dimanche 6 juillet 2014

Presque

C'était presque facile de monter la montagne aujourd'hui. Mes pas me portaient tout seuls. Je soufflais bien un peu mais je voyais la fin arriver, je commence à les connaître par coeur ces marches, je sais où j'en suis et combien il en reste et ça m'a semblé rapide.

Rages de sucre

Je n'en ai aucune. Même que l'idée de manger du sucré me fait horreur. Je le débusque partout, car il y en a de caché partout. La voie la plus sure, ce sont les aliments non transformés et heureusement, ce sont justement ceux-là qu'il est conseillé de consommer! Même dans le pain, dans le bon pain, il y en a du sucre. Faut tout vérifier.

J'évite donc le sucre sous toutes ses formes comme la peste et je m'en porte très bien.

Je me rappelle (pas trop difficile de s'en rappeler, c'est tout récent) que dans notre voyage en Turquie, il y avait deux personnes qui refusaient tout dessert, et Dieu sait que les desserts turcs sont cochons et tentants. En tout cas, moi, j'en ai fait provision pour le reste de ma vie. Ces deux personnes étaient minces alors qu'il y avait pas mal de gros dans le groupe et j'en faisais malheureusement partie.

Ce sevrage de sucre, je l'ai déjà fait et je suis retombée dedans par la suite. Mais le passé est le passé. Et là, je lis là-dessus, on en parle beaucoup d'ailleurs. Reportage de l'Actualité sur l'industrie du sucre qui est tous en train de nous tuer avec l'épidémie d'obésité et de diabète. Les gros des États-Unis qui traquent le gras seraient en fait victimes du sucre qui est partout. On enlève le gras des aliments qui deviennnent "allégés" et donc achetés par les gros qui veulent maigrir et on le remplace tout simplement par du sucre, le goût n'est pas altéré, bingo. Vrai sucre, faux sucre avec peu de calories, même combat, même poison. L'aspartame et compagnie serait plus insidieuse encore, entretenant le goût sucré et stimulant l'appétit.

Alors moi, je veux m'y tenir à ce sans-sucre et Petit-fils qui s'en vient ici  pour deux semaines aura le même régime.

J'ai de l'eau, des gouttes d'eau, qui viennent probablement de la toilette du gars du dessus, dans ma salle de bain. Les gouttes qui tuent. Le monsieur est au courant. Ne veut pas changer sa toilette. On va attendre que mon plafond tombe. Je dis ça sans rire et sans panique non plus. Cette fin de semaine, il m'a texté qu'il utiliserait sa petite salle de bain au lieu de la grande et de noter si ça fait une différence. Ça fait une différence. Plus d'écoulement de gouttes d'eau. Je m'aime quand je reste calme et que je respecte le rythme des autres.

Rien ne va me gâcher la vie. Et je ne vais certainement pas me la gâcher moi-même.

Cette sérénité nouvelle est attribuable au fait que j'ai lâché prise au sujet de ma plus jeune de Vingt ans. J'ai arrêté de lui demander tout le temps où elle était et avec qui. Faut dire qu'elle m'a pas mal mise au pied du mur. Voici ce qu'elle m'a texté il y a une semaine "On s'en fou on fait ce qu'on veux. Tu m'énerve. Toi fait ce que tu veux. Pi arrête de te mailer de ma vie merci." (sic) Elle était en colère parce que je lui avais dit que le gars qu'elle n'avait pas vu depuis des mois et qui lui téléphonait pour lui dire qu'il était devant sa porte était un gars qui voulait coucher avec elle, point. Que non, elle n'était pas capable de gérer sa vie amoureuse toute seule, qu'elle était une victime idéale. Et puis, tu ne peux pas le voir ce gars, dis-le lui, on va au festival de jazz, tu avais promis de m'accompagner.

Pas trés diplomate et psychologique mon affaire. Elle a dit au gars qu'elle ne descendrait pas parce qu'elle devait sortir avec sa mère. On est passées par en arrière. Elle était avec une amie. Il faisait noir et j'avais de la misère avec mes clés, j'ai deux portes à barrer, celle de la porte-patio et celle de la galerie. On est au centre-ville et il y a plein de vols. On se barricade, eheh!

