vendredi 11 juillet 2008

Cinquante-cinq ans

J'ai eu un vrai choc à ce dernier anniversaire. Je ne le sens pas mon âge, voyez-vous mais on dirait que dernièrement tout me le rappelle. Premièrement, ça a bien l'air que je suis à peu près officiellement ménopausée, aucune règle depuis janvier alors ça doit bien être ça. Sans symptômes autre que cet arrêt des règles, je sais, je suis chanceuse!

Comme j'avais manqué mon cours de yoga Iyengar pour aller conduire Quatorze ans à la gare, je l'ai repris hier avec une professeure que je ne connaissais pas (excellente, elles le sont toutes à cette école). On fait une position d'équilibre Ardha Chandrasana et la prof envoie deux autres élèves et moi la faire au mur. Caractérisque commune des deux autres: des femmes plus âgées. J'ai été comme choquée de faire partie du lot, j'ai été surprise aussi qu'elle ne me fasse pas d'abord essayer la pose avant de m'envoyer du support. Mais ces profs sont extraordinaires et elles sont prudentes tout simplement. Comme elle a l'oeil de lynx, elle a bien vu que je pouvais faire l'asana sans problème et probable que si j'ai un autre cours avec elle, elle ne m'y enverra pas de nouveau au mur.

Et finalement, il y a le poids, ça a toujours été un défi pour moi, mais là, j'avais perdu cinq livres de peine et de misère, avec efforts et longueur de temps et voilà que deux soupers au restaurant plus tard, je les ai reprises avec une livre en prime! Il va en falloir de la persévérance mais je ne suis pas découragée et je vais gagner. Je vais trouver une solution.

Et puis, les hommes, ma relation avec les hommes change. Mais est-ce que ça change vraiment? C'est plus mon rapport à la séduction qui change. Le problème, si problème il y a, réside en moi. La solution aussi.

jeudi 10 juillet 2008

Changements

Aujourd'hui, je devais rappeler un homme très gentil de réseaucontact avec lequel j'avais eu une longue conversation téléphonique très facile et agréable afin de fixer un rendez-vous. Et je ne l'ai pas fait. Je lui ai plutôt écrit un long courriel expliquant que j'avais changé d'idée et m'en excusant évidemment. Bien que je ne sois aucunement inquiète pour lui, les hommes dans la cinquantaine ou plus ayant le moindrement d'allure ayant un nombre impressionnant de candidates à rencontrer. La vraie raison de cette annulation: me faire rejeter à ce moment-ci de ma vie serait catastrophique. Je sais, je sais, il ne m'aurait peut-être pas rejetée et c'est peut-être moi qui l'aurait rejeté ou bien ça aurait même pu marcher, qui sait? Je ne le saurai pas parce que je ne le rencontrerai pas et je me sens bien et soulagée avec ça.

mercredi 9 juillet 2008

Départ

Le coeur à l'envers. Quatorze ans part aujourd'hui en train pour son camp en Gaspésie. Panique. Elle ne veut plus y aller. C'était le cas hier soir tard dans la nuit du moins. Angoisse. Peur de l'inconnu. Ils vont faire du camping sauvage dans le parc de la Gaspésie et dans le magnifique estraordinaire parc Forillon. Elle en a déjà fait un peu du camping petite avec nous mais elle ne s'en rappelle pas. Je sais que je dois l'envoyer qu'elle le veuille ou non. Mais c'est dur. Je déteste la voir souffrir comme ça et je la sais tellement plus vulnérable que mes autres enfants.

mardi 8 juillet 2008

Aimer

Il y a des femmes qui se passent allégrement des hommes. J'en connais. Il y a des femmes qui aiment bien avoir un mari dans leur vie mais qui se passeraient allégrement de coucher avec lui. J'en connais aussi. Au moins une. Mais il doit bien y en avoir d'autres! Et il y a des femmes qui aiment la compagnie des hommes, le corps des hommes, leurs défauts (nombreux!) et leurs qualités (nombreuses aussi!). J'en suis, mes lecteurs le savent bien.

