vendredi 21 juin 2013
Quatre ans
Je n'ai pas d'amoureux depuis quatre ans. Il y a bien eu le monsieur-aux-jouets mais je ne l'entre pas dans les amoureux. Alors, quatre ans sans amoureux à prendre dans ses bras, à emmener dans son lit, à faire des confidences sur l'oreiller (mais ai-je déjà fait ça même il y a 4 ans? Me rappelle plus.) Quatre ans sans aller au restaurant avec son amoureux (bien que ça aussi, c'était rare avant). Quatre ans sans faire du sport avec son amoureux (bof! j'ai jamais jamais jamais fait aucun sport avec aucun amoureux). Quatre ans sans aller à la bibliothèque avec mon amoureux (jamais fait ça non plus avant). Quatre ans sans faire de grandes marches avec l'amoureux (grandes, non, mais des marches j'en faisais avec Monsieur Relation, à petits pas, il marchait lentement cet homme, et avec Voisin aussi (il a déjà été un amoureux), et avec... non, je ne me rappelle pas d'autre amoureux qui marchait avec moi). Quatre ans sans regarder la télé en pyjama avec un amoureux (jamais fait ça dans ma vie, normal, je ne regarde pas la télé). Quatre ans sans baiser (car baiser, ça, je l'ai fait et beaucoup et longtemps et souvent, pas assez souvent à mon goût mais assez souvent pour avoir emmagasiné du baisage pour plusieurs années, bonne chose de faite!), quatre ans sans lire ensemble (avec R, on lisait la Presse le samedi matin, avec café croissants et nos enfants qui regardaient les Petits bonhommes à la télé à côté de nous, très beau et tendre souvenir). Quatre ans sans faire du camping (quatre ans! Vingt ans plutôt! C'était avec R le camping et c'était fantastique. Je ne faisais rien sauf m'occuper des enfants et lui, il était si heureux. Petit café tout prêt en sortant de la tente et puis faire l'amour le soir dans notre sac de couchage double, discrètement, en surveillant que les petiots dormaient bien dans le leur et jouir sans bruit en sentant l'odeur des pins, quel bonheur!). Quatre ans sans me soucier de séduire (bon, la séduction, c'est la vie, je sais et c'est pas vrai que je ne suis jamais là-dedans, mais ça a moins d'importance, ça ne dicte plus mes comportements et du coup, je suis plus libre). Quatre ans sans Réseau contact (quelle délivrance! Pour le moment, je ne dis pas que je n'y retournerais pas, mais pour le moment, très bien comme ça.) Quatre ans sans voyager avec un homme (mon dernier voyage a été avec Monsieur Relation, un désastre qui s'est soldé par la fin de notre couple. Avec Voisin aussi, notre petit voyage à Québec avec sonné la fin de notre relation amoureuse qui s'était éventuellement transformée en amitié. Les plus beaux voyages ont été avec R, voyages familiaux avec notre marmaille adorée. Avec M, j'ai parcouru l'Amérique du Sud pendant six mois, souvenirs incroyables de jeunesse, de montagnes et de lamas!)
jeudi 20 juin 2013
Mélissa
Elle est à Manille avec toute sa famille pour l'adoption de leur nouvelle petite fille. C'est beau à lire. Très touchant. Bien écrit. On s'y croirait avec elle. Bien partie cette adoption. Aucun signe de trouble de l'attachement. La petite a été bien préparée. Les parents ne s'attendent pas à des miracles et à des sourires perpétuels. Quand ils voient que la petite est désemparée par les sorties, ils les diminuent. Du tourisme, ils en feront une autre fois. La petite cherche le contact physique.
Ma fille à moi, celle qui a une maladie mentale aujourd'hui (deux, avec le nouveau diagnostic de schyzophrénie), celle qui a des troubles graves de l'attachement, ma fille refusait tout contact physique de ma part. Avec les étrangers, elle était extrêmement affectueuse. Elle avait quatre ans et demi et voyait à tous ses besoins, toilette, habillement et nourriture. Elle m'évitait et s'accrochait à tout le monde sauf moi. En fait, on pouvait croire que je la maltraitais car elle semblait avoir peur de moi (devant les autres, pas en privé). Même mon père, mon père à moi, qu'elle bécotait et auquel elle s'accrochait, a eu des doutes. Quand j'ai insisté pour la toucher, la prendre, la materner, elle a rapidement trouvé la façon de m'éloigner: faire pipi. Après que le divan ait été aspergé, je me suis en effet tenue plus loin.
Aucune régression.
Des colères extraordinaires et extrêmement longues. Épeurantes un peu. Pas des colères d'enfant qui font rire. Non. Une rage profonde et exacerbée. Déclenchées par rien du tout.
Se détacher et se mettre toute nue dans la voiture en hiver en hurlant parce qu'elle veut une orange et que j'ai apporté des pommes. Je m'en vais au travail et je suis en route vers la garderie. Sa jeune soeur (celle qui a un enfant aujourd'hui) est là à côté dans son banc d'auto et assiste à la scène. Elle n'a pas eu une enfance facile elle non plus à cause des graves problèmes de sa soeur. Et ces sessions de je crie et je me mets toute nue étaient fréquentes.
Deux heures à deux heures et demi de cris et de pleurs avant de s'endormir le soir, tous les soirs, toutes lumières allumées (peur panique du noir), pendant au moins six mois. Et aucun moyen de l'approcher, ne l'oublions pas. Je couchais sa soeur qui avait besoin de sommeil dans mon lit et la portais dans son lit une fois la plus grande endormie.
Elle a passé le premier été pieds nus. Impossible de lui faire mettre des sandales ou des souliers, impossible de lui donner la main sous peine de crise majeure. Je le faisais pour traverser les rues malgré les hurlements. J'étais en liste d'attente partout pour avoir de l'aide. Heureusement ou malheureusement, dans ces cas-là, quand on raconte son désarroi, apparaissent tout à coup plein de parents dont on avait jamais entendu parler dans la mer de joies et de fleurs de l'adoption, des parents qui en arrachent comme nous et qui nous conseillent adéquatement. J'appelais une maman adoptante de Québec à mes frais, un docteur qui en avait bavé et en bavait encore avec son garçon adopté. Elle ne veut pas mettre de souliers? Laisse-la faire. Elle ne veut pas donner la main? Laisse-la faire aussi. Elle ne va pas te perdre, c'est une enfant intelligente. C'était vrai. Elle nous suivait de loin dans les centres d'achats, pieds nus, et ne nous a jamais perdus, son frère, sa soeur et moi.
Je pourrais donner des pages d'exemples comme ça, en écrire un livre, Ysengrimus me l'a d'ailleurs demandé.
L'adoption de Phybie présentera des défis, car la vie en présente, mais pour l'instant, ça augure bien. Et comme ses parents sont réalistes et bien préparés, ils feront face aux défis.
J'étais beaucoup moins bien préparée qu'eux. D'abord, il y a avait cette impression généralisée que l'adoption ne peut qu'apporter un immense bonheur. Aucune mise en garde de personne. Un jardin de roses et l'amour et le temps viennent à bout de tout, voilà le message que j'avais reçu. Pas vrai. Et ensuite, ma première adoption en avait été un, jardin de roses! La petite était malade mais la médecine et mes bons soins et mon amour lui avaient fait recouvrer la santé. Valorisant!
Alors je ne m'attendais pas du tout au drame de ma deuxième adoption.
Ma fille à moi, celle qui a une maladie mentale aujourd'hui (deux, avec le nouveau diagnostic de schyzophrénie), celle qui a des troubles graves de l'attachement, ma fille refusait tout contact physique de ma part. Avec les étrangers, elle était extrêmement affectueuse. Elle avait quatre ans et demi et voyait à tous ses besoins, toilette, habillement et nourriture. Elle m'évitait et s'accrochait à tout le monde sauf moi. En fait, on pouvait croire que je la maltraitais car elle semblait avoir peur de moi (devant les autres, pas en privé). Même mon père, mon père à moi, qu'elle bécotait et auquel elle s'accrochait, a eu des doutes. Quand j'ai insisté pour la toucher, la prendre, la materner, elle a rapidement trouvé la façon de m'éloigner: faire pipi. Après que le divan ait été aspergé, je me suis en effet tenue plus loin.
Aucune régression.
Des colères extraordinaires et extrêmement longues. Épeurantes un peu. Pas des colères d'enfant qui font rire. Non. Une rage profonde et exacerbée. Déclenchées par rien du tout.
Se détacher et se mettre toute nue dans la voiture en hiver en hurlant parce qu'elle veut une orange et que j'ai apporté des pommes. Je m'en vais au travail et je suis en route vers la garderie. Sa jeune soeur (celle qui a un enfant aujourd'hui) est là à côté dans son banc d'auto et assiste à la scène. Elle n'a pas eu une enfance facile elle non plus à cause des graves problèmes de sa soeur. Et ces sessions de je crie et je me mets toute nue étaient fréquentes.
