jeudi 25 novembre 2010
Défis et autres folies
Les hommes, j'en ai des platoniques mais je vais m'en trouver un tonique!
La vie est belle, tout dépend de soi et ce qu'on en fait!
Bouger, bouger, ça dynamise!
Manger à mon goût mais en petite quantité. Ne pas me casser la tête. Intensifier mes rencontres avec l'entraîneur. Il est là pour moi, il prend soin de moi, il me connaît bien, ça vaut bien des voyages. Je dois en profiter.
Voyages, voyages. Je veux quoi, moi, vraiment? M'écouter. Ma fille suivra.
Me faire confiance.
Bénévolat. Mettre des balises et m'y tenir, sinon ils vont me gober tout rond.
Me trouver un vrai job, qui paie. Faire mon c.v.
mardi 23 novembre 2010
Note à moi-même
Et puis je ne suis même pas allée à ma mammographie d'hier. Délinquance. La secrétaire m'a appelée pour me chicaner. Je lui ai inventé un mensonge si énorme qu'il était impossible qu'elle y croit. Voulez-vous un autre rendez-vous? me demande-t-elle sur un ton plus conciliant (non, mais misère, aurait-elle cru mon incroyable histoire?), ça va au mois de mars. "Euh, je vous rappellerai" mais je ne rappellerai pas. Je déteste cette pression pour les passer ces horribles mammographies en jaquette bleue d'hôpital, pas de désodorisant madame et pas de café pendant une semaine, c'est une nouvelle directive et là on l'enlève la jaquette et on place un sein à la fois sur une plaque et .... on l'écrase! comme une crêpe. Horrible! et sans réelle raison. Pas persuadée que ça détecte tant de cancers que ça, il y a des études qui démontrent que non et dans plein de cas, il y a des doutes, nouvel examen, biopsie, oups! désolé madame, il n'y avait rien finalement. J'y suis allée une fois, je ne retourne plus. Bon.
Ça me ferait du bien d'avoir un chum. Évidemment, pas le bon temps d'en chercher un. C'est de la colère que je ressens envers monsieur Veuf. Je n'en connais pas clairement la cause. Il me fait c.... et j'ai un rendez-vous confirmé pour souper avec lui jeudi avant notre belle Soirée que je trouve plate, je trouve tout plate en sa companie, je lui en veux à ce constipé. Je ne lui trouve plus rien de cute. Il n'y a aucune objectivité dans ce billet et je pourrais écrire tout le contraire demain.
Demain matin, c'est la formation pour un de mes bénévolats. Devrait me faire du bien. J'aurai un beau sourire et de l'entregent. Je suis comme ça. C'est ici, sur mon blogue, que je laisse aller mes amertumes et mes pensées noires.
Voyage et contraventions
Ces jours-ci, je reçois des papiers de cour pour des contraventions impayées. J'ai beaucoup prêté ma voiture à Dix-neuf ans et j'ai bien l'impression qu'elle devait se débarrasser de ces décorations dans son pare-brise sans en parler à personne. Ce qu'elle ne savait pas, c'est qu'une contravention de quarante dollars impayée va être majorée de frais de soixante-cinq dollars, ce qui fait cent cinq dollars pour avoir stationné son véhicule dans une zone interdite! Cher un peu. Le premier avis de cour reçu, je l'appelle et je l'engueule. Elle me dit qu'elle ne peut pas me parler, qu'elle paiera tout et raccroche. Typique. Au deuxième papier de cour d'hier, je m'étais calmée. J'ai réalisé qu'elle est bien jeune et sans expérience. Elle ne m'en a pas parlé pour ne pas se faire chicaner et par peur que je lui enlève la voiture, je suppose. Des billets de stationnement ce n'est vraiment pas aussi grave que des erreurs de conduite. Je la sais prudente. C'est l'important. Hier, je l'ai simplement appelée pour savoir combien d'autres jugements de cour je devais m'attendre à recevoir. C'est fini, je te jure, s'est-elle exclamé. Je vais aller te porter l'argent!
