jeudi 2 mai 2013

Mamma mia

Énormément difficile de manger peu depuis que Fille est revenue. C'est seulement quand je m'étais retrouvée seule que j'ai réussi à perdre quinze livres. Moi, on m'en entre un ou une enfant à la maison et je cuisine, c'est plus fort que moi. Je m'en tirais avec deux repas par jour plus du grignotage faible calories quand j'étais seule et les repas étaient souvent des smoothies. Alors que là... trois repas complets par jour. Bon, je suis pas obligée. Je pense que je me cherche des excuses. Pas bon ça.

Le petit repas cuisiné qu'on déguste sur la petite table sur le balcon avec le soleil, les sourires et le ou plutôt les verres de vin. Je suis dans le plaisir et la détente. Avant de reprendre les recherches d'emploi où je pousse, tire et motive.

Énergie et menaces

Ça me demande énormément d'énergie ce retour de ma fille à la maison. Ça tombe bien, j'en ai! D'abord, la faire lever. Toute une histoire. Mais je ne lâche pas là-dessus, on se lève le matin. Pas contente? Alors déménage!

Pas trop joli de fonctionner par la menace mais je suis à bout de ressources. Elle aura dix-neuf ans dans une semaine. Adulte, c'est vrai que je n'ai pas d'obligation de la garder. Cependant, c'est pas vraiment vrai que je voudrais qu'elle parte pour aller n'importe où. Je serais bien trop inquiète. Une arme à double tranchant que j'utilise là.

mercredi 1 mai 2013

Un peu de tout

C'est tout un changement de revivre à deux quand on a  vécu seule pendant plusieurs mois. Ça se passe assez bien pour l'instant, parce que, tout comme Rosabelle Mélanie, j'ai décidé d'être heureuse et donc de tirer parti de la situation au lieu de la subir. Je disais que tous mes enfants étaient minces, mais celle-là a vraiment pris du poids pendant son passage chez sa soeur. Je l'avais remarqué et je le remarquais en fait à chaque fois que je la voyais, qu'elle prenait de l'expansion. Cette fois, je lui en ai parlé. Elle a protesté que c'était pas vrai, que tout son linge lui faisait. Ils lui pètent sur le corps ses vêtements! Bon, ça, je ne l'ai pas dit mais je l'ai invitée à se peser et à vérifier avec moi si elle est dans son poids santé. Et bien, elle n'y est plus! Elle a trois livres au-dessus.

Du coup, elle a bien voulu manger de la salade et des légumes avec le poisson du souper. Et boire de l'eau! Du jus et du lait de vache, j'en ai pas. Chez sa soeur, elle en boit d'immenses quantités et ne boit jamais d'eau. Ce seul changement va probablement faire une différence. En tout cas, pas de plats spéciaux, elle mangera comme moi ou bien cuisinera.

On est allées se promener après le souper hier, l.'histoire du poids à perdre devient un motivateur sinon elle ne bouge pas. Je voulais monter le Mont-Royal, elle pas. On s'est négocié une grande marche jusque dans le Vieux-Montréal. Beau, chaud, agréable et pas de chicane. Rendues là. on était juste à l'heure pour le film sur les papillons au Imax, sans l'avoir programmé! Une belle soirée mère-fille.

Ce matin, elle avait son entrevue pour le projet-job de cinq mois en horticulture. Elle aura la réponse la semaine prochaine. Pendant ce temps-là, je suais avec mon entraîneur toujours aussi gentil!

Bibliothèque et bénévolat pour moi ensuite. Elle a vu sa grande soeur, oui, celle qui travaille dans un salon de massage érotique et qui m'assure qu'elle a lâché les speeds et ne fume plus que du pot ( et la cigarette!). Ben coudons, je suppose que je devrais me réjouir et la féliciter. Évidemment, la grande a payé à manger à la petite. Ma bonne alimentation aura duré une journée! Mais comme je n'ai rien sauf des aliments santé chez moi, faudra qu'elle s'adapte ou qu'elle mange ailleurs. Pas question qu'elle fasse entrer de la cochonnerie dans ma maison! Non négotiable.