Deux heures à deux heures et demi de cris et de pleurs avant de s'endormir le soir, tous les soirs, toutes lumières allumées (peur panique du noir), pendant au moins six mois. Et aucun moyen de l'approcher, ne l'oublions pas. Je couchais sa soeur qui avait besoin de sommeil dans mon lit et la portais dans son lit une fois la plus grande endormie.
Elle a passé le premier été pieds nus. Impossible de lui faire mettre des sandales ou des souliers, impossible de lui donner la main sous peine de crise majeure. Je le faisais pour traverser les rues malgré les hurlements. J'étais en liste d'attente partout pour avoir de l'aide. Heureusement ou malheureusement, dans ces cas-là, quand on raconte son désarroi, apparaissent tout à coup plein de parents dont on avait jamais entendu parler dans la mer de joies et de fleurs de l'adoption, des parents qui en arrachent comme nous et qui nous conseillent adéquatement. J'appelais une maman adoptante de Québec à mes frais, un docteur qui en avait bavé et en bavait encore avec son garçon adopté. Elle ne veut pas mettre de souliers? Laisse-la faire. Elle ne veut pas donner la main? Laisse-la faire aussi. Elle ne va pas te perdre, c'est une enfant intelligente. C'était vrai. Elle nous suivait de loin dans les centres d'achats, pieds nus, et ne nous a jamais perdus, son frère, sa soeur et moi.
Je pourrais donner des pages d'exemples comme ça, en écrire un livre, Ysengrimus me l'a d'ailleurs demandé.
L'adoption de Phybie présentera des défis, car la vie en présente, mais pour l'instant, ça augure bien. Et comme ses parents sont réalistes et bien préparés, ils feront face aux défis.
J'étais beaucoup moins bien préparée qu'eux. D'abord, il y a avait cette impression généralisée que l'adoption ne peut qu'apporter un immense bonheur. Aucune mise en garde de personne. Un jardin de roses et l'amour et le temps viennent à bout de tout, voilà le message que j'avais reçu. Pas vrai. Et ensuite, ma première adoption en avait été un, jardin de roses! La petite était malade mais la médecine et mes bons soins et mon amour lui avaient fait recouvrer la santé. Valorisant!
Alors je ne m'attendais pas du tout au drame de ma deuxième adoption.
mercredi 19 juin 2013
Pour Mijo!
Je ne savais pas trop comment parler de moi, moi, moi mais Mijo qui mijote me propose une formule simple et concrète soit l'apparence. On est son corps, on est ses vêtements et ses ongles et ses oreilles et ses cheveux et ses chaussures aussi, elle a bien raison Mijo qui s'est mise à la course à pied pour pouvoir se permettre de savourer sans culpabilité les petits pains chauds qu'elle prépare!
Alors, tadam, je révèle tout de mon apparence! Parce que oui, ça a de l'importance même si on a l'impression que ça en a pas, ça en a, c'est ce qui frappe en premier, ce qui séduit ou rebute. Aller au-delà des apparences, me disait ma mère, un conseil qui s'est révélé utile.
D'abord, vêtements. Quand je suis déménagée il y a quatre ans, j'ai élagué en grande. J'ai encore peu de vêtements, normal, j'en ai pas acheté! Je n'en souffre aucunement, bien au contraire, ça me simplifie tellement la vie! J'ai maigri oui, mais de 17 livres, pas de cinquante, alors pas eu besoin d'en acheter de nouveaux. Je suis grandement dans ceux que j'ai et c'est agréable. Je mets maintenant une ceinture à mes pantalons.
Ongles, deuxième item. Courts et pas vernis. Je sens que Mijo est déçue d'avoir demandé et la déception va perdurer dans les items suivants. Pauvre Mijo!
Oreilles. Cachées par mes cheveux. Boucles d'oreilles en permanence sinon je me sens nue. Je les perds souvent alors mes amies m'en donnent d'autres.
Cheveux. Naturels mais je vais les teindre avec une teinture semi-permanente écologique. J'ai peu de cheveux gris en fait, très peu. C'est ma Dix-neuf ans qui les a coupés! Je lui ai dit de faire ça un peu croche pour que ça ait l'air de venir d'un salon et c'est très réussi à ce niveau!
Chaussures. J'en ai quand même pas mal. C'est que j'ai les pieds archi-sensibles et que la plupart des chaussures me blessent les pieds. Je fais de nouveaux essais avec espoir de confort mais souvent. ça ne marche pas.
Au moment où j'écris, j'ai des baskets aux pieds, des pantalons de gym noirs, un tshirt noir et une veste de gym noire, boucles d'oreilles multicolores.
Voilà! Ça te va Mijo?
Alors, tadam, je révèle tout de mon apparence! Parce que oui, ça a de l'importance même si on a l'impression que ça en a pas, ça en a, c'est ce qui frappe en premier, ce qui séduit ou rebute. Aller au-delà des apparences, me disait ma mère, un conseil qui s'est révélé utile.
D'abord, vêtements. Quand je suis déménagée il y a quatre ans, j'ai élagué en grande. J'ai encore peu de vêtements, normal, j'en ai pas acheté! Je n'en souffre aucunement, bien au contraire, ça me simplifie tellement la vie! J'ai maigri oui, mais de 17 livres, pas de cinquante, alors pas eu besoin d'en acheter de nouveaux. Je suis grandement dans ceux que j'ai et c'est agréable. Je mets maintenant une ceinture à mes pantalons.
Ongles, deuxième item. Courts et pas vernis. Je sens que Mijo est déçue d'avoir demandé et la déception va perdurer dans les items suivants. Pauvre Mijo!
Oreilles. Cachées par mes cheveux. Boucles d'oreilles en permanence sinon je me sens nue. Je les perds souvent alors mes amies m'en donnent d'autres.
Cheveux. Naturels mais je vais les teindre avec une teinture semi-permanente écologique. J'ai peu de cheveux gris en fait, très peu. C'est ma Dix-neuf ans qui les a coupés! Je lui ai dit de faire ça un peu croche pour que ça ait l'air de venir d'un salon et c'est très réussi à ce niveau!
Chaussures. J'en ai quand même pas mal. C'est que j'ai les pieds archi-sensibles et que la plupart des chaussures me blessent les pieds. Je fais de nouveaux essais avec espoir de confort mais souvent. ça ne marche pas.
Au moment où j'écris, j'ai des baskets aux pieds, des pantalons de gym noirs, un tshirt noir et une veste de gym noire, boucles d'oreilles multicolores.
Voilà! Ça te va Mijo?
mardi 18 juin 2013
Moi
Je vais essayer d'écrire un billet sans parler une seule fois de mes enfants. Bon exercice parce que je me retrouve avec pas grand chose à dire alors que je pourrais écrire des pages et des pages si je parlais de ma progéniture.
Moi, moi, moi, donc.
Moi, moi, moi, donc.
lundi 17 juin 2013
Adoption, attente et questionnement
L'adoption internationale est vraiment devenue un chemin de croix. Des attentes interminables (mais qui finissent par se terminer, fiou!) et moins d'enfants adoptables qu'avant. Les futurs parents souffrent, calculent, s'inquiètent et se demandent si un jour, ils auront enfin le bonheur de fonder une famille. On compâtit certainement avec cette angoisse et cette souffrance, car ça en devient réellement une, tellement l'attente tue. Certains lâchent prise, d'autres s'accrochent. Il y a ce besoin de réconfort entre parents qui attendent, de support, d'écoute, même s'il n'y a rien à dire finalement sauf répéter encore et encore que c'est dur et qu'il n'y a pas de nouvelles.
Et puis un jour il y en a et l'attente est oubliée?
Je ne sais pas. Ma première adoption a eu lieu il y a vingt ans et il n'y en avait pas d'attente. En fait, les enfants, très nombreux, étaient officieusement proposés avant même que le parent soit évalué! Quand j'ai adopté la première, c'est l'orphelinat qui m'a téléphoné six mois plus tard pour m'informer que sa soeur venait d'arriver à l'orphelinat et qu'ils me la "réservaient" mais que fallait que je me dépêche de me faire réévaluer parce que la petite était prête à partir. Trois mois plus tard, j'allais la chercher. Il s'est avéré que ce n'était pas la soeur de la première, mais là, c'est une autre histoire!
L'idéal, et on le sait tous, c'est évidemment que les enfants ne soient pas abandonnés et qu'ils puissent vivre heureux dans leur pays et leur famille d'origine. C'est le but à atteindre. Abandonner un enfant à cause de la misère est un scandale. Abandonner un enfant parce que c'est une fille et qu'on a droit qu'à un seul enfant qui se doit d'être un garçon en est un autre. Il y a des scandales derrière l'adoption internationale. Le parent adoptant n'en est pas responsable, évidemment. Et quand un enfant est en orphelinat, il faut l'y en sortir et lui donner une famille, absolument. Chaque enfant a droit à une famille. Mais chaque famille a-t-elle droit à un enfant?
Et puis un jour il y en a et l'attente est oubliée?
