jeudi 5 avril 2012

L'hôpital

Être utile. Faire une différence. Je n'ai rien trouvé de mieux que la fréquentation des hôpitaux. Pour les autres. Comme accompagnatrice. En prenant tout le temps qu'il faut. Et du temps il en faut. Pour attendre. L'hôpital est un lieu d'attente. Un lieu de passage. Un lieu d'espoir également. Aucune intimité. Parler de ses gaz et de ses selles avec l'infirmière, les autres malades juste à côté, séparés par un mince rideau. Celui qui est du bord de la fenêtre est chanceux parce que les autres vivent en permanence dans la pénombre, isolés qu'ils sont par le fameux rideau. Et quel travail que celui d'infirmière! Il y a en a qui sont magnifiques, souriantes, rassurantes, présentes. Des rocs. Mais personne ne sait trop ce que l'autre a fait, ça m'a surprise, ce manque de coordination. Une infirmière charmante qui vient "faire marcher" le malade alors que celle de l'horaire précédent vient justement de le faire marcher et de le recoucher, épuisé.

Des trucs médicaux qui traînent partout dans le corridor, accessibles à tous malgré l'affiche qui dit "ne pas toucher".  L'encombrement. Vous me direz que ce n'est pas comme ça partout et vous aurez raison. J'étais au Chum, à l'hôpital Saint-Luc plus précisément. Pas jeune jeune comme endroit. Il y avait pourtant une affiche sur l'étage "frais peint", il fallait chercher où ça avait été repeint car on avait utilisé la même couleur jaunâtre qui était là auparavant!

mercredi 7 mars 2012

Pause

Ce n'est qu'une pause. Une pause action au lieu de réflexion. Si je n'écris plus, ce serait mauvais signe, car j'ai bien l'intention de revenir triomphalement clamer à moi et à vous que j'ai résolu un "dossier chaud" de ma vie, un de ceux dont je parle clairement ou à mots couverts depuis des années.

Mon carnet est bien utile pour avoir un portrait de ma vie, je lis la même date l'année d'avant et celle d'avant encore. Est-ce que j'avance ou bien je fais du sur-place? Les écrits presque quotidiens m'éclairent là-dessus.

J'ai besoin de me sevrer de l'ordi, pas seulement de mon blogue mais de ce réflexe de l'ouvrir  dès que j'ouvre l'oeil et à y passer du temps que je pourrais consacrer à changer ma vie, là où elle a besoin de l'être.

Ce sera difficile mais qui a dit que la vie était facile?

mardi 6 mars 2012

Plus envie

Je n'ai plus envie d'écrire ici. Je ne sais pas pourquoi. Je l'accepte. Par contre, je squatte les blogues des autres, watch out!

Mais quand même, il y a un désir de m'ancrer davantage dans la réalité, de réaliser des choses concrètes et de lâcher un peu l'ordi, bazouelle!

vendredi 2 mars 2012

Ouf!

Ça fait du bien. Je me sens mieux. Tout bête des fois les contraintes que je m'inflige moi-même.

Ce soir, j'irai voir Polisse au cinéma et je ne vous le dirai même pas! ;o)

Cri et cris du coeur

Je n'ai plus envie de faire une année Culture avec un grand ou petit c. Je n'ai plus envie d'avoir un cadre. Je n'ai plus envie d'écrire mes exploits musique-musées-lectures-cinéma ou autre. Plus envie. Alors je ne le ferai plus ou seulement si ça me tente, si j'ai envie de me rappeler ou de partager, si je suis touchée ou si j'ai détesté.

Finies les contraintes. Vive la Liberté! Après tout, je suis une femme libre, rien de moins.

Et le ou la job, ça viendra si ça vient, mais ça viendra bien peut-être parce que je suis en train d'écrire mon c.v. pour constater que je ne suis pas foutue de faire grand chose à part enseigner et ça, je ne veux plus. Me semble. Pas certaine tout à fait.

Travailler avec les petits en couches, je pourrais, j'ai fait un cours pour ça. Mais mes essais dans un cpe ont été pitoyables, mon essai pour dire vrai, un seul, possiblement pas assez pour savoir vraiment.

Recrutement

Mammouth, mon amie virtuelle d'outre-Atlantique a pondu un défi fantastique pour le mois de mars. Allez voir et joignez-vous à nous! Plein de bonnes idées faciles et accessibles.

jeudi 1 mars 2012

Restaurant

Chez Jano, restaurant portugais sur la Main. Des grillades délicieuses, une végétarienne qui mange du poisson y trouve son compte, sardines et autres poissons grillés étant au menu. Bon, convivial et toujours plein.