Pas nécessaire. Ce sera ton cadeau de fête, Fillette. Elle aura vingt ans dans quelques jours, en même temps que super petit-fils aura dix-huit mois.
lundi 22 novembre 2010
Confidentialité
dimanche 21 novembre 2010
Salon du livre
Très fréquenté ce salon. Des poussettes, des familles, du monde partout.
J'y retourne donc ce matin, toute seule. Bonne journée!
Addendum:
Aujourd'hui, dimanche, l'auteure qui avait le plus de lecteurs désireux de lui faire signer un de ses romans était certainement la toute jeune et charmante India Desjardins. Son long fan-club de jeunes filles attendait sagement une dédicace. Il y en a qui ont tout pour elles, talentueuse et aussi bien jolie, la jeune Desjardins. Une de celles qui doit gagner très bien sa vie avec la vente de ses livres. Ses romans sont sous forme de journal, journal d'un adolescente plutôt très sage venant d'un bon milieu sage aussi. J'en ai déjà acheté un à ma fille qui n'avait pas trop aimé. Chacun ses goûts!
S'il y a donc des files pour certains auteurs, d'autres se retrouvent tout seuls. Je les prenais en pitié. Hier, j'ai discuté avec un de ces solitaires hyper-sympathique et ouvertement vendeur, ce qui m'a plu. Il me vantait ses ouvrages comme de format parfait pour un sac à main et assez minces pour ne pas peser trop lourd en plus. Aucune allusion au contenu du truc, il ne parlait que contenant. Et prix, alors format pratique, légers et économiques ses bouquins, faits sur mesure quoi! Je lui ai évidemment acheté son livre à ce cher auteur, que croyiez-vous? Comme il en avait pondu plusieurs, je lui ai demandé de me regarder et de me donner celui qui me plairait à moi. Il a choisi sans hésiter "Treize contes rassurants" et me l'a dédicacé ainsi: À Une femme libre. Soyez pleinement rassurée ... et merci de me lire!
Il s'appelle Marc Provencher et publie chez Leméac. Vous irez le voir et le lire.
Des personnalités se retrouvent également seules ou seuls à leur table. Ainsi, Louise Portal, toujours aussi magnifique, n'avait personne en attente mais jasait avec quelqu'un quand je suis passée. Yann Martel, pour sa part, était totalement solitaire et j'allais oser lui parler, sans acheter un de ses livres, ce qui est quand même gênant, quand un jeune homme se l'est accaparé. Tant mieux!
Vu Patrick Sénécal, bel homme qui a de la prestance et qui a l'air plus jeune que ses 43 ans, en pleine séance de signatures (queue raisonnablement longue). Vêtu d'un veston gris classique ouvert sur un tshirt affichant une tête de monstre. Contraste qui illustre bien l'originalité de l'auteur, je trouve.
Une mention spéciale à Michel Tremblay pour sa générosité envers ses lecteurs. Il y était hier et il y est aujourd'hui et toute la journée en plus, de midi à 6 heures. Avec le sourire et son affabilité naturelle. Un grand homme que j'admire, je l'ai déjà dit mais il me fait plaisir de le répéter.
vendredi 19 novembre 2010
Le gars
-"Non, quelqu'un pour sortir de temps en temps, discuter et faire l'amour quand ça nous tente."
Il s'est embrouillé dans ses paroles qui sont devenues vides et sans sens. Des généralités. "Les hommes veulent être admirés, les femmes comprises. Es-tu d'accord avec ça?" Il a parlé de son ancienne blonde, qui lui trouvait du charme mais était jalouse. Il l'avait laissée. Pour lui, faire l'amour c'était uniquement dans le cadre d'une relation amoureuse sérieuse, il cherchait son âme-soeur, pour passer le reste de sa vie avec. A parlé de sa santé, de sa retraite imminente. A dit aussi qu'un autre gars aurait sauté sur l'occasion (celle que j'offrais!) mais que lui n'était pas de ce genre-là. D'ailleurs, c'était surprenant que je lui fasse une telle proposition, on se connaissait peu. J'ai comme senti un jugement là. Pas la première fois que je ressens ça. À propos de mes enfants aussi, de ma manière de les élever. Il n'en a pas d'enfants, lui. S'implique beaucoup auprès de la jeunesse. Ligne droite et dure. Pas de sexe, drogue ou rocknroll.
