Yoga, Aquajogging, Méditation. Montagne. Ma fille. Mes filles en fait mais celle qui m'occupe le plus, c'est clairement la plus jeune qui habite avec moi et me parle beaucoup énormément beaucoup tout le temps de Joblo. J'ai décidé que c'était normal et qu'elle en avait besoin. Alors, j'écoute et je dis Oh! Ah! Oui! Tellement! et des fois j'y vais de quelques informations sur les agresseurs, mais je parle peu. Je lui lis aussi des parties d'un livre trouvé à la bibliothèque sur les pervers narcissiques, seulement les parties qui correspondent à son cas à elle avec Joblo et des fois ça colle totalement à ce qu'elle a connu et vécu. Ça l'intéresse vraiment.
Elle a eu un premier examen qu'elle a .... Tadam!... réussi! Je ne crie pas victoire. Il y en aura tout plein d'autres examens et elle ne veut plus que je l'aide ni que sa soeur l'aide non plus, alors on verra.
On est allées pour sa radiographie pulmonaire hier, il fallait qu'elle se lève super tôt, ce qu'elle a réussi à faire! Bravo! Encourageant. Elle s'est même trouvé un médecin de famille. Elle en avait déjà un depuis peu mais le jeune homme est parti travailler dans le grand Nord. Alors, la voilà avec une autre jeune médecin, avec une facilité déconcertante. Je la trouve bien chanceuse quand je lis que notre amie de Gatineau se cherche un médecin depuis neuf ans!
Ah! Je suis une Grand-mère caresses maintenant, c'est fait. La dame m'a parlé une heure, m'a demandé deux références et c'est tout. Encore moins de vérifications chez les parents, ils n'ont même pas à se présenter, eux. Tout se fait par téléphone. Ils demandent et on leur envoie une bénévole. Il y a aussi des "grand-pères" si on veut. J'attends donc mon jumelage. Si, en arrivant dans la maison, je vois des coquerelles ou des punaises de lit ou des rats ou des souris, je ne suis pas obligée de rester, m'a dit la coordonnatrice. Elle m'a demandé aussi si j'avais peur des chiens ou des chats ou si je leur étais allergique. Si je vais dans une maison et que je n'aime pas ça, je n'ai pas à y retourner, je dois juste l'appeler pour l'avertir.
J'attends mon jumelage. J'ai hâte.
Je suis allée à une rencontre sur des voyages d'opéra. Fantastique mais super cher. Je réfléchis. L'année prochaine, en tout cas, je parle de l'automne 2016 ou du printemps 2017, je veux aller au Japon. J'étudie fort pour apprendre la langue. Là, j'apprends à compter. Je commence à aimer ça beaucoup! Mon cerveau travaille à plein régime et je me rends compte qu'il était rouillé. Me semble que j'effectue un grand nettoyage. ;o)
jeudi 8 octobre 2015
samedi 3 octobre 2015
Les surprises
Bonne surprise dans ce cas-ci. Ma fille de maintenant 26 ans a été adoptée alors qu'elle avait quatre ans et trois mois. Troubles graves de l'attachement. Ça n'a jamais marché entre nous. Thérapies. Pas de progrès.
Quand elle a eu neuf ans, elle est allée au pensionnat. Amélioration immédiate. Elle adorait ça et nous, on respirait. On allait la chercher le vendredi soir et jusqu'au dimanche matin, ça allait bien. Mais la dernière journée était difficile et j'avais super hâte d'aller la reconduire au pensionnat. Je lui passais tout ce jour-là, comptant les heures. Elle aussi était contente de partir.
Son pensionnat ne prenant que les enfants du primaire, à douze ans, elle revient chez nous. J'ai pensé que les problèmes étaient finis. Je lui avais payé une tutrice privée au pensionnat pour qu'elle réussisse les tests des écoles privées. On avait choisi le Collège Notre-Dame, parce qu'il y avait beaucoup de sports, ce qui était excellent pour elle.
L'été avant de commencer le collège, elle est donc de retour chez nous. Un terrible été. Mon père se meurt et je suis souvent à l'hôpital. Elle a douze ans et ne veut pas suivre. Je la laisse parfois avec sa soeur de dix ans, avec des consignes claires, et j'emmène la plus jeune avec moi. Un soir, je reviens de l'hôpital et elles ne sont pas là. Elles rentreront à minuit. Première fugue.
Au collège, tout va mal dès le début. Elle refuse d'étudier, ne porte pas l'uniforme de façon réglementaire, se couche sur son bureau pendant les cours. J'ai des papiers de plaintes à signer, des rencontres. Le collège lui assigne gratuitement un tuteur. Il dira qu'il "se fait niaiser". Je supplie, je crie, je pleure, je menace, je tente de punir. Bon, les punitions ne marchent pas du tout pour ces enfants. Ils ne les respectent pas et donc augmentent leur pouvoir et leur mépris pour le parent faible qui ne se fait pas respecter. Ils tentent par tous les moyens de faire sortir le parent de ses gonds et si et quand ça arrive, on peut déceler le sourire de satisfaction qui se glisse sur leur visage.
Le directeur me rencontre avec ma fille en novembre. Ultimatum. Si la situation ne se redresse pas rapidement, ce sera le renvoi. Peu importe ce que je peux faire ou ne pas faire, le comportement de ma fille ne se modifie pas, il empire. Elle fait des fugues maintenant. Je lui refuse d'aller à une fête un soir à Villa-Maria. Elle sortira quand elle aura décidé d'étudier, pas avant. Elle ne dit rien, ne proteste pas. C'est louche. On regarde la télé au salon et elle va à la salle de bain. C'est long avant qu'elle ne revienne. Elle est sortie en douce et on ne l'a pas entendue. Sans manteau! Ce soir-là, j'ai dû demander l'aide de son frère adulte pour aller la récupérer. Elle se débat et il l'emmène de force dans la voiture.
On la met réellement à la porte du collège et elle tombe des nues! Elle adorait cette école. La voilà à la polyvalente. Tout déboule. Elle ne rentre plus, je ne sais plus où elle est, ce qu'elle fait ni avec qui. L'école appelle pour ses nombreuses absences mais elle efface les messages du répondeur avant que je ne rentre du travail. Elle ne mange plus avec nous. Ça sonne à la porte, c'est un livreur de pizza et elle en offre à ses soeurs qui sont ravies de partager son festin. Elle a plein d'argent, s'achète de nouveaux vêtements et gâte ses soeurs. Je vous rappelle qu'elle a douze ans!
DPJ. Après de longues tribulations où on prend sa part au lieu de la mienne, elle fait quelque chose d'assez grave qui va enfin la faire entrer dans un centre d'accueil. Elle y restera jusqu'à l'appartement supervisé à l'aube de ses dix-sept ans, se fera mettre à la porte de cette ressource aussi. Je ne veux pas la reprendre et je l'autorise à aller vivre avec son chum. J'en suis cependant toujours responsable jusqu'à ses dix-huit ans. Il y aura de brefs retours en centre jeunesse cette année-là pour des délits judiciarisés, mais finalement, c'est avec un grand soulagement que je vois arriver son anniversaire de dix-huit ans. Délivrance.
Pendant ses années d'adolescence, je consulte une psychologue spécialisée en adoption. Elle ne verra pas ma fille, elle me soutient, moi et j'ai un grand besoin de son soutien. Elle me déculpabilise totalement, m'aide à gérer les rencontres avec les services sociaux et à tenir mon bout, m'encourage dans mes décisions. Le placement est la seule solution possible à retenir dans le cas de ma fille et c'est par amour pour elle et par amour pour nous que je dois m'affirmer dans ce choix. Je la remercie énormément de l'aide apportée.
Elle me prépare au pire. Ma fille trouvée morte dans une ruelle par exemple. Je la remercie de ça aussi.