Je ne sais pas. Ma première adoption a eu lieu il y a vingt ans et il n'y en avait pas d'attente. En fait, les enfants, très nombreux, étaient officieusement proposés avant même que le parent soit évalué! Quand j'ai adopté la première, c'est l'orphelinat qui m'a téléphoné six mois plus tard pour m'informer que sa soeur venait d'arriver à l'orphelinat et qu'ils me la "réservaient" mais que fallait que je me dépêche de me faire réévaluer parce que la petite était prête à partir. Trois mois plus tard, j'allais la chercher. Il s'est avéré que ce n'était pas la soeur de la première, mais là, c'est une autre histoire!
L'idéal, et on le sait tous, c'est évidemment que les enfants ne soient pas abandonnés et qu'ils puissent vivre heureux dans leur pays et leur famille d'origine. C'est le but à atteindre. Abandonner un enfant à cause de la misère est un scandale. Abandonner un enfant parce que c'est une fille et qu'on a droit qu'à un seul enfant qui se doit d'être un garçon en est un autre. Il y a des scandales derrière l'adoption internationale. Le parent adoptant n'en est pas responsable, évidemment. Et quand un enfant est en orphelinat, il faut l'y en sortir et lui donner une famille, absolument. Chaque enfant a droit à une famille. Mais chaque famille a-t-elle droit à un enfant?
dimanche 16 juin 2013
Été
J'ai parfois l'impression que l'été me passe sous le nez. Pas vrai pourtant. L'été, c'est l'ici maintenant. Hier, on y était tout plein. Yoga dehors dans l'herbe, quelle merveilleuse idée de notre prof! Tout est différent quand on a vue sur le ciel et vue on avait, on était sur le toit du gym. J'adore habiter la ville. Tellement de choses à faire tout le temps, trop, impossible de tout faire, avant ça me frustrait, ça m'a pris du temps à apprendre à me plonger dans ce que j'avais choisi au lieu de regretter ce que je manquais! Mais j'ai appris. Appris également l'ouverture à l'imprévu, l'adaptation rapide (mais ça, je savais déjà, j'étais réputée pour essayer les programmes nouveaux et les élèves différents, étranges ou à défis étaient systématiquement placés dans ma classe!) et les yeux grand ouverts pour ne pas rater l'occasion qui se présente.
La mère de Petit-fils m'appelle dès le cours de yoga fini. Elle me dit des niaiseries dans lesquelles je comprends rapidement qu'elle veut se débarrasser de son fils. Pas de problème. Ajustement immédiat. Petit-fils arrive et on s'en va au festival Eurëka. Il ne sort jamais Petit-fils alors il trippe, veut tout voir, toucher, est hyper-excité, pas excité fatigant, rare qu'il me fatigue cet enfant, juste enthousiaste, bien plus enthousiaste que mes enfants à moi qui étaient gavés de culture et d'activités. On y passe la journée, il est fatigué et moi encore plus, mais ne veut pas quitter. On part avec la promesse du restaurant, on meurt de faim tous les deux, moi me refusant toujours à acheter les cochonneries en vente un peu partout et ça il le sait, il va bien demander mais sait que la réponse sera non et ne s'en formalise pas. Il la connaît sa grand-mère granole et économe!
On rejoint Dix-neuf ans qui a fini de travailler au gym et on prend rendez-vous dans notre petit restaurant indien de l'Inde du Nord, avec la famille au turban qui nous sert et nous reconnaît. On mange en vitrine, assis sur des coussins. Petit-fils refuse de toucher à quoi que ce soit, ben coudons, mes enfants à moi étaient tellement pas comme ça, lui, s'il ne connaît pas, il ne goûte pas! Mais il est content de l'atmosphère et j'obtiens assez facilement sa collaboration pour le calme et parler doucement.
Je vois bien que le petit est épuisé et qu'il ne pourra jamais nous accompagner aux Francofolies. Je me souviens qu'il a une mère et je la texte pour qu'elle vienne le chercher. "Maintenant????" avec quatre points d'interrogation est sa réponse. Dans une heure, fût la mienne. Elle est arrivée, pas trop contente, a brassé son lavage (elle le fait chez moi) et pris son fils avec elle, pas patiente. À la course comme d'habitude. "Dépêche-toi!" qu'elle lui a dit. Ben coudons, c'est ça qui est ça.
Soirée francofolienne avec petit verre de porto pour moi et un drink pour ma fille au Monument National. On est avec des amis de mon âge et de l'âge de ma fille. Le fun de sortir en gang. Revu Zaho, très bonne! Parlé, jasé, socialisé.
Une bien belle journée.
Le restaurant indien et le porto ne favorisent absolument pas la perte de poids. Pas de miracle. Je ne perds plus rien, je maintiens et pour l'instant, c'est correct. Plus certaine d'atteindre le plus haut de mon poids santé pour ma fête cependant. Je vais réévaluer tout ça. Tant que je ne prends pas de poids, ça va. Pour l'instant.
Pas trop de pression. Du plaisir. Il m'en faut. Un jour à la fois. Qui peut mieux prendre soin de moi à part moi? Je dois être ma première priorité et c'est comme ça. Je ne peux régler les problèmes de tout le monde.
Ce matin, on va probablement aller bruncher avec ma mère. Je n'ai pas envie de voir la mère de Petit-fils. Il ira chez son père le petit, c'est la fête des Pères. C'est sa mère qui a l'auto, mon auto. Je commence à ressentir une frustration envers ça aussi. Difficile d'avoir accès à ma voiture. Pas normal.
La mère de Petit-fils m'appelle dès le cours de yoga fini. Elle me dit des niaiseries dans lesquelles je comprends rapidement qu'elle veut se débarrasser de son fils. Pas de problème. Ajustement immédiat. Petit-fils arrive et on s'en va au festival Eurëka. Il ne sort jamais Petit-fils alors il trippe, veut tout voir, toucher, est hyper-excité, pas excité fatigant, rare qu'il me fatigue cet enfant, juste enthousiaste, bien plus enthousiaste que mes enfants à moi qui étaient gavés de culture et d'activités. On y passe la journée, il est fatigué et moi encore plus, mais ne veut pas quitter. On part avec la promesse du restaurant, on meurt de faim tous les deux, moi me refusant toujours à acheter les cochonneries en vente un peu partout et ça il le sait, il va bien demander mais sait que la réponse sera non et ne s'en formalise pas. Il la connaît sa grand-mère granole et économe!
On rejoint Dix-neuf ans qui a fini de travailler au gym et on prend rendez-vous dans notre petit restaurant indien de l'Inde du Nord, avec la famille au turban qui nous sert et nous reconnaît. On mange en vitrine, assis sur des coussins. Petit-fils refuse de toucher à quoi que ce soit, ben coudons, mes enfants à moi étaient tellement pas comme ça, lui, s'il ne connaît pas, il ne goûte pas! Mais il est content de l'atmosphère et j'obtiens assez facilement sa collaboration pour le calme et parler doucement.
Je vois bien que le petit est épuisé et qu'il ne pourra jamais nous accompagner aux Francofolies. Je me souviens qu'il a une mère et je la texte pour qu'elle vienne le chercher. "Maintenant????" avec quatre points d'interrogation est sa réponse. Dans une heure, fût la mienne. Elle est arrivée, pas trop contente, a brassé son lavage (elle le fait chez moi) et pris son fils avec elle, pas patiente. À la course comme d'habitude. "Dépêche-toi!" qu'elle lui a dit. Ben coudons, c'est ça qui est ça.
Soirée francofolienne avec petit verre de porto pour moi et un drink pour ma fille au Monument National. On est avec des amis de mon âge et de l'âge de ma fille. Le fun de sortir en gang. Revu Zaho, très bonne! Parlé, jasé, socialisé.
Une bien belle journée.
Le restaurant indien et le porto ne favorisent absolument pas la perte de poids. Pas de miracle. Je ne perds plus rien, je maintiens et pour l'instant, c'est correct. Plus certaine d'atteindre le plus haut de mon poids santé pour ma fête cependant. Je vais réévaluer tout ça. Tant que je ne prends pas de poids, ça va. Pour l'instant.
Pas trop de pression. Du plaisir. Il m'en faut. Un jour à la fois. Qui peut mieux prendre soin de moi à part moi? Je dois être ma première priorité et c'est comme ça. Je ne peux régler les problèmes de tout le monde.
Ce matin, on va probablement aller bruncher avec ma mère. Je n'ai pas envie de voir la mère de Petit-fils. Il ira chez son père le petit, c'est la fête des Pères. C'est sa mère qui a l'auto, mon auto. Je commence à ressentir une frustration envers ça aussi. Difficile d'avoir accès à ma voiture. Pas normal.
jeudi 13 juin 2013
Paniers bios Équiterre
M'abonne? M'abonne pas? J'étais abonnée il y a trois ans et j'ai été amèrement déçue. Des patates, encore des patates et même des patates de l'année précédente. Peu de variété, pas de brocoli, de tomates, de verdures. Plein de radis noirs dont je ne savais que faire et que je me forçais à manger. Patates, carottes et radis noirs... le tout noyé dans la terre.
