser bien loin vu son absence. Danger en lettres rouges. Je me le répète, ne vous inquiétez pas, mes amis.
C'est comblant un Deux ans qui découvre tout et les journées passent à une vitesse folle et on a hâte qu'il se réveille le lendemain.
Le plus impressionnant, c'est le langage. Il est avec moi depuis vendredi et il dit onze mots de plus. Je le sais, je les écris! C'est fantastique, non? Hier, je m'exclamais que c'était dégueulasse de ramasser des bleuets écrasés sur le plancher. Ce matin, au déjeuner, il en a lancé un délibérément et a dit très clairement, "dégueulasse". Non, mais, c'est du bonheur à l'état pur un enfant comme ça! Il est très allumé, a le sens de l'humour rit beaucoup et adore faire des blagues. Pas une seule colère ce week-end. Pas pleuré une fois en fait. Depuis qu'il parle davantage, c'est bien plus facile.
C'est comblant un Deux ans qui découvre tout et les journées passent à une vitesse folle et on a hâte qu'il se réveille le lendemain.
Le plus impressionnant, c'est le langage. Il est avec moi depuis vendredi et il dit onze mots de plus. Je le sais, je les écris! C'est fantastique, non? Hier, je m'exclamais que c'était dégueulasse de ramasser des bleuets écrasés sur le plancher. Ce matin, au déjeuner, il en a lancé un délibérément et a dit très clairement, "dégueulasse". Non, mais, c'est du bonheur à l'état pur un enfant comme ça! Il est très allumé, a le sens de l'humour rit beaucoup et adore faire des blagues. Pas une seule colère ce week-end. Pas pleuré une fois en fait. Depuis qu'il parle davantage, c'est bien plus facile.
samedi 4 juin 2011
jeudi 2 juin 2011
Clarté
Je viens d'écrire à Éléonore de s'affirmer et d'être claire. Faut suivre les conseils qu'on donne, c'est la moindre des choses! J'essaie d'être directe, claire et précise avec Vingt ans. Je l'ai rencontrée. Sur certains points, la clarté est limpide de son bord: pas question qu'elle prenne son enfant les fins de semaine, aucune fin de semaine. "Bon, lui dis-je, alors, tu le prends quand?"
Elle "Je vais m'acheter une voiture et là, je le prendrai la semaine."
Moi:" Premièrement, tu n'as pas les moyens de t'acheter une voiture. Deuxièmement, même avec une voiture, tu ne peux pas arriver à temps pour la garderie. "
Elle:"Je vais m'arranger. Je vais aller le conduire à sept heures à l'ouverture de la garderie, le père va aller le chercher le soir et moi, je vais aller le chercher chez lui ensuite pour l'emmener souper et coucher chez moi."
Moi:" Ben là, il va sûrement souper chez sa grand-mère, tu ne vas pas arriver avant six heures et demi chez le père, six heures quarante-cinq chez toi et là, ton souper n'est pas prêt, il va être mort de faim. Et en plus, une demi-heure plus tard, il va être au lit. Ça n'a pas de sens ton affaire."
J'allais continuer à discuter, emportée et puis je me suis rendu compte que c'était un dialogue de sourds. Elle ne peut pas s'en acheter de voiture, on peut bien argumenter tant qu'on veut. Pas de voiture, pas de garde d'enfant, point. Elle ne s'en occupe plus du tout de son enfant. C'est comme ça. Faut que je m'y fasse. Il y a des choses qu'on ne peut pas changer. Qu'il faut accepter. Faire en sorte que le petit soit bien entouré et en prendre soin à sa place. Je ne vois pas d'autre solution. En fait, c'est déjà ça qui arrive. Il va bien. Je suis allée à son rendez-vous médical, il se développe numéro un, en haut des courbes et tout et tout, jamais fait d'otites ou d'autres maladies. L'important, à cet âge, c'est que quelqu'un s'en occupe, avec constance et amour. Pas nécessairement la mère.
Pour le moment, c'est comme ça.
Elle "Je vais m'acheter une voiture et là, je le prendrai la semaine."
