vendredi 10 octobre 2008

Questions indiscrètes

Moi : Toi là, est-ce que ça te manque des fois de ne pas avoir de femme dans ton lit?

Voisin : Ouep!

On faisait notre marche athlétique au parc Angrignon, Voisin, son chien et moi. Maintenant que la distance sexuelle est totale entre nous, je me sentais à l'aise de lui poser la question.

Moi: Ouep dans le sens que ça te manque?

Voisin: Oui, dans ce sens-là.

Moi: Mais tu n'en parles pas et tu ne fais rien pour remédier à ce manque?

Voisin: C'est ça.

Et il accéléra le pas, maintenant je devais trottiner pour le suivre, il est tellement grand.

Moi: Et Dulcinée, tu as des nouvelles?

Cette fois, il se mit à marcher tellement vite et à grandes enjambées, qu'à bout de souffle, je n'eus d'autre choix que de me taire.

Le parent-roi

À lire chez une madame Unetelle qui n'est pas n'importe qui!

jeudi 9 octobre 2008

Sublimation

Il faut en faire de l'exercice et énormément beaucoup pour sublimer le goût d'un homme dans sa vie et avouons-le crûment, dans son lit. J'ai appelé Voisin pour aller marcher et je sais que ce ne sera pas assez, je marcherai encore un peu vigoureusement quand il rentrera et puis demain heureusement, il y a l'aquajogging.

L'argent

Ceux et celles qui ont des placements ont dû remarquer que la crise monétaire actuelle ne concerne pas que les États-Unis et l'Europe. On est directement touchés et tous un peu plus pauvres aujourd'hui qu'hier. Ces bouleversements financiers nous rappellent concrètement que les vraies valeurs ne se trouvent pas dans nos avoirs; la sécurité non plus. Pas un bon temps pour vendre, me dit mon financier de frère. L'inquiétude est mauvaise conseillère, l'insouciance aussi.

mercredi 8 octobre 2008

Tourner en rond

Mon amie qui revient d'un long voyage en Espagne avec son chum me faisait remarquer qu'elle est entourée de femmes de son âge, qui est aussi le mien, célibataires depuis longtemps et qu'on n'imagine plus du tout avec un homme. Finito. Elles sont passées à autre chose. Je lui disais que je trouvais ça bien triste et bien jeune pour renoncer à l'amour quand j'ai comme réalisé tout à coup en lui parlant que moi non plus, je n'étais pas en couple, pas si grave ça, mais ce qui est nouveau, c'est que moi non plus, je ne cherche pas, il n'y en a plus de rencontres, je ne suis plus fichée nulle part et c'est d'une partie excitante de ma vie dont je me suis moi-même amputée. Ce n'est qu'en attendant, me dis-je, mais en attendant quoi?

Et puis, je me suis amusée à lire mon blogue (l'autre) il y a exactement un an. Je parlais alors de vendre la maison, et bien, elle n'est toujours pas vendue! Et puis, je commençais mon cours de professeure de yoga, pleine d'enthousiasme. Projet avorté. Je voulais maigrir aussi. Bon, je préfère ne pas commenter la phrase précédente. J'ai comme une douloureuse impression de tourner en rond.

Ma mission actuelle, c'est ma fille de quatorze ans. Courir d'un bord et de l 'autre pour qu'elle soit scolarisée, étant donné que l'école a abandonné cette tâche. Là, elle est à son cours de piano, j'irai ensuite la chercher pour l'amener à son cours d'anglais. Demain, cours de math privé. Et ça recommence.

Je fais de l'exercice quatre fois par semaine, aquajogging, aquaforme, yoga Iyengar. Ma maison est bordélique, à moitié vidée et dans un grand bardas permanent. Sens dessus dessous. Comme ma vie.

mardi 7 octobre 2008

Le pain

Quand on veut maigrir, il ne faut jamais acheter du pain chaud, surtout quand c'est le fameux carré de blé directement sorti du four de la boulangerie Première Moisson.

dimanche 5 octobre 2008

Se tenir droit

Chez nous, on se tenait droit. C'était important. Ma mère nous redressait et refusait les fauteuils douillets qui ne favorisent pas une bonne posture. J'ai gardé cette habitude, bien ancrée dans mon conscient et mon inconscient et j'ai essayé de la transmettre à mes enfants. Avec un certain succès, je dois dire. L'attitude physique détermine l'attitude mentale. Droit, on pense mieux, on a plus de courage, on continue, on persiste même si c'est difficile. Droit, on regarde la vie en face et on sait que c'est à nous de faire notre bonheur. Droit, on est plus grand, on respire mieux aussi et on voit notre avenir, droit devant et il ressemble à ce que nous en ferons. Droits, nous sommes des vainqueurs.

samedi 4 octobre 2008

De la réciprocité

Je voudrais un homme qui fonce avec moi, à fond.