Septième visite au musée

Samedi dernier, Musée des Beaux-Arts avec Petit-fils. Visiter un musée avec un jeune enfant de même pas trois ans est une expérience fascinante. Les sculptures lui faisaient peur, les peintures le fascinaient, mais pas toutes, surtout celles de la madone avec le petit Jésus dans les bras. Il aimait bien cette "maman" et son "bébé". Et puis, les reproductions de cathédrales ont eu un vif succès également. Après cinquante minutes, il a déclaré qu'il avait faim et on s'est retrouvés à la cafétéria du musée, non sans s'être perdus et avoir appris en même temps qu'il y avait des activités pour enfants l'après-midi. On s'y rendit après la soupe et Petit-fils a beaucoup apprécié. Que je l'aime donc cet enfant-là!

Aujourd'hui, je retourne voir l'exposition Feininger avec une amie. Ça fera donc sept fois que je visite des musées en deux mois. Dans toute l'année passée, je n'y étais pas allée autant. J'aime.

Premier du mois

C'est le jour pour commencer de nouvelles affaires, mettre des projets en branle, s'activer. Je suis là-dedans. Je n'ai pas abandonné l'idée de la job. Mon poids? Je n'en parlais plus parce que je voulais arriver avec un tadam! je ne vous le disais pas mais j'ai maigri et me voilà avec vingt livres de moins et ma vie va changer. Non, c'est pas le cas. Je maintiens mon poids en trop sans qu'il augmente mais je n'ai rien perdu. Bof! Comme d'habitude, trois livres de perdues, quatre de reprises, puis une autre de perdue pour équilibrer le tout et on continue comme ça ad vitam eternam. La routine, quoi...

Mais il y aura du changement, ouais, je le dis, c'est le premier du mois...

Me semble que ce n'est pas la première fois que j'écris ça.

Ce billet, parti en lion, finit en souris. Je me demande d'ailleurs si je ne vais pas l'effacer. Et puis, non, je publie. C'est d'abord pour moi que j'écris et j'aime savoir où j'en suis pour vrai. La réalité, sa réalité, il faut l'affronter.

mardi 28 février 2012

Restaurant et jazz

Vendredi, petit souper intime avec une grande amie que j'ai connue en troisième année. Oui, oui, on avait huit ans et on ne s'est pas lâchées depuis... cinquante ans! Elle avait choisi un petit restaurant français sur la place d'Youville, La gargotte. Cuisine française classique. Bon, mais je me rends compte que j'aime moins ça qu'avant, la cuisine française. Joli petit endroit pour aller souper en couple cependant, je le recommande aux amoureux. Et le Vieux l'hiver dans ce coin-là est magnifique!

Ensuite, on est allées à un spectacle de jazz pur et dur. Je me fais l'oreille cette année. Sans préjugés, sans me dire a priori que je n'aime pas. Opéra et jazz. Plus on en écoute, plus on s'informe, plus on aime. Ça s'appelle de la culture musicale. Priceless et source de joies nouvelles. Un musicien d'expérience  charmant et raffiné avec un petit accent suisse adorable, Félix Stüssi et son groupe Les Malcommodes.

lundi 27 février 2012

Je m'ennuie de moi

Mes amis sont en Inde, Reçu un courriel ce matin. Ils venaient de réintégrer une ville, après des jours passés à dormir sous la tente dans le désert. Elle a pensé à moi autour d'un feu de camp, elle m'y a vue. On a adoré voyager ensemble, ça crée des liens tellement forts. Ou bien on se déteste! Les deux peuvent arriver.

Je m'ennuie de moi donc. La dernière année a été passée à projeter mes voyages, à les vivre et à en planifier de nouveaux. Et là, rien en vue. Il n'en dépend que de moi, me direz-vous et me dis-je également, il n'en dépend que de moi. Peut-on passer sa vie de voyages en voyages? Mais oui, on peut. Avant d'avoir fait le tour du monde et d'avoir tout vu, j'ai bien le temps de mourir. On peut mais est-ce ce que je veux?

Je ne m'ennuie pas de savoir ce que je veux. J'ai depuis longtemps de la misère à savoir ce que je veux. Pas vrai. Plus avant, avant les voyages donc, je voulais déménager, quitter la grande maison pour un petit condo au centre-ville. Ce désir m'a animée pendant des années et je suis ravie de l'avoir réalisé, comme je voulais.