Je fais quoi? J'aime beaucoup l'idée, le bio est un incontournable pour moi, je changerais évidemment de ferme, il y a de nouveaux points de chute.
J'ai déjà un jardin sur le balcon, fines herbes, tomates et compagnie...
Mais recevoir des légumes, c'est manger des légumes, je ne suis tellement pas gaspilleuse et plus on en mange, mieux c'est! Un été légumes, c'est bien. Essayer des nouvelles variétés me plaît aussi, pourvu que ce ne soit pas des radis noirs!
Je branle dans le manche. Je déciderai demain.
Je fais quoi? J'aime beaucoup l'idée, le bio est un incontournable pour moi, je changerais évidemment de ferme, il y a de nouveaux points de chute.
J'ai déjà un jardin sur le balcon, fines herbes, tomates et compagnie...
Mais recevoir des légumes, c'est manger des légumes, je ne suis tellement pas gaspilleuse et plus on en mange, mieux c'est! Un été légumes, c'est bien. Essayer des nouvelles variétés me plaît aussi, pourvu que ce ne soit pas des radis noirs!
Je branle dans le manche. Je déciderai demain.
Tôt
L'été, j'ai moins besoin de sommeil et j'adore ça. Je me couche vers minuit mais suis fraîche et dispose à six heures du matin et tout habillée avec mon café à six heures et quart. Du coup, la journée est longue, productive et .... ensoleillée, yé!
Ma fille semble vraiment mieux. Elle a perdu l'ordonnance de ses médicaments. Bon, ne paniquons pas. Sa visite de suivi à l'hôpital est cet après-midi. On lui en fera une autre. Et son médicament principal, celui contre la schyzophrénie et les voix, est injecté une fois par mois, alors elle est correcte pour celui-là.
Elle est venue chercher toutes ses choses, toute seule, et c'est elle qui conduisait. Efficace et rapide, tout s'est retrouvé dans la voiture le temps de le dire. Le chat l'a reconnue et lui a fait des mamours. Ça m'a surprise. Je connais peu les chats. Celui-là est bien sympathique. Je le gardais à reculons et uniquement pour rendre service à ma fille mais je n'ai pas trouvé ça trop pire, et ma plus jeune l'adorait et couchait avec.
Je me sens cependant plus libre sans chat. Comme Dix-neuf ans ne travaille que deux jours, on va s'organiser (elle ne le sait pas encore) des petits voyages où on n'a pas besoin de voiture (je la prête à Vingt-deux ans pour son travail qui est loin), peut-être New-York en train ou bien seulement Québec, j'adore Québec, c'est une ville magnifique!
Ma fille semble vraiment mieux. Elle a perdu l'ordonnance de ses médicaments. Bon, ne paniquons pas. Sa visite de suivi à l'hôpital est cet après-midi. On lui en fera une autre. Et son médicament principal, celui contre la schyzophrénie et les voix, est injecté une fois par mois, alors elle est correcte pour celui-là.
Elle est venue chercher toutes ses choses, toute seule, et c'est elle qui conduisait. Efficace et rapide, tout s'est retrouvé dans la voiture le temps de le dire. Le chat l'a reconnue et lui a fait des mamours. Ça m'a surprise. Je connais peu les chats. Celui-là est bien sympathique. Je le gardais à reculons et uniquement pour rendre service à ma fille mais je n'ai pas trouvé ça trop pire, et ma plus jeune l'adorait et couchait avec.
Je me sens cependant plus libre sans chat. Comme Dix-neuf ans ne travaille que deux jours, on va s'organiser (elle ne le sait pas encore) des petits voyages où on n'a pas besoin de voiture (je la prête à Vingt-deux ans pour son travail qui est loin), peut-être New-York en train ou bien seulement Québec, j'adore Québec, c'est une ville magnifique!
mercredi 12 juin 2013
Sahée
Elle ne veut pas de commentaires. Elle en a assez et l'exprime avec éclat. Moi, je pense qu'elle doit être lue. Je la suis depuis longtemps, alors qu'elle n'avait pas d'enfants encore. Elle en a aujourd'hui trois. Elle a eu un grave accident jeune qui lui a laissé des séquelles. Elle se bat avec ça, avec rage et souvent avec bonheur. Et c'est une mère extraordinaire, flyée, un peu folle, juste assez pour que le quotidien soit intéressant, jamais assez pour qu'il soit insécurisant, ça doit être bien plaisant d'être sa fille!
mardi 11 juin 2013
Mardi
Visité ma fille à l'hôpital hier. Elle était tout habillée et jolie, finie la jaquette! Elle avait l'air d'une fille qui va sortir bientôt. On demande si on peut faire une promenade, il fait si beau. On nous accorde une demi-heure. Elle voit un gars sur le terrain qui fume une cigarette, me dit le connaître et l'appelle. Il arrive, tout content. "Ma mère" dit-elle en me présentant. Elle tend la main et il lui donne... le joint! Misère! Je crie "non" comme dans un film. "Viens-t-en. On rentre. T'es pas prête à sortir. Je vais leur dire que t'es pas prête..." S'ensuit une scène où elle me dit que si je leur dis, elle part à courir tout de suite. "Tu vas te sauver? C'est des menaces?"
Finalement, on se réconcilie. Elle m'assure qu'elle croyait que c'était une cigarette. Elle est en manque de cigarettes. Tellement que quand on rentre au bout de la demi-heure, elle se dirige au fumoir. Pas grave, je lis La Presse et des malades viennent me parler. Tout baigne.
On joue aux cartes et il y a encore une crise majeure, des hurlements horribles, des coups, une intervention, une malade dans sa chambre qui frappe partout et dit qu'elle va se tuer. À chaque fois que j'y vais, il y a au moins un épisode comme ça. Cette fois, la malade se frappe la tête contre les murs alors ils lui donnent une injection. C'est toujours comme ça, me dit ma fille, tu vois bien que je ne peux pas rester ici. Je suis bien d'accord avec elle.
Je ne parle pas du pot au personnel. Je l'aurais peut-être fait mais l'infirmière qui est là et qui est en charge de ma fille ne m'inspire pas confiance. Ma fille m'a parlé d'abus de pouvoir et je comprends parfaitement ce qu'elle veut dire. La plupart du personnel est sensible et s'occupe bien des malades mais il y en a évidemment qui abusent. Et en plus, si c'était vrai que ma fille pensait que le gars lui donnait une cigarette?
Je vais souper avec mon amie d'enfance. Je parle encore pas mal de mes enfants. C'est correct. Actuellement, l'essentiel de ma vie tourne autour de ça. Je ne vais pas me culpabiliser en plus. Je vis ce que j'ai à vivre. Et je m'en tire assez bien je trouve, sans déprime. Je prends les choses comme elles sont. Je mets mes limites. Je suis présente parce que je veux l'être. Bref, on passe une bonne soirée, Amie et moi et on mange grec. Elle cuisine divinement cette amie. Je nous ai apporté un vin grec tout à fait délicieux. On mange très bien mais peu. Ça devrait toujours être comme ça!
Au retour, mon cell sonne. Grande Fille. Elle est totalement paniquée. Grosse chicane avec son chum. Il ne vient plus la chercher le lendemain. Elle veut que moi j'aille la chercher pour l'emmener chez lui. Je lui dis que je serai là et qu'on verra ce qui peut être fait.
Ils ne la laisseront probablement pas sortir si elle n'a pas de place pour aller. Je ne la prends pas chez moi et c'est non-négotiable. Elle ne l'a d'ailleurs pas demandé. Je vais parler d'un placement dans un autre pavillon peut-être ou dans une maison supervisée. Voir ce qui se passe. Alors, c'est ce que je fais ce matin, une autre visite à l'hôpital! Cette fois, toute l'équipe traitante sera là car ça devait être sa sortie et ils voulaient rencontrer le Chum et lui faire signer un contrat.
Finalement, on se réconcilie. Elle m'assure qu'elle croyait que c'était une cigarette. Elle est en manque de cigarettes. Tellement que quand on rentre au bout de la demi-heure, elle se dirige au fumoir. Pas grave, je lis La Presse et des malades viennent me parler. Tout baigne.
On joue aux cartes et il y a encore une crise majeure, des hurlements horribles, des coups, une intervention, une malade dans sa chambre qui frappe partout et dit qu'elle va se tuer. À chaque fois que j'y vais, il y a au moins un épisode comme ça. Cette fois, la malade se frappe la tête contre les murs alors ils lui donnent une injection. C'est toujours comme ça, me dit ma fille, tu vois bien que je ne peux pas rester ici. Je suis bien d'accord avec elle.
Je ne parle pas du pot au personnel. Je l'aurais peut-être fait mais l'infirmière qui est là et qui est en charge de ma fille ne m'inspire pas confiance. Ma fille m'a parlé d'abus de pouvoir et je comprends parfaitement ce qu'elle veut dire. La plupart du personnel est sensible et s'occupe bien des malades mais il y en a évidemment qui abusent. Et en plus, si c'était vrai que ma fille pensait que le gars lui donnait une cigarette?