Je suis rentrée ébranlée, légèrement. Jeudi prochain, on avait prévu d'aller souper avant la Belle soirée. Je ne suis plus certaine que ça me tente.
Je pense que je deviens vraiment frustrée sexuellement. Dans le fond, il ne me plaît pas tant que ça. Mais il est là, il est libre. Et il me rejette comme si je manquais de moralité.
jeudi 18 novembre 2010
Bénévolat, voyages et résolutions
En même temps que je veux bénévoler, je vais tous les soirs ou presque à des rencontres sur les voyages. Mon intérêt actuel va vers l'Inde du sud avec un groupe de voyageurs assez aventureux qui couche chez l'habitant, découvre le pays à pied et voyage en trains de nuit. Ma fille avait les yeux ronds devant les diapos de mendiants bigarrés, de foule compacte et colorée, de vaches sacrées et d'éléphants qui se baignent. Elle est intéressée mais n'a pas un fol enthousiasme à l'idée de m'accompagner. Cette année, son école lui convient bien. On ne va tout de même pas l'en priver!
Alors, c'est un jour à la fois. Si je ne planifie pas de voyage, ça ne se fera pas tout seul non plus cependant. Un voyage l'année prochaine peut-être? Je ne peux pas tout faire. Avec ou sans ma fille. Je ne suis pas décidée. En même temps que ça m'attire, un voyage sans confort me fait peur aussi. Ambivalence. Et puis l'Inde est un des pays où le choc culturel est le plus fort. On en sort tous transformés, nous a dit le conférencier qui y est allé vingt fois.
Comment vont tes WW, m'écrit une lectrice en privé. Mal. Je n'y suis pas allée depuis des semaines. Le hic, c'est que je veux avoir perdu quelque chose avant d'y retourner et comme je ne suis pas le programme et que je n'écris pas mes points, il est plus que probable que j'en gagne au lieu d'en perdre. Je n'ai aucune envie de me culpabiliser avec ça. Mais ça me met en rogne contre moi-même quand j'y pense. J'ai décidé de faire deux fois par semaine de musculation avec l'entraîneur jusqu'à Noël. Je ne me sers pas vraiment de ma lampe antidéprime. Il faut l'allumer le matin et je suis occupée le matin. Bon, je pourrais, devrais, me forcer pour ça aussi. Je le mets à l'agenda. Pour le poids, je vais trouver une solution. Absolument. Et peut-être que ça ne sera pas les WW. Je ne vais pas me laisser grossir, je ne vais pas me laisser grossir, je ne vais pas me laisser grossir, que non, que non, que non. J'ai douze livres à perdre pour atteindre mon poids santé et ensuite je voudrais en perdre un autre cinq et puis stabilisation. Je suis capable.
Demain, rencontre à l'école pour Seize ans. Ça achève vraiment l'élevage d'enfants. Je suis contente. J'ai eu bien du plaisir là-dedans mais ça va aussi être plaisant de passer à autre chose!
Résolutions pour résister au blues de novembre: utiliser ma lampe de luminothérapie, reprendre WW ou trouver un autre programme efficace, exercice une heure par jour, me faire plaisir tous les jours.
mardi 16 novembre 2010
Lundi prochain
lundi 15 novembre 2010
Le chemin le moins fréquenté
dimanche 14 novembre 2010
Maturité
Il faut mûrir un peu pour atteindre cet état de grâce. Les jeunes femmes inquiètes ont de bonnes années devant elles.
vendredi 12 novembre 2010
Faire du bénévolat
Je suis là-dessus depuis quelques jours et tout ce que j'ai dégoté pour l'instant, c'est un rendez-vous mercredi prochain pour une évaluation afin de peut-être pouvoir faire une heure de lecture par semaine chez un enfant en difficulté scolaire. Si l'organisme m'accepte évidemment!
