J'ai écrit un beau billet que j'ai intitulé Action mardi passé. Plein de bonnes idées que je n'ai pas mises en action justement. Alors, je pèse encore 164.2 ce matin. Tout ceci concrétise le fait qu'il y a peu de miracles, de surprises ou de gambling dans la perte de poids. Si on ne fait rien, on reste pareil, si on mange plus, on engraisse et si on se prive, on maigrit. Simplissime. Sauf que qui a vraiment envie de se priver pour arriver à un but? Quelqu'un de motivé! La motivation est la clé, encore et toujours. Sinon, des frites et des côtes levées, quand on est au restaurant, que tout le monde prend ça et qu'on en a pas mangé depuis au moins un an et probablement plus de deux parce qu'on est végétarienne, c'est bien tentant et il n'y a plus aucune raison de s'en priver.
En plus, je suis encore malade, un gros rhume, ça dure plus d'une semaine ça a bien l'air dans mon cas. Il se reprend pour toutes les fois, les années même où je me suis vantée à mes amies au nez dégoulinant, que moi, non, j'en avais jamais de rhume. Alors je cache du mieux que je peux à mes amies vengeresses que j'en ai un et tout un!
Comme je suis dans le thème de la maladie, allons donc passer ces tests de sang que le bon docteur m'a prescrits il y a six mois. Action... petite action, minuscule action.
lundi 8 avril 2013
vendredi 5 avril 2013
jeudi 4 avril 2013
mercredi 3 avril 2013
mardi 2 avril 2013
Action
Je me remets au régime, solide et sérieux et qui marche. Les demi-mesures, pas trop mon bag en ce domaine. Je ne vais certainement pas me laisser regrossir. Je l'ai fait une semaine, faut arrêter l'hémorragie. Un garrot bien solide et hop! tofu, poisson, brocoli, quinoa, salades et même chou kale que je n'aime pas plus qu'il faut mais qui se dissimule bien dans ma soupe aux pois chiches.
Ce soir, on s'en va voir un spectacle au Centaur, avec la musique de Léonard Cohen que j'adore. Ça devrait me faire du bien. Avec deux amies chères à mon coeur. Deux amies que je connais depuis mon adolescence. Je suis fidèle en amour et en amitié, moi.
Je suis toujours enrhumée. Normal, Femme Libre, un rhume ça dure plus d'un jour. Tellement pas habituée. Chanceuse je suis, je sais. J'attribue le fait de ne jamais avoir de rhumes ni grippes à mes promenades quotidiennes par tous les temps au moins une demi-heure par jour, souvent plus, qu'il neige ou qu'il pleuve, qu'il fasse 0 ou moins trente. Et mon interprétation est probablement la bonne parce que ce méchant rhume-sinusite et orgelet m'est apparu justement après avoir laissé tomber les fameuses promenades d'un bon pas à l'heure du dîner, parce que j'en ai un peu marre de ce printemps qui n'arrive pas et de cet hiver qui agonise si lentement. Pas de montagne montée non plus, le strict minimum au niveau exercice. Mon corps me punit.
Mais je reprends. Tout. La montagne et les promenades dans la grisaille. Un rhume bien hydraté prend une semaine à guérir, qu'on bouge ou pas. Je choisis de bouger. Et il y a le Pilates aujourd'hui en plus. J'aime de plus en plus le Pilates.
Je ne vous l'ai pas dit parce que quand j'en parle, tous mes lecteurs me donnent des conseils unanimes que je ne veux pas suivre, je ne vous l'ai pas dit donc, mais il est (était, était!) question de condo encore pour ma Vingt-deux ans, la maman de Petit-fils de bientôt quatre ans, un enfant extraordinaire qui a bien du mérite d'endurer le mauvais caractère de sa maman.
Parce que, voyez-vous, je trouve ridicule de payer 1115$ par mois pour un logement pas chauffé alors que ce montant pourrait payer un condo!
En plus, on avait trouvé un condo avec trois chambres donc Vingt-deux ans, Dix-huit ans et Petit-fils auraient tous les trois leur chambre. Dans un quartier défavorisé mais sympathique, en face d'une école primaire! Un sous-sol mais qui semble bien éclairé. On est allées voir l'extérieur de la bâtisse. Des parcs à côté.
Sauf que... faudrait que je participe et que je donne une mise de fonds. Elle n'a pas un rond Vingt-deux ans mais elle travaille à un job stable.
Dix-huit ans, elle, ne travaille pas malgré ses grands efforts pour le faire.
Mais là, vu qu'on est en chicane, tout est arrêté de mon bord et je réfléchis. Cet argent de mise de fonds serait un don. Je sais bien qu'elle ne pourrait jamais le remettre. Est-ce une bonne idée? Je ne sais plus.
Hier, Vingt-deux ans a fait appeler sa soeur (on ne se parle plus, vous vous rappelez?) pour demander si je pouvais les accompagner à la visite du fameux condo. Elles ont pris rendez-vous pour 18 heures ce soir, après le travail de Vingt-deux ans.
Je ne peux pas, je sors au Centaur.
Attendre.
Je la trouve bien petite pour s'occuper de tout ça.
Laisser aller.
Un jour à la fois.
Je voudrais qu'elles l'aient ce condo. Je voudrais que Petit-fils ait sa chambre.
Un toit, c'est si important. La base de la sécurité.
Oui, j'ai bien de la misère à laisser aller. Beaucoup. Je veux le mieux pour ceux que j'aime.
Cet argent, c'est l'argent d'un ou deux ou trois voyages. Des voyages, je peux bien m'en passer. Un toit sur la tête, c'est pas mal plus essentiel.
Ce soir, on s'en va voir un spectacle au Centaur, avec la musique de Léonard Cohen que j'adore. Ça devrait me faire du bien. Avec deux amies chères à mon coeur. Deux amies que je connais depuis mon adolescence. Je suis fidèle en amour et en amitié, moi.
Je suis toujours enrhumée. Normal, Femme Libre, un rhume ça dure plus d'un jour. Tellement pas habituée. Chanceuse je suis, je sais. J'attribue le fait de ne jamais avoir de rhumes ni grippes à mes promenades quotidiennes par tous les temps au moins une demi-heure par jour, souvent plus, qu'il neige ou qu'il pleuve, qu'il fasse 0 ou moins trente. Et mon interprétation est probablement la bonne parce que ce méchant rhume-sinusite et orgelet m'est apparu justement après avoir laissé tomber les fameuses promenades d'un bon pas à l'heure du dîner, parce que j'en ai un peu marre de ce printemps qui n'arrive pas et de cet hiver qui agonise si lentement. Pas de montagne montée non plus, le strict minimum au niveau exercice. Mon corps me punit.
Mais je reprends. Tout. La montagne et les promenades dans la grisaille. Un rhume bien hydraté prend une semaine à guérir, qu'on bouge ou pas. Je choisis de bouger. Et il y a le Pilates aujourd'hui en plus. J'aime de plus en plus le Pilates.
Je ne vous l'ai pas dit parce que quand j'en parle, tous mes lecteurs me donnent des conseils unanimes que je ne veux pas suivre, je ne vous l'ai pas dit donc, mais il est (était, était!) question de condo encore pour ma Vingt-deux ans, la maman de Petit-fils de bientôt quatre ans, un enfant extraordinaire qui a bien du mérite d'endurer le mauvais caractère de sa maman.
Parce que, voyez-vous, je trouve ridicule de payer 1115$ par mois pour un logement pas chauffé alors que ce montant pourrait payer un condo!
En plus, on avait trouvé un condo avec trois chambres donc Vingt-deux ans, Dix-huit ans et Petit-fils auraient tous les trois leur chambre. Dans un quartier défavorisé mais sympathique, en face d'une école primaire! Un sous-sol mais qui semble bien éclairé. On est allées voir l'extérieur de la bâtisse. Des parcs à côté.