lundi 7 juillet 2008

Apitoiement

Je suis pitoyable. Vraiment. Une honte. Une loque presque. Bon, ne croyez pas que cet accès de pleurage sur mon sort soit dû au fait que je ne pogne pas sur reseaucontact. Qu'allez-vous penser là? Meu non, meu non, dit-elle. Ben, je pogne pu et là j'ai eu envie de mettre un gros juron mais je n'en suis tout de même pas là. Pas encore. Mais pas loin. Alors mon âge canonique me fait entrer dans la catégorie de celles qu'on ne cruse plus. Pas grave! Je cruse moi-même et vive l'autonomie. Mais dès que j'envoie ma petite photo de New-York ,niet, nada, finito. Mon estime de moi est au plus bas. Il suffirait pourtant de si peu pour que ça remonte en flèche. Vais-je attendre jusque là? Le temps joue définitivement contre moi.

Efficacité

Je me suis inscrite à Réseaucontact hier, sans photo, en partie pour la curiosité de voir la fiche de deux de mes amis hommes qui m'avaient dit s'y être inscrits. Trouvés sans difficulté. Dans un cas, belle photo et beau texte mais ça ne pogne pas, dans l'autre, pas de photo, un texte archi-court et il reçoit plein de messages! Trouvez l'erreur. L'un est dans la trentaine, l'autre dans la cinquantaine. Le domaine de la séduction finit toujours par avantager les hommes avec le temps, il suffit d'attendre!

Tant qu'à être là, j'ai évidemment zieuté les fiches et un texte m'a accrochée. J'envoie un message préfabriqué. Monsieur me répond, je peux donc lui écrire de ma main. Je lui donne mon adresse courriel pour qu'on puisse correspondre plus à l'aise (je ne suis pas membre payant) et il me demande évidemment ma photo. Je lui en envoie une vieille d'octobre 2007 lors de mon voyage à New-York et on décide de se rencontrer, là, sur-le-champ! Un petit café au plateau, au premier coup d'oeil, je sais et lui aussi probablement mais je ne suis pas dans sa tête, que ça ne marchera pas. On est des gens civilisés alors on prend tout de même notre expresso tranquillement. Il rencontre beaucoup énormément. Normal, il est dans la cinquantaine et sait écrire. On se quitte avec un baiser sur la joue en se souhaitant bonne chance. Une affaire de réglée! Héhé!

Ça m'a mise de bonne humeur. Et puis je suis rentrée assez tôt pour aller prendre ma marche avec Voisin, son fils et son chien, une marche jusqu'à la crèmerie. Cher Voisin, il me disait qu'il voulait maigrir tout en dégustant son deuxième cornet. Je l'aime bien mon grand ami Voisin.

Ce matin, pas de marche rapide car j'ai mon cours d'aquaforme estival.

dimanche 6 juillet 2008

Constantes

Je me trouve souvent extraordinaire (eh! oui, mes parents m'ont instillé une grande estime de moi-même avant que ce soit à la mode) mais je suis plutôt prévisible finalement. Je déprime quand je ne fais pas d'exercice, quand je n'ai pas d'homme sous la main, quand je mange mal, quand j'ai une décision à prendre. C'est la recette parfaite. Les problèmes avec les enfants, j'y suis presque immunisée. Presque, je dis. Suffisamment pour ne pas tomber dans la déprime totale.

Je vais mieux ce matin. On va régler ça une chose à la fois. L'exercice, ça va être la marche rapide, celle qui ressemble à la course a pied. Je prends un café et j'y vais, Pierre m'ayant convaincue que c'est mieux de s'y mettre à jeun. Je ne me forcerai pas pour le yoga auquel je suis devenue allergique à cause de cette décision qui me pend au bout du nez.

Je vais m'inscrire à Réseaucontact, ce qui est tout de même un pas concret vers des rencontres potentielles. Quand j'aurai une photo.