Elle est à son cours d'anglais et si j'ai le courage, je pourrais bien aller à un cours de yoga, mais avec le beau temps, je crois que je vais plutôt aller me promener.

mardi 30 avril 2013

Retour

Dix-huit ans est revenue pour de bon cette fois. Pas encore avec armes et bagages, je la déménagerai samedi quand j'aurai la voiture. Grosse chicane avec sa soeur qui l'a mise à la porte et lui a remis l'argent du loyer de mai déjà payé. Je l'accueille mais pas sans conditions. Pas question qu'elle dorme toute la journée. J'aurai cependant beaucoup d'encouragements et de directions à donner. Je rentre à l'instant, elle a un rendez-vous pour une séance d'information que je lui ai dégotée, possibilité de travail à la clé. Pas prête, en pyjama devant la télé et c'est à 13 heures. Je ne prends pas de chance et je l'accompagnerai jusqu'à la porte du truc. Pas ma job de faire tout ça? C'est clair. Mais si elle ne travaille pas, c'est moi qui suis prise avec, alors le plus vite elle travaille, le mieux pour elle et  surtout le mieux pour moi.  Elle a des amies qui ne font que ça, végéter chez papa-maman, en vacances perpétuelles. Pas elle, pas chez moi, non.

lundi 29 avril 2013

Mes quatre enfants

Une fille qui prend de la drogue, travaille 48 heures par semaine dans un salon de massage érotique et a de très énormes nouveaux seins. Une fille qui a de graves problèmes d'apprentissage et qui n'arrive pas à gagner sa vie. Une fille qui a un enfant, un travail où on lui donne de moins en moins d'heures car la compagnie va mal et elle est la dernière entrée. Un fils qui vient de déménager à Montréal et qui va enfin habiter avec sa nouvelle femme, il a réussi à se faire transférer de sa job d'Ottawa à Montréal après des années d'efforts et un an de mariage.

dimanche 28 avril 2013

Motivation

Je ne suis plus motivée pour la perte de poids. Je me trouve bien correcte comme je suis. C'est un symptôme de Popirite (terme inventé par Musclée dans mon bloglist). Le doc m'a félicitée, je me sens plus légère qu'avant avec quinze livres de moins, j'ai envie de manger ce qui me tente, je ne vois plus la nécessité de me priver, de calculer, de tout compter.

Et pourtant, elle est là!!! (la nécessité).

Je ne suis pas encore dans mon poids santé même si j'ai comme l'impression que je l'ai atteint vu que je suis si proche. Avec ma mentalité actuelle de laisser-aller, le poids va revenir et vite. C'est déjà un peu en train d'arriver. Pas encore la débandade, mais tranquillement pas vite, si je ne réagis pas, je vais me retrouver au même point qu'avant.

Je ne vais pas laisser faire ça. Alors j'ai acheté un livre de motivation (les vendeurs de livres de perte de poids peuvent bien faire fortune!) tard hier soir. Le Renaud-Bray sur St-denis ouvre jusqu'à 22 heures. Il était plein quand je suis passée à la caisse à 22 heures moins une! Ça pressait de m'acheter le fameux livre pour me remettre sur les rails. Je ne l'ai pas lu encore mais juste de l'avoir en mains et d'avoir payé pour ça, je me sens d'attaque ce matin et j'ai déjà écrit les calories de ma journée dans mon Fitnesspal. C'est reparti mon kiki. Je ne vais pas me peser pendant quelques jours, je vais essayer du moins! La pesée quotidienne est pas mal automatique pour moi. On verra bien ce que je fais demain. Un jour à la fois.

Je me prépare pour le brunch dominical. Dix-huit ans ne viendra pas. Elle fait du bénévolat dans un chlsd avec des personnes souffrant d'un Alzeihmer avancé. Je l'admire pour ça. Ils ont une journée spaghetti. Elle va pousser les chaises roulantes et aider les personnes à manger. Elle leur parle, leur sourit mais peu d'entre eux répondent. Ils et elles sont perdus dans leur monde. Mais je suis certaine que le contact souriant d'une belle jeune fille en santé et qui a tout son temps leur est bénéfique. C'est ce que je lui ai dit, à ma belle chérie qui a tant de misère à trouver une place rémunérée dans le monde.

jeudi 25 avril 2013

Dix-huit ans bientôt dix-neuf

L'angoisse me repognait aux trippes. Faut pas, alors j'ai mis la phrase au passé. Et en fait, ça va vraiment mieux aujourd'hui. Pourquoi? Encore à cause de mes enfants, misère! La fameuse Dix-huit ans que j'ai peur d'avoir à charge pour le reste de ma vie. La peur est mauvaise conseillère. Alors, je fais encore ma propre psychologue. Pourquoi s'inquiéter d'avance pour un problème qui n'est pas encore là?