Sauf que... faudrait que je participe et que je donne une mise de fonds. Elle n'a pas un rond Vingt-deux ans mais elle travaille à un job stable.
Dix-huit ans, elle, ne travaille pas malgré ses grands efforts pour le faire.
Mais là, vu qu'on est en chicane, tout est arrêté de mon bord et je réfléchis. Cet argent de mise de fonds serait un don. Je sais bien qu'elle ne pourrait jamais le remettre. Est-ce une bonne idée? Je ne sais plus.
Hier, Vingt-deux ans a fait appeler sa soeur (on ne se parle plus, vous vous rappelez?) pour demander si je pouvais les accompagner à la visite du fameux condo. Elles ont pris rendez-vous pour 18 heures ce soir, après le travail de Vingt-deux ans.
Je ne peux pas, je sors au Centaur.
Attendre.
Je la trouve bien petite pour s'occuper de tout ça.
Laisser aller.
Un jour à la fois.
Je voudrais qu'elles l'aient ce condo. Je voudrais que Petit-fils ait sa chambre.
Un toit, c'est si important. La base de la sécurité.
Oui, j'ai bien de la misère à laisser aller. Beaucoup. Je veux le mieux pour ceux que j'aime.
Cet argent, c'est l'argent d'un ou deux ou trois voyages. Des voyages, je peux bien m'en passer. Un toit sur la tête, c'est pas mal plus essentiel.
lundi 1 avril 2013
Premier jour du mois
Je suis responsable de ma vie. Aucun doute là-dessus. J'ai même cette tendance à me sentir responsable de la vie des autres. À travailler.
J'ai bien du travail à faire en me centrant sur moi d'abord.
J'ai pris deux livres cette semaine bien exactement. Alors que je pesais 162.2 lundi passé, je pèse 164.2 ce matin.
Analysons:
Cette histoire de perte de poids s'essouffle. Quand je perdais en grand et que je suivais des régimes nouveaux et stimulants, comme le Diet Digest par exemple, j'étais hyper-motivée.
Mais de demi-livre à pas de perte du tout, la motivation prend le champ.
Surtout que je n'ai pas de groupe de soutien, personne pour me peser et me faire peur. La peur marche très bien pour moi. Me faire peur à moi-même ne marche pas trop bien.
Je vois le doc bientôt mais je sais qu'il sera bien content que mon poids ait baissé et baissé de plus de dix livres, il sera ravi.
Hier au brunch, j'ai pris une crêpe en me disant pourquoi pas? Je ne mettrai pas de sirop dessus et puis ça fait bien six mois que je n'en ai pas mangé. Finalement, vous vous en doutez probablement... j'ai mis du sirop dessus.
Et avant-hier, chez la fille de mon ex-chum que j'ai élevée plusieurs années et que je considère un peu comme ma fille, j'avais apporté des croissants tout chauds. L'idée, c'était de ne pas y goûter et de manger des oeufs et de boire du café. J'en ai pris un... et puis deux.
Alors, le deux livre de trop est amplement mérité. Ça aurait pu être bien pire, vraiment. Chanceuse que ce ne soit qu'un petit deux livres.
Faisons un plan d'attaque:
Si je continue comme ça, je reprends tout le poids perdu et mon objectif premier d'entrer dans mon poids santé ne sera jamais atteint. Est-ce ce que je veux? La question se pose car la peur du succès est un phénomène psychologique connu. Quand la personne qui a peur du succès approche du but qu'elle s'est fixé, elle bousille ses efforts et trouve évidemment des raisons pour expliquer sa rechute. Dans mon cas, mes problèmes avec mes filles sont la soupape idéale. Je ne me centre plus sur moi mais bien sur elles et hop! le poids revient.
Non.
Je suis maintenant à six livres de mon poids santé.
Comme l'amaigrissement lent et pénible, once par once ou gramme par gramme ne marche pas, je vais y aller d'une façon plus drastique. Je pense. Pas certaine encore. Mais je vais faire quelque chose. Qui va marcher.
En attendant, je me soigne. Malade aujourd'hui. Une espèce de grippe. Ça devrait me couper l'appétit. Bon début.
Et je ne m'informe pas de mes filles, d'aucune de mes filles.
Je me sens psychologiquement bien mieux qu'hier. C'est bien.
Moi, moi, moi , un sain égoïsme va me faire le plus grand bien.
J'ai bien du travail à faire en me centrant sur moi d'abord.
J'ai pris deux livres cette semaine bien exactement. Alors que je pesais 162.2 lundi passé, je pèse 164.2 ce matin.
Analysons:
Cette histoire de perte de poids s'essouffle. Quand je perdais en grand et que je suivais des régimes nouveaux et stimulants, comme le Diet Digest par exemple, j'étais hyper-motivée.
Mais de demi-livre à pas de perte du tout, la motivation prend le champ.
Surtout que je n'ai pas de groupe de soutien, personne pour me peser et me faire peur. La peur marche très bien pour moi. Me faire peur à moi-même ne marche pas trop bien.
Je vois le doc bientôt mais je sais qu'il sera bien content que mon poids ait baissé et baissé de plus de dix livres, il sera ravi.
Hier au brunch, j'ai pris une crêpe en me disant pourquoi pas? Je ne mettrai pas de sirop dessus et puis ça fait bien six mois que je n'en ai pas mangé. Finalement, vous vous en doutez probablement... j'ai mis du sirop dessus.
Et avant-hier, chez la fille de mon ex-chum que j'ai élevée plusieurs années et que je considère un peu comme ma fille, j'avais apporté des croissants tout chauds. L'idée, c'était de ne pas y goûter et de manger des oeufs et de boire du café. J'en ai pris un... et puis deux.
Alors, le deux livre de trop est amplement mérité. Ça aurait pu être bien pire, vraiment. Chanceuse que ce ne soit qu'un petit deux livres.
Faisons un plan d'attaque:
Si je continue comme ça, je reprends tout le poids perdu et mon objectif premier d'entrer dans mon poids santé ne sera jamais atteint. Est-ce ce que je veux? La question se pose car la peur du succès est un phénomène psychologique connu. Quand la personne qui a peur du succès approche du but qu'elle s'est fixé, elle bousille ses efforts et trouve évidemment des raisons pour expliquer sa rechute. Dans mon cas, mes problèmes avec mes filles sont la soupape idéale. Je ne me centre plus sur moi mais bien sur elles et hop! le poids revient.
Non.
Je suis maintenant à six livres de mon poids santé.
Comme l'amaigrissement lent et pénible, once par once ou gramme par gramme ne marche pas, je vais y aller d'une façon plus drastique. Je pense. Pas certaine encore. Mais je vais faire quelque chose. Qui va marcher.
En attendant, je me soigne. Malade aujourd'hui. Une espèce de grippe. Ça devrait me couper l'appétit. Bon début.
Et je ne m'informe pas de mes filles, d'aucune de mes filles.
Je me sens psychologiquement bien mieux qu'hier. C'est bien.
Moi, moi, moi , un sain égoïsme va me faire le plus grand bien.
dimanche 31 mars 2013
Dimanche gris
Mauvaise journée. Pourtant bien commencée. Chicane encore. Avec qui? Toujours avec la même, il me semble, la mère de Petit-fils. Je devrais être détachée et indifférente. Je devrais. Je peux si je veux et je veux, alors ... c'est ça qui est ça. Seule cet après-midi après le fameux brunch dominical et pascal. Trois de mes quatre enfants étaient là et ma mère et Petit-Fils et la conjointe de mon fils. La mère de petit-fils était en rogne, on ne sait pas trop pourquoi, je lui ai dit que j'en avais marre de sa mauvaise humeur, seule avec elle, à un moment où petit-fils attendait dans la voiture avec les autres, elle s'est mise en colère évidemment, je comprends tout le monde sauf elle, dit-elle. Elle est montée prendre les cadeaux et sacs et valise sans me laisser l'aider, quand elle est fru, elle est fru de façon grandiloquente, frappante, souffrante et spectaculaire. Je la trouve souvent impatiente avec son fils et je le lui ai dit. Alors, là, elle m'envoie des courriels furieux. Je ne réponds pas et je ne répondrai pas. Cette fois, son chantage ne marchera pas.
