vendredi 24 janvier 2014

Exercice

Mon but atteint: une heure d'exercice par jour, six jours sur sept.

Lundi: yoga
Mardi: yoga
Mercredi: musculation avec entraîneur
Jeudi: yoga
vendredi: natation
samedi: yoga
dimanche: natation ou musculation ou... rien? On verra.

Je prends les cours au gym compris avec mon abonnement et j'ai accès à pas mal de yoga de qualité, donc j'en profite.

Je suis toujours fidèle à mon entraîneur et on essaie de nouveaux exercices et défis. Il était temps car je commençais légèrement à m'ennuyer. Il me pousse et c'est bien.

Pas beaucoup de cardio dans mon programme, je le constate. Pas l'intention d'y remédier à court terme mais je garde en tête.

Je ne maigris pas, normal, je ne me prive pas non plus. Ça viendra ça aussi. Je me maintiens en bas de 170 livres.

mardi 21 janvier 2014

Petit mardi

C'est bien beau les théories mais il faut passer à la pratique! Je suis toujours en bas du 170 et et je maintiens assez facilement mais pour maigrir, il va falloir des mesures un peu plus musclées. J'y viendrai. Là, je m'occupe de Dix-neuf ans sans m'enrager, avec patience et bonhommie. Bon coeur. Mais mausus que c'est pas facile. Comme ... la télé. Elle y serait 24 heures sur 24 quand elle est à la maison. C'est son premier réflexe en se levant et la faire lever, c'est déjà difficile. Là, je vous écris et elle tente de me convaincre de la laisser l'ouvrir. Non, pas de télé le jour dans ma maison. Je suis chez moi. Je suis aussi chez moi, qu'elle me dit. Oui, mais je suis plus chez moi car je paie le loyer. On discutera d'égale à égale quand toi aussi, tu paieras ta part. Mais je reste calme et zen, ferme mais zen, douce mais zen. Ma mère m'a dit dimanche que je ne l'étais pas douce, il n'y a que les mères pour nous dire nos quatre vérités. Douce, je le savais bien que je ne l'étais pas mais elle m'a dit que mon ton affirmé pouvait être confondu avec de l'agressivité. Ça par contre, si c'est le cas, je ne m'en rends vraiment pas compte. Alors, j'essaie de radoucir la voix et le ton. Elle vient de me demander quand je vais au yoga. Elle aime que je parte, elle peut alors ouvrir la télé. Et laisser traîner. Je ne me chicane même plus pour ça. Je ramasse après elle. C'est ce que j'ai décidé de faire. Pas bon pour mon coeur de passer mon temps à réclamer qu'elle ramasse. Me fatigue beaucoup plus que de le faire moi-même. Elle est déprimée et se traîne. Ne pas me laisser atteindre. Sa déprime lui appartient. Elle a cependant besoin d'aide pour vrai. Ne sait exposer ses problèmes, dysphasie oblige. Je lui ai écrit quoi dire à son intervenante du Centre d'Emploi. Elle lui a lu le papier sur sa boîte vocale. C'est mieux pour elle de procéder comme ça sinon, si son interlocutrice lui pose des questions, elle ne comprend pas et perd le fil de ce qu'elle veut dire.

Est-ce que je serai pognée avec elle toute ma vie? Il n'en dépend que de moi. Je suis la maîtresse de ma vie, je suis la maîtresse de ma vie, je suis la maîtresse de ma vie...

En attendant, un jour à la fois. Et du yoga.

Addendum: Et ça n'a rien à voir avec l'amour que je lui porte. Le but de l'éducation réussie, c'est d'amener l'enfant vers l'indépendance. Normal que les enfants partent et volent de leurs propres ailes. Normal que les parents retrouvent leur liberté.

samedi 18 janvier 2014

Peur

De voir des grosses toutounes en bikini à Cuba m'a coupé l'appétit. L'étalage indécent du gras de la civilisation décadente et des tout-inclus où on a vu des gros se gaver de hamburgers/frites au snack bar de la plage avant d'aller manger leur repas et je devrais dire leurs repas au pluriel au nombre d'assiettes qu'ils s'enfilaient au buffet m'a levé le coeur. Je ne veux pas faire partie de la masse dégoulinante de graisse. Je vaux mieux que ça. 

