jeudi 30 janvier 2014

Avancer ou rester là

Il n'y a qu'une façon de me sentir mieux et bien: agir. Pour moi. Des solutions pour ma fille endormie (et endormie dans tous les sens du mot), je n'en trouverai pas dans l'immédiat. Mettre le tout sur la glace. Je suis moi, elle est elle, on est séparées et différentes. Elle est adulte. Adulte et dépendante, mais adulte tout de même. 

Va falloir que je demande de l'aide mais laissons le temps au temps. Pas éternellement mais pour le moment. 

Alors, pas une raison pour que moi je dépérisse. On ne va pas couler toutes les deux. D'autant plus qu'elle ne coule pas, c'est ma vision à moi qui fait que je la crois malheureuse. 

Elle dort,mange, danse, écoute la télé, se maquille, se change, prend des douches, voit des amis, parle à des jeunes hommes au téléphone ou bien sur internet (bon, là, je deviens plus intrusive et pose des questions, c'est qui? tu l'as rencontré où? Il a quel âge? chat échaudé craint l'eau froide), dort (ah? je l'ai déjà dit, c'est qu'elle dort beaucoup, vraiment beaucoup), écoute des clips, s'occupe de ses cheveux (ce qui est une job à temps plein pour une jeune femme noire), parle peu (avec moi, je suppose que c'est différent avec ses amies). Voilà. Elle ne pleure pas et ne se dit pas dépressive. 

Je dois m'éloigner physiquement et psychologiquement. Difficile vu que je vis avec elle. Difficile mais pas impossible. Rien n'est impossible. 

Alors, yoga ce matin, opéra ce soir (Porgy and Bess, j'ai super hâte!) et quelque chose hors de la maison entre les deux.  

mercredi 29 janvier 2014

Accomplir

La lettre est composée et remise aux parents. Ma fille, la mère de Petit-fils m'a téléphoné ce matin. Malade. Alors, je suis allée chercher Petit-fils en voiture pour l'emmener à l'école et j'ai remis la lettre à sa mère en même temps. Je n'aime pas le service de garde de son école. Une éducatrice criait après un petit de quatre ans, bien grouillant le petit, mais aucune raison de crier comme ça pour qu'il s'habille pour aller dehors. Pas la première fois que ça arrive, selon ma fille. Et la directrice était tout à côté et n'est pas intervenue comme si ce ton agressif était normal pour s'adresser à un enfant. Je n'arrivais pas à imaginer cette éducatrice en train de consoler ou donner de l'affection à un enfant. Bref, je suis contente que les parents de Petit-fils essaient de l'inscrire ailleurs. Sa professeure est cependant très bien et il adore l'école mais la maternelle quatre ans est de neuf heures à 11h 30 seulement. Le reste du temps, c'est le service de garde.

Les enfants sont admis à l'autre école à la suite d'un tirage au sort, donc on ne sait pas si Petit-fils sera pigé. Si ce n'est pas le cas, il y a probablement et certainement même moyen de s'impliquer en faisant partie du Conseil d'établissement qui a de réels pouvoirs et là, on peut faire changer les choses. Le service de garde relève de l'école donc on peut voir à ce qu'il engage des gens calmes et compétents.

Je suis dans un sprint d'exercice et ça commence aujourd'hui. Je reviens de voir l'entraîneur et je retourne au gym à midi pour essayer un nouveau cours de Pilates. On m'en a dit le plus grand bien.

Dix-neuf ans est chez une amie.

Il y a un magnifique soleil.

Action.

Je vais bien.

C'est aujourd'hui que je commence à maigrir. Il était temps parce que j'ai pris du poids. Normal. Je fonctionne comme ça. Quand je pense sérieusement à maigrir, je prends d'abord du poids, rapidement. C'est que je me garroche dans tout ce que je vais éviter à l'avenir. Pas très sain, pas correct, pas normal? Je m'en fous. L'important, c'est ce qui marche pour moi. C'est certain que j'en ai un problème alimentaire, sinon je serais naturellement mince.

