En cas de turbulences, on doit d'abord penser à soi. C'est ce que nous explique l'agent de bord au début du vol. Mettez d'abord votre masque à oxygène, ensuite vous le mettrez à votre enfant. Priorités. Avoir le moral à terre n'aide personne.
Hier, poquée, je suis allée voir ... ma mère. Retour aux sources. Je voulais du réconfort et puis j'en ai eu un peu mais sans parler de mes problèmes. J'ai bien vu que j'avais affaire à une super maman de 87 ans et qu'elle avait enfin le droit de ne plus les savoir nos problèmes! Pas parce que moi je suis envahie par ceux de mes filles (et c'est à moi à ne pas me laisser envahir, attitude, attitude!) que je dois lui transmettre mes troubles! D'autant plus qu'elle était très occupée avec des histoires d'échantillons de selle qu'elle devait remettre le lendemain! Ma mère vient de se trouver un médecin de famille, voyez-vous, en fait, c'est mon frère qui lui en a trouvé un et comme elle n'a aucun dossier médical (elle n'a jamais été malade!), le doc a entrepris de lui en constituer un. Alors elle passe des tests. À force d'en passer, ils vont bien finir par lui trouver une maladie eheh! Je voulais faire une promenade avec elle, mais le fameux test la retenait à la maison...
Elle a cependant compris ce qui me chicotait, en partie du moins et m'a donné ce sage conseil:
- Quand tu étais exécrable à l'adolescence, je me disais intérieurement " Elle ne m'aura pas!", dis-toi la même chose. Elles ne t'auront pas!
Ma fille bipolaire est en crise. Se croit toute puissante. Elle entend des voix. Prend tellement de drogues que l'effet de ses médicaments ( si elle les prend?) est annulé. Est dans un trip sexuel intensif et dangereux, sans condoms, avec des inconnus. Ses voix lui disent de faire ça. Une espèce de mission. Elle vient de partir chez son vieux monsieur de 66 ans, celui qui lui paie tout en échange de faveurs sexuelles. Elle veut un appart et une voiture. Il a dit oui. Elle est un danger au volant. Son chum (pas le vieux, l'autre) me dit d'aller en cour pour demander une ordonnance d'évaluation psychiatrique. Quand j'appelle ma fille, elle me répond généralement. Elle a une bonne voix et est pleine d'enthousiasme. Ça fait partie de la maladie en phase maniaque. Le malade est high et se croit invincible.
Je m'en vais au gym. Je déciderai plus tard. Une heure de plus ou de moins, un jour de plus ou de moins, dans une situation aussi pourrie, ça ne peut pas changer grand chose. Malheureusement, oui, ça pourrait changer quelque chose. S'il lui achète un char et si elle a un accident par exemple. Elle prend des drogues fortes tous les jours. Ou bien si un de ces gars rencontrés par internet l'agresse. Sa vie est une vie dangereuse et elle est inconsciente du danger. Ce n'est pas la première fois. Des psychoses. elle en a fait déjà. Mais elle avait vraiment l'air "folle" alors c'était plus facile. Là, même si je demandais une évaluation et qu'on la rencontrait, elle a une bonne voix, va nier la drogue et le sexe à risque et habite avec un vieux monsieur qui va la défendre. Quoi? On discrimine contre nous parce qu'on n'a pas le même âge?
Bon, je vais voir l'entraîneur, je respire, je me calme. Mon masque d'oxygène en premier.
mercredi 8 mai 2013
mardi 7 mai 2013
Partir
Je partirais avec toi, Fille Revenue, dans d'autres univers qui encenseraient ta candeur, ta lenteur, ta stupeur pour que l'angoisse se transforme en sourire car tu sais si bien être heureuse et ce bonheur intense du coeur inonde, propage, essaime et j'adore les fleurs, les pas coupées, les vraies, les naturelles, les pétales de ton sourire épanoui qui monte dans l'avion de nos découvertes, loin des autres soeurs, la souffrante, l'insconsciente, la jalouse, les soeur grugeuses d'énergie, partons loin dans un univers trancendant, sans églises mais avec des pas multiples et égarés qui se trouvent, partons ensemble pour le plaisir de partir et on ne sait plus qui de nous deux suit l'autre.
dimanche 5 mai 2013
Froid
Je suis en froid avec une amie. On s'appelait presque tous les jours et depuis une semaine, pas de nouvelles. Pour une histoire de recherche de locataires. Histoire de locataires qui devient une question de valeurs. Elle est proprio et le logement au-dessus de sa tête est à louer en juillet. Elle me dit qu'elle cherche une personne seule. Pourquoi? Parce qu'une personne seule ne fait pas de bruit. Automatiquement? Que je lui demande. Une personne seule peut recevoir, marcher fort, mettre de la musique ou sa télé fort. Aucune garantie de paix parce que la personne est seule. Bon, c'est vrai, elle accepterait un couple tranquille mais avec un couple, il y a le danger des enfants et des enfants, là, il n'en est pas question.
Je pense qu'elle blague, je ris. Elle ne blague pas du tout. Un bébé qui pleure la nuit et court ensuite sur sa tête, c'est intolérable. Elle a droit au calme.
Ben voyons? Je renchéris. Lui rappelle qu'elle est grand-mère, qu'elle a été mère avant, lui parle des difficultés majeures que ma fille a eues pour se trouver un logement avec son bébé, de l'injustice de la chose, du fait que j'ai dû endosser pour son logement actuel et qu'il est cher en plus.
"Avec un enfant, il faut un bas. C'est un manque de respect de vouloir louer un deuxième étage et déranger tout le monde avec un bébé. Mon fils à moi, il s'est acheté une maison quand il a eu sa fille."
-Allons, P, tu blagues? Tout le monde ne peut pas s'acheter une maison et les bas sont super difficiles à trouver. Quand tu as eu ton fils et moi le mien, on était à logement. On ne les laissait pas courir pour ne pas déranger les voisins, on les emmenait au parc. On ne les laissait pas trop pleurer non plus. Mais on avait un toit. On ne peut pas discriminer contre les enfants, c'est immoral et c'est même illégal. La régie du logement l'interdit. En fait, le mieux pour les familles, c'est de cacher qu'elles ont des enfants, je le vois bien et c'est même ce que j'en étais venue à conseiller à ma fille à moi."
Alors là, c'est la colère et le déferlement: "Je m'en fous de la Régie du logement! Je m'en fous totalement. Je suis chez moi et je vais choisir qui va habiter sur ma tête et ça ne sera certainement pas un enfant. Je paie des taxes. Je suis rendue à soixante ans, j'ai le droit au repos et au calme. J'ai déjà de la misère à dormir, je vais pas empirer mon cas avec des pleurs de bébés. Je ne suis pas le bien-être social ni une oeuvre de charité. Je veux la paix! Tu peux bien parler, tu vis dans un condo, tu n'en as pas de bébé sur ta tête, toi."
J'ai eu envie de lui répondre que je n'avais aucune emprise sur qui habitait sur ma tête et que si le condo du dessus était vendu à une famille, bien sûr qu'un bébé pouvait y habiter. J'ai eu une maison à revenus pendant 25 ans et je n'ai jamais discriminé les familles, ça ne m'est jamais passé par l'idée. La mixité sociale, c'est important et les enfants, c'est la vie.
Mais j'ai plutôt terminé l'appel. Assez froidement.
Et là, aujourd'hui, je ne sais plus. Je ne veux pas vieillir comme ça, en ne me souciant que de mon sommeil et de mon nombril. Mais je dois faire preuve de tolérance. Si je continue, je n'en aurai plus d'amies. Je me suis chicané avec une autre également mais c'est déjà raccommodé. Parce qu'elle voulait que sa fille de 17 ans s'occupe de sa soeur et la sorte. Elle a une déficience intellectuelle, la soeur en question et je trouvais ça trop lourd d'imposer à sa fille d'emmener sa soeur handicapée avec elle quand elle sortait en groupe avec ses amies. J'ai défendu la 17 ans (que je connais et aime, c'est une amie de Dix-huit ans), mon amie en a été vexée mais là, c'est arrangé.
