mercredi 16 septembre 2015
dimanche 13 septembre 2015
Je reçois
Comme ça m'arrive rarement, c'est toujours une source de stress pour moi. Mais j'ai décidé que ça allait changer. Je décide ça à chaque fois cependant, avec plus ou moins de succès, surtout moins. Se faire confiance. Cette fois sera la bonne.
D'abord, je n'ai pas décidé de recevoir. Mais comme j'ai des amies perpétuellement fauchées, malgré un revenu plus que suffisant pour bien vivre, l'une d'elle n'a pas une cenne noire pour aller au restaurant. Une femme que j'adore et qui m'accompagne au Festival des Films du Monde. Des fois, j'aimerais ça lui faire un budget, organiser ses finances parce que misère de misère! elle paie des frais sur des emprunts et encore des frais pour des chèques sans provisions, alors que si elle était moindrement organisée financièrement, hein....
Bon, celle qui va comprendre très bien de quoi je parle, c'est Gen du blogue "La plume et le poing", qui est aussi économe et organisée que moi et donc un peu tannée des amis qui ne le sont pas. La fourmi, c'est nous.
Alors, j'ai prêté de l'argent à cette amie (que j'aime que j'aime! personne n'est parfait, surtout pas moi, mais ça me fait du bien de me plaindre un peu ici alors qu'elle ne peut pas me lire) pendant le festival des Films du Monde. Elle me le rendra, je le sais mais là les deux filles viennent souper chez moi avant un spectacle pour économiser. Et il y a aura une autre amie de l'amie que je ne connais pas.
Ensuite (c'est la suite de mes empêchements à aimer recevoir), le ménage. Je ne suis pas fana. J'aime sortir. Je ne suis pas une femme de maison. J'ai absolument rien fait pendant mes dix jours aux films du monde et pas vraiment repris les choses en main ensuite. Alors, gros efforts à faire là-dessus. C'est bien. Je suis fière alors ça sera fait. C'est plus un avantage qu'un inconvénient en fait. Un coup de pied bien placé pour faire ce que je n'aime pas faire: ranger, placer, récurer et frotter.
Troisièmement, il y a cuisiner qui est aussi un stress. Bon, j'aime cuisiner et j'aime ce que je fais. C'est simple et végétarien et épicé aussi. Mais quand je reçois, je me crois obligée de performer. Ça va changer. Aujourd'hui. Un petit dhal dont j'ai le secret, du pain afghan (l'immense qui est délicieux!), une belle grosse salade vitaminée, des pâtés végétariens et du fromage. Voilà le repas. Simple. Du melon pour dessert. Faut quand même que je le fasse le dhal! C'est un dhal à la mijoteuse. Or ma fille du milieu, la mère de Petit-fils m'a emprunté ma mijoteuse et m'en a avertie après. Elle a la clé de chez moi. J'aime pas ça quand elle fait ça. Quand je lui ai réclamé l'objet hier, elle était trop occupée pour venir me le porter. Une autre critique ici. C'est pratique un blogue pour chiâler incognito et faire ensuite de grands sourires. Bon, je vais préparer le truc dans un chaudron et transvider dans la mijoteuse quand ma fille viendra me chercher pour aller voir maman. Tout va bien, très bien. Petits tracas tellement infiniment petits quand on a un toit sur la tête et de quoi manger dans le frigo. Surtout quand on pense aux migrants mais aussi aux itinérants, si près de nous et dont on ne parle plus, on dirait.
Allez, hop! À la tâche! On cuisine, on nettoie, lalalalère. La vie est belle!
D'abord, je n'ai pas décidé de recevoir. Mais comme j'ai des amies perpétuellement fauchées, malgré un revenu plus que suffisant pour bien vivre, l'une d'elle n'a pas une cenne noire pour aller au restaurant. Une femme que j'adore et qui m'accompagne au Festival des Films du Monde. Des fois, j'aimerais ça lui faire un budget, organiser ses finances parce que misère de misère! elle paie des frais sur des emprunts et encore des frais pour des chèques sans provisions, alors que si elle était moindrement organisée financièrement, hein....
Bon, celle qui va comprendre très bien de quoi je parle, c'est Gen du blogue "La plume et le poing", qui est aussi économe et organisée que moi et donc un peu tannée des amis qui ne le sont pas. La fourmi, c'est nous.
Alors, j'ai prêté de l'argent à cette amie (que j'aime que j'aime! personne n'est parfait, surtout pas moi, mais ça me fait du bien de me plaindre un peu ici alors qu'elle ne peut pas me lire) pendant le festival des Films du Monde. Elle me le rendra, je le sais mais là les deux filles viennent souper chez moi avant un spectacle pour économiser. Et il y a aura une autre amie de l'amie que je ne connais pas.
Ensuite (c'est la suite de mes empêchements à aimer recevoir), le ménage. Je ne suis pas fana. J'aime sortir. Je ne suis pas une femme de maison. J'ai absolument rien fait pendant mes dix jours aux films du monde et pas vraiment repris les choses en main ensuite. Alors, gros efforts à faire là-dessus. C'est bien. Je suis fière alors ça sera fait. C'est plus un avantage qu'un inconvénient en fait. Un coup de pied bien placé pour faire ce que je n'aime pas faire: ranger, placer, récurer et frotter.
Troisièmement, il y a cuisiner qui est aussi un stress. Bon, j'aime cuisiner et j'aime ce que je fais. C'est simple et végétarien et épicé aussi. Mais quand je reçois, je me crois obligée de performer. Ça va changer. Aujourd'hui. Un petit dhal dont j'ai le secret, du pain afghan (l'immense qui est délicieux!), une belle grosse salade vitaminée, des pâtés végétariens et du fromage. Voilà le repas. Simple. Du melon pour dessert. Faut quand même que je le fasse le dhal! C'est un dhal à la mijoteuse. Or ma fille du milieu, la mère de Petit-fils m'a emprunté ma mijoteuse et m'en a avertie après. Elle a la clé de chez moi. J'aime pas ça quand elle fait ça. Quand je lui ai réclamé l'objet hier, elle était trop occupée pour venir me le porter. Une autre critique ici. C'est pratique un blogue pour chiâler incognito et faire ensuite de grands sourires. Bon, je vais préparer le truc dans un chaudron et transvider dans la mijoteuse quand ma fille viendra me chercher pour aller voir maman. Tout va bien, très bien. Petits tracas tellement infiniment petits quand on a un toit sur la tête et de quoi manger dans le frigo. Surtout quand on pense aux migrants mais aussi aux itinérants, si près de nous et dont on ne parle plus, on dirait.
Allez, hop! À la tâche! On cuisine, on nettoie, lalalalère. La vie est belle!
samedi 12 septembre 2015
Ma fille
Ma plus jeune. Au yoga de ce matin, l'excellent prof qui nous fait travailler si fort nous parlait d'une intention à laquelle dédier notre pratique. J'ai pensé alors au lâcher prise envers ma fille et ses cours difficiles. J'ai décidé de lui demander si elle en voulait de mon aide et si oui, de quel type d'aide elle avait besoin.
Dès que je lui en ai parlé, elle a éclaté en sanglots. Se sent totalement incomprise dans sa classe et des profs et des autres élèves. Ils sont dix-huit dans la classe, dix-sept personnes d'origine haïtienne et une "bollée" d'origine turque. Quinze femmes et trois hommes. Quand elle a dit qu'elle était adoptée, on lui a répondu qu'elle n'aurait pas dû le dire, que c'était personnel. Quand elle a dit à une de ses profs (elle a deux hommes et une femme qui enseignent) qu'elle avait des problèmes d'apprentissage et que celle-ci lui a suggéré de s'assoir tout près d'elle pour être moins dérangée, d'autres élèves lui ont demandé à la pause si elle était assise près de la prof parce qu'elle est adoptée!!
Les profs maintenant. Celle qui lui est la plus sympathique, la dame qui aurait une formation d'infirmière, leur a expliqué qu'il était important de continuer à parler au mort quand on prépare son corps pour la morgue parce que son âme entendait!!! Non, mais misère...
Aucun des trois profs ne sait ce qu'est la dyscalculie, la dysphasie ou la dyslexie! Elle a dit à sa prof préférée (l'infirmière) qu'elle avait été traitée à l'hôpital Douglas et celle-ci pense maintenant qu'elle souffre de maladie mentale et lui a demandé si elle pouvait avoir une crise en classe! Bon, ici, ma fille a des torts, elle n'a pas expliqué que c'est pour son déficit d'attention qu'elle avait été suivie à Douglas. Elle a de la misère à s'expliquer ma fille avec sa dysphasie.
