lundi 1 septembre 2014

Se calmer le pompom

Elle n'est ni morte ni blessée et il ne l'a pas violentée encore vu qu'ils sont dans la période lune de miel selon le cycle de la violence. On en a parlé hier du cycle de la violence, elle connaît déjà, mais j'avais trouvé d'autres documents écrits par un centre d'aide pour hommes violents et qui n'avaient pas comme première solution de quitter le conjoint violent. Elle ne veut pas le quitter, alors il faut voir les choses autrement. Il faudrait se demander ensemble, les deux membres du couple, dans quelle partie du cycle on est rendus. Évidemment, pour voir les choses clairement comme ça et en parler, il faut admettre qu'il y en a un problème et désirer tous les deux en sortir de ce cycle toxique qui se rapetisse tout le temps pour en venir à un climat permanent de violence de plus en plus dangereuse. Il y a des hommes qui tuent leurs femmes, ce n'est pas une légende urbaine mais bien la réalité.

Hier, quand je suis rentrée de mes films, elle était toujours là et j'en ai été surprise. D'une bonne humeur extrême, alors que je l'avais laissée dépressive, elle faisait son lavage, son ménage, le tout en dansant sur sa musique. Elle m'a même prévenue, au cas où je ne l'aurais pas remarqué, qu'elle allait bien, très bien maintenant. Et pourquoi donc? Parce qu'ils s'étaient parlé, le type et elle et elle retournait là demain.

La raison de son air troublé et bouleversé d'hier n'était donc pas qu'elle réfléchissait sur cette relation, comme je le croyais naïvement, mais bien qu'elle n'avait pas de nouvelles et en était terriblement affectée.

Fini de me ronger les sens. Rien à faire. Je vais au cinéma. J'ai manqué des films hier pour lui tenir compagnie, être à son écoute, lui offrir à manger (elle refuse), faire des recherches sur l'internet pour lui en faire part, l'écouter (elle ne dit pas grand chose), m'inquiéter de son état dépressif.

La seule bonne chose que j'ai réussie en restant là présente avec elle a été de lui faire mettre sa patch contraceptive et en y repensant, oui, ça valait tout à fait la peine.

Là, elle dort et je pars au cinéma pour mon premier film à dix heures. J'y passerai la journée et à mon retour, elle ne sera plus là, je le sais. Et je vivrai pour moi. Voilà. Décroche, la mère!

dimanche 31 août 2014

Discussion

Quand je suis revenue du cinéma, Vingt ans était ici. Surprise. On a parlé beaucoup. Elle voudrait tellement que je pardonne à ce type et qu'on passe à autre chose, comme elle dit. Elle veut être avec lui, est heureuse chez lui et avec lui. Ils font plein de choses intéressantes, elle est libre, ils se respectent. Tout ce qui la dérange actuellement, c'est que nous n'acceptions pas cette relation.

Il n'y a que sa soeur ainée et moi qui sommes au courant. Elle a peur de la réaction des autres si elle leur en parle, surtout de la réaction de Vingt-trois ans, qui est si colérique.

Je pense qu'un homme violent qui ne suit pas de thérapie sérieuse et de son plein gré ne va pas changer et va recourir de nouveau à la violence. Je le lui ai dit. Je ne peux pas aimer un homme qui a coupé au couteau les effets de ma fille, découpé aux ciseaux méthodiquement sa carte d'assurance-maladie, devant elle, en la menaçant. Un homme qui l'arrosait à l'eau glacée pour la faire "communiquer". Un homme qui contrôlait chacun de ses gestes et paroles (il n'y en avait plus de paroles, elle était devenue silencieuse). Un homme qui l'a mise dehors l'hiver en soutien-gorge pendant des heures.

Quand je lui ai reparlé de tout ça, elle m'a dit qu'elle lui avait pardonné et qu'il regrettait énormément. Il ne savait pas ce qui lui avait pris. Pas question que ça recommence, lui a-t-il dit. Elle le croit. Moi pas.

samedi 30 août 2014

Poids santé

Je l'ai atteint. Sans point d'exclamation. Me semble que je devrais être plus excitée que ça. Ma vie n'est pas changée. Quand je me regarde dans le miroir, je capote sur mon ventre presque vraiment plat. Et mes vêtements sont grands.