C'est probablement mieux que je coupe les contacts du moins pour un temps avec l'amie-qui-ne-veut-pas-d'enfants-sur-sa-tête parce qu'on s'entretient dans une espèce de mal-être. Elle se plaint beaucoup de vieillir, elle veut voyager mais n'a pas le courage de le faire, elle dit tout le temps "À notre âge..." et j'ai l'impression qu'elle a cent ans. C'est la personne que j'appelle quand je me sens déprimée, parce que je sais que la déprime, elle connaît ça et je me sens comprise. Comprise mais pas aidée. On s'influence négativement l'une l'autre.
Je pense qu'elle blague, je ris. Elle ne blague pas du tout. Un bébé qui pleure la nuit et court ensuite sur sa tête, c'est intolérable. Elle a droit au calme.
Ben voyons? Je renchéris. Lui rappelle qu'elle est grand-mère, qu'elle a été mère avant, lui parle des difficultés majeures que ma fille a eues pour se trouver un logement avec son bébé, de l'injustice de la chose, du fait que j'ai dû endosser pour son logement actuel et qu'il est cher en plus.
"Avec un enfant, il faut un bas. C'est un manque de respect de vouloir louer un deuxième étage et déranger tout le monde avec un bébé. Mon fils à moi, il s'est acheté une maison quand il a eu sa fille."
-Allons, P, tu blagues? Tout le monde ne peut pas s'acheter une maison et les bas sont super difficiles à trouver. Quand tu as eu ton fils et moi le mien, on était à logement. On ne les laissait pas courir pour ne pas déranger les voisins, on les emmenait au parc. On ne les laissait pas trop pleurer non plus. Mais on avait un toit. On ne peut pas discriminer contre les enfants, c'est immoral et c'est même illégal. La régie du logement l'interdit. En fait, le mieux pour les familles, c'est de cacher qu'elles ont des enfants, je le vois bien et c'est même ce que j'en étais venue à conseiller à ma fille à moi."
Alors là, c'est la colère et le déferlement: "Je m'en fous de la Régie du logement! Je m'en fous totalement. Je suis chez moi et je vais choisir qui va habiter sur ma tête et ça ne sera certainement pas un enfant. Je paie des taxes. Je suis rendue à soixante ans, j'ai le droit au repos et au calme. J'ai déjà de la misère à dormir, je vais pas empirer mon cas avec des pleurs de bébés. Je ne suis pas le bien-être social ni une oeuvre de charité. Je veux la paix! Tu peux bien parler, tu vis dans un condo, tu n'en as pas de bébé sur ta tête, toi."
J'ai eu envie de lui répondre que je n'avais aucune emprise sur qui habitait sur ma tête et que si le condo du dessus était vendu à une famille, bien sûr qu'un bébé pouvait y habiter. J'ai eu une maison à revenus pendant 25 ans et je n'ai jamais discriminé les familles, ça ne m'est jamais passé par l'idée. La mixité sociale, c'est important et les enfants, c'est la vie.
Mais j'ai plutôt terminé l'appel. Assez froidement.
Et là, aujourd'hui, je ne sais plus. Je ne veux pas vieillir comme ça, en ne me souciant que de mon sommeil et de mon nombril. Mais je dois faire preuve de tolérance. Si je continue, je n'en aurai plus d'amies. Je me suis chicané avec une autre également mais c'est déjà raccommodé. Parce qu'elle voulait que sa fille de 17 ans s'occupe de sa soeur et la sorte. Elle a une déficience intellectuelle, la soeur en question et je trouvais ça trop lourd d'imposer à sa fille d'emmener sa soeur handicapée avec elle quand elle sortait en groupe avec ses amies. J'ai défendu la 17 ans (que je connais et aime, c'est une amie de Dix-huit ans), mon amie en a été vexée mais là, c'est arrangé.
C'est probablement mieux que je coupe les contacts du moins pour un temps avec l'amie-qui-ne-veut-pas-d'enfants-sur-sa-tête parce qu'on s'entretient dans une espèce de mal-être. Elle se plaint beaucoup de vieillir, elle veut voyager mais n'a pas le courage de le faire, elle dit tout le temps "À notre âge..." et j'ai l'impression qu'elle a cent ans. C'est la personne que j'appelle quand je me sens déprimée, parce que je sais que la déprime, elle connaît ça et je me sens comprise. Comprise mais pas aidée. On s'influence négativement l'une l'autre.
samedi 4 mai 2013
Marcher
Je suis partie à seize heures et je viens de rentrer. Quatre heures quinze minutes de marche. J'ai fait le tour de la montagne et je suis redescendue à l'hôpital général de Montréal que j'ai traversé pour atteindre la rue Atwater et là je me suis rendue sur la Catherine et j'ai marché d'Atwater à la Place-des-arts. Il y avait du monde partout, c'était juste magnifique. J'adore l'été car nous sommes bien en été, nous avons passé par-dessus le printemps et là mon air climatisé marche et je regarde pour un condo neuf. J'ai toujours voulu habiter du neuf, un de mes rêves, probablement parce que j'ai habité dans une magnifique vieille maison pendant 25 ans. Je veux du moderne, du jamais habité, mais au centre-ville, mausus que c'est cher.
Il paraît qu'il faut attendre, que les prix vont baisser avec le quantité astronomique de condos qui se construisent au centre-ville. Possible que oui, possible que non. La décision m'appartient et elle ne serait pas longue à prendre si j'étais seule mais là, fillette est revenue. On fait quoi avec ça?
J'ai envie de le réserver quand même le petit condo convoité. Pas construit encore. Je le zieute à toutes heures du jour pour essayer de saisir la luminosité. Important la luminosité. La preuve? Je pète le feu depuis que le soleil brille.
Je suis de plus en plus seule. Ceci n'est pas un constat désespéré et malheureux. Je fais le ménage dans mes amies et j'en suis contente. Je ne demande pas la perfection et je ne l'offre pas non plus, entendons-nous mais il y a des chocs des valeurs qui me font préférer fuir celle pour laquelle j'avais pourtant de l'affection, me semble-t-il. Plus certaine en fait.
Bref, aujourd'hui, cette marche solitaire dans la foule était absolument ce qu'il me fallait.
Il paraît qu'il faut attendre, que les prix vont baisser avec le quantité astronomique de condos qui se construisent au centre-ville. Possible que oui, possible que non. La décision m'appartient et elle ne serait pas longue à prendre si j'étais seule mais là, fillette est revenue. On fait quoi avec ça?
J'ai envie de le réserver quand même le petit condo convoité. Pas construit encore. Je le zieute à toutes heures du jour pour essayer de saisir la luminosité. Important la luminosité. La preuve? Je pète le feu depuis que le soleil brille.
Je suis de plus en plus seule. Ceci n'est pas un constat désespéré et malheureux. Je fais le ménage dans mes amies et j'en suis contente. Je ne demande pas la perfection et je ne l'offre pas non plus, entendons-nous mais il y a des chocs des valeurs qui me font préférer fuir celle pour laquelle j'avais pourtant de l'affection, me semble-t-il. Plus certaine en fait.
Bref, aujourd'hui, cette marche solitaire dans la foule était absolument ce qu'il me fallait.
Les couples et les jeunes femmes
Ceux et celles qui me lisent depuis longtemps savent que je pense que la plupart des hommes en couple veulent tromper leur femme et qui s'ils ne font rien de concret pour y arriver, ils ne sauraient résister si la tentation se présente. Les hommes québécois font rarement le premier pas, c'est un de leurs petits défauts, avec celui d'être peu romantiques, de ne rien connaître à la séduction, de laisser traîner leurs bas... bon j'arrête. J'ai tout dit. Passons aux jeunes femmes. C'est le titre de ce billet après tout.
Les jeunes femmes célibataires rêvent. Au prince charmant, à la rencontre inattendue mais tant espérée, au voisin qui viendra en boxeur leur emprunter du sucre, auquel elles feront visiter leur appartement et qui les embrassera langoureusement en partant. Elles ne font rien de concret, ne s'inscrivent pas dans des sites de rencontre, non, elles travaillent et si elles sont dans un milieu sans hommes au travail, pas la place pour rencontrer, donc elles travaillent dans leur école primaire par exemple, rentrent chez elles fatiguées et se reposent dans leur petit condo en mangeant des sushis et en regardant la télévision. Et elles se plaignent ensuite et se demandent, désespérées, pourquoi le mauvais sort s'acharne sur elles et pourquoi elles ne rencontrent pas. Écoute, Princesse au Bois Dormant, faut la vivre sa vie, pas la rêver, parce que tu peux rêver longtemps, je t'assure, te retrouver à quarante ou cinquante ans avec les mêmes questions, seule sur ton même divan,bon, peut-être que tu l'auras changé pour un plus petit divan rose, c'est joli le rose et puis l'autre divan, ton chat l'avait tout magané, alors tu auras cinquante ans donc, tu seras une moins jeune femme et tu mangeras de la sole et du brocoli (tu auras fini par te tanner des sushis) sur ton divan rose et tu te demanderas encore pourquoi le destin t'a oubliée.
