lundi 14 mars 2016

Analyse

J'étais super déprimée hier. Et pourtant tant de choses vont bien, tant de choses vont mieux. Preuve que la santé mentale et le moral ont bien plus à voir avec notre façon de vivre les évènements qu'avec les évènements en tant que tel!

Si j'analyse et c'est ce que je tente de faire, je me sentais mal pour des sentiments associés à l'enfance. Confus mais souffrant. Mes frères, un surtout. Celui qui m'avait dit quand il avait sept ans et moi dix "Ça, c'est ta vie à toi, pas la mienne, moi, je vais toujours faire ce que je veux." Cette phrase qui m' a de toutes évidences marquée, était en réponse au fameux "On ne fait pas toujours ce qu'on veut dans la vie" que notre mère nous disait souvent et que je venais de lui lancer moi aussi du haut de mon statut de grande sœur alors qu'il refusait de.... faire ses devoirs, aller prendre son bain? franchement, cette partie-là, je ne m'en rappelle plus.

On fête ma mère pour ses 90 ans la semaine prochaine. Ça se fera encore chez lui, dans sa grande maison. Tout sera bien organisé. Moi, on m'a mise en charge de la salade pour 30 personnes. Je me sens inadéquate. Ils (les organisateurs dont je ne fais pas partie) ont décidé que chaque famille allait composer un hommage à maman et qu'on allait en faire un montage. J'ai écrit un petit quelque chose que j'ai lu à mes enfants et que j'ai envoyé signé par toute ma gang. Là, ce n'est plus assez, mon frère me courrielle qu'il veut un mot de chacun de mes enfants. Je lui réponds qu'ils étaient bien contents que je m'en occupe, mes enfants et que comme on est à la dernière minute, ça va rester comme ça.

Mon frère me téléphone pour que je comprenne que ses enfants à lui et ceux de mon autre frère écriront tous un hommage et qu'il n'y aura donc que les miens qui ne l'auront pas fait.

J'appelle mes enfants qui sont prêts à assumer leur différence.

Je devrais rire de tout ça et ça ne devrait aucunement m'affecter. Des niaiseries, je le sais avec ma tête. Mais mes émotions sont là.

Allons à la piscine. Fait toujours du bien!

mercredi 9 mars 2016

Sortie

Ma fille est sortie de l'hôpital hier. Retournée chez son chum. J'ai décidé de ne pas m'inquiéter.

Mon IPad marchait plus. Je suis allée chez Apple.

Ce soir, je vais chercher mon petit-fils à l'école pour faire les devoirs avec lui chez lui. Ce sera mon nouveau bénévolat du mercredi. Les bébés? Je les vois toujours.

Depuis lundi, je suis rigoureusement Myfitnesspal. C'est bien.

dimanche 6 mars 2016

Poids

Je ne sais plus combien je pèse. Je sais d'une façon certaine que c'est en haut de 170 livres. Je le sais parce que mes vêtements ne me font plus. Je suis grosse dans les miroirs. Je ne peux pas dire que je ne me reconnais plus car ayant pesé ce poids pendant de multiples années, c'est du connu. Du connu qui vieillit. Le poids en trop ne m'avantage pas, c'est clair.

Alors comme je ne veux pas rester comme ça, je me remets au comptage de calories. Sans analyser, sans me taper sur la tête. Je me remets au travail, c'est tout!

vendredi 4 mars 2016

Nouvelles de ma fille

Je n'écris plus beaucoup, moi qui aime tant écrire, parce que mon ordi de neuf ans et trois mois ne fonctionne plus tout en n'étant pas totalement mort et je me trouve pas mal écologique de l'avoir fait durer si longtemps à force de remises à neuf et d'entourloupettes! Je me suis donc acheté un joli IPad au Costco et je déteste écrire là-dessus!

Ma fille et la job? Elle était en formation vendredi, samedi et dimanche et ensuite, sur appel. On l'a appelée le lundi à 14 heures pour rentrer à 16 heures! Elle a paniqué et a dit qu'elle ne se sentait pas capable de faire le travail toute seule. Pas de problème, elle sera donc accompagnée. Ce fût donc le cas lundi et jeudi aussi ( elle a eu congé mardi et mercredi) et même aujourd'hui, elle sera encore supervisée! Ce qui lui fera six jours de formation, le double de ce qui était prévu.

Ils veulent vraiment l'avoir dans leur équipe, ça a l'air!

Elle se sent comment? Une montagne d'émotions, je dirais. Le vrai test, c'est quand elle ne sera plus accompagnée. Un jour à la fois.

samedi 27 février 2016

Soir

Je voudrais dire à Mademoiselle K, celle qui n'est pas une tarte que la directrice des soins dans les résidences Soleil est une infirmière auxiliaire. Elle a donc beaucoup de responsabilités et c'est à elle que les préposés se réfèrent. Alors, dépendant de ton lieu de travail, cet emploi peut être intéressant et la formation est rapide!