Quand j'ai eu fini, elles n'étaient plus là, son amie et elle. Disparues. Et c'est là, quand je lui ai texté pour la retrouver, qu'elle m'a répondu ce qui précède. J'y suis allée toute seule au festival de jazz ce soir-là (et c'était le fun, spectacle de "Lady", excellent!) et j'ai décidé de ne pas lui répondre.

Depuis lors, je ne lui demande plus ce qu'elle fait, où elle va et avec qui et je pense à autre chose.

samedi 5 juillet 2014

Résultats

Ça finit toujours par marcher de compter les calories. Mathématique. Ça peut prendre du temps mais ça finit par marcher. Je pèse 165 livres depuis deux jours, ce qui est très bien. Mes efforts paient. Je ne lâche pas. Exercice intensif. Programme d'aujourd'hui: yoga au gym dans un cours difficile, dîner et puis montée du Mont-Royal. Satisfaisant. Bon pour le corps mais surtout bon pour le moral.

vendredi 4 juillet 2014

Citation

"Chaque moment consacré à s'inquiéter de l'avenir est un moment perdu qu'on aurait pu utiliser à apprécier l'instant présent."

C'est de Pierre du blogue Flocons de Bonheur.

Toute la philosophie boudhiste, la méditation et le yoga aussi tendent vers cette faculté de vivre pleinement le moment présent. Vivre ici maintenant. Vivre tout court en fait car est-on en train de vivre sa vie quand on est en train de s'inquiéter du lendemain ou de regretter le passé? Ou bien quand on se projette tout le temps dans le futur, quand j'aurai de l'argent, quand j'aurai maigri, quand j'aurai un chum... 

lundi 30 juin 2014

But

Mon but actuel est de faire baisser mon taux de cholestérol. Futile et pas intéressant? Oui et non. En me centrant sur moi et sur ma santé, j'arrête temporairement de ne me soucier que de mes filles et ça, c'est très bien. Et puis, plus je suis en santé, plus je peux profiter de la vie. J'ai le monde à voir et je ne fais que commencer.

C'est plus motivant de me préoccuper de mon cholestérol que de mon poids, parce qu'il ne bouge pas, mon poids. Je redescends un peu pour remonter aussi vite aux alentours de 170 livres.

Alors, voici comment je procède. Je ne mange que des aliments réputés diminuer le taux de cholestérol. Je fais du cardio six jours sur sept, soit monter la montagne. D'ailleurs, c'est toujours aussi difficile mais j'en ai pris l'habitude et j'en ai besoin maintenant. Ma dose de montagne, de sueur et de nature. Positif. Le vendredi, je suis inscrite à un super cours d'aquagym et j'aime beaucoup.

Entraîneur et yoga évidemment.

J'ai mis des limites au niveau du gardiennage de Petit-fils cet été et je m'en porte bien aussi. Alors, il sera avec moi pendant deux semaines lors de son camp d'anglais. Le reste du temps, non. Quand c'est clair, tout va mieux.

J'ai écrit chez Sahée que je voulais changer des choses. Je pensais à ma fille de Vingt ans qui est ici en permanence, n'a ni job ni projet d'avenir et sera encore là dans dix, vingt ou trente ans si je ne fais rien. Bien que, j'ai réfléchi et pour l'instant, ne rien faire est la chose la plus intelligente à faire. Elle agit comme si elle avait quatorze ans mais les problèmes d'apprentissage peuvent causer un délai de maturation et puis, elle vient de quitter une relation malsaine et c'est branlant encore. Pas du tout le temps de lui parler de se trouver un autre gîte.

Elle dort sur le divan à côté de moi dans le salon. Elle a trois amies dans son lit alors il ne devait plus rester de place pour elle!

samedi 28 juin 2014

À pied

Jeudi soir, après son travail, nous sommes allées à la société de l'assurance automobile, ma fille du milieu et moi, et elle est maintenant officiellement propriétaire de ma voiture. Je m'en sens bien. Pas d'immatriculation et d'assurance à renouveler pour moi. Pas de mise au point à faire.  Et... pas d'auto non plus, ehehe!