Il serait peut-être plus simple de me trouver une vraie job.
dimanche 7 novembre 2010
Du non et de la responsabilité sociale
Mon enfant veut aller jouer chez le petit voisin. Je lui dis non. Le voisin est un enfant mal élevé dont je ne connais pas les parents et qui a une mauvaise influence sur mon enfant.
Justifié?
Est-ce que le voisin ne pourrait pas venir à la maison à la place, histoire de l'étudier d'un peu plus près pour le connaître mieux. Pourquoi je trouve le voisin mal élevé? Du concret. Il va dans le frigo sans demander. Il ne dit ni merci ni s'il-vous-plaît. Il parle à peine mais utilise déjà des jurons avec fluidité. Facile de remédier à cela. Quand cet enfant est chez moi, il obéit à mes lois. On peut avoir une influence réelle chez un enfant qui n'est pas le nôtre. Ça prend un village pour élever un enfant. Il n'est pas à moi, donc je m'en fous. Erreur monumentale. Cet enfant deviendra un adolescent, puis un adulte. Si on peut faire en sorte qu'il devienne un adulte équilibré au lieu d'un délinquant ou d'un criminel, on aura assuré sa propre sécurité et celle de nos proches. Ben voyons, ce n'est pas en accueillant un petit garçon rebelle quelques fois par semaine qu'on va changer le cours de sa vie. Nouvelle erreur. On a étudié (Cyrulnik, que je vous conseille de lire, l'a fait) des enfants qui venaient de milieux horribles, d'une violence inouïe et qui avaient été victimes ou témoins de scènes d'horreur à répétition. Cyrulnik s'intéressait à ceux qui s'en sortaient indemnes, pas seulement indemnes, ceux qui réussissaient à l'école et dans la vie, malgré leur lourd passé. Qu'avaient donc en commun ces enfants résilients? Une tante ou une grand-mère, chez qui ils pouvaient se réfugier de temps en temps, un professeur qui s'impliquait(les professeurs sous-estiment leur rôle dans le développement d'un enfant), ou bien une VOISINE ou VOISIN qui était disponible et qui les investissait, qui leur disait d'enlever le doigt de leur nez et de se tenir droit pour manger et qui ne portait pas de jugement sur leur famille, une voisine ou un voisin qui osait les élever le temps qu'ils étaient chez eux et les faisait se sentir importants, parce qu'un enfant, c'est toujours important.
L'enfant-roi maintenant. Est-ce que l'enfant-roi est celui qui ne s'est jamais fait dire non? Je ne le crois pas. L'enfant-roi, c'est celui qui a un parent-roi. Celui qui lui fait remarquer que les bonbons d'Halloween donnés par la vieille madame du bout de la rue ne sont pas bons, juste des klendakes, on ira pas là l'année prochaine. J'ai trouvé horrible le billet sur les cheaps de l'Halloween dans le blogue des imparfaites. L'enfant qui est élevé dans la sensibilité et le respect de l'autre ne risque pas de devenir un enfant-roi. L'enfant a qui on fait remarquer qu'appeler une personne "la grosse madame", ça risque de lui faire de la peine. "Aimerais-tu ça toi, qu'on t'appelle, le gros garçon?" Avec un enfant, qui est égocentrique, il faut tout ramener à lui, à sa personne, à ce que lui ressentirait. "Aimerais-tu ça toi, qu'un autre enfant ne veuille pas jouer avec toi, comment tu te sentirais?" quand il vous dit qu'il n'aime pas un tel et ne veut pas jouer avec lui. Un enfant qui est sensible aux autres et se soucie d'eux ne peut pas être un enfant-roi. La sensibilité aux autres, ce n'est pas inné, ça s'apprend. Un parent, qui lui-même, s'en fout bien de l'enfant laid du voisin, ne pourra pas apprendre à son propre enfant la générosité et le partage.
samedi 6 novembre 2010
Les trophées
Petits, ils dépendent de nous et c'est notre devoir de les protéger et de voir à leur éducation.
Ensuite, ils deviennent ce qu'ils veulent et il est sage de les considérer comme des personnes à part entière et non pas comme des morceaux de nous, comme notre oeuvre.