Ma fille est revenue presque enthousiasmée aujourd'hui. Elle a eu la bonne idée de prendre des notes pour se rappeler des choses à faire et surtout surtout, elle s'est fait une amie au travail qu'elle s'est empressée de rajouter à son Facebook. Pas certaine que ce soit l'idée du siècle pour le Facebook et je le lui ai dit. Risqué de mélanger vie privée et travail. Elle y retourne demain!

Trop pour elle

Je ne pense pas qu'elle va pouvoir garder l'emploi. Elle ne le pense pas non plus. Hier, elle suivait une préposée, aujourd'hui, elle va faire la job en étant supervisée par la même préposée. Beaucoup d'informations à retenir. Un stress incommensurable. Pas le stress normal d'une nouvelle employée normale. Celui de celle qui pense ne pas pouvoir faire la job. Celui qui rend une jeune fille noire, grise. Celui qui lui donne mal au ventre. En boule dans son lit tordue de douleurs ce matin alors qu'il faut qu'elle se prépare. Elle y est pourtant allée. C'est une courageuse, ma fille. 

Je suis d'autant plus contente de lui avoir dit et redit que ce n'était pas grave si ça ne marchait pas. Des résidences, il y en a, du monde qui a besoin de soins au privé également. J'ai d'ailleurs senti qu'elle s'ennuyait de sa dame à huit dollars l'heure! Dommage qu'elle soit si loin, trois heures de transport pour des soins qui durent quatre heures, ça n'a pas grand bon sens. 

vendredi 26 février 2016

Réalisme

Michèle me demande si elle était prête! Et comment! Elle n'avait pas dormi de la nuit et est partie un peu en avance sans même que j'aie à m'en mêler.

On a parlé plus de la possibilité de renvoi que de celle qu'ils la gardent. Du négativisme? Nenni. Tellement pas. Du réalisme tout simplement. Et de la protection de soi. Son ego a déjà été bien assez égratigné. Elle a mûri, elle est capable de voir ses handicaps et de savoir également quand il faut les cacher.

Elle n'a pas dit qu'elle avait des problèmes d'apprentissage. On ne l'aurait pas engagée. Quand on lui a demandé ses qualités et ses défauts, elle a dit qu'elle était trop sensible comme défaut et elle a nommé plein de qualités. Bravo Fille! Une championne pour te faire engager.

Une fois l'embauche faite, on entre dans la réalité et la réalité c'est que le monde du travail normal est très difficile d'accès pour une personne qui a des problèmes d'apprentissage. Elle a eu la job, bien, la garder sera une tout autre affaire. Alors, on en parle.

On lui a dit qu'après un jour ou deux, elle devrait travailler seule et ça l'angoisse. 

Tu fais un jour, ou deux ou trois et on te met à la porte? Tu peux être fière de toi. Ces un, deux ou trois jours vont t'avoir appris quelque chose qui te servira dans ton prochain emploi. C'est bon, c'est bien et c'est ton rythme à toi.

Et puis, je peux toujours faire mon travail en privé avec une seule personne, me dit-elle. Elle a déjà des portes de sortie, c'est bien et c'est bon.

En tout cas, je suis très fière de ma fille mais aussi de moi. J'ai choisi de ne pas faire de voyage et de me plier au rythme et besoins de ma fille et ça a réussi! Ce cours, au départ, elle ne voulait pas vraiment le faire, disait que jamais elle ne changerait de couches. Et pourtant, dès qu'elle a eu à le faire pour vrai, ça n'a jamais posé problème et elle ne s'en est jamais plaint. Elle a appris beaucoup et il y a ce merveilleux diplôme, que nous allons faire encadrer. Son premier succès académique. 

jeudi 25 février 2016

Résidence Soleil

Vous vous rappelez certainement que la recherche d'emploi avec ma fille, ce n'est pas de la tarte. Premier cv porté dans petite résidence idéale à Outremont, appel de la directrice et rejet. Et le fameux cv et lettre et liste de ses cours aussi dans une grande enveloppe avec une lettre personnalisée à la résidence Soleil près de chez nous finalement porté par Fille après l'avoir achallée toute une journée. Tenez-vous bien braves gens, clairons et trompettes! Ma fille n'a donc fait que deux seules et uniques demandes d'emploi  et elle commence à l'essai demain matin huit heures à la Résidence Soleil qui est à dix minutes de marche de chez nous. 

On l'a appelée ce matin pour lui donner rendez-vous à treize heures trente, on lui a parlé un peu, on a vérifié ses papiers et elle commence demain. 

Ouf! Hourra! Youppi! Quand je lui disais qu'il y en avait du travail en masse dans ce domaine-là. 

Je mets cependant un bémol et un gros. Je me rappelle très bien également quand elle avait obtenu un poste de caissière chez Jean Coutu. Je me rappelle sa joie et sa fierté. Trois jours plus tard, elle était à la porte ma fille. Et sa dévastation à la suite de son renvoi a sérieusement atteint son estime de soi. 