Mais c'est comme si je n'y croyais pas. Comme si demain j'allais me peser en pesant quelques kilos de plus. En fait, je vais avoir beaucoup de difficulté à le garder ce poids atteint à force de très peu manger. Je suis au festival des Films du Monde et je ne fais pas de vrais repas. Mon déjeuner en est un,vrai repas et ensuite je grignote des trucs santé, beaucoup de noix (preuve que les noix ne font pas engraisser!), des fruits. De l'eau, beaucoup d'eau. Du café. Des carottes. Je mâche de la gomme si j'ai faim. Je ne compte pas les calories mais je pense être en bas du 1200, ce qui n'est pas assez, je sais. Mais comme une fois le festival fini, je vais remanger plus, j'ai peur de reprendre aussi vite que j'ai perdu.

La peur est mauvaise conseillère, la peur est mauvaise, point. Je l'ai atteint, ce poids santé, je vais le garder, voilà. Je suis la patronne. C'est moi qui décide. Mais quand même, merci à tous ces films de m'avoir empêchée de manger! Et là, je souris, oui, je l'ai atteint ce poids santé qui est mon idéal depuis tant de temps, années, mois, jours. Réussite. Quand je vais réaliser vraiment, je vais être encore plus contente.

Alors, 71.8 kilos ce matin, soit 158.2 livres. Le haut du poids santé pour une femme de cinq pieds sept pouces étant de 159 livres, je suis dans mon poids santé, j'y suis vraiment!

vendredi 29 août 2014

Le soir

Le jour, tout va plutôt bien. Je n'y pense même pas (enfin presque pas) à ma fille. Et puis le soir arrive et j'angoisse. D'autant plus le dernier film vu traitait entre autres de violence conjugale. Il faut que je réfrène mon imagination. Mais malheureusement, ce n'est pas mon imagination. Il a réellement repris le contrôle de ma fille et comme c'est un manipulateur habile et intelligent, il rentre dans sa tête, son corps, sa vie et elle ne peut plus penser par elle-même.

Le sucre

Depuis que je l'évite strictement, je me sens bien mieux. Je suis persuadée et bien des spécialistes le sont avec moi, qu'il s'agit d'un poison. C'est de plus en plus dénoncé. On empoisonne nos enfants quand on leur donne des biscuits sucrés et autres cochonneries. Des biscuits, c'est pas des cochonneries, vous protesterez, ces biscuits faits avec amour depuis la nuit des temps. Oui, c'en est! Faut les aimer autrement, les enfants, pas avec des bonbons et des boissons sucrées qui leur font du tort et créent des habitudes néfastes.

jeudi 28 août 2014

Ça va

Très bien même. Yoga ce matin, cinéma le reste de la journée. Calme, centrée, heureuse et à quelques grammes de mon poids santé. Je vais y arriver, j'y suis presque. Le cinéma aide. Pas trop le temps de manger. Je m'apporte des légumes, des fruits, des noix. Et je pars visiter d'autres contrées en images.

mercredi 27 août 2014

Contrôle

Vingt ans est chez le gars depuis dimanche. On est mercredi. Hier, rongée par l'inquiétude de n'avoir aucune nouvelle ni idée quand elle revient ici, je lui texte un petit rappel. Elle a rendez-vous pour son inscription à l'école aujourd'hui, elle n'a pas oublié? Aucune réponse. Trois heures plus tard, je lui demande par texto si tout va bien. Il y a finalement une réponse en fin de soirée. Écrite par lui. Il a oublié de mettre des fautes et la réponse n'est pas du tout son style à elle. Il a donc déjà repris un contrôle total. Probable qu'elle a dû lui montrer son facebook aussi. Il sait donc à qui elle parle et a parlé.

Bon, je ne sais pas pour le facebook, mais avant, c'est ça qu'il faisait. Les choses n'ont pas changé s'il a déjà accès à son cellulaire.

J'ai communiqué avec Vingt-cinq ans, la seule de la famille au courant du retour de Vingt ans chez cet individu. Elle va essayer de l'appeler, d'entendre sa voix. Même si le gars est à côté de Vingt ans pendant qu'elle parle, même s'il lui dit quoi dire, le ton de la voix en dit beaucoup.