Je vais souper avec mon amie d'enfance. Je parle encore pas mal de mes enfants. C'est correct. Actuellement, l'essentiel de ma vie tourne autour de ça. Je ne vais pas me culpabiliser en plus. Je vis ce que j'ai à vivre. Et je m'en tire assez bien je trouve, sans déprime. Je prends les choses comme elles sont. Je mets mes limites. Je suis présente parce que je veux l'être. Bref, on passe une bonne soirée, Amie et moi et on mange grec. Elle cuisine divinement cette amie. Je nous ai apporté un vin grec tout à fait délicieux. On mange très bien mais peu. Ça devrait toujours être comme ça!
Au retour, mon cell sonne. Grande Fille. Elle est totalement paniquée. Grosse chicane avec son chum. Il ne vient plus la chercher le lendemain. Elle veut que moi j'aille la chercher pour l'emmener chez lui. Je lui dis que je serai là et qu'on verra ce qui peut être fait.
Ils ne la laisseront probablement pas sortir si elle n'a pas de place pour aller. Je ne la prends pas chez moi et c'est non-négotiable. Elle ne l'a d'ailleurs pas demandé. Je vais parler d'un placement dans un autre pavillon peut-être ou dans une maison supervisée. Voir ce qui se passe. Alors, c'est ce que je fais ce matin, une autre visite à l'hôpital! Cette fois, toute l'équipe traitante sera là car ça devait être sa sortie et ils voulaient rencontrer le Chum et lui faire signer un contrat.
lundi 10 juin 2013
Poids
J'ai repris un peu. Je pèse 164.6 livres ce matin. Mon but est toujours d'atteindre le plus haut de mon poids santé, soit 158 livres. Je ne panique pas à propos des deux livres et demi de plus mais je me ressaisis grande vitesse par exemple. Une heure d'exercice minimum par jour et comptage des calories. Ça va redescendre. Il n'en dépend que de moi.
dimanche 9 juin 2013
Du positif
Ce billet est inspiré par le dernier billet d'Ellora!
Du positif, j'ai décidé d'en trouver moi aussi. Alors, je cherche et ...
mais oui, je trouve, voyons donc!
Je suis plus proche de ma fille depuis qu'elle est hospitalisée. En fait, je lui parle tous les jours et je la vois aux deux jours alors qu'on pouvait passer des semaines sans nouvelles.
Ma plus jeune en est à son quatrième jour comme réceptionniste au gym et elle n'a pas été mise à la porte.
J'ai passé plusieurs jours avec Petit-fils et ça me fait toujours plaisir de le voir.
Il fait beau, magnifiquement beau et hier, même si ce n'était pas le cas, j'ai marché et marché encore.
Je suis allée déjeuner avec ma mère et son chum ce matin, sans mes enfants, et ce fût un grand plaisir que mes enfants ne soient pas là! (ben quoi, ce qui me fait plaisir est positif!).
Ils sont amoureux ma mère et son chum et beaux à voir ensemble.
Je fouine dans les bibliothèques, toutes sortes de bibliothèque, je découvre des trésors et c'est un grand plaisir pour moi.
Je suis allée au yoga hier matin, c'était une nouvelle prof, on a travaillé super fort et j'ai mal partout. J'aime cette sorte de mal qui fait tant de bien.
Je vais souper chez mon amie d'enfance demain, celle que j'ai connue quand nous avions huit ans.
Mon balcon plein de plantes est tout à fait magnifique. Le chat de ma fille s'y prélasse et nous y mangeons tous les soirs sans pluie.
Le soleil se couche un peu plus tard chaque soir. Plus de temps pour sortir, fêter, rêver.
J'ai eu la voiture aujourd'hui et c'est tellement rare que j'en étais tout à fait ravie!
J'en ai même profité pour aller prendre un verre de Perrier-menthe chez Voisin dont je n'avais pas de nouvelles depuis longtemps. On s'est retrouvés comme si on s'était vus hier. Il est plus gros que jamais, pas trop en forme mais de bonne humeur et toujours amoureux de sa chère Dulcinée. J'ai passé un bon moment avec lui et je suis revenue avec des branches fleuries d'un de ses arbres qu'il émondait.
Les branches en fleurs que Voisin m'a données embaument la maison dans mon magnifique vase en cristal.
Je m'en vais faire un petit tour au gym et donner un bisou à la réceptionniste en passant (ben quoi, c'est ma fille!)
Du positif, j'ai décidé d'en trouver moi aussi. Alors, je cherche et ...
mais oui, je trouve, voyons donc!
Je suis plus proche de ma fille depuis qu'elle est hospitalisée. En fait, je lui parle tous les jours et je la vois aux deux jours alors qu'on pouvait passer des semaines sans nouvelles.
Ma plus jeune en est à son quatrième jour comme réceptionniste au gym et elle n'a pas été mise à la porte.
J'ai passé plusieurs jours avec Petit-fils et ça me fait toujours plaisir de le voir.
Il fait beau, magnifiquement beau et hier, même si ce n'était pas le cas, j'ai marché et marché encore.
Je suis allée déjeuner avec ma mère et son chum ce matin, sans mes enfants, et ce fût un grand plaisir que mes enfants ne soient pas là! (ben quoi, ce qui me fait plaisir est positif!).
Ils sont amoureux ma mère et son chum et beaux à voir ensemble.
Je fouine dans les bibliothèques, toutes sortes de bibliothèque, je découvre des trésors et c'est un grand plaisir pour moi.
Je suis allée au yoga hier matin, c'était une nouvelle prof, on a travaillé super fort et j'ai mal partout. J'aime cette sorte de mal qui fait tant de bien.
Je vais souper chez mon amie d'enfance demain, celle que j'ai connue quand nous avions huit ans.
Mon balcon plein de plantes est tout à fait magnifique. Le chat de ma fille s'y prélasse et nous y mangeons tous les soirs sans pluie.
Le soleil se couche un peu plus tard chaque soir. Plus de temps pour sortir, fêter, rêver.
J'ai eu la voiture aujourd'hui et c'est tellement rare que j'en étais tout à fait ravie!
J'en ai même profité pour aller prendre un verre de Perrier-menthe chez Voisin dont je n'avais pas de nouvelles depuis longtemps. On s'est retrouvés comme si on s'était vus hier. Il est plus gros que jamais, pas trop en forme mais de bonne humeur et toujours amoureux de sa chère Dulcinée. J'ai passé un bon moment avec lui et je suis revenue avec des branches fleuries d'un de ses arbres qu'il émondait.
Les branches en fleurs que Voisin m'a données embaument la maison dans mon magnifique vase en cristal.
Je m'en vais faire un petit tour au gym et donner un bisou à la réceptionniste en passant (ben quoi, c'est ma fille!)
samedi 8 juin 2013
L'hôpital
Je trouve admirable de travailler dans un hôpital psychiatrique. Se faire insulter en restant calme, instaurer une routine, mettre des limites, superviser tout en laissant vivre, monitorer les humeurs, les médicaments tout en respectant la liberté du malade, ses décisions parfois mauvaises pour lui mais qui sont les siennes, c'est tout un art. Je pense que j'aimerais ce genre de travail, parce que tu es vraiment utile et tu dois constamment travailler sur toi, sur tes émotions, te contrôler, prendre soin de l'autre. C'est beau, je trouve.
Les malades sont souvent intéressants, leur maladie aussi. Ce cerveau qui déraille, comment le ramener sans briser l'identité de la personne malade? Avant, on rendait les gens zombis, maintenant, c'est quand même bien mieux contrôlé, les médicaments sont plus pointus, leur effet se raffine. Ma fille est très médicamentée actuellement, une injection d'antipsychotique, un stabilisateur de l'humeur et son médicament habituel contre la bipolarité. Elle est au neutre, ne sourit pas facilement mais semble avoir toute sa tête ou presque. Je dis ça parce qu'elle oscille entre son vieux monsieur et le plus jeune chum et ça change d'une minute à l'autre.
Quand j'ai rencontré son infirmier gestionnaire de cas jeudi dernier (première fois que je le voyais), le plan de match était qu'elle s'en aille chez le vieux mardi, avec un contrat signé et par lui et par elle, qui stipulait les modalités de traitement, prise de médicament, pas de drogues etc. sinon, elle revenait à l'hôpital.
Mais là, le jeune qui m'appelle, me dit que c'est avec lui qu'elle veut aller vivre mais là, elle veut partir avec le vieux pour aller chercher ses bottes à 400$, elle couche là et elle repart le lendemain. Ben voyons donc, ça n'a tellement pas d'allure cette histoire-là.
Elle veut ma visite aujourd'hui et l'a demandée. Comme elle n'a droit qu'à une visite par jour, si j'y vais, elle s'évite le vieux monsieur fatigant qui l'assoit sur ses genoux et l'embrasse devant tout le monde. Ils ont même été avertis! (ces informations me viennent du jeune qui lui, les tient de ma fille). Le vieux lui parle de feux d'artifices auxquels il a tellement hâte (traduction:relations sexuelles) alors que ma fille est malade en jaquette d'hôpital!