Condos

Visite de condos à moitié construits. Pas possible d'entrer dedans, me dit le vendeur, pas d'accès encore. On va s'en faire un accès monsieur, il y a du bois là-bas. Mais madame, je suis seul là, je ne peux pas transporter ça jusqu'à l'entrée. Seul vous n'êtes pas, monsieur, nous sommes deux. Mais madame, c'est bien trop lourd pour vous, voyons! On s'essaie?

Une fois l'échafaudage fait, là, c'est moi qui avais peur de monter à cause de la hauteur.Gentil vendeur m'a tenu la main. Le choc! Mais c'est bien petit minuscule ces condos-là! Alors que ça a l'air vraiment plus grand sur les plans. Et la vue était laide, archi laide. Mais bien situé, exactement où je veux vivre. Et les voisins déjà installés tout à fait charmants. Je suis arrivée d'avance, on a jasé et c'est le genre de personnes que j'aimerais avoir comme voisins.

De la liberté

Je pense que les pouvoirs et l'influence des parents ont des limites. Je pense qu'on ne réussit pas ses enfants, on fait son possible et parfois même pas, et curieusement, les même pas n'ont pas des enfants qui tournent si mal que ça la plupart du temps et les consciencieux, aimants et dévoués se retrouvent souvent avec de mauvaises surprises. Boîte à surprises, l'élevage des enfants, parfois on a le numéro gagnant et même celui-là, le supposé gagnant, il va se retrouver en thérapie parce que sa vie a été trop simple et couvée et ce sera la faute à qui, vous croyez? la faute des parents évidemment, c'est déjà un progrès de culpabiliser les deux parents, car anciennement et pas un anciennement si ancien que ça, c'était toujours La Mère qui était responsable de tout, trop bonne, trop sainte, trop pute, trop là ou trop absente et puis l'avait-elle vraiment désiré malgré les apparences, ce foetus qui s'était implanté dans son ventre, l'avait-elle réellement désiré, car les foetus le sentent ce désir-là et même si ils sont délivrés par césarienne, ils vont se suicider pour ça, du moins c'est ce que dit l'autre-là qui écrit sur le blogue de Dolce Vita et qui revient tout le temps là-dessus. Parfois on a le numéro gagnant, celui qui réussit à l'école, a plein d'amis et sait jouer du piano, parfois, on a la numéro perdant, celui qui nous fait du trouble, et honte aussi, celui pour lequel on consulte dans la déconfiture, car il est sous-entendu que si l'enfant va mal, c'est notre faute mais on ne va pas nous le dire ouvertement, on va seulement poser des questions cruelles, des questions qui font mal. Et puis, gagnant ou perdant, arrivent ses dix-huit ans et il peut encore se retourner complètement de bord, le petiot, à moins que ce ne soit arrivé avant, fort souvent, ça arrive avant, car il est libre et nous aussi on est libres tout à coup. C'est parfois un grand soulagement.

Message vide

Écrire pour ne rien dire. Pourquoi pas? Z'ai le droit, comme dirait Bébé chez Mère indigne, un blogue que j'adore.

jeudi 2 octobre 2008

De la relativité des valeurs

ou pourquoi il ne faut jamais dire jamais

Quand il s'agit de nos enfants, on est prêt à en faire en masse des concessions pour leur bonheur. La meilleure amie de Quatorze ans était malheureuse dans leur école, très malheureuse. On ne savait pas très clairement pourquoi, question de mutisme non-acccepté, de petites filles qui la mettaient de côté et probablement d'autres raisons dont elle n'a jamais parlé et d'autres qu'elle ignorait elle-même. Malheureuse au point de faire une fugue jusqu'à Toronto la veille de la rentrée scolaire. Là, les parents, morts d'inquiétude mais fous de joie de la retrouver, ont réagi. Ils sont allés rencontrer la direction de l'école et lui ont demandé de réserver la place de la jeune fille pendant deux ou trois semaines, le temps de voir où tournait le vent. Et puis, ils ont cherché une autre école.