Justement, aujourd'hui, me prend cette envie d'aller au Costco. Pour faire exprès, quoi et sentir le manque. Le manque est pas si pire que ça. Au lieu de cette activité futile et dispendieuse, je vais aller faire du yoga ce midi et monter la montagne après le dîner ensuite. Je ne lâche pas pour la montagne et ça me fait le plus grand bien.

Le poids? Je devrais cesser de me peser tous les jours. Trop de fluctuations, vraiment et des fois c'est un peu décourageant. Il peut y avoir un kilo de différence d'une journée à l'autre. Quand c'est en moins, je suis contente, mais quand c'est en plus alors que j'ai bien mangé et fait plein d'exercices, je suis troublée négativement.

Alors mettons que c'est stable. Ce n'est pas ce que je voudrais écrire, je voudrais écrire que ça baisse, c'est pas vraiment le cas. Je me pèserai lundi, je ne peux pas croire qu'avec tous les efforts et le calcul de calories, ça ne va pas finir par baisser.

Ma plus jeune est en vacances pour l'été et a décidé de ne pas travailler. Semble pas mal fini avec le type mais elle en parle encore beaucoup et a des moments de grande déprime. Je laisse aller. Que puis-je faire d'autre? Un jour à la fois.

vendredi 27 juin 2014

Mon été s'annonce tranquille

...et c'est très bien comme ça!

Fini de m'essouffler à ne rien vouloir manquer des festivals, ce qui est évidemment impossible et m'emmène à une insatisfaction chronique. La course pour profiter à plein des heures d'ensoleillement qui décroissent déjà depuis le 21 juin, finie!

Je prends et prendrai le temps comme il passe. Et si le temps qui passe signifie que je vieillis, alors, vieillir ce sera. Avec bonne humeur.

Bien que, et j'en suis moi-même ébahie, je regarde des sites de chirurgiens plastiques ces temps-ci. C'est mon cou. Mon cou ne va plus avec ma face. Il m'énerve mon cou. Un petit lissage et je me sentirais tellement mieux. Me semble.

lundi 23 juin 2014

Excessive

Je suis excessive mais les fois où j'ai réussi à maigrir, je l'étais! Et je commence à maigrir justement, 75.9 kilos ce matin, ce qui est 167.3 livres, ce qui est très bien! Mon but premier n'est pas tant de maigrir que de faire baisser ce taux de mauvais cholestérol qui m'afflige, mais la perte de poids fait également baisser le cholestérol, alors je gagne à tous points de vue!

Je monte toujours ma montagne et ce, même les jours de yoga ou celui de musculation avec l'entraîneur, ce qui fait que plusieurs jours par semaine, je fais deux heures d'exercice intensif. C'est beaucoup et je ne crois pas que je maintiendrais un tel rythme à très long terme. Mais là, c'est pour un mois alors je peux!

Autant d'exercice joue également favorablement sur le moral. C'est certainement le meilleur "médicament" qui soit et je ne comprends pas les gens de s'en passer.

jeudi 19 juin 2014

Forme

Lâchons un peu les filles pour parler de moi, moi, moi. Car j'en ai marre un peu beaucoup. De ma fille mère de famille qui ne savait pas que l'école de son Fiston se terminait demain, de ma Vingt ans qui voulait que je manque mon cours de yoga pour aller lui porter en autobus ses souliers rouge à talons haut à son école. Les deux autres enfants, rien à dire. Le Petit-fils? Autonome au boutte, c'est lui qui a mis tout le monde au parfum: je finis l'école demain et je fais un spectacle et quelqu'un de la famille doit venir et il me faut un cadeau pour la professeure. Il a cinq ans! J'ai de l'admiration sincère pour sa résilience et pour son amour de la vie.