Dans les faits, le temps passant, ma fille adulte développe (ou a depuis longtemps?) une maladie mentale. On parle longtemps de troubles bipolaires. Elle entrera régulièrement à l'hôpital en psychose. Je suis là. Pas question qu'elle revienne chez nous, c'est clair, mais je suis sa mère à vie et présente pour l'aider quand je peux.
Et puis, il y a à peu près deux ans, on parle de schizophrénie. Bien qu'il soit possible d'avoir une schizophrénie et aussi de la bipolarité. Mais bref, sa maladie est plutôt bien contrôlée. elle a un chum, on a une excellente relation et on se voit souvent! Elle fait du sport avec moi et vient à nos brunchs du dimanche, pas tout le temps mais souvent. Je n'aurais jamais pensé qu'on se rapprocherait autant. C'est une belle surprise certainement.
Quand elle a eu neuf ans, elle est allée au pensionnat. Amélioration immédiate. Elle adorait ça et nous, on respirait. On allait la chercher le vendredi soir et jusqu'au dimanche matin, ça allait bien. Mais la dernière journée était difficile et j'avais super hâte d'aller la reconduire au pensionnat. Je lui passais tout ce jour-là, comptant les heures. Elle aussi était contente de partir.
Son pensionnat ne prenant que les enfants du primaire, à douze ans, elle revient chez nous. J'ai pensé que les problèmes étaient finis. Je lui avais payé une tutrice privée au pensionnat pour qu'elle réussisse les tests des écoles privées. On avait choisi le Collège Notre-Dame, parce qu'il y avait beaucoup de sports, ce qui était excellent pour elle.
L'été avant de commencer le collège, elle est donc de retour chez nous. Un terrible été. Mon père se meurt et je suis souvent à l'hôpital. Elle a douze ans et ne veut pas suivre. Je la laisse parfois avec sa soeur de dix ans, avec des consignes claires, et j'emmène la plus jeune avec moi. Un soir, je reviens de l'hôpital et elles ne sont pas là. Elles rentreront à minuit. Première fugue.
Au collège, tout va mal dès le début. Elle refuse d'étudier, ne porte pas l'uniforme de façon réglementaire, se couche sur son bureau pendant les cours. J'ai des papiers de plaintes à signer, des rencontres. Le collège lui assigne gratuitement un tuteur. Il dira qu'il "se fait niaiser". Je supplie, je crie, je pleure, je menace, je tente de punir. Bon, les punitions ne marchent pas du tout pour ces enfants. Ils ne les respectent pas et donc augmentent leur pouvoir et leur mépris pour le parent faible qui ne se fait pas respecter. Ils tentent par tous les moyens de faire sortir le parent de ses gonds et si et quand ça arrive, on peut déceler le sourire de satisfaction qui se glisse sur leur visage.
Le directeur me rencontre avec ma fille en novembre. Ultimatum. Si la situation ne se redresse pas rapidement, ce sera le renvoi. Peu importe ce que je peux faire ou ne pas faire, le comportement de ma fille ne se modifie pas, il empire. Elle fait des fugues maintenant. Je lui refuse d'aller à une fête un soir à Villa-Maria. Elle sortira quand elle aura décidé d'étudier, pas avant. Elle ne dit rien, ne proteste pas. C'est louche. On regarde la télé au salon et elle va à la salle de bain. C'est long avant qu'elle ne revienne. Elle est sortie en douce et on ne l'a pas entendue. Sans manteau! Ce soir-là, j'ai dû demander l'aide de son frère adulte pour aller la récupérer. Elle se débat et il l'emmène de force dans la voiture.
On la met réellement à la porte du collège et elle tombe des nues! Elle adorait cette école. La voilà à la polyvalente. Tout déboule. Elle ne rentre plus, je ne sais plus où elle est, ce qu'elle fait ni avec qui. L'école appelle pour ses nombreuses absences mais elle efface les messages du répondeur avant que je ne rentre du travail. Elle ne mange plus avec nous. Ça sonne à la porte, c'est un livreur de pizza et elle en offre à ses soeurs qui sont ravies de partager son festin. Elle a plein d'argent, s'achète de nouveaux vêtements et gâte ses soeurs. Je vous rappelle qu'elle a douze ans!
DPJ. Après de longues tribulations où on prend sa part au lieu de la mienne, elle fait quelque chose d'assez grave qui va enfin la faire entrer dans un centre d'accueil. Elle y restera jusqu'à l'appartement supervisé à l'aube de ses dix-sept ans, se fera mettre à la porte de cette ressource aussi. Je ne veux pas la reprendre et je l'autorise à aller vivre avec son chum. J'en suis cependant toujours responsable jusqu'à ses dix-huit ans. Il y aura de brefs retours en centre jeunesse cette année-là pour des délits judiciarisés, mais finalement, c'est avec un grand soulagement que je vois arriver son anniversaire de dix-huit ans. Délivrance.
Pendant ses années d'adolescence, je consulte une psychologue spécialisée en adoption. Elle ne verra pas ma fille, elle me soutient, moi et j'ai un grand besoin de son soutien. Elle me déculpabilise totalement, m'aide à gérer les rencontres avec les services sociaux et à tenir mon bout, m'encourage dans mes décisions. Le placement est la seule solution possible à retenir dans le cas de ma fille et c'est par amour pour elle et par amour pour nous que je dois m'affirmer dans ce choix. Je la remercie énormément de l'aide apportée.
Elle me prépare au pire. Ma fille trouvée morte dans une ruelle par exemple. Je la remercie de ça aussi.
Dans les faits, le temps passant, ma fille adulte développe (ou a depuis longtemps?) une maladie mentale. On parle longtemps de troubles bipolaires. Elle entrera régulièrement à l'hôpital en psychose. Je suis là. Pas question qu'elle revienne chez nous, c'est clair, mais je suis sa mère à vie et présente pour l'aider quand je peux.
Et puis, il y a à peu près deux ans, on parle de schizophrénie. Bien qu'il soit possible d'avoir une schizophrénie et aussi de la bipolarité. Mais bref, sa maladie est plutôt bien contrôlée. elle a un chum, on a une excellente relation et on se voit souvent! Elle fait du sport avec moi et vient à nos brunchs du dimanche, pas tout le temps mais souvent. Je n'aurais jamais pensé qu'on se rapprocherait autant. C'est une belle surprise certainement.
vendredi 2 octobre 2015
L'enfer
Je viens de savoir qu'il faut les apprendre pour vrai, les hiraganas japonais. Il faut les reconnaître et être éventuellement capable de les lire, éventuellement étant très rapidement car bientôt, très bientôt, il n'y aura pas de traduction que je pourrai lire si je ne les sais pas. C'est mon collègue voisin qui doit venir à mon club de marche mais n'a rien confirmé, qui m'a courriélé cette terrible information. Du coup, j'ai couru à la grande bibliothèque après mon cours de yoga hier et "Le japonais pour les nuls" a confirmé la chose. C'est tout minuscule petit ces caractères japonais qui correspondent à des sons et c'est pas mal tout pareil pour moi. L'horreur. L'enfer? Mon titre est grandement exagéré. Pas l'enfer, juste un travail ardu, de moine. Mettre du temps. Avoir de la patience. Je n'avais pas réalisé du tout que ce serait tant de travail ce petit cours de japonais de deux heures par semaine. C'est bien que je ne l'aie pas su, sinon, je ne me serais pas inscrite! Des défis, j'en voulais, j'en ai tout un ici. En plus, le vocabulaire, je n'arrive pas à le retenir. Jusqu'ici, je sais m'excuser "Sumimasen" et idéalement faudrait que je puisse écrire le truc en hiraganas. Ça m'a pris quatre jours à retenir sumimasen! Aujourd'hui, après le club de marche, je m'attaque aux fameux hiraganas, tranquillement (pas le choix, j'ai de la misère! ça ne peut vraiment pas aller vite), un à la fois.
jeudi 1 octobre 2015
Grand-mères caresses
Bon, j'ai passé l'entrevue téléphonique pour faire partie de cet organisme au nom douteux et lundi, je rencontre en vrai la coordonnatrice. J'irai par la suite rencontrer la famille avec laquelle je serai jumelée et je les verrai trois heures par semaine chaque semaine. Parents et bébé ou bébés, il y a pas mal de parents de jumeaux qui ont besoin de bras supplémentaires, m'a dit la coordonnatrice. Ouf! Ça se comprend!