Moi:" Premièrement, tu n'as pas les moyens de t'acheter une voiture. Deuxièmement, même avec une voiture, tu ne peux pas arriver à temps pour la garderie. "
Elle:"Je vais m'arranger. Je vais aller le conduire à sept heures à l'ouverture de la garderie, le père va aller le chercher le soir et moi, je vais aller le chercher chez lui ensuite pour l'emmener souper et coucher chez moi."
Moi:" Ben là, il va sûrement souper chez sa grand-mère, tu ne vas pas arriver avant six heures et demi chez le père, six heures quarante-cinq chez toi et là, ton souper n'est pas prêt, il va être mort de faim. Et en plus, une demi-heure plus tard, il va être au lit. Ça n'a pas de sens ton affaire."
J'allais continuer à discuter, emportée et puis je me suis rendu compte que c'était un dialogue de sourds. Elle ne peut pas s'en acheter de voiture, on peut bien argumenter tant qu'on veut. Pas de voiture, pas de garde d'enfant, point. Elle ne s'en occupe plus du tout de son enfant. C'est comme ça. Faut que je m'y fasse. Il y a des choses qu'on ne peut pas changer. Qu'il faut accepter. Faire en sorte que le petit soit bien entouré et en prendre soin à sa place. Je ne vois pas d'autre solution. En fait, c'est déjà ça qui arrive. Il va bien. Je suis allée à son rendez-vous médical, il se développe numéro un, en haut des courbes et tout et tout, jamais fait d'otites ou d'autres maladies. L'important, à cet âge, c'est que quelqu'un s'en occupe, avec constance et amour. Pas nécessairement la mère.
Pour le moment, c'est comme ça.
lundi 30 mai 2011
Dix-septième livre du défi
Se réinventer, visages de la vitalité humaine, de Florence Meney ,Québec Amérique, 2010, 203 pages
Ce sont des portraits de gens connus ou inconnus qui ont vaincu des épreuves et en sont sortis grandis. J'ai eu plus de misère avec les gens connus comme France Castel, par exemple. Je me suis sentie voyeuse. Je ne le savais pas que France Castel avait été si dépendante à la cocaïne et j'aurais préféré ne pas le savoir. Trop d'information. Philippe Dubuc aussi est connu mais comme il s'est tout simplement remis d'une faillite, on ne joue pas dans des eaux aussi personnelles. On ne perd pas ses enfants parce qu'on a fait faillite, parce qu'on est drogué, oui, possiblement. Il y a le docteur Morgentaler aussi, emprisonné à Auschwitz et emprisonné ici, au Canada, parce qu'il croyait à sa cause et avait choisi de la défendre envers et contre tous. Un exemple de courage et de persévérance.
Les autres survivants de ce livre ne sont pas des personnages publics et leur histoire est certainement touchante. Une jeune femme violentée pendant toute sa jeunesse qui est devenue une avocate reconnue. Son école, qui était son véritable foyer, a pris une énorme importance pour elle. Encore une fois, les professeurs ne savent pas toujours à quel point ils peuvent être essentiels dans la vie de leurs étudiants. Cette jeune femme a comme plus grand désir de renouer des liens avec cette mère qui l'a toujours laissé tomber. Fort, l'amour envers ses parents...
Ce jeune homme délinquant à l'adolescence qui aide maintenant des jeunes en difficulté à s'en sortir à travers les arts martiaux.
Mais surtout ce couple ordinaire, Jacques et Chantal, qui ont perdu d'un seul coup leurs deux enfants et la mère et la soeur de Chantal dans un accident d'avion. Jacques avait déjà perdu sa soeur et un an plus tard, son père qui s'était pendu. Des pertes, ils connaissent ça! Ont failli se séparer. D'ailleurs, "la plupart des couples qui perdent un enfant se séparent, rappelle gravement Jacques." (p.153) Mais ils sont restés ensemble, ont survécu, on recommencé à rire, ont fait un autre enfant. Parce que le goût de la vie et du bonheur a été le plus fort. Plein d'espoir, leur témoignage.