Alors moi, donc! Je continue à me lever vers quatre heures et demi ou bien cinq heures du matin. Ma maison n'a jamais été aussi propre, me dit l'amie qui est venue prendre un café après le cours de yoga! Normal, je ne peux pas sortir et je ne veux pas réveiller Petit-fils, alors je classe et je frotte et j'élimine. Mon moral est bon.

L'exercice intensif n'est pas étranger à la chose. Ça me réussit de bouger et de me pousser. Je monte donc ma montagne. J'y vais d'ailleurs après ce billet. Un peu déçue de ne pas voir de progrès encore. C'est dur! J'arrive en haut mouillée et essoufflée. Même que ça m'inquiète un peu. Et si mon coeur me lâchait? Bof! Il ne me làche pas encore. Continuons!

Et c'est encourageant la montagne. Jamais seule. Et il y a toute sorte de monde, de ceux qui suent et qui soufflent et rougissent comme moi à ceux qui montent les escaliers deux par deux à toute vitesse et qui recommencent plusieurs fois. Bien du plaisir en tout cas! Pour eux, pas pour moi, moi, je souffre! Pas vrai, pas tout le temps, il y a ce rush d'endorphines à la fin qui me fait du bien. Bien contente de ma décision en tout cas et fière de m'y tenir.

Alors ça va comme ça, un jour à la fois. Je me respecte, je mets mes limites et je me sens finalement bien avec ça. Même les souliers rouges, j'ai failli avoir une pointe de culpabilité à refuser d'aller les porter, mais non, je me sens bien, très bien même.

Je lâche prise et j'essaie de vivre ma vie au lieu de celle des autres.

S'il y a quelqu'un à aider et encourager, c'est Petit-fils. Normal, il est l'espoir et l'avenir et le courage aussi, Et le présent! Il me garde jeune.  Un grand petit bonhomme vraiment.

mardi 17 juin 2014

Grossesse

Ma fille semble vraiment en train de quitter le gars. Son frère est son coach là-dedans. Elle pleure toutes les larmes de son corps.

Et voilà qu'elle n'avait pas ses clés et que son frère (chez qui elle demeure) me demande de les apporter avec des vêtements au terrain de soccer où on va tous regarder Petit-fils jouer. Je fouille dans son sac et trouve... les boîtes de patchs contraceptives pas ouvertes!

Hier, je lui demande directement lors d'un de ses accès de larmes si ils ont mis des condoms et elle me répond que non mais elle n'est pas enceinte. Ah bon! Mais comment tu le sais que tu n'es pas enceinte, chérie?" "Je ne me sens pas enceinte."

Ouin. Va falloir passer un test, éventuellement. Et elle m'en sort un de son tiroir! OK, on s'en reparle dans trois semaines ou un mois, chérie? Bien que j'ai entendu dire que les nouveaux tests de grossesse détectent la chose dès le début? Vais aller lire là-dessus.

lundi 16 juin 2014

Drama

Quand Vingt ans ne va pas bien, ça paraît. Elle est totalement transparente. Pas en paroles, en attitude. Ainsi, c'est les yeux rougis qu'elle s'est présentée chez moi pour aller au brunch. Heureusement que son amie était avec elle, car sinon je n'aurais pas vraiment su pourquoi elle pleurait tant. J'aurais évidemment pensé au type mais j'aurais pu croire qu'il l'avait encore violentée.

Bien que ce soit le cas. Violence psychologique. On est donc rentrées il y a maintenant une semaine et cette fois, ma fille est bien allée chez lui, mais elle a continué à vivre. Elle n'a pas manqué l'école, elle est allée coucher deux fois chez sa meilleure amie, elle est allée au cinéma sans lui. Ouf! C'était trop. Fallait qu'il la rattrappe et la mette à sa main.

Voilà donc qu'elle lui raconte tout spontanément et innocemment qu'elle était sortie avec un gars pendant leur séparation. Pas de réaction immédiate de sa part. Mais elle décide d'aller coucher chez son amie, la même, celle qui est comme une soeur pour elle, celle qui était là en pleurs quand j'ai appelé la police, celle qui est dysphasique et qui veut devenir pâtissière, celle qui va à la même école qu'elle et dans la même classe qu'elle, celle dont j'adore les parents, celle-là. Il ne dit rien.