Je pense que j'ai peur de l'atteindre mon poids santé. Peur de ne plus avoir cet objectif de perdre du poids qui me donne un but et me sécurise. Épeurant de devenir mince. C'est ce que m'a fait réaliser ma réponse à un  billet de "Une femme en santé". J'ai peur d'être mince mais la peur, ça se vainc. 

mercredi 15 janvier 2014

Réponses aux commentaires

Ma belle Éphémère qui me demande si on a eu du beau temps et si je me suis amusée. Oui à la première question. Une seule journée de pluie sur sept jours de beau soleil. Et la mer qui est magnifique à Cayo Guillermo et la plage de sable blanc, longue et douce. Magnifique climat. Me suis-je amusée? Non. Ceci dit sans amertume. L'amusement maternel n'était pas le but du voyage alors pas de déception. J'ai fait plein d'exercices, nagé et nagé encore et en plus, il y avait un gym. Bu un peu trop, pas pour me saôuler, loin de là, mais juste pour un peu de goût et de feeling, oui. À volonté les drinks dans un tout-inclus. Fou un peu. Le moment le plus fort a été la promenade à cheval quand on se sentait dans un film, le cheval traversant des étangs avec de l'eau jusqu'au poitrail et nous qui devions lever les pieds pour ne pas les mouiller. Petit-fils qui souriait de toutes ses dents assis sur la selle devant sa mère. Belles images. 

Ça s'est assez bien passé, me dit Pierre. Absolument. Oui, ma fille du milieu a peut-être une maladie mentale non-diagnostiquée. Mon entraîneur qui connaît tout de ma vie et qui avait une femme malade mentalement, me dit que son fils a développé des forces qui lui servent encore aujourd'hui en devant composer avec les brusques changements d'humeur de sa mère. Elle a des qualités maternelles évidentes ma Vingt-trois ans. Assure les soins physiques, a un enfant toujours bien mis. Discute beaucoup, explique, convainc. Chicane aussi, des fois pour ce que moi je considère des niaiseries, mais qui est important pour elle. Il doit être bien assis à table, ne pas jouer avec ses ustensiles. Elle le reprend aussi pour les bouderies, elle qui est une si grande boudeuse! Nos propres défauts énervent particulièrement quand on les retrouve chez nos enfants, je peux comprendre. 

Mais surtout, elle s'amuse avec lui, a un côté enfant elle-même, elle est si jeune! Fait des folies, danse, rit, court, se lance dans les vagues avec lui, l'emmène partout. Il était le seul petit garçon dans le cours d'aqua-forme et dans celui de salsa aussi et il s'en tire très bien, le petit mausus! Il la connaît sa mère, il sait que ses crises sont un mauvais moment à passer et qu'elle reviendra comme avant quand c'est fini. Il serait préférable qu'il n'y en ait pas de crises, on s'entend, mais il y en a et il fait avec. Et puis, il a un père et plein de tantes des deux bords et des mamys à profusion, même des arrière-arrière-grands-parents! Il est bien entouré. 

Pur Bonheur, je ne voulais surtout pas que ces vacances deviennent un règlement de comptes. Je ne regrette pas d'avoir cédé sur toute la ligne, pour qu'on ait la paix le plus possible. Lundi, quand elle a téléphoné pour dire qu'elle s'ennuyait déjà de nous, je n'ai pas répondu que c'était le cas pour moi aussi, hon! Elle a souvent des accès de louanges à mon égard sur Facebook.  Comme je ne suis  pas sur Facebook, je ne suis pas toujours au courant quand ça arrive! 