Bouger, bien manger, peu manger, je me sens déjà mieux.

mardi 28 janvier 2014

Dossiers prioritaires

Je me sens bloquée. Encore par ma fille, celle qui dort encore au moment où j'écris, sur le divan du salon à côté de mon ordi en plus. Difficile d'oublier qu'elle est là! Quand je vais me coucher le soir, elle continue à regarder la télévision et s'y endort. Je me réveille le plus souvent au milieu de la nuit pour aller éteindre la télé. Voilà pour notre quotidien nocturne.

Quelques constats et évidences dont j'ai besoin de me rappeler: je ne suis pas une victime, on fait son bonheur, il y a toujours des solutions et des fois pas celles qui nous apparaissent évidentes au premier abord, faut faire preuve de patience mais aussi d'initiative, je suis la maîtresse de ma vie, on ne fait pas d'omelettes sans cassser des oeufs, mais on peut les casser délicatement et gentiment les oeufs, on n'a qu'une vie à vivre, si je veux voyager, mais faut que je voyage! au lieu de me plaindre que je ne peux pas.

Alors... cette fille a définitivement et clairement besoin de mon aide et je vais la lui offrir. Plus que lui offrir, je vais la lui imposer. On va aller ensemble au centre d'emploi cet après-midi. Va falloir qu'elle se réveille avant. Douceur et fermeté. Tiens, je vais passer l'aspirateur dans le salon tout près d'elle. Message subliminal.

Pourquoi le centre d'emploi? Parce que si son agent à l'emploi accepte, elle pourrait étudier tout en était payée par l'assurance-emploi. Actuellement, elle en reçoit de l'assurance-emploi, par mes bonnes oeuvres, car je me suis occupé de tout, mais ça fonctionne. Elle avait tout pour en recevoir, soit avoir travaillé le nombre de semaines requis et même plus et avoir été mise à la porte. Bon d'être mise à la porte pour l'assurance-emploi! Son amie qui a aussi des troubles d'apprentissage a travaillé trois ans à temps plein à laver la vaisselle dans un grand restaurant mais n'a pas un sou actuellement. Elle a quitté son emploi pour retourner aux études. Départ volontaire= pas de prestations d'assurance-emploi.

Alors, il faut que ma fille voit un agent, en faisant valoir que c'est difficile de trouver du travail quand on est peu scolarisé, pour lui demander de l'autoriser à s'inscrire à une formation dans un centre pour adultes.

Voilà le genre de chose plate qui se passe dans ma vie.

Faut aussi que je compose une lettre de motivation pour les parents de Petit-fils qui veulent l'inscrire dans une École Internationale.

Il faut que je me débarrasse de ces irritants pour passer à du plus intéressant.

vendredi 24 janvier 2014

Exercice

Mon but atteint: une heure d'exercice par jour, six jours sur sept.

Lundi: yoga
Mardi: yoga
Mercredi: musculation avec entraîneur
Jeudi: yoga
vendredi: natation
samedi: yoga
dimanche: natation ou musculation ou... rien? On verra.

Je prends les cours au gym compris avec mon abonnement et j'ai accès à pas mal de yoga de qualité, donc j'en profite.

Je suis toujours fidèle à mon entraîneur et on essaie de nouveaux exercices et défis. Il était temps car je commençais légèrement à m'ennuyer. Il me pousse et c'est bien.

Pas beaucoup de cardio dans mon programme, je le constate. Pas l'intention d'y remédier à court terme mais je garde en tête.