On ne fait pas de ménage, m'a précisé la dame mais on se plie aux demandes de la famille qui peuvent varier énormément: s'occuper du ou des enfants plus vieux, permettre à la mère de dormir ou de faire ce qu'elle veut pendant qu'on s'occupe de son bébé, aller se promener avec elle et l'enfant, jaser, bref, on s'adapte aux besoins. Ça me convient tout à fait!
Je suis donc archi super occupée. Je vous mettrais bien un exemple de mon horaire, mais je n'ai pas le temps, je dois me préparer pour le cours de yoga! ;o)
On ne fait pas de ménage, m'a précisé la dame mais on se plie aux demandes de la famille qui peuvent varier énormément: s'occuper du ou des enfants plus vieux, permettre à la mère de dormir ou de faire ce qu'elle veut pendant qu'on s'occupe de son bébé, aller se promener avec elle et l'enfant, jaser, bref, on s'adapte aux besoins. Ça me convient tout à fait!
Je suis donc archi super occupée. Je vous mettrais bien un exemple de mon horaire, mais je n'ai pas le temps, je dois me préparer pour le cours de yoga! ;o)
mardi 29 septembre 2015
Le japonais
Je fonctionne en saisissant les occasions et souvent, les initiatives de dernière minute sont celles qui me rapportent le plus. En éducation, j'étais comme ça et ma mère aussi. "Catch them being good" disent les Anglais. C'est simple comme tout. Ce qui t'énerve chez l'enfant ou l'adulte, tu ne le vois pas volontairement, aucune remarque, rien. Le doigt dans le nez, l'assiette sale qui traîne, le retard, tout est passé sous silence. Et puis voilà que le petit ne s'est PAS mis le doigt dans le nez pendant une heure, Wow! Tu es tellement beau/belle quand on voit ton joli nez! et l'ado a ramassé une fois son assiette! Wow! Tellement agréable de rentrer quand aucune vaisselle ne traîne! Et l'amie est à l'heure une fois en dix ans, Wow! J'aime tellement ça quand tu es là et je n'ai pas à t'attendre, c'est super!
Ça marche bien mieux que des reproches et des remontrances.
Ou bien pour le "non", ma mère et moi on fonctionnait pareil aussi. Quand un enfant demandait quelque chose, on se demandait pourquoi bien on dirait non. Parce que c'était farfelu? Parce que c'était dérangeant? On disait oui. On a aussi des enfants pour nous sortir de notre zone de confort. Parce que c'était dangereux? On disait non. Parce que l'enfant n'avait pas mérité ce qu'il demandait? Si ça ne coûtait rien, qui étions-nous nous vraiment pour décider des mérites de quelqu'un d'autre. On disait oui en général. Il y a eu beaucoup plus de oui que de non dans l'éducation que j'ai reçue et donnée.
Ce long préambule nous mène à mon cours de japonais. Oui, oui, un cours de japonais! J'en ai entendu parler vendredi, par un de nos futurs grimpeurs de mon club de marche qui habite dans le coin. Je me suis inscrite à quatre heures hier et le cours commençait à six heures et quart. Pourquoi? Premièrement pour pratiquer ma mémoire. Rien de mieux qu'une langue vraiment étrangère pour ça! Ensuite, oui, éventuellement je voudrais bien visiter le Japon. Aucune idée quand mais j'aimerais y aller un jour.
Ce cours est un vrai de vrai défi. Considérable même. Premièrement, on est trois personnes seulement à n'être jamais allées au Japon et une d'entre nous y va en décembre! Ensuite, sept des neuf élèves sont des faux débutants et ont déjà de bonnes bases. Tertio, ils sont jeunes et vont à McGill, misère! Alors, je suis pas mal perdue ce qui est normal, les autres le seraient aussi s'ils ne savaient rien de rien de la langue pour vrai.
Je vais devoir galérer. Ou m'amuser! Ils sont pas mal sérieux sauf un et on s'est rapidement spottés. Un jeune Noir drôle et intelligent qui ne sait rien de la langue non plus mais un petit vite! Elle nous a demandé nos loisirs, tout le monde a été sérieux et moi aussi avec mon yoga, mais lui il a répondu boire du saké! Bref, on est assis ensemble et on trichait ensemble avec son dictionnaire pour trouver les réponses aux exercices écrits.
Enseignement très traditionnel. Elle parle et on répète. Faut faire avec. Je ne sais pas si c'est la culture ou bien si elle est tout simplement une mauvaise enseignante. Pas envie de juger. Tolérance. Tolérance envers moi aussi. Je suis très performante moi et j'ai toujours été première de classe. Ça ne sera pas le cas cette fois. Bien que je veuille déjà aller en bibliothèque pour me chercher une méthode d'apprentissage du japonais pour progresser entre les cours. Un petit misérable cours de deux heures par semaine avec vitesse d'apprentissage grand V, il vaudrait mieux que je pratique entre les cours! Et ça donnera un bon exemple à ma plus jeune, à qui je conseille d'étudier un peu chaque jour.
Ça marche bien mieux que des reproches et des remontrances.
Ou bien pour le "non", ma mère et moi on fonctionnait pareil aussi. Quand un enfant demandait quelque chose, on se demandait pourquoi bien on dirait non. Parce que c'était farfelu? Parce que c'était dérangeant? On disait oui. On a aussi des enfants pour nous sortir de notre zone de confort. Parce que c'était dangereux? On disait non. Parce que l'enfant n'avait pas mérité ce qu'il demandait? Si ça ne coûtait rien, qui étions-nous nous vraiment pour décider des mérites de quelqu'un d'autre. On disait oui en général. Il y a eu beaucoup plus de oui que de non dans l'éducation que j'ai reçue et donnée.
Ce long préambule nous mène à mon cours de japonais. Oui, oui, un cours de japonais! J'en ai entendu parler vendredi, par un de nos futurs grimpeurs de mon club de marche qui habite dans le coin. Je me suis inscrite à quatre heures hier et le cours commençait à six heures et quart. Pourquoi? Premièrement pour pratiquer ma mémoire. Rien de mieux qu'une langue vraiment étrangère pour ça! Ensuite, oui, éventuellement je voudrais bien visiter le Japon. Aucune idée quand mais j'aimerais y aller un jour.
Ce cours est un vrai de vrai défi. Considérable même. Premièrement, on est trois personnes seulement à n'être jamais allées au Japon et une d'entre nous y va en décembre! Ensuite, sept des neuf élèves sont des faux débutants et ont déjà de bonnes bases. Tertio, ils sont jeunes et vont à McGill, misère! Alors, je suis pas mal perdue ce qui est normal, les autres le seraient aussi s'ils ne savaient rien de rien de la langue pour vrai.
Je vais devoir galérer. Ou m'amuser! Ils sont pas mal sérieux sauf un et on s'est rapidement spottés. Un jeune Noir drôle et intelligent qui ne sait rien de la langue non plus mais un petit vite! Elle nous a demandé nos loisirs, tout le monde a été sérieux et moi aussi avec mon yoga, mais lui il a répondu boire du saké! Bref, on est assis ensemble et on trichait ensemble avec son dictionnaire pour trouver les réponses aux exercices écrits.
Enseignement très traditionnel. Elle parle et on répète. Faut faire avec. Je ne sais pas si c'est la culture ou bien si elle est tout simplement une mauvaise enseignante. Pas envie de juger. Tolérance. Tolérance envers moi aussi. Je suis très performante moi et j'ai toujours été première de classe. Ça ne sera pas le cas cette fois. Bien que je veuille déjà aller en bibliothèque pour me chercher une méthode d'apprentissage du japonais pour progresser entre les cours. Un petit misérable cours de deux heures par semaine avec vitesse d'apprentissage grand V, il vaudrait mieux que je pratique entre les cours! Et ça donnera un bon exemple à ma plus jeune, à qui je conseille d'étudier un peu chaque jour.
samedi 26 septembre 2015
Tête dure
C'est moi.