Mais le dimanche matin, il lui texte qu'il veut rompre. Il ne comprend pas et n'accepte pas qu'elle soit allée avec un autre gars et se demande si vraiment elle l'aime.

Ma fille est dévastée et c'est ce qu'il veut. Elle s'en va sur le balcon, prostrée et en larmes, ferme la porte patio et la voilà à lui parler, à lui expliquer, à supplier, à réitérer la profondeur et la sincérité de son amour ( c'est ce que j'imagine, je n'entends pas, moi, de l'intérieur de la maison!).

Or, ce gars n'a pas du tout l'intention de la quitter (mon interprétation), bien au contraire, ce qu'il veut, c'est mettre le grappin dessus plus solidement. Qu'elle se consacre à lui, qu'elle quitte amies et famille, qu'elle soit comme avant, toute à lui à écouter ses rêves et cauchemars quand ils se présentent, et à manquer l'école le lendemain s'il l'a tenue éveillée toute la nuit. Sa chose. Dont il peut faire ce qu'il veut.

On finit par partir pour le restaurant. Péniblement. Mon fils y est. Merveilleux fils!

Ma fille texte pendant le repas. Mais moi aussi, je texte...  à mon fils!

Je lui explique la situation. Il invite sa soeur à nager dans la piscine de son condo après le brunch. Et les voilà partis.

Le soir, elle me téléphone pour me dire qu'elle dort là, qu'il va les reconduire, son amie et elle, à l'école le lendemain.

Un peu plus tard, c'est Fils qui appelle. Dit que sa femme et lui ont réussi à la convaincre de ne pas retourner avec le type. Mais c'est branlant. Ouain. Faut être très présents pour elle, qu'il dit. On l'est présents, mais moi, pas trop confiance. Elle veut plaire à tous et à son grand frère particulièrement. Alors elle dit bien ce qu'il veut. Mais si le type se pointe et lui refait ses grandes déclarations d'amour avec promesse de mariage et d'enfants, je pense qu'elle cèdera.

dimanche 15 juin 2014

Horaire

J'arrive pas à retrouver un horaire plus normal. Hier, j'ai tenu bon jusqu'à 23 heures avant d'aller au lit mais j'étais quand même debout à quatre heures du matin! Résultat: je suis fatiguée à 7h50 du matin et je retournerais bien me coucher, ce qui est exactement ce qu'il ne faut pas faire.

De toutes façons, c'est mon brunch du dimanche avec maman qui a bien hâte de me voir et que j'ai hâte de voir aussi. Fils chéri sera là. Vingt-trois ans est partie au Mont-Tremblant avec une amie et sa voiture, ce qui fait que moi, j'ai la vieille voiture qui va devenir officiellement la voiture de ma fille jeudi. C'est vraiment le bon choix que j'ai fait de la lui donner, plus aucun doute là-dessus. Je suis sereine.

Et puis ma plus jeune sera-t-elle de la partie? On verra. Je suis très extrêmement zen, je me surprends!

Petit-fils va probablement dormir ici ce soir. C'est bien. Le fait d'avoir à m'en occuper me recentre. Excellent vraiment. Tout se place en douceur. Mais je suis fatiguée. Je vais cependant monter mon Mont-Royal, surtout qu'il ne pleut pas. Bon pour le coeur, bon pour l'esprit, bon pour le moral et l'estime de soi.

Je fais une cure de kéfir, une tasse par jour. Et je calcule les calories avec fitness pas.

Je trouve mon condo beau et agréable. Et l'été est presque là. Je vais globalement bien.

samedi 14 juin 2014

Voyage

Éphémère veut savoir comment s'est passé mon voyage. Notre voyage. J'avais communiqué avec SOS violence conjugale avant le départ et on m'avait conseillé d'avoir une relation agréable avec ma fille, de ne surtout pas la harceler ou la conseiller à propos de sa relation conjugale malsaine (malsaine selon moi,pas selon elle!) et de lui demander régulièrement comment elle se sentait.

