lundi 3 mars 2008

Le jeûne, jour trois

Ce qui est vraiment surprenant, c'est que je ne ressens pas vraiment la faim. Aujourd'hui se terminera mon jeûne, à mon grand regret. Si on jeûne trois jours, il faut prendre trois jours aussi pour reprendre graduellement une alimentation normale et y aller bien doucement pour réintroduire les aliments. Si Treize ans ne revenait pas demain, je continuerais. Je ne suis vraiment pas allée au bout des bienfaits de ce jeûne et je sens que mon corps et mon esprit apprécieraient de continuer encore. Mais je ne me vois pas cuisiner pour Treize ans et son amie qui vient en visite et jeûner en même temps. Ce qui rend mon jeûne facile, c'est beaucoup que je ne suis en contact avec aucune nourriture, je n'y pense donc tout simplement pas.

J'ai eu certaines craintes en allant au cours de yoga hier. C'est exigeant le yoga Iyengar. J'ai eu peur de me sentir faible ou étourdie, alors j'avais même apporté du jus et du fromage dans mon sac à dos. Ça n'a vraiment pas été nécessaire. J'étais comme d'habitude, concentrée sur la rectitude des asanas, forte et énergique même. Surprenant non? Pour moi en tout cas qui n'ai jamais jeûné. On n'a donc pas besoin de nourriture tous les jours pour fonctionner. C'est une découverte pour moi.

J'ai envie de marcher aujourd'hui. Longtemps. Je vais aussi aller voir Voisin si ça me chante. Il m'a invitée. Il est en vacances pour la semaine. J'apprécie énormément de ne pas avoir d'enfants à m'occuper, de pouvoir me centrer sur moi. Quel luxe!

Hier soir après le yoga, je suis allée voir Borderline. Bon film. Pas un chef-d'oeuvre mais un film intéressant, très beau jeu des comédiens. Musique super.

Ce soir, yoga intégral suivi de la réunion sur le cours de professeur de yoga intégral. J'ai l'intention de m'y inscrire.

J'apprécie tellement mon jeûne que je compte aller en cure pour jeûner supervisée une semaine ou deux pendant que Treize ans sera en camp de vacances. Je m'informe.

Je vais tranquillement introduire des jus de fruits dilués aujourd'hui en plus de l'eau citronnée ou pas et du thé vert.

Le sommeil de ma deuxième nuit de jeûne, calme et profond, s'est cependant interrompu à quatre heures du matin, mais je n'avais aucune chaleur, j'étais simplement éveillée.

dimanche 2 mars 2008

Le jeûne, jour deux

J'ai tellement bien dormi, interrompue seulement par Dix-Sept ans, piteuse, qui sentait le vomi et avait oublié ses clefs. Elle avait bu de la vodka-jus d'orange, traîtres ces boissons sucrées. Je ne lui ai pas fait la morale, elle était déjà assez punie comme ça.

J'ai donc dormi comme un bébé, ce qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps. Je m'endors facilement mais me réveille vers trois heures du matin, la ménopause, je suppose. Commun ce phénomène. Mais là, j'ai dormi d'une traite jusqu'à dix heures ce matin et je me sens en forme après mon dejeuner d'eau chaude additionnée de citrons. Tant qu'à faire, je coupe aussi le café. Je suis calme, zen, légèrement au ralenti. Il y a un superbe soleil. J'ai prêté ma voiture. Changements, je vous dis, changements!

Je m'étais inscrite à reseaucontact hier uniquement pour trouver un compagnon cinéma pour la soirée. Finalement, j'ai été contactée par deux hommes. L'un deux était extrêmement mais vraiment extrêmement disgracié par la nature. J'aurais pu passer par dessus ça. Après tout, quelle importance pour aller voir un film? Mais il était aussi sous-scolarisé et son message était difficile à comprendre. J'ai hésité. Beaucoup. Et c'est en me sentant coupable que je lui ai écrit un mensonge, soit que j'avais déjà trouvé quelqu'un pour m'accompagner.

L'autre prétendant me parlait déjà avec appétit de l'après-cinéma auquel il s'attendait. Éliminé! Tout comme ma fiche qui n'aura vécu que l'espace d'une soirée.

Je me sens donc bien en ce deuxième jour de jeûne, calme, reposée. Je vais aller marcher un peu et puis j'ai mon yoga ce soir. Je vis l'expérience un jour à la fois. Ce qui est magnifique, c'est de ne plus se soucier des repas ni de faire la cuisine. Treize ans n'est pas là et Dix-sept ans est autonome à ce niveau.