Passionnarts, oui, j'ai fait le plein de soleil et de vitamine D. On aura beau dire, ça coupe l'hiver de s'en éloigner ne serait-ce que pour une semaine. Ça donne de l'énergie aussi. Je me sens en forme. Vu mon doc spécialiste hier. Taux de glycémie plus bas que jamais. Problème de cholestérol mais je vais faire avec, je refuse les statines. M'a félicitée pour la natation. Je ne lâche pas. 

Oui, un voyage pas parfait, mais plutôt bon que mauvais, Mélissa. Contente d'être partie et contente d'être revenue, que demander de mieux? 

Petit-fils était très colérique, Solange. Des crises qui duraient et duraient quand il avait deux ou trois ans. Mais ça semble résorbé. Depuis qu'il parle et peut s'expliquer, tout va mieux. 

lundi 13 janvier 2014

De retour

Beaucoup d'émotions. Des larmes. De l'émerveillement partagé avec Petit-fils qui est un voyageur extraordinaire, une personne extraordinaire. Il faut l'être pour composer avec sa mère avec laquelle on ne sait jamais sur quel pied danser. C'est moi qui ai un problème avec elle. Ma plus jeune l'ignore. Ma plus vieille est trop médicamentée pour se chicaner avec elle même lors de ses crises. Elle la fuit alors. Mais le petit reste, lui, il n'a pas le choix. Et moi, je tente de tempérer, je cède pour tout, j'essaie l'apaisement, même quand le comportement n'a aucune allure. Sa plus forte colère a eu lieu parce que Vingt-quatre ans lui annonce que le cordon de son tampon dépasse, elle vient de le voir. Crise de nerfs et beuglements de Vingt-trois ans, sa soeur est une folle de l'avoir laissé se promener comme ça. La plus jeune prend la défense de la plus vieille, confirme à la soeur-au-tampon qu'on a rien vu avant. Ma fille hurle, l'engueule à son tour, lui dit de se mêler de ses affaires,traîne son fils par la main. Je ne suis pas là quand la situation arrive. Les deux soeurs viennent me voir dans ma chambre pour me raconter le tout et se sauver de la colérique. 

Ça aurait pu en rester là. Mais semblerait que le petit a protesté cette fois et qu'il a réclamé ses tantes. Et là...  la mère nous l'amène, enragée, avec... sa valise! Il ne veut pas rester avec elle, elle n'en veut plus non plus, qu'on s'en occupe si on est tellement meilleures qu'elle! Et de revenir avec  un toutou, sa brosse à dents et tous ses objets! "Je ne veux plus jamais vous voir", s'exclame-t-elle. L'enfant ne pleure pas et ne semble pas particulièrement perturbé. Il adore ses tantes. Mais le temps passe et c'est presque l'heure du souper et il faut que cette situation troublante et ridicule se termine. Je vais donc frapper à la porte de ma fille colérique. Lui parle doucement. Surtout ne pas l'accuser, elle se fâcherait davantage. Ne pas lui dire qu'elle fait du mal à son fils, elle ne l'accepterait pas et se remettrait à crier. Plier. Je m'en fous, je veux juste qu'elle vienne souper avec nous et qu'elle reprenne son enfant. Lui demande de venir, personne ne va lui parler, allez, on est en vacances. Et je te rapporte les choses du petit. Elle finit par accepter. Fin de l'épisode. 

Jusqu'à l'épisode suivant. 

La plus malade des trois, des fois, me semble que c'est elle. 

L'enfant? Pas vraiment perturbé ou traumatisé. Habitué depuis bébé d'avoir cette mère qu'il adore et qui peut être si trippante, qui l'emmène aux spectacles le soir et à toutes les activités. Joyeuse, valorisante, présente, affectueuse. Mais également exigeante et imprévisible. 