Se faire demander tout le temps comment elle se sentait lui a rapidement tombé sur les nerfs et j'ai donc cessé. Elle s'entendait bien avec tous les gens du voyage et ne me collait pas aux baskets. S'ennuyait cependant de ...  je ne lui ai pas demandé qui!

Elle aimait le voyage mais avait également hâte de rentrer. Et puis, avait de la misère à se lever le matin, ce qui me causait un certain stress voire un stress certain. Dans un voyage de groupe, si l'autobus part à huit heures, faut être là.

Après un certain temps, j'ai trouvé une façon de fonctionner qui marchait. Je me douchais, m'habillais et partais déjeuner en lui répétant évidemment qu'elle devait se lever. Le plus souvent quand je revenais, elle était levée mais il ne lui restait plus de temps pour déjeuner. On faisait avec. À la maison, elle ne déjeune jamais donc ça ne la changeait pas trop de ses habitudes. Elle attendait le dîner.

J'ai aimé la Turquie et les Turcs et je conseille aux intéressés de visiter ce magnifique pays en dehors des périodes touristiques de pointe. Le temps printanier est magnifique en mai-juin mais il y a vraiment trop de touristes, plus de touristes que de Turcs! On attend en ligne pour voir toutes les attractions à ne pas manquer comme la Mosquée Bleue et il y a des guides qui expliquent dans toutes les langues autour de nous. La cacophonie totale!

vendredi 13 juin 2014

Vendredi treize

Bouhhhh! C'est aujourd'hui, mes amis et amies, faites attention! ;o)

Depuis mon retour, je me couche avec Petit-fils à vingt heures et me réveille en forme et reposée à trois heures du matin. Hier, je me faisais une teinture à cette heure-là! Avant-hier, je classais mes papiers d'impôts périmés en les décortiquant dans mon sac de récupération et là, ben, je suis à l'ordi et je vous jase. J'ai l'impression d'ajouter des heures à mes journées et j'aime ça!

J'ai pris deux livres dans mon voyage, j'en ai reperdu une. Je pèse donc 171 livres ce matin. Oui, je me suis racheté un pèse-personne et la vieille habitude de la pesée quotidienne et annotée est revenue.

J'ai constaté en escaladant le Nemrut Dagi que je soufflais et peinais pendant la montée. Ma force et ma musculature sont bonnes mais mon cardio faible. Faut remédier à la chose. D'autant plus qu'avec mon histoire de cholestérol élevé et la visite au doc fin juillet, je risque fort de me retrouver avec des statines si je ne fais rien.

J'ai donc décidé de monter le Mont-Royal six jours sur sept jusqu'aux prises de sang du 21 juillet. Ce qui me fera en commençant aujourd'hui 33 montées en  38 jours. S'il pleut, j'irai faire une heure de cardio au gym pour remplacer. Je ne peux pas croire que je ne vais pas améliorer mon bilan de santé avec ça!

Je garde aussi évidemment le yoga deux à trois fois par semaine et l'entraîneur.

Ma plus jeune fille? Elle est retournée chez le type dès notre retour de voyage. Je suis capable de ne pas y penser et j'évite d'en parler. Ça risque d'être un peu difficile ce midi car je vais dîner avec la mère de sa meilleure amie mais je vais essayer de parler plutôt de notre voyage prévu à quatre, les mères et leurs filles, à Boston. Des projets, des projets encore, ça garde le moral et le positif et positive je suis et je vais rester. Ma psychologue, c'est moi!

lundi 9 juin 2014

De retour

Énergisée. Fait du bien les voyages. Brasse les puces. Remet les choses en contexte. Déstabilise. Je suis partie et il faisait froid. Je reviens et c'est le plein été.