Je ne veux pas en mettre trop sur les épaules de Vingt-cinq ans non plus. Les chocs émotifs et le stress augmentent le risque de psychose. C'est la seule de la famille avec moi qui est au courant que la petite que nous croyions sauvée est retournée de son plein gré chez son tourmenteur. Tellement dur à comprendre comme phénomène. Les femmes n'aiment pas être violentées mais elles aiment l'homme qui les violente.

Je suis toujours au festival des Films du Monde. J'y retourne après l'entraîneur. Mais ce matin, ma tête n'est pas là. Je serai rassurée un peu quand on aura entendu la voix de ma fille. Je le sais que l'inquiétude est inutile et contre productive et que ça ne mène à rien du tout. Je le sais logiquement et livresquement et idéologiquement. On fait ça comment, arrêter de s'inquiéter?  Respirer, oui, respirer, toujours bon. L'exercice aussi et j'y vais. Et le cinéma aussi. Je fais ce qu'il faut.

Mais rien ne me rassurerait autant que de la prendre dans mes bras.

lundi 25 août 2014

Brève

Je le serai. C'est le festival des Films du Monde, voyez-vous, période de l'année où je n'existe plus, perdue dans d'autres mondes. Dès notre retour en train hier soir, je me suis précipitée en salle pour en voir deux. Et ça continue aujourd'hui. Après le yoga tout de même. Nourrir son corps et son esprit, ne rien négliger. Ma fille? Elle s'est précipitée chez son amoureux violent qui ne l'est pas violent actuellement évidemment. Faut qu'il remette le grappin dessus solidement avant. Elle n'a même pas eu à se précipiter, monsieur est venu la chercher.

Je me sens comment à ce propos? Je ne peux plus rien pour raisonner ma fille, c'est très clair. Alors, je me tais et c'est la meilleure chose à faire. Silence, écoute et disponibilité. Elle voulait lui acheter un cadeau à Québec, aucun commentaire, je l'ai aidée à trouver le magasin et même l'objet.  Un presse-citron! C'est fou l'esthétique de certains objets de cuisine dans des magasins spécialisés. Des oeuvres d'art!

Québec? J'aime toujours autant. En  plus, il faisait beau, le monde est charmant et souriant et la vie si belle là-bas.

Elle est belle ici aussi la vie. C'est nous qui la faisons. Rien ni personne ne va m'empêcher d'être heureuse.

Pas pris de poids malgré tous les repas au restaurant. Tout dépend des choix, toujours.

jeudi 21 août 2014

Entre deux générations

La génération de ma mère et celle de mes enfants. Bon, mon fils, on en parle pas. Il se débrouille depuis longtemps et je ne m'en fais pas pour lui. Mes filles, c'est tout autre chose. Il y a la plus jeune qui est retournée dans une relation amoureuse avec un homme violent (oui, encore!), il y a la celle du milieu qui a encore besoin des conseils et de l'aide de maman, mais ça se place et il y a ma grande qui, elle, a une maladie mentale quand même bien soignée ces temps-ci. Alors, pas si pire pour les filles. Un petit-fils dont je m'occupe si je veux et je veux juste assez pour que ça soit correct pour tout le monde. Et une mère de 88 ans avec laquelle j'ai soupé hier et que j'ai accompagnée à l'hôpital pour des tests tôt ce matin. Attente. J'ai pas trouvé ça facile. En fait, ce que je ne trouve pas facile, c'est de ressentir de l'impatience, que je ne manifeste pas, mais qui me fatigue. De l'impatience rentrée, oui, ça épuise. En tout ça, je suis contente d'être de retour chez moi! Je l'adore ma mère et je dois suivre son rythme qui est devenu bien lent, c'est normal, tout est normal, alors pourquoi je ne me sens plus bien là-dedans? Je le sais en fait. Avant, je la voyais une fois par semaine, d'une façon fixe et immuable, tous les dimanches pour le brunch et là, c'est devenu un peu n'importe quand en plus du brunch et un peu n'importe quand, je réalise que c'est comme trop pour moi. J'ai manqué de bon coeur mon yoga de ce matin pour l'accompagner pour réaliser vu mon humeur, que c'était peut-être pas de si bon coeur que je le pense. Je me demande comment les aidants naturels qui vivent à temps plein avec une personne âgée font. Et j'ai honte de me plaindre car le chum de ma mère en fait énormément beaucoup et elle n'est pas si pire que ça non plus pour son âge. Sauf que là, elle fait une hépatite toxique et une jaunisse associée, alors c'est normal qu'elle ait besoin de tous ces tests et consultations médicales.