Le plus surprenant, c'est qu'il s'en tire si bien! C'est vraiment un petit garçon super, joyeux, intéressé par tout et de plus en plus autonome. 

jeudi 2 janvier 2014

Théories et pratique

J'ai enseigné pas mal toute ma vie. Aux immigrants adultes surtout, cours de francisation et initiation à la vie québécoise, alphabétisation aussi. C'est ce que je préférais, l'alphabétisation. Été conseillère pédagogique aussi. Moins aimé, les profs sont exécrables, surtout les moins compétents qui auraient le plus besoin de conseils mais qui y sont réfractaires. Par définition, un prof sait tout ou pense qu'il sait tout. Heureusement, avec le temps, certains se rendent compte qu'ils ne savent rien et c'est alors qu'ils enseignent le mieux.

Bon, alors je prends ma retraite tôt parce que je veux devenir famille d'accueil à temps plein. Au même moment, ma plus vieille entre en centre d'accueil. Je renonce au projet de famille d'accueil.

Heureusement, j'avais fait un certificat en petite enfance et famille à l'université de Montréal. Je décide de travailler à temps partiel dans un centre de la petite enfance. Entrevue. La directrice et son assistante sont impressionnées. C'est que je sais tout, tout, tout et que j'ai réponse à tout. Le sujet me passionne et m'a toujours passionnée. Engagée sur le champ pour compléter le vendredi l'horaire d'une éducatrice qui travaille quatre jours. Je viens bénévolement le lendemain pour rencontrer les enfants et l'éducatrice et le vendredi matin, à huit heures, je suis au poste!

Horrible journée! Les enfants ne me suivent pas, je les perds partout. Une fois dans le local, ils tentent de se sauver. La sieste? Personne ne dort et je n'ai même pas pensé à fermer les rideaux. La directrice doit venir m'aider. Je suis au bord des larmes et quand la journée finit, je donne ma démission! Entre la théorie et la pratique, il y a deux mondes!

mercredi 1 janvier 2014

Poids des cinq dernières années

Voici mon poids le premier janvier:

2009:   186 livres  

2010:   175.9 livres

2011:    173.5 livres

2012:    173.6 livres

2013:     174.8 livres

2014:     168.8 livres

Ce qui est intéressant c'est que je pèse moins qu'il y a cinq ans et moins que l'année passée aussi. Je m'étais mis comme objectif d'atteindre mon poids santé en 2013 et je n'ai pas réussi. Comme je deviens plus modeste, je ne vais pas essayer encore cette année. Si je descends en bas de 165 et que je me maintiens toute l'année, si je continue à manger des aliments anti-cholestérol et à faire de l'exercice régulièrement, ce sera très bien et je serai satisfaite de mon année 2014. Petits pas mais constance, voilà ce que je prévois.

Psychose

Nous (je?) prenons des risques en partant sept jours avec Vingt-quatre ans. Il y a des services médicaux à Cuba et de bons à part ça, mais en cas de maladie mentale, rien ne valent le doc et l'hôpital qui traitent déjà le patient et connaissent bien son dossier.

Le stress est certainement, avec la drogue, un des déclencheurs majeurs de psychose. Même si la personne est médicamentée. Or, un changement de routine aussi important qu'un voyage à l'étranger, particulièrement chez une personne qui a peu voyagé, est un stress énorme. Être loin  de son chum également. Il la connaît par coeur, ils se disent tout, il la nourrit, contrôle sa médication, passe vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec elle. Quand ça ne va pas, il est le premier à s'en rendre compte.

Elle semble bien aller en ce moment. Depuis la dernière psychose quand elle a été hospitalisée contre sa volonté (l'hôpital était passé en cour et j'étais là pour appuyer l'hôpital) en mai-juin, elle a des injections mensuelles d'anti-psychotique plus un médicament le matin et un autre le soir. Plus un médicament pour contre les effets d'un des médicaments qui lui fait révulser les yeux. Tout semble stable.