Alors AGIS!!!! Lève-toi et sors où il y a du monde, rencontre, rencontre et rencontre encore, il en restera sûrement quelque chose. Ou bien aide, on a besoin de ton aide. Aide-toi et le ciel t'aidera. Misère que j'aime ce que j'écris là parce que je ne l'écris pas que pour la jeune femme célibataire, je l'écris pour moi aussi. Aider. Oui, c'est ça qu'il faut que je fasse et à grande échelle. J'en ai long à dire là-dessus mais ça ne correspond plus au titre de mon fabuleux billet. Next time.
Parce qu'il faut également que je parle de la jeune femme en couple. Elle a 35 ans et est avec son chéri depuis une dizaine d'années. Ils ont des enfants, ne se parlent pas énormément mais s'entendent bien. Tout roule, tout baigne. Mais la jeune femme en couple voudrait de l'épanouissement. Elle aspire à une communication profonde, au coeur qui bat, aux surprises, à l'apothéose, elle veut la communion des corps et des coeurs et des âmes, rien de moins. Et comme ce sont des souhaits absolument disproportionnés, elle se sent parfois malheureuse. Je lui dis: de quel droit peut-on exiger tant et plus d'un seul homme? N'est-ce pas énormément demander? Et si cette attente au bonheur absolu tombait, n'y aurait-il pas davantage de bonheur justement parce qu'il n'y en aurait plus d'attente parce qu'on oserait vivre ce qui se passe ici maintenant sans en demander plus. Se contenter de ce qu'on a, se réjouir de ce qu'on a et en remercier le ciel et l'univers et ce gars qui est imparfait mais toujours à nos côtés et qui doit se faire dire de temps en temps qu'on est contente qu'il soit là, juste qu'il soit là, sans parler, sans devoir communiquer à tout crin. Juste laisser aller, respirer et profiter du moment qui passe.
Les jeunes femmes célibataires rêvent. Au prince charmant, à la rencontre inattendue mais tant espérée, au voisin qui viendra en boxeur leur emprunter du sucre, auquel elles feront visiter leur appartement et qui les embrassera langoureusement en partant. Elles ne font rien de concret, ne s'inscrivent pas dans des sites de rencontre, non, elles travaillent et si elles sont dans un milieu sans hommes au travail, pas la place pour rencontrer, donc elles travaillent dans leur école primaire par exemple, rentrent chez elles fatiguées et se reposent dans leur petit condo en mangeant des sushis et en regardant la télévision. Et elles se plaignent ensuite et se demandent, désespérées, pourquoi le mauvais sort s'acharne sur elles et pourquoi elles ne rencontrent pas. Écoute, Princesse au Bois Dormant, faut la vivre sa vie, pas la rêver, parce que tu peux rêver longtemps, je t'assure, te retrouver à quarante ou cinquante ans avec les mêmes questions, seule sur ton même divan,bon, peut-être que tu l'auras changé pour un plus petit divan rose, c'est joli le rose et puis l'autre divan, ton chat l'avait tout magané, alors tu auras cinquante ans donc, tu seras une moins jeune femme et tu mangeras de la sole et du brocoli (tu auras fini par te tanner des sushis) sur ton divan rose et tu te demanderas encore pourquoi le destin t'a oubliée.
Alors AGIS!!!! Lève-toi et sors où il y a du monde, rencontre, rencontre et rencontre encore, il en restera sûrement quelque chose. Ou bien aide, on a besoin de ton aide. Aide-toi et le ciel t'aidera. Misère que j'aime ce que j'écris là parce que je ne l'écris pas que pour la jeune femme célibataire, je l'écris pour moi aussi. Aider. Oui, c'est ça qu'il faut que je fasse et à grande échelle. J'en ai long à dire là-dessus mais ça ne correspond plus au titre de mon fabuleux billet. Next time.
Parce qu'il faut également que je parle de la jeune femme en couple. Elle a 35 ans et est avec son chéri depuis une dizaine d'années. Ils ont des enfants, ne se parlent pas énormément mais s'entendent bien. Tout roule, tout baigne. Mais la jeune femme en couple voudrait de l'épanouissement. Elle aspire à une communication profonde, au coeur qui bat, aux surprises, à l'apothéose, elle veut la communion des corps et des coeurs et des âmes, rien de moins. Et comme ce sont des souhaits absolument disproportionnés, elle se sent parfois malheureuse. Je lui dis: de quel droit peut-on exiger tant et plus d'un seul homme? N'est-ce pas énormément demander? Et si cette attente au bonheur absolu tombait, n'y aurait-il pas davantage de bonheur justement parce qu'il n'y en aurait plus d'attente parce qu'on oserait vivre ce qui se passe ici maintenant sans en demander plus. Se contenter de ce qu'on a, se réjouir de ce qu'on a et en remercier le ciel et l'univers et ce gars qui est imparfait mais toujours à nos côtés et qui doit se faire dire de temps en temps qu'on est contente qu'il soit là, juste qu'il soit là, sans parler, sans devoir communiquer à tout crin. Juste laisser aller, respirer et profiter du moment qui passe.
vendredi 3 mai 2013
Petit matin
Mademoiselle dort. Je la réveillerai à sept heures trente.
Je ne sais plus trop bien pourquoi je la réveille. Il n'y en a pas de jobs qu'elle peut faire. Ses cv ont été distribués partout (pas partout et c'est certain qu'on peut travailler là-dessus encore) sans aucun résultat. Elle a passé une entrevue au Provigo qui avait bien besoin de personnel et on ne l'a pas appelée. Une entrevue au magasin Zara également mais il fallait faire la caisse. Hier, emploi de plongeuse, il fallait appeler à 14h. On va voir où est le restaurant. Quand elle appelle précisément à 14h, on lui dit de rappeler plus tard. Et quand elle appelle plus tard, on lui répond qu'ils ont déjà le candidat!
À remarquer: même pour les emplois de plongeur, on demande soit de l'expérience, soit un secondaire complété! L'emploi d'hier n'exigeant ni l'un ni l'autre a dû être bien convoité!
On a en vu (on ne parlant que de la personne qui écrit, ma fille ne cherche pas, je cherche pour elle) un autre emploi de plongeur qui ne demande ni secondaire ni expérience, elle va appeler à l'heure demandée ce matin.
Elle sera appelée ou pas pour le stage en horticulture lundi ou mardi matin. Elle n'est pas du tout enthousiaste. Ça ressemble tout à fait au stage rémunéré de six mois qu'elle vient tout juste de compléter il y a un mois. Elle est allée à la séance d'information. Du travail réel bien sûr mais également des informations diverses sur le marché du travail et autre, des sorties, des sessions sur l'estime de soi. Elle vient de compléter tout ça! Ce qu'elle veut, ce qu'elle souhaite, c'est un "vrai" travail.
Découragée de l'absence de choix, elle parle de retourner aux études. Maintenant qu'elle est revenue chez maman, c'est tout à fait possible. Alors, je m'informe. Oui, je sais, elle manque d'autonomie, ce serait à elle de s'informer mais on dirait que le moteur ne tourne pas rond. C'est pour cette langueur, inertie, mollesse que sa soeur l'a mise à la porte. Bref, je me suis informée pour elle. Elle est de niveau première année en maths, c'est de l'alphabétisation. Mais en alphabétisation, ils apprennent à compter, oui, mais également à lire. Elle sait lire. Elle serait cependant placée avec des gens qui ne le savent pas. Et aucun programme ne commence avant le mois de septembre. Facile l'accès aux études? Non.
Deuxime choix, une classe d'adultes ayant des problèmes d'apprentissage. Ça existe. Très populaire, il faut se mettre en liste d'attente. Pas de place avant.... on ne sait pas quand. Un an? On va la rappeler pour ça aussi.