Des fois je vous demande conseil, j'apprécie que vous m'en donniez et je fais tout le contraire. D'autres fois, je suis les conseils. Que je les trouve pertinents ou pas n'a pas rapport. Je suis mes impulsions.
Et là, je ne pouvais juste pas décrocher de l'étude pour ma fille. Je ne l'ai pas lâchée. Mon truc, c'est d'apprendre toute la matière moi aussi. Elle voit mes efforts et mes stratégies pour retenir. Et puis, c'est excellent pour ma mémoire, j'arrête pas de dire que j'ai des problèmes de mémoire, je les travaille comme ça. Aujourd'hui, après l'avoir nourrie ainsi que son amie qui avait couché dans le salon avec elle (à cause de son matelas à l'eau de Javel!), j'ai sorti trois feuilles avec nos fameux 14 numéros des besoins essentiels de l'être humain du point de vue clinique d'un préposé aux personnes en perte d'autonomie. Et j'ai dit qu'on allait toutes les trois essayer de remplir la liste sans regarder les réponses. Bon, son amie n'avait jamais vu la matière mais je lui ai demandé ce qui arriverait si on laissait une personne totalement paralysée sans aucun soin. "Elle mourrait." Bonne réponse. Alors, on fait quoi pour qu'elle ne meure pas?
Ma fille n'a pas protesté. Elle a écrit les réponses couchée sur son matelas de camping de salon. J'ai fait la même chose à la table et l'amie sur le divan. Ma fille a presque tout réussi! Wow! Elle apprend donc. Quand je la pourchasse avec la matière que je lui récite à haute voix alors qu'elle se maquille et qu'elle ne me prête aucune attention en apparence, elle écoute donc.
J'aime ça observer ce qui se passe. Passionnant la nature humaine.
Des fois je vous demande conseil, j'apprécie que vous m'en donniez et je fais tout le contraire. D'autres fois, je suis les conseils. Que je les trouve pertinents ou pas n'a pas rapport. Je suis mes impulsions.
Et là, je ne pouvais juste pas décrocher de l'étude pour ma fille. Je ne l'ai pas lâchée. Mon truc, c'est d'apprendre toute la matière moi aussi. Elle voit mes efforts et mes stratégies pour retenir. Et puis, c'est excellent pour ma mémoire, j'arrête pas de dire que j'ai des problèmes de mémoire, je les travaille comme ça. Aujourd'hui, après l'avoir nourrie ainsi que son amie qui avait couché dans le salon avec elle (à cause de son matelas à l'eau de Javel!), j'ai sorti trois feuilles avec nos fameux 14 numéros des besoins essentiels de l'être humain du point de vue clinique d'un préposé aux personnes en perte d'autonomie. Et j'ai dit qu'on allait toutes les trois essayer de remplir la liste sans regarder les réponses. Bon, son amie n'avait jamais vu la matière mais je lui ai demandé ce qui arriverait si on laissait une personne totalement paralysée sans aucun soin. "Elle mourrait." Bonne réponse. Alors, on fait quoi pour qu'elle ne meure pas?
Ma fille n'a pas protesté. Elle a écrit les réponses couchée sur son matelas de camping de salon. J'ai fait la même chose à la table et l'amie sur le divan. Ma fille a presque tout réussi! Wow! Elle apprend donc. Quand je la pourchasse avec la matière que je lui récite à haute voix alors qu'elle se maquille et qu'elle ne me prête aucune attention en apparence, elle écoute donc.
J'aime ça observer ce qui se passe. Passionnant la nature humaine.
vendredi 25 septembre 2015
Ma fille
Vaut mieux en rire mais je ne riais pas du tout ce matin. Sur la porte de la chambre de ma fille, il y avait une sérieuse affiche qui disait de ne pas entrer pendant plusieurs jours car elle avait procédé à la désinfection de son lit. Avec la date et sa signature. Elle suit un cours sur la désinfection à son école. M'a montré des photos d'elle avec une espèce d'habit de cosmonaute que les préposées portent pour soigner les personnes contagieuses en isolation. Ebola genre.
J'entre évidemment dans la chambre. Son matelas qui a coûté cher, qui est de qualité et qui a six ans (c'est bon dix ans un matelas et j'ai le mien depuis douze ans, bon,passons...) est imbibé d'eau de Javel et sa fenêtre est grande ouverte. Bonne idée la fenêtre ouverte mais pas au centre-ville où il y a plein d'effractions de domicile. Je la réveille, lui demande ce qui lui a pris, elle a versé combien d'eau de Javel dans son lit, c'est mouillé profond. Qui lui a dit de faire ça? Elle vient de ruiner un matelas qui a coûté des milliers de dollars et blablabla.
Elle dort profondément dans le salon et me répond à peine. Pas moyen de la faire lever pour constater les dégâts ou essayer de les réparer. Finalement, j'éponge du mieux que je peux avec mes serviettes blanches (heureusement que j'en avais!). Elles deviennent imbibées. Je vais les laver et les sécher et recommencer le processus une couple de fois pour tenter de sauver le matelas.
C'est ce matin qu'on monte la montagne en gang. Va faire du bien de bouger!
J'entre évidemment dans la chambre. Son matelas qui a coûté cher, qui est de qualité et qui a six ans (c'est bon dix ans un matelas et j'ai le mien depuis douze ans, bon,passons...) est imbibé d'eau de Javel et sa fenêtre est grande ouverte. Bonne idée la fenêtre ouverte mais pas au centre-ville où il y a plein d'effractions de domicile. Je la réveille, lui demande ce qui lui a pris, elle a versé combien d'eau de Javel dans son lit, c'est mouillé profond. Qui lui a dit de faire ça? Elle vient de ruiner un matelas qui a coûté des milliers de dollars et blablabla.
Elle dort profondément dans le salon et me répond à peine. Pas moyen de la faire lever pour constater les dégâts ou essayer de les réparer. Finalement, j'éponge du mieux que je peux avec mes serviettes blanches (heureusement que j'en avais!). Elles deviennent imbibées. Je vais les laver et les sécher et recommencer le processus une couple de fois pour tenter de sauver le matelas.
C'est ce matin qu'on monte la montagne en gang. Va faire du bien de bouger!
jeudi 24 septembre 2015
Forme
Je ne comprends pas ce qui m'arrive. Alors que j'ai toujours peiné à monter le Mont-Royal, toujours réussi mais arrivée en haut des marches avec le coeur qui débat, les joues rouges et en sueur. Et bien, vendredi passé, j'ai monté avec aisance, avec un effort plutôt modéré même et j'aurais certainement pu continuer. Cet après-midi, j'ai remis ça toute seule, même phénomène. Ça me rend très heureuse. Je me demande pourquoi cependant je suis tellement en meilleure forme physique qu'il y a un an ou six mois.
Voyons voir mon entraînement. Énormément de yoga, plus que jamais. Cinq jours sur sept. Et ça a été comme ça tout l'été. De l'aquatique, deux fois semaine cet été et une seule maintenant, de l'aquajogging. Depuis vendredi dernier, je monte la montagne mais comme c'est nouveau, ça n'est pas la raison de ma forme. Je n'ai pas maigri non plus, au contraire, j'ai dix livres de trop, donc ce n'est pas ça non plus.
J'attribue donc cette forme au yoga! Le yoga intensif peut faire des miracles, je le savais mais là je le vis! Je ne vais certainement pas lâcher cette cure de Jouvence.
Je ne vois plus mon entraîneur et je prévoyais faire ma musculation par moi-même mais j'avoue que non. Bien que le yoga muscle certainement le corps. Mais j'ai encore comme objectif d'ajouter des défis push-ups et dips à mon entraînement. J'avais commencé et j'ai laissé tomber. Et ressortir mes haltères aussi.