Elle est en mode arrêt, pause, frigorification, immobilisme. Et ça me fait paniquer. Et plus je panique, plus elle se braque. Hier, je lui avais trouvé (oui, c'est moi qui cherche, plus elle!) un projet de cinq mois pour des jeunes sans emploi comme elle. Pas une vraie job, un projet, les vraies jobs ne veulent pas d'elle. Mais un projet subventionné en environnement de cinq mois avec une allocation de 300$ par semaine. "Je n'en veux pas de ton emploi minable." J'ai mal dormi.

Ce matin, je la réveille (elle est chez sa soeur). Premièrement parce que si jamais un des cv distribués générait un appel, faut qu'elle réponde au téléphone, bazouelle! Alors elle a une voix tout endormie et je lui reparle quand même, avec douceur et gentillesse de "l'emploi minable". Douceur et gentillesse et fermeté aussi. Ils ont un site internet, va au moins voir leur site. Veux-tu leur numéro de téléphone? "Non". "Prends-le quand même au cas où tu changerais d'idée."

Elle vient de m'appeler. Elle a une session d'information avec l'organisme mardi prochain. Positif.

lundi 22 avril 2013

Indice de masse corporelle

Je mesure 5 pi 7 et je pèse 163.5 livres. Mon IMC est de 25.6. L'indice le plus propice à la santé se situe entre 18.5 et 24.9. Pour atteindre le plus haut de l'échelle, mon poids devrait être de 158 livres. Mais oui, dans cinq livres point cinq, j'entre dans mon poids santé. Cinq livres, direz-vous, des pinottes! Pas nécessairement! Je suis dans des zones inconnues. Ça fait très épouvantablement longtemps que je n'ai pas pesé mon poids santé. Je ne pourrais d'ailleurs pas dire combien de temps. Dans la vingtaine et même fin vingtaine, mon bébé dans les bras, je suis vraiment mince. Ensuite...  pas clair. Pas grosse dans la trentaine, mais enrobée. La quarantaine, avec mes multiples enfants, adoptés ou d'accueil et job à temps plein et rendez-vous multiples pour les enfants plus formations diverses (j'étais folle mais tellement heureuse, faut voir le sourire tellement épanoui de la grosse madame sur les photos) a été une catastrophe au niveau du poids. À partir de 48 ans, paniquée par l'annonce d'un pré-diabète, je me suis mise à faire de l'exercice, ce qui a amélioré considérablement la santé. Mais le poids santé? Nenni.

Alors je suis dans la nouveauté, la légèreté, le précipice. Mais de l'autre bord du précipice, il y a le printemps, les petites robes plus petites qu'avant, des salades colorées, des amants jeunes et nombreux (bon, faut bien me motiver un peu, beaucoup!)  et la fin du règne du sucre. Celle qui régnera désormais, c'est moi. Avec la certitude que cette fois est la bonne!

dimanche 21 avril 2013

Éternel recommencement

Je  sais que ça a l'air de ça. Mon histoire de poids. De l'enthousiasme, des promesses, du succès et puis du relâchement et du recul. Mais les chiffres ne mentent pas. Je suis moins grosse que je ne l'étais. Ma méthode est peu orthodoxe mais c'est la mienne.  Même si c'est moins facile que prévu (la vie est difficile!), même si ça prend plus de temps que prévu, cette fois, c'est la bonne. Et j'ai une échéance. Il me reste deux mois pour atteindre mon poids santé. Maximum.

samedi 20 avril 2013

Fille, fleurs et docteur et régime

Après avoir passé deux jours avec moi, voilà que Dix-huit ans est retournée chez sa soeur. Elles ont dû se réconcilier, je suppose. Et puis Dix-huit ans voit un jeune homme et c'est plus simple chez sa soeur. Il est en couple voyez-vous, avec un jeune enfant en plus et moi, je mets Dix-huit ans en garde, ce qui l'énerve. Les histoires de gars malheureux en ménage qui continuent à demeurer avec leur  conjointe pour des raisons pratico-pratique uniquement, pour l'enfant également, ce genre de truc ne m'inspire pas confiance. Je le dis à Dix-huit ans mais c'est exactement ce qu'elle ne veut pas entendre. Elle aura fait deux demandes d'emploi pendant ses deux jours avec moi, c'est pas beaucoup mais c'est toujours ça de pris et dans les deux cas, ça pourrait fort bien déboucher sur un travail et un travail qu'elle est capable de faire en plus.