Mauvaise journée? À cause de ma colérique de fille? C'est à moi à ne pas lui donner ce pouvoir.
Elle a de la rancoeur qui vient de l'enfance, je veux bien croire. C'est vrai que je m'occupais davantage de ses soeurs que d'elle, les deux autres avaient de multiples problèmes et elle fonctionnait bien. J'allais au plus urgent. Mais son fils et sa petite soeur n'ont pas à subir ses humeurs. Moi non plus d'ailleurs. Ça va faire. J'ai fait du mieux que j'ai pu dans les circonstances. Ma mère a fait du mieux qu'elle a pu dans les circonstances. Ma grand-mère a fait du mieux qu'elle a pu dans les circonstances. Et ma fille fait probablement du mieux qu'elle peut dans les circonstances.
Je ne la rappelle pas. Pas parce que je suis en colère. Parce qu'on n'a rien à se dire. On tourne en rond. Elle n'accepte aucune critique, même pas l'ombre d'une critique. Pas vrai que je ne suis pas du tout en colère. Pas honnête d'écrire ça. Je lui en veux en ce moment. Et je sais que demain ou après-demain ou peut-être même ce soir. elle va m'écrire ou m'appeler parce qu'elle aura besoin de moi et ce sera encore comme si rien n'était arrivé. Et j'accepte que ça soit comme ça depuis toujours.
Autant elle peut être exécrable, autant elle peut être charmante. C'est une personnalité bouillonnante, pleine de vie et d'énergie, organisée et débrouillarde comme pas une, toujours en mouvement. Pas une paresseuse.
Me centrer sur moi. Mais c'est si plate de se centrer sur soi. Pas amusant du tout. Je déprime. Et je vais me laisser déprimer. De un, parce que je ne sais pas comment m'en sortir. De deux, parce que je pourrais probablement trouver comment m'en sortir mais ça m'apparaît complexe et difficile, de trois, parce que je pourrais faire... quoi? Aucune envie de faire de l'exercice. C'est bon l'exercice quand on est déprimée, je sais, mais là, pas d'énergie. Aucune.
Dormir? Aller au cinéma? Lire? Écrire. Oui, j'écris.
Mauvaise journée? À cause de ma colérique de fille? C'est à moi à ne pas lui donner ce pouvoir.
Elle a de la rancoeur qui vient de l'enfance, je veux bien croire. C'est vrai que je m'occupais davantage de ses soeurs que d'elle, les deux autres avaient de multiples problèmes et elle fonctionnait bien. J'allais au plus urgent. Mais son fils et sa petite soeur n'ont pas à subir ses humeurs. Moi non plus d'ailleurs. Ça va faire. J'ai fait du mieux que j'ai pu dans les circonstances. Ma mère a fait du mieux qu'elle a pu dans les circonstances. Ma grand-mère a fait du mieux qu'elle a pu dans les circonstances. Et ma fille fait probablement du mieux qu'elle peut dans les circonstances.
Je ne la rappelle pas. Pas parce que je suis en colère. Parce qu'on n'a rien à se dire. On tourne en rond. Elle n'accepte aucune critique, même pas l'ombre d'une critique. Pas vrai que je ne suis pas du tout en colère. Pas honnête d'écrire ça. Je lui en veux en ce moment. Et je sais que demain ou après-demain ou peut-être même ce soir. elle va m'écrire ou m'appeler parce qu'elle aura besoin de moi et ce sera encore comme si rien n'était arrivé. Et j'accepte que ça soit comme ça depuis toujours.
Autant elle peut être exécrable, autant elle peut être charmante. C'est une personnalité bouillonnante, pleine de vie et d'énergie, organisée et débrouillarde comme pas une, toujours en mouvement. Pas une paresseuse.
Me centrer sur moi. Mais c'est si plate de se centrer sur soi. Pas amusant du tout. Je déprime. Et je vais me laisser déprimer. De un, parce que je ne sais pas comment m'en sortir. De deux, parce que je pourrais probablement trouver comment m'en sortir mais ça m'apparaît complexe et difficile, de trois, parce que je pourrais faire... quoi? Aucune envie de faire de l'exercice. C'est bon l'exercice quand on est déprimée, je sais, mais là, pas d'énergie. Aucune.
Dormir? Aller au cinéma? Lire? Écrire. Oui, j'écris.
vendredi 29 mars 2013
Le monde est bon
Durant sa journée à la caisse, ma fille peinait à rendre la monnaie. Son "entraîneure" devait lui dire exactement quoi donner au client et malgré tout, c'était long et pénible. Or, aucun client n'a été méchant et impatient. Il y en a qui lui ont dit de prendre son temps, un monsieur lui a dit qu'il fallait bien qu'elle apprenne et une dame lui a dit de ne pas se décourager. Et sa mentor est demeurée douce et patiente. Elle l'a mise à la porte le lendemain évidemment mais en lui disant que si dans trois mois, elle avait appris à compter vite et bien, elle pouvait revenir. Ma plus grande peur, c'était qu'on rie d'elle. Ce n'est pas arrivé du tout.
Culture
Pas fort. Je lis peu à part sur mon ordi. Je vais très rarement à l'opéra après avoir crié sur tous les toits que j'allais sérieusement m'y initier. Je vais au théâtre régulièrement par contre. J'ai un abonnement à Jean-Duceppe et on voit également toutes les pièces du Théâtre du Nouveau Monde à la dernière minute, Dix-huit ans et moi. Le plus surprenant ce sont les excellentes places qu'on arrive à se dégoter à moitié prix. La dernière fois, on était au parterre au milieu en troisième rangée. Quand on pense qu'avec notre abonnement, on était tout en haut à un prix supérieur, la spontanéité actuelle paie!
Et le Centaur que j'adore, et le centre Segal si surprenant.
Je ne suis pas encore allée à la Maison Symphonique alors que j'habite à côté. Oui, j'ai honte. Un peu.
Je vois plein de spectacles pour enfants avec Petit-fils, théâtre, cirque, musique, chansons, danse. On adore tous les deux. Grand grand plaisir.
Je fréquente les musées, plutôt le musée car je vais surtout au musée des Beaux-arts, intensivement même. Comme je suis membre Vip, je peux emmener une amie à chaque fois que j'y vais, ainsi, j'ai vu cinq fois l'exposition sur le Pérou et six fois celle sur les Impressionnistes!
Et il y a le jazz. J'assiste à un spectacle par mois et je me dis que j'aime de plus en plus. On dirait qu'il faut légèrement que je m'en convainque. Ce soir encore, j'y vais. J'aime en général mais me pogne presque toujours un genre d'endormitoire auquel il faut vraiment que je résiste vigoureusement pour ne pas tomber de ma chaise. Faut l'admettre, le jazz m'endort.
Cinéma, j'y vais soit beaucoup (un soir sur deux ou tout le temps dans un festival) ou pas du tout. Je suis dans une période rien du tout.
Et le Centaur que j'adore, et le centre Segal si surprenant.
Je ne suis pas encore allée à la Maison Symphonique alors que j'habite à côté. Oui, j'ai honte. Un peu.
Je vois plein de spectacles pour enfants avec Petit-fils, théâtre, cirque, musique, chansons, danse. On adore tous les deux. Grand grand plaisir.
Je fréquente les musées, plutôt le musée car je vais surtout au musée des Beaux-arts, intensivement même. Comme je suis membre Vip, je peux emmener une amie à chaque fois que j'y vais, ainsi, j'ai vu cinq fois l'exposition sur le Pérou et six fois celle sur les Impressionnistes!