Je ne maigris pas, normal, je ne me prive pas non plus. Ça viendra ça aussi. Je me maintiens en bas de 170 livres.

mardi 21 janvier 2014

Petit mardi

C'est bien beau les théories mais il faut passer à la pratique! Je suis toujours en bas du 170 et et je maintiens assez facilement mais pour maigrir, il va falloir des mesures un peu plus musclées. J'y viendrai. Là, je m'occupe de Dix-neuf ans sans m'enrager, avec patience et bonhommie. Bon coeur. Mais mausus que c'est pas facile. Comme ... la télé. Elle y serait 24 heures sur 24 quand elle est à la maison. C'est son premier réflexe en se levant et la faire lever, c'est déjà difficile. Là, je vous écris et elle tente de me convaincre de la laisser l'ouvrir. Non, pas de télé le jour dans ma maison. Je suis chez moi. Je suis aussi chez moi, qu'elle me dit. Oui, mais je suis plus chez moi car je paie le loyer. On discutera d'égale à égale quand toi aussi, tu paieras ta part. Mais je reste calme et zen, ferme mais zen, douce mais zen. Ma mère m'a dit dimanche que je ne l'étais pas douce, il n'y a que les mères pour nous dire nos quatre vérités. Douce, je le savais bien que je ne l'étais pas mais elle m'a dit que mon ton affirmé pouvait être confondu avec de l'agressivité. Ça par contre, si c'est le cas, je ne m'en rends vraiment pas compte. Alors, j'essaie de radoucir la voix et le ton. Elle vient de me demander quand je vais au yoga. Elle aime que je parte, elle peut alors ouvrir la télé. Et laisser traîner. Je ne me chicane même plus pour ça. Je ramasse après elle. C'est ce que j'ai décidé de faire. Pas bon pour mon coeur de passer mon temps à réclamer qu'elle ramasse. Me fatigue beaucoup plus que de le faire moi-même. Elle est déprimée et se traîne. Ne pas me laisser atteindre. Sa déprime lui appartient. Elle a cependant besoin d'aide pour vrai. Ne sait exposer ses problèmes, dysphasie oblige. Je lui ai écrit quoi dire à son intervenante du Centre d'Emploi. Elle lui a lu le papier sur sa boîte vocale. C'est mieux pour elle de procéder comme ça sinon, si son interlocutrice lui pose des questions, elle ne comprend pas et perd le fil de ce qu'elle veut dire.

Est-ce que je serai pognée avec elle toute ma vie? Il n'en dépend que de moi. Je suis la maîtresse de ma vie, je suis la maîtresse de ma vie, je suis la maîtresse de ma vie...

En attendant, un jour à la fois. Et du yoga.

Addendum: Et ça n'a rien à voir avec l'amour que je lui porte. Le but de l'éducation réussie, c'est d'amener l'enfant vers l'indépendance. Normal que les enfants partent et volent de leurs propres ailes. Normal que les parents retrouvent leur liberté.

samedi 18 janvier 2014

Peur

De voir des grosses toutounes en bikini à Cuba m'a coupé l'appétit. L'étalage indécent du gras de la civilisation décadente et des tout-inclus où on a vu des gros se gaver de hamburgers/frites au snack bar de la plage avant d'aller manger leur repas et je devrais dire leurs repas au pluriel au nombre d'assiettes qu'ils s'enfilaient au buffet m'a levé le coeur. Je ne veux pas faire partie de la masse dégoulinante de graisse. Je vaux mieux que ça. 

Je pense que j'ai peur de l'atteindre mon poids santé. Peur de ne plus avoir cet objectif de perdre du poids qui me donne un but et me sécurise. Épeurant de devenir mince. C'est ce que m'a fait réaliser ma réponse à un  billet de "Une femme en santé". J'ai peur d'être mince mais la peur, ça se vainc. 

mercredi 15 janvier 2014

Réponses aux commentaires

Ma belle Éphémère qui me demande si on a eu du beau temps et si je me suis amusée. Oui à la première question. Une seule journée de pluie sur sept jours de beau soleil. Et la mer qui est magnifique à Cayo Guillermo et la plage de sable blanc, longue et douce. Magnifique climat. Me suis-je amusée? Non. Ceci dit sans amertume. L'amusement maternel n'était pas le but du voyage alors pas de déception. J'ai fait plein d'exercices, nagé et nagé encore et en plus, il y avait un gym. Bu un peu trop, pas pour me saôuler, loin de là, mais juste pour un peu de goût et de feeling, oui. À volonté les drinks dans un tout-inclus. Fou un peu. Le moment le plus fort a été la promenade à cheval quand on se sentait dans un film, le cheval traversant des étangs avec de l'eau jusqu'au poitrail et nous qui devions lever les pieds pour ne pas les mouiller. Petit-fils qui souriait de toutes ses dents assis sur la selle devant sa mère. Belles images. 