Mise à jour à midi trente: Mal de tête. Effet normal du jeûne selon mes lectures. Mais quand même, je me suis fait un café et ça va mieux.

samedi 1 mars 2008

Le jeûne

Pas d'enfants chez moi. Je suis totalement seule. J'ai décidé de jeûner depuis ce matin. Pendant combien de temps? Pas très longtemps, trois ou quatre jours. Treize ans revient mardi midi. À ce moment-là, il faudra bien que je me remette à la cuisine. Mon frigo est complètement vide et je trouve ça jouissif de le constater à chaque fois que je l'ouvre pour me servir de l'eau minérale. J'ai bu du thé vert cet après-midi. Ce soir, de l'eau chaude avec du citron et de l'eau minérale froide. Je n'ai pas vraiment faim. Je voulais aller à la Nuit Blanche mais je me sens étrangement introspective. Je vais rester ici, faire du yoga bien doucement et lire ma Presse. Je me sens bien. J'apprécie cette nouvelle expérience dans le silence.

Entre

Je suis entre-deux. Entre deux styles de yoga, entre deux logements, entre deux hommes, entre la forme et la paresse, entre la jeunesse et la vieillesse, entre le bien-être et le mal-être, entre des petits enfants dépendants et des enfants adultes autonomes, entre manger et jeûner, entre sourire et pleurer, entre écrire et me taire, entre sortir et me cacher dans ma tanière, entre boire du vin ou du café, entre hiver et été, entre l'accomplissement et la procrastination, entre le mouvement et l'inertie.

Lundi, il y aura une réunion pour la formation de professeurs en yoga intégral. Je compte m'y inscrire. Pas certaine encore, ça dépendra de l'offre. J'ai plus ou moins, plus que moins abandonné le cours de prof que je suivais déjà. J'aurais pu attendre, me direz-vous avec raison. En attendant, je travaille à la maison, ou plutôt, la plupart du temps, je culpabilise parce que je ne travaille pas à la maison, j'y pense constamment, je l'ai bien fait quelques fois mais pas assez comparé à ce que je faisais avant avec mes classes. Corollaire de ne plus aller aux classes, je peux arranger mon horaire de yoga à ma guise donc manger trois repas normaux en famille. Ça semble un beau programme? Non. Je grossis. Ce qui fait vieillir les femmes, c'est beaucoup cette silhouette qui s'alourdit avec l'âge. Je grossis et je ramollis et je ne me sens pas en forme du tout. Rapidement comme ça. Le moral accompagne évidemment cette réalité désastreuse. Quand le corps ne va pas, la déprime suit. Et puis, travaillant moins intensivement, je dois produire moins d'endorphines. Je me sens comme une loque humaine. J'ai un fort sens de l'exagération et si vous me voyiez, vous ne remarqueriez pas grand chose, ce qui fût le cas de mes amies quand je me plaignais de ma déconvenue, mais moi je me sens comme ça.

Pour ce qui est des hommes cependant, là, ça ne va pas trop mal. Voisin est très présent dans ma vie ces temps-ci alors l'absence de Jeune Homme se remarque à peine. Voisin m'appelle ou me voit tous les jours pour me parler de sa dulcinée ou bien pour baiser avec moi ou souvent les deux. Sa relation amoureuse avec la dame demeure hautement chargée de désir et d'émotivité mais tout est en demi-teintes et rien ne se concrétise vraiment. Il est cependant chargé d'électricité en permanence et c'est moi qui en bénéficie.

vendredi 29 février 2008

Dix-sept ans

Encore elle! Ma rebelle ado fonceuse qui se débrouille si bien dans la vie et qui la vit à cent mille à l'heure sa vie. Voilà qu'elle me réclamait, tenez-vous bien, le paiement de la moitié du loyer de son chum qui ne serait pas son chum selon elle, mais bien un coloc. Je proteste! Fille, tu as une maison ici, une chambre ici, un salon-bureau privés ici, des repas tout prêts ici, tu étudies un peu loin, je te l'accorde, une heure et demi de métro et d'autobus en dehors des heures de pointe, bon j'avoue, c'est du transport ça ma belle mais quand même ça se fait, c'est possible. Alors, pourquoi je paierais pour le loyer de ton chum ou coloc appelle-le comme tu veux alors que j'ai mis mon projet de loft sur la glace afin que tu conserves ta place chez nous?