Et il y a le jazz. J'assiste à un spectacle par mois et je me dis que j'aime de plus en plus. On dirait qu'il faut légèrement que je m'en convainque. Ce soir encore, j'y vais. J'aime en général mais me pogne presque toujours un genre d'endormitoire auquel il faut vraiment que je résiste vigoureusement pour ne pas tomber de ma chaise. Faut l'admettre, le jazz m'endort.
Cinéma, j'y vais soit beaucoup (un soir sur deux ou tout le temps dans un festival) ou pas du tout. Je suis dans une période rien du tout.
jeudi 28 mars 2013
Maigrir ou grossir et les émotions
Repris deux livres ce matin. Non, ça ne va pas se passer comme ça. Je ne vais pas me mettre de côté, submergée par les émotions. Stop! Je suis importante et ma santé est importante. Je me remets sur les rails moi aussi. Now!
L'adoption et les troubles d'apprentissage
Les enfants adoptés ont-ils plus de risques de souffrir de troubles d'apprentissage que les enfants non-adoptés? Bien sûr que oui! À Vanguard, une école spécialisée pour une clientèle qui a des troubles d'apprentissage, c'est même impressionnant. Pour chaque classe de chaque année que ma fille a fréquenté cette école, sur une classe de 12 élèves, il y avait toujours au moins trois enfants adoptés. Une année, ils étaient 6 enfants adoptés sur douze, la moitié!
Ceci dit, attention là, je ne dis pas que tous les enfants adoptés ont des troubles d'apprentissage. Mon amie qui a adopté deux petites filles originaires de la Chine en a une qui a fait Fernand Séguin (école de douance) et l'École internationale alors que l'autre jeune était avec ma fille à Vanguard. C'est celle qui a 19 ans et qui reste à la maison à ne rien faire sauf promener son chien depuis un an. Moi, je n'accepterais pas que ma fille ne fasse rien. C'est terrible pour l'estime de soi. Il n'en est pas question. Allez, faut que je lui pousse dessus pour qu'elle se prépare. Une autre raison pour laquelle il est préférable qu'elle n'habite plus ici. Trop d'énergie dépensée de ma part.
Ceci dit, attention là, je ne dis pas que tous les enfants adoptés ont des troubles d'apprentissage. Mon amie qui a adopté deux petites filles originaires de la Chine en a une qui a fait Fernand Séguin (école de douance) et l'École internationale alors que l'autre jeune était avec ma fille à Vanguard. C'est celle qui a 19 ans et qui reste à la maison à ne rien faire sauf promener son chien depuis un an. Moi, je n'accepterais pas que ma fille ne fasse rien. C'est terrible pour l'estime de soi. Il n'en est pas question. Allez, faut que je lui pousse dessus pour qu'elle se prépare. Une autre raison pour laquelle il est préférable qu'elle n'habite plus ici. Trop d'énergie dépensée de ma part.
Sur les rails
On s'y remet.
Fille qui s'est fait mettre à la porte est ici. On va aller au Palais des Congrès pour une foire de l'Emploi. C'est ce qu'il lui faut une foire de l'emploi. C'est moi qui l'ai décidé. Elle est quand même souffrante, Fille. Ce qui se traduit par un grand désir de s'effouérer partout et de rester au lit le matin. Non. Pas chez moi. Chez moi quand on n'a pas de job, on se lève tôt et on en cherche une. Je sens qu'elle ne voudra pas trop revenir chez moi et qu'elle va rapidement retourner chez sa soeur.
Pour vivre chez sa soeur et lui payer un loyer de 300$ par mois, faut travailler. Cercle vicieux. Pour le mois d'avril, elle va être correcte. Pas une cenne dans ses poches, mais le loyer, la carte de métro et le cell payés. Ensuite, ce sera un jour à la fois. Je vais aider pour la nourriture. Je le fais déjà.
À partir de ce matin, je lui parle en anglais. Une autre chose qui lui nuit, de ne pas être bilingue. Dans les faits, elle l'est pas mal mais la gêne l'empêche de parler anglais. Elle a suivi plein de cours privés. Elle comprend assez bien. Faut passer à l'action et parler maintenant.
Si elle voulait, je pratiquerais également la monnaie avec elle. Mais elle ne voudra pas. Ça va immédiatement lui rappeler nos sessions avec les vingt-cinq sous et les dollars et les répétitions et sa résistance, mon insistance et les larmes qui s'ensuivaient. Que les professeures de classe d'enfants en troubles graves d'apprentissage qui me lisent sachent ceci: leurs foutus devoirs et leçons, ce ne sont jamais les enfants qui les font, ce sont les parents qui buchent sur les enfants et la relation parent/enfant en trouble d'apprentissage est souvent bousillée par les devoirs. Le parent veut tellement, l'enfant ne peut pas, le parent pense que c'est parce qu'il ne veut pas qu'il a cette attitude abattue ou absente et le parent pousse, veut lui mettre les connaissances de force dans la caboche, et puis l'enfant résiste, le parent s'emporte, l'enfant pleure et le parent crie ou bien l'inverse. L'enfer des devoirs.
Un nouveaut tuteur? Jamais de la vie. Fini les tuteurs. Je lui en avais encore payé une pas plus tard que l'année passée, alors qu'elle avait presque dix-huit ans et elle a encore vécu un abandon. Ils se tannent tous, voyez-vous. Pas de progrès= le déguerpissement du tuteur. Ils trouvent tous et toutes des raisons plus originales l'une que l'autre. Jamais aucun ne m'a dit "Elle n'apprend rien, mon estime de soi en souffre, alors sauve qui peut!" C'est pourtant ma conclusion.
Triste ce billet? Oui, très triste. Je souffre de voir ma fille aux prises avec les monstres des troubles d'apprentissage, c'est certain. Je souffre pour elle et avec elle. Me détacher? Vivre ma vie à moi? Mais oui, vous avez raison, c'est tout à fait ce que je dois faire. Tout à fait!
Fille qui s'est fait mettre à la porte est ici. On va aller au Palais des Congrès pour une foire de l'Emploi. C'est ce qu'il lui faut une foire de l'emploi. C'est moi qui l'ai décidé. Elle est quand même souffrante, Fille. Ce qui se traduit par un grand désir de s'effouérer partout et de rester au lit le matin. Non. Pas chez moi. Chez moi quand on n'a pas de job, on se lève tôt et on en cherche une. Je sens qu'elle ne voudra pas trop revenir chez moi et qu'elle va rapidement retourner chez sa soeur.
Pour vivre chez sa soeur et lui payer un loyer de 300$ par mois, faut travailler. Cercle vicieux. Pour le mois d'avril, elle va être correcte. Pas une cenne dans ses poches, mais le loyer, la carte de métro et le cell payés. Ensuite, ce sera un jour à la fois. Je vais aider pour la nourriture. Je le fais déjà.
À partir de ce matin, je lui parle en anglais. Une autre chose qui lui nuit, de ne pas être bilingue. Dans les faits, elle l'est pas mal mais la gêne l'empêche de parler anglais. Elle a suivi plein de cours privés. Elle comprend assez bien. Faut passer à l'action et parler maintenant.
Si elle voulait, je pratiquerais également la monnaie avec elle. Mais elle ne voudra pas. Ça va immédiatement lui rappeler nos sessions avec les vingt-cinq sous et les dollars et les répétitions et sa résistance, mon insistance et les larmes qui s'ensuivaient. Que les professeures de classe d'enfants en troubles graves d'apprentissage qui me lisent sachent ceci: leurs foutus devoirs et leçons, ce ne sont jamais les enfants qui les font, ce sont les parents qui buchent sur les enfants et la relation parent/enfant en trouble d'apprentissage est souvent bousillée par les devoirs. Le parent veut tellement, l'enfant ne peut pas, le parent pense que c'est parce qu'il ne veut pas qu'il a cette attitude abattue ou absente et le parent pousse, veut lui mettre les connaissances de force dans la caboche, et puis l'enfant résiste, le parent s'emporte, l'enfant pleure et le parent crie ou bien l'inverse. L'enfer des devoirs.