Heureusement, on s'en va demain à Québec passer quelques jours, ma Vingt ans et moi, avec des amis. Si elle daigne revenir de chez son chum toxique.

Fait gris dans ma tête comme dans le ciel. Le remède? Avant, je serais certainement allée me chercher un carré aux dattes et je ne peux pas dire que ça ne me tente pas encore beaucoup. Mais la différence, c'est que je n'irai pas m'en chercher. C'est comme ça. Et du vin non plus, je n'en boirai pas.

Des fois, il n'en faut pas de remède, faut juste accepter comment on se sent et s'activer pour au moins faire quelque chose. Je vais plier mon linge et laver ma cuisine de fond en comble. Utile.

lundi 18 août 2014

Exercice

Dans la base de plein air, mon amie qui m'avait emmenée en voiture se remettait d'une opération subie deux semaines plus tôt. Elle pouvait marcher un petit peu, sans se forcer, mais ça s'arrêtait là. J'étais souvent avec elle et ses amis (elle va à cet endroit depuis 11 ans) à rire et papoter et prendre l'apéro aussi. On mangeait en gang tous à la même tablée. Pendant tout ce temps, on bougeait peu. Je me suis quand même baigné pas mal tous les jours, j'ai participé à la randonnée pépère du tour du lac et j'ai fait du pédalo. Une semaine pas inactive donc, mais bien moins active que ce à quoi je suis habituée.

Au retour, j'étais au ralenti. Grande parleuse et petite faiseuse, je n'ai pas monté la montagne de la semaine. Toujours une bonne raison. Pas toujours, en fait. Moins on en fait, moins on veut en faire. Jeudi, j'allais chez le dentiste avec Vingt ans qui ne veut plus fréquenter le dentiste! Misère, qu'elle en profite pendant que maman paye. Il s'est avéré qu'elle a plein de caries qui seront réparées cette semaine. Pas vraiment  de rapport avec mon absence de montagne. Je cherche des excuses eheh! J'avais également le pluie comme excuse mais pas fort ça non plus. J'ai déjà monté sous la pluie bien habillée et j'avais aimé ça!

Je suis allée au yoga une fois, vu l'entraîneur une autre fois et c'est pas mal tout. Je suis également moins motivée parce que mes tests de sang sont passés et les résultats pas fameux. Bien que j'aie décidé de ne plus me préoccuper de ça et de refuser les statines, que mon docteur me boude ou pas.

Mon poids fluctue entre 160 et 162 livres. Je fonctionne comme ça, avec fluctuations! Et puis tout se stabilisera à 160 livres si je persiste et le poids pourra éventuellement descendre encore un peu. Je suis positive.

vendredi 15 août 2014

Je suis libre

Je peux tout. Je suis la maîtresse de ma vie. Je peux vendre mon condo, mes meubles, tout et utiliser ce magot pour faire le tour du monde. Je peux me mettre activement à la chasse au mari, y consacrer temps, énergie et argent, faire des compromis et je vais en trouver un, même s'il y a pénurie, c'est certain! Je peux maigrir encore et peser 120 livres ou moins et disparaître, tiens, c'est possible, ça aussi. Je peux me trouver un job temps plein et arrêter de me plaindre que ma vie est inutile. Je peux faire du bénévolat à temps plein et arrêter de me plaindre que ma vie est inutile. Je peux continuer à faire de l'exercice en en rajoutant encore, temps plein là-aussi, et je serai trop fatiguée (ou bienheureuse, les endorphines aidant) pour me plaindre que ma vie est inutile. Je peux déménager près de chez ma mère pour être encore plus disponible pour elle. Je peux déménager dans un petit un et demi et ainsi mettre ma plus jeune face à des solutions autres que d'habiter éternellement avec maman. Je peux me teindre les cheveux en rose, me tatouer des roses sur le corps et installer le fameux papier-peint de roses géantes qui me faisait tripper tellement que le gars du magasin m'en a donné un immense échantillon pour voir ce que ça ferait sur mon mur. Moi, je le mettrais au plafond. Je peux déménager sur la rive-sud près de chez mon fils et explorer un coin que je ne connais pas. Je peux tout. Et je peux certainement monter ma montagne, pluie ou pas, parce que je le veux et parce que ça me fait du bien au corps et à l'âme aussi et c'est ce que je vais faire tout de suite.