Je vous conseille une belle sortie gratuite pour demain, avec ou sans vos enfants. Les jardins du Jardin Botanique de Montréal sont gratuits jusqu'au 15 mai et au pavillon japonais, il y a une exposition d'ikebana, un art floral absolument fascinant. Le plus intéressant, c'est d'assister aux démonstrations, il y en a une à 13 heures et une autre à 14h30. J'ai adoré! Beauté, classe et délicatesse. Vous direz peut-être, "c'est bien, on va aller voir les papillons en même temps." Chers amis, je ne vous le conseille pas du tout. Ça coûte un prix de fou, il y a toujours plein de monde et si vous réussissez à voir un papillon ou deux, tant mieux pour vous mais ça ne vaut absolument pas le prix demandé. J'y suis déjà allée il y a des années et je m'étais promis qu'on ne m'y prendrait plus.

Ensuite, le poids. Oui, le poids et maigrir et tout et tout. Bon, bon, bon, les nouvelles ne sont pas très bonnes. Mais ce n'est que temporaire, juré, craché. J'ai vu le doc jeudi et il m'a abondamment félicitée pour ma perte de poids. Il veut encore et toujours que je prenne des médicaments pour mon taux de cholestérol trop élevé mais je m'y refuse. Il s'est amélioré mon taux de cholestérol ce qui est une bonne nouvelle mais pas assez amélioré à son goût. Peu importe, la visite a fini sur une bonne note avec toute sa joie de ma perte de poids, joie partagée. Je lui dis que je compte persévérer pour entrer dans mon poids santé avant mes 60 ans. "Dépêchez-vous! Plus vous allez vieillir, plus ça sera difficile." Alors, je sors de là boostée et heureuse et .... je mange du sucre pendant deux jours! Bon, quelqu'un qui n'a pas de problème de compulsion alimentaire ne peut pas comprendre, je pense. Moi je me comprends quand même assez bien.

Le message que le doc m'a donné, c'est que je devais redoubler d'efforts pour atteindre mon poids santé. Efforts égalent privation. Fini le sucre parce que moi, je suis de tempérament alcoolique, j'en mange un peu et j'en mange automatiquement trop. Alors, avant les grandes privations, laissons aller un peu beaucoup. Manger avec plaisir tout ce que je ne pourrai plus manger. Peut-être pas tout... j'avais deux jours... mais quand même, ouf!

Tout ceci est fini mais ce gavage aura laissé des traces que je ne veux pas trop voir pour l'instant. Pas avant que ce ne soit corrigé un peu.

Je me suis demandé ce que j'avais fait de si bien pour perdre tant de poids au début du régime. Je faisais Diet Digest. Alors, je suis retournée hier à la bibliothèque chercher la méthode et m'y revoilà depuis ce matin. Un régime qui me convient très bien. Ne reste plus qu'à le suivre à nouveau. C'est commencé. Bonne nourriture équilibrée et santé. Je me sens bien.

Addendum: Petite Libellule écrit en commentaire que la visite aux papillons vaut la peine. Ils n'en ont pas seulement vu, ils ont pu en toucher! Comme mes informations négatives à moi datent de plus de cinq ans, peut-être bien que vous devriez vous fier davantage aux siennes!

jeudi 18 avril 2013

Bataille du matin

Dix-huit ans est revenue. Dit qu'elle ne peut plus endurer sa soeur. On avait théâtre hier. Elle ne cherche pas d'emploi. Je me lève dans la nuit, cinq heures du matin, elle est toujours à l'ordi. Je l'envoie se coucher, me dit de ne pas la traiter en enfant. Tant qu'elle est ici, incapable de prendre charge de sa vie, je la traiterai en enfant. Quand on cherche un job, faut se lever le matin. Il est sept heures trente, je vais la réveiller. Je sens que je me prépare des batailles, là... 

mercredi 17 avril 2013

Larmes et maternité

J'ai une relation amour-haine avec Vingt-deux ans. Non, je ne l'aime pas toujours. Très peu bcbg de révéler qu'on n'aime pas tout le temps ses enfants, je sais, je sais. Probable que je ne l'écrirais pas non plus si mon blogue était public!

À la base, je l'aime et je l'aime certainement plus et plus souvent que je ne la déteste et même quand je la déteste, avec une grande envie de lui donner une fessée, même là, il y a de l'amour en dessous.