Un nouveaut tuteur? Jamais de la vie. Fini les tuteurs. Je lui en avais encore payé une pas plus tard que l'année passée, alors qu'elle avait presque dix-huit ans et elle a encore vécu un abandon. Ils se tannent tous, voyez-vous. Pas de progrès= le déguerpissement du tuteur. Ils trouvent tous et toutes des raisons plus originales l'une que l'autre. Jamais aucun ne m'a dit "Elle n'apprend rien, mon estime de soi en souffre, alors sauve qui peut!" C'est pourtant ma conclusion.
Triste ce billet? Oui, très triste. Je souffre de voir ma fille aux prises avec les monstres des troubles d'apprentissage, c'est certain. Je souffre pour elle et avec elle. Me détacher? Vivre ma vie à moi? Mais oui, vous avez raison, c'est tout à fait ce que je dois faire. Tout à fait!
mardi 26 mars 2013
La courageuse
Elle est passée en coup de vent hier soir. "Je viens chercher un spécimen de chèque et ma carte d'assurance-sociale." Elle avait sa petite voix des grands stress. Elle ne fait pas ses dix-huit ans, pas du tout, a l'air bien plus d'une enfant que d'une femme.
Est retournée chez sa soeur encore à la course.
Sa première journée de travail, ils l'ont mise sur l'ordi pour apprendre des protocoles. Elle n'a pas encore fait la caisse. Ils ne savent donc pas....
Elle m'a appelée ce matin pour s'informer du meilleur chemin pour se rendre au travail. Ça change effectivement selon l'heure à laquelle elle débute. Petite voix paniquée encore. Je le lui fais remarquer. Ce qui l'énerve ce n'est pas de rendre la monnaie, me dit-elle, c'est de se rappeler de toutes les informations et d'expliquer la carte Air Miles aux clients. Elle n'a pas trop compris. "Vraiment, compter la monnaie ne te fait pas peur?" "Non, pas du tout, je sais comment faire... bon, par exemple, si je dois rendre cinquante-cinq sous, c'est facile, je donne trois vingt-cinq sous et ensuite je rajoute un cinq sous."
"Cinquante-cinq sous, tu donnes combien de 25 sous déjà?"
"Trois, je viens de te le dire mais ensuite il ne faut pas oublier de rajouter un cinq sous. "
"Ouais, écoute chérie, c'est pas tout à fait ça. Peut-être que c'est une job difficile pour toi un peu, peut-être que tu pourrais appeler Mathilde (son intervenante dans le stage payé de six mois qu'elle vient de compléter), peut-être que tu pourrais lui en parler. Appelle Mathilde s'il-te-plaît! Je te laisse."
Quand je la rappelle plus tard, elle a bien téléphoné à Mathilde mais c'était pour prendre rendez-vous pour des papiers à signer. Elle n'a parlé d'aucun problème.
Elle s'en va travailler aujourd'hui avec le bel uniforme tout neuf que la pharmacie lui a donné. Avec un insigne avec son nom et son titre: caissière.
Est retournée chez sa soeur encore à la course.
Sa première journée de travail, ils l'ont mise sur l'ordi pour apprendre des protocoles. Elle n'a pas encore fait la caisse. Ils ne savent donc pas....
Elle m'a appelée ce matin pour s'informer du meilleur chemin pour se rendre au travail. Ça change effectivement selon l'heure à laquelle elle débute. Petite voix paniquée encore. Je le lui fais remarquer. Ce qui l'énerve ce n'est pas de rendre la monnaie, me dit-elle, c'est de se rappeler de toutes les informations et d'expliquer la carte Air Miles aux clients. Elle n'a pas trop compris. "Vraiment, compter la monnaie ne te fait pas peur?" "Non, pas du tout, je sais comment faire... bon, par exemple, si je dois rendre cinquante-cinq sous, c'est facile, je donne trois vingt-cinq sous et ensuite je rajoute un cinq sous."
"Cinquante-cinq sous, tu donnes combien de 25 sous déjà?"
"Trois, je viens de te le dire mais ensuite il ne faut pas oublier de rajouter un cinq sous. "
"Ouais, écoute chérie, c'est pas tout à fait ça. Peut-être que c'est une job difficile pour toi un peu, peut-être que tu pourrais appeler Mathilde (son intervenante dans le stage payé de six mois qu'elle vient de compléter), peut-être que tu pourrais lui en parler. Appelle Mathilde s'il-te-plaît! Je te laisse."
Quand je la rappelle plus tard, elle a bien téléphoné à Mathilde mais c'était pour prendre rendez-vous pour des papiers à signer. Elle n'a parlé d'aucun problème.
Elle s'en va travailler aujourd'hui avec le bel uniforme tout neuf que la pharmacie lui a donné. Avec un insigne avec son nom et son titre: caissière.
lundi 25 mars 2013
Lundi
Pas maigri.
Pas grossi non plus ce qui a quelque chose de surprenant étant donné la journée orgiaque d'hier.
Journée de célébration pour la mort du mari d'une amie. On arrivait à midi et on devait apporter un plat. J'avais donc conclu qu'on mangerait peu de temps après notre arrivée. Pas du tout ce qui était prévu.
Après trois heures et demie de musique, discours, chants, larmes, projections et poèmes, le tout extrêmement émouvant et de bon goût, on est passé à table. J'étais affamée ce qui était le cas des gens de mon entourage qui, eux non plus, ne savaient pas qu'on mangerait si tard.
C'est un buffet, un buffet magnifique parce que fait avec amour des mains des convives. Jusque là, je suis en contrôle, je ne me sers ni sandwichs ni salades de pâtes, mais des légumes, salades vertes, humus, un peu de fromage, pas de pain, une belle assiette colorée et raisonnable. Bien. Pas de punch non plus, de l'eau perrier à la place. Encore bien.
Et on discute ferme, on rit beaucoup à ma table, c'est agréable. Voisin revient avec des desserts et m'encourage à goûter au moins à ce que lui a préparé. Je suis très détendue à ce moment, en grande conversation avec mon voisin de table qui me parle de ses amours les yeux brillants. Une belle histoire. Et puis l'autre amie qui déménage dans un appart de 500 pi., sujet qui m'intéresse énormément et Voisin qui parle de son coeur ... je me sens bien et émue un peu, j'ai tellement pleuré pendant la cérémonie qui a précédé.
Première erreur de parcours: je me lève.
Deuxième erreur de parcours: je me dirige vers la table des desserts. Une grande table entière et somptueuse.
Troisième erreur de parcours: non seulement je ne m'en retourne pas à ma table mais je me prends une assiette et là, je zieute soigneusement tout ce qu'il y a à manger et il y en a et tout semble si merveilleusement délicieux.
Quatrième erreur: je me laisse influencer par d'autres gourmands qui me décrivent les plats, ceux qu'ils ont essayés, ceux qu'il ne faut pas manquer et ceux dont ils viennent se resservir tellement c'est bon.
Cinquième erreur: je me sers
Sixième erreur: j'y retourne!
Et ce fût la débandade! De retour à la maison, je me suis dit que j'irais au gym pour compenser. Je ne m'y suis jamais rendue. Alors je ne souperai pas. Bien. Mais à 22 heures, je me suis servi un bol de yogourt .... avec du miel, plein de miel!
Ce matin, je me sentais exactement comme lors d'un lendemain de brosse, brosse de sucre, oui.
Alors, je n'ai pas maigri.
On continue. La culpabilité ne donne rien. Le sucre n'est pas bon pour moi. C'est personnel et individuel. Je sais ce que ça me fait et je suis intolérante au glucose en plus. Le pire, c'est que le goût du sucre est revenu avec cette overdose et que ça va me prendre un certain temps pour me sevrer à nouveau.