Voyons voir mon entraînement. Énormément de yoga, plus que jamais. Cinq jours sur sept. Et ça a été comme ça tout l'été. De l'aquatique, deux fois semaine cet été et une seule maintenant, de l'aquajogging. Depuis vendredi dernier, je monte la montagne mais comme c'est nouveau, ça n'est pas la raison de ma forme. Je n'ai pas maigri non plus, au contraire, j'ai dix livres de trop, donc ce n'est pas ça non plus.
J'attribue donc cette forme au yoga! Le yoga intensif peut faire des miracles, je le savais mais là je le vis! Je ne vais certainement pas lâcher cette cure de Jouvence.
Je ne vois plus mon entraîneur et je prévoyais faire ma musculation par moi-même mais j'avoue que non. Bien que le yoga muscle certainement le corps. Mais j'ai encore comme objectif d'ajouter des défis push-ups et dips à mon entraînement. J'avais commencé et j'ai laissé tomber. Et ressortir mes haltères aussi.
mercredi 23 septembre 2015
Journée plate
Ce billet est archi plate et domestique. Je l'écris pour moi pour me rappeler des démarches entreprises ou pas.
Je feel pas trop fort. Il y a pourtant ce soleil magnifique. Et ce serait beau si je me donnais la peine de rendre la journée belle. Et elle n'est pas finie en plus. Bon, j'ai mal mangé et pas fait grand chose alors que j'ai une longue liste de trucs à régler. Le chauffage, entre autres, ou plutôt son absence. Il faut tellement beau et chaud que ça ne semble pas urgent du tout et pourtant ça l'est. Il y a finalement un gars de plomberie/chauffage qui va venir mercredi prochain voir ce qui en est et me donner des conseils. J'avais comme oublié que ce n'est pas parce que tu appelles aujourd'hui que quelqu'un vient aujourd'hui. Tout peut prendre du temps alors va bien falloir m'en occuper d'une façon ou d'une autre.
Ensuite... rien.
J'irai probablement au yoga yin ce soir mais je n'en suis même pas certaine. Je suis comme figée sur place, down.
Je fais quoi? Je me fouette ou je me laisse aller? J'ai même pas l'énergie de me fouetter, ça répond à ma question.
Je me suis abonnée à l'opéra hier. C'est bien je suppose. Mon club de marche du vendredi marche trop bien, je devrais me réjouir. Plein d'amies vont venir .
Ma fille du milieu a appelé hier en pleurant. Elle déteste sa job.
Mon oncle se meurt à l'hôpital, le nouvel hôpital de McGill. tellement beau et propre et qui semble désert. On l'a vu dimanche.
Samedi, j'ai visité La Petite Patrie et le Mile End avec Héritage Montréal. Très intéressant, surtout la visite de la chapelle des Carmélites et du Champ des Possible et de la bibliothèque Marc-Favreau (la biblio, je suis allée en solo après la visite en groupe).
Je feel pas trop fort. Il y a pourtant ce soleil magnifique. Et ce serait beau si je me donnais la peine de rendre la journée belle. Et elle n'est pas finie en plus. Bon, j'ai mal mangé et pas fait grand chose alors que j'ai une longue liste de trucs à régler. Le chauffage, entre autres, ou plutôt son absence. Il faut tellement beau et chaud que ça ne semble pas urgent du tout et pourtant ça l'est. Il y a finalement un gars de plomberie/chauffage qui va venir mercredi prochain voir ce qui en est et me donner des conseils. J'avais comme oublié que ce n'est pas parce que tu appelles aujourd'hui que quelqu'un vient aujourd'hui. Tout peut prendre du temps alors va bien falloir m'en occuper d'une façon ou d'une autre.
Ensuite... rien.
J'irai probablement au yoga yin ce soir mais je n'en suis même pas certaine. Je suis comme figée sur place, down.
Je fais quoi? Je me fouette ou je me laisse aller? J'ai même pas l'énergie de me fouetter, ça répond à ma question.
Je me suis abonnée à l'opéra hier. C'est bien je suppose. Mon club de marche du vendredi marche trop bien, je devrais me réjouir. Plein d'amies vont venir .
Ma fille du milieu a appelé hier en pleurant. Elle déteste sa job.
Mon oncle se meurt à l'hôpital, le nouvel hôpital de McGill. tellement beau et propre et qui semble désert. On l'a vu dimanche.
Samedi, j'ai visité La Petite Patrie et le Mile End avec Héritage Montréal. Très intéressant, surtout la visite de la chapelle des Carmélites et du Champ des Possible et de la bibliothèque Marc-Favreau (la biblio, je suis allée en solo après la visite en groupe).
mardi 22 septembre 2015
Je ne comprends pas
La façon de fonctionner de ma fille. Tout en comprenant un peu quand même. Je suis en colère contre elle. Je sais cependant que cette colère ne va pas durer. Je suis en colère dans le silence. J'ai déjà parlé, plutôt calmement, presque calmement et j'ai déjà dit ce que j'avais à dire. Ce que je pensais vraiment. Elle s'est fâchée elle aussi et est allée manger dans sa chambre.
C'est à cause de l'étude. Le semblant d'espoir qui est apparu une journée semble vraiment mort. Elle ne veut rien savoir, refuse intensément. Ce ne sont plus des problèmes d'apprentissage, c'est de la paresse. Mais ce sont peut-être bien des problèmes d'apprentissage aussi qui causent ce dégoût et ce refus même d'essayer. "¨Ça ne me tente pas."
-Mais on s'en fout que ça te tente. Penses-tu que les gens se lèvent le matin avec une immense envie d'étudier? Ça demande un effort à tout le monde. Tu le sais que tu ne vas pas réussir ton cours sans études, tu as le temps, tu as de l'aide, pourquoi tu ne veux pas au moins essayer? On va mettre la minuterie seulement quinze minutes, non, dix, dix minutes d'efforts et tu retournes à ta télé. Pas si mal, non?
-Ça ne me tente pas.
-Mais tu vas étudier quand alors?
-Quand ça me tentera.
-Mais ça ne va jamais te tenter! (c'est là que je hausse un peu le ton). Faut le faire, que ça te tente ou pas!
-Laisse-moi tranquille (elle lève la voix elle aussi).
-Non, je ne vais pas te laisser tranquille. Je ne vais pas te laisser couler ce cours que tu aimes juste parce que ça ne te tente pas d'étudier. Il y a toujours de la nouvelle matière qui s'ajoute.
Elle répète "Laisse-moi tranquille." et se lève avec son assiette. "Je vais aller manger ailleurs si je ne peux pas avoir la paix".
Et la voilà dans sa chambre. Je ne peux pas aller plus loin. J'ai fait tout ce que je pouvais, me semble. Lâcher prise. Je vais continuer les bons repas et me taire pour le reste.
Le petit espoir de la semaine passée vient d'être éteint aujourd'hui.
Je n'y peux rien.
Passer à autre chose tout en acceptant de vivre une autre déception. Pas encore tout à fait accepté, trop frais encore.
C'est à cause de l'étude. Le semblant d'espoir qui est apparu une journée semble vraiment mort. Elle ne veut rien savoir, refuse intensément. Ce ne sont plus des problèmes d'apprentissage, c'est de la paresse. Mais ce sont peut-être bien des problèmes d'apprentissage aussi qui causent ce dégoût et ce refus même d'essayer. "¨Ça ne me tente pas."
-Mais on s'en fout que ça te tente. Penses-tu que les gens se lèvent le matin avec une immense envie d'étudier? Ça demande un effort à tout le monde. Tu le sais que tu ne vas pas réussir ton cours sans études, tu as le temps, tu as de l'aide, pourquoi tu ne veux pas au moins essayer? On va mettre la minuterie seulement quinze minutes, non, dix, dix minutes d'efforts et tu retournes à ta télé. Pas si mal, non?