Je me sens un peu prise au piège depuis qu'il y a Petit-fils. Je ne veux pas qu'il assiste à des chicanes, voyez-vous, il en a déjà assez vues et entendues dans sa jeune vie, entre sa mère et son père et entre son père et sa grand-mère paternelle et entre sa mère et sa tante et toutes les autres entre sa mère et Pierre, Jean, Jacques. Une colérique ma fille, je l'ai déjà dit et redit. Alors quand elle se fâche ou bien boude, je ne dis rien. Sans petit enfant présent, je la mettrais à la porte, on s'engueulerait, elle saurait ma façon de penser. Ou peut-être pas non plus. Je me rappelle quand elle était ado, mon plus cher désir lors de ses colères fracassantes était qu'elle disparaisse et que je n'en entende plus jamais parler. Sur le coup, sur le coup seulement. Elle pouvait être tellement exécrable, tranchante, méchante. Elle a toujours été très verbale et capable de faire mal avec ses mots, même très jeune.

Elle est également extrêmement mature pour ses jeunes années. Un job,un appart, un fils, mon auto (hum hum...), sa soeur qui habite avec elle, les repas à préparer (très bonne cuisinière ma fille!), les sorties, les amies, les hommes (il doit bien y en avoir, elle ne m'en parle pas cependant). Bref, une vie très occupée.

Et voilà qu'elle m'appelle en larmes hier soir. Et quand elle pleure, elle pleure. Je m'inquiète car je sais que Petit-fils est avec elle. Plate un peu pour un enfant une mère qui pleure. Il joue dans une autre pièce, me dit-elle. Je me rappelle que Dix-huit ans est là, ouf! Bonne chose qu'elles habitent ensemble, bonne chose. Mais pourquoi ce torrent de larmes? Elle a reçu la lettre de confirmation pour la scolarité de Petit-fils. Son bébé va aller en maternelle quatre ans au mois d'août. Cette étape la fait pleurer. Et lui, comment il prend ça? Lui, il est content et fier d'aller à l'école. Bien. Il y aura une réunion pour présenter l'école aux futurs écoliers et à leurs parents un matin du mois de mai. Elle essaiera de négocier avec son employeur afin d'être présente. Dur de voir son bébé grandir. Je l'ai trouvée bien petite ma Vingt-deux ans en larmes. Autant elle est mature sous certains aspects, autant elle est vulnérable pour d'autres.

mardi 16 avril 2013

Down

Je le savais bien. Je le savais donc bien que ça n'était pas l'idée du siècle pour Dix-huit ans dyscalculique de se jeter dans la gueule du loup avec cette job de caissière. Elle ne fout plus rien depuis qu'elle s'est fait mettre à la porte. Personne d'autre ne l'a appelée malgré tous les cv distribués. Alors elle n'en distribue plus de cv, se terre chez sa soeur,déprime. Il lui manque des heures pour l'assurance-chomâge. Bientôt, elle n'aura plus un sou. J'essaie de ne pas trop y penser. Si elle était ici, je la pousserais, on se chicanerait, je la ferais lever de force tôt le matin. Juste d'y penser, je suis épuisée. Et même sans y penser, je suis épuisée. On dirait que je ne me remets pas bien de ce gros méchant rhume qui m'a tellement affaiblie que je ne suis pas allée au Pilates aujourd'hui et que tous les muscles du corps me font mal depuis l'heure et demie de yoga d'hier. Quand je dis que ma fille ne se met pas en branle, c'est également mon cas à moi.  La grisaille n'aide pas et le manque de projets et de perspectives non plus. Je sais, il n'en tient qu'à moi. Je suis responsable de ma vie et blablabla. Demain sera un autre jour. Je pense que je vais annuler l'entraîneur demain. Je feel vraiment pas.

Addendum: Étant donné qu'il n'y a personne d'autre que moi pour me donner le coup de pied qui va me faire décoller de cet état catatonique, faut que je m'y mette, que ça me tente ou pas. Je conseillerais quoi à quelqu'un dans ma situation? L'action. Alors, l'entraîneur demain matin neuf heures trente, on le garde. Ensuite, ma fille.... hum.... on essaie de ne plus y penser. Un jour de plus ou de moins ne va pas changer grand chose. En plus, je la vois demain, on va au théâtre. Elle est encore ma compagne de théâtre au Jean-Duceppe, on a un abonnement ensemble. On va se voir et je vais essayer de me la fermer pour ne pas parler que de recherche d'emploi, sinon elle ne voudra plus me voir. En plus, demain, j'ai mon bénévolat. Une journée de remplie!

Et maintenant? Tout de suite là. Ouais. En tout cas, arrêter de manger, j'avais déjà  mangé mes trois repas par jour plus collations à trois heures de l'après-midi. Pas comme ça que je vais maigrir. Plutôt le contraire.  Ce qui est fait est fait. On continue sans se taper sur la tête. Next.