Je ne sais plus trop bien pourquoi je la réveille. Il n'y en a pas de jobs qu'elle peut faire. Ses cv ont été distribués partout (pas partout et c'est certain qu'on peut travailler là-dessus encore) sans aucun résultat. Elle a passé une entrevue au Provigo qui avait bien besoin de personnel et on ne l'a pas appelée. Une entrevue au magasin Zara également mais il fallait faire la caisse. Hier, emploi de plongeuse, il fallait appeler à 14h. On va voir où est le restaurant. Quand elle appelle précisément à 14h, on lui dit de rappeler plus tard. Et quand elle appelle plus tard, on lui répond qu'ils ont déjà le candidat!
À remarquer: même pour les emplois de plongeur, on demande soit de l'expérience, soit un secondaire complété! L'emploi d'hier n'exigeant ni l'un ni l'autre a dû être bien convoité!
On a en vu (on ne parlant que de la personne qui écrit, ma fille ne cherche pas, je cherche pour elle) un autre emploi de plongeur qui ne demande ni secondaire ni expérience, elle va appeler à l'heure demandée ce matin.
Elle sera appelée ou pas pour le stage en horticulture lundi ou mardi matin. Elle n'est pas du tout enthousiaste. Ça ressemble tout à fait au stage rémunéré de six mois qu'elle vient tout juste de compléter il y a un mois. Elle est allée à la séance d'information. Du travail réel bien sûr mais également des informations diverses sur le marché du travail et autre, des sorties, des sessions sur l'estime de soi. Elle vient de compléter tout ça! Ce qu'elle veut, ce qu'elle souhaite, c'est un "vrai" travail.
Découragée de l'absence de choix, elle parle de retourner aux études. Maintenant qu'elle est revenue chez maman, c'est tout à fait possible. Alors, je m'informe. Oui, je sais, elle manque d'autonomie, ce serait à elle de s'informer mais on dirait que le moteur ne tourne pas rond. C'est pour cette langueur, inertie, mollesse que sa soeur l'a mise à la porte. Bref, je me suis informée pour elle. Elle est de niveau première année en maths, c'est de l'alphabétisation. Mais en alphabétisation, ils apprennent à compter, oui, mais également à lire. Elle sait lire. Elle serait cependant placée avec des gens qui ne le savent pas. Et aucun programme ne commence avant le mois de septembre. Facile l'accès aux études? Non.
Deuxime choix, une classe d'adultes ayant des problèmes d'apprentissage. Ça existe. Très populaire, il faut se mettre en liste d'attente. Pas de place avant.... on ne sait pas quand. Un an? On va la rappeler pour ça aussi.
jeudi 2 mai 2013
Mamma mia
Énormément difficile de manger peu depuis que Fille est revenue. C'est seulement quand je m'étais retrouvée seule que j'ai réussi à perdre quinze livres. Moi, on m'en entre un ou une enfant à la maison et je cuisine, c'est plus fort que moi. Je m'en tirais avec deux repas par jour plus du grignotage faible calories quand j'étais seule et les repas étaient souvent des smoothies. Alors que là... trois repas complets par jour. Bon, je suis pas obligée. Je pense que je me cherche des excuses. Pas bon ça.
Le petit repas cuisiné qu'on déguste sur la petite table sur le balcon avec le soleil, les sourires et le ou plutôt les verres de vin. Je suis dans le plaisir et la détente. Avant de reprendre les recherches d'emploi où je pousse, tire et motive.
Le petit repas cuisiné qu'on déguste sur la petite table sur le balcon avec le soleil, les sourires et le ou plutôt les verres de vin. Je suis dans le plaisir et la détente. Avant de reprendre les recherches d'emploi où je pousse, tire et motive.
Énergie et menaces
Ça me demande énormément d'énergie ce retour de ma fille à la maison. Ça tombe bien, j'en ai! D'abord, la faire lever. Toute une histoire. Mais je ne lâche pas là-dessus, on se lève le matin. Pas contente? Alors déménage!
Pas trop joli de fonctionner par la menace mais je suis à bout de ressources. Elle aura dix-neuf ans dans une semaine. Adulte, c'est vrai que je n'ai pas d'obligation de la garder. Cependant, c'est pas vraiment vrai que je voudrais qu'elle parte pour aller n'importe où. Je serais bien trop inquiète. Une arme à double tranchant que j'utilise là.
Pas trop joli de fonctionner par la menace mais je suis à bout de ressources. Elle aura dix-neuf ans dans une semaine. Adulte, c'est vrai que je n'ai pas d'obligation de la garder. Cependant, c'est pas vraiment vrai que je voudrais qu'elle parte pour aller n'importe où. Je serais bien trop inquiète. Une arme à double tranchant que j'utilise là.
mercredi 1 mai 2013
Un peu de tout
C'est tout un changement de revivre à deux quand on a vécu seule pendant plusieurs mois. Ça se passe assez bien pour l'instant, parce que, tout comme Rosabelle Mélanie, j'ai décidé d'être heureuse et donc de tirer parti de la situation au lieu de la subir. Je disais que tous mes enfants étaient minces, mais celle-là a vraiment pris du poids pendant son passage chez sa soeur. Je l'avais remarqué et je le remarquais en fait à chaque fois que je la voyais, qu'elle prenait de l'expansion. Cette fois, je lui en ai parlé. Elle a protesté que c'était pas vrai, que tout son linge lui faisait. Ils lui pètent sur le corps ses vêtements! Bon, ça, je ne l'ai pas dit mais je l'ai invitée à se peser et à vérifier avec moi si elle est dans son poids santé. Et bien, elle n'y est plus! Elle a trois livres au-dessus.
Du coup, elle a bien voulu manger de la salade et des légumes avec le poisson du souper. Et boire de l'eau! Du jus et du lait de vache, j'en ai pas. Chez sa soeur, elle en boit d'immenses quantités et ne boit jamais d'eau. Ce seul changement va probablement faire une différence. En tout cas, pas de plats spéciaux, elle mangera comme moi ou bien cuisinera.
On est allées se promener après le souper hier, l.'histoire du poids à perdre devient un motivateur sinon elle ne bouge pas. Je voulais monter le Mont-Royal, elle pas. On s'est négocié une grande marche jusque dans le Vieux-Montréal. Beau, chaud, agréable et pas de chicane. Rendues là. on était juste à l'heure pour le film sur les papillons au Imax, sans l'avoir programmé! Une belle soirée mère-fille.
Ce matin, elle avait son entrevue pour le projet-job de cinq mois en horticulture. Elle aura la réponse la semaine prochaine. Pendant ce temps-là, je suais avec mon entraîneur toujours aussi gentil!
Bibliothèque et bénévolat pour moi ensuite. Elle a vu sa grande soeur, oui, celle qui travaille dans un salon de massage érotique et qui m'assure qu'elle a lâché les speeds et ne fume plus que du pot ( et la cigarette!). Ben coudons, je suppose que je devrais me réjouir et la féliciter. Évidemment, la grande a payé à manger à la petite. Ma bonne alimentation aura duré une journée! Mais comme je n'ai rien sauf des aliments santé chez moi, faudra qu'elle s'adapte ou qu'elle mange ailleurs. Pas question qu'elle fasse entrer de la cochonnerie dans ma maison! Non négotiable.
Elle est à son cours d'anglais et si j'ai le courage, je pourrais bien aller à un cours de yoga, mais avec le beau temps, je crois que je vais plutôt aller me promener.
Du coup, elle a bien voulu manger de la salade et des légumes avec le poisson du souper. Et boire de l'eau! Du jus et du lait de vache, j'en ai pas. Chez sa soeur, elle en boit d'immenses quantités et ne boit jamais d'eau. Ce seul changement va probablement faire une différence. En tout cas, pas de plats spéciaux, elle mangera comme moi ou bien cuisinera.
On est allées se promener après le souper hier, l.'histoire du poids à perdre devient un motivateur sinon elle ne bouge pas. Je voulais monter le Mont-Royal, elle pas. On s'est négocié une grande marche jusque dans le Vieux-Montréal. Beau, chaud, agréable et pas de chicane. Rendues là. on était juste à l'heure pour le film sur les papillons au Imax, sans l'avoir programmé! Une belle soirée mère-fille.
Ce matin, elle avait son entrevue pour le projet-job de cinq mois en horticulture. Elle aura la réponse la semaine prochaine. Pendant ce temps-là, je suais avec mon entraîneur toujours aussi gentil!