Avant, j'avais des hommes dans ma vie. J'en ai toujours eu. Maintenant, non. Et mon amie qui a cinq ans de plus que moi chez qui nous soupions hier, une femme toujours ravissante, le genre de beauté naturelle qui fait se retourner, une femme qui n'a jamais eu de problèmes à en trouver des hommes donc, la beauté étant le premier critère masculin, cette amie me disait donc devant un plat de nouilles car je n'ai pas goûté à son rôti de porc, confirmant que je suis vraiment devenue végétarienne,  aucune envie de son rôti de porc et même l'odeur me dérangeait un peu, devant les nouilles partagées avec nos trois filles noires, elle aussi ayant adopté en Haïti, elle me confiait que pour la première fois de sa vie, elle envisageait qu'il n'y aurait plus jamais d'homme dans son lit et que d'un côté, elle s'en sentait libre et de l'autre, ça lui enlevait une certaine vitalité, la coquetterie avait pris le bord, elle s'habillait toujours de la même manière. Et moi, spontanément, de lui répondre que voyons donc, plus jamais! mais que dis-tu là? Il y en aura encore des hommes, certainement, oui, il faut chercher un peu, devenir proactive, mais non, ils ne sont pas tous moches et devant leur téléviseur, pas vrai, ce sont des préjugés, il y en a de tous les styles. Allez, on va prendre des photos, tu es une femme ravissante et on va te faire un profil dans un site de rencontres. C'est comme ça que ça marche maintenant. Je vais t'aider.

Pour réaliser, sans qu'elle n'ait à me poser de questions, par moi-même tout à fait, que je n'ai plus d'homme amoureux dans ma vie depuis trois ans et que je n'en ai pas cherché non plus depuis tout ce temps. On ne voit pas le temps passer, chantait Ferrat. Tellement vrai. C'est pour cette raison qu'il est bon d'arrêter sa vie un instant pour la regarder froidement, l'analyser et décider ce qu'on veut en faire. Je suis la maîtresse de ma vie et de ma destinée.

Mais tout est mêlé. Si je ne me suis pas trop ennuyé de quelque chose pendant trois ans sans même me rendre compte vraiment de tout ce temps passé sans la chose en question, est-ce que ça signifie que ce n'est pas si essentiel que ça? Qu'il est inutile que je me mette à la recherche de ce qui ne me manque pas tellement. Et si, en trouvant ce qui ne me manque pas tellement en apparence, je réalisais alors que ça me manquait beaucoup mais que je me garrochais dans plein d'activités pour m'empêcher de réaliser que la chose en question me manque, du coup l'empêchant de me manquer? Si c'était ça? Vous me suivez ou bien j'ai réussi à vous mélanger vous aussi?

jeudi 23 février 2012

L'Oratorio de Noël

C'est l'oeuvre de Bach que Noël, un homme malade d'alzheimer, écoute dans son lit d'hôpital dans la pièce du même nom "L'oratorio de Noël" qui joue actuellement au théâtre Jean-Duceppe de la Place des arts. Mise en scène de Serge Denoncourt. J'aime Serge Denoncourt. Le même qui avait dénoncé l'idée de faire jouer Cantat dans la pièce de Wajdi Mouawad et le mème qui s'occupe de jeunes gitans en Europe et les a fait venir en spectacle ici l'été passé. Un grand gars qui n'a pas la langue dans sa poche et plein de talent par-dessus ça. J'ai aimé l'idée des rideaux presque transparents qui font le tour de la scène et qui donnent l'impresion quand on les bouge que c'est le lit qui bouge. J'ai aimé la sobriété, tout se passe au même endroit, ce sont les éclairages et le fameux rideau qui change le décor. Brillant.

L'idée de prendre trois personnes pour représenter chaque personnage de la famille de Noël à des âges différents est vraiment excellente aussi! L'effet de surprise et le dynamisme des déplacements enchantent. Au début. Parce que c'est surexploité. Et de les voir constamment soit entrer ou sortir et d'un bord ou de l'autre et ça n'arrête jamais, ça devient rapidement irritant. Qu'ils s'arrêtent un peu, bon sang, qu'on puisse suivre la pièce!

