Il y a parfois chez moi ce désir de partager les responsabilités avec un autre. Sauf que le problème, c'est la tentation de s'en remettre à l'autre. Si j'avais un conjoint moindrement intéressé, possible que je la lui confierais la vente de cette maison, que je m'en laverais les mains car l'intérêt de base n'est pas là. Mais je n'ai pas le choix d'avancer et de procéder. Ça ne se fera pas tout seul. Je suis obligée d'apprendre malgré moi et de prendre les opérations en charge. Prendre sa vie en charge, n'est-ce pas un défi quotidien? Je ne pense pas que ce soit plus facile à cinquante ans qu'à vingt. Ce l'est moins, parce qu'on connaît davantage les risques, ce l'est plus, parce qu'on a l'expérience.
Derrière toute femme indépendante, il y a une petite fille qui rêve d'un prince charmant pour la prendre en charge. J'en ai trouvé un pendant trois mois seulement, il y a quelques années et je m'en souviens avec vivacité. Je pense que les hommes aussi aimeraient bien qu'on les prenne en charge, de temps en temps. Le repos du guerrier?
Me voilà donc plongée tout entière dans cette vente de maison. Mon blogue devient un blogue immobilier. Ensuite, je partirai. Où? C'est là que ça devient intéressant. Je peux aller n'importe où. Fascinant.