-Ça ne me tente pas.
-Mais tu vas étudier quand alors?
-Quand ça me tentera.
-Mais ça ne va jamais te tenter! (c'est là que je hausse un peu le ton). Faut le faire, que ça te tente ou pas!
-Laisse-moi tranquille (elle lève la voix elle aussi).
-Non, je ne vais pas te laisser tranquille. Je ne vais pas te laisser couler ce cours que tu aimes juste parce que ça ne te tente pas d'étudier. Il y a toujours de la nouvelle matière qui s'ajoute.
Elle répète "Laisse-moi tranquille." et se lève avec son assiette. "Je vais aller manger ailleurs si je ne peux pas avoir la paix".
Et la voilà dans sa chambre. Je ne peux pas aller plus loin. J'ai fait tout ce que je pouvais, me semble. Lâcher prise. Je vais continuer les bons repas et me taire pour le reste.
Le petit espoir de la semaine passée vient d'être éteint aujourd'hui.
Je n'y peux rien.
Passer à autre chose tout en acceptant de vivre une autre déception. Pas encore tout à fait accepté, trop frais encore.
vendredi 18 septembre 2015
Méditation
J'ai commencé sur un coup de tête un cours de méditation hier soir. À mon école de yoga. Ils commencent à m'y connaître, j'y vais maintenant non seulement cinq jours sur sept mais également deux fois par jour le jeudi! Rien à mon épreuve. Je suis fière de moi ces jours-ci. Pas pour le poids cependant bien que je travaille l'acceptation de moi-même tout en ne lâchant pas mon désir de maigrir. Je sais très bien ce qui cloche. Je suis redevenue la mère nourricière, je cuisine comme jamais et plus il y a d'aliments disponibles, plus je suis portée à manger. Ce sont de bons aliments certainement mais ce qui fait grossir, c'est de trop manger. Et aussi, je suis totalement anti-gaspillage. Bref, va falloir revoir ma façon de fonctionner. 74.9 kilos (165 livres) ce matin, c'est beaucoup trop. C'est dix livres au-dessus de mon poids santé.
jeudi 17 septembre 2015
Un semblant d'espoir
Aujourd'hui, on a fait ce qui ressemble pas mal à de l'étude dans le cahier de ma Vingt et un an. Ça a commencé par un "Tu voulais voir mon cahier?" d'un ton bête et brusque. Oupelaye! Une ouverture! Je me précipite, je lis à haute voix, je m'intéresse (ça m'intéresse pour vrai, pas dur!). Elle fait autre chose mais se tient pas loin. Je lui dis alors "Je me demande bien ce que le prof va demander là-dedans à l'examen." et là elle me sort deux feuilles de son sac. Écrit dessus: Apprendre par coeur. Examen.
Yé de yé! Parle-moi de ça! On a commencé un peu oralement. Ça marchait. J'ai parlé d'écrire ce qu'elle venait d'apprendre question de ne pas faire trop de fautes d'orthographe à l'examen. Elle a même accepté ça! On a peut-être travaillé quinze, vingt minutes au max, ce qui est énorme pour elle. Demain, elle aura possiblement (et probablement!) tout oublié. Mais pas grave, si elle a la même ouverture, on recommencera.
Yé de yé! Parle-moi de ça! On a commencé un peu oralement. Ça marchait. J'ai parlé d'écrire ce qu'elle venait d'apprendre question de ne pas faire trop de fautes d'orthographe à l'examen. Elle a même accepté ça! On a peut-être travaillé quinze, vingt minutes au max, ce qui est énorme pour elle. Demain, elle aura possiblement (et probablement!) tout oublié. Mais pas grave, si elle a la même ouverture, on recommencera.
Changements et constatations
Il y a plein de choses qui sont comme immuables dans ma vie. Mes problèmes de poids qui vont et viennent et dont je parlerai toujours je pense. Mes enfants et leurs troubles qui vont et viennent eux aussi mais sont toujours très présents. Mais qui eût prédit que je me retrouverais sans homme dans ma vie? Moi pour qui c'était si important avant. Sans homme depuis six ans et sans en souffrir vraiment. Et sans voiture non plus depuis plus d'un an sans en souffrir non plus. Je me suis adaptée tellement facilement que je n'ai même pas senti le besoin de m'inscrire à Communauto. Je vais au Costco à pied. Un peu plus d'une heure de marche à travers Griffintown, plutôt agréable. Je fais tout à pied ou presque, j'avais ralenti à cause de l'épine de Lenoir, mais elle me laisse tranquille.
mercredi 16 septembre 2015
dimanche 13 septembre 2015
Je reçois
Comme ça m'arrive rarement, c'est toujours une source de stress pour moi. Mais j'ai décidé que ça allait changer. Je décide ça à chaque fois cependant, avec plus ou moins de succès, surtout moins. Se faire confiance. Cette fois sera la bonne.
D'abord, je n'ai pas décidé de recevoir. Mais comme j'ai des amies perpétuellement fauchées, malgré un revenu plus que suffisant pour bien vivre, l'une d'elle n'a pas une cenne noire pour aller au restaurant. Une femme que j'adore et qui m'accompagne au Festival des Films du Monde. Des fois, j'aimerais ça lui faire un budget, organiser ses finances parce que misère de misère! elle paie des frais sur des emprunts et encore des frais pour des chèques sans provisions, alors que si elle était moindrement organisée financièrement, hein....
Bon, celle qui va comprendre très bien de quoi je parle, c'est Gen du blogue "La plume et le poing", qui est aussi économe et organisée que moi et donc un peu tannée des amis qui ne le sont pas. La fourmi, c'est nous.
Alors, j'ai prêté de l'argent à cette amie (que j'aime que j'aime! personne n'est parfait, surtout pas moi, mais ça me fait du bien de me plaindre un peu ici alors qu'elle ne peut pas me lire) pendant le festival des Films du Monde. Elle me le rendra, je le sais mais là les deux filles viennent souper chez moi avant un spectacle pour économiser. Et il y a aura une autre amie de l'amie que je ne connais pas.
Ensuite (c'est la suite de mes empêchements à aimer recevoir), le ménage. Je ne suis pas fana. J'aime sortir. Je ne suis pas une femme de maison. J'ai absolument rien fait pendant mes dix jours aux films du monde et pas vraiment repris les choses en main ensuite. Alors, gros efforts à faire là-dessus. C'est bien. Je suis fière alors ça sera fait. C'est plus un avantage qu'un inconvénient en fait. Un coup de pied bien placé pour faire ce que je n'aime pas faire: ranger, placer, récurer et frotter.
Troisièmement, il y a cuisiner qui est aussi un stress. Bon, j'aime cuisiner et j'aime ce que je fais. C'est simple et végétarien et épicé aussi. Mais quand je reçois, je me crois obligée de performer. Ça va changer. Aujourd'hui. Un petit dhal dont j'ai le secret, du pain afghan (l'immense qui est délicieux!), une belle grosse salade vitaminée, des pâtés végétariens et du fromage. Voilà le repas. Simple. Du melon pour dessert. Faut quand même que je le fasse le dhal! C'est un dhal à la mijoteuse. Or ma fille du milieu, la mère de Petit-fils m'a emprunté ma mijoteuse et m'en a avertie après. Elle a la clé de chez moi. J'aime pas ça quand elle fait ça. Quand je lui ai réclamé l'objet hier, elle était trop occupée pour venir me le porter. Une autre critique ici. C'est pratique un blogue pour chiâler incognito et faire ensuite de grands sourires. Bon, je vais préparer le truc dans un chaudron et transvider dans la mijoteuse quand ma fille viendra me chercher pour aller voir maman. Tout va bien, très bien. Petits tracas tellement infiniment petits quand on a un toit sur la tête et de quoi manger dans le frigo. Surtout quand on pense aux migrants mais aussi aux itinérants, si près de nous et dont on ne parle plus, on dirait.