Il ne sert absolument à rien de s'énerver et de prévoir d'avance des catastrophes qui ne vont probablement pas arriver. C'est ça l'anxiété, ma définition du moins, prévoir le pire au lieu de vivre le présent. Si ça arrive, on y verra. Là, on s'en va à Cuba, au soleil, ensemble et c'est un événement heureux que j'ai créé.

lundi 30 décembre 2013

Le jour après hier

Les jours se suivent et se ressemblent un peu. Mais pas trop. Fille est revenue de sa nuit chez le nouveau jeune homme. On ne se parle pas. Bon, moi, je lui parle mais elle n'entend pas bien car elle n'enlève pas ses écouteurs. C'est comme ça. Rien de dramatique. Je suis ma liste de choses à faire aujourd'hui et ça avance et je me sens bien. Je suis allée passer mes tests de sang, j'avais tellement fait maniaquement attention que je m'attends à ce que mon cholestérol ait baissé. Mais là, je suis comme un bébé, envie de manger tout ce dont je me suis privée pendant des mois!

On va peut-être aller au restaurant ce soir fille et moi. Bien que... je pense à moi en premier, c'est ma nouvelle résolution et est-ce que ça me tente vraiment de manger un beau repas avec une personne qui ne va pas me dire un mot de la soirée? Bof! Pas vraiment. Je vais changer mes plans.

Un bon repas maison et du cinéma tout à côté. On gèle. Je pense que ce sera ça. J'ai aussi le gym sur ma liste. Pas certaine de cocher cet item. J'ai envie de m'écouter et de me faire plaisir.

C'est vrai que je me fais en quelque part plaisir dans l'effort aussi, en étant fière de moi et du résultat.

Mais là... non.

dimanche 29 décembre 2013

Exécrable

Dix-neuf ans. Avec moi. Choc post-traumatique? Agressive. Me prend mes vêtements. Je n'ose écrire vole parce que je ne veux pas dramatiser mais je l'ai surprise avec un petit manteau tout neuf que j'avais acheté pour ma croisière et que je n'avais pas mis encore. Elle s'en allait avec sur le dos, ni vu ni connu. Et comme il y a plein d'items qui disparaissent de ma garde-robe et que ce petit manteau réversible et qui se plie dans une petite poche minuscule j'y tenais, j'ai couru après elle! Elle a descendu les escaliers à la hâte mais j'ai été plus vite qu'elle et je me suis mise devant la porte de sortie.

-Donne-moi mon manteau!

-Laisse-moi passer! Je suis en retard.

S'ensuivit un genre de bataille physique, elle me poussait, j'essayais de lui enlever mon manteau. Ridicule? Au max! Heureusement que mes copropriétaires ne sont pas là dans le temps de Noël. J'aurais eu honte à mort d'être découverte en train de me batailler avec ma fille dans les espaces communs!

-Je m'en fous que tu sois en retard. Moi, je ne bougerai pas de cette porte tant que je n'aurai pas mon manteau.

-Eheh! Tu peux pas, Petit-fils est tout seul en haut!

-Petit-fils, descends mon beau chéri. Viens avec grand-maman en bas. On doit attendre que Dix-neuf ans me rende mon manteau.

Quand elle a vu que je ne céderais pas, elle a fini par l'enlever et est partie sans manteau. J'ai pris mon butin sans un mot, un peu décontenancée par ce qui venait de se passer.

Elle est remontée un peu plus tard en catimini et a pris son manteau à elle.

On doit rapporter toutes ses affaires ici aujourd'hui ou demain. Le mois achève et je ne lui paie pas un autre mois de loyer à Longueuil.

On va vivre ça un jour à la fois. Elle a couché ici de toutes façons. N'a pas dormi de la nuit, placotant et chantant sur l'ordi ou sur son cel. Elle s'est couchée au petit matin.

Restons calme.

samedi 28 décembre 2013

Le lait

Je suis pro allaitement. Plus que pro, fanatique sur les bords. On découvre chaque jour de nouvelles propriétés au lait maternel. Et puis, personnellement, j'ai adoré allaiter. Le lait coulait à flots, on se collait, on s'aimait au rythme de cette abondance. Il y a plus de trente ans de ça, alors, je ne me cassais pas la tête et je buvais ma bière brune en allaitant, les yeux dans les yeux de mon poupon adoré. Ma fille, celle qui a accouché à dix-huit ans, n'a pas aimé allaiter autant que moi. Elle avait trop de lait, le bébé s'étouffait et elle pleurait. Quand elle a cessé, il avait quatre mois et c'était bon débarras. On avait des bébés gros-gras, et elle et moi. Et moi, je n'ai rien donné d'autre que mon lait à mon costaud de fils avant ses six mois.