Mais on se rend compte avant la première moitié qu'il n'y a pas grand chose à dire parce que tout a déjà été dit. Faible le texte de la pièce. Et redondant. Surprenant venant de mon cher Michel Tremblay que j'ai toujours lu avec un grand plaisir, mais l'auteur n'est pas parfait et ce n'est pas un de ses meilleurs textes. On le sait rapidement que ça ne marche pas entre Noël et ses enfants, que sa fille est devenue une grande peintre même s'il a tout fait pour la décourager. Et même là, je n'embarque pas. Soyons réaliste une minute, la plupart des artistes meurent de faim et on va reprocher à un père de mettre sa fille en garde contre une vie de misère? Bon, il lui a dit qu'elle n'avait pas assez de talent pour devenir une grande artiste, c'est vrai que ce n'était pas très gentil mais elle lui en veut encore à mort alors qu'elle a quarante ans et qu'il est sur son lit d'hôpital? Elle lui en veut au point de vouloir le frapper au visage en souhaitant que ça laisse des marques pendant quelques jours? Pitoyable. Je n'ai éprouvé aucune sympathie pour elle.

Le fils maintenant. Il est devenu un chirurgien comme son père. Il en veut à son père également de ne pas l'avoir assez encouragé, de n'avoir pas cru en lui. Qui a payé ses études? Ce n'est pas dit, mais tout laisse croire que c'est papa. Payer, c'est une forme d'encouragement bien concrète. Les hommes de cette génération étaient des hommes de peu de mots. On lui en demande beaucoup à ce père. Toute cette colère éprouvée à son endroit est surfaite.

Sa femme? Bon, il la trompait. Encore un! Pas trop original ce texte. Elle l'a laissé pour un autre qui comble ses besoins. Mais curieusement, elle se retrouve à son chevet tous les jours avec des mandarines, ses fruits préférés, par compassion, nous explique-t-elle.

La maladie d'alzheimer? Noël a beau nous l'expliquer, ce n'est pas le sujet de la pièce. Le thème, c'est la famille, la famille dysfonctionnelle mais d'un milieu aisé. Tremblay est bien mieux à même pour nous décrire une famille de milieu ouvrier dysfonctionnelle du Plateau Mont-Royal. Sa famille dysfonctionnelle d'Outremont, on n'y croit pas.

Raymond Bouchard joue tellement bien, avec tellement de présence (et d'"absences" dues à sa maladie) qu'il sauve presque la pièce à lui tout seul. Un plaisir de le revoir sur les planches.

mardi 21 février 2012

Les chocolats Kinder

Il y a une épidémie de blogues Kinder! Des mamans qui sont payées par la compagnie pour dire qu'elles en mangent, que leurs enfants en mangent et que tout le monde aime ça. La vérité, c'est que c'est de la cochonnerie, les chocolats Kinder, il n'y a qu'à lire le contenu alimentaire. Pour un tout petit chocolat de 20 gr., un seul oeuf kinder, il y a 112 calories, 10.3 g. de glucides et 7g. de lipides. Rien de bon pour la santé, plein de sucre, pas de fer, pas de vitamines. De l'huile de palme, très mauvais, l'huile de palme et à l'origine de désastres écologiques. Et, tout comme McDonald, ça habitue les enfants à associer jouets et nourriture-poubelle. C'est un très bon truc publicitaire qui rendra ces mêmes enfants une fois adultes attendris et vulnérables face à un big Mac ou un chocolat Kinder. Ce même plaisir qu'ils ont ressenti enfants, ils voudront le faire connaître à leurs enfants à eux. Bref, avec ce type de publicité, les fabricants sont en business pour longtemps. Avec l'épidémie d'obésité qui sévit, je ne suis pas certaine que ce soit une si bonne idée de s'associer à des produits alimentaires qui n'ont d'alimentaire que le nom, car ils font grossir, coupent l'appétit des enfants pour de vrais aliments et carient les dents.

J'ai appris en cherchant leur valeur nutritive qu'ils étaient interdits aux États-Unis! Pour contrer l'obésité? Pas du tout! De crainte que les petits enfants ne s'étouffent avec les petites pièces des jouets qu'ils contiennent.

lundi 20 février 2012

Blogue culturel

J'aime lire les critiques de Samuel Larochelle. Il en voit lui, des spectacles! Impressionnant.

Le ronfleur

Ma petite a un chum charmant mais ... il ronfle! Je ne savais même pas que les jeunes pouvaient ronfler. On en rit mais elle commence à ne plus trouver ça drôle.  Le manque de sommeil la rend irritable.

J'ai plein d'amies qui ont ce problème avec leur conjoint et qui font chambre à part.