jeudi 14 août 2014

Les cheveux

Vous avez lu les nombreux blogues qui prônent le non-lavage de cheveux? Le boycottage des shampoings, je veux dire, toxiques, chers, pleins d'additifs qui nous nuisent. Et bien, je fais partie du lot. Alors qu'il fût une époque où je me shampouinais tous les jours, fini, caput, je ne me lave plus les cheveux. Bon, j'ai pas jeté mon stock et l'utlilise, oh! une fois par mois peut-être. Et mes cheveux sont très beaux, vigoureux et ils sentent bon. Miracle? Je ne sais pas, je les brosse, je les laisse libres et j'aimerais bien dire que je les laisse parfaitement naturels, ça paraîtrait encore mieux, mais non, je les teins avec une teinture dite "naturelle", mais quand ça couvre les cheveux gris, c'est jamais totalement naturel. Le vrai naturel, c'est d'accepter sa chevelure qui grisonne et moi, non, pas du tout, j'accepte pas! Je suis brune et brune je resterai. Ça doit pas être si toxique que ça parce que je n'ai jamais vu un seul cheveu blanc sur la tête de ma chère maman de 88 ans!

mercredi 13 août 2014

Super vinaigrette

Du tofu mou
Des fraises fraîches et sucrées du Québec (naturellement sucrées je veux dire, on rajoute rien!)
Un peu de gingembre frais
Un peu d'huile d'olive (optionnel)
Du jus de lime (si on veut, j'en ai pas mis)
Poivre

On met le tout au mélangeur et ça donne une vinaigrette délicieuse, naturellement sucrée et protéinée en plus. Je la mets sur mes salades mais elle pourrait aussi servir de trempette ou bien de sauce pour un peu n'importe quoi. Si on aime beaucoup le sucré, on rajoute encore plus de fraises. Elle a une bien jolie couleur rose en plus.

mardi 12 août 2014

Énergie

J'en avais. J'en ai moins. Impression de tourner en rond. Mère malade mais qui paraît en bonne santé. Hépatite et jaunisse. Sortie de l'hôpital dimanche. N'a pas besoin de moi. C'est son chum qui va l'emmener pour un suivi au clsc aujourd'hui.

J'avais prévu de peinturer. Y-a-t-il un projet plus plate que ça? C'est le fun quand c'est fini pas pendant que ça se passe. Et il fait trop beau pour peindre un corridor et un plafond de cuisine. Rejeté. Avec culpabilité un peu. Pas bon la culpabilité, je sais, je sais.

Il y avait ce père célibataire adoptant dans notre base de plein air, une dizaine d'années plus jeune que moi, qui me demandait comment j'occupais ma retraite. Je me sens immédiatement agressée par ce genre de question. Je n'aime ni le mot retraite ni l'oisiveté qui y est associée. J'ai parlé vaguement de sport, de montagne et d'entraîneur en trouvant le tout vide et sans intérêt.

Est-ce ma vie qui est sans intérêt? En ce moment-ci, je dirais oui. Dans un jour et peut-être une heure, possiblement non. Tout dépend de moi évidemment. On la fait sa vie.

Je me sens écrasée. Faut me grouiller, je sais.

Bon, la bonne nouvelle et c'en est tout une: j'ai atteint le 160 livres tant convoité! Je vais fêter ça avec un gros morceau de gâteau. (ben non, ben non, c'est une blague!).

Quand on a de la misère à démarrer et tendance à tout voir en noir, il y a toujours la solution exercice. Si ça ne règle pas l'humeur, au moins ça fait du bien au corps. Jamais perdu. Alors, montagne d'abord et j'aviserai ensuite.

lundi 11 août 2014

Les valeurs

On avait une chambre dans un chalet partagé. Pas vraiment d'intimité. On entendait tout. Mais pas si grave, étant donné qu'on passait notre temps dehors. On apportait notre literie et serviettes et tout et tout. Le papier de toilette était fourni. Salle de bain partagée. On n'en meurt pas. Faut dire que mes amis, eux, avaient leur propre salle de bain dans leur petite chambre, tandis que moi, à la dernière minute comme ça, j'ai eu ce qui restait et j'en suis bien chanceuse!