Mais là, je lis des blogues de mères allaitantes avec des enfants maigres à faire peur. Et elles persistent. Et je me demande pourquoi elles persistent. Je suis pourtant totalement pro-allaitement, je vous l'ai déjà dit. Mais je suis également pro-enfant en premier. Si le lait ne coule pas, il y en a un problème. C'est bien beau de vouloir tout réussir dans sa vie, son allaitement itou, mais tout ne coule pas de source ou de sein et des fois, par amour pour le petiot, faut s'avouer vaincue et se jeter sur la formule.

L'important, c'est que le petit soit heureux et rassassié. Un enfant qui a faim ne dort pas, ne sourit pas non plus, pas souvent en tout cas, il attend sa ration ou la réclame, il tète sans fin ce lait qui lui est donné au compte-goutte, bref, il est rachitique, malheureux la plupart du temps et il a de grands yeux perdus qui crient au secours.

C'est quoi l'idée de perdurer dans ces conditions misérables? Pour clamer qu'on a allaité trois mois, ou six ou douze?

Pour Un autre prof

Il se passe quoi?

J'allais écrire pas grand chose. Mais pas vraiment vrai à bien y penser.

D'abord, j'ai mon fantastique Petit-fils de quatre ans et demi ici, ce qui est en soi un bel événement. Ensuite, on va aller voir un spectacle à la Maison Théâtre, ce qui est super!

Ensuite, on part en voyage à Cuba la semaine prochaine, mes trois filles, mon petit-fils et moi. Sept jours. Aucun problème à réserver et à bon prix en pleine période des Fêtes.

Il se passe plein de choses finalement!

Le poids? Je maintiens de peine et misère, je pesais même 170 ce matin.  J'y vois, j'y vois!

Le moral? Bon quand Petit-fils est là.

mardi 24 décembre 2013

Piscine

Je prends le tour. Plus efficace. Dès que je rentre, je prépare un nouveau sac "piscine", je peux donc partir rapidement. Et aujourd'hui, avec la neige tout autour et la buée au-dessus de l'eau chaude qui donnait l'impression d'être dans un nuage, l'air froid vivifiant et le soleil qui plombait, c'était magique. J'ai été seule presque tout le long. Je m'y fais, je m'y fais et j'aime de plus en plus.

lundi 23 décembre 2013

Poids

169 livres ce matin. Je voulais rester sous la barre des 170, je le fais alors je suis satisfaite de ça. Et je ne m'impose rien de plus jusqu'à la fin des Fêtes. Rester là. Bon, si ça allait plus bas, ce serait bien aussi évidemment! Dernier cours de yoga au gym ce matin, ensuite les cours vont reprendre le 6 janvier. Je vais donc y aller par moi-même m'entraîner au gym. Le genre de choses très difficile pour moi. Au moins, j'ai pris l'habitude de la piscine une fois par semaine, je vais y aller deux fois et puis musculation au moins une fois. Je préfère ne pas me faire un programme trop ambitieux auquel je vais déroger pour me sentir mal dans ma peau ensuite. Donc, ce sera ça,  piscine deux fois, musculation une fois. Si j'en fais plus, c'est bien, sinon, tout est parfait. No stress. En surveillant étroitement le poids pour ne pas grossir.

vendredi 20 décembre 2013

Ça va pas bin bin

Alors les remèdes:

1) L'exercice intensif

Je viens de me forcer à faire quinze longueurs de piscine plus une dizaine d'exercices d'aquajogging et j'en ai remis un peu encore pour être certaine de m'épuiser comme il faut.