Je lis sur le sujet et il n'y a pas grand chose à faire.

Que je me trouve donc chanceuse tout d'un coup, toute seule et confortable dans mon grand lit queen!

dimanche 19 février 2012

Le temps

Le dimanche, je brunche toujours avec ma mère. C'est fixe, immuable, hebdomadaire, habituel et incontournable. Et c'est du temps pour nous, pour elle, à son rythme à elle. Des fois, de plus en plus souvent, on va faire son épicerie dans le supermarché à côté du restaurant. Et là, on prend un temps fou à soupeser chaque aliment,  à lire les étiquettes des bouteilles, à comparer, calculer, discuter. Du temps perdu? Pas du tout. C'est zen. Prendre son temps, pas le perdre, être tout entières dans cette boîte de céréales, la mère, la fille et la petite-fille, ensemble. Une qui pousse le panier, une autre qui soupèse, discute, partage et une autre encore qui se sent aimée, entourée, cajolée. L'amour prend du temps.

vendredi 17 février 2012

Nouvelles et 7e conférence de l'année

Mes amis avec lesquels j'ai fait trois beaux voyages en Asie partent pour l'Inde. Sans moi. Petit pincement ici. C'était mon choix. Je ne peux pas faire manquer encore l'école à ma Dix-sept ans et puis je ne suis pas encore prête à la laisser seule non plus, surtout avec un nouveau chum dans le décor. Il faut assumer ses choix. Je suis certaine que je fais pour le mieux. Me centrer un peu ne fera pas de tort non plus. Je fais toujours mon bénévolat avec mon petit garçon dyslexique. Brillant le petit mausus mais il ne lit toujours pas. Moi, je suis là pour lui faire aimer la lecture, pas pour lui enseigner. Sa mère s'inquiète. Et puis, il est de plus en plus gros. Mercredi, il mangeait du chocolat à mon arrivée et s'est garroché dans les chips à mon départ. J'aime beaucoup sa mère. Je ne saurais lui lancer la première pierre. Elle fait son possible. Le traîne à l'aide aux devoirs. A quitté son job pour être plus disponible pour lui. Situation financière précaire actuellement avec le mari au salaire minimum. Elle prend des cours de français, c'est bien. Me parle tout le temps dans un anglais boîteux. Je lui réponds en français mais des fois, on ne se comprend pas. Je ne donne pas de conseils mais de l'écoute, c'est ma nouvelle philosophie. J'aime vraiment beaucoup ce petit garçon, plein de fraîcheur et d'intelligence.

J'aide ma Vingt-un-an, à sa demande, à se trouver un logement. Elle doit quitter son appartement trop cher en juillet, peu de choix s'offrent à elle. Un taudis dans ses moyens? Une coopérative d'habitation? Ce serait un très bon choix mais il y a une compétition féroce. Je suis allée en personne dans les bureaux de l'organisme montréalais qui coordonne les coops d'habitation et Fille est inscrite à une réunion d'information. Elle semblait contente que je m'implique un peu. Débordée elle est et toujours fatiguée. Se plaignait que les amis de son âge finissent l'université ou au moins le cegep et qu'elle travaille à temps plein à petit salaire et que c'est dur. Je sais tout ça. Elle va s'en tirer éventuellement mais c'est vrai qu'elle s'enfonce de plus en plus dans la pauvreté et tout en travaillant. Payer un loyer de 1095.00$ par mois sans chauffage toute seule alors qu'elle gagne 27,000.00$ par année avec un enfant à charge, c'est de la grande pauvreté!

Septième conférence de l'année: Hier soir aux Belles Soirées de l'université de Montréal. Conférence sur la musique indienne classique du Nord avec le joueur de tabla Shawn Mativetsky. Très intéressant vraiment. Tellement différent de notre musique classique à nous. Dépaysement garanti. On ne partait plus à la fin de la conférence, les questions pleuvaient encore, petit groupe fasciné (les autres avaient quitté) réunis autour du maître et de son instrument.

jeudi 16 février 2012

Lectures

4- Faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi de Dominique Loreau
Marabout, imprimé en Allemagne, avril 2011, 223 pages