Ce matin, 162.2 livres. Ça va baisser cette semaine, je le sais. Je le veux.
Pas grossi non plus ce qui a quelque chose de surprenant étant donné la journée orgiaque d'hier.
Journée de célébration pour la mort du mari d'une amie. On arrivait à midi et on devait apporter un plat. J'avais donc conclu qu'on mangerait peu de temps après notre arrivée. Pas du tout ce qui était prévu.
Après trois heures et demie de musique, discours, chants, larmes, projections et poèmes, le tout extrêmement émouvant et de bon goût, on est passé à table. J'étais affamée ce qui était le cas des gens de mon entourage qui, eux non plus, ne savaient pas qu'on mangerait si tard.
C'est un buffet, un buffet magnifique parce que fait avec amour des mains des convives. Jusque là, je suis en contrôle, je ne me sers ni sandwichs ni salades de pâtes, mais des légumes, salades vertes, humus, un peu de fromage, pas de pain, une belle assiette colorée et raisonnable. Bien. Pas de punch non plus, de l'eau perrier à la place. Encore bien.
Et on discute ferme, on rit beaucoup à ma table, c'est agréable. Voisin revient avec des desserts et m'encourage à goûter au moins à ce que lui a préparé. Je suis très détendue à ce moment, en grande conversation avec mon voisin de table qui me parle de ses amours les yeux brillants. Une belle histoire. Et puis l'autre amie qui déménage dans un appart de 500 pi., sujet qui m'intéresse énormément et Voisin qui parle de son coeur ... je me sens bien et émue un peu, j'ai tellement pleuré pendant la cérémonie qui a précédé.
Première erreur de parcours: je me lève.
Deuxième erreur de parcours: je me dirige vers la table des desserts. Une grande table entière et somptueuse.
Troisième erreur de parcours: non seulement je ne m'en retourne pas à ma table mais je me prends une assiette et là, je zieute soigneusement tout ce qu'il y a à manger et il y en a et tout semble si merveilleusement délicieux.
Quatrième erreur: je me laisse influencer par d'autres gourmands qui me décrivent les plats, ceux qu'ils ont essayés, ceux qu'il ne faut pas manquer et ceux dont ils viennent se resservir tellement c'est bon.
Cinquième erreur: je me sers
Sixième erreur: j'y retourne!
Et ce fût la débandade! De retour à la maison, je me suis dit que j'irais au gym pour compenser. Je ne m'y suis jamais rendue. Alors je ne souperai pas. Bien. Mais à 22 heures, je me suis servi un bol de yogourt .... avec du miel, plein de miel!
Ce matin, je me sentais exactement comme lors d'un lendemain de brosse, brosse de sucre, oui.
Alors, je n'ai pas maigri.
On continue. La culpabilité ne donne rien. Le sucre n'est pas bon pour moi. C'est personnel et individuel. Je sais ce que ça me fait et je suis intolérante au glucose en plus. Le pire, c'est que le goût du sucre est revenu avec cette overdose et que ça va me prendre un certain temps pour me sevrer à nouveau.
Ce matin, 162.2 livres. Ça va baisser cette semaine, je le sais. Je le veux.
dimanche 24 mars 2013
Pleurer
La blonde de Voisin a perdu son mari. Cérémonie funèbre païenne dans une salle chaleureuse qui appartenait et appartient toujours au couple de Dulcinée et de son défunt. Plein plein de monde. Des témoignages, des chansons, de la musique, une maîtresse de cérémonie, du beau monde et de l'émotion au cube. Prenante l'émotion. Et me voilà avec les larmes qui coulent librement. J'éponge un peu, je laisse couler. J'aime que le deuil ressemble à un deuil et soit empreint d'amour. Cette femme aimait cet homme, c'est évident. Et je découvre un grand homme, qui a aidé plein de gens, même quand il ne parlait plus, même quand il était totalement paralysé, il trouvait des gadgets, des moyens de pallier à ses manques et il aimait la vie, jusqu'à la fin il a aimé la vie. Larmes. Je suis triste. Personne qui m'aime comme ça, personne qui m'aime, pas vrai quand même. Je suis en pleine crise d'apitoiement. Extrêmement inquiète pour ma petite fille qui ne sait pas compter et qui commence une job de caissière demain. C'est là-dessus que je pleure aussi.
L'opéra et l'amour
Opéra hier, à l'université Mcgill. Les jeunes avaient pas mal massacré le classiscisme de "La flûte enchantée". Je n'apprécie pas tant que ça ce vent de modernisme pour un art ancien. Quand on rit comme si on était dans une comédie musicale de bas étage... euh.... non!
Brunch avec les deux plus jeunes filles et ma mère. Avec une amie de Dix-huit ans. Elle est bien fière de commencer lundi sa job de caissière ma Dix-huit ans. Je suis angoissée mais j'essaie que ça ne paraisse pas. J'ai pas mal réussi, je crois. Me tenir occupée, voila. J'ai offert de leur faire leur lavage, plein de sacs partout. Je trie, lave, plie et je dois aller à une commémoration mortuaire à midi. Pas eu le temps d'ouvrir ma Presse encore.
Vingt-deux ans (c'est la mère de Petit-fils) parle de déménager dans un quartier moins cher. Fiou! Ça vient d'elle, super. Elle vient comme de réaliser que la moitié de sa paye passe entièrement dans son logement à 1100$ par mois, pas chauffé. Bien.
Mon amie qui m'accompagnait à l'opéra hier a tellement mal aux genoux qu'elle marche avec difficulté, l'autre amie du yoga ne vient plus au yoga parce qu'elle a trop mal à l'épaule, l'autre amie encore qui est trop grosse est toujours fatiguée et se couche à huit heures! Il n'y en a qu'une, ou deux, qui est en forme et c'est celle qui a perdu trente livres et qui me coache pour que je fasse la même chose.
Celle de l'opéra est en couple non-cohabitant depuis trois ans et elle a passé l'avant-spectacle, l'entracte (longues les entractes d'opéra) et l'après-spectacle à me parler de la difficulté de sa relation avec monsieur, l'enfer semblait-il. Quand je lui a demandé pourquoi elle ne se séparait pas (oui, je sais, je suis directe et je ne passe pas par quatre chemins), ses yeux ont lancé des éclairs, elle m'a dit qu'elle l'aimait et que je ne comprenais pas parce que je ne comprends rien à l'amour. Hein? Je ne comprends rien à l'amour? Non, mais, vraiment... c'est vrai!! ;o)
Brunch avec les deux plus jeunes filles et ma mère. Avec une amie de Dix-huit ans. Elle est bien fière de commencer lundi sa job de caissière ma Dix-huit ans. Je suis angoissée mais j'essaie que ça ne paraisse pas. J'ai pas mal réussi, je crois. Me tenir occupée, voila. J'ai offert de leur faire leur lavage, plein de sacs partout. Je trie, lave, plie et je dois aller à une commémoration mortuaire à midi. Pas eu le temps d'ouvrir ma Presse encore.
Vingt-deux ans (c'est la mère de Petit-fils) parle de déménager dans un quartier moins cher. Fiou! Ça vient d'elle, super. Elle vient comme de réaliser que la moitié de sa paye passe entièrement dans son logement à 1100$ par mois, pas chauffé. Bien.
Mon amie qui m'accompagnait à l'opéra hier a tellement mal aux genoux qu'elle marche avec difficulté, l'autre amie du yoga ne vient plus au yoga parce qu'elle a trop mal à l'épaule, l'autre amie encore qui est trop grosse est toujours fatiguée et se couche à huit heures! Il n'y en a qu'une, ou deux, qui est en forme et c'est celle qui a perdu trente livres et qui me coache pour que je fasse la même chose.