2) Voir du monde

Mon fils voulait venir me voir mais je ne voulais pas 1) qu'il me voit dépressive 2) qu'il traverse le pont avec la neige et tout juste pour moi

Alors je lui ai dit que j'étais occupée et je me suis mise à pleurer en raccrochant la ligne.

3) Cinéma

Ce sera Américan Hustle à 16h15. Ça et un bon petit souper de poisson omega3 ça devrait faire la job.

___________________________________________

Il le faut parce que Petit-fils débarque demain matin pour la fin de semaine. Faut que je sois en forme.

___________________________________________

Le psy dont ma fille ne veut pas, c'est moi qui devrais aller le voir.

Violence conjugale

Voici un texte qui explique clairement le phénomène: 

http://memoiretraumatique.org/memoire-traumatique-et-violences/violences-conjugales.html

Psychologue

"J'en veux pas de psychologue. Je veux juste oublier. Je veux pas en parler à personne. Et arrête de m'en parler. Je veux passser à autre chose. Pas question de psychologue, tu as compris? Laisse-moi tranquille avec ça. Non, j'irai pas à  la police non plus. C'est assez. Je veux être tranquille et oublier, tu pourrais comprendre ça?"

Abandon d'enfant

Mon entraîneur a deux fils. Le premier était supposément en garde partagée dans ses jeunes années, mais la mère ne respectait pas vraiment l'arrangement. Le père se frappait souvent à une porte close quand il allait chercher le petit. Et puis, elle s'accrochait, lui faisait des crises de jalousie, l'espionnait, voulait qu'ils reviennent ensemble. L'enfant semblait troublé et pleurait quand son père devait le ramener chez maman. Le père était inquiet.

Et puis, il y a eu un appel de la dpj qui avait été alertée par l'école. Les choses se précisaient. Oui, la mère était inadéquate. On vous conseille de demander la garde complète monsieur et on va témoigner pour vous, de dire la travailleuse sociale. Ce qu'il fît. La mère s'accrocha, ses crises devinrent plus nombreuses, elle menaça, se pointa à l'école pour tenter d'enlever l'enfant. Mon entraîneur dût demander un ordre de cour pour l'empêcher de venir près de son domicile et près de l'école de l'enfant et faire cesser le harcèlement téléphonique.

Elle avait droit à deux fins de semaine par mois de visite. Dès que l'ordre de cour fût envoyé, elle ne répondit pas le vendredi soir quand il vînt lui conduire l'enfant. Et ne répondit plus jamais. Coupa tout contact avec son fils de six ans. À jamais. Il a quatorze ans aujourd'hui le fils et n'a plus jamais eu de nouvelles de sa mère.

Et il a un ami de son âge dans la même situation. Dans cet autre cas, la mère est Française, le père Québécois et le couple est ensemble. Quand l'enfant a sept ans, la mère va en voyage dans sa famille en France. De là, elle envoie une lettre au père:

"Je ne rentrerai pas. J'ai décidé de faire ma vie chez moi, en France. Je te laisse Frédéric et je pense qu'il serait préférable de ne plus se donner de nouvelles. Bonne chance!"

Et des nouvelles, il n'y en eût pas, pas du tout, même pas aux anniversaires du petit, à Noël, rien du tout! L'enfant avait sept ans quand sa mère, jusque là tout à fait adéquate, est disparue pour toujours.

Pas des histoires de romans, du vrai monde!

Il y a aussi ce couple qui a confié son enfant adopté à la protection de la jeunesse. Ils ont signé des papiers. N'importe qui peut abandonner son enfant, on a le droit. C'est un des actes qui est le plus réprouvé par la société. Dans leur cas, c'était leur vie, leur santé mentale et la vie de leurs autres enfants qui étaient en jeu. Ils avaient trois enfants, tous adoptés. Cet enfant avait tué leur chien par étranglement. Ils craignaient tout le temps qu'il tue un des plus jeunes enfants de la famille. Il était suivi en psychiatrie et compagnie, faisait des tours dans des centres d'accueil, à l'hôpital psychiatrique et tout et tout. Toutes leurs finances passaient en thérapies diverses. Personne ne voulait le garder et la famille ne l'aurait pas fait garder de toutes façons, de peur qu'il ne blesse ou tue ceux qui le gardent. Ils en avaient peur. Ne dormaient plus que d'un oeil pour protéger le reste de la famille des agressions possible de l'enfant. Ne pouvaient plus sortir nulle part.