Ensuite, les textes, elle ne les comprend pas. Hier, ils devaient compléter les termes manquants dans un texte et elle ne comprenait pas et n'a pas été capable du tout de faire l'exercice. Je le sais qu'elle ne comprend pas ce genre de truc tout comme elle ne comprend pas ce qu'elle lit!
Elle est malheureuse, se sent à part du reste du groupe qui parle créole dans les pauses, ne s'est pas fait d'amies alors qu'elle s'en fait tout le temps partout, les profs sont stupides (c'est pas elle qui dit ça, c'est moi, elle, elle ne les critique pas!), elle ne va pas passer le foutu cours, alors que fait-elle là?
Je lui propose alors de tout laisser tomber et de retourner dans son ancienne école. Elle pleure plus fort encore. Elle veut rester là, elle aime ce qu'elle apprend, elle aime le cours même si elle ne pense pas le passer.
Je remercie mon yoga qui m'aide à lâcher prise.
Je lui offre de sortir, elle refuse et regarde des émissions de meurtre débiles à canal-D.
Je vais faire une petite épicerie. Je reçois des amies à souper demain soir. Se tenir occupée et zen. Un jour à la fois.
Dès que je lui en ai parlé, elle a éclaté en sanglots. Se sent totalement incomprise dans sa classe et des profs et des autres élèves. Ils sont dix-huit dans la classe, dix-sept personnes d'origine haïtienne et une "bollée" d'origine turque. Quinze femmes et trois hommes. Quand elle a dit qu'elle était adoptée, on lui a répondu qu'elle n'aurait pas dû le dire, que c'était personnel. Quand elle a dit à une de ses profs (elle a deux hommes et une femme qui enseignent) qu'elle avait des problèmes d'apprentissage et que celle-ci lui a suggéré de s'assoir tout près d'elle pour être moins dérangée, d'autres élèves lui ont demandé à la pause si elle était assise près de la prof parce qu'elle est adoptée!!
Les profs maintenant. Celle qui lui est la plus sympathique, la dame qui aurait une formation d'infirmière, leur a expliqué qu'il était important de continuer à parler au mort quand on prépare son corps pour la morgue parce que son âme entendait!!! Non, mais misère...
Aucun des trois profs ne sait ce qu'est la dyscalculie, la dysphasie ou la dyslexie! Elle a dit à sa prof préférée (l'infirmière) qu'elle avait été traitée à l'hôpital Douglas et celle-ci pense maintenant qu'elle souffre de maladie mentale et lui a demandé si elle pouvait avoir une crise en classe! Bon, ici, ma fille a des torts, elle n'a pas expliqué que c'est pour son déficit d'attention qu'elle avait été suivie à Douglas. Elle a de la misère à s'expliquer ma fille avec sa dysphasie.
Ensuite, les textes, elle ne les comprend pas. Hier, ils devaient compléter les termes manquants dans un texte et elle ne comprenait pas et n'a pas été capable du tout de faire l'exercice. Je le sais qu'elle ne comprend pas ce genre de truc tout comme elle ne comprend pas ce qu'elle lit!
Elle est malheureuse, se sent à part du reste du groupe qui parle créole dans les pauses, ne s'est pas fait d'amies alors qu'elle s'en fait tout le temps partout, les profs sont stupides (c'est pas elle qui dit ça, c'est moi, elle, elle ne les critique pas!), elle ne va pas passer le foutu cours, alors que fait-elle là?
Je lui propose alors de tout laisser tomber et de retourner dans son ancienne école. Elle pleure plus fort encore. Elle veut rester là, elle aime ce qu'elle apprend, elle aime le cours même si elle ne pense pas le passer.
Je remercie mon yoga qui m'aide à lâcher prise.
Je lui offre de sortir, elle refuse et regarde des émissions de meurtre débiles à canal-D.
Je vais faire une petite épicerie. Je reçois des amies à souper demain soir. Se tenir occupée et zen. Un jour à la fois.
jeudi 10 septembre 2015
Vite vite vite
J'aime tellement Un autre prof que je veux répondre à sa demande d'un billet par jour même si je n'ai pas le temps. Alors, j'écris à la course. Je dois avoir acheté de la laitue, du brocoli et du yogourt et être à mon cours de yoga dans une heure! Ensuite, ma grande fille vient dîner avec sa soeurette et moi et une de mes amies. Je cuisine beaucoup ces temps-ci. J'aime. Je ne maigris pas du tout. Je ne fais pas myfitnesspal non plus. Je bouge cependant. Important. Dix jours dans des salles sombres m'ont rouillée pas mal. Le cours de ma plus jeune est très intéressant, j'adore! C'est moi qui devrais passer ses examens. Mais comme ce n'est pas le cas, j'ai de très gros doutes qu'elle puisse les réussir. Pas grave. Ce qu'elle apprend est en soi profitable et c'est ce que je lui dis. Elle fait un cours sur les maladies mentales actuellement. Je ne pensais pas que ce serait si complet ce qu'elle étudie. Vraiment super. Allez je cours à la fruiterie! Bonne journée à tous et toutes!
mercredi 9 septembre 2015
Relations filiales
Je critique souvent ici ma fille du milieu. Elle ne peut pas me lire et ça me fait du bien. Ça ne veut pas dire que je ne l'aime pas même si je suis régulièrement en c..... avec elle! Il y a cependant des choses, plusieurs d'ailleurs, que j'apprécie chez elle. C'est une fille qui sait mettre des limites claires. Pas moyen de l'envahir même si je le voulais. Si je lui donne un avis non-sollicité concernant son fils, elle m'en remercie (des fois!) et me répond toujours que c'est son enfant à elle et qu'elle va décider avec le père. (pour ce qui est de la partie de discuter avec le père, elle la dit moins, on dirait même qu'elle prend tout,- trop?- en charge dernièrement, mais ça non plus ce n'est pas de mes affaires).
Et là-dessus, elle a plus que raison! Il faut se méfier des grand-parents contrôlants mais également se rendre compte que ce sont les parents qui les ont laissé faire. Peur de perdre leur amour, de les fâcher? Ma fille n'a aucune de ces peurs et c'est bien comme ça. Elle ne doute pas que je serai là pour elle, elle sait que mon amour n'est pas conditionnel à son "bon" comportement.
J'ai vécu quelque chose de semblable avec ma mère. Je me rappelle fort bien quand je lui avais appris ma grossesse. Je n'étais pas mariée et ma mère, catastrophée, m'a demandé quand ça se ferait (il y a 36 ans de ça!) Je lui ai répondu que ça ne se ferait pas et qu'il était préférable qu'on coupe momentanément tout contact si son intention était de m'en reparler. Une semaine plus tard, elle me rappelait comme si de rien n'était et il n'en a plus jamais été question. J'avais mis des limites claires et elle avait choisi de les respecter.
Il faut se méfier grandement d'un parent qui fait du chantage émotif. Se faire aider pour s'en libérer car des parents toxiques, ça existe malheureusement. Sous des dehors de douceur et de présence assidue, ils contrôlent leur enfant toute leur vie. Parfois l'enfant ne s'en rend même pas compte. Il se dit très proche de ce parent. Mais il suffit qu'il veuille s'opposer pour que le parent toxique le fasse sentir coupable. Car ces parents ne sont jamais dans le tort, c'est toujours l'enfant qui a fait une gaffe, qui pleure toutes les larmes de son corps et s'excuse. La gaffe peut simplement être d'avoir osé s'opposer aux volontés du parent contrôlant.
Et là-dessus, elle a plus que raison! Il faut se méfier des grand-parents contrôlants mais également se rendre compte que ce sont les parents qui les ont laissé faire. Peur de perdre leur amour, de les fâcher? Ma fille n'a aucune de ces peurs et c'est bien comme ça. Elle ne doute pas que je serai là pour elle, elle sait que mon amour n'est pas conditionnel à son "bon" comportement.
J'ai vécu quelque chose de semblable avec ma mère. Je me rappelle fort bien quand je lui avais appris ma grossesse. Je n'étais pas mariée et ma mère, catastrophée, m'a demandé quand ça se ferait (il y a 36 ans de ça!) Je lui ai répondu que ça ne se ferait pas et qu'il était préférable qu'on coupe momentanément tout contact si son intention était de m'en reparler. Une semaine plus tard, elle me rappelait comme si de rien n'était et il n'en a plus jamais été question. J'avais mis des limites claires et elle avait choisi de les respecter.