Pas évident trouver une autre école quand l'année scolaire est commencée. Et puis, pas du tout évident quand en plus la jeune a des problèmes d'apprentissage, qu'elle est timide et qu'elle a toujours étudié dans une petite école. Ils sont tout de même allés l'inscrire en liste d'attente dans des polyvalentes qui avaient des classes spéciales pour troubles graves d'apprentissage. Sans enthousiasme. Et puis, il n'y en avait pas de place. Près de chez eux, il y avait une petite école avec des enfants en uniforme de tout âge, de très petits à très grands. Le papa cherche sur l'internet. Deux cent élèves en tout. Une grande famille. Beaucoup de discipline et de petites classes. Entièrement privée et non-subventionnée mais reconnue par le ministère de l'éducation.Le hic: Une école Adventiste. Ouverte a tous mais avec les prières et l'enseignement religieux obligatoires pour tous les élèves. Pas tout à fait ce qu'il recherche mais il téléphone à tout hasard. Un bel accueil. Ils n'ont pas de service particulier pour les enfants en trouble d'apprentissage mais l'élève est leur priorité, avec ses forces et ses faiblesses, comme Dieu le veut. Le ton très religieux est donné sans ambiguïté. Malgré tout, le père, tanné de voir sa grande jeune fille désoeuvrée à la maison ,prend rendez-vous. Une visite n'engage à rien. Il lui explique les règles très sévères, pas de bijoux, pas de maquillage, pas même de vernis à ongles, la prière tous les matins, les conférences religieuses une fois par semaine, la nourriture végétarienne obligatoire. Elle veut aller voir quand même. Et c'est le coup de foudre. On lui fait visiter la classe de secondaire deux où on va la placer (elle aura seize ans la semaine prochaine), il y a vingt élèves, elle se sent bien tout de suite. C'est là que je veux aller, papa. Elle est venue nous visiter hier soir, après l'école, épanouie, heureuse comme je l'avais rarement vue.

dimanche 28 septembre 2008

Politique votation et environnement

Je vais voter Stéphane Dion, parce que je crois à la sincérité et à l'honnêteté de l'homme, parce qu'il faut contrer la droite de Harper, parce qu'un vote pour le Bloc est un vote perdu, parce que l'engagement de Dion pour l'environnement est réaliste et que je pense qu'une fois au pouvoir, on réalisera que ce petit bonhomme tranquille à la tête dure va savoir s'imposer et imposer ses idées qui sont les mêmes depuis toujours. Il a toujours défendu l'environnement, Stéphane Dion et il devient essentiel d'agir dans ce sens, d'arrêter d'en parler et de mettre en place des politiques concrètes pour freiner la dégradation de la planète.

Mission

Je me cherche tellement une mission que j'ai eu un bref instant, un très bref instant, l'idée d'adopter un de ces chiens misérables rescapés par la SPCA du chenil de Rawdon. Pitoyable la fille!

samedi 27 septembre 2008

Bouger

Lundi et mercredi, aquaforme. Vendredi, aquajogging. Je me donne à fond. Mal aux muscles et contente d'avoir mal aux muscles. Mardi, yoga Iyengar, niveau deux. Tellement, tellement difficile que mardi je n'y suis pas allée. Je reprends le cours aujourd'hui. Courage. Si je maigris? Pas du tout, je prends du poids. Je mange comme une ogresse après ces entraînements. Va falloir équilibrer le tout. Trouver un moyen. Encore. Pas d'homme dans ma vie. J'ai dit que ça ne me dérangeait pas. Pas vrai, ça me dérange. Je n'en cherche pas, je ne me sens tellement pas séduisante. Et puis cette maudite maison à réparer pour la vendre. Pour aller où? Quatorze ans, dans une crise d'autonomie, a fait des biscuits. Il faut encourager toute initiative de sa part. J'en ai donc mangé, pour l'encourager. Misère, ils étaient bons. Contente de moi? Non.

jeudi 25 septembre 2008

Changements prévus

Quand sa vie est tellement plate qu'il n'y a rien à raconter, c'est un signe clair qu'il faut la changer. Un blogue a cet avantage de nous mettre face à notre réalité. Tout est possible quand on le veut vraiment, je n'arrête pas de le répéter à mes filles, ça s'applique aussi à moi.

mardi 23 septembre 2008

Vie amoureuse

Étant donné qu'une quatrième personne me demande par courriel ce qui se passe dans mes amours, je constate que ce sujet semble le préféré de certains de mes lecteurs et je les comprends. Mais... chers lecteurs assidus de mes aventures avec les hommes, soyez déçus. Il ne se passe rien du tout. Néant. Glauque, comme dirait le jeune dans Ramdam. Et je n'en souffre même pas tant que ça sinon je tenterais de remédier à la situation. Je suis même plutôt de bonne humeur. Ben coudons! Plus ça va, moins c'est pareil!