Pourquoi ma fille s'impose tout ça, un vieux libidineux qui la tripote et ... ?
Pour l'argent. Un char. Un salon de massage.
Faut que je prenne ça légèrement. Je peux lui parler mais c'est elle qui décide.
Les malades sont souvent intéressants, leur maladie aussi. Ce cerveau qui déraille, comment le ramener sans briser l'identité de la personne malade? Avant, on rendait les gens zombis, maintenant, c'est quand même bien mieux contrôlé, les médicaments sont plus pointus, leur effet se raffine. Ma fille est très médicamentée actuellement, une injection d'antipsychotique, un stabilisateur de l'humeur et son médicament habituel contre la bipolarité. Elle est au neutre, ne sourit pas facilement mais semble avoir toute sa tête ou presque. Je dis ça parce qu'elle oscille entre son vieux monsieur et le plus jeune chum et ça change d'une minute à l'autre.
Quand j'ai rencontré son infirmier gestionnaire de cas jeudi dernier (première fois que je le voyais), le plan de match était qu'elle s'en aille chez le vieux mardi, avec un contrat signé et par lui et par elle, qui stipulait les modalités de traitement, prise de médicament, pas de drogues etc. sinon, elle revenait à l'hôpital.
Mais là, le jeune qui m'appelle, me dit que c'est avec lui qu'elle veut aller vivre mais là, elle veut partir avec le vieux pour aller chercher ses bottes à 400$, elle couche là et elle repart le lendemain. Ben voyons donc, ça n'a tellement pas d'allure cette histoire-là.
Elle veut ma visite aujourd'hui et l'a demandée. Comme elle n'a droit qu'à une visite par jour, si j'y vais, elle s'évite le vieux monsieur fatigant qui l'assoit sur ses genoux et l'embrasse devant tout le monde. Ils ont même été avertis! (ces informations me viennent du jeune qui lui, les tient de ma fille). Le vieux lui parle de feux d'artifices auxquels il a tellement hâte (traduction:relations sexuelles) alors que ma fille est malade en jaquette d'hôpital!
Pourquoi ma fille s'impose tout ça, un vieux libidineux qui la tripote et ... ?
Pour l'argent. Un char. Un salon de massage.
Faut que je prenne ça légèrement. Je peux lui parler mais c'est elle qui décide.
vendredi 7 juin 2013
Associations
On est heureux et en vacances? On va s'acheter de la crème glacée. Il s'agit de répéter ce pattern quelques fois seulement avec un enfant et ça s'imprime dans son cerveau. À jamais. Et j'ai failli reproduire ce pattern qui me vient de ma mère avec mon petit-fils à moi. Premier soir chez moi mardi, il faisait beau. On se dirige vers la crèmerie. Beau moment à lécher notre cornet jusqu'au parc tout près où on a joué. Bien.
Mercredi et hier soir, il voulait encore un cornet petit-fils! En fait, ne voulait plus souper, ne parlait que de ça, le fameux cornet. J'avais bien envie de dire ces phrases assassines:" Mange ton souper et on ira acheter un cornet après." C'était moins tentant vu la pluie, mais j'en avais envie moi aussi. Élevée au sucre la grand-mère de Petit-fils. J'ai plutôt dit, "On va aller à la fruiterie. Ils ont de nouveaux melons d'eau." (Petit-fils adore le melon d'eau) A-t-il protesté? Mais pas du tout. Il était tout aussi ravi. C'est moi qui étais déçue, mais je me suis bien gardée de le dire!
Les mamans qui font des gâteaux, des tartes, des biscuits régulièrement peuvent créer une dépendance au sucre chez leurs enfants. Et il y a tant de blogues culinaires de mamans à la maison qui présentent d'abord et avant tout des sucreries. Je lisais la semaine passée sur Cyberpresse un article qui disait qu'en cas de stress, on se tourne vers nos aliments-conforts, si ceux-ci sont des sucreries, on grossira quand on est stressés. Mais l'aliment-confort pourrait tout aussi bien être un aliment-santé, tout dépend de notre éducation.
Malgré tout ce que j'écris ici, de mes quatre enfants, élevés et nourris de la même façon, ma plus jeune adore le sucre et s'en achète! Les trois autres par contre, non et ils sont très minces. Alors, ce n'est pas un succès sur toute la ligne, mon affaire! Complexe, l'alimentation.
Chose certaine, on joue plus gagnant en nourrissant les enfants sainement qu'en les bourrant d'aliments-camelotte sous prétexte de leur faire plaisir. Associer sucre et plaisir sur une base régulìère ou, encore pire, associer sucre et amour est une formule meurtrière à long terme: obésité, diabète, maladies cardio-vasculaires.
Mercredi et hier soir, il voulait encore un cornet petit-fils! En fait, ne voulait plus souper, ne parlait que de ça, le fameux cornet. J'avais bien envie de dire ces phrases assassines:" Mange ton souper et on ira acheter un cornet après." C'était moins tentant vu la pluie, mais j'en avais envie moi aussi. Élevée au sucre la grand-mère de Petit-fils. J'ai plutôt dit, "On va aller à la fruiterie. Ils ont de nouveaux melons d'eau." (Petit-fils adore le melon d'eau) A-t-il protesté? Mais pas du tout. Il était tout aussi ravi. C'est moi qui étais déçue, mais je me suis bien gardée de le dire!
Les mamans qui font des gâteaux, des tartes, des biscuits régulièrement peuvent créer une dépendance au sucre chez leurs enfants. Et il y a tant de blogues culinaires de mamans à la maison qui présentent d'abord et avant tout des sucreries. Je lisais la semaine passée sur Cyberpresse un article qui disait qu'en cas de stress, on se tourne vers nos aliments-conforts, si ceux-ci sont des sucreries, on grossira quand on est stressés. Mais l'aliment-confort pourrait tout aussi bien être un aliment-santé, tout dépend de notre éducation.
Malgré tout ce que j'écris ici, de mes quatre enfants, élevés et nourris de la même façon, ma plus jeune adore le sucre et s'en achète! Les trois autres par contre, non et ils sont très minces. Alors, ce n'est pas un succès sur toute la ligne, mon affaire! Complexe, l'alimentation.
Chose certaine, on joue plus gagnant en nourrissant les enfants sainement qu'en les bourrant d'aliments-camelotte sous prétexte de leur faire plaisir. Associer sucre et plaisir sur une base régulìère ou, encore pire, associer sucre et amour est une formule meurtrière à long terme: obésité, diabète, maladies cardio-vasculaires.
lundi 3 juin 2013
Pluie et jardinage de balcon
En terre pleine, j'étais une excellente jardinière et on se retrouvait avec des légumes non seulement pour ma famille de quatre enfants mais également pour les voisins et la famille élargie.
Mais sur le balcon... tout est toujours noyé par la pluie qui ne s'écoule évidemment pas dans le sol. Je n'arrive pas toujours à temps pour vider les pots et quand je les vide, je suis désolée de perdre les éléments nutritifs qu'ils contiennent. Mes radis sont déjà pourris et tout baigne dans un liquide visqueux. Les gros pots, je vais laisser l'eau s'évaporer, les petits, je vide, je vide et le plaisir part avec l'eau.
C'est nouveau pour moi le jardinage de balcon. Je suis partie très enthousiaste. Je persévère évidemment mais pour l'instant, je m'ennuie d'avoir vraiment les mains en pleine terre comme dans mon ex-grand jardin. Faut pas s'ennuyer, faut s'adapter, je sais, je sais!
Mais sur le balcon... tout est toujours noyé par la pluie qui ne s'écoule évidemment pas dans le sol. Je n'arrive pas toujours à temps pour vider les pots et quand je les vide, je suis désolée de perdre les éléments nutritifs qu'ils contiennent. Mes radis sont déjà pourris et tout baigne dans un liquide visqueux. Les gros pots, je vais laisser l'eau s'évaporer, les petits, je vide, je vide et le plaisir part avec l'eau.
C'est nouveau pour moi le jardinage de balcon. Je suis partie très enthousiaste. Je persévère évidemment mais pour l'instant, je m'ennuie d'avoir vraiment les mains en pleine terre comme dans mon ex-grand jardin. Faut pas s'ennuyer, faut s'adapter, je sais, je sais!
samedi 1 juin 2013
Adoption et insécurité
J'ai maintes fois remarqué l'insécurité de certains parents adoptants. Un grand besoin de se faire dire qu'ils font donc bien, qu'ils ont donc de bonnes idées, de bonnes stratégies, qu'ils sont extraordinaires, à l'écoute, que leurs enfants sont donc chanceux d'être tombés sur des parents aussi exceptionnels. Les louanges, la réassurance, les appuis ne sont jamais de trop. Mais il s'agit qu'on mette en cause l'une de leurs décisions, qu'on questionne, même gentiment, pour que leur monde s'écroule. Ils n'en veulent pas de notre idée et si on n'est pas là pour leur dire bravo pour tout ce qu'ils font, et bien, qu'on disparaisse. Celui qui a le malheur de poser des questions doit s'en aller, point. Sauve qui peut!