Cette fois, je l'ai mise en garde. Avoir obtenu de pouvoir essayer la job est un immense succès. Maintenant, la garder est une autre histoire. Si jamais elle était mise à la porte, personne ne le saura, elle sera payée pour les heures faites et elle aura sûrement appris quelque chose qui lui servira dans le prochain emploi. 

Ma jeune coiffeuse que j'ai vue hier est la personne idéale pour comprendre ma fille. Elle a aussi des problèmes d'apprentissage et a d'ailleurs fréquenté la même école qu'elle. Dans son cas, une fois son diplôme de coiffeuse en poche, elle en trouvait facilement des emplois. Belle présentation, beau discours. Mais elle se faisait toujours renvoyer. Ne comprenait pas les consignes, ne pouvait supporter la pression ou autre problème. Maintenant, elle a le même emploi depuis presque trois ans mais avant ça, elle a bien fait une quinzaine de salons de coiffure. 

Ne jamais lâcher. 

mardi 23 février 2016

Énergie

Le matin, je vais généralement bien. Depuis que je fais de l'aquajogging et de l'aquaforme trois fois par semaine, encore plus! C'est fou ce que l'exercice influe sur le moral, sur mon moral en tout cas! Un remède global et efficace. 

J'ai donc bien envie de laisser aller les choses et de partir en voyage avec ma plus jeune au mois de mai, moi! Au lieu de pousser et rager, je préfère: se calmer et respirer. Penser à moi. 

Autre visite à ma fille à l'hôpital après le bénévolat-jumeaux d'hier. Elle m'avait appelée trois fois et m'avait laissé le message d'une bonne nouvelle à m'apprendre. Je ne prends pas mes appels quand je m'occupe des bébés. Alors, intriguée, je n'ai fait ni une ni deux et je suis partie la voir en personne. La bonne nouvelle? Elle a été acceptée dans un programme d'art/artisanat thérapeutique auquel on (je suis l'initiatrice!) l'avait inscrite au début de l'automne. Une journée par semaine. Super bonne nouvelle en effet! Elle commence vendredi, quittera l'hôpital le matin, viendra dîner ici vu que c'est tout près, fera son après-midi et retournera à l'hôpital ensuite. Elle n'a pas son premier choix (les bijoux) mais travaillera les tissus, ce qui était son troisième choix. L'important, c'est qu'elle soit là, occupée de ses mains et pouvant exercer sa créativité, avec des gens qui savent qu'elle a une maladie mentale ou qui en ont une. Des gens qui vont la comprendre. Je suis très heureuse de ça et elle aussi. 

La mère de Petit-fils m'a demandé de faire les devoirs avec lui une fois par semaine. Je le lui avais déjà offert et elle avait refusé. J'ai évidemment accepté. Ça va commencer après la relâche. Je vais aller le chercher à l'école, elle va me donner une clé et on va faire les devoirs chez elle en attendant qu'elle arrive. Bon plan. Bien sûr que c'est un bon plan! C'est moi qui le lui avait proposé tel quel! ;o) 

Mon énergie revient et l'espoir que tout aille bien aussi, globalement. La perfection, je ne recherche plus ça depuis longtemps. On apprend un peu avec le temps, c'est bien. Et au moment où j'écris, tout va bien. Il fait soleil, j'ai une belle journée devant moi et la liberté d'en faire ce que je veux. Et ça ne sera pas chercher un job de force avec ma fille. Pas aujourd'hui. Congé!  

dimanche 21 février 2016

Urgence

Si ma fille se trouvait un travail avant le premier mars, elle travaillerait mars, avril, mai, juin, juillet, août. L'été, la demande est grande, il y a des remplacements à faire. Ensuite, à l'automne,elle pourrait probablement avoir au moins une semaine de vacances et peut-être deux en en prenant une à ses frais et on partirait en voyage ensemble. Elle serait heureuse, moi aussi, et on célébrerait l'immense victoire d'avoir un travail, de gagner sa vie et de devenir indépendante. 

Mais pour avoir un travail si vite, il faut le chercher intensivement. Elle a un cours mais pas d'expérience, ça nuit. 

Sinon...  on laisse un peu aller, elle garde sa petite job sous la table le soir, elle passe en cour début mai comme témoin dans la poursuite de violence conjugale contre son ex et on part en voyage ensuite. 

Au retour, recherche d'emploi. 