Celle de l'opéra est en couple non-cohabitant depuis trois ans et elle a passé l'avant-spectacle, l'entracte (longues les entractes d'opéra) et l'après-spectacle à me parler de la difficulté de sa relation avec monsieur, l'enfer semblait-il. Quand je lui a demandé pourquoi elle ne se séparait pas (oui, je sais, je suis directe et je ne passe pas par quatre chemins), ses yeux ont lancé des éclairs, elle m'a dit qu'elle l'aimait et que je ne comprenais pas parce que je ne comprends rien à l'amour. Hein? Je ne comprends rien à l'amour? Non, mais, vraiment... c'est vrai!! ;o)
vendredi 22 mars 2013
Power
Les seules personnes qui savent ce qui est le mieux pour le bien de cette enfant et pour le bien de leur famille, ce sont les parents qui adoptent. Tous les conseils de toute origine ne valent rien comparé à leur expertise et leur ressenti. Ils sauront quoi faire et s'ils ne savent pas, ils apprendront ensemble.
Important de se persuader de ça. Parce qu'ils recevront plein de conseils absolument contradictoires.
Moi, je leur dis "Envoyez-la à l'école!"
Mais eux peuvent fort bien décider de lui faire l'école à la maison la première année. Et ce sera la bonne décision parce que ce sera la leur.
S'affirmer en tant que parent, adoptif ou pas, c'est important.
"Cette petite fille, c'est ma fille et je vais faire ce que je sais le mieux pour elle et envoyer braire ou paître ceux qui pensent savoir tout. C'est nous qui savons parce que nous sommes ses parents."
Cette assurance est très utile pour sécuriser l'enfant.
Il y a plein de gens qui se croient des spécialistes de l'adoption. des fois seulement parce qu'ils ont adopté eux-mêmes.
Or, les seuls spécialistes de cette adoption, c'est vous et votre conjoint, Mélissa.
Important de se persuader de ça. Parce qu'ils recevront plein de conseils absolument contradictoires.
Moi, je leur dis "Envoyez-la à l'école!"
Mais eux peuvent fort bien décider de lui faire l'école à la maison la première année. Et ce sera la bonne décision parce que ce sera la leur.
S'affirmer en tant que parent, adoptif ou pas, c'est important.
"Cette petite fille, c'est ma fille et je vais faire ce que je sais le mieux pour elle et envoyer braire ou paître ceux qui pensent savoir tout. C'est nous qui savons parce que nous sommes ses parents."
Cette assurance est très utile pour sécuriser l'enfant.
Il y a plein de gens qui se croient des spécialistes de l'adoption. des fois seulement parce qu'ils ont adopté eux-mêmes.
Or, les seuls spécialistes de cette adoption, c'est vous et votre conjoint, Mélissa.
Je ferais quoi?
Je ferais quoi? Les livres, les spécialistes, les traités, tous vont vous dire de la garder près de vous, de ne pas l'envoyer à l'école, d'attendre pour la présenter même à votre famille. On vous conseillera donc de la séquestrer chez vous et de répondre à tous ses besoins dans le but de créer de l'attachement. Bien, très bien pour un bébé de moins de trois ans.
Mais c'est une petite fille de sept ans qui arrive. Je ne ferais rien de tout ça. Je l'enverrais à l'école au plus sacrant. Parce que la vie d'une petite fille de sept ans ne se limite plus à la famille. Je la laisserais aimer qui elle veut, comme elle veut. Si c'est ma soeur, ma cousine ou bien sa maîtresse d'école, let's go! Parce que je n'aurais pas cette attente folle que je devienne le centre de son univers. Pas à sept ans. Pour un bébé, maman et papa sont le centre de son univers et c'est bien ainsi. Ils répondent aux besoins physiques et en même temps au besoin de sécurité. Ils apportent de l'affection.
À sept ans, l'enfant répond tout seul à la plupart de ses besoins physiques. Si l'enfant régresse, tant mieux! On en profite. Sinon, on laisse aller.
Adopter un enfant plus âgé est pas mal altruiste parce qu'on accepte d'emblée (du moins on devrait l'accepter!) qu'il ait déjà sa vie propre, ses idées qui ne sont peut-être pas du tout les nôtres, son caractère que nous n'avons pas vu se développer.
C'est en même temps très excitant d'accueillir quelqu'un qui peut ouvrir nos horizons si nous respectons ses spécificités sans attente émotive.
Si on ne s'attend pas nécessairement à ce qu'il nous aime, ça ne veut pas dire que nous on ne peut pas l'aimer! Mais des fois, on peut avoir la surprise de découvrir qu'on ne l'aime pas tant que ça. Pas grave. Pas grave du tout. Important d'accueillir ce que nous ressentons sans jugement. Respecter l'enfant, le traiter avec droiture et justice, établir les règles parce que c'est nous le parent et accepter qu'il ne sourie pas tout le temps. Ou bien qu'il sourie tout le temps mais... pas à nous!
La préparation est importante. J'ai cru comprendre qu'aux Philippines ils font une bonne job.
En Haïti, il y a 19 ans, il n'y avait aucune préparation, aucune. Le père de ma fille l'a reconduite à l'orphelinat alors qu'elle avait quatre ans et trois mois. Il lui a alors dit "Va avec la dame. Je reviendrai te chercher." Ma fille attendait donc son père. Et trois mois plus tard, une journée, on lui apprend qu'elle va prendre l'avion, qu'une femme blanche va venir la chercher et qu'elle va vivre au Canada. Évidemment, je ne savais rien de tout ça. C'est elle qui l'a raconté. Pas à moi, à un des nombreux thérapeutes que nous consultions. J'envoyais des photos, des cadeaux et je demandais si elle était contente d'être adoptée, si elle avait hâte de nous voir. Les réponses étaient vagues.
Alors, je me pointe pour aller la chercher à l'aéroport de Port-au-Prince, la directrice de l'orphelinat la tient par la main, l'enfant change de mains, on me donne une grosse enveloppe qui contient son "dossier" et nous voilà dans l'avion. Elle a l'air zombie et je suis persuadée maintenant qu'elle l'était et qu'on l'avait droguée pour qu'elle accepte de me suivre.
Mais c'est une petite fille de sept ans qui arrive. Je ne ferais rien de tout ça. Je l'enverrais à l'école au plus sacrant. Parce que la vie d'une petite fille de sept ans ne se limite plus à la famille. Je la laisserais aimer qui elle veut, comme elle veut. Si c'est ma soeur, ma cousine ou bien sa maîtresse d'école, let's go! Parce que je n'aurais pas cette attente folle que je devienne le centre de son univers. Pas à sept ans. Pour un bébé, maman et papa sont le centre de son univers et c'est bien ainsi. Ils répondent aux besoins physiques et en même temps au besoin de sécurité. Ils apportent de l'affection.
À sept ans, l'enfant répond tout seul à la plupart de ses besoins physiques. Si l'enfant régresse, tant mieux! On en profite. Sinon, on laisse aller.
Adopter un enfant plus âgé est pas mal altruiste parce qu'on accepte d'emblée (du moins on devrait l'accepter!) qu'il ait déjà sa vie propre, ses idées qui ne sont peut-être pas du tout les nôtres, son caractère que nous n'avons pas vu se développer.
C'est en même temps très excitant d'accueillir quelqu'un qui peut ouvrir nos horizons si nous respectons ses spécificités sans attente émotive.
Si on ne s'attend pas nécessairement à ce qu'il nous aime, ça ne veut pas dire que nous on ne peut pas l'aimer! Mais des fois, on peut avoir la surprise de découvrir qu'on ne l'aime pas tant que ça. Pas grave. Pas grave du tout. Important d'accueillir ce que nous ressentons sans jugement. Respecter l'enfant, le traiter avec droiture et justice, établir les règles parce que c'est nous le parent et accepter qu'il ne sourie pas tout le temps. Ou bien qu'il sourie tout le temps mais... pas à nous!
La préparation est importante. J'ai cru comprendre qu'aux Philippines ils font une bonne job.