Furieuse, boudeuse, qu'elle était la petite. Des fois, je trouve tellement qu'elle agit en enfant gâtée et pourtant, chers amis, non, je ne les ai pas gâtées mes filles, je le jure, bon, la petite dernière, peut-être un peu, la plus grande, pas le temps de la gâter, prises dans les problèmes dès son arrivée comme nous l'étions, le fils, oui, lui, je l'ai probablement gâté un peu et son père aussi, le fils unique en garde partagée, situation idéale pour se faire un petit couple mère-enfant ou bien père-enfant et en donner plus qu'il n'en demande et vouloir inconsciemment compenser pour cette famille désunie, mais elle, ma dix-sept ans, non, je ne l'ai pas gâtée.

Je ne l'ai donc pas gâtée en fait. Elle était prise en sandwich entre une enfant qui présentait de graves problèmes de comportement, des troubles de l'attachement et pour laquelle nous étions constamment sur le qui-vive et une petite qui avait de lourds problèmes d'apprentissage et des thérapies chez l'ergothérapeute, l'orthophoniste et plein de spécialistes qui s'ajoutaient au fil des diagnostics qui s'allongeaient au cours des ans. Je travaillais à temps plein, j'avais un chum, je tenais la maison toute seule ou presque, j'ai bien eu une femme de ménage certaines années, mais quand même, on peut dire que j'étais occupée. J'ai même eu des enfants d'accueil qui s'ajoutaient à la grande famille. La seule qui allait bien dans l'enfance, celle qui fonctionnait toute seule, c'est Dix-sept ans. Elle ne faisait pas de trouble, réussissait à l'école, avait des amis, était super autonome. Bref, dans le tourbillon des soins demandés par les autres, elle a été un peu oubliée parce qu'elle allait bien.

Elle va encore bien alors je ne vais pas me taper sur la tête. En tant que parent, j'ai fait mon possible, je n'ai jamais prétendu à la perfection. Mais voilà qu'elle habite officieusement chez son chum ou coloc pendant la semaine. C'est plus près de son cegep. Les parents du jeune habitent la campagne et lui paient un appart à Montréal pour ses études. Mais ils en ont marre de payer pour deux. Légitime. Alors j'ai parlé au jeune homme au téléphone, en privé. Il aime que ma fille soit là, il déteste habiter seul et s'en va d'ailleurs en résidence à l'automne. Il apprécie que ma fille soit là quand il rentre du cegep, ils cuisinent ensemble et il est bien content. Ce sont ses parents qui se plaignent. Il quittera son logement en juin. Il reste donc trois mois. Je ferai un chèque pour la moitié des trois mois de loyer à ses parents. C'est la meilleure solution je pense. Pour l'instant. J'accepte donc officiellement que Dix-Sept habite ailleurs la semaine ce qui est de toutes façons un état de fait. Dans trois mois, on verra ce qui se passe.

jeudi 28 février 2008

Constatation

Si ma vie est plate, je n'ai qu'à m'en prendre à moi. Voilà! Une évidence, n'est-ce pas? Je remédie à la situation dès aujourd'hui, dès tout de suite, dès cet instant même. Salut! Je vais vivre moi. Et intensément en plus.

mercredi 27 février 2008

Lecture

Il faut lire le savoureux billet de Chroniques blondes sur la semaine de relâche!

Platitude de ma vie

J'avais écrit un long billet hier. Quand je l'ai relu, je l'ai trouvé tellement ennuyant que j'ai bâillé et que je l'ai effacé.

lundi 25 février 2008

Nouvelles en vrac

Voisin veut se procurer un nouveau chien. Il l'avait à l'essai en fin de semaine. On est allés marcher avec son fils et les deux terriers de race, my dear, dans les chics quartiers de Westmount. Tellement tranquilles les jolies rues aux maisons somptueuses et puis le joli parc Wetmount qui est cependant bien plus enchanteur l'été avec ses somptueuses plate-bandes.


J'ai inscrit Treize ans à un camp de vacances en Gaspésie. Elle voyagera en train avec les moniteurs. Elle a hâte de voir la mer. Pas de chiâlage cette fois. Je la sens s'autonomiser davantage chaque jour. Elle a couché chez une amie d'école samedi soir. Tout était planifié. Elle a un bon sens de l'organisation. Je l'ai félicitée. Elle passe des heures à essayer des vêtements et des coiffures devant son miroir en dansant sur sa musique. Sa nouvelle idole? Hannah Montana. Elle n'a pas trop le sens de l'argent mais elle sait très bien utiliser sa carte de guichet. Ma mère a donné aux enfants cinq cents dollars à Noël. Treize ans dépense avec un plaisir évident. Il ne doit plus lui rester grand chose. On ira vérifier.