Je suis tout à fait seule, Dix-Sept ans ayant couché ailleurs (oui, je sais où, en théorie du moins, je ne suis pas allée vérifier) et puis j'aime donc ça. Cette paix, ce silence et mon grand jardin (à bien y penser, le beau grand jardin, j'aime moins, car je vois le gazon qui m'attend et les plate-bandes aussi qui m'appellent).

Le bon côté de ne plus être l'amante de Voisin, c'est que je peux me laisser aller à être tout à fait moi-même, comme lui l'a toujours fait d'ailleurs. Je suis allée marcher avec mes vieux jeans hier, sans même vérifier mon apparence, sans rouge à lèvres. Je me suis tout de même forcée pour sourire et converser parce que son jeune fils était là et que les enfants n'ont pas à souffrir les humeurs des adultes. Et puis, je l'aime beaucoup son fils, un petit garçon gracile et vigoureux, qui prend du ritalin pour l'école, mais ça doit être pour le déficit d'attention seulement, parce que vraiment je le trouve actif mais pas hyperactif. La veille, pour sa fête, Voisin l'avait emmené à la Ronde, ce qui est extrêmement surprenant de la part de Voisin, un acte d'amour incommensurable en fait. Ils avaient fait tous les manèges et m'en parlaient avec animation, le cabot mal élevé se prenant dans nos jambes à chaque pas. Et là Voisin me prend à part et me dit "Ça va pas, toi?" Il s'en était aperçu! Ça m'a touchée.

Dulcinée est en France. Il a hâte à son retour.

Le problème avec l'été, c'est qu'il y a trop de choix et les personnes comme moi qui ont de la difficulté à prendre des décisions vont me comprendre, les autres vont rire de moi et c'est correct. J'accepte. Alors, il y a tant de choses possible à faire et à force de peser le pour et le contre de chaque possibilité, il est trop tard.

Je vous laisse, je m'en vais marcher-courir.

samedi 5 juillet 2008

Soleil et terrasse et verre de vin en solo

Je suis davantage portée à écrire quand il m'arrive des choses, que ça avance, que je suis stimulée, vivante que lorsque je fais du sur-place. Mol été que je passe. Par ma faute. Culpabilisation en prime.

Je ne fais pas grand chose pour changer la donne. Je baiserais bien avec Voisin tellement je suis en manque. Je n'ai rien décidé pour le cours de prof de yoga. Sur la glace le yoga. La psychologue me recommande le statu quo avec Dix-Sept ans qui m'a volée et me persécute dès que je l'affronte. Ses dix-huit ans sont dans cinq mois et là on passera à l'action. En attendant, ça ne se passe pas si mal finalement. Je la laisse faire ce qu'elle veut. Je suis allée conduire Quatorze ans chez une amie pour quelques jours. Je pourrais donc faire tout ce que je veux et je suis là à faire la vaisselle. C'est fou, non? Je suis pourtant excellente pour donner des conseils aux autres. Efficace et imaginative.

J'ai recommencé le millepertuis. Et puis je me suis fait un délicieux petit souper, comme si je recevais. Et ce soir, j'irai promener le chien avec Voisin et son fils. Je serais en couple et ce ne serait pas nécessairement mieux. Probablement pire, en couple, on se sent obligé de performer. Au moins, je m'évite ça.

vendredi 4 juillet 2008

Plus tard

J'ai parfois cette tendance à remettre ma vie à plus tard. Plus tard, quand j'aurai maigri à mon goût, quand j'aurai vendu ma maison, quand mes enfants seront élevés ou du moins quand Dix-Sept ans sera élevée, plus tard, quand je voyagerai, quand j'enseignerai le yoga, quand j'aurai un jeune homme dans ma vie qui me baisera tous les jours, plusieurs fois par jour, quand je me baignerai dans la piscine sur le toit de mon futur immeuble, quand j'apprendrai une langue étrangère, je ne sais pas encore laquelle, quand je rajeunirai un peu chaque jour, quand je connaîtrai enfin la musique et quand j'en écouterai sans peur de déranger dans mon super appart tellement bien insonorisé, quand rien ne traînera nulle part, que tout sera vide et zen, j'aurai alors enfin le temps de lire tous ces livres qui me passionnent, surtout les livres de yoga qui s'accumulent à mon grand plaisir.

jeudi 3 juillet 2008

Velours

Vous vous souvenez du jeune homme avec lequel je passais des vendredis passionnés au début de l'année? Il avait trouvé une femme de son âge par réseaucontact et ça avait mis fin à notre relation. Je n'avais plus de nouvelles. Et voilà qu'il m'envoie un courriel ce matin. Ça va bien avec sa compagne qui est "douce, gentille et affectueuse" il ajoute que "sexuellement, c'est ok, mais pas assez à mon goût".