Il faut se méfier grandement d'un parent qui fait du chantage émotif. Se faire aider pour s'en libérer car des parents toxiques, ça existe malheureusement. Sous des dehors de douceur et de présence assidue, ils contrôlent leur enfant toute leur vie. Parfois l'enfant ne s'en rend même pas compte. Il se dit très proche de ce parent. Mais il suffit qu'il veuille s'opposer pour que le parent toxique le fasse sentir coupable. Car ces parents ne sont jamais dans le tort, c'est toujours l'enfant qui a fait une gaffe, qui pleure toutes les larmes de son corps et s'excuse. La gaffe peut simplement être d'avoir osé s'opposer aux volontés du parent contrôlant.
mardi 8 septembre 2015
Article réclamé
Le festival s'est terminé hier soir. On me réclame des écrits. Or, je n'ai rien à dire! Que dire des salles sombres, de l'excitation de découvrir un nouveau film, de mon horaire que je tiens contre moi pour ne pas manquer le film suivant, de mon amie qui m'a accompagnée sept jours sur les dix et que je découvre et aime plus que jamais, des autres gens avec qui j'ai échangé avec plaisir, des petits sandwichs végétariens chez le vietnamien si bons et pas chers, du gars qui fouillait la poubelle extérieure et à qui j'ai refilé de l'argent pour qu'il entre manger dans ce même petit restaurant quand j'ai vu de mes yeux qu'il allait réellement manger les restants qu'il avait trouvés! Il y a beaucoup énormément de misère au centre-ville, mes amis, plus encore dans ce coin de Berri-Uquam que dans mon quartier à moi près de la Place-des-arts, je pourrais raconter que ma fille a commencé son cours de préposée aux bénéficiaires et que c'est très difficile pour elle, mais à part ça, que vous dire, mes amis, que vous dire?
jeudi 27 août 2015
La Biosphère
Si vous avez des enfants et même sans, il faut y aller. C'est juste fabuleusement intéressant, avec des jeux, des activités, des conférences, des films magnifiques où il pleut et neige pour vrai, du personnel nombreux, compétent et informé. Très accessible en plus, tout de suite à la sortie du métro Jean-Drapeau. Gratuit pour les enfants de 0 à 17 ans. Courez-y!
Fébrile
Je me sens comme ça aujourd'hui. La rentrée. Le Festival des Films du monde. Choisir les activités aquatiques. Choisir les films. Aller voir mon vieil oncle que je n'ai pas vu depuis vraiment trop longtemps. Acheter des provisions pour ma fille et pour moi. Elle commence ses cours lundi prochain ma fille. Excitant et énervant.
Demain, je serai en retraite fermée. Des films du matin au soir. La folie. J'aime ça.
Demain, je serai en retraite fermée. Des films du matin au soir. La folie. J'aime ça.
mercredi 26 août 2015
Petit-fils et sa mère
Elle est colérique ma fille. J'ai toujours dit que Petit-fils s'en accommodait mais là, il vient de s'en plaindre à moi. Je lui ai dit que je savais, que moi aussi, comme bien d'autres, étions victimes des colères de sa mère mais qu'il me semblait que lui passait bien à travers, qu'il était habitué. "Non, je ne suis pas habitué, ça me fait peur." "Tu lui as dit?" "Oui".
"Alors, pense très fort dans ta tête "Moi, quand je serai grand, je ne ferai pas de colères comme ça, c'est pas beau et ça fait du mal", ça lui a fait plein de torts, ses colères, à ta mère, Petit-fils. Tu peux être comme elle sur plein de points et toi et moi, on l'aime mais ses colères, on ne les aime pas."
Comme il a le sens de l'humour, il a dit aussi et on a bien ri: "Quand elle est comme ça, je vais l'imaginer avec de la fumée qui lui sort des narines."
Et moi, voulant relativiser la chose: "Quand même, dis-toi que la crise sera bientôt finie et qu'elle redeviendra la maman gentille qu'elle peut être."
"Oh non! Ça ne finit pas si vite! Des fois, elle est enragée pendant deux jours!"
"Alors, pense très fort dans ta tête "Moi, quand je serai grand, je ne ferai pas de colères comme ça, c'est pas beau et ça fait du mal", ça lui a fait plein de torts, ses colères, à ta mère, Petit-fils. Tu peux être comme elle sur plein de points et toi et moi, on l'aime mais ses colères, on ne les aime pas."
Comme il a le sens de l'humour, il a dit aussi et on a bien ri: "Quand elle est comme ça, je vais l'imaginer avec de la fumée qui lui sort des narines."
Et moi, voulant relativiser la chose: "Quand même, dis-toi que la crise sera bientôt finie et qu'elle redeviendra la maman gentille qu'elle peut être."
"Oh non! Ça ne finit pas si vite! Des fois, elle est enragée pendant deux jours!"
mardi 25 août 2015
Château Ramezay
C'est une très belle visite vraiment. Toujours intéressante. Il est difficile à intéresser mais là, aucun problème! Les armes surtout, un vrai petit gars! Il a vu un Amérindien sur un tableau et a décidé que c'était son ancêtre, il en était certain parce qu'il l'avait reconnu.
Il a un esprit scientifique et analytique aussi. La dame de l'entrée nous a donné le plan de la visite et il s'en est occupé, me demandant un stylo pour cocher à mesure la salle terminée et trouver la suivante sur le petit plan. Avec logique. C'est bien la salle 4, grand-maman, regarde sur le plan, elle est plus petite que les autres! Il a six ans.
Des fois, je me demande si les fameuses différences entre les gars et les filles ne sont pas réelles plutôt que culturelles. Mes filles n'ont jamais fait ça, s'emparer des plans (parce que ça ne les intéressait pas), mon gars et mon petit-fils le font spontanément, à trente ans d'intervalle!
Les maquettes ont vraiment retenu son intérêt, bien plus que la vie des anciens Colons. Pour mes filles, et pour moi aussi, c'était exactement le contraire!
On vient de rentrer et il est à la télévision et j'en suis ravie, moi qui suis anti-télévision! J'en ai plus qu'assez de jouer aux cartes! alors je prends une pause avant de nous y remettre!
Il a toujours un fichu de problème alimentaire mais j'ai trouvé un bon terrain d'entente. Je lui offre nonchalamment à manger à la maison, sans aucune réaction aux "non" qui s'ensuivent et il n'a aucune pression d'aucune nature pour manger quoi que ce soit "Ce qui entre dans ta bouche est de tes affaires à toi." Mais je ne lui offre que des aliments santé et chez moi et à l'extérieur de chez nous (bon, plus ou moins santé à l'extérieur de chez nous, on fait avec ce qu'il y a d'accessible). En échange, il ne doit jamais à aucun moment se plaindre qu'il a faim, surtout pas devant une échoppe de patates frites! Compris? Compris! Il est plutôt content d'avoir la paix.
Depuis ce matin sept heures (il est pas loin de quinze heures), il a mangé des bleuets congelés et une pomme à la maison et un cornet de crème glacée (pas parfait mais quand même un tantinet nutritif) après le musée. Moi j'ai mangé un lobster roll. Il n'a pas voulu goûter.
Je ne suis pas inquiète parce qu'il mange avec sa mère et il est en bonne santé.
Le soir quand il part, je vais au yoga .
Demain, on ira voir ma mère.
Vingt et un ans est ici et dort encore avec une amie.
Tout se passe bien, très bien. Je suis contente.
Il a un esprit scientifique et analytique aussi. La dame de l'entrée nous a donné le plan de la visite et il s'en est occupé, me demandant un stylo pour cocher à mesure la salle terminée et trouver la suivante sur le petit plan. Avec logique. C'est bien la salle 4, grand-maman, regarde sur le plan, elle est plus petite que les autres! Il a six ans.
Des fois, je me demande si les fameuses différences entre les gars et les filles ne sont pas réelles plutôt que culturelles. Mes filles n'ont jamais fait ça, s'emparer des plans (parce que ça ne les intéressait pas), mon gars et mon petit-fils le font spontanément, à trente ans d'intervalle!
Les maquettes ont vraiment retenu son intérêt, bien plus que la vie des anciens Colons. Pour mes filles, et pour moi aussi, c'était exactement le contraire!
On vient de rentrer et il est à la télévision et j'en suis ravie, moi qui suis anti-télévision! J'en ai plus qu'assez de jouer aux cartes! alors je prends une pause avant de nous y remettre!