Bibliothèque et bénévolat pour moi ensuite. Elle a vu sa grande soeur, oui, celle qui travaille dans un salon de massage érotique et qui m'assure qu'elle a lâché les speeds et ne fume plus que du pot ( et la cigarette!). Ben coudons, je suppose que je devrais me réjouir et la féliciter. Évidemment, la grande a payé à manger à la petite. Ma bonne alimentation aura duré une journée! Mais comme je n'ai rien sauf des aliments santé chez moi, faudra qu'elle s'adapte ou qu'elle mange ailleurs. Pas question qu'elle fasse entrer de la cochonnerie dans ma maison! Non négotiable.
Elle est à son cours d'anglais et si j'ai le courage, je pourrais bien aller à un cours de yoga, mais avec le beau temps, je crois que je vais plutôt aller me promener.
mardi 30 avril 2013
Retour
Dix-huit ans est revenue pour de bon cette fois. Pas encore avec armes et bagages, je la déménagerai samedi quand j'aurai la voiture. Grosse chicane avec sa soeur qui l'a mise à la porte et lui a remis l'argent du loyer de mai déjà payé. Je l'accueille mais pas sans conditions. Pas question qu'elle dorme toute la journée. J'aurai cependant beaucoup d'encouragements et de directions à donner. Je rentre à l'instant, elle a un rendez-vous pour une séance d'information que je lui ai dégotée, possibilité de travail à la clé. Pas prête, en pyjama devant la télé et c'est à 13 heures. Je ne prends pas de chance et je l'accompagnerai jusqu'à la porte du truc. Pas ma job de faire tout ça? C'est clair. Mais si elle ne travaille pas, c'est moi qui suis prise avec, alors le plus vite elle travaille, le mieux pour elle et surtout le mieux pour moi. Elle a des amies qui ne font que ça, végéter chez papa-maman, en vacances perpétuelles. Pas elle, pas chez moi, non.
lundi 29 avril 2013
Mes quatre enfants
Une fille qui prend de la drogue, travaille 48 heures par semaine dans un salon de massage érotique et a de très énormes nouveaux seins. Une fille qui a de graves problèmes d'apprentissage et qui n'arrive pas à gagner sa vie. Une fille qui a un enfant, un travail où on lui donne de moins en moins d'heures car la compagnie va mal et elle est la dernière entrée. Un fils qui vient de déménager à Montréal et qui va enfin habiter avec sa nouvelle femme, il a réussi à se faire transférer de sa job d'Ottawa à Montréal après des années d'efforts et un an de mariage.
dimanche 28 avril 2013
Motivation
Je ne suis plus motivée pour la perte de poids. Je me trouve bien correcte comme je suis. C'est un symptôme de Popirite (terme inventé par Musclée dans mon bloglist). Le doc m'a félicitée, je me sens plus légère qu'avant avec quinze livres de moins, j'ai envie de manger ce qui me tente, je ne vois plus la nécessité de me priver, de calculer, de tout compter.
Et pourtant, elle est là!!! (la nécessité).
Je ne suis pas encore dans mon poids santé même si j'ai comme l'impression que je l'ai atteint vu que je suis si proche. Avec ma mentalité actuelle de laisser-aller, le poids va revenir et vite. C'est déjà un peu en train d'arriver. Pas encore la débandade, mais tranquillement pas vite, si je ne réagis pas, je vais me retrouver au même point qu'avant.
Je ne vais pas laisser faire ça. Alors j'ai acheté un livre de motivation (les vendeurs de livres de perte de poids peuvent bien faire fortune!) tard hier soir. Le Renaud-Bray sur St-denis ouvre jusqu'à 22 heures. Il était plein quand je suis passée à la caisse à 22 heures moins une! Ça pressait de m'acheter le fameux livre pour me remettre sur les rails. Je ne l'ai pas lu encore mais juste de l'avoir en mains et d'avoir payé pour ça, je me sens d'attaque ce matin et j'ai déjà écrit les calories de ma journée dans mon Fitnesspal. C'est reparti mon kiki. Je ne vais pas me peser pendant quelques jours, je vais essayer du moins! La pesée quotidienne est pas mal automatique pour moi. On verra bien ce que je fais demain. Un jour à la fois.
Je me prépare pour le brunch dominical. Dix-huit ans ne viendra pas. Elle fait du bénévolat dans un chlsd avec des personnes souffrant d'un Alzeihmer avancé. Je l'admire pour ça. Ils ont une journée spaghetti. Elle va pousser les chaises roulantes et aider les personnes à manger. Elle leur parle, leur sourit mais peu d'entre eux répondent. Ils et elles sont perdus dans leur monde. Mais je suis certaine que le contact souriant d'une belle jeune fille en santé et qui a tout son temps leur est bénéfique. C'est ce que je lui ai dit, à ma belle chérie qui a tant de misère à trouver une place rémunérée dans le monde.
Et pourtant, elle est là!!! (la nécessité).
Je ne suis pas encore dans mon poids santé même si j'ai comme l'impression que je l'ai atteint vu que je suis si proche. Avec ma mentalité actuelle de laisser-aller, le poids va revenir et vite. C'est déjà un peu en train d'arriver. Pas encore la débandade, mais tranquillement pas vite, si je ne réagis pas, je vais me retrouver au même point qu'avant.
Je ne vais pas laisser faire ça. Alors j'ai acheté un livre de motivation (les vendeurs de livres de perte de poids peuvent bien faire fortune!) tard hier soir. Le Renaud-Bray sur St-denis ouvre jusqu'à 22 heures. Il était plein quand je suis passée à la caisse à 22 heures moins une! Ça pressait de m'acheter le fameux livre pour me remettre sur les rails. Je ne l'ai pas lu encore mais juste de l'avoir en mains et d'avoir payé pour ça, je me sens d'attaque ce matin et j'ai déjà écrit les calories de ma journée dans mon Fitnesspal. C'est reparti mon kiki. Je ne vais pas me peser pendant quelques jours, je vais essayer du moins! La pesée quotidienne est pas mal automatique pour moi. On verra bien ce que je fais demain. Un jour à la fois.
Je me prépare pour le brunch dominical. Dix-huit ans ne viendra pas. Elle fait du bénévolat dans un chlsd avec des personnes souffrant d'un Alzeihmer avancé. Je l'admire pour ça. Ils ont une journée spaghetti. Elle va pousser les chaises roulantes et aider les personnes à manger. Elle leur parle, leur sourit mais peu d'entre eux répondent. Ils et elles sont perdus dans leur monde. Mais je suis certaine que le contact souriant d'une belle jeune fille en santé et qui a tout son temps leur est bénéfique. C'est ce que je lui ai dit, à ma belle chérie qui a tant de misère à trouver une place rémunérée dans le monde.
jeudi 25 avril 2013
Dix-huit ans bientôt dix-neuf
L'angoisse me repognait aux trippes. Faut pas, alors j'ai mis la phrase au passé. Et en fait, ça va vraiment mieux aujourd'hui. Pourquoi? Encore à cause de mes enfants, misère! La fameuse Dix-huit ans que j'ai peur d'avoir à charge pour le reste de ma vie. La peur est mauvaise conseillère. Alors, je fais encore ma propre psychologue. Pourquoi s'inquiéter d'avance pour un problème qui n'est pas encore là?
Elle est en mode arrêt, pause, frigorification, immobilisme. Et ça me fait paniquer. Et plus je panique, plus elle se braque. Hier, je lui avais trouvé (oui, c'est moi qui cherche, plus elle!) un projet de cinq mois pour des jeunes sans emploi comme elle. Pas une vraie job, un projet, les vraies jobs ne veulent pas d'elle. Mais un projet subventionné en environnement de cinq mois avec une allocation de 300$ par semaine. "Je n'en veux pas de ton emploi minable." J'ai mal dormi.
Ce matin, je la réveille (elle est chez sa soeur). Premièrement parce que si jamais un des cv distribués générait un appel, faut qu'elle réponde au téléphone, bazouelle! Alors elle a une voix tout endormie et je lui reparle quand même, avec douceur et gentillesse de "l'emploi minable". Douceur et gentillesse et fermeté aussi. Ils ont un site internet, va au moins voir leur site. Veux-tu leur numéro de téléphone? "Non". "Prends-le quand même au cas où tu changerais d'idée."