Il me semble que le premier scénario est plus intéressant car elle n'aura pas oublié ce qu'elle a appris et pour un employeur, quelqu'un qui trouve rapidement un job est mieux que la personne qui a un diplôme depuis six mois et qui n'a rien trouvé encore. C'est un peu le même principe que la maison qui  est à vendre depuis plus d'un an. L'acheteur va se demander ce qui peut bien clocher avec et ne va même pas aller la visiter. 

samedi 20 février 2016

Madame Up and Down

C'est moi. J'ai des hauts et des bas. Mais je lutte, je combats, je me reprends et je ne me laisse pas aller. Côté poids, c'est clair que ça n'a pas été vrai, j'ai laissé aller pas mal et je pèse toujours 171 livres ce matin. Je vais remédier. Je ne me fais plus trop confiance parce que ça fait bien un mois et même plus que je me chante la même rengaine mais comme je vois mon super doc qui me fait peur en mars, voilà une motivation certaine. Il était si fier de moi l'année passée, je ne veux pas qu'il pogne une trop grosse débarque en me pesant! Surtout que c'est un genre de doc qui ne croît pas que les patients peuvent régler leurs problèmes de santé avec une bonne hygiène de vie et il veut me médicamenter depuis longtemps pour mon cholestérol. Je ne vais pas me laisser faire! Mais pour être crédible, je ne peux pas arriver là avec quinze livres en haut de mon poids santé. Pas bon, pas bon. 

Ma fille est allée dormir chez une amie. Sa petite job de soir lui donne cent dollars par semaine. Comme elle habite ici et n'a aucune dépense et que je paie encore sa carte de métro et son téléphone, elle est riche avec ça! Presque. 

Est-elle allée porter son cv à la résidence Soleil? Eh bien oui! Juste au moment où je lâchais prise et me disais que c'était pas grave finalement vu qu'elle ne veut pas y travailler, elle est partie. Bien. Deux demandes d'emploi de faites dans une semaine, c'est pas fort fort mais c'est mieux que rien. 

Aujourd'hui, aquajogging, le nouveau cours que je me suis rajouté. La vie continue et elle peut être belle. Elle est belle. 

vendredi 19 février 2016

Je ne m'en sors pas

Et pourtant je m'en sors toujours. Mais là, non. Je prends du poids et le poids est un baromètre assez exact de mon état psychologique. 171 livres ce matin. Vais-je me mettre au régime? Faire attention? Ce serait une bonne idée. 

Je fais du sport cependant. Trois cours aquatiques par semaine. Je m'en suis rajouté un le samedi. Me fait du bien. Mais l'exercice ne fait pas maigrir. 

Me restreindre est difficile. Je vais au restaurant ce soir avec une amie et comme c'est la seule lueur d'espoir dans ma journée avec le théâtre qui va suivre et surtout la présence de l'amie en question, pas question que je me prive. Je pourrais cependant en faire le seul repas de ma journée et c'était l'idée que j'avais au départ. Trop tard pour ça aussi, j'ai déjà déjeuné et il est probable (très!) que je dîne aussi. 

Ma fille ne se lève pas. Elle a un cv à livrer. Je la laisse tranquille. 

On devrait partir toutes les deux, tiens. Pourquoi pas? Je ne peux pas la fouetter pour qu'elle se cherche un job. Elle n'est pas paresseuse, elle a la trouille. 

Son histoire de violence conjugale passe en cour début mai et ça lui gruge déjà ses énergies. Depuis un an que ça  lui gruge ses énergies, cette histoire, rien de nouveau. Elle voit toujours sa psy, ce qui est bien. 

Ma fille du milieu se fait avorter cet après-midi. Elle est fâchée contre moi et ne m'a pas recontactée. 

Vu la plus vieille à l'hôpital hier soir. Curieusement, c'est celle qui semble aller le mieux. 

Mes frères font une grosse fête pour les 90 ans de notre mère dans un mois. J'en fais partie mais plein de rancoeurs et de peines resurgissent à cette occasion. Dure la relation avec mes frères, surtout avec celui qui a trois ans de moins que moi. 

Je ne m'en sors pas trop mais je vais quand même m'en sortir d'une façon ou d'une autre. Je m'en sors toujours Je risque de m'en sortir pas mal grosse cependant si je ne réagis pas et non, je ne réagis pas. 

Et oui, je vais réagir. Quand? Voilà la question. 

jeudi 18 février 2016

Recherche d'emploi

Pas simple de se vendre quand on est dysphasique et donc de peu de mots. Hier, on est allées ensemble donner le cv de fillette avec une lettre de présentation personnalisée dans un petit centre de quarante résidents très bien tenu et dont on avait entendu parler par des amis qui y avaient déjà placé leur mère. À vingt minutes d'ici en bus, ce qui ne gâte rien! 

Un endroit vraiment sympathique, genre de petite auberge très jolie de l'extérieur et bien aussi à l'intérieur (on avait vu des photos dans leur site), avec des repas gastronomiques et plein de petites attentions. Elle a été charmée, on lui a ouvert et je lui ai donné rendez-vous au café du coin après sa visite. `

Comme elle ne revenait pas, j'ai cru qu'elle avait pu parler avec la directrice. Mais non, la proprio était absente, elle parlait avec la cuisinière, ce qui n'est pas plus mal. Quand un endroit est petit, tout le monde se connaît et si elle avait plu à la cuisinière, celle-ci, qui avait son cv en mains, allait parler d'elle en bien à la propriétaire.