Bon coup

Je suis fière d'une chose. Alors que j'ai une certaine obsession avec mon poids, alors que je faisais déjà des régimes adolescente et dans la vingtaine quand je n'en avais vraiment pas besoin, alors que c'est encore et toujours le thème central et récurrent de mon blogue, je n'ai pas transmis cette préoccupation à mes enfants.

Aucun d'entre eux n'est gros. Et ils semblent bien manger tout ce qu'il ou elles veulent, bien que ça, je ne le sais plus vraiment vu qu'il et qu'elles n'habitent plus avec moi.

Aucun problème ou caprice alimentaire non plus quand ils étaient jeunes. Comment j'ai fait? Facile. J'en avais quatre. Je mettais de bons aliments dans un ou ou des plats au centre de la table et les enfants se servaient eux-mêmes. Je ne contrôlais rien et depuis qu'ils étaient bébés en plus. Bon, bébés, on les servait mais selon ce qu'ils voulaient. Pas de pression, pas de contrôle, libre à eux de goûter ou pas. Ce qui était servi était de qualité alors peu importe ce qu'ils mangeaient, c'était correct.

Le dessert? Des fruits ou laitages. Ils pouvaient même choisir de manger le fruit en premier, pourquoi pas?

Je remarque que les enfants qui ont des problèmes alimentaires, font des caprices, du chichi, sont souvent des enfants uniques. Leurs parents peuvent vous dire avec précision ce qu'ils ont mangé pour déjeuner et au souper de la veille. Ils poussent la nourriture, récompensent, promettent du dessert pour une cuillerée de carottes, font voler la petite cuillère comme un avion et s'inquiètent exagérément. Or, ces parents si anxieux de remplir le ventre de leur enfant sont souvent elles-mêmes (je féminise parce que c'est un comportement surtout maternel) rondes et au régime.

Les enfants, si on ne leur sert que de bons aliments, savent naturellement ce qui leur convient. Laissons-les vivre et manger ce qui leur plaît comme ça leur plaît et dans la quantité qui leur plaît!

Évidemment, si des chips et des bonbons traînent partout, le système ne fonctionne plus du tout. Même chose si les parents mangent mal tout en tentant de convaincre l'enfant de manger le brocoli qu'eux-mêmes exècrent. L'exemple avant tout.

Enfant de riches

La richesse, ce n'est pas l'argent. La richesse, c'est la culture, les connaissances, la débrouillardise, la capacité de tirer parti de toutes les situations, la famille, les amis, l'entourage, la santé et la vivacité.

Mon petit-fils est très riche, je le constate de plus en plus. Il parle comme un livre, analyse les situations, n'a pas quatre ans mais s'habille de pied en cap, remarque tout, sait tout, se rappelle de tout. Il fallait l'entendre dans l'autobus en allant à la garderie ce matin nommer tous les gens qui étaient là avec lui pour la chasse aux cocos de Pâques. J'étais impressionnée par tous les papys et mamys et tontons et cousins (ne pas oublier que cet enfant a non seulement des arrière-grands-parents du bord son père mais également des arrières-arrières-grands- parents!) et lui il était fier de n'oublier personne. "J'ai une grande famille moi!" s'exclama-t-il les yeux brillants.

lundi 15 avril 2013

Poids, poids, poids, lalala!

Mon poids ne baisse plus. C'est comme ça, dit-elle pas découragée du tout. Pas découragée parce que quand même, je pèse dix-sept  livres de moins que le 10 décembre 2012. Voyons voir un peu:

10 décembre 2012 : 180 livres pour 5pi.7 po. On est grosse à ce poids-là. Comme je faisais beaucoup d'exercice, ça n'était tout de même pas si terrible que ça. De la graisse dure je dirais mais un pneu à la taille, ce qui n'est pas seulement laid mais dangereux pour la santé.

7 janvier 2013: 172.2 livres. Je fais le régime Diet Digest avec un livre de la biblio et ça marche!

11 février 2013: 166.6 livres. Je compte les calories.

11 mars 2013:  162.4 livres. Je suis très contente. Je ne suis jamais descendue si bas.

1er avril 2013: 164.2 livres. Ce n'est pas un poisson d'avril. Le poids remonte ce qui est la hantise de celles et ceux qui maigrissent. Tous les efforts mis sur des semaines et des mois peuvent être anéantis en quelques jours! Panique dans la demeure.