Mélangée sans bon sens par le décalage horaire. Réveillée en pleine forme à quatre heures du matin. Là, faut pas que je me recouche avant le soir. C'est comme ça qu'on se remet en selle. Dormir la nuit et veiller le jour, qu'on en ait envie ou pas. Oh! Qu'une petite sieste serait bonne là tout de suite maintenant.

J'ai probablement grossi. Mangé tout le temps et les desserts turcs sont juste écoeurants. Les baklavas, vous connaissez? Et les loukoums? Les vrais, les savoureux, pas comme le truc gélatineux et sans goût qu'on peut acheter ici.

Quand je pense loukoums, je vois les princesses de harem étendues dans leur lit luxueux qui s'en gavent. On en a visité des harems et c'est beaucoup moins fashion que ça évidemment. Plutôt une prison à esclaves qui y étaient enfermées à vie.

Mais je ne parlerai pas voyage, non. Ou un peu de temps en temps, en son temps et si j'ai le temps. Temps, temps, temps, celui qui fuit, celui qu'on prend. Tempus fugit.

mardi 13 mai 2014

Ça va mieux

Le fait que fille soit ici en ce moment aide évidemment. Je rentre et elle était là, à regarder la télé. Je n'ai posé aucune question. Elle, oui, voulait savoir à quelle heure on partait vendredi. Bon signe.

Et puis, j'en ai assez du mélodrame. 

Passé la journée avec ma mère à moi. Que j'ai mise au courant et qui ne panique pas du tout. Elle s'en doutait bien que la petite retournerait avec le gars. Ça arrive souvent ce genre de choses. Elle a besoin de vérifier, laisse-la vérifier. Des fois, faut tomber bien bas pour se sortir d'une situation qu'on souhaite idyllique et réaliser qu'il s'agit d'un cauchemar.

Alors, fini d'en parler, on se paie du bon temps. C'est ce que conseille la dame du centre d'hébergement également. L'écouter si elle veut parler mais ne pas la harceler. Avoir du plaisir et lui demander comment elle se sent, point. Rien de plus. Je fais ça.

Le psychologue suggéré par Gen serait une excellente idée, selon la dame du centre mais elle doute fort que la petite veuille en voir un ou une. Attendre pour ça aussi.

Alors... je prépare un beau souper. La jeune collégienne amie de 20 ans qui vient le mardi va arriver et ensuite, j'ai ma réunion de copropriété. Tout va bien.

lundi 12 mai 2014

Bobo

Je me sens blessée. Avec un gros trou au coeur. Toute la journée, je me suis activée et c'était pas si tant pire mais là, la blessure est grande ouverte. Mon petit-fils s'en vient et je sais que je vais rire et lui raconter des histoires et le coller. Mais dès qu'il va dormir, la douleur va revenir. J'ai parlé longuement à l'intervenante qui connaît notre histoire. Elle dit que c'est une bonne chose que j'ai appelé la police. Ça pourrait faire un peu peur à l'agresseur devenu évidemment gentil comme un agneau avec ma fille. Il est tout de même recherché et de savoir que je mets mes menaces à exécution va probablement le retenir d'essayer d'empêcher ma fille de partir en voyage avec moi. Mais on ne sait rien sur rien. Elle est avec lui en ce moment. Ne me l'a pas dit tel quel mais elle m'a appelée pour me dire de ne pas l'attendre. C'est bien, elle suit le conseil du policier qui lui a demandé au moins d'avertir par respect. "Moi, quand je visite ma mère en Gaspésie, que je vais voir un chum en soirée et que je décide de ne pas rentrer, je l'appelle ma mère pour l'avertir, et je suis un homme indépendant de 48 ans. Ça s'appelle du respect."

dimanche 11 mai 2014

Les événements

Hier, Vingt ans fêtait son anniversaire. Ballons, sushis, gâteau et surtout plein de bonnes amies. Que des filles qu'elle aime et que j'aime aussi! Elle avait hâte et c'est elle qui avait tout organisé.

Mais vendredi, elle est à l'ordi et tout d'un coup, je la vois qui attrappe son manteau et se dirige vers la porte. Tu vas où? -Prendre une marche.