Ce sont des portraits de gens connus ou inconnus qui ont vaincu des épreuves et en sont sortis grandis. J'ai eu plus de misère avec les gens connus comme France Castel, par exemple. Je me suis sentie voyeuse. Je ne le savais pas que France Castel avait été si dépendante à la cocaïne et j'aurais préféré ne pas le savoir. Trop d'information. Philippe Dubuc aussi est connu mais comme il s'est tout simplement remis d'une faillite, on ne joue pas dans des eaux aussi personnelles. On ne perd pas ses enfants parce qu'on a fait faillite, parce qu'on est drogué, oui, possiblement. Il y a le docteur Morgentaler aussi, emprisonné à Auschwitz et emprisonné ici, au Canada, parce qu'il croyait à sa cause et avait choisi de la défendre envers et contre tous. Un exemple de courage et de persévérance.
Les autres survivants de ce livre ne sont pas des personnages publics et leur histoire est certainement touchante. Une jeune femme violentée pendant toute sa jeunesse qui est devenue une avocate reconnue. Son école, qui était son véritable foyer, a pris une énorme importance pour elle. Encore une fois, les professeurs ne savent pas toujours à quel point ils peuvent être essentiels dans la vie de leurs étudiants. Cette jeune femme a comme plus grand désir de renouer des liens avec cette mère qui l'a toujours laissé tomber. Fort, l'amour envers ses parents...
Ce jeune homme délinquant à l'adolescence qui aide maintenant des jeunes en difficulté à s'en sortir à travers les arts martiaux.
Mais surtout ce couple ordinaire, Jacques et Chantal, qui ont perdu d'un seul coup leurs deux enfants et la mère et la soeur de Chantal dans un accident d'avion. Jacques avait déjà perdu sa soeur et un an plus tard, son père qui s'était pendu. Des pertes, ils connaissent ça! Ont failli se séparer. D'ailleurs, "la plupart des couples qui perdent un enfant se séparent, rappelle gravement Jacques." (p.153) Mais ils sont restés ensemble, ont survécu, on recommencé à rire, ont fait un autre enfant. Parce que le goût de la vie et du bonheur a été le plus fort. Plein d'espoir, leur témoignage.
Lundi et absence de lecture
Les jours passent. Je suis allée conduire Petit-fils à la garderie. On a une routine du matin agréable maintenant. Qui roule. Qui rit. Un jour à la fois. Je n'arrive pas à lire. J'ai évidemment lu la courte nouvelle de Geneviève Blouin (Gen) et j'ai aimé, j'ai lu le texte suivant, aimé aussi et puis j'ai arrêté là. Je ne me comprends pas moi-même. Commencé un livre sur les maladies mentales, un autre d'une diététiste et puis le petit Fred Vargas presque terminé est encore sur ma commode et me nargue. Et un livre de biblio que je dois rendre demain, lu à moitié lui aussi. Toute lecture m'apparaît comme un devoir, une corvée. Je ne m'attendais pas à ça. Je vous jure que dans ma jeunesse, j'étais une grande lectrice. Il y a énormément de titres que j'ai dévorés dans le plaisir à ce moment-là. Heureusement, car le plaisir semble tari et je ne comprends pas du tout pourquoi.
Mais comme dans bien des choses, des fois il faut se pousser un peu. Au lieu de déplorer, il faut agir. Je finis donc tout de suite le fameux livre de biblio que je dois rendre demain. Je le peux. Voyons donc. Il suffit de prendre le temps. Je le prends.