Ce fût certainement le cas car elle a reçu un appel de la propriétaire dans l'après-midi. Je n'étais pas là. Tant mieux, j'aurais voulu m'en mêler probablement. Elle avait sa chance mais n'a pas su se vendre. C'est du moins ce que je conclus car, alors même qu'ils cherchent une préposée (nous ne le savions pas), elle n'a pas eu d'entrevue. La conversation s'est terminée par le typique "Il y a beaucoup de personnes qui ont postulé. Je dois les rappeler. Merci." Bref, le genre de choses qu'on dit quand on pense que la personne ne fait pas l'affaire. 

Son cv est très bien fait, sa présentation est impeccable, elle a un cours mais elle ne se vend pas. La dame lui a demandé de lui parler de son bénévolat avec les personnes âgées. Elle a répondu qu'elle s'occupait du bingo. Point. Alors qu'elle allait les chercher dans leur chambre, les aidait au déplacement, voyait à les installer confortablement, allait chercher leur matériel, les aidait à jouer. Elle a aussi participé à des soirées vin et spiritueux, faisant le service pour des personnes alzheimer. Important de dire qu'elle a de l'expérience avec cette clientèle. Elle a participé à des après-midis de danse aussi à d'autres occasions. Elle a sorti les bénéficiaires en fauteuil roulant dans le jardin de la résidence. Elle a donc fait bien plus que juste dire qu'elle s'occupait du bingo. 

Mais j'étais pas là. Je ne peux pas parler à sa place. 

Je pense qu'elle devrait s'offrir pour faire du bénévolat dans ce petit centre qui correspond tout à fait au milieu où elle voudrait travailler. Les grosses résidences, elle ne veut même pas y postuler. Il y a une résidence Soleil à dix minutes à pied de chez nous et elle refuse obstinément d'y porter son cv.

C'est bien d'avoir un diplôme mais si on ne fait rien avec, le temps passe, les notions s'envolent et ça devient louche que quelqu'un ne se trouve pas d'emploi dans un domaine où il y en a tout plein. 

En même temps, elle a tellement détesté son stage qu'elle veut éviter à tout prix de se retrouver dans un environnement aussi déprimant. 

Les petites résidences chaleureuses sont extrêmement rares. J'ai beau chercher, je n'ai trouvé que celle où elle a postulé hier. La mode est aux immenses résidences qui rapportent plus. 

mercredi 17 février 2016

Vite, vite!

Pas trop le temps d'écrire. Contre toute attente, la plus jeune s'est levée et on va chercher des jobs! Yé! 

L'hôpital veut envoyer ma plus vieille en désintox. Elle prendrait le bus et reviendrait coucher à l'hôpital le soir. Son chum trouve que c'est trop risqué alors il se bat contre. Moi? Je ne m'en mêle pas. Je vais la visiter ce soir 

Celle du milieu est fâchée contre moi. Pour des raisons obscures. Alors, elle ne veut pas que je l'accompagne vendredi à son avortement. Soit. 

Bonne journée! 

mardi 16 février 2016

Bonne nouvelle!

Tadam! Ma plus jeune a réussi son stage! On ne se peut plus de joie. Bonheur total. Ivresse. Enfin un succès scolaire! Un diplôme. Son premier. Elle ne l'a pas en mains mais ça ne saurait tarder, avec ses cartes de compétences en premiers soins et en déplacement sécuritaire des personnes. Bonheur. Faut pas rester assis là-dessus cependant et maintenant, faut chercher du travail. Ça ne sera pas évident et là aussi, je devrai faire une grosse part, surtout que ça ne lui tente pas du tout de chercher. Elle n'a pas confiance en elle, ma fille. Mais quand même, ce premier succès devrait lui remonter l'ego. Je ne me peux plus de joie! Ah! Je l'ai déjà dit? ;o)) 

Bénévolat-jumeaux: les parents ont comme décidé de laisser pleurer et ça paraît beaucoup. Les jumeaux ont maintenant cinq mois et une semaine. Il y en a un placide, genre bon bébé qui ne pleure jamais, s'endort facilement et ne réclame rien. Il tient déjà son biberon celui-là! La mère allaite et donne aussi des biberons. L'autre est beaucoup plus éveillé et tonique. Il ne s'endort pas seul, réclame les bras, est très curieux et vif. Quand je suis arrivée à treize heures trente, la mère m'a dit de ne pas faire de bruit parce qu'il venait juste de s'endormir après avoir pleuré tout l'avant-midi. Il était dans la chambre de ses soeurs, la porte fermée. L'autre était dans son siège au sol, éveillé mais tranquille. Je l'ai pris pour jouer avec lui. Il sourit quand stimulé mais moins facilement que l'autre. Quinze minutes après mon arrivée, j'entends pleurer dans la chambre. La mère va chercher bébé tonique et je finis par avoir les deux dans les bras! Le père est présent et la petite de deux ans et demi aussi, qui est malade. 