Bon, alors, manque de confort et nourriture correcte sans plus. Pourquoi aller là donc?

Pour la nature, pour le calme, pour la sécurité et pour les animateurs.

Le genre d'endroit où tout est près et tu peux laisser aller ton enfant jouer sans t'inquiéter. Bon, moi, je surveillais beaucoup quand même, mais ce n'était pas mon enfant non plus et je savais le drame terrible s'il lui arrivait quoi que ce soit. N'oublions pas que ses parents étaient inquiets de s'en séparer.

La grande qualité de ce camp, ce sont ses moniteurs. Des étudiants en éducation, psychologie, travail social qui font ce travail pour l'expérience bien plus que pour le salaire, car ce n'est pas payant. Des étudiants qui ont à coeur de transmettre des valeurs, qui n'acceptent aucune discrimination envers qui que ce soit, ni sexisme et qui sont un exemple de respect des autres et de la nature. Du beau et bon monde.

Les enfants sont encadrés et heureux et probablement heureux d'être encadrés. La petite fille trisomique de ma voisine de chambre était choyée dans son groupe et ses moniteurs avaient l'air ravis de l'intégrer.

Ces camps ont une mission sociale mais personne ne sait qui d'entre nous avait payé moins cher et c'est très bien ainsi! Respect et joie de vivre étaient au rendez-vous.

J'ai rencontré les amis adoptants de celle qui m'avait invitée. Ça a cliqué tout de suite. On en avait des choses à se raconter.

Petit-fils qui est capricieux et méfiant pour la nourriture n'a pas mangé les deux premiers jours. Ça inquiétait beaucoup mon amie. Pas moi. Le soir, il pleurait en disant qu'il allait mourir de faim. Je lui répondais que non, que ça prenait trente jours pour mourir de faim et ne lui donnais aucune attention ni admonestation (rien du style "mange quelque chose, tu n'auras rien plus tard et tu vas avoir faim", non, silence) pour son désir de manger ou pas et quand il disait à la cuisinière en tenant son cabaret qu'il n'aimait pas ça, je disais pas grave, je poussais son cabaret plus loin, le remplaçais par le mien et me faisais servir sans m'occuper de lui.

La troisième journée, il a mangé ce qui était servi. Là encore, je n'ai fait aucune remarque. Mon amie le félicitait "bravo, tu as bien mangé!" Depuis quand on félicite quelqu'un parce qu'il mange? Mais je ne disais rien à elle non plus. Liberté. La quatrìème journée, il était en file avec  les ados pour avoir une deuxième portion de .... hot chicken!

Si j'étais le parent, le problème serait considéré réglé. Mais hier, on est allés bruncher sans ma mère cette fois car elle est à l'hôpital et sa maman lui demandait ce qu'il voulait et il faisait des caprices et tout était comme avant. Le soir, j'ai appelé ma fille pour lui raconter les aventures culinaires de Petit-fils. Elle a été fâchée qu'il passe deux jours sans manger et m'a trouvée cruelle de l'avoir laissé avoir faim. Avoir su, je ne lui aurais rien raconté!

Quand un enfant a un problème alimentaire, ça vient généralement de ses parents, j'en suis persuadée.

dimanche 10 août 2014

73.6 kilos

Ce qui fait 162.2 livres. Je n'ai donc rien pris pendant cette semaine sans fitnesspal. Et en plus avec un menu de : pâté chinois, pizza, roast beef/patates/sauce, poutine!!! et pogo (oui, poutine et pogo dans le même repas!), hot chicken, lasagne, desserts sucrés au dîner et au souper, légumes rares ou absents du plat principal.  Du vin à trois soupers sur cinq (ils avaient un permis d'alcool) plus du vin que j'avais apporté et que je servais en apéro à ma gang sur la plage.