Il a toujours un fichu de problème alimentaire mais j'ai trouvé un bon terrain d'entente. Je lui offre nonchalamment à manger à la maison, sans aucune réaction aux "non" qui s'ensuivent et il n'a aucune pression d'aucune nature pour manger quoi que ce soit "Ce qui entre dans ta bouche est de tes affaires à toi." Mais je ne lui offre que des aliments santé et chez moi et à l'extérieur de chez nous (bon, plus ou moins santé à l'extérieur de chez nous, on fait avec ce qu'il y a d'accessible). En échange, il ne doit jamais à aucun moment se plaindre qu'il a faim, surtout pas devant une échoppe de patates frites! Compris? Compris! Il est plutôt content d'avoir la paix.
Depuis ce matin sept heures (il est pas loin de quinze heures), il a mangé des bleuets congelés et une pomme à la maison et un cornet de crème glacée (pas parfait mais quand même un tantinet nutritif) après le musée. Moi j'ai mangé un lobster roll. Il n'a pas voulu goûter.
Je ne suis pas inquiète parce qu'il mange avec sa mère et il est en bonne santé.
Le soir quand il part, je vais au yoga .
Demain, on ira voir ma mère.
Vingt et un ans est ici et dort encore avec une amie.
Tout se passe bien, très bien. Je suis contente.
dimanche 23 août 2015
Les émotions
La peine. J'en ai. À cause des problèmes d'apprentissage de ma fille dans lesquels je me suis replongée hier. Parce que ma mère vieillit. Parce que je vieillis. Parce que je grossis.
Les trois premières affaires, je n'y peux rien. La quatrième, par contre, ne dépend que de moi. Non, je ne vais pas volontairement ou plus ou moins volontairement me laisser grossir pour me punir de ma peine? On me dira que c'est déjà fait pour ce qui est de regrossir et c'est vrai en partie. Je suis bien partie mettons.
J'ai le droit d'avoir de la peine,de le dire, de le vivre. Pas obligée de manger comme une défoncée à cause de ça. Hier, j'ai bu à la place! Pas le diable mieux si je choisis ce mécanisme de soupape trop souvent mais c'est quand même rare que ça arrive. Et je n'ai pas bu tant que ça non plus. J'ai fini une bouteille déjà entamée.
Aujourd'hui, je suis paisible. Calmée. Prête à reprendre le collier. À faire des changements. Je ne sais pas encore lesquels.
La semaine sera occupée. Petit-fils qui arrive demain matin. Des musées, des sorties, de la bonne humeur. Un enfant, ça remet les idées en place. Bien. Et mon festival des Films du Monde qui commence jeudi, vendredi en fait, jeudi, c'est le film d'ouverture..
Les trois premières affaires, je n'y peux rien. La quatrième, par contre, ne dépend que de moi. Non, je ne vais pas volontairement ou plus ou moins volontairement me laisser grossir pour me punir de ma peine? On me dira que c'est déjà fait pour ce qui est de regrossir et c'est vrai en partie. Je suis bien partie mettons.
J'ai le droit d'avoir de la peine,de le dire, de le vivre. Pas obligée de manger comme une défoncée à cause de ça. Hier, j'ai bu à la place! Pas le diable mieux si je choisis ce mécanisme de soupape trop souvent mais c'est quand même rare que ça arrive. Et je n'ai pas bu tant que ça non plus. J'ai fini une bouteille déjà entamée.
Aujourd'hui, je suis paisible. Calmée. Prête à reprendre le collier. À faire des changements. Je ne sais pas encore lesquels.
La semaine sera occupée. Petit-fils qui arrive demain matin. Des musées, des sorties, de la bonne humeur. Un enfant, ça remet les idées en place. Bien. Et mon festival des Films du Monde qui commence jeudi, vendredi en fait, jeudi, c'est le film d'ouverture..
samedi 22 août 2015
Autopsie d'une catastrophe non-annoncée
Ne pas se voiler la face. Affronter. Sans honte parce que la honte donne faim et fait grossir davantage. Mais voir ce qui est tel que c'est. Le corps ne ment pas, le pèse-personne non plus. Histoire d'une prise de poids rapide et spectaculaire et que jusqu'ici, je semble incapable de freiner. C'est comme si j'observais une autre personne sombrer sans pouvoir venir à son secours. Voici les chiffres:
Retour du Tonkin-Yunnan le 16 mai 2015, soit il y a trois mois et une semaine: 68.5 kilos, soit 151 livres. Je suis ravie, extatique, je n'ai jamais atteint un poids si bas ces dernières années. Bonheur, joie et vêtements qui flottent. Évidemment, je sais très bien que ce poids m'est tombé dessus parce que j'ai été malade pendant le voyage et presque dans l'impossibilité de manger. Il sera difficile de le conserver.
Et comme de fait, je ne le conserve pas.
Une semaine plus tard, le 25 mai, j'en suis à 69.7 kilos et ça continue comme ça.
Premier juin, 71.6 kilos, ce qui est 157.6 livres, dans mon agenda, j'écris en rouge "Attention!" mais faut croire que je ne l'ai pas écrit assez gros, car ça continue vers le haut, tranquillement
72 kilos le 12 juin (158.7 livres) pas si pire.
73.6 kilos le 17 juin ( 162.2 livres), c'est déjà plus de dix livres de plus que lors de mon retour de Chine mais cinq livres de plus que le poids que j'avais avant de partir. On ne s'alarme pas encore. Je maintiens comme ça pendant un bout. Je recommence l'exercice intensif en piscine, ça devrait aider. Non, pas du tout, dès que je recommence, je prends du poids.
74.3 kilos (163.8 livres) le 5 juillet
Je me réajuste et fais attention, 73.9 kilos soit 162.9 livres le 13 juillet. Je maintiens et ça redescend un peu, 73.4 le 20 juillet, ça va bien.
Et puis quelques jours plus tard, 76.1 kilos (167.7 livres) le 2 aoùt.
C'est la semaine quand ma plus jeune est appelée pour aller travailler aux champs. Je me lève aux aurores, je vais souvent au restaurant, avec ou sans elle, j'abandonne complètement myfitnesspal, j'achète de la bouffe qui lui fait plaisir et en grande quantité et quand mon frigo est plein, moi, je mange. Oui, comme dans la chanson "Moi, je mange" d'Angèle Arsenault. Vaut la peine de l'écouter si vous ne la connaissez pas.
Ma fille du milieu s'achète une auto, je l'accompagne et vis son stress avec elle, Petit-fils revient chez moi pour une dernière semaine de camp de jour je suis fatiguée un peu peut-être, je continue le sport, j'accompagne ma plus vieille à son bénévolat qui lui pèse, je console ma plus jeune qui s'ennuie de Joblo et qui n'est pas rappelée pour travailler, je m'inquiète de ma mère qui m'appelle la semaine ce qu'elle ne faisait jamais avant. Bref, je mange! Mes amies sont toutes en vacances, je me sens seule et isolée et prise dans les problèmes de tout le monde. Il y a mon condo aussi dont il faudrait bien m'occuper je n'ai plus de chauffage, là, j'en ai pas besoin mais viendra un temps où on va geler. Je ne m'en occupe pas mais je mange.
Entre ce poids le plus haut du 2 aoùt, il y a eu des pertes temporaires mais ce matin, j'en suis à 75.9, soit 167.3 livres. Je suis donc douze livres en haut de mon nouveau poids santé que j'ai réévalué à 155 livres. Je vais faire quoi? Franchement, je ne peux même pas me promettre que je vais me mettre à me priver tout de suite maintenant dans l'instant où j'écris ces mots. Non. Je vais faire quoi à part constater? Bon, je constate. Le plan d'action suivra quand il suivra.
Mon moral est fluctuant et je ne sais pas trop quoi faire de ma vie à part la consacrer aux autres, ce qui est déjà bien, je sais. Et je m'apitoie un peu et je me vois faire et c'est ce que je choisis de faire. Aujourd'hui. Demain sera un autre jour.
Retour du Tonkin-Yunnan le 16 mai 2015, soit il y a trois mois et une semaine: 68.5 kilos, soit 151 livres. Je suis ravie, extatique, je n'ai jamais atteint un poids si bas ces dernières années. Bonheur, joie et vêtements qui flottent. Évidemment, je sais très bien que ce poids m'est tombé dessus parce que j'ai été malade pendant le voyage et presque dans l'impossibilité de manger. Il sera difficile de le conserver.
Et comme de fait, je ne le conserve pas.
Une semaine plus tard, le 25 mai, j'en suis à 69.7 kilos et ça continue comme ça.