Ça s'est assez bien passé, me dit Pierre. Absolument. Oui, ma fille du milieu a peut-être une maladie mentale non-diagnostiquée. Mon entraîneur qui connaît tout de ma vie et qui avait une femme malade mentalement, me dit que son fils a développé des forces qui lui servent encore aujourd'hui en devant composer avec les brusques changements d'humeur de sa mère. Elle a des qualités maternelles évidentes ma Vingt-trois ans. Assure les soins physiques, a un enfant toujours bien mis. Discute beaucoup, explique, convainc. Chicane aussi, des fois pour ce que moi je considère des niaiseries, mais qui est important pour elle. Il doit être bien assis à table, ne pas jouer avec ses ustensiles. Elle le reprend aussi pour les bouderies, elle qui est une si grande boudeuse! Nos propres défauts énervent particulièrement quand on les retrouve chez nos enfants, je peux comprendre. 

Mais surtout, elle s'amuse avec lui, a un côté enfant elle-même, elle est si jeune! Fait des folies, danse, rit, court, se lance dans les vagues avec lui, l'emmène partout. Il était le seul petit garçon dans le cours d'aqua-forme et dans celui de salsa aussi et il s'en tire très bien, le petit mausus! Il la connaît sa mère, il sait que ses crises sont un mauvais moment à passer et qu'elle reviendra comme avant quand c'est fini. Il serait préférable qu'il n'y en ait pas de crises, on s'entend, mais il y en a et il fait avec. Et puis, il a un père et plein de tantes des deux bords et des mamys à profusion, même des arrière-arrière-grands-parents! Il est bien entouré. 

Pur Bonheur, je ne voulais surtout pas que ces vacances deviennent un règlement de comptes. Je ne regrette pas d'avoir cédé sur toute la ligne, pour qu'on ait la paix le plus possible. Lundi, quand elle a téléphoné pour dire qu'elle s'ennuyait déjà de nous, je n'ai pas répondu que c'était le cas pour moi aussi, hon! Elle a souvent des accès de louanges à mon égard sur Facebook.  Comme je ne suis  pas sur Facebook, je ne suis pas toujours au courant quand ça arrive! 

Passionnarts, oui, j'ai fait le plein de soleil et de vitamine D. On aura beau dire, ça coupe l'hiver de s'en éloigner ne serait-ce que pour une semaine. Ça donne de l'énergie aussi. Je me sens en forme. Vu mon doc spécialiste hier. Taux de glycémie plus bas que jamais. Problème de cholestérol mais je vais faire avec, je refuse les statines. M'a félicitée pour la natation. Je ne lâche pas. 

Oui, un voyage pas parfait, mais plutôt bon que mauvais, Mélissa. Contente d'être partie et contente d'être revenue, que demander de mieux? 

Petit-fils était très colérique, Solange. Des crises qui duraient et duraient quand il avait deux ou trois ans. Mais ça semble résorbé. Depuis qu'il parle et peut s'expliquer, tout va mieux. 