Ils deviendront bien ce qu'ils voudront, ce qu'ils pourront.
Certains prendront le chemin le moins fréquenté ou celui que nous aurions préféré qu'ils n'empruntent pas. Nous ne pourrons pas accrocher leur diplôme universitaire comme preuve tangible de notre bon maternage. Serons-nous moins fiers de ceux-là? Les aimerons-nous moins? Notre amour est-il conditionnel?
J'avais lu un bouquin intéressant sur les parents qui aiment trop. Ces parents qui se définissent comme parents. Identité unique et valorisante. J'ai des enfants donc je suis. Toute la vie centrée sur cette progéniture. Pas d'autre réel intérêt. Ces parents qui tournent en rond quand un divorce leur prend leur raison de vivre ne serait-ce que pour deux fins de semaine par mois. Ces parents qui font une dépression majeure quand les enfants quittent le nid. Vide leur vie.
Se dévouer pour ses enfants, se nier comme individu, se consacrer entièrement à ce rôle est pourtant valorisé socialement. Et il est exact que des enfants remplissent une vie. Mais quel fardeau pour ces jeunes ou plus très jeunes d'être la raison de vivre d'une autre personne. Ils sont emprisonnés par cet amour névrosé et obsessif.
Aimer ses enfants, oui. Mais les considérer comme des êtres indépendants de soi. Et avoir une vie personnelle en dehors d'eux, des réalisations propres, des succès personnels, des amitiés avec d'autres adultes.
vendredi 5 novembre 2010
Fatigue
De la vie et des choix
Les hommes et les femmes sont fondamentalement égaux: Vrai! Quand monsieur avocat épouse madame avocate et qu'ils ont tous les deux un salaire équivalent, ils demeurent égaux: vrai. Pas si vrai que ça parce que les statistiques démontrent que madame effectue une plus grande part des tâches domestiques qu'elle travaille à l'extérieur ou pas, mais, mettons que ce ne soit pas le cas dans notre couple d'avocats. Monsieur travaille de longues heures, madame ausssi, ils ont une femme de ménage, ils font tour à tour les repas et vont souvent au restaurant. Égalité? Totale!
Voilà madame enceinte. Enfant désiré par le couple. Bonheur. Madame travaille jusqu'à l'accouchement ou presque et prend un congé de maternité de quatre mois. Allaitement. Papa, lui, prend cinq jours de congé. Déjà, leur égalité prend une autre tournure. Vu qu'elle est à la maison, elle prend davantage en charge et le bébé, dont elle devient l'experte, et la maison, dont elle se sent naturellement responsable. Les repas ne lui échoient pas trop, heureusement, leurs familles généreuses ayant eu la brillante idée de les fournir en petits plats. Au bout de quatre mois, elle retourne au travail, tout en continuant d'allaiter le matin, le soir et les fins de semaine. Elle retrouve facilement sa clientèle et ses dossiers. Les deux nouveaux parents sont aussi fatigués l'un que l'autre par les réveils nocturnes et la vie reprend son cours, avec plus de charges et de responsabilités pour les deux. Égalité.
Deuxième scénario. Bébé est trop jeune pour la garderie. On a droit au congé parental d'un an. On le prend. Madame le prend. Plus commode vu qu'elle allaite. Madame devient une femme au foyer. Situation temporaire. Papa travaille fort. Pas besoin de couper sur ses heures, madame s'occupant de la maison et du bébé. Madame, qui s'ennuie à la maison, est bien heureuse de retrouver son cabinet d'avocats au bout de seize mois d'absence. Évidemment, elle a perdu des contrats et doit se refaire une clientèle et rattrapper le temps perdu. Pas évident, car maintenant, les deux membres du couple peuvent difficilement faire du temps supplémentaire, un bébé les attend. Avec beaucoup d'énergie, elle pourra cependant rattrapper, d'autant plus que cette fois, c'est le papa qui accepte de faire moins d'heures. Égalité pas totale, mais rattrapable.