Premier juin, 71.6 kilos, ce qui est 157.6 livres, dans mon agenda, j'écris en rouge "Attention!" mais faut croire que je ne l'ai pas écrit assez gros, car ça continue vers le haut, tranquillement
72 kilos le 12 juin (158.7 livres) pas si pire.
73.6 kilos le 17 juin ( 162.2 livres), c'est déjà plus de dix livres de plus que lors de mon retour de Chine mais cinq livres de plus que le poids que j'avais avant de partir. On ne s'alarme pas encore. Je maintiens comme ça pendant un bout. Je recommence l'exercice intensif en piscine, ça devrait aider. Non, pas du tout, dès que je recommence, je prends du poids.
74.3 kilos (163.8 livres) le 5 juillet
Je me réajuste et fais attention, 73.9 kilos soit 162.9 livres le 13 juillet. Je maintiens et ça redescend un peu, 73.4 le 20 juillet, ça va bien.
Et puis quelques jours plus tard, 76.1 kilos (167.7 livres) le 2 aoùt.
C'est la semaine quand ma plus jeune est appelée pour aller travailler aux champs. Je me lève aux aurores, je vais souvent au restaurant, avec ou sans elle, j'abandonne complètement myfitnesspal, j'achète de la bouffe qui lui fait plaisir et en grande quantité et quand mon frigo est plein, moi, je mange. Oui, comme dans la chanson "Moi, je mange" d'Angèle Arsenault. Vaut la peine de l'écouter si vous ne la connaissez pas.
Ma fille du milieu s'achète une auto, je l'accompagne et vis son stress avec elle, Petit-fils revient chez moi pour une dernière semaine de camp de jour je suis fatiguée un peu peut-être, je continue le sport, j'accompagne ma plus vieille à son bénévolat qui lui pèse, je console ma plus jeune qui s'ennuie de Joblo et qui n'est pas rappelée pour travailler, je m'inquiète de ma mère qui m'appelle la semaine ce qu'elle ne faisait jamais avant. Bref, je mange! Mes amies sont toutes en vacances, je me sens seule et isolée et prise dans les problèmes de tout le monde. Il y a mon condo aussi dont il faudrait bien m'occuper je n'ai plus de chauffage, là, j'en ai pas besoin mais viendra un temps où on va geler. Je ne m'en occupe pas mais je mange.
Entre ce poids le plus haut du 2 aoùt, il y a eu des pertes temporaires mais ce matin, j'en suis à 75.9, soit 167.3 livres. Je suis donc douze livres en haut de mon nouveau poids santé que j'ai réévalué à 155 livres. Je vais faire quoi? Franchement, je ne peux même pas me promettre que je vais me mettre à me priver tout de suite maintenant dans l'instant où j'écris ces mots. Non. Je vais faire quoi à part constater? Bon, je constate. Le plan d'action suivra quand il suivra.
Mon moral est fluctuant et je ne sais pas trop quoi faire de ma vie à part la consacrer aux autres, ce qui est déjà bien, je sais. Et je m'apitoie un peu et je me vois faire et c'est ce que je choisis de faire. Aujourd'hui. Demain sera un autre jour.
Culpabilité
C'est pas bon, je sais et je la repousse.
C'est à cause de ma mère.
J'ai appris hier qu'elle n'allait pas chez sa soeur à la campagne dimanche. Parce qu'elle n'a pas de transport!!! Mausus de misère de c....! Elle a 89 ans et demi ma mère et pas question qu'elle se prive d'un plaisir. Alors, j'ai cherché des solutions. Pas trop compliqué, la mère de Petit-fils peut y aller, bingo! Mais lorsque j'appelle maman pour le lui dire, tout est déjà annulé. Les autres soeurs non plus n'ont pas de transport. Une ne venait pas parce que dans un centre d'accueil, l'autre parce qu'elle ne veut pas laisser son mari malade, la troisième, on ne sait pas pourquoi. La quatrième, elle, n'était pas certaine de venir même avec du transport parce qu'elle a des problèmes de vessie et une heure sans s'arrêter c'est trop long. Celle-là, il aurait été possible de la convaincre je pense. On se serait arrêtées en route, c'est tout.
Mais c'est déjà annulé. Et maman ne veut pas rappeler. C'est fini. Et j'ai énormément de peine pour le vieillissement qui entraîne des pertes, tout le temps des pertes. Il y a deux ans, sa soeur avait reçu et c'est le chum de ma mère qui avait conduit ma mère et ses soeurs. Il avait alors 83 ans, il en a maintenant 85. Il est fatigué. La campagne, même à une heure de Montréal, plus aller chercher chaque soeur chez elle, c'est trop. Je le comprends tellement. C'est déjà trop pour moi!
Et là, je me dis que je devrais acheter une voiture pour conduire ma mère, pour qu'elle ait une belle vieillesse. Elle ne se plaint cependant pas. C'est plus moi qui souffre pour elle, ça a l'air.
Et en fait, son chum la conduit encore quand c'est à Montréal. Aucun problème. Enfin, il commence à y en avoir des problèmes car il ne va plus la voir tous les jours.
Je suis triste et mélangée. Pour ma mère, pour ma fille aussi.
Bon, ceux et celles qui me connnaissent savent que je retrouve rapidement du poil de la bête d'habitude et c'est vrai que je rebondis, encore et encore, une vraie lapine ou une vraie kangourou. Oui, kangourou, c'est pas mal moi, toujours une fille même adulte dans la poche.
Je grossis et je ne fais plus d'exercice. Grossir, c'est vrai. Pour l'exercice, pas vraiment encore, j'étais tout de même à l'aquaspinning hier matin. Ce matin, je refuse obstinément le yoga cependant, Faudrait me battre pour que j'y aille.
Ils sont finis mes cours aquatiques et ne reprendront que dans trois semaines.
Je fais quoi de ma journée? Je ne sais pas encore. Quelque chose de doux et d'agréable. Ma fille dort. Demain, je vois ma mère qui n'ira pas à la campagne et qui n'a vraiment rien fait de l'été. Moi non plus en fait mais j'ai plus d'années qu'elle pour me reprendre.
C'est à cause de ma mère.
J'ai appris hier qu'elle n'allait pas chez sa soeur à la campagne dimanche. Parce qu'elle n'a pas de transport!!! Mausus de misère de c....! Elle a 89 ans et demi ma mère et pas question qu'elle se prive d'un plaisir. Alors, j'ai cherché des solutions. Pas trop compliqué, la mère de Petit-fils peut y aller, bingo! Mais lorsque j'appelle maman pour le lui dire, tout est déjà annulé. Les autres soeurs non plus n'ont pas de transport. Une ne venait pas parce que dans un centre d'accueil, l'autre parce qu'elle ne veut pas laisser son mari malade, la troisième, on ne sait pas pourquoi. La quatrième, elle, n'était pas certaine de venir même avec du transport parce qu'elle a des problèmes de vessie et une heure sans s'arrêter c'est trop long. Celle-là, il aurait été possible de la convaincre je pense. On se serait arrêtées en route, c'est tout.
Mais c'est déjà annulé. Et maman ne veut pas rappeler. C'est fini. Et j'ai énormément de peine pour le vieillissement qui entraîne des pertes, tout le temps des pertes. Il y a deux ans, sa soeur avait reçu et c'est le chum de ma mère qui avait conduit ma mère et ses soeurs. Il avait alors 83 ans, il en a maintenant 85. Il est fatigué. La campagne, même à une heure de Montréal, plus aller chercher chaque soeur chez elle, c'est trop. Je le comprends tellement. C'est déjà trop pour moi!
Et là, je me dis que je devrais acheter une voiture pour conduire ma mère, pour qu'elle ait une belle vieillesse. Elle ne se plaint cependant pas. C'est plus moi qui souffre pour elle, ça a l'air.
Et en fait, son chum la conduit encore quand c'est à Montréal. Aucun problème. Enfin, il commence à y en avoir des problèmes car il ne va plus la voir tous les jours.
Je suis triste et mélangée. Pour ma mère, pour ma fille aussi.
Bon, ceux et celles qui me connnaissent savent que je retrouve rapidement du poil de la bête d'habitude et c'est vrai que je rebondis, encore et encore, une vraie lapine ou une vraie kangourou. Oui, kangourou, c'est pas mal moi, toujours une fille même adulte dans la poche.
Je grossis et je ne fais plus d'exercice. Grossir, c'est vrai. Pour l'exercice, pas vraiment encore, j'étais tout de même à l'aquaspinning hier matin. Ce matin, je refuse obstinément le yoga cependant, Faudrait me battre pour que j'y aille.