Ils ont décidé de signer des papiers d'abandon, aidés par une psychologue dans cette démarche. Ils sont toujours persuadés aujourd'hui, plusieurs années plus tard, que c'était la chose à faire. Je les connais eux aussi. Ils vont bien, très bien même et les deux enfants qui leur restent aussi.

jeudi 19 décembre 2013

Coloscopie

C'est rien du tout. Vieil hôpital décrépit. On s'en fout (du mieux qu'on peut) ce ne sont que des murs. Infirmières gentilles. Quel beau métier. Docteur gentil et efficace. Médicaments qui endorment à moitié. Rien senti. Ça m'a paru rapide. Récupération dans une salle de .... récupération! Et ma fille qui est venue avec moi, efficace et dynamique. Ma Vingt-trois ans, qui est venue me chercher après avoir conduit son fils tôt à l'école ce matin. Je n'ai rien. J'avais des inquiétudes. Parties. Je suis encore KO et j'ai signé un papier assurant que je ne vais pas conduire pendant vingt-quatre heures.

Dix-neuf ans? Elle s'est fait voler son porte-feuille chez l'amie où je l'avais envoyée "en sécurité". Fuck la sécurité factice, je vais la récupérer chez moi. Si elle veut.. Là, je tente de la pousser, je tente pas, je la pousse fort, pour qu'elle fasse les démarches pour récupérer de nouvelles cartes et je suis en maudit. Erreur de jugement de l'avoir envoyée là? Je l'ai fait de bonne foi.

Elle est catatonique Dix-neuf ans, sauf pour ce qui est des gars de sa vie. Je la comprends. Choc post-traumatique. Son agresseur avait décidé de la rendre "normale". Si elle ne "communiquait" pas, il découpait, déchirait ou ciselait au couteau ses objets essentiels ou préférés. Et puis, aussi, il avait trouvé une technique d'arrosage. Il lui garrochait de l'eau froide. Un jour, il lui a demandé d'ouvrir son Facebook et il a lu qu'elle avait donné rendez-vous à un de ses amis, un gars. Furieux, il l'a d'abord mise à la porte. Je le sais, elle est arrivée chez nous en pleurant. Il a ensuite communiqué avec elle et ils se sont réconciliés. Elle était contente. Repartie illico chez lui. Mais ce qu'elle ignorait, c'est qu'il avait décidé de la punir. Il l'a arrosée copieusement, en chandail,. Et l'a mise dehors. Il faisait froid. Elle est restée là longtemps. Quand il l'a rentrée, il a dû lui enlever lui-même le chandail gelé qu'elle avait sur la peau, elle ne pouvait plus bouger. Ensuite, il a considéré que la punition n'était pas suffisante et il l'a remise dehors, en soutien-gorge. Elle dit y être restée des heures.

Tu n'es pas allée chez les voisins? Demandé d'appeler la police?

Non, je suis restée là, j'étais en soutien-gorge, j'avais honte.

Et ensuite, tu ne l'as pas quitté?

Non, ensuite, tout est revenu correct. Je voulais juste que ça revienne correct. Il était gentil. Il prenait soin de moi. Il me faisait mes soupers, me portait dans mon lit, me faisait mes lunchs, me conduisait à l'école. Quand il n'était pas fâché, tout allait bien.

mercredi 18 décembre 2013

Avoir su

Je vais écrire ici ce qu'on ne dit jamais parce que ce n'est vraiment pas politically correct.

Avoir su que ce serait tant de trouble et que ça ne finirait jamais les troubles avec mes enfants adoptées, aurais-je adopté quand même?

Réponse: Certainement pas.