Il est dix heures du soir. Drôle d'heure pour aller prendre une marche toute seule! Comme je la presse de questions, elle me dit aller chez Peter, un garçon que je n'ai jamais vu mais qui est connu dans l'entourage. Elle va chiller là des fois. Ce n'est pas son chum. Il a dix-sept ans et habite chez ses parents. Je lui dis que je n'aime pas qu'elle rentre si tard, vers trois ou quatre heures du matin et se promène donc seule à ces heures dans la ville. Pas de problème, il va venir la reconduire, il prend la voiture de sa mère.

Au matin, elle n'est pas rentrée et je ne m'inquiète pas. Elle a dû s'endormir là. J'appelle quand même son cel vers neuf heures. Pas de réponse. Elle doit dormir. Pas de réponse à dix heures encore. Vers onze heures, j'appelle une de ses amies pour savoir le numéro de tél. de Peter, sa mère me le donne. Je veux attendre jusqu'à midi pour appeler, les pensant toujours endormis mais comme je commence un peu à m'en faire et que je veux être rassurée, j'appelle à moins vingt.

Peter ne l'a jamais vue.

L'inquiétude me tombe alors dessus comme une chape de plomb.

Je lui texte que si je n'ai pas de nouvelles d'ici quinze minutes, j'appelle la police.

Je pense qu'elle est partie avec un gars inconnu rencontré par internet.

J'appelle mon fils et Vingt-trois ans aussi.

C'est mon fils qui prend l'affaire en charge et je lui en suis bien reconnaissante. Il communique avec ses amies. Personne, absolument personne ne sait où elle est et elles ne cessent de lui téléphoner pour savoir les détails de la fête sans recevoir de réponses. Facebook se met en branle. Personne disparue.

Vingt-trois ans vient faire un tour mais elle n'est pas top shape, a trop bu la veille et s'en va vomir chez elle.

Mes enfants me conseillent d'appeler au poste de police pour demander conseil. Le policier décide de me transférer à 9-1-1.

Des policiers s'en viennent donc chez moi. J'appelle mon fils. Il s'en vient.

Ce qui nous inquiète le plus, c'est son histoire de fête. Ses amies doivent arriver à cinq heures. Elle le sait. Elle était tout excitée. Pas possible qu'elle ne soit pas là et qu'elle ne donne pas de nouvelles non plus.

Les sushis sont annulés et la fête aussi.

Les policiers (un homme et une femme) sont très gentils.

Finalement, ma fille se pointe à quatre heures et demi. Elle dit qu'elle s'est promené toute la nuit. Évidemment, on ne la croit pas. Mon fils, (heureusement qu'il est là!) pousse l'interrogatoire et on apprend que c'est chez l'ex-violent qu'elle était. Elle l'aime et veut retourner avec lui.

On doit rappeler le 9-1-1 pour qu'un policier vienne constater de visu le retour de la personne disparue et fermer le dossier. Il est bien gentil lui aussi. Lui dit qu'elle a vingt ans, qu'elle est libre mais que c'est pas normal du tout qu'elle ne veuille donner ni le nom ni l'adresse de l'homme chez qui elle a passé la nuit.

Car, chers amis, je ne l'ai toujours pas l'adresse de l'ex. Je croyais avoir réussi à l'obtenir et les policiers y sont allés pour constater que c'était une famille blanche qui vivait là depuis cinq ans. Donc, si elle retourne avec lui, on en est au même point, pas de nom et pas d'adresse, difficile de la protéger si elle est dans le trouble!

Elle a dormi ici et on part en Turquie dans quelques jours mais il a remis le grappin dessus. J'ai téléphoné au centre d'hébergement qui nous avait déjà aidées. Elle conseille un psychologue... pour moi! C'est le plus dur de leur travail, accompagner une femme et alors que tout va bien, apprendre qu'elle est retournée avec son agresseur. Et on ne peut rien faire, madame, me dit-elle, que prendre soin de soi du mieux qu'on peut. Allez voir un psychologue.

Je le ferai.