Alors comment expliquer que je n'aie pas repris de poids? Intéressant je trouve. Et ça prouve qu'on peut "mal" manger sans nécessairement engraisser. Bon, on est dans une base de plein air familiale à petit prix pour familles défavorisées ou à petit budget (ce qui n'était ni mon cas ni celui de certains amis mais je reviendrai là-dessus), alors il y a des signets écrits partout pour économiser. Dans les toilettes, on nous avertit de ne prendre que le papier qu'il nous faut. Aux repas, on se met en file, en longue file et ce sont les cuisinières elles-mêmes qui font notre assiette. Il n'y a qu'un choix et on peut choisir d'éliminer un élément, pas de patates svp, mais pas d'en rajouter! Une demi-louche de poulet en sauce pour les enfants et une louche complète (mais pas grosse) pour les parents et that's it, that's all! On était tellement rationnés que c'est spontanément qu'on offrait ce qui restait à l'occasion dans notre assiette et c'est certain que quelqu'un sautait sans gêne dessus. Et je trouvais ça très bien et je trouvais ça parfait! Pas de gaspillage, pas d'abondance, quelles belles valeurs. Bravo. Si on a encore faim, ce qui était le cas des ados évidemment, alors il faut attendre que tout le monde ait été servi et alors on peut refaire la file pour une autre portion. Quand il n'y en a plus, il n'y en a plus.

Il n'y avait pas du pain à tous les repas et quand il y en avait, on nous servait une tranche à la fois. Les desserts très sucrés? Minuscules et on n'avait droit qu'à un seul évidemment.

Si je suis contente des quantités raisonnables servies, je le suis moins sur la qualité de la nourriture. Pas de légumineuses, pas de poisson, peu de légumes, rien pour inciter des gens à bien manger. Heureusement, il y avait un bar à salade, assez primaire mais quand même, une journée, ils avaient eu la brillante idée d'incorporer du brocoli à la iceberg. Je me suis jetée dessus. Au bar à salade, on se servait nous-mêmes, yé!

De la soupe à tous les deux jours au souper. Bonne.

Mais quand même, on a raté une occasion de faire connaître de beaux fruits et légumes frais de l'été à une population défavorisée qui n'en mange peut-être pas si souvent ou ne les connaît même pas.

Petit-fils qui a des problèmes de caprices alimentaires? J'avais enfin l'occasion de mettre mes théories en pratique. J'écrirai un autre billet là-dessus.

dimanche 3 août 2014

La paix

Quoi qu'il arrive, je suis en paix. Ça doit faire partie des statistiques qui disent qu'on est plus heureux en vieillissant. On finit par apprendre de ses erreurs. Généralement. C'est mon cas du moins!

Alors, je pars dans une base de plein air rustique,sauvage et sans technologie. Pas chère non plus. Tout ceci me convient parfaitement.

Petit-fils? S'il vient, il viendra. S'il ne vient pas, j'irai avec mon amie et ses flos. La vie est belle et je suis chanceuse d'avoir été invitée.

J'ai même le temps d'aller bruncher avec ma maman avant le départ. Je fais du ménage pour laisser une maison propre à Vingt ans. D'elle aussi, je pourrais m'inquiéter. Je travaille sur moi pour ne pas le faire.

Et puis, vu qu'on sera cinq personnes avec bagages dans une petite voiture, je dois également faire un exercice de parcimonie. Petite valise. Bien. Ça me servira pour les prochains voyages qui pourraient bien être différents. Je m'ouvre à tout et le monde m'attend.

samedi 2 août 2014

La merde

C'est un camp familial, FAMILIAL= famille. Pas un camp pour personnes seules de 60 ans. Les chalets sont des chalets à quatre ou plus et si on ne comble pas le chalet faut payer un supplément pour chaque place vacante.

Les parents ont de jeunes enfants qu'ils sont ravis de confier à des animateurs... pour se reposer! Par définition, un parent est une personne fatiguée.

Qu'est-ce que je vais aller foutre là?

Et en plus, je vais devoir probablement payer pour un petit-fils qui n'est même pas là.

De la merde tout ça. Pas de la grosse merde, on s'entend. Personne de mort, personne de blessé, personne de malade même. Quand je lis les demandes de cellules souches dans le blogue La plume et le poing pour sauver une personne malade alors je m'en rends bien compte que c'est de la petite merde légère et qui ne sent même pas mauvais, mais quand même, je trouve que je l'ai rarement facile quand il s'agit de mes enfants.

Je fais quoi? Y aller ou pas? J'ai essayé de téléphoner et ils ne répondent pas la fin de semaine. En congé, me dit mon amie qui fréquente ce camp avec bonheur depuis douze ans AVEC SES ENFANTS.  Elle a 62 ans mon amie et il lui reste un gamin adopté de 11 ans qu'elle emmène avec un copain. Elle connaît plein de monde à ce camp, du monde de l'adoption surtout. Une grande famille, les adoptants.