Son problème, c'est qu'il continue à "tripper" sur les femmes plus âgées et que c'est même devenu une obsession. " J'ai tendance à les regarder dans les autobus ou ailleurs et aussitôt, je fantasme et je pense à nos activités coquines. Est-ce normal? Des fois, je me trouve super bizarre, j'ai tout pour être heureux mais parfois j'ai de la difficulté à contrôler mes montées de désir pour les femmes matures."

Je ne sais pas trop quoi lui répondre. Le sexologue? Une autre femme mature? Se contenter de son sort? Pauvre petit! Chose certaine, je ne lui proposerai certainement pas de le rencontrer pour en discuter! héhé!

Ce simple petit courriel m'a mise de bonne humeur.

lundi 30 juin 2008

Lamentations

Embûches

Je le sais en bonne partie ce qui me fait me sentir si moche. Le cours de professeure de yoga. Si je n'en avais pas abandonné un, j'abandonnerais sans me poser de question. Je me sentirais soulagée, libre, conséquente avec ce que je ressens et je m'inscrirais à un autre cours meilleur selon moi et je passerais un bel été insouciant. Mais j'ai déjà abandonné un cours qui ne me satisfaisait pas totalement et qui était trop long selon mes critères à moi. Et je le savais bien que celui-ci n'était pas parfait, la perfection n'existe pas en ce monde mais là, je déteste carrément y aller, j'angoisse à l'idée de la prochaine journée interminable qui s'en vient. Ça me gâche la vie et en plus, j'en suis rendue à détester faire du yoga.

La vie est difficile, il faut pervévérer, on n'a rien pour rien, le courage fait l'individu fort, quand on veut on peut, c'est un dur moment à passer mais il aura une fin, tu seras contente de l'avoir fait, pourquoi ces messages que je me donne ne me convainquent-ils pas du tout? Quand je pense à appeler pour annuler tout ou bien à ne pas appeler et à ne pas me présenter tout simplement au prochain cours, je ressens une espèce d'extase, un soulagement total et un grand sourire s'étampe dans ma face. Or, je sais bien que ce sourire ne sera pas éternel, que je me sentirai éventuellement nulle d'avoir lâché. En fait, je me sens nulle de continuer aussi, de perdre du temps précieux à écouter un discours ésotérique, flyé, intransigeant avec lequel je ne suis pas d'accord, à m'écraser les fesses sur une chaise en regardant l'heure s'égrener si absolument désespérément lentement, à me dire que je passe une épreuve et que je vaincrai et à sortir de là à six heures en courant, comme un cheval fou enfin libéré.

samedi 28 juin 2008

Questionnement

Je suis une femme gâtée. Pas de problème de santé, pas de problème d'argent, une belle enfance pleine d'amour, plein de possibilités et de liberté si je veux. Pourquoi alors que je veux si peu? Pourquoi je la rends plate des fois ma vie? Pourquoi je passe tant de temps à des occupations futiles ou difficiles voire pénibles que je m'impose,qui me prennent tout mon temps et qui me grugent ma vie? Des instants de plaisir comme ce souper hier avec mes amies ou cette soirée au festival de jazz, je m'en accorde tellement peu.