Elle vient de m'appeler. Elle a une session d'information avec l'organisme mardi prochain. Positif.
Elle est en mode arrêt, pause, frigorification, immobilisme. Et ça me fait paniquer. Et plus je panique, plus elle se braque. Hier, je lui avais trouvé (oui, c'est moi qui cherche, plus elle!) un projet de cinq mois pour des jeunes sans emploi comme elle. Pas une vraie job, un projet, les vraies jobs ne veulent pas d'elle. Mais un projet subventionné en environnement de cinq mois avec une allocation de 300$ par semaine. "Je n'en veux pas de ton emploi minable." J'ai mal dormi.
Ce matin, je la réveille (elle est chez sa soeur). Premièrement parce que si jamais un des cv distribués générait un appel, faut qu'elle réponde au téléphone, bazouelle! Alors elle a une voix tout endormie et je lui reparle quand même, avec douceur et gentillesse de "l'emploi minable". Douceur et gentillesse et fermeté aussi. Ils ont un site internet, va au moins voir leur site. Veux-tu leur numéro de téléphone? "Non". "Prends-le quand même au cas où tu changerais d'idée."
Elle vient de m'appeler. Elle a une session d'information avec l'organisme mardi prochain. Positif.
lundi 22 avril 2013
Indice de masse corporelle
Je mesure 5 pi 7 et je pèse 163.5 livres. Mon IMC est de 25.6. L'indice le plus propice à la santé se situe entre 18.5 et 24.9. Pour atteindre le plus haut de l'échelle, mon poids devrait être de 158 livres. Mais oui, dans cinq livres point cinq, j'entre dans mon poids santé. Cinq livres, direz-vous, des pinottes! Pas nécessairement! Je suis dans des zones inconnues. Ça fait très épouvantablement longtemps que je n'ai pas pesé mon poids santé. Je ne pourrais d'ailleurs pas dire combien de temps. Dans la vingtaine et même fin vingtaine, mon bébé dans les bras, je suis vraiment mince. Ensuite... pas clair. Pas grosse dans la trentaine, mais enrobée. La quarantaine, avec mes multiples enfants, adoptés ou d'accueil et job à temps plein et rendez-vous multiples pour les enfants plus formations diverses (j'étais folle mais tellement heureuse, faut voir le sourire tellement épanoui de la grosse madame sur les photos) a été une catastrophe au niveau du poids. À partir de 48 ans, paniquée par l'annonce d'un pré-diabète, je me suis mise à faire de l'exercice, ce qui a amélioré considérablement la santé. Mais le poids santé? Nenni.
Alors je suis dans la nouveauté, la légèreté, le précipice. Mais de l'autre bord du précipice, il y a le printemps, les petites robes plus petites qu'avant, des salades colorées, des amants jeunes et nombreux (bon, faut bien me motiver un peu, beaucoup!) et la fin du règne du sucre. Celle qui régnera désormais, c'est moi. Avec la certitude que cette fois est la bonne!
Alors je suis dans la nouveauté, la légèreté, le précipice. Mais de l'autre bord du précipice, il y a le printemps, les petites robes plus petites qu'avant, des salades colorées, des amants jeunes et nombreux (bon, faut bien me motiver un peu, beaucoup!) et la fin du règne du sucre. Celle qui régnera désormais, c'est moi. Avec la certitude que cette fois est la bonne!
dimanche 21 avril 2013
Éternel recommencement
Je sais que ça a l'air de ça. Mon histoire de poids. De l'enthousiasme, des promesses, du succès et puis du relâchement et du recul. Mais les chiffres ne mentent pas. Je suis moins grosse que je ne l'étais. Ma méthode est peu orthodoxe mais c'est la mienne. Même si c'est moins facile que prévu (la vie est difficile!), même si ça prend plus de temps que prévu, cette fois, c'est la bonne. Et j'ai une échéance. Il me reste deux mois pour atteindre mon poids santé. Maximum.
samedi 20 avril 2013
Fille, fleurs et docteur et régime
Après avoir passé deux jours avec moi, voilà que Dix-huit ans est retournée chez sa soeur. Elles ont dû se réconcilier, je suppose. Et puis Dix-huit ans voit un jeune homme et c'est plus simple chez sa soeur. Il est en couple voyez-vous, avec un jeune enfant en plus et moi, je mets Dix-huit ans en garde, ce qui l'énerve. Les histoires de gars malheureux en ménage qui continuent à demeurer avec leur conjointe pour des raisons pratico-pratique uniquement, pour l'enfant également, ce genre de truc ne m'inspire pas confiance. Je le dis à Dix-huit ans mais c'est exactement ce qu'elle ne veut pas entendre. Elle aura fait deux demandes d'emploi pendant ses deux jours avec moi, c'est pas beaucoup mais c'est toujours ça de pris et dans les deux cas, ça pourrait fort bien déboucher sur un travail et un travail qu'elle est capable de faire en plus.
Je vous conseille une belle sortie gratuite pour demain, avec ou sans vos enfants. Les jardins du Jardin Botanique de Montréal sont gratuits jusqu'au 15 mai et au pavillon japonais, il y a une exposition d'ikebana, un art floral absolument fascinant. Le plus intéressant, c'est d'assister aux démonstrations, il y en a une à 13 heures et une autre à 14h30. J'ai adoré! Beauté, classe et délicatesse. Vous direz peut-être, "c'est bien, on va aller voir les papillons en même temps." Chers amis, je ne vous le conseille pas du tout. Ça coûte un prix de fou, il y a toujours plein de monde et si vous réussissez à voir un papillon ou deux, tant mieux pour vous mais ça ne vaut absolument pas le prix demandé. J'y suis déjà allée il y a des années et je m'étais promis qu'on ne m'y prendrait plus.
Ensuite, le poids. Oui, le poids et maigrir et tout et tout. Bon, bon, bon, les nouvelles ne sont pas très bonnes. Mais ce n'est que temporaire, juré, craché. J'ai vu le doc jeudi et il m'a abondamment félicitée pour ma perte de poids. Il veut encore et toujours que je prenne des médicaments pour mon taux de cholestérol trop élevé mais je m'y refuse. Il s'est amélioré mon taux de cholestérol ce qui est une bonne nouvelle mais pas assez amélioré à son goût. Peu importe, la visite a fini sur une bonne note avec toute sa joie de ma perte de poids, joie partagée. Je lui dis que je compte persévérer pour entrer dans mon poids santé avant mes 60 ans. "Dépêchez-vous! Plus vous allez vieillir, plus ça sera difficile." Alors, je sors de là boostée et heureuse et .... je mange du sucre pendant deux jours! Bon, quelqu'un qui n'a pas de problème de compulsion alimentaire ne peut pas comprendre, je pense. Moi je me comprends quand même assez bien.
Le message que le doc m'a donné, c'est que je devais redoubler d'efforts pour atteindre mon poids santé. Efforts égalent privation. Fini le sucre parce que moi, je suis de tempérament alcoolique, j'en mange un peu et j'en mange automatiquement trop. Alors, avant les grandes privations, laissons aller un peu beaucoup. Manger avec plaisir tout ce que je ne pourrai plus manger. Peut-être pas tout... j'avais deux jours... mais quand même, ouf!
Tout ceci est fini mais ce gavage aura laissé des traces que je ne veux pas trop voir pour l'instant. Pas avant que ce ne soit corrigé un peu.
Je me suis demandé ce que j'avais fait de si bien pour perdre tant de poids au début du régime. Je faisais Diet Digest. Alors, je suis retournée hier à la bibliothèque chercher la méthode et m'y revoilà depuis ce matin. Un régime qui me convient très bien. Ne reste plus qu'à le suivre à nouveau. C'est commencé. Bonne nourriture équilibrée et santé. Je me sens bien.
Addendum: Petite Libellule écrit en commentaire que la visite aux papillons vaut la peine. Ils n'en ont pas seulement vu, ils ont pu en toucher! Comme mes informations négatives à moi datent de plus de cinq ans, peut-être bien que vous devriez vous fier davantage aux siennes!