lundi 13 janvier 2014

De retour

Beaucoup d'émotions. Des larmes. De l'émerveillement partagé avec Petit-fils qui est un voyageur extraordinaire, une personne extraordinaire. Il faut l'être pour composer avec sa mère avec laquelle on ne sait jamais sur quel pied danser. C'est moi qui ai un problème avec elle. Ma plus jeune l'ignore. Ma plus vieille est trop médicamentée pour se chicaner avec elle même lors de ses crises. Elle la fuit alors. Mais le petit reste, lui, il n'a pas le choix. Et moi, je tente de tempérer, je cède pour tout, j'essaie l'apaisement, même quand le comportement n'a aucune allure. Sa plus forte colère a eu lieu parce que Vingt-quatre ans lui annonce que le cordon de son tampon dépasse, elle vient de le voir. Crise de nerfs et beuglements de Vingt-trois ans, sa soeur est une folle de l'avoir laissé se promener comme ça. La plus jeune prend la défense de la plus vieille, confirme à la soeur-au-tampon qu'on a rien vu avant. Ma fille hurle, l'engueule à son tour, lui dit de se mêler de ses affaires,traîne son fils par la main. Je ne suis pas là quand la situation arrive. Les deux soeurs viennent me voir dans ma chambre pour me raconter le tout et se sauver de la colérique. 

Ça aurait pu en rester là. Mais semblerait que le petit a protesté cette fois et qu'il a réclamé ses tantes. Et là...  la mère nous l'amène, enragée, avec... sa valise! Il ne veut pas rester avec elle, elle n'en veut plus non plus, qu'on s'en occupe si on est tellement meilleures qu'elle! Et de revenir avec  un toutou, sa brosse à dents et tous ses objets! "Je ne veux plus jamais vous voir", s'exclame-t-elle. L'enfant ne pleure pas et ne semble pas particulièrement perturbé. Il adore ses tantes. Mais le temps passe et c'est presque l'heure du souper et il faut que cette situation troublante et ridicule se termine. Je vais donc frapper à la porte de ma fille colérique. Lui parle doucement. Surtout ne pas l'accuser, elle se fâcherait davantage. Ne pas lui dire qu'elle fait du mal à son fils, elle ne l'accepterait pas et se remettrait à crier. Plier. Je m'en fous, je veux juste qu'elle vienne souper avec nous et qu'elle reprenne son enfant. Lui demande de venir, personne ne va lui parler, allez, on est en vacances. Et je te rapporte les choses du petit. Elle finit par accepter. Fin de l'épisode. 

Jusqu'à l'épisode suivant. 

La plus malade des trois, des fois, me semble que c'est elle. 

L'enfant? Pas vraiment perturbé ou traumatisé. Habitué depuis bébé d'avoir cette mère qu'il adore et qui peut être si trippante, qui l'emmène aux spectacles le soir et à toutes les activités. Joyeuse, valorisante, présente, affectueuse. Mais également exigeante et imprévisible. 

Le plus surprenant, c'est qu'il s'en tire si bien! C'est vraiment un petit garçon super, joyeux, intéressé par tout et de plus en plus autonome. 

jeudi 2 janvier 2014

Théories et pratique

J'ai enseigné pas mal toute ma vie. Aux immigrants adultes surtout, cours de francisation et initiation à la vie québécoise, alphabétisation aussi. C'est ce que je préférais, l'alphabétisation. Été conseillère pédagogique aussi. Moins aimé, les profs sont exécrables, surtout les moins compétents qui auraient le plus besoin de conseils mais qui y sont réfractaires. Par définition, un prof sait tout ou pense qu'il sait tout. Heureusement, avec le temps, certains se rendent compte qu'ils ne savent rien et c'est alors qu'ils enseignent le mieux.

Bon, alors je prends ma retraite tôt parce que je veux devenir famille d'accueil à temps plein. Au même moment, ma plus vieille entre en centre d'accueil. Je renonce au projet de famille d'accueil.

Heureusement, j'avais fait un certificat en petite enfance et famille à l'université de Montréal. Je décide de travailler à temps partiel dans un centre de la petite enfance. Entrevue. La directrice et son assistante sont impressionnées. C'est que je sais tout, tout, tout et que j'ai réponse à tout. Le sujet me passionne et m'a toujours passionnée. Engagée sur le champ pour compléter le vendredi l'horaire d'une éducatrice qui travaille quatre jours. Je viens bénévolement le lendemain pour rencontrer les enfants et l'éducatrice et le vendredi matin, à huit heures, je suis au poste!