Démotivation

Je suis démotivée pour le yoga. Pour mon cours de prof de yoga. Pour les pratiques aussi. En fait, le cours de yoga qui me satisfait encore, c'est Iyengar, un style fort différent de celui que j'étudie. Mais... on compte sur moi. Ma grande amie suit le cours de prof avec moi et y tient. Et puis, il y a d'autres élèves qui viendront chez moi cette semaine et les semaines suivantes pour des pratiques, des filles charmantes et enthousiastes. Je me sens comme une imposteure. Je laisserais tout tomber tout de suite. Mais je ne le ferai pas, je ne le ferai pas, je ne le ferai pas.

jeudi 26 juin 2008

Dédramatiser

Ce n'est quand même pas si pire que ça avec Dix-sept ans. Mon billet précédent est un peu dramatique. Or, la meilleure façon de réagir, c'est le plus souvent avec humour. Un jour à la fois. Elle finira bien par devenir adulte comme les autres et puis ces peccadilles de chicane ne seront plus qu'un lointain souvenir sans grande importance. Elle a toujours eu un caractère fort et colérique. Ça lui nuira mais ça lui servira aussi. Alors, je laisse aller et je vais au festival de jazz ce soir avec Quatorze ans qui prend des cours d'anglais et puis avec sa prof d'anglais aussi! Bonne soirée.

Dix-sept ans

Je suis pleine de sentiments pas du tout maternels à son égard. Je me sens bafouée, exploitée, vilipendée, volée (plus qu'une impression, ça s'est passé pour vrai). On se chicane comme deux enragées et elle ne cède pas d'un poil. Moi non plus. Bon, je suis l'adulte, je sais et je dois me comporter comme telle. Déjà que je ne la frappe pas avec toutes les insanités qu'elle me déblatère est un immense contrôle de soi. Je vois la psy demain. Il est temps.

Mon temps

Inspirée par mon livre "L'examen de vie" je remplis tous les soirs un tableau avec mes activités de la journée. Histoire de savoir ce que je fais et combien de temps je prends pour le faire. Il y a une constante: l'ordi prend plusieurs heures de mon temps tous les jours. Le jardin aussi. Le ménage, je n'en fais à peu près pas et ça paraît. Yoga et promenades au parc, on a d'autres heures de passées, surtout quand je dois me déplacer loin pour le cours de yoga. Lundi, par exemple, j'ai pris une heure trente-cinq pour mon cours d'aquaforme et quatre heures trente pour le cours de yoga du soir! Je compte les déplacements évidemment et le cours du lundi soir dure deux heures et demi, de six heures trente à neuf heures. J'en suis encore à l'observation, pas au remède. Mais ce petit exercice tout simple va entraîner des changements, c'est certain. Je continue de prendre des notes.

mercredi 25 juin 2008

Quatre minutes

Un film allemand à l'Ex-centris. Excellent! Dans une prison. De la musique. Une prof de piano de quatre-vingt ans. Une élève douée mais violente. Une histoire dure et belle, pas édulcorée. Pas un film facile. J'ai aimé.

mardi 24 juin 2008

Franchise

On fait notre marche avec le chien et nous voilà dans le petit sous-bois. J'ai perdu cinq livres et je m'arrête pour réajuster mes jeans devenus trop grands.

"Je suis déçu. Je croyais que tu voulais me montrer tes fesses," dit-il.

"Bof! Pas la peine. Tu n'es plus vraiment intéressé."

Voisin rit. "J'aurais imaginé que c'était les fesses de Dulcinée."

"Hon!"

Il se sauve, je lui cours après et on rit comme des fous.

lundi 23 juin 2008

Au neutre

Il y a des périodes comme ça. On ne se sent pas au zénith mais pas au dixième sous-sol non plus. On fait ce qu'on a à faire, ce qu'on pense qu'on a à faire, on ne pense pas trop, pas vrai, les pensées se bousculent sans qu'on les cherche, c'est même tout un art et un entraînement rigoureux que de les arrêter les pensées pour se plonger dans le moment présent et observer ce plongeon, non, pas l'observer, en faire partie, être dedans, avec ou sans son corps. Ça s'appelle vivre vraiment, consciemment ou méditer et en fait c'est la même chose. Le grand tourbillon me rattrappera assez vite. C'est même déjà fait, il m'aspire et je dois vous quitter, chers lecteurs, emportée par le flot.