Nouvelle dispute avec Dix-sept ans. Sous le coup de la colère, elle dit des méchancetés terribles. Je me demande parfois comment son chum fait pour l'endurer. Elle est toujours aussi fonceuse dans la vie et j'ai peu d'inquiétudes pour elle, j'en ai plus pour ceux qui la côtoient!


Je cultive mes amitiés féminines. Vu l'une samedi et je m'en vais dîner avec une autre ce midi et je verrai aussi L ce soir au yoga intégral.

dimanche 24 février 2008

La faim

Je me réveille toujours affamée. Je suis la règle du déjeuner de roi, du dîner de prince et du souper de pauvre. Montrez-moi une femme de plus de cinquante ans qui peut encore manger un gros repas du soir sans grossir et je vous dirai qu'elle est une exception de la nature. Alors, j'ai faim le matin mais le matin est aussi le moment idéal pour faire une pratique de yoga personnelle. Pour faire du yoga, il faut avoir le ventre vide. Le tapis ou l'assiette? Aujourd'hui, l'assiette a encore gagné.

vendredi 22 février 2008

Lumbago

Je n'ai pas fait de yoga depuis dix jours. Pas vrai, j'ai fait du yoga intégral lundi, mais rien d'autre à part ça. J'en faisais une heure et demie tous les jours auparavant. Je me suis réveillée avec un mal de dos ce matin. Moi qui n'ai jamais mal nulle part. Rien de vraiment débilitant mais une petite douleur sourde et fatigante. Mon corps parle. Le yoga, je ne peux plus le lâcher. Heureusement, j'ai un cours de Iyengar ce soir.

jeudi 21 février 2008

Jeune homme aussi est amoureux

Je viens de recevoir un courriel de Jeune Homme. Il annule notre rencontre de demain matin. Il a rencontré hier soir une jeune femme qui lui est vraiment tombée dans l'oeil. Ce serait réciproque. Il m'écrit qu'il a envie d'explorer cette relation. Et comme Jeune Homme est un homme tout ce qu'il y a de plus correct et pas fucké dans sa tête pour deux cennes, pas question qu'il explore avec une tout en fréquentant une autre femme.

Bon, il me reste le yoga. Mais j'en étais tannée justement....

Il me reste le rire, un grand éclat de rire.

mardi 19 février 2008

Aveu

Et puis c'est pas vrai que ça ne me fasse rien que Voisin soit amoureux.

Vacuité

Ma vie, comme mon blogue, tourne en rond. Yoga, enfants, Voisin, Jeune homme, assaisonné périodiquement d'un vague désir de déménager qui ne se concrétise que par quelques visites de lofts dont je fais grand cas. Or, je veux changer le monde, moi. Encore? vous exclamerez-vous.

Oui! Changer le monde une personne à la fois, un geste à la fois, un sourire à la fois, un effort à la fois. La première personne à changer, c'est moi, ça, je l'avais quand même compris. Le yoga comme voie de transformation personnelle, c'est ce que j'avais retenu. Un chemin valable mais qui ne m'apporte pas ce que je recherche de la façon dont je le vis actuellement. Il va falloir recadrer, modifier. Et peut-être bien me centrer plus sur les autres que sur moi. Aider les autres c'est tellement s'aider soi-même.

J'ai cette désagréable impression de ne mener aucun projet à terme. De stagner là. Désagréable. Très désagréable. Et ça érode l'estime de soi en plus.

Et le temps passe. Et je n'en ai pas à perdre.

dimanche 17 février 2008

Voisin est amoureux

Aujourd'hui, je suis allée marcher au Mont-Royal avec Voisin. Il y avait foule. De gens et de chiens. Voisin avait emmené sa petite chienne qui est devenue bien gentille en vieillissant. Tout était anormal avec Voisin aujourd'hui. D'abord, son empressement à aller marcher à la montagne, lui qui d'ordinaire déteste tout exercice autre que la baise. Et puis, même le chien il n'en parlait pas tant que ça, un peu quand même, mais il était bien moins gaga que d'habitude. Et puis, il ne parlait pas de maladie non plus. Mais de quoi parlait-il donc? De la job! Avec enthousiasme, grand sourire et tout, passion même. J'étais désorientée. Depuis que je connais Voisin, il ne parle du travail que pour s'en plaindre amèrement. Vraiment, je ne le reconnaissais plus.