Allez, hop! À la tâche! On cuisine, on nettoie, lalalalère. La vie est belle!
D'abord, je n'ai pas décidé de recevoir. Mais comme j'ai des amies perpétuellement fauchées, malgré un revenu plus que suffisant pour bien vivre, l'une d'elle n'a pas une cenne noire pour aller au restaurant. Une femme que j'adore et qui m'accompagne au Festival des Films du Monde. Des fois, j'aimerais ça lui faire un budget, organiser ses finances parce que misère de misère! elle paie des frais sur des emprunts et encore des frais pour des chèques sans provisions, alors que si elle était moindrement organisée financièrement, hein....
Bon, celle qui va comprendre très bien de quoi je parle, c'est Gen du blogue "La plume et le poing", qui est aussi économe et organisée que moi et donc un peu tannée des amis qui ne le sont pas. La fourmi, c'est nous.
Alors, j'ai prêté de l'argent à cette amie (que j'aime que j'aime! personne n'est parfait, surtout pas moi, mais ça me fait du bien de me plaindre un peu ici alors qu'elle ne peut pas me lire) pendant le festival des Films du Monde. Elle me le rendra, je le sais mais là les deux filles viennent souper chez moi avant un spectacle pour économiser. Et il y a aura une autre amie de l'amie que je ne connais pas.
Ensuite (c'est la suite de mes empêchements à aimer recevoir), le ménage. Je ne suis pas fana. J'aime sortir. Je ne suis pas une femme de maison. J'ai absolument rien fait pendant mes dix jours aux films du monde et pas vraiment repris les choses en main ensuite. Alors, gros efforts à faire là-dessus. C'est bien. Je suis fière alors ça sera fait. C'est plus un avantage qu'un inconvénient en fait. Un coup de pied bien placé pour faire ce que je n'aime pas faire: ranger, placer, récurer et frotter.
Troisièmement, il y a cuisiner qui est aussi un stress. Bon, j'aime cuisiner et j'aime ce que je fais. C'est simple et végétarien et épicé aussi. Mais quand je reçois, je me crois obligée de performer. Ça va changer. Aujourd'hui. Un petit dhal dont j'ai le secret, du pain afghan (l'immense qui est délicieux!), une belle grosse salade vitaminée, des pâtés végétariens et du fromage. Voilà le repas. Simple. Du melon pour dessert. Faut quand même que je le fasse le dhal! C'est un dhal à la mijoteuse. Or ma fille du milieu, la mère de Petit-fils m'a emprunté ma mijoteuse et m'en a avertie après. Elle a la clé de chez moi. J'aime pas ça quand elle fait ça. Quand je lui ai réclamé l'objet hier, elle était trop occupée pour venir me le porter. Une autre critique ici. C'est pratique un blogue pour chiâler incognito et faire ensuite de grands sourires. Bon, je vais préparer le truc dans un chaudron et transvider dans la mijoteuse quand ma fille viendra me chercher pour aller voir maman. Tout va bien, très bien. Petits tracas tellement infiniment petits quand on a un toit sur la tête et de quoi manger dans le frigo. Surtout quand on pense aux migrants mais aussi aux itinérants, si près de nous et dont on ne parle plus, on dirait.
Allez, hop! À la tâche! On cuisine, on nettoie, lalalalère. La vie est belle!
samedi 12 septembre 2015
Ma fille
Ma plus jeune. Au yoga de ce matin, l'excellent prof qui nous fait travailler si fort nous parlait d'une intention à laquelle dédier notre pratique. J'ai pensé alors au lâcher prise envers ma fille et ses cours difficiles. J'ai décidé de lui demander si elle en voulait de mon aide et si oui, de quel type d'aide elle avait besoin.
Dès que je lui en ai parlé, elle a éclaté en sanglots. Se sent totalement incomprise dans sa classe et des profs et des autres élèves. Ils sont dix-huit dans la classe, dix-sept personnes d'origine haïtienne et une "bollée" d'origine turque. Quinze femmes et trois hommes. Quand elle a dit qu'elle était adoptée, on lui a répondu qu'elle n'aurait pas dû le dire, que c'était personnel. Quand elle a dit à une de ses profs (elle a deux hommes et une femme qui enseignent) qu'elle avait des problèmes d'apprentissage et que celle-ci lui a suggéré de s'assoir tout près d'elle pour être moins dérangée, d'autres élèves lui ont demandé à la pause si elle était assise près de la prof parce qu'elle est adoptée!!
Les profs maintenant. Celle qui lui est la plus sympathique, la dame qui aurait une formation d'infirmière, leur a expliqué qu'il était important de continuer à parler au mort quand on prépare son corps pour la morgue parce que son âme entendait!!! Non, mais misère...
Aucun des trois profs ne sait ce qu'est la dyscalculie, la dysphasie ou la dyslexie! Elle a dit à sa prof préférée (l'infirmière) qu'elle avait été traitée à l'hôpital Douglas et celle-ci pense maintenant qu'elle souffre de maladie mentale et lui a demandé si elle pouvait avoir une crise en classe! Bon, ici, ma fille a des torts, elle n'a pas expliqué que c'est pour son déficit d'attention qu'elle avait été suivie à Douglas. Elle a de la misère à s'expliquer ma fille avec sa dysphasie.
Ensuite, les textes, elle ne les comprend pas. Hier, ils devaient compléter les termes manquants dans un texte et elle ne comprenait pas et n'a pas été capable du tout de faire l'exercice. Je le sais qu'elle ne comprend pas ce genre de truc tout comme elle ne comprend pas ce qu'elle lit!
Elle est malheureuse, se sent à part du reste du groupe qui parle créole dans les pauses, ne s'est pas fait d'amies alors qu'elle s'en fait tout le temps partout, les profs sont stupides (c'est pas elle qui dit ça, c'est moi, elle, elle ne les critique pas!), elle ne va pas passer le foutu cours, alors que fait-elle là?
Je lui propose alors de tout laisser tomber et de retourner dans son ancienne école. Elle pleure plus fort encore. Elle veut rester là, elle aime ce qu'elle apprend, elle aime le cours même si elle ne pense pas le passer.
Je remercie mon yoga qui m'aide à lâcher prise.
Je lui offre de sortir, elle refuse et regarde des émissions de meurtre débiles à canal-D.
Je vais faire une petite épicerie. Je reçois des amies à souper demain soir. Se tenir occupée et zen. Un jour à la fois.
Dès que je lui en ai parlé, elle a éclaté en sanglots. Se sent totalement incomprise dans sa classe et des profs et des autres élèves. Ils sont dix-huit dans la classe, dix-sept personnes d'origine haïtienne et une "bollée" d'origine turque. Quinze femmes et trois hommes. Quand elle a dit qu'elle était adoptée, on lui a répondu qu'elle n'aurait pas dû le dire, que c'était personnel. Quand elle a dit à une de ses profs (elle a deux hommes et une femme qui enseignent) qu'elle avait des problèmes d'apprentissage et que celle-ci lui a suggéré de s'assoir tout près d'elle pour être moins dérangée, d'autres élèves lui ont demandé à la pause si elle était assise près de la prof parce qu'elle est adoptée!!
Les profs maintenant. Celle qui lui est la plus sympathique, la dame qui aurait une formation d'infirmière, leur a expliqué qu'il était important de continuer à parler au mort quand on prépare son corps pour la morgue parce que son âme entendait!!! Non, mais misère...
Aucun des trois profs ne sait ce qu'est la dyscalculie, la dysphasie ou la dyslexie! Elle a dit à sa prof préférée (l'infirmière) qu'elle avait été traitée à l'hôpital Douglas et celle-ci pense maintenant qu'elle souffre de maladie mentale et lui a demandé si elle pouvait avoir une crise en classe! Bon, ici, ma fille a des torts, elle n'a pas expliqué que c'est pour son déficit d'attention qu'elle avait été suivie à Douglas. Elle a de la misère à s'expliquer ma fille avec sa dysphasie.