Mais comme dans bien des choses, des fois il faut se pousser un peu. Au lieu de déplorer, il faut agir. Je finis donc tout de suite le fameux livre de biblio que je dois rendre demain. Je le peux. Voyons donc. Il suffit de prendre le temps. Je le prends.
vendredi 27 mai 2011
Vendredi
Le petit est parti chez son père. Ma grande est sortie cet après-midi de l'hôpital psychiatrique. Je suis avec Dix-sept ans, qui a fait du bénévolat aujourd'hui. On a retrouvé notre intimité. Mais je suis épuisée, totalement. Même pas l'énergie de répondre aux très intéressants commentaires du billet précédent. Rare que je me sente aussi vidée. Je ne me sens pas en très bonne santé ces temps-ci. Au Costco, je vois un couple qui sort de sa voiture, le pas guilleret. L'homme prend la main de la femme et il l'embrasse dans les cheveux. Il est grand, solide. Je n'entends pas ce qu'ils se disent mais ils rigolent. La femme a un petit manteau de cuir, comme celui de ma mère, tiens. Ils passent devant ma voiture. Mais.... c'est ma mère! Et son amoureux. Je klaxonne. Elle est surprise, totalement. Vient m'embrasser. Ces deux là, ludiques et amoureux, ont 85 ans (ma mère) et 81 ans (l'amoureux). Ils défient toutes les images dépendantes et malades qu'on se fait des personnes âgées.
jeudi 26 mai 2011
Crises
Tous les enfants font des crises. Et encore plus à deux ans, la première adolescence. Mais une crise qui dure 23 minutes (j'ai minuté!) et d'une intensité peu commune, c'est encore dans la normalité? Impossible de le prendre, de le raisonner (évidemment!), de chercher à avoir son attention. Il est parti dans le monde de la colère. Il me rappelle sa mère. Bien qu'à cet âge-là, elle n'en faisait pas de crises .Elle venait d'arriver, souffrait d'anémie sévère, était affligée de parasites, avait un gros ventre de malnutrition et une faiblesse généralisée. Elle aurait voulu en faire une crise qu'elle n'en aurait pas eu la force, tout simplement. Mais Petit-fils est vigoureux et capable de hurler et de faire le bacon pendant des lunes. Et ensuite, il est charmant, colleux et on repart. La colère est-elle héréditaire?
mercredi 25 mai 2011
Chamboulée
Ma vie l'est. Plus une minute à moi. La maison à l'envers. Mon bénévolat en plus aujourd'hui. Hier soir, ma fille a téléphoné (la mère du bébé). Elle venait d'apprendre que son fils était ici. Ne s'en est pas informé. M'appelait pour autre chose, elle trouve qu'on ampute de beaucoup son chèque de paye. Welcome dans la vraie vie, poulette. Pas de reproches de ma part, de la bonne humeur, je suis tannée de me chicaner. Le petit est bien ici, ricaneux en général, sauf le soir quand il réclame son père. On lui a téléphoné hier. L'attachement est fort, ce qui est important, primordial même. Et rassurant. Son père le reprend vendredi soir à la garderie pour la fin de semaine.
Ma fille hospitalisée va mieux. Tellement qu'on lui a enlevé sa petite chambre-cellule à l'urgence et qu'elle couche dans le corridor! Elle a recommencé à manger hier. Un peu. Rassurant ça aussi. Les voix sont encore très présentes et elle les croit. Elle ne sait pas encore si elle va devenir paraplégique ou aphasique, les voix n'ont pas encore décidé. Je suis le modèle du discours de l'infirmière et lui répète que ce n'est pas la réalité, les voix, c'est la maladie et elles vont finir par partir et on en rira ensemble un jour. Elle voulait de la lecture, je lui en ai apporté un vaste choix. C'est la seule de mes enfants qui lit.
Parlant lecture, je ne lis plus et je ne veux pas me l'imposer non plus. Ça ne veut pas dire du tout que j'abandonne le défi mais je prends du retard. Que je rattrapperai. Je ne sais pas encore quand ni comment mais j'y arriverai. Désolée de ne plus prendre le leadership dans ce défi. Je suis cependant tout à fait intéressée par vos lectures à vous, je les prends en note (celles que vous avez aimées, pas les autres, héhé!) et je m'y mettrai éventuellement. J'ai la vie pour ça.