Ils sont finis mes cours aquatiques et ne reprendront que dans trois semaines.
Je fais quoi de ma journée? Je ne sais pas encore. Quelque chose de doux et d'agréable. Ma fille dort. Demain, je vois ma mère qui n'ira pas à la campagne et qui n'a vraiment rien fait de l'été. Moi non plus en fait mais j'ai plus d'années qu'elle pour me reprendre.
vendredi 21 août 2015
Dysphasie et dyslexie
Je suis allée relire les rapports d'évaluation de Vingt et un ans.
Voici la conclusion orthophonique du rapport de juin 2007 de l'orthophoniste de Vanguard.
Trouble primaire du langage de nature dysphasique dont l'atteinte est de degré modéré à sévère et touche les versants expressif et réceptif du langage oral chez un jeune présentant un trouble de l'attention et des difficultés graves d'apprentissage. Une dyslexie-dysorthographie mixte sévère est également notée.
Il y avait eu 27 rencontres pendant l'année avec cette orthophoniste.
Deux années plus tôt, soit en juin 2005, l'autre orthophoniste qui l'avait évaluée n'était même pas certaine qu'elle souffrait de dysphasie. Voici sa conclusion orthophonique:
-Dyslexie-dysorthographie mixte sévère
-Difficultés de langage de degré modéré à sévère, qui touchent tant l'aspect expressif que réceptif. La cause de ces difficultés est à préciser. L'hypothèse d'une dysphasie ne peut être écartée, mais il est difficile de se prononcer sans que X n'ait bénéficié d'un suivi régulier en orthophonie.
Si à Vanguard, les rapports d'évaluation sont touffus et sérieux, sans avoir peur de se mouiller pour fournir un diagnostic, à la commission scolaire de Montréal, c'est tout autre chose. Leurs orthophonistes sont tellement débordées que tout est fait à la va-vite, ainsi c'est un document déjà tout fait avec des cases à cocher qui constitue "l'évaluation" en 2010, alors que ma fille est dans une classe spéciale au secondaire et voici la conclusion pour le moins vague.
-Trouble primaire du langage affectant de façon modérée la sphère réceptive et de façon légère à modérée la sphère expressive du langage oral.
-Trouble spécifique du langage écrit
Ça me fait drôle de replonger encore là-dedans. Je relis les nombreux rapports en entier et je trouve encore ça souffrant de constater par écrit par une personne neutre qui n'a pas de lien affectif avec ma fille tout ce que mon enfant ne savait pas faire et ne peut toujours pas faire aujourd'hui. L'écart d'avec la normalité s'agrandit chaque année.
www.educatout.com/edu-conseils/enfants-besoins-particuliers/chroniques/qu-est-ce-que-la-dysphasie.htm
http://www.inserm.fr/thematiques/neurosciences-sciences-cognitives-neurologie-psychiatrie/dossiers-d-information/troubles-des-apprentissages-les-troubles-dys
mercredi 19 août 2015
Vacances
C'est aussi un état d'esprit. Je reste à Montréal mais il ne dépend que de moi de m'y sentir ailleurs, en vacances. On mange sur le balcon ensoleillé et ensuite les deux filles (la mienne et une amie) ont accepté de partir au Vieux-Port. On peut s'y rendre à pied. Prévu: un tour de bateau sur le fleuve et les pieds dans le sable de la plage peut-être?
mardi 18 août 2015
Comment je vais
Bien, si on considère que j'ai spontanément lavé mes vitres. Faut aller bien pour faire ça.
Mal, si on considère que j'ai un appétit immodéré, que je viens de finir de souper avec du macaroni au tofu, mais quand même pas le meilleur choix quand on veut maigrir, et un grand verre de vin rouge bien froid car la bouteille était entamée et donc au frigo. Alors, je viens de finir de manger donc et je me referais une autre assiette. Non, non, je ne le ferai pas, Pur Bonheur et je me prends une pomme.
Bien, si on considère que j'ai passé la journée au complet avec ma plus jeune. Les contacts mère-fille, c'est bon pour la santé. On est allées au Palais de justice pour lui faire faire un plumitif pour qu'elle puisse faire son stage dans un hôpital, finalement ça n'a pas fonctionné. On est allées dîner au restaurant ensemble et on (elle?) a parlé.
Mal, si on considère que j'ai passé la journée au complet avec ma plus jeune. Elle ne parle que de son ex, dont elle s'ennuie, dit qu'elle ne sert à rien dans la vie. "Es-tu suicidaire?" que je lui demande. C'est la chose à demander à toute personne qui dit que sa vie ne sert à rien. "Non, je ne peux pas, c'est contre ma religion." Merci à la religion pour ce coup-là! Et là, je me sens totalement impuissante. Psychologue, où es-tu? Elle ne la voit pas cette semaine, ça va à la semaine prochaine. Ma fille ne veut pas vraiment le faire ce cours de préposée aux personnes en perte d'autonomie. Elle le fait pour que tout le monde la laisse tranquille. Elle ne veut pas s'en occuper de personnes en perte d'autonomie. Mais elle ne sait rien faire de toutes façons, me dit-elle, a été mise à la porte partout, ne travaille pas assez vite Toutes ses amies vont à l'école ou travaillent, elle est la seule à ne rien faire. Elle fera quelque chose donc ce cours qui ne l'intéresse pas. Pour avoir la paix Si elle me parle tant de Joblo, c'est parce que je suis la seule avec la psychologue qui la laisse faire. Toutes ses amies n'en peuvent plus et ne veulent plus en entendre parler. "Personne ne me comprend" et d'ajouter "Toi non plus tu ne me comprends pas mais tu n'aimes tellement pas que je te parle de religion que tu préfères que je parle de Joblo." J'ai ri! En effet, Poulette!
Bien, si on considère que je n'ai pas d'idées noires. Ni blanches. Le neutre plutôt.
Mal, si on considère que je voulais aller en voyage, même un tout petit et que ça ne se fera pas.
Mal, si on considère que j'ai un appétit immodéré, que je viens de finir de souper avec du macaroni au tofu, mais quand même pas le meilleur choix quand on veut maigrir, et un grand verre de vin rouge bien froid car la bouteille était entamée et donc au frigo. Alors, je viens de finir de manger donc et je me referais une autre assiette. Non, non, je ne le ferai pas, Pur Bonheur et je me prends une pomme.
Bien, si on considère que j'ai passé la journée au complet avec ma plus jeune. Les contacts mère-fille, c'est bon pour la santé. On est allées au Palais de justice pour lui faire faire un plumitif pour qu'elle puisse faire son stage dans un hôpital, finalement ça n'a pas fonctionné. On est allées dîner au restaurant ensemble et on (elle?) a parlé.
Mal, si on considère que j'ai passé la journée au complet avec ma plus jeune. Elle ne parle que de son ex, dont elle s'ennuie, dit qu'elle ne sert à rien dans la vie. "Es-tu suicidaire?" que je lui demande. C'est la chose à demander à toute personne qui dit que sa vie ne sert à rien. "Non, je ne peux pas, c'est contre ma religion." Merci à la religion pour ce coup-là! Et là, je me sens totalement impuissante. Psychologue, où es-tu? Elle ne la voit pas cette semaine, ça va à la semaine prochaine. Ma fille ne veut pas vraiment le faire ce cours de préposée aux personnes en perte d'autonomie. Elle le fait pour que tout le monde la laisse tranquille. Elle ne veut pas s'en occuper de personnes en perte d'autonomie. Mais elle ne sait rien faire de toutes façons, me dit-elle, a été mise à la porte partout, ne travaille pas assez vite Toutes ses amies vont à l'école ou travaillent, elle est la seule à ne rien faire. Elle fera quelque chose donc ce cours qui ne l'intéresse pas. Pour avoir la paix Si elle me parle tant de Joblo, c'est parce que je suis la seule avec la psychologue qui la laisse faire. Toutes ses amies n'en peuvent plus et ne veulent plus en entendre parler. "Personne ne me comprend" et d'ajouter "Toi non plus tu ne me comprends pas mais tu n'aimes tellement pas que je te parle de religion que tu préfères que je parle de Joblo." J'ai ri! En effet, Poulette!
Bien, si on considère que je n'ai pas d'idées noires. Ni blanches. Le neutre plutôt.