"Voisin, tu es amoureux, toi!"

"Mais qui te l'a dit?"

Héhé, j'ai parlé d'intuition féminine, je ne lui ai surtout pas dit que j'avais dit ça au hasard. Alors, oui, Voisin est amoureux .... de sa nouvelle patronne! Ils en sont au flirt, au désir, à l'émoi. L'interdit rend la chose plus attirante encore. Il était ravi de m'en parler. Et il m'a dit qu'il avait envie d'être en santé et en forme, "je ne vais pas mourir juste au moment où je veux vivre!" Il ponctuait ses récits des exploits de la femme aimée, ( un exploit consistant à paraître, à s'assoir ou à lui dire bonjour!) de "Tu es certaine que ça ne te dérange pas que je te raconte ça?" et reprenait ses confidences, ravi, quand je lui disais non. Il me parlait de son extraordinaire beauté. "Je te montrerai sa photo quand on sera chez moi."

J'étais super contente de le voir comme ça, transformé. On est rentrés chez lui, il m'a montré la photo de la belle. Bof! Il la voit vraiment avec les yeux de l'amour et j'ai trouvé ça encore plus charmant que si elle avait une beauté plastique. On a bu notre traditionnelle tisane. Il m'a invitée dans sa chambre. On a fait l'amour, comme ça nous était si souvent arrivé. En toute amitié. Ensuite, on est allés faire des courses et on est rentrés chacun chez nous.

vendredi 15 février 2008

Ma sauce bolognaise (pour Accent grave)

Je suis une cuisinière à l'à peu près, ne me demandez donc pas de mesures exactes, ce n'est pas dans ma nature. Alors, il faut vous faire confiance et vous dire qu'avec toutes les bonnes choses que vous aurez mises dans cette sauce, elle ne pourra qu'être excellente, voire délectable. Le mienne le fût hier soir! Et l'avantage de l'à peu près, c'est que votre sauce sera lègèrement différente à chaque fois!

Alors.....

Vous commencez par de la viande de la première qualité, hachée. La quantité dépend de vos goûts, la sorte aussi. Hier, j'ai mis du boeuf haché et du veau aussi, un peu. Vous pouvez le prendre gras si vous voulez, car une fois cuit, nous allons l'égoutter bien proprement. Je ne mange plus de viande, mais dans la bolognaise, de la fausse ne ferait pas, nous faisons donc exception.

Alors, on fait cuire bien doucement cette viande et on l'égoutte soigneusement dans une passoire. Elle nous attendra sagement.

Ensuite, les légumes. Vous mettez bien ce que vous voulez. Hier, c'était un poivron rouge, un jaune, toute une boîte de champignons frais, quatre beaux oignons rouges, des gousses d'ail, je ne sais plus trop combien, entre quatre et six et une branche de céleri. Faites revenir amoureusement dans l'huile d'olive pour ramollir vos légumes que vous aviez pris soin de hacher assez finement.

Remettez la viande cuite avec vos légumes. Et là déglacez au vin! C'est là que ça se corse et que votre sauce va commencer sa métamorphose stupéfiante de simple sauce à spaghetti ordinaire à sauce bolognaise extraordinaire. On peut déglacer au vin rouge. Hier, j'ai pris du blanc. On garde le feu haut et on attend que le vin s'évapore en brassant diligemment notre sauce qui commence déjà à dégager son fumet. Soyons généreux(se) de notre temps et de notre vin. Préparer une sauce bolognaise est une activité qui demande de la patience, de la passion et du temps.

Une fois le vin évaporé, on en rajoute un tout petit peu encore en même temps que les tomates, qui peuvent être fraîches si on le désire en été quand elles goûtent si bon mais hier, j'ai mis une grosse boîte de tomates en dés. On ajoutera aussi quelques cuillerées de pâte de tomates, pas trop, deux ou trois maximum! du thym, du basilic, des feuilles de laurier, sel, poivre. Bien mélanger.