Ma fille hospitalisée va mieux. Tellement qu'on lui a enlevé sa petite chambre-cellule à l'urgence et qu'elle couche dans le corridor! Elle a recommencé à manger hier. Un peu. Rassurant ça aussi. Les voix sont encore très présentes et elle les croit. Elle ne sait pas encore si elle va devenir paraplégique ou aphasique, les voix n'ont pas encore décidé. Je suis le modèle du discours de l'infirmière et lui répète que ce n'est pas la réalité, les voix, c'est la maladie et elles vont finir par partir et on en rira ensemble un jour. Elle voulait de la lecture, je lui en ai apporté un vaste choix. C'est la seule de mes enfants qui lit.
Parlant lecture, je ne lis plus et je ne veux pas me l'imposer non plus. Ça ne veut pas dire du tout que j'abandonne le défi mais je prends du retard. Que je rattrapperai. Je ne sais pas encore quand ni comment mais j'y arriverai. Désolée de ne plus prendre le leadership dans ce défi. Je suis cependant tout à fait intéressée par vos lectures à vous, je les prends en note (celles que vous avez aimées, pas les autres, héhé!) et je m'y mettrai éventuellement. J'ai la vie pour ça.
lundi 23 mai 2011
Temps durs
Je vous écris à la sauvette. Il me semble qu'on ne s'est pas parlé depuis des semaines et pourtant, il ne s'agit que de quelques jours. Fille ainée a finalement été internée à l'hôpital psychiatrique. Ceux qui s'y connaissent en maladie mentale savent à quel point c'est un exploit qu'elle y soit. Multiplication des visites, un psychologue au privé, des rapports, des tentatives avortées parce qu'elle se sauvait une fois rendue à la porte. Et puis la fois où c'est le psychiatre de l'urgence qui l'a renvoyée à la maison malgré mes protestations. Mais de fois en fois, de visites en visites, ils ont fini par la garder. Ne mange plus et ne dort plus depuis je ne sais pas combien de temps. Psychose. Elle a peur des voix qui lui disent qu'elle devient paraplégique. Les médicaments n'agissent pas du premier coup. Il faut leur donner du temps pour calmer les voix. Elle a bien besoin de sa maman, m'appelle paniquée, alors je vais la voir et je prends son corps squelettique dans mes bras. Elle se calme un court moment.
Petit-fils habite ici. J'ai rencontré l'autre grand-mère visiblement très malade qui n'arrive pas à se remettre de son opération avec un petit garçon qui vit chez elle et couche dans sa chambre. La voir a été le point tournant pour agir. Je suis en pleine forme moi. Ma fille ne peut pas s'en occuper seule, me dit l'autre grand-mère. Il faut apprécier son honnêteté. Elle n'est pas capable et le dit haut et fort. Le père du petit a trouvé un travail dans un chantier et commence à sept heures du matin. C'est la grand-mère fraîche opérée qui ne doit lever aucun poids pour guérir qui allait conduire l'enfant à la garderie à pied avec la poussette. J'ai sursauté en apprenant ça et ça m'a réveillée. Il faut prendre la relève. Je le fais.
Alors, entre ma grande malade et mon petit pou, je suis plus en mode survie que défi. Mon moral est quand même bon. Pas le temps de m'interroger sur mon moral, de toutes façons. Ni sur le sens de la vie.
Petit-fils habite ici. J'ai rencontré l'autre grand-mère visiblement très malade qui n'arrive pas à se remettre de son opération avec un petit garçon qui vit chez elle et couche dans sa chambre. La voir a été le point tournant pour agir. Je suis en pleine forme moi. Ma fille ne peut pas s'en occuper seule, me dit l'autre grand-mère. Il faut apprécier son honnêteté. Elle n'est pas capable et le dit haut et fort. Le père du petit a trouvé un travail dans un chantier et commence à sept heures du matin. C'est la grand-mère fraîche opérée qui ne doit lever aucun poids pour guérir qui allait conduire l'enfant à la garderie à pied avec la poussette. J'ai sursauté en apprenant ça et ça m'a réveillée. Il faut prendre la relève. Je le fais.
Alors, entre ma grande malade et mon petit pou, je suis plus en mode survie que défi. Mon moral est quand même bon. Pas le temps de m'interroger sur mon moral, de toutes façons. Ni sur le sens de la vie.
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