Horrible journée! Les enfants ne me suivent pas, je les perds partout. Une fois dans le local, ils tentent de se sauver. La sieste? Personne ne dort et je n'ai même pas pensé à fermer les rideaux. La directrice doit venir m'aider. Je suis au bord des larmes et quand la journée finit, je donne ma démission! Entre la théorie et la pratique, il y a deux mondes!

mercredi 1 janvier 2014

Poids des cinq dernières années

Voici mon poids le premier janvier:

2009:   186 livres  

2010:   175.9 livres

2011:    173.5 livres

2012:    173.6 livres

2013:     174.8 livres

2014:     168.8 livres

Ce qui est intéressant c'est que je pèse moins qu'il y a cinq ans et moins que l'année passée aussi. Je m'étais mis comme objectif d'atteindre mon poids santé en 2013 et je n'ai pas réussi. Comme je deviens plus modeste, je ne vais pas essayer encore cette année. Si je descends en bas de 165 et que je me maintiens toute l'année, si je continue à manger des aliments anti-cholestérol et à faire de l'exercice régulièrement, ce sera très bien et je serai satisfaite de mon année 2014. Petits pas mais constance, voilà ce que je prévois.

Psychose

Nous (je?) prenons des risques en partant sept jours avec Vingt-quatre ans. Il y a des services médicaux à Cuba et de bons à part ça, mais en cas de maladie mentale, rien ne valent le doc et l'hôpital qui traitent déjà le patient et connaissent bien son dossier.

Le stress est certainement, avec la drogue, un des déclencheurs majeurs de psychose. Même si la personne est médicamentée. Or, un changement de routine aussi important qu'un voyage à l'étranger, particulièrement chez une personne qui a peu voyagé, est un stress énorme. Être loin  de son chum également. Il la connaît par coeur, ils se disent tout, il la nourrit, contrôle sa médication, passe vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec elle. Quand ça ne va pas, il est le premier à s'en rendre compte.

Elle semble bien aller en ce moment. Depuis la dernière psychose quand elle a été hospitalisée contre sa volonté (l'hôpital était passé en cour et j'étais là pour appuyer l'hôpital) en mai-juin, elle a des injections mensuelles d'anti-psychotique plus un médicament le matin et un autre le soir. Plus un médicament pour contre les effets d'un des médicaments qui lui fait révulser les yeux. Tout semble stable.

Il ne sert absolument à rien de s'énerver et de prévoir d'avance des catastrophes qui ne vont probablement pas arriver. C'est ça l'anxiété, ma définition du moins, prévoir le pire au lieu de vivre le présent. Si ça arrive, on y verra. Là, on s'en va à Cuba, au soleil, ensemble et c'est un événement heureux que j'ai créé.

lundi 30 décembre 2013

Le jour après hier

Les jours se suivent et se ressemblent un peu. Mais pas trop. Fille est revenue de sa nuit chez le nouveau jeune homme. On ne se parle pas. Bon, moi, je lui parle mais elle n'entend pas bien car elle n'enlève pas ses écouteurs. C'est comme ça. Rien de dramatique. Je suis ma liste de choses à faire aujourd'hui et ça avance et je me sens bien. Je suis allée passer mes tests de sang, j'avais tellement fait maniaquement attention que je m'attends à ce que mon cholestérol ait baissé. Mais là, je suis comme un bébé, envie de manger tout ce dont je me suis privée pendant des mois!

On va peut-être aller au restaurant ce soir fille et moi. Bien que... je pense à moi en premier, c'est ma nouvelle résolution et est-ce que ça me tente vraiment de manger un beau repas avec une personne qui ne va pas me dire un mot de la soirée? Bof! Pas vraiment. Je vais changer mes plans.

Un bon repas maison et du cinéma tout à côté. On gèle. Je pense que ce sera ça. J'ai aussi le gym sur ma liste. Pas certaine de cocher cet item. J'ai envie de m'écouter et de me faire plaisir.