En Haïti, il y a 19 ans, il n'y avait aucune préparation, aucune. Le père de ma fille l'a reconduite à l'orphelinat alors qu'elle avait quatre ans et trois mois. Il lui a alors dit "Va avec la dame. Je reviendrai te chercher." Ma fille attendait donc son père. Et trois mois plus tard, une journée, on lui apprend qu'elle va prendre l'avion, qu'une femme blanche va venir la chercher et qu'elle va vivre au Canada. Évidemment, je ne savais rien de tout ça. C'est elle qui l'a raconté. Pas à moi, à un des nombreux thérapeutes que nous consultions. J'envoyais des photos, des cadeaux et je demandais si elle était contente d'être adoptée, si elle avait hâte de nous voir. Les réponses étaient vagues.
Alors, je me pointe pour aller la chercher à l'aéroport de Port-au-Prince, la directrice de l'orphelinat la tient par la main, l'enfant change de mains, on me donne une grosse enveloppe qui contient son "dossier" et nous voilà dans l'avion. Elle a l'air zombie et je suis persuadée maintenant qu'elle l'était et qu'on l'avait droguée pour qu'elle accepte de me suivre.
jeudi 21 mars 2013
Conseils pour la maman de Phybie
J'ai une nouvelle lectrice qui adopte une petite fille de sept ans qui vient des Philippines. Elle est réaliste et s'inquiète des troubles de l'attachement potentiels de la petite qui pourraient nuire à leur relation. Et si mon enfant n'arrivait pas à m'aimer? s'inquiète-t-elle.
Quand moi j'ai adopté ma plus vieille, je n'ai pas pensé un instant qu'on n'allait pas s'aimer à la folie. J'avais déjà un fils bio et puis une première petite fille adoptée et je nageais dans l'amour! C'est cette idée que l'amour peut tout qui est la plus dangereuse. Parce que si et quand ça ne marche pas, on se demande si on aime assez parce que tout le monde nous a dit que l'amour pouvait tout! Le temps passe, les choses s'enveniment et on se sent comme une nullité parentale. Si je l'aimais vraiment, elle irait bien et m'aimerait aussi. Elle ne ferait pas toutes ces crises, elle ne refuserait pas de me suivre, elle ne casserait pas les carreaux des portes, elle ne s'accrocherait pas aux inconnus comme si elle avait peur de moi.
Elle avait quatre ans et demi et était autonome. Mangeait seule, se lavait seule, s'habillait seule, allait aux toilettes seule. Pas moyen de la parenter, non, pire encore, pas moyen de l'approcher. Elle avait trouvé une méthode très efficace de m'écarter. Elle faisait pipi dès que je m'approchais. J'ai rapidement appris à rester loin pour sauver mes divans.
Qu'est-ce que je ferais de différent avec ce que je sais maintenant?
Franchement, pas si évident de répondre à ça.
On veut que l'enfant soit heureux, on est prêt à tout pour que l'enfant soit heureux. Il faut accepter que ce ne soit pas nécessairement le cas.
Garder une routine, expliquer clairement les règles, ne pas étourdir la famille dans des activités. Ne pas observer constamment ce nouvel enfant. Le laisser venir à nous.
Mais tout ceci peut très bien ne pas être la chose à faire avec notre enfant! Parce qu'ils sont tous différents, parce qu'on doit s'écouter, parce que des fois, souvent, on sait quoi faire. Se faire confiance.
Aller chercher de l'aide. Je l'ai fait. Je l'ai tellement fait. Notre relation a été une relation d'aide. De spécialistes en spécialistes. Avec cet immense espoir que ça s'arrange.
La meilleure chose, c'est d'aller chercher de l'aide pour soi, pas pour l'enfant. Toute cette aide pour l'enfant n'a pas marché. De l'aide pour soi pour accepter que ça ne marche pas et continuer quand même.
Faire attention aux enfants qui sont déjà là. Ne pas les mettre de côté.
Mais juste d'être capable d'envisager que tout ne tourne pas rond, que l'amour ne coule pas à flots et que c'est correct quand même, c'est déjà énorme. Et cette maman Méli a bien plus de connaissances que je n'en avais et en plus, sa propre soeur a adopté des enfants plus vieux et peut l'appuyer.
Malgré toutes mes mises en garde, j'ai comme l'impression que ça va aller bien!
C'est quand même un grand bonheur, un enfant tant attendu qui débarque dans notre vie.
Ce qui m'énerve de certains commentaires, c'est cette équation "vous êtes tellement des parents extraordinaires que ça ne peut que bien aller avec votre enfant", pas vrai! rien à voir, on peut être un parent adéquat et avoir un enfant qui souffre de troubles de l'attachement quand même. Ça n'a rien à voir et c'est un état permanent.
Quand moi j'ai adopté ma plus vieille, je n'ai pas pensé un instant qu'on n'allait pas s'aimer à la folie. J'avais déjà un fils bio et puis une première petite fille adoptée et je nageais dans l'amour! C'est cette idée que l'amour peut tout qui est la plus dangereuse. Parce que si et quand ça ne marche pas, on se demande si on aime assez parce que tout le monde nous a dit que l'amour pouvait tout! Le temps passe, les choses s'enveniment et on se sent comme une nullité parentale. Si je l'aimais vraiment, elle irait bien et m'aimerait aussi. Elle ne ferait pas toutes ces crises, elle ne refuserait pas de me suivre, elle ne casserait pas les carreaux des portes, elle ne s'accrocherait pas aux inconnus comme si elle avait peur de moi.
Elle avait quatre ans et demi et était autonome. Mangeait seule, se lavait seule, s'habillait seule, allait aux toilettes seule. Pas moyen de la parenter, non, pire encore, pas moyen de l'approcher. Elle avait trouvé une méthode très efficace de m'écarter. Elle faisait pipi dès que je m'approchais. J'ai rapidement appris à rester loin pour sauver mes divans.
Qu'est-ce que je ferais de différent avec ce que je sais maintenant?
Franchement, pas si évident de répondre à ça.
On veut que l'enfant soit heureux, on est prêt à tout pour que l'enfant soit heureux. Il faut accepter que ce ne soit pas nécessairement le cas.
Garder une routine, expliquer clairement les règles, ne pas étourdir la famille dans des activités. Ne pas observer constamment ce nouvel enfant. Le laisser venir à nous.
Mais tout ceci peut très bien ne pas être la chose à faire avec notre enfant! Parce qu'ils sont tous différents, parce qu'on doit s'écouter, parce que des fois, souvent, on sait quoi faire. Se faire confiance.
Aller chercher de l'aide. Je l'ai fait. Je l'ai tellement fait. Notre relation a été une relation d'aide. De spécialistes en spécialistes. Avec cet immense espoir que ça s'arrange.
La meilleure chose, c'est d'aller chercher de l'aide pour soi, pas pour l'enfant. Toute cette aide pour l'enfant n'a pas marché. De l'aide pour soi pour accepter que ça ne marche pas et continuer quand même.
Faire attention aux enfants qui sont déjà là. Ne pas les mettre de côté.
Mais juste d'être capable d'envisager que tout ne tourne pas rond, que l'amour ne coule pas à flots et que c'est correct quand même, c'est déjà énorme. Et cette maman Méli a bien plus de connaissances que je n'en avais et en plus, sa propre soeur a adopté des enfants plus vieux et peut l'appuyer.
Malgré toutes mes mises en garde, j'ai comme l'impression que ça va aller bien!
C'est quand même un grand bonheur, un enfant tant attendu qui débarque dans notre vie.
Ce qui m'énerve de certains commentaires, c'est cette équation "vous êtes tellement des parents extraordinaires que ça ne peut que bien aller avec votre enfant", pas vrai! rien à voir, on peut être un parent adéquat et avoir un enfant qui souffre de troubles de l'attachement quand même. Ça n'a rien à voir et c'est un état permanent.
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