Et puis, la mère décide de baigner les petits. Bonne idée, ils adorent l'eau. Je m'occupe d'un pendant qu'elle baigne l'autre dans l'évier de la cuisine. Bébé tranquille est donc lavé, changé, déposé dans son siège au sol et sa mère lui met un biberon dans les bras. Il le boit et s'endort tout de suite après. Un bébé parfait et pas dérangeant, selon la maman. 

L'autre? Mon petit éveillé? Il est baigné et changé aussi mais on me le donne pour le biberon. Ensuite, je le sens fatigué mais il résiste. On joue, je lui lis des histoires (une histoire! Toujours la même. Il n'y a qu'un seul livre d'enfants dans la maison!), il se frotte les yeux. Je le berce mais il reste les yeux grands ouverts. Je pense que la nouvelle façon de le laisser pleurer ne lui convient vraiment pas et le rend anxieux. Je suis sur le point de partir au bout de trois heures et la mère, voyant qu'il ne dort toujours pas, me dit qu'elle va sortir le porte-bébé, parce que quand il est dedans et qu'on bouge, ça finit par marcher. Mais juste comme elle le sort, il s'endort et je le dépose tout doucement dans le lit. 

Quand je quitte à seize heures trente, la maison est calme, les deux bébés dorment, la petite de deux ans est à la télé et les parents discutent dans la cuisine. Ils ont l'air de bien s'entendre, parlent beaucoup ensemble et rient aussi. Fait plaisir à voir. 

Ma fille à l'hôpital m'ayant laissé beaucoup de messages pendant mon bénévolat, j'essaie de la rejoindre mais ce n'est pas si simple. Ils n'ont pas de téléphone dans leur chambre et faut appeler celui du corridor, souvent occupé ou répondu par un malade qui ne va pas la chercher. Alors, comme je suis inquiète parce que j'ai parlé à son chum et que je sais et qu'elle sait probablement aussi qu'il ne veut pas la reprendre, je décide d'y aller directement. En fait, je prendrai mon temps parce que je ne veux pas arriver pendant son souper. 

Je me suis énervée pour rien. Elle va bien. Elle va rester à l'hôpital plus longtemps vu que son chum ne veut pas qu'elle revienne tout de suite. Elle est comme un poisson dans l'eau, très à l'aise dans cet environnement et a maintenant des droits de sortie d'une demi-heure trois fois par jour. Elle va fumer. Ouin. Plate un peu. Avant d'avoir le droit de sortir, elle ne fumait plus et on lui mettait une patch. Mais ce n'était pas sa volonté. Alors, je n'y peux rien. On sort ensemble et un patient de l'autre aile qui lui n'a pas le droit de sortir, lui demande de lui acheter des trucs. Elle prend son argent et fait une liste. Elle demande une cigarette et un briquet qui lui est remis au poste de garde. La cigarette est fournie par l'hôpital? que je lui demande. Non, une autre malade lui a donné trois paquets. Hein? Gratuitement? Pourquoi? Elle me dit que tout le monde s'entraide ici (je le vois bien quand elle accepte d'aller acheter les chips, coke et chocolats de l'autre malade) et qu'elle parle beaucoup à l'autre fille malade et que tout ceci est naturel. 

lundi 15 février 2016

Filles encore, moi un peu

Celle du milieu feel un mauvais coton. Début de grossesse qui semble très difficile. Le tout finira en avortement vendredi. Je ne sais pas encore si je l'accompagne. Elle ne m'a pas répondu là-dessus. 

La plus vieille est très angoissée parce que sans nouvelle de son chum depuis plusieurs jours. Elle ne me l'aurait pas dit même si je l'ai visitée hier. C'est ma plus jeune qui m'a mise au courant. 

La plus jeune est venue fêter la St-Valentin chez ma mère avec moi hier. 

Tiens, pendant que j'écrivais, le chum de la plus vieille vient d'appeler. En fouillant, il cherchait un vêtement, il a trouvé caché au fond de la garde-robe un sac avec une grosse corde et des menottes. La facture était là. Un nouvel achat fait la veille de l'entrée à l'hôpital de ma fille. Il avait senti qu'elle n'allait pas bien. Bravo à lui! Il lui a encore sauvé la vie. Ceci dit, pas question qu'il la reprenne. Il s'en sent incapable, dépassé par l'ampleur de la maladie. La relation n'est pas finie, dit-il, mais vivre avec elle si elle n'a pas de médication qui contrôle ses tentatives de suicides répétées, il n'en est plus question. Je lui ai conseillé d'appeler la psychiâtre pour mettre les choses au clair. 