Vous pouvez maintenant baisser le feu au minimum ou presque (vérifiez que ça cuit tout doucement) et aller lire votre journal. De temps en temps, venez vérifier et brasser un peu votre sauce pour la forme, car en réalité, elle se débrouillera fort bien sans vous. Si elle devenait trop épaisse (ça sera le cas éventuellement), vous y ajouterez alors au choix, un peu de bouillon de boeuf ou du vin rouge. Hier, j'ai mis les deux. Bientôt, votre maison sera parfumée par les arômes de votre souper qui mijote.

Vous laissez mijoter toute la journée si vous pouvez mais au moins trois heures si vous ne pouvez pas. À la fin de la cuisson, on peut ajouter un peu de crème. Hier, je ne l'ai pas fait. Ma sauce a été un franc succès! On la sert le plus souvent sur des spaghettis mais tout autre pâte ferait très bien. Un bon vin italien de qualité avec ça, du pain croustillant, une petite salade verte et bon appétit!

Mon amour de la bolognaise m'a été inspiré par une célèbre blogueuse qui avait écrit un billet sur les hommes et la bolognaise le 14 février l'année passée. Il s'agit de Chroniques blondes et je vous invite à lire son billet savoureux, tout aussi savoureux que sa sauce et que la mienne!



Humour français

Faites-moi plaisir. Allez chez Dolce vita, le blogue de Fabien, un charmant quadragénaire français qui écrit bien, regardez le clip "Technique de drague" du 14 février et donnez-moi votre opinion.

jeudi 14 février 2008

La carte

Il m'a envoyé une carte de la Saint-Valentin. C'est super quétaine et ça me fait super plaisir! Moi, j'aurais jamais osé.

Les spaghettis à la bolognaise

Nouvelle tradition qui date de l'année passée chez moi, le jour de la Saint-Valentin est décrété jour des spaghettis à la bolognaise. Le secret est dans la sauce. La vraie version de la sauce, celle qui origine d'Italie, dans un petit village que j'imagine ensoleillé et où les mammas toutes vêtues de noir laissent mijoter leur sauce toute la journée. C'est d'ailleurs ce que je vais faire, je la commence donc ce matin ma sauce à la bolognaise, riche, corsée, au vin et à la viande. Quand Treize ans rentrera de l'école avec ses amies (elle reçoit!), la maison embaumera. Les amies remarqueront sûrement les décorations faites avec amour par Treize ans hier soir. Elle leur a aussi confectionné un petit cadeau. Ma Treize ans est une personne fantastique, je vous l'ai déjà dit? Et la jeunesse envahira notre maison en ce jour de la Saint-Valentin. Pour mon plus grand bonheur!

Et je ne suis pas tout à fait fantaisiste en imaginant que ma sauce à la bolognaise origine d'un petit village perdu plutôt que de la grande ville aux toits rouges de Bologne. La recette porte curieusement le nom de cette ville mais n'existe pourtant pas dans la cuisine bolognaise en tant que telle tout en provenant de la région d'Émilie-Romagne dont Bologne fait partie.

mercredi 13 février 2008

Doutes

Je ne sais pas si je vais poursuivre ma formation de professeure de yoga. Je suis en fait très intéressée par la formation de professeure offerte par l'institut de yoga intégral de l'avenue du Parc. Si l'un d'entre vous était intéressé, c'est le temps de s'y inscrire. Il y aura une réunion d'information le premier lundi de mars.

Mes cours actuels sont très techniques, physiques, athlétiques même. Je suis toujours aux limites de mes capacités, même en pratiquant à tous les jours. L'aspect spirituel du yoga n'y est pas intégré. On a quelques rares cours à part sur la philosophie yoguique.

Le yoga intégral, lui, intègre tous les aspects du yoga, son nom le dit. La méditation, les chants, les énergies, le yoga nidra et les asanas évidemment. Mais les asanas ne sont pas le but, ils font partie d'un processue énergétique et spirituel plus global. Une personne malade, faible, âgée pourrait suivre le cours de professeur qui est vraiment ouvert à tous et le réussir. Les pouvoirs de l'esprit comptent autant que ceux du corps.

En même temps, j'aime aussi le dépassement de soi entraîné par des cours physiquement très ardus. J'aime être poussée. Mais parfois je me demande si je progresse, si je ne m'en demande pas trop, si je ne nie pas un peu mon âge. La vérité, c'est que je réussis à suivre, mais que ça ne devient pas plus facile. Il faut me donner encore un an avant de voir de réels changements, m'a dit la prof. Un an, c'est long. En attendant, je vais à certains cours intermédiaires et à mes cours de professeure avec plus de courage et de détermination que de plaisir.