Troisième scénario. Congé parental d'un an partagé entre les deux parents, six mois l'un et six mois l'autre. Maman allaite le matin et le soir pendant son six mois au travail. Avantages: la carrière de l'un et de l'autre est peu affectée. Les deux parents connaissent intimement leur bébé. Ils le voient grandir au quotidien dans sa première année de vie. Égalité: oui.
Quatrième scénario. Semblable au deuxième. Mais la maman découvre qu'elle aime la vie au foyer. Plus tranquille, pas d'horaire. Et puis, ça l'occupe à temps plein. Un bébé, c'est accaparant. Monsieur a un bon salaire qui pourrait suffire à la maisonnée. Elle décide de rester à la maison et donne sa démission à son cabinet d'avocats. Soit le couple en avait déjà parlé avant la naissance soit non. La situation devient effective. Souvent, la mère décide de faire une deuxième enfant, question de rentabiliser son séjour à la maison. La situation est temporaire. Jusqu'à l'entrée des enfants à l'école. Cinq ans plus tard, madame a un gros trou dans son c.v. et puis elle s'est habituée à la vie à la maison. Ne se voit plus vraiment combattre dans le monde cruel du droit. On est si bien chez soi. Elle remet le retour au travail à l'année prochaine.
C'est à ce moment, alors que les enfants, mettons qu'il y en a deux qui ont cinq et six ans, c'est à ce moment que le couple divorce. Pas prévu le divorce, rare qu'on se marie en le prévoyant.
Dans le scénario un, on peut divorcer à l'amiable. Tant madame que monsieur ont une carrìère et leurs revenus sont équivalents. La garde des enfants est déjà organisée et bien organisée. L'un des deux achète la part de la maison qui appartenait à l'autre conjoint et cet autre conjoint s'achète une maison pas trop loin. Personne de lésé, garde partagée et arrangements à l'amiable. Personne ne devient pauvre ou dépendant de l'autre. Égalité.
Dans le scénario 2, presque la même chose.
Dans le scénario 3, égalité.
Dans le scénario 4, par contre, le choc est total et la femme doit réorganiser sa vie à la dure. Une jeune femme scolarisée ne va pas recevoir de pension pour elle. Pour les enfants, oui. Monsieur a une bonne carrière, il est peu disponible pour assumer de jeunes enfants au quotidien. Madame en aura la garde. D'ailleurs, elle la veut, c'est tout ce qu'elle connaît depuis six ans, la maison et les enfants. En être séparée lui fendrait le coeur. La maison a été achetée ensemble, mais elle est sans revenu et ne peut pas acheter la part de monsieur. Même séparée, elle continue donc de dépendre de lui. Son estime de soi est basse, elle réalise qu'elle ne sait plus rien faire à part s'occuper des enfants et du ménage. Son univers s'est singulièrement rétréci. Se trouver un emploi va être une galère, est une galère et elle n'a que trente ans.
Mon scénario-catastrophe de divorce n'arrive pas dans tous les couples, heureusement. Il y a des femmes heureuses et épanouies au foyer. Mais dans tous les cas, elles dépendent d'un tiers pour leur survie et celle de leurs enfants. Elles n'ont pas la satisfaction de gagner leur vie et celle de leurs enfants. Elles ne donnent pas une image de femme indépendante, capable et active à leurs enfants. Elles perpétuent un modèle de femme soumise et dépendante financièrement de leur mari. Elles ne sont pas libres.
Il faut nuancer, d'accord. Les femmes ne sont pas toutes avocates. Certaines ont un job tellement plate que le travail au foyer apparaît comme un paradis en comparaison. Mais les hommes qui ont un job plate ont rarement ce choix de rester à la maison pendant que madame les fait vivre.
Parfois, la femme ne peut pas travailler et c'est bien mieux que son mari la fasse vivre au lieu de l'État. D'accord dans ce cas, ça sauve de l'argent à tout le monde.
Certaines femmes restent à la maison cinq ou six ans et puis réussissent à reprendre leur carrière et sont très satisfaites d'avoir pu accompagner au quotidien leurs jeunes enfants pendant leurs jeunes années. Exact. C'est du cas par cas. Mais quand ça fait vingt ans qu'on est à la maison, le retour au travail devient de plus en plus rare.