Les parents bios équilibrés et ceux qui adoptent en ayant déjà des enfants bios sont rarement comme ça. Tiens, ma belle Rosabelle Mélanie l'autre jour qui dit qu'elle fait deux repas chez elle, un végé et un pas végé et moi qui la questionne là-dessus. Bof! Ça ne l'a pas empêchée de dormir! Elle sait ce qu'elle fait Mélanie et n'a pas besoin de se faire dire et redire qu'elle l'a donc la bonne affaire.
Si vous lisez des blogues de parents adoptifs, vous constaterez qu'il n'y a que ça dans les commentaires: des encouragements pendant l'attente, bon, ça, on s'y attend évidemment, c'est dur l'attente. Et puis des louanges une fois l'adoption faite et ce, quoi que les parents adoptifs disent ou fassent. Tout est toujours merveilleux, extraordinaire, fantastique. S'il y a des difficultés, l'amour en viendra à bout.
J'écris ça parce que j'ai eu le malheur de questionner une décision prise par des parents dans un blogue d'adoption. Ben moi, si on me critique, soit je dis que je sais ce que je fais et que je n'ai pas besoin de conseil, soit je considère le conseil, je discute, j'argumente et j'ai du plaisir à le faire. Bon, moi c'est moi, je sais, mais quand même!
Je trouvais pourtant cette famille adoptive charmante et la maman, très proche de ses enfants, avait de fort bonnes interventions.
Et voilà que j'interroge les parents à propos d'une petite décision probablement sans importance mais qui pourrait aussi en avoir, toute décision ayant des conséquences! La maman me répond. C'est une décision parentale commune et elle est tellement proche de son enfant qu'elle sait ce qui est bien pour lui. Je la trouvais excellente sa réponse! Je n'ai pas eu le temps de le lui écrire. Il y avait déjà plein de commentaires sur le billet des parents en question. Je leur avais demandé de m'écrire s'ils voulaient lire mon blogue. Évidemment, les gens que je lis peuvent aussi me lire! La maman a choisi d'effacer le billet en question et tous les commentaires qui venaient avec! Ben coudons...
Son blogue est redevenu lisse, beau, esthétique et sans aucune dissidence. Que des louanges! Aucune remise en question. Que vous êtes beaux et fins et que vous savez donc bien comprendre vos merveilleux enfants!
Les parents bios équilibrés et ceux qui adoptent en ayant déjà des enfants bios sont rarement comme ça. Tiens, ma belle Rosabelle Mélanie l'autre jour qui dit qu'elle fait deux repas chez elle, un végé et un pas végé et moi qui la questionne là-dessus. Bof! Ça ne l'a pas empêchée de dormir! Elle sait ce qu'elle fait Mélanie et n'a pas besoin de se faire dire et redire qu'elle l'a donc la bonne affaire.
Si vous lisez des blogues de parents adoptifs, vous constaterez qu'il n'y a que ça dans les commentaires: des encouragements pendant l'attente, bon, ça, on s'y attend évidemment, c'est dur l'attente. Et puis des louanges une fois l'adoption faite et ce, quoi que les parents adoptifs disent ou fassent. Tout est toujours merveilleux, extraordinaire, fantastique. S'il y a des difficultés, l'amour en viendra à bout.
J'écris ça parce que j'ai eu le malheur de questionner une décision prise par des parents dans un blogue d'adoption. Ben moi, si on me critique, soit je dis que je sais ce que je fais et que je n'ai pas besoin de conseil, soit je considère le conseil, je discute, j'argumente et j'ai du plaisir à le faire. Bon, moi c'est moi, je sais, mais quand même!
Je trouvais pourtant cette famille adoptive charmante et la maman, très proche de ses enfants, avait de fort bonnes interventions.
Et voilà que j'interroge les parents à propos d'une petite décision probablement sans importance mais qui pourrait aussi en avoir, toute décision ayant des conséquences! La maman me répond. C'est une décision parentale commune et elle est tellement proche de son enfant qu'elle sait ce qui est bien pour lui. Je la trouvais excellente sa réponse! Je n'ai pas eu le temps de le lui écrire. Il y avait déjà plein de commentaires sur le billet des parents en question. Je leur avais demandé de m'écrire s'ils voulaient lire mon blogue. Évidemment, les gens que je lis peuvent aussi me lire! La maman a choisi d'effacer le billet en question et tous les commentaires qui venaient avec! Ben coudons...
Son blogue est redevenu lisse, beau, esthétique et sans aucune dissidence. Que des louanges! Aucune remise en question. Que vous êtes beaux et fins et que vous savez donc bien comprendre vos merveilleux enfants!
vendredi 31 mai 2013
Le dalmatien
Comme je l'ai écrit à Cora Chelté (dans mon blogrol), j'ai emprunté le chien du fils de mon amie sur la rue voisine pour marcher hier soir. La montagne, je l'avais déjà montée alors on a fait de la rue. J'avais un sac pour ses besoins et on a marché d'un bon pas. C'est un jeune dalmatien mais déjà gros et il a suivi un cours de maternelle de chien alors il marche bien en laisse sans tirer. Il part toutes les fins de semaine avec son maître chez la blonde de celui-ci mais la semaine, je suis plus que bienvenue pour l'"emprunter". C'est stimulant marcher avec un chien!
La distance et le désir
J'ai failli voler le "Globe and mail" au restaurant à l'instant à cause de cet article intéressant sur le couple. Mais comme je suis l'honnêteté en personne et que je viens juste de le lire (l'article), je vous le transmets alors qu'il est frais à ma mémoire.
Souvent, les femmes perdent le désir après quelque temps de vie commune et cette perte de désir serait bien plus fréquente chez les femmes que chez les hommes. On disait aux femmes de se rapprocher de leur conjoint, de communiquer davantage, de créer des scénarios romantiques, de fantasmer. Et les hommes étaient encouragés à faire davantage de ménage pour avoir l'espoir de baiser davantage!
Tout faux, tout faux, sauf pour fantasmer peut-être. Ce qui causerait la perte de désir chez la femme, c'est la proximité trop grande. Cet homme, elle le connaît jusqu'à ses bobettes (et parfois, c'est elle qui les lave!) et donc, il perd de l'intérêt. Marier son ami, c'est bien, faire l'amour avec son ami, beaucoup moins bien.
Donc, tout se dire, se parler sans fin, révéler ses pensées les plus secrètes et les moins glorieuses entretiennent l'amitié et l'intimité, oui, mais pas l'intimité sexuelle.
Pour redécouvrir ce conjoint trop familier, il faut le considérer comme un étranger. Dans les débuts d'une relation, il y a de l'excitation mais aussi de l'insécurité. Cette insécurité est un des moteurs du désir. Une relation trop confortable tue le désir.
Comment on fait ça concrètement? Se donner des rendez-vous où on n'arrive pas ensemble, mais un après l'autre. Se garder un jardin secret. Ne pas demander à être rassurée sur l'amour que l'autre nous porte. S'imaginer de temps en temps qu'il pourrait nous tromper. Le regarder avec les yeux d'une étrangère. Ne pas tout lui révéler et surtout ne pas lui demander de tout nous révéler.
Une femme expliquait assister incognito aux conférences données par son mari chercheur. Se cacher dans la foule et le regarder comme les femmes de la salle pouvaient le regarder. S'ensuivait une baise endiablée dès le retour attendu du conjoint à la maison, le désir à son paroxisme.
Souvent, les femmes perdent le désir après quelque temps de vie commune et cette perte de désir serait bien plus fréquente chez les femmes que chez les hommes. On disait aux femmes de se rapprocher de leur conjoint, de communiquer davantage, de créer des scénarios romantiques, de fantasmer. Et les hommes étaient encouragés à faire davantage de ménage pour avoir l'espoir de baiser davantage!
Tout faux, tout faux, sauf pour fantasmer peut-être. Ce qui causerait la perte de désir chez la femme, c'est la proximité trop grande. Cet homme, elle le connaît jusqu'à ses bobettes (et parfois, c'est elle qui les lave!) et donc, il perd de l'intérêt. Marier son ami, c'est bien, faire l'amour avec son ami, beaucoup moins bien.
Donc, tout se dire, se parler sans fin, révéler ses pensées les plus secrètes et les moins glorieuses entretiennent l'amitié et l'intimité, oui, mais pas l'intimité sexuelle.
Pour redécouvrir ce conjoint trop familier, il faut le considérer comme un étranger. Dans les débuts d'une relation, il y a de l'excitation mais aussi de l'insécurité. Cette insécurité est un des moteurs du désir. Une relation trop confortable tue le désir.
Comment on fait ça concrètement? Se donner des rendez-vous où on n'arrive pas ensemble, mais un après l'autre. Se garder un jardin secret. Ne pas demander à être rassurée sur l'amour que l'autre nous porte. S'imaginer de temps en temps qu'il pourrait nous tromper. Le regarder avec les yeux d'une étrangère. Ne pas tout lui révéler et surtout ne pas lui demander de tout nous révéler.