Hier soir, ma fille m'a donc texté que le petit ne viendrait pas. Je me suis rabattue sur Vingt ans,  Elle non plus ne veut pas m'accompagner malgré qu'elle m'ait dit le contraire la veille au restaurant. Suis allée chez l'amie qui nous avait invités. Téléphoné à une amie commune. Non. On en est restées là. Un peu dans les limbes. J'aime pas. Alors, ce matin, quand j'appelle le camp pour clarifier la situation, pas de réponse.

vendredi 1 août 2014

Rebondir

Viendra, viendra pas, le Petit-fils? Ira, ira pas, la grand-mère?

Hier soir, tannée de mes 1200 calories qui n'entraînent même pas de perte de poids et affamée (psychologiquement affamée, on s'entend!) et avec l'envie de sortir, j'invite Vingt ans et son amie Vingt-deux ans, que j'aime beaucoup, au restaurant. Je veux les emmener au Little Sheep, dont la spécialité est la fondue mongole,dans le quartier chinois, un restaurant que j'ai découvert par hasard avec mon fils il y a quelques mois. On peut y manger très bien et santé. Dans un grand plat de bouillon qui mijote sur un réchaud encastré au centre de la table, on plonge ce qu'on veut (on a coché préalablement nos choix sur le menu) et on pige ensuite notre butin une fois cuit pour le mettre dans notre petit bol. C'était comme ça quand on avait mangé de la fondue mongole en Chine alors ça me rappelle de bons souvenirs en plus.

On jase. C'est agréable, tout le monde est détendu et Vingt ans peut être charmante, tout le monde le dit. Il n'y a qu'avec moi qu'elle soit désagréable.

Je leur raconte alors ma déconfiture avec Petit-fils qui ne viendra probablement pas avec moi alors que tout est organisé. Je songe annuler le tout.

Vingt-ans me dit alors qu'elle aimerait venir. Et pourquoi pas? Si on ne s'entend pas trop dans le quotidien, on s'entend fort bien hors de chez nous!

Pourquoi je me priverais moi d'une base de plein air? Je compte je suis importante et pour moi aussi, la nature, le lac et le repos sont favorables.

Là, ma fille, la mère du petit, est survoltée, énervée, déçue de la réaction du petit. Elle m'écrivait en message texte qu'elle ne le reconnaît plus "ce n'est pas le petit garçon que j'ai élevé" et encore "ils ont réussi à le fucker". "Ils" étant la famille du père. Quand j'ai voulu en savoir plus long sur ce qui arrivait, s'il venait ou pas, j'ai été mal reçue. Elle est bouleversée et en colère et dans ce temps-là, vaut mieux se tenir loin.

Alors, je fais preuve de patience. On est vendredi, le départ est dimanche. Je partirai, avec le petit ou avec Vingt ans ou seule avec mes amis. Seule dans une chambre à quatre! Mais pourquoi pas? Alors, aux dernières nouvelles, je pars.

Il y aurait également la possibilité de louer une voiture et de partir avec Vingt ans et sa bonne amie que j'aime tant. Mais là, ça monterait considérablement les coûts. Faut que je m'informe à ce sujet.

En attendant, aquaforme qui est devenu pas mal aquajogging. Incroyable comme c'est dur de jogger rapidement en eau profonde en maintenant son corps bien vertical. Vidant. J'aime.

jeudi 31 juillet 2014

Campagne

Il est possible que je parte dimanche pour une semaine avec Petit-fis, une amie, son fils de 11 ans et l'ami du fils qui a 11 ans aussi. Elle va dans une base de plein air et m'a invitée hier. J'aime ça les affaires de dernière minute. J'en ai parlé à ma fille. Plus que d'accord. Le père qui s'occupe du petit à temps plein trouve ça dur. Elle pense que l'enfant passe ses journées à la télévision. Ça serait donc parfait de partir un peu de temps à la campagne. Seul hic, il n'y a plus de place à la base de plein air. Mon amie m'offre de partager sa chambre. Une seule chambre pour cinq personnes dont trois enfants, me semble que c'est un peu beaucoup. Mais la dame de la base va me rappeler aujourd'hui. On va voir ce qu'il est possible d'arranger. Tout ceci m'énergise.