Aujourd'hui le 15 avril je pèse 163 livres.

Analysons: Je suis tannée de me priver. Du moins je l'étais ces dernières semaines. Sans privation, moi, je ne maigris pas. J'ai eu un rhume-grippe carabiné. J'ai mangé des sucreries. Je n'ai pas suivi de régime. Que j'aie pris si peu de poids tient du miracle, non, pas vrai, pas de miracle en amaigrissement. Si j'ai pris si peu de poids, c'est que je faisais quand même attention entre mes écarts. Pas totalement inconsciente la fille.

Mais là, je suis repartie sur le bon chemin. J'ai même repris le yoga ce matin. Je me sens mieux. Je mange mieux. Alors résultats il y aura. Ça ne peut pas faire autrement. Amen.

samedi 13 avril 2013

L'animalité

J'ai toujours aimé les affaires de femmes. Oui, les affaires de femme comme les menstruations, la grossesse, l'accouchement, l'allaitement et même la ménopause! J'aime ça moi les hormones et l'animalité du corps. J 'aime l'irrationnel, le plaisir ou la douleur à fleur de peau ou dans le creux du ventre, le placenta et le lait qui coule. J'aime cet extraordinaire pouvoir des femmes à donner la vie. Je suis toujours émerveillée quand une femme est enceinte et curieuse et intriguée aussi: se laissera-t-elle aller à être un corps, à passer par-dessus son intellect ou bien à s'en servir de son intellect pour faire confiance à son corps qui sait si bien y faire? Les jeunes femmes actuelles ne savent plus accoucher. La péridurale est devenue la norme. Le taux de césarienne ne cesse d'augmenter. Je pense qu'elles se privent d'un grand plaisir, d'une expérience forte, la plus extraordinaire de la vie car elle crée la vie et d'une source de fierté également. Un corps qui fonctionne comme se doit, des hormones qui coulent à flots avec le lait avec le sang et un esprit libre qui s'abandonne, qui sait s'abandonner, quel immense bonheur! Le vrai pouvoir est dans l'abandon.

vendredi 12 avril 2013

Sauvage et set de patio à mon goût

Je deviens carrément sauvage. Au point de vouloir me servir de mon fameux rhume qui est en train de devenir le point central de ma vie pour éviter d'aller souper chez une amie qui m'a invitée. Elle m'avait invitée mercredi soir, j'ai refusé, trop malade et c'était tellement vrai. Mais voilà que dans un excès de gentillesse, elle a remis à samedi soir. C'est demain samedi soir et sans être en grande forme, je vais mieux. Je vois cette sortie comme une corvée. Elle est pourtant une super gentille chic fille et bonne cuisinière et amie d'enfance en plus et c'est rare qu'elle m'invite. J'ai toutes les raisons d'y aller. Il y aura des gars, je devrais dire des hommes misère, ils ont mon âge, des hommes donc, pas mal plus gars qu'hommes en fait, avec les voyages de l'un d'eux en hippie en Thaïlande et le pot de l'autre que tout le monde sauf moi tétera. Il y aura ces gars-hommes et mon amie dans son impeccable maison avec son impeccable moussaka et nous, assis alors qu'elle nous sert, elle déteste qu'on la dérange en cuisine et on écoutera de la bonne musique, parce qu'elle s'y connaît en musique aussi et elle ne le dira pas mais trouvera que je n'ai pas assez maigri parce que cette fille-femme mince comme un fil depuis qu'elle a perdu 30 livres en trois mois alors qu'elle n'était pas grosse en partant est mon coach d'amaigrissement, or, moi, j'ai bel et bien perdu 15 livres aux dernières nouvelles mais là, c'est fini on dirait bien et mon défi actuel c'est de ne rien reprendre et juste ça c'est bien difficile. Je lui ai dit d'un ton pitoyable jeudi soir que je n'étais pas certaine d'être assez bien pour samedi, elle comprend, je peux appeler demain pour annuler si je veux. Mais je me demande ce qui me fait si peur. Je vois si peu de monde à part ma famille que j'en perds l'habitude.  Pitoyable.