Je vous conseille une belle sortie gratuite pour demain, avec ou sans vos enfants. Les jardins du Jardin Botanique de Montréal sont gratuits jusqu'au 15 mai et au pavillon japonais, il y a une exposition d'ikebana, un art floral absolument fascinant. Le plus intéressant, c'est d'assister aux démonstrations, il y en a une à 13 heures et une autre à 14h30. J'ai adoré! Beauté, classe et délicatesse. Vous direz peut-être, "c'est bien, on va aller voir les papillons en même temps." Chers amis, je ne vous le conseille pas du tout. Ça coûte un prix de fou, il y a toujours plein de monde et si vous réussissez à voir un papillon ou deux, tant mieux pour vous mais ça ne vaut absolument pas le prix demandé. J'y suis déjà allée il y a des années et je m'étais promis qu'on ne m'y prendrait plus.
Ensuite, le poids. Oui, le poids et maigrir et tout et tout. Bon, bon, bon, les nouvelles ne sont pas très bonnes. Mais ce n'est que temporaire, juré, craché. J'ai vu le doc jeudi et il m'a abondamment félicitée pour ma perte de poids. Il veut encore et toujours que je prenne des médicaments pour mon taux de cholestérol trop élevé mais je m'y refuse. Il s'est amélioré mon taux de cholestérol ce qui est une bonne nouvelle mais pas assez amélioré à son goût. Peu importe, la visite a fini sur une bonne note avec toute sa joie de ma perte de poids, joie partagée. Je lui dis que je compte persévérer pour entrer dans mon poids santé avant mes 60 ans. "Dépêchez-vous! Plus vous allez vieillir, plus ça sera difficile." Alors, je sors de là boostée et heureuse et .... je mange du sucre pendant deux jours! Bon, quelqu'un qui n'a pas de problème de compulsion alimentaire ne peut pas comprendre, je pense. Moi je me comprends quand même assez bien.
Le message que le doc m'a donné, c'est que je devais redoubler d'efforts pour atteindre mon poids santé. Efforts égalent privation. Fini le sucre parce que moi, je suis de tempérament alcoolique, j'en mange un peu et j'en mange automatiquement trop. Alors, avant les grandes privations, laissons aller un peu beaucoup. Manger avec plaisir tout ce que je ne pourrai plus manger. Peut-être pas tout... j'avais deux jours... mais quand même, ouf!
Tout ceci est fini mais ce gavage aura laissé des traces que je ne veux pas trop voir pour l'instant. Pas avant que ce ne soit corrigé un peu.
Je me suis demandé ce que j'avais fait de si bien pour perdre tant de poids au début du régime. Je faisais Diet Digest. Alors, je suis retournée hier à la bibliothèque chercher la méthode et m'y revoilà depuis ce matin. Un régime qui me convient très bien. Ne reste plus qu'à le suivre à nouveau. C'est commencé. Bonne nourriture équilibrée et santé. Je me sens bien.
Addendum: Petite Libellule écrit en commentaire que la visite aux papillons vaut la peine. Ils n'en ont pas seulement vu, ils ont pu en toucher! Comme mes informations négatives à moi datent de plus de cinq ans, peut-être bien que vous devriez vous fier davantage aux siennes!
jeudi 18 avril 2013
Bataille du matin
Dix-huit ans est revenue. Dit qu'elle ne peut plus endurer sa soeur. On avait théâtre hier. Elle ne cherche pas d'emploi. Je me lève dans la nuit, cinq heures du matin, elle est toujours à l'ordi. Je l'envoie se coucher, me dit de ne pas la traiter en enfant. Tant qu'elle est ici, incapable de prendre charge de sa vie, je la traiterai en enfant. Quand on cherche un job, faut se lever le matin. Il est sept heures trente, je vais la réveiller. Je sens que je me prépare des batailles, là...
mercredi 17 avril 2013
Larmes et maternité
J'ai une relation amour-haine avec Vingt-deux ans. Non, je ne l'aime pas toujours. Très peu bcbg de révéler qu'on n'aime pas tout le temps ses enfants, je sais, je sais. Probable que je ne l'écrirais pas non plus si mon blogue était public!
À la base, je l'aime et je l'aime certainement plus et plus souvent que je ne la déteste et même quand je la déteste, avec une grande envie de lui donner une fessée, même là, il y a de l'amour en dessous.
Je me sens un peu prise au piège depuis qu'il y a Petit-fils. Je ne veux pas qu'il assiste à des chicanes, voyez-vous, il en a déjà assez vues et entendues dans sa jeune vie, entre sa mère et son père et entre son père et sa grand-mère paternelle et entre sa mère et sa tante et toutes les autres entre sa mère et Pierre, Jean, Jacques. Une colérique ma fille, je l'ai déjà dit et redit. Alors quand elle se fâche ou bien boude, je ne dis rien. Sans petit enfant présent, je la mettrais à la porte, on s'engueulerait, elle saurait ma façon de penser. Ou peut-être pas non plus. Je me rappelle quand elle était ado, mon plus cher désir lors de ses colères fracassantes était qu'elle disparaisse et que je n'en entende plus jamais parler. Sur le coup, sur le coup seulement. Elle pouvait être tellement exécrable, tranchante, méchante. Elle a toujours été très verbale et capable de faire mal avec ses mots, même très jeune.
Elle est également extrêmement mature pour ses jeunes années. Un job,un appart, un fils, mon auto (hum hum...), sa soeur qui habite avec elle, les repas à préparer (très bonne cuisinière ma fille!), les sorties, les amies, les hommes (il doit bien y en avoir, elle ne m'en parle pas cependant). Bref, une vie très occupée.
Et voilà qu'elle m'appelle en larmes hier soir. Et quand elle pleure, elle pleure. Je m'inquiète car je sais que Petit-fils est avec elle. Plate un peu pour un enfant une mère qui pleure. Il joue dans une autre pièce, me dit-elle. Je me rappelle que Dix-huit ans est là, ouf! Bonne chose qu'elles habitent ensemble, bonne chose. Mais pourquoi ce torrent de larmes? Elle a reçu la lettre de confirmation pour la scolarité de Petit-fils. Son bébé va aller en maternelle quatre ans au mois d'août. Cette étape la fait pleurer. Et lui, comment il prend ça? Lui, il est content et fier d'aller à l'école. Bien. Il y aura une réunion pour présenter l'école aux futurs écoliers et à leurs parents un matin du mois de mai. Elle essaiera de négocier avec son employeur afin d'être présente. Dur de voir son bébé grandir. Je l'ai trouvée bien petite ma Vingt-deux ans en larmes. Autant elle est mature sous certains aspects, autant elle est vulnérable pour d'autres.
À la base, je l'aime et je l'aime certainement plus et plus souvent que je ne la déteste et même quand je la déteste, avec une grande envie de lui donner une fessée, même là, il y a de l'amour en dessous.
Je me sens un peu prise au piège depuis qu'il y a Petit-fils. Je ne veux pas qu'il assiste à des chicanes, voyez-vous, il en a déjà assez vues et entendues dans sa jeune vie, entre sa mère et son père et entre son père et sa grand-mère paternelle et entre sa mère et sa tante et toutes les autres entre sa mère et Pierre, Jean, Jacques. Une colérique ma fille, je l'ai déjà dit et redit. Alors quand elle se fâche ou bien boude, je ne dis rien. Sans petit enfant présent, je la mettrais à la porte, on s'engueulerait, elle saurait ma façon de penser. Ou peut-être pas non plus. Je me rappelle quand elle était ado, mon plus cher désir lors de ses colères fracassantes était qu'elle disparaisse et que je n'en entende plus jamais parler. Sur le coup, sur le coup seulement. Elle pouvait être tellement exécrable, tranchante, méchante. Elle a toujours été très verbale et capable de faire mal avec ses mots, même très jeune.
Elle est également extrêmement mature pour ses jeunes années. Un job,un appart, un fils, mon auto (hum hum...), sa soeur qui habite avec elle, les repas à préparer (très bonne cuisinière ma fille!), les sorties, les amies, les hommes (il doit bien y en avoir, elle ne m'en parle pas cependant). Bref, une vie très occupée.