Mal, si on considère que je voulais aller en voyage, même un tout petit et que ça ne se fera pas.
samedi 15 août 2015
Faim
J'ai faim. Tout le temps faim. J'haïs bien ça quand j'ai des périodes comme ça. Parce que le plus souvent je craque, je mange, je grossis et je suis en maudit. Alors, j'essaie calmement d'identifier le déclencheur. Je fais beaucoup d'exercices, des classes difficiles avec des jeunesses. Je réussis à suivre la plupart du temps. Ça me demande des efforts, de grands efforts. Pour passer à travers. Je suis alors très fière de moi et ... affamée. J'ai envie de sucré et de quantité et d'avoir le ventre plein.
Premier déclencheur donc: l'exercice ardu.
Ensuite, c'est la fin de l'été et j'ai comme le dernier appel du voyage qui clique clique et me dit "Grouille-toi, tu vas quand même pas manquer l'été. Faut que tu partes et ça presse." C'est fou un peu parce que je ne manque pas l'été en restant ici mais c'est comme ça pareil. J'ai tâté le terrain, moi qui aime tant faire plaisir, mes deux plus vieilles ne sont soit pas disponibles, soit pas intéressées. Il reste ma plus jeune qui elle veut veut et aime aime et n'importe où et n'importe quand. N'importe quand c'est pas tout à fait vrai, elle commence ses cours le 31 août.
Et puis, il y a Petit-fils qui s'en vient ici le 24 août.
Alors, il reste la semaine prochaine. Je ne veux pas louer de voiture ni organiser quelque chose moi-même. Des voyages organisés de quelques jours à la dernière minute, sauf à New-York, et pas chers en plus, je ne veux pas trop dépenser, il n'y en a pas à la tonne. J'ai trouvé quelque chose mais j'hésite, j'hésite tellement qu'il va se remplir ce voyage si je ne me grouille pas un peu. Prendre une décision, ça aussi, ça me porte à manger.
Alors, après toutes ces analyses judicieuses, faut surtout pas que je cesse de faire de l'exercice ni que je cesse de prendre des décisions. Non, bazouelle, faut que je cesse de manger immodérément. C'est dit et ce sera fait. Parce que je le veux, parce que je suis capable.
Poids d'aujourd'hui, 74.4 kilos, ce qui veut dire 164 livres, ce qui veut dire on rit plus, ce qui veut dire zone dangereuse, ce qui veut dire, fais quelque chose et contrôle-toi. Stop.
Premier déclencheur donc: l'exercice ardu.
Ensuite, c'est la fin de l'été et j'ai comme le dernier appel du voyage qui clique clique et me dit "Grouille-toi, tu vas quand même pas manquer l'été. Faut que tu partes et ça presse." C'est fou un peu parce que je ne manque pas l'été en restant ici mais c'est comme ça pareil. J'ai tâté le terrain, moi qui aime tant faire plaisir, mes deux plus vieilles ne sont soit pas disponibles, soit pas intéressées. Il reste ma plus jeune qui elle veut veut et aime aime et n'importe où et n'importe quand. N'importe quand c'est pas tout à fait vrai, elle commence ses cours le 31 août.
Et puis, il y a Petit-fils qui s'en vient ici le 24 août.
Alors, il reste la semaine prochaine. Je ne veux pas louer de voiture ni organiser quelque chose moi-même. Des voyages organisés de quelques jours à la dernière minute, sauf à New-York, et pas chers en plus, je ne veux pas trop dépenser, il n'y en a pas à la tonne. J'ai trouvé quelque chose mais j'hésite, j'hésite tellement qu'il va se remplir ce voyage si je ne me grouille pas un peu. Prendre une décision, ça aussi, ça me porte à manger.
Alors, après toutes ces analyses judicieuses, faut surtout pas que je cesse de faire de l'exercice ni que je cesse de prendre des décisions. Non, bazouelle, faut que je cesse de manger immodérément. C'est dit et ce sera fait. Parce que je le veux, parce que je suis capable.
Poids d'aujourd'hui, 74.4 kilos, ce qui veut dire 164 livres, ce qui veut dire on rit plus, ce qui veut dire zone dangereuse, ce qui veut dire, fais quelque chose et contrôle-toi. Stop.
vendredi 14 août 2015
Amie et réflexions diverses
Dîner avec mon amie qui se marie ce mois-ci. Une femme qui fait ce qu'elle dit! J'aime ça. Elle dit depuis longtemps qu'elle va se marier quand elle aura soixante ans, elle les a eus en juillet et en août, bingo, le mariage! Évidemment, elle avait déjà le candidat sous la main et elle vit avec lui depuis plusieurs années, ça aide!
Je ne l'avais pas vue depuis l'automne. Elle a eu le temps de faire un solide burnout de son travail, de s'en remettre un peu. Elle est toujours sous antidépresseurs mais est retournée travailler. Elle voit une psy. Ce que j'aime d'elle, c'est qu'elle est totalement capable de distinguer sa vie amoureuse de sa vie professionnelle. Quand elle a eu besoin d'appui pour son fameux burn-out, elle n'a même pas pensé demander l'aide de son conjoint. Ni celle de ses amies d'ailleurs, je n'étais même pas au courant! Ce n'est pas du tout parce qu'elle n'aime pas son conjoint, mais bien parce qu'il n'a rien à voir avec un burnout de travail. Je pense que c'est une sage décision et que si son couple fonctionne, c'est pour plein de raisons, mais entre autres parce qu'elle ne demande pas au conjoint ce qui ne lui appartient pas de donner et l'inverse est vrai. Elle a toujours pu faire des voyages sans lui avec sa bénédiction par exemple. Leur respect mutuel pour leur vie privée extérieure au couple est remarquable.
Elle va donc mieux avec l'aide de sa psy, d'antidépresseurs et de réflexions et lectures sur son anxiété face à l'avenir. Apprendre à vivre le ici maintenant. Je suis tout à fait là-dedans avec le yoga. Pas que je réussisse, mais je tends, je tends. Méditer dans le yin yoga. Pour l'instant, je souffre trop pour me laisser aller au moment présent dans le yin. On prend des poses difficiles pour moi et on les tient cinq minutes et des fois plus. Je souffre. Et quand je me dis que je n'en peux vraiment plus et que je vais sortir de l'asana, peu importe ce que les autres en pensent, fuck l'orgueil, oui, je serai la seule des 20 personnes courageuses à ne pas avoir tenu, alors, et toujours alors à ce moment précis, notre ange professeure (j'adore cette fille qui a la voix et la gentillesse d'un ange!) dit toujours avec douceur "Encore dix respirations. On inspire doucement mais à fond, on expiiiire" et ça dure dix fois ce truc de respiration où le corps écartelé combat la souffrance sans la combattre, en l'acceptant dans la respiration. Ça ressemble un peu à un accouchement. Est-ce que j'aime le yin yoga? J'adore, j'adore et j'en redemande et tant que la prof-ange sera là, j'y serai aussi.
Pas surprenant, me dit mon amie au dîner d'hier, tu aimes souffrir! Je ris mais elle a raison. Il y a quelque chose que j'aime là-dedans. Le dépassement de soi? Oui, le dépassement de soi.
Je ne l'avais pas vue depuis l'automne. Elle a eu le temps de faire un solide burnout de son travail, de s'en remettre un peu. Elle est toujours sous antidépresseurs mais est retournée travailler. Elle voit une psy. Ce que j'aime d'elle, c'est qu'elle est totalement capable de distinguer sa vie amoureuse de sa vie professionnelle. Quand elle a eu besoin d'appui pour son fameux burn-out, elle n'a même pas pensé demander l'aide de son conjoint. Ni celle de ses amies d'ailleurs, je n'étais même pas au courant! Ce n'est pas du tout parce qu'elle n'aime pas son conjoint, mais bien parce qu'il n'a rien à voir avec un burnout de travail. Je pense que c'est une sage décision et que si son couple fonctionne, c'est pour plein de raisons, mais entre autres parce qu'elle ne demande pas au conjoint ce qui ne lui appartient pas de donner et l'inverse est vrai. Elle a toujours pu faire des voyages sans lui avec sa bénédiction par exemple. Leur respect mutuel pour leur vie privée extérieure au couple est remarquable.