C'est vrai que je me fais en quelque part plaisir dans l'effort aussi, en étant fière de moi et du résultat.

Mais là... non.

dimanche 29 décembre 2013

Exécrable

Dix-neuf ans. Avec moi. Choc post-traumatique? Agressive. Me prend mes vêtements. Je n'ose écrire vole parce que je ne veux pas dramatiser mais je l'ai surprise avec un petit manteau tout neuf que j'avais acheté pour ma croisière et que je n'avais pas mis encore. Elle s'en allait avec sur le dos, ni vu ni connu. Et comme il y a plein d'items qui disparaissent de ma garde-robe et que ce petit manteau réversible et qui se plie dans une petite poche minuscule j'y tenais, j'ai couru après elle! Elle a descendu les escaliers à la hâte mais j'ai été plus vite qu'elle et je me suis mise devant la porte de sortie.

-Donne-moi mon manteau!

-Laisse-moi passer! Je suis en retard.

S'ensuivit un genre de bataille physique, elle me poussait, j'essayais de lui enlever mon manteau. Ridicule? Au max! Heureusement que mes copropriétaires ne sont pas là dans le temps de Noël. J'aurais eu honte à mort d'être découverte en train de me batailler avec ma fille dans les espaces communs!

-Je m'en fous que tu sois en retard. Moi, je ne bougerai pas de cette porte tant que je n'aurai pas mon manteau.

-Eheh! Tu peux pas, Petit-fils est tout seul en haut!

-Petit-fils, descends mon beau chéri. Viens avec grand-maman en bas. On doit attendre que Dix-neuf ans me rende mon manteau.

Quand elle a vu que je ne céderais pas, elle a fini par l'enlever et est partie sans manteau. J'ai pris mon butin sans un mot, un peu décontenancée par ce qui venait de se passer.

Elle est remontée un peu plus tard en catimini et a pris son manteau à elle.

On doit rapporter toutes ses affaires ici aujourd'hui ou demain. Le mois achève et je ne lui paie pas un autre mois de loyer à Longueuil.

On va vivre ça un jour à la fois. Elle a couché ici de toutes façons. N'a pas dormi de la nuit, placotant et chantant sur l'ordi ou sur son cel. Elle s'est couchée au petit matin.

Restons calme.

samedi 28 décembre 2013

Le lait

Je suis pro allaitement. Plus que pro, fanatique sur les bords. On découvre chaque jour de nouvelles propriétés au lait maternel. Et puis, personnellement, j'ai adoré allaiter. Le lait coulait à flots, on se collait, on s'aimait au rythme de cette abondance. Il y a plus de trente ans de ça, alors, je ne me cassais pas la tête et je buvais ma bière brune en allaitant, les yeux dans les yeux de mon poupon adoré. Ma fille, celle qui a accouché à dix-huit ans, n'a pas aimé allaiter autant que moi. Elle avait trop de lait, le bébé s'étouffait et elle pleurait. Quand elle a cessé, il avait quatre mois et c'était bon débarras. On avait des bébés gros-gras, et elle et moi. Et moi, je n'ai rien donné d'autre que mon lait à mon costaud de fils avant ses six mois.

Mais là, je lis des blogues de mères allaitantes avec des enfants maigres à faire peur. Et elles persistent. Et je me demande pourquoi elles persistent. Je suis pourtant totalement pro-allaitement, je vous l'ai déjà dit. Mais je suis également pro-enfant en premier. Si le lait ne coule pas, il y en a un problème. C'est bien beau de vouloir tout réussir dans sa vie, son allaitement itou, mais tout ne coule pas de source ou de sein et des fois, par amour pour le petiot, faut s'avouer vaincue et se jeter sur la formule.

L'important, c'est que le petit soit heureux et rassassié. Un enfant qui a faim ne dort pas, ne sourit pas non plus, pas souvent en tout cas, il attend sa ration ou la réclame, il tète sans fin ce lait qui lui est donné au compte-goutte, bref, il est rachitique, malheureux la plupart du temps et il a de grands yeux perdus qui crient au secours.