Moi? Je m'en vais à l'aquajogging. L'exercice est ce qui me fait le plus de bien. Ensuite, bénévolat bébés. Un jour à la fois. 

vendredi 12 février 2016

L'année passée

Je suis allée voir j'en étais où l'année passée à cette date. Me rappelait plus si ça allait aussi mal. Bon, au niveau poids, ça allait vraiment mieux. Je pesais au moins une douzaine de livres de moins! Mais au niveau peine et inquiétude, ma plus jeune était encore dans sa relation abusive et c'était alors évident qu'elle était maltraitée. 

Il y a donc ça qui va mieux. Non seulement elle s'est sortie de la relation mais elle poursuit le gars et ça passe en cour en mai. Le dossier avance donc. Et puis, elle a fini son cours de préposée aux personnes en perte d'autonomie. On ne sait pas encore si elle a réussi ou non, la rencontre finale est lundi prochain. Pas si important en fait. Je suis fière d'elle de toutes façons. 

Des jobs, il y en a mais elle est comme terrorisée de postuler. Alors on attend après lundi. On lui aura alors remis la clé usb qui contient son cv et puis elle aura ses cartes de RCR et PDSB (ça, on sait qu'elle a réussi). Peut-être qu'elle pourra apprivoiser ses peurs. Je suis là pour elle. C'est d'ailleurs épuisant. 

Elle est avec la dame dont elle s'occupe en privé à la résidence en ce moment. Ce petit travail paie très peu mais ne la stresse pas. 

La vie continue

Je disais donc que ma fille du milieu et mon fils allaient bien et me laissaient tranquille. Or, voilà-t-y pas que ce mardi vers les seize heures et demi, mon cel sonne et ce sont des larmes qui répondent à mon Allo. "Va chercher Petit-fils, je suis malade." 

Je me pointe donc à l'école qui est loin loin loin. Et je me trompe d'autobus en plus (je suis préoccupée et distraite ces temps-ci, je me demande pourquoi ;o) ce qui me mène encore plus tard. Il est content de me voir heureusement. On refait le long chemin inverse. Je lui explique que sa mère est malade. Il n'a aucunement l'air troublé "¨Ça doit être son genou." qu'il me dit. "Ça doit être ça" que je lui réponds. 

Il couchera donc chez moi et je le conduirai à l'école le lendemain matin. Du moins, c'est ce qui est prévu. 

On s'arrête à l'épicerie, même s'il est tard. Je connais ses difficultés alimentaires et comme je le vois très rarement, je ne veux pas risquer de lui servir quelque chose qu'il ne mangera pas. Il choisit poulet rôti et salade. Pas si pire comme menu. On achète aussi tout ce qu'il faut pour son lunch et qu'il acceptera de manger! 

Ma Vingt et un ans est là. Ils se tombent dans les bras. Souper, devoirs, lecture, dodo. Simple. Pas beaucoup de temps pour tout ça. Il est au lit à vingt heures. 

Tout va bien. Sa mère? Pas trop clair ce qu'elle a. Elle ira à l'hôpital ou à la clinique le lendemain je crois. Et là, j'apprends qu'elle n'a pas renouvelé sa carte d'assurance-maladie (encore!!! son fils a passé un an sans carte et elle aussi, auparavant, c'est quoi cette maladie de ne pas renouveler ses trucs?) et qu'elle devra donc payer pour voir un doc. Je ne lui offre pas de lui avancer l'argent et cette fois, elle n'ose pas me le demander non plus. 

Je me couche tôt car on doit se lever très tôt pour que le petit soit à temps à l'école. Et j'ai une grosse journée le mercredi en plus, notaire le matin et puis accompagnement de ma mère l'après-midi chez son spécialiste des oreilles. 

Mais voilà qu'au milieu de la nuit, le petit qui couche dans ma chambre dans un lit de camp, m'appelle. Il a vomi partout. Lever, netttoyage de l'enfant et des lieux et puis hop! dans le lit de la grand-mère. Tout ira mieux demain, que je lui dis. C'est un bon malade pas chiâleux et il se rendort. 

Le lendemain, je le réveille. Il se prépare tout en disant qu'il a mal au ventre. "Ça va passer", que je lui dis, enthousiaste. Il ne veut pas déjeuner. Pas grave. Quand on est fin prêts à partir, avec le manteau sur le dos, il dit qu'il va vomir et j'ai juste le temps de le conduire aux toilettes avant que ça ne se passe. Ouais. Diarrhée en plus, ça ressemble drôlement (drôlement? non, c'est pas si drôle que ça selon le malade!) à une gastro. Je nettoie le petit et je le recouche. 

Sa mère est avisée. Elle était en chemin pour le travail. Je lui dis que je quitte à neuf heures pour mon rendez-vous et que je le confierai alors à Vingt et un ans qui n'est pas au courant encore qu'elle garde!