Ensuite, les textes, elle ne les comprend pas. Hier, ils devaient compléter les termes manquants dans un texte et elle ne comprenait pas et n'a pas été capable du tout de faire l'exercice. Je le sais qu'elle ne comprend pas ce genre de truc tout comme elle ne comprend pas ce qu'elle lit!
Elle est malheureuse, se sent à part du reste du groupe qui parle créole dans les pauses, ne s'est pas fait d'amies alors qu'elle s'en fait tout le temps partout, les profs sont stupides (c'est pas elle qui dit ça, c'est moi, elle, elle ne les critique pas!), elle ne va pas passer le foutu cours, alors que fait-elle là?
Je lui propose alors de tout laisser tomber et de retourner dans son ancienne école. Elle pleure plus fort encore. Elle veut rester là, elle aime ce qu'elle apprend, elle aime le cours même si elle ne pense pas le passer.
Je remercie mon yoga qui m'aide à lâcher prise.
Je lui offre de sortir, elle refuse et regarde des émissions de meurtre débiles à canal-D.
Je vais faire une petite épicerie. Je reçois des amies à souper demain soir. Se tenir occupée et zen. Un jour à la fois.
jeudi 10 septembre 2015
Vite vite vite
J'aime tellement Un autre prof que je veux répondre à sa demande d'un billet par jour même si je n'ai pas le temps. Alors, j'écris à la course. Je dois avoir acheté de la laitue, du brocoli et du yogourt et être à mon cours de yoga dans une heure! Ensuite, ma grande fille vient dîner avec sa soeurette et moi et une de mes amies. Je cuisine beaucoup ces temps-ci. J'aime. Je ne maigris pas du tout. Je ne fais pas myfitnesspal non plus. Je bouge cependant. Important. Dix jours dans des salles sombres m'ont rouillée pas mal. Le cours de ma plus jeune est très intéressant, j'adore! C'est moi qui devrais passer ses examens. Mais comme ce n'est pas le cas, j'ai de très gros doutes qu'elle puisse les réussir. Pas grave. Ce qu'elle apprend est en soi profitable et c'est ce que je lui dis. Elle fait un cours sur les maladies mentales actuellement. Je ne pensais pas que ce serait si complet ce qu'elle étudie. Vraiment super. Allez je cours à la fruiterie! Bonne journée à tous et toutes!
mercredi 9 septembre 2015
Relations filiales
Je critique souvent ici ma fille du milieu. Elle ne peut pas me lire et ça me fait du bien. Ça ne veut pas dire que je ne l'aime pas même si je suis régulièrement en c..... avec elle! Il y a cependant des choses, plusieurs d'ailleurs, que j'apprécie chez elle. C'est une fille qui sait mettre des limites claires. Pas moyen de l'envahir même si je le voulais. Si je lui donne un avis non-sollicité concernant son fils, elle m'en remercie (des fois!) et me répond toujours que c'est son enfant à elle et qu'elle va décider avec le père. (pour ce qui est de la partie de discuter avec le père, elle la dit moins, on dirait même qu'elle prend tout,- trop?- en charge dernièrement, mais ça non plus ce n'est pas de mes affaires).
Et là-dessus, elle a plus que raison! Il faut se méfier des grand-parents contrôlants mais également se rendre compte que ce sont les parents qui les ont laissé faire. Peur de perdre leur amour, de les fâcher? Ma fille n'a aucune de ces peurs et c'est bien comme ça. Elle ne doute pas que je serai là pour elle, elle sait que mon amour n'est pas conditionnel à son "bon" comportement.
J'ai vécu quelque chose de semblable avec ma mère. Je me rappelle fort bien quand je lui avais appris ma grossesse. Je n'étais pas mariée et ma mère, catastrophée, m'a demandé quand ça se ferait (il y a 36 ans de ça!) Je lui ai répondu que ça ne se ferait pas et qu'il était préférable qu'on coupe momentanément tout contact si son intention était de m'en reparler. Une semaine plus tard, elle me rappelait comme si de rien n'était et il n'en a plus jamais été question. J'avais mis des limites claires et elle avait choisi de les respecter.
Il faut se méfier grandement d'un parent qui fait du chantage émotif. Se faire aider pour s'en libérer car des parents toxiques, ça existe malheureusement. Sous des dehors de douceur et de présence assidue, ils contrôlent leur enfant toute leur vie. Parfois l'enfant ne s'en rend même pas compte. Il se dit très proche de ce parent. Mais il suffit qu'il veuille s'opposer pour que le parent toxique le fasse sentir coupable. Car ces parents ne sont jamais dans le tort, c'est toujours l'enfant qui a fait une gaffe, qui pleure toutes les larmes de son corps et s'excuse. La gaffe peut simplement être d'avoir osé s'opposer aux volontés du parent contrôlant.
Et là-dessus, elle a plus que raison! Il faut se méfier des grand-parents contrôlants mais également se rendre compte que ce sont les parents qui les ont laissé faire. Peur de perdre leur amour, de les fâcher? Ma fille n'a aucune de ces peurs et c'est bien comme ça. Elle ne doute pas que je serai là pour elle, elle sait que mon amour n'est pas conditionnel à son "bon" comportement.
J'ai vécu quelque chose de semblable avec ma mère. Je me rappelle fort bien quand je lui avais appris ma grossesse. Je n'étais pas mariée et ma mère, catastrophée, m'a demandé quand ça se ferait (il y a 36 ans de ça!) Je lui ai répondu que ça ne se ferait pas et qu'il était préférable qu'on coupe momentanément tout contact si son intention était de m'en reparler. Une semaine plus tard, elle me rappelait comme si de rien n'était et il n'en a plus jamais été question. J'avais mis des limites claires et elle avait choisi de les respecter.
Il faut se méfier grandement d'un parent qui fait du chantage émotif. Se faire aider pour s'en libérer car des parents toxiques, ça existe malheureusement. Sous des dehors de douceur et de présence assidue, ils contrôlent leur enfant toute leur vie. Parfois l'enfant ne s'en rend même pas compte. Il se dit très proche de ce parent. Mais il suffit qu'il veuille s'opposer pour que le parent toxique le fasse sentir coupable. Car ces parents ne sont jamais dans le tort, c'est toujours l'enfant qui a fait une gaffe, qui pleure toutes les larmes de son corps et s'excuse. La gaffe peut simplement être d'avoir osé s'opposer aux volontés du parent contrôlant.
mardi 8 septembre 2015
Article réclamé
Le festival s'est terminé hier soir. On me réclame des écrits. Or, je n'ai rien à dire! Que dire des salles sombres, de l'excitation de découvrir un nouveau film, de mon horaire que je tiens contre moi pour ne pas manquer le film suivant, de mon amie qui m'a accompagnée sept jours sur les dix et que je découvre et aime plus que jamais, des autres gens avec qui j'ai échangé avec plaisir, des petits sandwichs végétariens chez le vietnamien si bons et pas chers, du gars qui fouillait la poubelle extérieure et à qui j'ai refilé de l'argent pour qu'il entre manger dans ce même petit restaurant quand j'ai vu de mes yeux qu'il allait réellement manger les restants qu'il avait trouvés! Il y a beaucoup énormément de misère au centre-ville, mes amis, plus encore dans ce coin de Berri-Uquam que dans mon quartier à moi près de la Place-des-arts, je pourrais raconter que ma fille a commencé son cours de préposée aux bénéficiaires et que c'est très difficile pour elle, mais à part ça, que vous dire, mes amis, que vous dire?
jeudi 27 août 2015
La Biosphère
Si vous avez des enfants et même sans, il faut y aller. C'est juste fabuleusement intéressant, avec des jeux, des activités, des conférences, des films magnifiques où il pleut et neige pour vrai, du personnel nombreux, compétent et informé. Très accessible en plus, tout de suite à la sortie du métro Jean-Drapeau. Gratuit pour les enfants de 0 à 17 ans. Courez-y!
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