Une femme expliquait assister incognito aux conférences données par son mari chercheur. Se cacher dans la foule et le regarder comme les femmes de la salle pouvaient le regarder. S'ensuivait une baise endiablée dès le retour attendu du conjoint à la maison, le désir à son paroxisme.
jeudi 30 mai 2013
Psychologue
Je suis psychologue. Il y a cette nouvelle cliente. Une femme de près de 60 ans, en forme. Elle me parle d'ailleurs de la montagne et du gym et du yoga et de sa perte de poids récente. Perte de poids qu'elle doit compléter pour atteindre son poids santé dans moins d'un mois. Elle a l'air certaine de son coup et comme elle n'est qu'à quatre livres de son objectif, je la crois.
Elle me parle d'elle. C'est pour ça qu'elle est venue me voir, pour préciser ses projets de vie. Voulait déménager dans un tout-petit appart neuf pas loin de celui qu'elle habite tout en haut tout en haut et voyager. C'était ça qu'elle avait en vue pour ses 60 ans. Et voilà que sa plus jeune fille de 19 ans est revenue à la maison alors elle va garder son deux chambres à coucher. Pour l'instant. Et puis, la plus vieille est en psychose à l'hôpital psychiatrique et la celle du milieu bon, la celle du milieu ne va pas parfaitement mais elle ne nuit pas vraiment aux projets de petit condo-voyages de la madame.
Elle a un fils aussi. Il ne nuit pas non plus, il fait sa vie.
Bon, le problème, c'est la fille de 24 ans et celle de 19 ans. Bien que celle de 24 ans, quand elle sortira soignée de l'hôpital, on ne pourra pas faire grand chose contre ses choix de vie et si son choix c'est la prostitution et la drogue et les vieux messieurs riches, la madame n'y pourra absolument rien, et si elle s'empêche de voyager pour ça, ce serait du gaspillage d'énergie et d'opportunités. Elle est d'accord avec moi.
Maintenant la petite. Elle a 19 ans mais est comme bien plus jeune. Sa mère (ma cliente) a tenté de la placer chez sa soeur à la fois pour la responsabiliser et pour s'en débarrasser. Elle ne savait pas trop pour la partie pour s'en débarrasser, ce n'était pas clair mais sa culpabilité permanente au moment où la jeune habitait chez sa soeur lui fait penser que c'était le cas. Inconsciemment. Mais là, c'est devenu conscient. Elle a voulu s'en débarrasser. Qu'y-a-t-il de si terrible à ça, lui ai-je demandé? Votre fille était majeure. Les parents aussi ont le droit de vivre leur vie. Un contrat d'élevage d'enfant a une fin et il faut savoir décrocher. C'est ce que vous avez voulu faire, décrocher et lancer votre fille dans la vie et vous n'avez pas à culpabiliser pour ça.
Exact, m'a-t-elle répondu, rassérénée. J'ai fait des essais, j'ai cru que ma plus jeune était prête à être lancée dans la vie et depuis son retour, j'ai décidé d'attendre qu'elle décide elle-même qu'elle est prête au lieu de le faire à sa place.
C'est bien, lui ai-je répondu, mais avez-vous mis vos limites? Absolument! me dit-elle. Ma fille est revenue, elle a pleine jouissance de sa chambre et des repas et de ma compagnie si elle en a envie, mais je n'ai plus envie de rencontrer des jeunes hommes inconnus chez moi, alors ma grande ouverture à ce niveau a fondu. Elle peut inviter une amie à la fois, ou plusieurs, si je les connais et les aime. Je me priorise. Je suis chez moi et elle est chez moi.
Excellent, mettre ses limites, respecter votre fille adulte mais vous respecter également.
Et les voyages qui étaient au départ un élément important de votre avenir, vous faites quoi avec ça?
Elle a hésité. Je venais de toucher un point sensible.
"Je ne veux pas laisser ma fille. Pas pour l'instant. Je pense qu'elle a besoin de moi. Et j'ai besoin d'elle aussi, de savoir ce qui lui arrive. Alors, j'ai pensé à voyager avec elle. Elle adore les voyages et nous nous entendons super bien dans ce contexte. Là, elle a trouvé un emploi, On va voir ce qui arrive avec ça et je vais m'ajuster en conséquence."
Va falloir revoir la dame mais je pense qu'elle a bien analysé la situation et fait des choix adéquats pour le moment.
Elle me parle d'elle. C'est pour ça qu'elle est venue me voir, pour préciser ses projets de vie. Voulait déménager dans un tout-petit appart neuf pas loin de celui qu'elle habite tout en haut tout en haut et voyager. C'était ça qu'elle avait en vue pour ses 60 ans. Et voilà que sa plus jeune fille de 19 ans est revenue à la maison alors elle va garder son deux chambres à coucher. Pour l'instant. Et puis, la plus vieille est en psychose à l'hôpital psychiatrique et la celle du milieu bon, la celle du milieu ne va pas parfaitement mais elle ne nuit pas vraiment aux projets de petit condo-voyages de la madame.
Elle a un fils aussi. Il ne nuit pas non plus, il fait sa vie.
Bon, le problème, c'est la fille de 24 ans et celle de 19 ans. Bien que celle de 24 ans, quand elle sortira soignée de l'hôpital, on ne pourra pas faire grand chose contre ses choix de vie et si son choix c'est la prostitution et la drogue et les vieux messieurs riches, la madame n'y pourra absolument rien, et si elle s'empêche de voyager pour ça, ce serait du gaspillage d'énergie et d'opportunités. Elle est d'accord avec moi.
Maintenant la petite. Elle a 19 ans mais est comme bien plus jeune. Sa mère (ma cliente) a tenté de la placer chez sa soeur à la fois pour la responsabiliser et pour s'en débarrasser. Elle ne savait pas trop pour la partie pour s'en débarrasser, ce n'était pas clair mais sa culpabilité permanente au moment où la jeune habitait chez sa soeur lui fait penser que c'était le cas. Inconsciemment. Mais là, c'est devenu conscient. Elle a voulu s'en débarrasser. Qu'y-a-t-il de si terrible à ça, lui ai-je demandé? Votre fille était majeure. Les parents aussi ont le droit de vivre leur vie. Un contrat d'élevage d'enfant a une fin et il faut savoir décrocher. C'est ce que vous avez voulu faire, décrocher et lancer votre fille dans la vie et vous n'avez pas à culpabiliser pour ça.
Exact, m'a-t-elle répondu, rassérénée. J'ai fait des essais, j'ai cru que ma plus jeune était prête à être lancée dans la vie et depuis son retour, j'ai décidé d'attendre qu'elle décide elle-même qu'elle est prête au lieu de le faire à sa place.
C'est bien, lui ai-je répondu, mais avez-vous mis vos limites? Absolument! me dit-elle. Ma fille est revenue, elle a pleine jouissance de sa chambre et des repas et de ma compagnie si elle en a envie, mais je n'ai plus envie de rencontrer des jeunes hommes inconnus chez moi, alors ma grande ouverture à ce niveau a fondu. Elle peut inviter une amie à la fois, ou plusieurs, si je les connais et les aime. Je me priorise. Je suis chez moi et elle est chez moi.
Excellent, mettre ses limites, respecter votre fille adulte mais vous respecter également.
Et les voyages qui étaient au départ un élément important de votre avenir, vous faites quoi avec ça?
Elle a hésité. Je venais de toucher un point sensible.
"Je ne veux pas laisser ma fille. Pas pour l'instant. Je pense qu'elle a besoin de moi. Et j'ai besoin d'elle aussi, de savoir ce qui lui arrive. Alors, j'ai pensé à voyager avec elle. Elle adore les voyages et nous nous entendons super bien dans ce contexte. Là, elle a trouvé un emploi, On va voir ce qui arrive avec ça et je vais m'ajuster en conséquence."
Va falloir revoir la dame mais je pense qu'elle a bien analysé la situation et fait des choix adéquats pour le moment.
Mater Dolorosa
J'hésite à donner cette nouvelle information car j'ai peur de ressembler de plus en plus à une Mater Dolorosa avec tout ce qui arrive à mes enfants! Autre stress majeur. Ma plus jeune est à l'essai pour un job et misère... je ne suis vraiment pas certaine qu'elle pourra la faire. Aujourd'hui j'essayais avec tact de lui dire que peut-être c'était un peu trop et peut-être elle devrait les appeler pour le leur dire mais c'est elle qui le sait hein.. en fait, c'est donc ça que je voudrais qu'elle fasse, annuler le tout avant de se retrouver toute seule pour la faire la job vendredi. Encore un congédiement en vue sinon. Tant de stress, tant de stress. La corde est tendue au maximum. Alors, je fais comme Sahée (dans mon blogroll) et je m'en vais monter la montagne, ce qui ne me tente pas mais alors pas du tout, un pied devant l'autre, sans réfléchir. Agir.
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