Quatorze ans

C'est fantastique d'être le témoin privilégié de la vie d'une jeune de cet âge. Une vie tout en ébullition et en nouveauté. Samedi donc, Quatorze ans a joué dans un film. Je l'accompagnais. Au début, angoisse. Elle n'aime pas son costume. Les jeunes sortent de leur cabine l'un et l'une après l'autre et le temps s'éternise. Quatorze ans, elle, n'en sort pas. En tant que mère, on a plus ou moins sa place dans ces productions, alors je me fais discrète, mais finalement, le temps passant, je la rejoins dans sa cabine. Elle est découragée, ne sait pas si elle doit porter la cravate, ne sait pas dans quel ordre mettre ses vêtements sur les cintres numérotés fournis, panique, les bas qu'on lui a donnés son trop laids, elle ne veut pas les mettre non plus, bref, on se chicane, et une habilleuse nous entend et me dit "Je vais m'en occuper." Merci, madame, merci!

Ensuite, on attend dans un grand gymnase et c'est une nouvelle angoisse. "Pourquoi moi j'ai cet uniforme bourgogne et les autres sont en gris? Qu'est-ce qu'ils vont me faire faire? Pourquoi on attend? On attend quoi? Non, ne va pas à la salle de bain, reste avec moi!" Et moi, qui n'ai jamais vécu cette situation non plus, je n'ai pas de réponse. Pénible. On finit par appeler ceux qui ont déjà leur costume. "Va avec le groupe, Quatorze ans." Très insécure, elle veut que je l'accompagne. Je le fais mais à un moment donné, il faut bien que je la quitte, je ne fais pas partie du film, moi. Je me sauve. Un peu plus tard, je retourne la voir, des larmes coulent sur ses joues. Je la trouve vraiment handicapée à ce moment-là, car je le connais son problème, elle a peur de ne pas comprendre les instructions à cause de sa dysphasie. Sa peur crée de l'anxiété et l'anxiété, ça paralyse. Mais mon rôle, c'est de la pousser. La vie va être plus dure pour elle, c'est un fait, mais il faut qu'elle la vive sa vie, malgré tout. "Suis ton groupe, ça va aller." lui dis-je fermement. C'est alors qu'un ange s'est présenté, sous les traits d'une jeune fille noire de son âge qui lui a dit doucement, la voyant pleurer: "Moi aussi, c'est mon premier tournage." Fiou! À partir de là, tout s'est mis à bien aller. Alléluia!

Le reste de la journée, je ne sais plus trop ce qu'ils ont fait. Je les ai perdus de vue, j'ai jasé avec d'autres parents, on est allées se promener sur le bord de l'eau (le tournage était à Lachine, petite ville magnifique) et la journée a passé comme un éclair malgré les treize heures de tournage. Le soir, elle aurait voulu revenir le lendemain tellement elle avait aimé et puis, sa plus grande fierté, c'était d'avoir travaillé, d'avoir gagné des sous. Bref, une magnifique expérience et pour fillette et pour moi. J'ai beaucoup apprécié de voir de l'intérieur la réalisation d'un film. Quelle organisation réglée au quart de tour et des gens gentils, charmants, souriants, flyés et qui aiment les jeunes. Je n'ai que des bons mots pour cette équipe qui tournait "Le Trotsky", un film de Kevin Tierney (Bon cop, bad cop), avec un budget de 6.4 millions et dans lequel jouent Geneviève Bujold (pas là samedi) et Anne-Marie Cadieux (belle femme toujours souriante et patiente qui refait les scènes encore et encore avec humour, une vraie professionnelle). Le film sortira à l'été 2009.

Et puis, dimanche, Quatorze ans recevait un garçon à la maison, une première! Un garçon de sa classe qui est amoureux d'elle, lui téléphone tous les soirs, chatte avec elle tous les soirs aussi et lui a demandé de sortir avec lui. Elle a refusé mais il était invité à passer le dimanche après-midi chez nous. On est allés le chercher au train. Un très gentil garçon, visiblement très intéressé par ma fille mais sans être fatigant. Le pauvre, elle ne lui parlait pas. Pas du tout je veux dire. Ils se sont mis à leurs devoirs, chacun de son côté, sans se dire un mot. Je trouvais ça triste un peu. Je leur ai proposé d'aller s'acheter de la crème glacée. Ma fille ne voulait pas, je les ai envoyés un peu de force. Et puis, promenade accompagnée dans le parc Angrignon et puis retour au train pour le pauvre garçon. Je lui ai dit qu'il devait être bien déçu de sa visite. Pas du tout, m'a dit le charmant jeune homme, normal qu'on ne se parle pas, on ne se connaît pas, on est gênés et puis c'est la première fois que je viens chez vous. Quel dommage que ma fille ne soit pas amoureuse elle aussi d'un si gentil garçon! Amour non partagé. Soupir.

vendredi 19 septembre 2008

Cinéma

Quatorze ans est figurante dans le film Trostky demain. Il faut y être à six heures. Bonne nuit!