Une auteure à succès qui étire la sauce. Si on a suivi les conseils des livres prédédents, il ne reste plus grand chose à nettoyer. On habite des pièces vides à la japonaise et nos placards et armoires sont également impeccablement vides. Mais quand même, on sort son savon noir et ses lavettes microfibres et on frotte la maison. L'auteure conseille de s'habiller élégamment pour cette tâche ("Un caleçon long et un T-shirt rose pâle, par exemple, sont parfaits. Ajoutez à cela une paire de ballerines et un turban de la même couleur que le T-shirt", p.152), de travailler d'"un geste juste et plein de grâce" (p.133) qui s'apparente à la danse ou à la méditation zen.  Elle brodera sur ce sujet qui aurait facilement pu se résumer en dix pages pendant 223 pages, il y a donc beaucoup énormément de redondances et d'espaces vides entre les paragraphes et les chapitres. Heureusement, on m'a prêté l'ouvrage. Je pense que madame Loreau avait déjà tout dit dans ses autres livres sur la simplicité et les listes. Son discours est répétitif. On n'achète plus rien venant de la dame.

Le ménage est une tâche féminine. Si la femme n'accepte pas ça, "personne ne la force à partager son toit avec un homme ni à rester avec lui. Sachant qu'il ne changera pas, c'est à elle d'accepter la situation ou de... changer de vie ou d'état d'esprit." (p.185)


5- Le grand Soulard de la cuisine, Jean Soulard
Les éditions La Presse, 2011, 599 pages

Mes livres de cuisine, je ne les utilise pas pour cuisiner mais bien pour lire les recettes! Et de celui-ci, que j'ai eu du plaisir à lire, je ne ferai aucune recette. Et hop! vendu au magasin l'Échange, mon tout nouveau Soulard. Les carnivores en feront meilleur usage que moi. Je ne cuisine pas comme ça. Je ne cuis pas mes légumes à l'eau, je ne mange pas de viande et je ne fais pas de sauces au beurre. Mais quand même, c'est un bon livre de cuisine classique et ce qui y est décrit, sauf la viande, j'en mangerai au restaurant si jamais je mange au Château Frontenac un jour!


6- Les Beatles les inédits Photographies Daily Mail, compilation Tim Hill et Marie Clayton
Parragon Books ltd, Royaume-Uni, 2007, 384 pages

Des photos jamais-vues, le titre le dit. Je suis une fan des Beatles alors j'ai adoré. Les Beatles tout jeunes hommes qui débutent leur groupe avec leurs baby faces et puis leurs blondes, les visites officielles, de magnifiques photos de John et Yoko, non, mais, elle était belle cette femme, elle avait du chien et ils respirent l'amour. La période hippie avec Ravi Shankar et le yoga. La prise de bec entre John et Paul au sujet de la dissolution de la société Les Beatles en 1971, qui se rendra devant la Haute Cour de Londres. Paul adore sa famille nombreuse et est celui des Beatles qui passe le plus de temps avec les siens. Des photos en noir et blanc qui m'ont procuré bien du plaisir.


7-  Faire l'amour à un homme par Patricia Johnson
Les éditions Québécor, Outremont, 2006, 263 pages

C'est une traduction et ça paraît! La sodomie est traduite par l'"entrée par la porte arrière", j'ai tellement ri! Et on dirait que les hommes que décrit l'auteure n'ont jamais rien vu, ni rien connu. Quand elle déclare que c'est leur faire une surprise dont ils ne se remettront pas et se rappelleront longtemps que de leur offrir le corps féminin ... en levrette, je me demande d'où l'auteure peut bien sortir! et de quelle époque également.

En fait, c'est un livre très pudibond, ainsi à la page 175, elle conseille de stimuler l'anus de son partenaire même si on a peur de la réaction de monsieur "Cessez de vous dire qu'il vous prendra pour une débauchée, une traînée, une moins que rien."Hein, il y a des femmes qui se disent ça? Ouf!

Bon, une lecture amusante donc qui vous fera rire, j'en suis persuadée!

Évidemment, il y a des conseils qui font bien du sens, faire des compliments, entre autres, on n'en fait jamais assez entre partenaires et ça cimente l'estime de soi et la relation, je suis bien d'accord.

Il y a d'autres conseils qui m'ont fait écarquiller les yeux de stupeur. Comme l'idée de donner des soporifiques aux enfants pour s'assurer de pouvoir passer une soirée érotique tranquille avec son mari! Oui, oui, c'est dans le livre à la page 119! 

Sa vision de l'homme est vraiment stéréotypée. Ils se plaignent tous de manquer de sexe avec leur légitime et le danger, madame, c'est qu'ils aillent voir ailleurs. "... la seule et unique façon pour les mâles de manifester leurs sentiments c'est de faire l'amour." p.121