Passer sa vie au foyer, je vois ça comme un gaspillage de potentiel, de ressources, de créativité. Les femmes au foyer sont toujours fatiguées, c'est une de leurs caractéristiques, et plus souvent malades aussi. Même leur santé mentale est en péril.
Cette situation où une personne adulte dépend du revenu d'une autre pour sa survie m'apparaît comme archaïque, dépassée, obsolète. Je comprends les jeunes hommes de fuir le mariage. Leur compagne pourrait quitter son emploi en tout temps et exiger qu'ils la fassent vivre et sans limite de temps. L'inverse est assez peu courant.
Bon, assez, je suis prête à recevoir les tomates maintenant.
jeudi 4 novembre 2010
Retraite et jeunesse
mercredi 3 novembre 2010
Moi
Je pense bénévolat. M'informe.
Depuis que j'ai ma lampe anti-déprime, il fait tellement beau que je n'ai pas eu à m'en servir!! Non, non, je ne me plains pas et j'emmagasine ce beau soleil.
La cerisaie ce soir à la Place-des-arts, avec Seize ans qui adore le théâtre et des amis adultes à moi, à nous, Seize ans est appréciée de mes amis, c'est bien.
Cinémania qui commence demain. J'y serai.
J'ai servi de cobaye pour une étudiante en coiffure chez Coupe Bizzarre. J'adore le résultat. Une heure et trois quart de travail sur ma tête, à sec, avec de petits ciseaux. J'ai une tête incroyablement travaillée qui se place toute seule en la secouant. Je suis heureuse et impressionnée et mon étudiante coiffeuse va me revoir dès qu'elle a une chaise, ce qui devrait être dans un mois ou deux, elle achève son stage. J'ai pris le risque de lui laisser carte blanche, j'aurais pu sortir de là avec la moitié de la tête rasée par exemple ou autre fantaisie, après tout, ça ne s'appelle pas coupe bizarre pour rien!
lundi 1 novembre 2010
L'ado et le train
Elle y tenait, elle a insisté, je lui ai dit que j'allais y penser. Ce matin, elle était prête tôt et essayait de comprendre les horaires de train sur internet, ce qui est immensément compliqué pour quelqu'un qui a de graves problèmes d'apprentissage et qui ne saisit pas encore totalement la notion d'heure. C'est difficile dans la vie quotidienne les troubles d'apprentissage, une nuisance. Par exemple, si en l'aidant, on lui montre que le train part à dix heures, tout n'est pas gagné pour autant. Elle n'aura aucune idée à quelle heure il faut partir pour arriver avant dix heures à la gare. Il faut aider mais il faut aussi autonomiser le plus possible. Pas envie qu'elle passe sa vie chez moi, ma petite. Ce ne serait bon ni pour elle ni pour moi.
Le train, donc.
Et le garçon. Misère. Je ne peux pas l'empêcher de vivre ma Seize ans mais depuis que je suis la grand-mère d'un petit conçu alors que sa mère avait dix-sept ans, je suis bien consciente que tout peut arriver. Elle aurait facilement pu me mentir, me dire que la mère était là ou bien me dire qu'elle allait chez une amie, tiens. Elle me dit la vérité et fait preuve d'autonomie. Elle a seize ans, pas douze. Je ne dois pas la surprotéger parce qu'elle a des troubles d'apprentissage. Elle a un cellulaire et m'appellera en cas de besoin. Je lui ai dit mes craintes, elle ne les partage pas, semble sûre d'elle (pas pour prendre le train, oupelaye! mais elle veut essayer, c'est une courageuse, je vous l'ai dit?), me demande de lui faire confiance. C'est un ami, ce garçon, pas un amoureux.
J'ai bien fait. C'est ce que je me répète en sirotant mon café au lait. Avec un certain doute. Je me sentirais tout aussi mal, bien plus, si je l'avais retenue ici de force au nom de la peur. Ma peur.