Elle va donc mieux avec l'aide de sa psy, d'antidépresseurs et de réflexions et lectures sur son anxiété face à l'avenir. Apprendre à vivre le ici maintenant. Je suis tout à fait là-dedans avec le yoga. Pas que je réussisse, mais je tends, je tends. Méditer dans le yin yoga. Pour l'instant, je souffre trop pour me laisser aller au moment présent dans le yin. On prend des poses difficiles pour moi et on les tient cinq minutes et des fois plus. Je souffre. Et quand je me dis que je n'en peux vraiment plus et que je vais sortir de l'asana, peu importe ce que les autres en pensent, fuck l'orgueil, oui, je serai la seule des 20 personnes courageuses à ne pas avoir tenu, alors, et toujours alors à ce moment précis, notre ange professeure (j'adore cette fille qui a la voix et la gentillesse d'un ange!) dit toujours avec douceur "Encore dix respirations. On inspire doucement mais à fond, on expiiiire" et ça dure dix fois ce truc de respiration où le corps écartelé combat la souffrance sans la combattre, en l'acceptant dans la respiration. Ça ressemble un peu à un accouchement. Est-ce que j'aime le yin yoga? J'adore, j'adore et j'en redemande et tant que la prof-ange sera là, j'y serai aussi.
Pas surprenant, me dit mon amie au dîner d'hier, tu aimes souffrir! Je ris mais elle a raison. Il y a quelque chose que j'aime là-dedans. Le dépassement de soi? Oui, le dépassement de soi.
mardi 11 août 2015
Bénévoler
Ma fille la plus vieille, celle qui a 26 ans, qui vit dans un taudis et livre des journaux toute la nuit avec son chum dans leur belle voiture neuve offerte par les parents du chum, cette courageuse fille qui combat une grosse maladie, fait du bénévolat à la spca.
Ces temps-ci, elle a besoin d'accompagnement pour y aller. Des fois sa soeur et une fois moi. Et là, il pleut et ça a l'air que ça va être moi. Je l'avais offert. Elle a appelé. Je lui ai dit d'appeler sa soeur et que si elle n'y allait pas, j'irais. Sa soeur, ma Vingt-et-un an qui a l'air d'une ado de quinze, physiquement et moralement, sa soeur donc a lu la bible à haute voix toute la nuit. Tellement que ça me réveillait et que je lui demandais de lire moins fort.
Elles se parlent en ce moment.
Si ma fille promeneuse bénévole de chiens me demande encore de l'accompagner, je prendrai la formation. On promènera chacune un chien, ça sera plus utile. Là, je ne peux pas y toucher à ses chiens. Pas le droit. Elle n'en promène que de petits cutes, elle a peur des gros.
Ces temps-ci, elle a besoin d'accompagnement pour y aller. Des fois sa soeur et une fois moi. Et là, il pleut et ça a l'air que ça va être moi. Je l'avais offert. Elle a appelé. Je lui ai dit d'appeler sa soeur et que si elle n'y allait pas, j'irais. Sa soeur, ma Vingt-et-un an qui a l'air d'une ado de quinze, physiquement et moralement, sa soeur donc a lu la bible à haute voix toute la nuit. Tellement que ça me réveillait et que je lui demandais de lire moins fort.
Elles se parlent en ce moment.
Si ma fille promeneuse bénévole de chiens me demande encore de l'accompagner, je prendrai la formation. On promènera chacune un chien, ça sera plus utile. Là, je ne peux pas y toucher à ses chiens. Pas le droit. Elle n'en promène que de petits cutes, elle a peur des gros.
dimanche 9 août 2015
Vieillir pauvre
J'ai une amie qui gagne 60000$ par année. Me semble qu'on peut avoir une belle vieillesse avec ça, vivre confortablement et voyager si tel est notre choix. Mais non. Cette amie est pourtant une femme intelligente. Elle a travaillé toute sa vie, toujours à contrat. Elle n'a donc pas de plan de pension. Et... elle n'a rien mis de côté!!! Rien. Pas de reer, rien.
Elle dépense tellement tout à mesure qu'elle est abonnée au théâtre avec moi et ne peut me payer l'abonnement d'un seul coup. Elle paie à chaque spectacle.
Elle a 61 ans et ne prévoit pas prendre de retraite. Pas parce qu'elle aime sa job, parce qu'elle n'aura pas d'argent si elle prend sa retraite!
Non, mais, avoir travaillé toute sa vie pour se retrouver dans la misère.
Je pensais qu'elle était une exception, mais non, la belle-soeur d'un ami a 68 ans et est dans la même situation et quand j'en parle (sans nommer l'amie évidemment), il y a plein de monde dans le même cas.
Je sais que je suis une exception de la nature, mais moi, depuis que j'ai commencé à travailler et j'ai commencé jeune, j'ai fini mon bac à vingt ans, j'ai toujours mis au minimum le tiers de mon salaire et, les bonnes années (celles avant les enfants), la moitié de mon salaire à l'épargne. Et quand j'ai habité avec un étudiant, j'ai vécu comme une étudiante tout en travaillant. Le niveau de vie, ça s'ajuste.
J'ai l'air de me citer en exemple (et c'est ce que je fais, -rougissement-) mais coudons, je ne comprends pas ça du monde intelligent et cultivé qui travaille toute sa vie pour se retrouver devant rien du tout, comme s'ils avaient passé leur vie sur le bien-être social.
L'amie en question n'a pas d'enfants, donc ce n'est pas là que son argent passe non plus. Elle a un chat âgé qui lui coûte énormément cher. Malade, elle l'emmène très souvent chez le vet, il a des injections, des médicaments dispendieux, de la nourriture spéciale également.
Bon ben, de quoi je me mêle avec tout ça? C'est pas de mes affaires et elle ne me demande pas d'argent à part pour lui avancer le prix de l'abonnement au théàtre. La poutre dans mon oeil et la paille dans le sien? Quand on regarde trop chez les autres, souvent c'est parce qu'on ne veut pas regarder ses lacunes à soi. Hum! Hum! Oui, oui, je fais encore ma psychologue ce matin, Un autre prof!
Mais quand même, chers amis et amies plus jeunes que moi, mettez de l'argent de côté pour plus tard. C'est un bon conseil, il me semble. Bien que je n'en sois plus si certaine. Je doute de tout ou presque ces temps-ci. Je me remets beaucoup en question et mes valeurs de base sont brassées pas mal. Faut s'adapter aux temps modernes et non l'inverse.
Elle dépense tellement tout à mesure qu'elle est abonnée au théâtre avec moi et ne peut me payer l'abonnement d'un seul coup. Elle paie à chaque spectacle.
Elle a 61 ans et ne prévoit pas prendre de retraite. Pas parce qu'elle aime sa job, parce qu'elle n'aura pas d'argent si elle prend sa retraite!
Non, mais, avoir travaillé toute sa vie pour se retrouver dans la misère.
Je pensais qu'elle était une exception, mais non, la belle-soeur d'un ami a 68 ans et est dans la même situation et quand j'en parle (sans nommer l'amie évidemment), il y a plein de monde dans le même cas.
Je sais que je suis une exception de la nature, mais moi, depuis que j'ai commencé à travailler et j'ai commencé jeune, j'ai fini mon bac à vingt ans, j'ai toujours mis au minimum le tiers de mon salaire et, les bonnes années (celles avant les enfants), la moitié de mon salaire à l'épargne. Et quand j'ai habité avec un étudiant, j'ai vécu comme une étudiante tout en travaillant. Le niveau de vie, ça s'ajuste.
J'ai l'air de me citer en exemple (et c'est ce que je fais, -rougissement-) mais coudons, je ne comprends pas ça du monde intelligent et cultivé qui travaille toute sa vie pour se retrouver devant rien du tout, comme s'ils avaient passé leur vie sur le bien-être social.
L'amie en question n'a pas d'enfants, donc ce n'est pas là que son argent passe non plus. Elle a un chat âgé qui lui coûte énormément cher. Malade, elle l'emmène très souvent chez le vet, il a des injections, des médicaments dispendieux, de la nourriture spéciale également.
Bon ben, de quoi je me mêle avec tout ça? C'est pas de mes affaires et elle ne me demande pas d'argent à part pour lui avancer le prix de l'abonnement au théàtre. La poutre dans mon oeil et la paille dans le sien? Quand on regarde trop chez les autres, souvent c'est parce qu'on ne veut pas regarder ses lacunes à soi. Hum! Hum! Oui, oui, je fais encore ma psychologue ce matin, Un autre prof!
Mais quand même, chers amis et amies plus jeunes que moi, mettez de l'argent de côté pour plus tard. C'est un bon conseil, il me semble. Bien que je n'en sois plus si certaine. Je doute de tout ou presque ces temps-ci. Je me remets beaucoup en question et mes valeurs de base sont brassées pas mal. Faut s'adapter aux temps modernes et non l'inverse.
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