C'est quoi l'idée de perdurer dans ces conditions misérables? Pour clamer qu'on a allaité trois mois, ou six ou douze?

Pour Un autre prof

Il se passe quoi?

J'allais écrire pas grand chose. Mais pas vraiment vrai à bien y penser.

D'abord, j'ai mon fantastique Petit-fils de quatre ans et demi ici, ce qui est en soi un bel événement. Ensuite, on va aller voir un spectacle à la Maison Théâtre, ce qui est super!

Ensuite, on part en voyage à Cuba la semaine prochaine, mes trois filles, mon petit-fils et moi. Sept jours. Aucun problème à réserver et à bon prix en pleine période des Fêtes.

Il se passe plein de choses finalement!

Le poids? Je maintiens de peine et misère, je pesais même 170 ce matin.  J'y vois, j'y vois!

Le moral? Bon quand Petit-fils est là.

mardi 24 décembre 2013

Piscine

Je prends le tour. Plus efficace. Dès que je rentre, je prépare un nouveau sac "piscine", je peux donc partir rapidement. Et aujourd'hui, avec la neige tout autour et la buée au-dessus de l'eau chaude qui donnait l'impression d'être dans un nuage, l'air froid vivifiant et le soleil qui plombait, c'était magique. J'ai été seule presque tout le long. Je m'y fais, je m'y fais et j'aime de plus en plus.

lundi 23 décembre 2013

Poids

169 livres ce matin. Je voulais rester sous la barre des 170, je le fais alors je suis satisfaite de ça. Et je ne m'impose rien de plus jusqu'à la fin des Fêtes. Rester là. Bon, si ça allait plus bas, ce serait bien aussi évidemment! Dernier cours de yoga au gym ce matin, ensuite les cours vont reprendre le 6 janvier. Je vais donc y aller par moi-même m'entraîner au gym. Le genre de choses très difficile pour moi. Au moins, j'ai pris l'habitude de la piscine une fois par semaine, je vais y aller deux fois et puis musculation au moins une fois. Je préfère ne pas me faire un programme trop ambitieux auquel je vais déroger pour me sentir mal dans ma peau ensuite. Donc, ce sera ça,  piscine deux fois, musculation une fois. Si j'en fais plus, c'est bien, sinon, tout est parfait. No stress. En surveillant étroitement le poids pour ne pas grossir.

vendredi 20 décembre 2013

Ça va pas bin bin

Alors les remèdes:

1) L'exercice intensif

Je viens de me forcer à faire quinze longueurs de piscine plus une dizaine d'exercices d'aquajogging et j'en ai remis un peu encore pour être certaine de m'épuiser comme il faut.

2) Voir du monde

Mon fils voulait venir me voir mais je ne voulais pas 1) qu'il me voit dépressive 2) qu'il traverse le pont avec la neige et tout juste pour moi

Alors je lui ai dit que j'étais occupée et je me suis mise à pleurer en raccrochant la ligne.

3) Cinéma

Ce sera Américan Hustle à 16h15. Ça et un bon petit souper de poisson omega3 ça devrait faire la job.

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Il le faut parce que Petit-fils débarque demain matin pour la fin de semaine. Faut que je sois en forme.

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Le psy dont ma fille ne veut pas, c'est moi qui devrais aller le voir.

Violence conjugale

Voici un texte qui explique clairement le phénomène: 

http://memoiretraumatique.org/memoire-traumatique-et-violences/violences-conjugales.html

Psychologue

"J'en veux pas de psychologue. Je veux juste oublier. Je veux pas en parler à personne. Et arrête de m'en parler. Je veux passser à autre chose. Pas question de psychologue, tu as compris? Laisse-moi tranquille avec ça. Non, j'irai pas à  la police non plus. C'est assez. Je veux être tranquille et oublier, tu pourrais comprendre ça?"