Et voilà qu'elle m'appelle en larmes hier soir. Et quand elle pleure, elle pleure. Je m'inquiète car je sais que Petit-fils est avec elle. Plate un peu pour un enfant une mère qui pleure. Il joue dans une autre pièce, me dit-elle. Je me rappelle que Dix-huit ans est là, ouf! Bonne chose qu'elles habitent ensemble, bonne chose. Mais pourquoi ce torrent de larmes? Elle a reçu la lettre de confirmation pour la scolarité de Petit-fils. Son bébé va aller en maternelle quatre ans au mois d'août. Cette étape la fait pleurer. Et lui, comment il prend ça? Lui, il est content et fier d'aller à l'école. Bien. Il y aura une réunion pour présenter l'école aux futurs écoliers et à leurs parents un matin du mois de mai. Elle essaiera de négocier avec son employeur afin d'être présente. Dur de voir son bébé grandir. Je l'ai trouvée bien petite ma Vingt-deux ans en larmes. Autant elle est mature sous certains aspects, autant elle est vulnérable pour d'autres.
mardi 16 avril 2013
Down
Je le savais bien. Je le savais donc bien que ça n'était pas l'idée du siècle pour Dix-huit ans dyscalculique de se jeter dans la gueule du loup avec cette job de caissière. Elle ne fout plus rien depuis qu'elle s'est fait mettre à la porte. Personne d'autre ne l'a appelée malgré tous les cv distribués. Alors elle n'en distribue plus de cv, se terre chez sa soeur,déprime. Il lui manque des heures pour l'assurance-chomâge. Bientôt, elle n'aura plus un sou. J'essaie de ne pas trop y penser. Si elle était ici, je la pousserais, on se chicanerait, je la ferais lever de force tôt le matin. Juste d'y penser, je suis épuisée. Et même sans y penser, je suis épuisée. On dirait que je ne me remets pas bien de ce gros méchant rhume qui m'a tellement affaiblie que je ne suis pas allée au Pilates aujourd'hui et que tous les muscles du corps me font mal depuis l'heure et demie de yoga d'hier. Quand je dis que ma fille ne se met pas en branle, c'est également mon cas à moi. La grisaille n'aide pas et le manque de projets et de perspectives non plus. Je sais, il n'en tient qu'à moi. Je suis responsable de ma vie et blablabla. Demain sera un autre jour. Je pense que je vais annuler l'entraîneur demain. Je feel vraiment pas.
Addendum: Étant donné qu'il n'y a personne d'autre que moi pour me donner le coup de pied qui va me faire décoller de cet état catatonique, faut que je m'y mette, que ça me tente ou pas. Je conseillerais quoi à quelqu'un dans ma situation? L'action. Alors, l'entraîneur demain matin neuf heures trente, on le garde. Ensuite, ma fille.... hum.... on essaie de ne plus y penser. Un jour de plus ou de moins ne va pas changer grand chose. En plus, je la vois demain, on va au théâtre. Elle est encore ma compagne de théâtre au Jean-Duceppe, on a un abonnement ensemble. On va se voir et je vais essayer de me la fermer pour ne pas parler que de recherche d'emploi, sinon elle ne voudra plus me voir. En plus, demain, j'ai mon bénévolat. Une journée de remplie!
Et maintenant? Tout de suite là. Ouais. En tout cas, arrêter de manger, j'avais déjà mangé mes trois repas par jour plus collations à trois heures de l'après-midi. Pas comme ça que je vais maigrir. Plutôt le contraire. Ce qui est fait est fait. On continue sans se taper sur la tête. Next.
Addendum: Étant donné qu'il n'y a personne d'autre que moi pour me donner le coup de pied qui va me faire décoller de cet état catatonique, faut que je m'y mette, que ça me tente ou pas. Je conseillerais quoi à quelqu'un dans ma situation? L'action. Alors, l'entraîneur demain matin neuf heures trente, on le garde. Ensuite, ma fille.... hum.... on essaie de ne plus y penser. Un jour de plus ou de moins ne va pas changer grand chose. En plus, je la vois demain, on va au théâtre. Elle est encore ma compagne de théâtre au Jean-Duceppe, on a un abonnement ensemble. On va se voir et je vais essayer de me la fermer pour ne pas parler que de recherche d'emploi, sinon elle ne voudra plus me voir. En plus, demain, j'ai mon bénévolat. Une journée de remplie!
Et maintenant? Tout de suite là. Ouais. En tout cas, arrêter de manger, j'avais déjà mangé mes trois repas par jour plus collations à trois heures de l'après-midi. Pas comme ça que je vais maigrir. Plutôt le contraire. Ce qui est fait est fait. On continue sans se taper sur la tête. Next.
Bon coup
Je suis fière d'une chose. Alors que j'ai une certaine obsession avec mon poids, alors que je faisais déjà des régimes adolescente et dans la vingtaine quand je n'en avais vraiment pas besoin, alors que c'est encore et toujours le thème central et récurrent de mon blogue, je n'ai pas transmis cette préoccupation à mes enfants.
Aucun d'entre eux n'est gros. Et ils semblent bien manger tout ce qu'il ou elles veulent, bien que ça, je ne le sais plus vraiment vu qu'il et qu'elles n'habitent plus avec moi.
Aucun problème ou caprice alimentaire non plus quand ils étaient jeunes. Comment j'ai fait? Facile. J'en avais quatre. Je mettais de bons aliments dans un ou ou des plats au centre de la table et les enfants se servaient eux-mêmes. Je ne contrôlais rien et depuis qu'ils étaient bébés en plus. Bon, bébés, on les servait mais selon ce qu'ils voulaient. Pas de pression, pas de contrôle, libre à eux de goûter ou pas. Ce qui était servi était de qualité alors peu importe ce qu'ils mangeaient, c'était correct.
Le dessert? Des fruits ou laitages. Ils pouvaient même choisir de manger le fruit en premier, pourquoi pas?
Je remarque que les enfants qui ont des problèmes alimentaires, font des caprices, du chichi, sont souvent des enfants uniques. Leurs parents peuvent vous dire avec précision ce qu'ils ont mangé pour déjeuner et au souper de la veille. Ils poussent la nourriture, récompensent, promettent du dessert pour une cuillerée de carottes, font voler la petite cuillère comme un avion et s'inquiètent exagérément. Or, ces parents si anxieux de remplir le ventre de leur enfant sont souvent elles-mêmes (je féminise parce que c'est un comportement surtout maternel) rondes et au régime.
Les enfants, si on ne leur sert que de bons aliments, savent naturellement ce qui leur convient. Laissons-les vivre et manger ce qui leur plaît comme ça leur plaît et dans la quantité qui leur plaît!
Évidemment, si des chips et des bonbons traînent partout, le système ne fonctionne plus du tout. Même chose si les parents mangent mal tout en tentant de convaincre l'enfant de manger le brocoli qu'eux-mêmes exècrent. L'exemple avant tout.
Aucun d'entre eux n'est gros. Et ils semblent bien manger tout ce qu'il ou elles veulent, bien que ça, je ne le sais plus vraiment vu qu'il et qu'elles n'habitent plus avec moi.
Aucun problème ou caprice alimentaire non plus quand ils étaient jeunes. Comment j'ai fait? Facile. J'en avais quatre. Je mettais de bons aliments dans un ou ou des plats au centre de la table et les enfants se servaient eux-mêmes. Je ne contrôlais rien et depuis qu'ils étaient bébés en plus. Bon, bébés, on les servait mais selon ce qu'ils voulaient. Pas de pression, pas de contrôle, libre à eux de goûter ou pas. Ce qui était servi était de qualité alors peu importe ce qu'ils mangeaient, c'était correct.
Le dessert? Des fruits ou laitages. Ils pouvaient même choisir de manger le fruit en premier, pourquoi pas?
Je remarque que les enfants qui ont des problèmes alimentaires, font des caprices, du chichi, sont souvent des enfants uniques. Leurs parents peuvent vous dire avec précision ce qu'ils ont mangé pour déjeuner et au souper de la veille. Ils poussent la nourriture, récompensent, promettent du dessert pour une cuillerée de carottes, font voler la petite cuillère comme un avion et s'inquiètent exagérément. Or, ces parents si anxieux de remplir le ventre de leur enfant sont souvent elles-mêmes (je féminise parce que c'est un comportement surtout maternel) rondes et au régime.
Les enfants, si on ne leur sert que de bons aliments, savent naturellement ce qui leur convient. Laissons-les vivre et manger ce qui leur plaît comme ça leur plaît et dans la quantité qui leur plaît!
Évidemment, si des chips et des bonbons traînent partout, le système ne fonctionne plus du tout. Même chose si les parents mangent mal tout en tentant de convaincre l'enfant de manger le brocoli qu'eux-mêmes exècrent. L'exemple avant tout.
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