Et j'adore cette magnifique (oui, j'ai écrit magnifique et j'assume totalement) tempête de neige qui me permet de me terrer chez moi sans culpabilité aucune, de cocooner dans la joie sans même boire de vin, ne rien faire, plus rien. Amen! Je reviens du Provigo. J'y étais allée pour zieuter les gâteaux. Mais oui, je fais ça moi, je regarde ce qu'ils ont cuisiné de neuf et comme je suis fine, je n'achète pas et ne fais que regarder, bravo à moi! Et je vois cette table de patio et ces deux chaises qui vont avec, made in China, mais du beau made in China. Hier, (j'y suis aussi allée hier, c'est mon pitoyable, nouveau et gênant passe-temps d'aller humer la pâtisserie du Provigo) la table et chaises se vendaient 100$ et aujourd'hui, 60$! Baisse de prix. Du coup, je demande comment je peux apporter le truc chez moi.  Il y a la table en démonstration avec ses chaises mais rien d'autre en vue. Le commis me dit que la table vient en kit dans une boîte et les chaises sont déjà montées. Parfait! Je peux voir la boîte? Il est occupé le pauvre caissier du Provigo, ça marche fort les Provigo. Il finit par appeler sa boss. Elle me dit qu'il ne reste que le produit en démonstration. Alors, si je le veux, on va démonter la table et la mettre dans la boîte et je peux repartir avec le tout. Eh! Oh! On ne démonte rien du tout. Merveilleux une table déjà montée. Je pars avec tel quel. Je fais donc deux voyages jusque chez moi dans la neige une fois avec la table et puis je retourne chercher les chaises. À pied bien sûr.  Adrénaline! Je revenais de chez le dentiste en plus pour Dix-huit ans, au bout du monde ce dentiste. Et malgré ma toux prononcée, je dois bien me rendre compte que je vais mieux, aucun doute là-dessus.

mercredi 10 avril 2013

Santé

C'est le plus important. La garder ou l'atteindre ou conserver celle qui nous reste. Ou bien faire malgré. Je suis malade au point d'avoir annulé toutes mes activités. J'étais sur le point d'appeler pour annuler également le bénévolat de cet après-midi. Mais non. Je vais essayer d'y aller à moins que ce ne soit vraiment tout à fait impossible. Et samedi, je reprends le yoga que je sois mieux ou pas.

J'ai ma mère aux côtes brisées qui fait semblant que ses côtes ne sont pas brisées comme modèle!

lundi 8 avril 2013

Garder sa langue d'origine

Mes  trois enfants adoptées maintenant adultes me reprochent une chose: ne pas leur avoir appris le créole. Il y en a bien une que j'ai envoyée dans une école secondaire remplie à 70% de jeunes d'origine haïtienne qui elle, l'a pas mal appris à la dure, mais les deux autres n'en savent pas plus que moi. J'ai des excuses pour les deux filles qui avaient moins de deux ans mais pour celle qui avait quatre ans et demi, j'aurais pu faire des efforts pour la garder en contact avec une langue qu'elle parlait déjà.

Imaginons un orphelinat plein de petits francophones, comme on en avait au Québec dans les années cinquante. Des Américains, Des Allemands viennent visiter l'orphelinat et se choisir un beau petit Québécois à ramener chez eux. Nous ne sommes pas dans la fiction, le Québec a été une terre fertile d'adoption pour les couples étrangers en mal d'enfant. On repart avec un petit bébé francophone sous le bras et on s'en va l'élever en anglais au Michigan ou en Californie, rien de bien choquant là-dedans. Mais imaginons la même chose pour un enfant de dix ans, qui ne comprend pas un mot à la langue de ses nouveaux parents et qui demande aux Soeurs qui ne comprennent pas plus "Qu'est-ce qu'il me dit le monsieur?" "Le monsieur, c'est ton nouveau papa et il parle anglais et toi aussi, tu vas apprendre l'anglais." Et le petit garçon de prendre son baluchon, de s'en aller avec son nouveau paternel et de saluer tout le monde de l'orphelinat sans se douter que du français, il en entend pour la dernière fois de sa vie.

Ce qui est un événement merveilleux pour le parent adoptant qui gagne un nouvel enfant à aimer peut être vécu bien différemment par l'enfant adopté qui lui, vit des pertes. Perte de repères, de langue, de culture, de nourriture, de musique, de personnes significatives, d'amis et d'amies. Maintenir des liens avec son passé m'apparaît comme une façon humaine et profitable de faire la transition. Connaître la culture de son enfant adopté bébé est un plus, connaître le plus possible la culture de son enfant adopté plus âgé est presque une obligation. Rencontrer des gens qui viennent de son pays, apprendre les rudiments de sa langue, écouter de la musique et manger la nourriture du pays de l'enfant sont autant de façons de s'en rapprocher et de créer des liens à l'avance et pour toujours.