On fait ça. Je transfère le petit dans le lit de sa tante avec un bol-au-cas-où et je quitte. Oui, j'ai informé la tante eheh! 

Sa mère finira par venir le chercher car Ma Vingt et un an qui a fini son stage depuis vendredi, travaille quelques heures par jour avec une seule résidente et doit quitter la maison en fin d'après-midi. Elle est en quelque sorte dame de compagnie pour la dame, lui met ses crèmes, l'emmène aux toilettes, prend sa pression et regarde la télévision avec elle. 

Un travail "pas déclaré" et très mal payé. Quelque chose comme huit dollars de l'heure mais même ça, ce n'est pas clair. En fait, la première journée, elle a été là trois heures et on lui a donné vingt dollars cash. Faut dire que la fille de la dame était là avec elle pour lui montrer quoi faire. Hier, elle était seule avec sa protégée qui est en fauteuil roulant. Il n'y avait personne pour la payer alors on verra combien on lui donnera ce soir. Je vous rappelle que ma fille ne sait pas compter. 

Et je comprends très bien la fille de la dame de trouver ça lourd d'avoir placé sa mère dans un centre privé pour lequel il y a déjà des frais et de devoir payer des préposées privées en plus pour que sa mère reçoive des soins et ait le droit de prendre son temps pour aller aux toilettes! Les crèmes, les préposées régulières n'ont pas le temps d'appliquer ça. La fille paie déjà une autre préposée privée de jour pour sa mère et elle la visite très régulièrement elle-même. Je ne pense pas qu'elle veuille exploiter ma fille. 

Addendum: Un appel de ma fille du milieu. Elle serait enceinte et va se faire avorter. Je lui ai offert de l'accompagner. Je n'en suis pas à un accompagnement médical près! 

Poids: 167.8 livres. C'est bien si on considère que je ne fais aucun régime et que je mange à ma faim en évitant tout simplement de me goinfrer. Comme je sais et constate que l'exercice me fait du bien et comme je constate aussi que je ne monte pas la montagne, j'ai décidé de m'ajouter des cours d'aquaforme et aquajogging à la carte et ça commence demain. Devrait vraiment aider le body et surtout le moral. 

samedi 6 février 2016

M'écouter

J'ai pas envie d'aller dans un groupe de parents et amis du malade mental. Juste pas envie d'entendre parler des autres malades. J'ai bien assez de la mienne. 

Pas envie de monter la montagne glacée. 

Envie de bien manger. 

Envie d'aller à l'opéra ce soir. Ça tombe bien. J'ai un billet! 

Envie de m'acheter la Presse du samedi et de la lire de bord en bord en sirotant un café. Je le ferai. 

Envie de préparer des grill cheese à ma fille chérie qui en a demandé. Elle est avec une amie. Son stage est fini. Je lui ai montré l'article que Pur Bonheur m'a envoyé. Elle dit que rien de si pire ne se passe dans son centre de stage. Là aussi, ils préparent les patients pour la nuit à dix-sept heures trente mais ensuite, ils sont libres de regarder la télévision. Jamais vu de violence physique comme telle. Pousser une patiente dans le dos pour qu'elle aille plus vite est-il de la violence, Vingt et un an? Pas certaine, qu'elle répond. Pas clair. Pas tout le monde qui fait ça. Bon.

Envie d'avoir une maison propre. On va y voir. 

Envie de vivre, oui. Pas suicidaire pour une cenne, moi. Pantoute. 

Envie de regarder la neige tomber. C'est beau. 

vendredi 5 février 2016

Le coup de pied

Je me le suis donné. Et je suis partie la monter la foutu montagne. D'aplomb!

J'ai cependant perdu l'aplomb quand j'ai constaté que la montagne était devenue la montagne de la Mort! Verglacée, totalement verglacée. Si j'avais réussi à me rendre au sentier principal, je suppose qu'on aurait épandu du sel. Mais, après avoir failli me casser le cou, j'ai décidé de retourner. 

M'est alors passé par la tête une pensée négative. Genre que je n'étais pas chanceuse. Genre que même quand je faisais tout mon possible pour m'aider et me secouer, même les éléments se mettaient contre moi. Le genre de pensée à combattre. Et juste au moment où je combattais tout en m'agrippant aux branches pour tenter de redescendre sans risquer ma peau, mon cel a sonné. Ma fille. Celle de l'hôpital. Paniquée. Son chum ne répondait pas depuis le matin. Inquiète. Était-il fâché contre elle? Essaie de l'appeler, toi, maman, please, et apporte-moi de la crème si tu peux. Et des fruits. Et de la lecture. 

J'ai appelé. Il était en vie. Il allait donner signe de vie. 

Ma Beauté. Ma douce et belle Beauté. Tellement devenue dépendante de ce gars. 

Elle veut que j'arrive de bonne heure. Elle est là depuis seulement quatre jours et lui veut et insiste pour qu'elle y reste au moins un mois. Ça va être long longtemps.