lundi 22 décembre 2008

Noël en famille d'accueil

Ma carrière de famille d'accueil ne s'est pas arrêtée à Lesly. D'autres enfants ont suivi, plus jeunes. Je vais vous parler de deux Noëls, où, n'ayant pas d'enfants placés, mais des enfants déjà adoptés, j'avais donné mon nom pour la liste d'urgence des CCS, qu'on appellerait maintenant le Centre Jeunesse. Le temps des Fêtes est une période de grand stress et les familles en difficulté ont trop souvent de la misère à y faire face. Les besoins de placement d'urgence augmentent dramatiquement.

J'ai fait ça deux ans. Je ne me rappelle plus quelle histoire vient avant l'autre, alors je vais commencer par la moins pire des deux. À bien y penser, elles sont aussi pires l'une que l'autre, mais l'une des deux se termine moins mal. C'est l'histoire d'Olivier. Je mets les vrais noms parce que depuis tout ce temps, ces enfants sont grands.


La veille de Noël, le téléphone sonne "J'ai un petit Jésus pour toi". C'est ma travailleuse sociale, à qui on vient à l'instant de confier le cas d'un bébé de sept semaines, qui attend de le placer pour pouvoir partir pour ses propres vacances de Noël. La mère du bébé fait une psychose, elle est entrée à l'hôpital psychiâtrique accompagnée des policiers après avoir tout cassé chez elle. Le père, pas trop clair son histoire. Il serait séparé de la mère mais c'est pas trop évident. Un alcoolique, semblerait-il. Bref, personne pour s'occuper de ce petit bébé et on ne peut pas le laisser à sa mère qui serait dangereuse pour lui. Je dis oui et une heure plus tard, ça sonne à la porte, en même temps que la pharmacie qui vient me livrer bouteilles, lait et couches, car je n'ai absolument rien pour accueillir un si jeune enfant!

Le placement se révèlera très difficile. En l'examinant un peu, je découvre un bel enfant potelé, bien soigné, les ongles impeccablement coupés. Pas du tout un bébé négligé, ce petit Olivier. Il a reçu de bons soins, c'est clair et ce qui devient encore plus clair, c'est qu'il était allaité. Alors, le pauvre, il est coupé et de sa mère et de son sein et projeté d'un seul coup, comme ça, dans une atmosphère de stress intense (il était là quand sa mère saccageait tout et quand les policiers l'ont arrrêtée), dans un milieu étranger et dans des bras étrangers. Et il ne sait pas du tout prendre le biberon! Il a fini par apprendre, pauvre petit, pas le choix, mais ça n'a été facile ni pour lui, ni pour moi.

Une fois habitué au biberon, cependant, il redevient un beau bébé de bonne humeur, qui nous accompagne partout pendant les fêtes de Noël, endormi dans son petit couffin ou bien dans nos bras. Mes filles et mon fils l'adorent et on prend plein de photos avec ce petit bébé roux et adorable. Une semaine après son arrivée, on me demande de l'amener au Centre Jeunesse pour une visite parentale, la mère a un congé de l'hôpital et le père est là aussi. J'entre par une porte réservée, les parents par une autre, on ne se voit donc pas. Au bout de deux heures, je le ramène à la maison. Quelques temps plus tard, la travailleuse sociale m'appelle de la cour. La père a obtenu la garde provisoire de l'enfant, sous surveillance de la DPJ, il s'en vient chercher le bébé. Une heure après, mon bel Olivier part dans les bras de son papa tout heureux. Je n'en aurai plus jamais de nouvelles. J'ai envoyé des copies des photos prises de lui au Centre Jeunesse pour qu'ils les remettent aux parents.

dimanche 21 décembre 2008

Lesly

Il y a dix-huit ans j'ai vu une annonce dans le journal. On cherchait des familles pour des jeunes réfugiés non-accompagnés. Des mineurs qui arrivaient ici seuls et que la direction de la protection de la jeunesse devait prendre en charge vu qu'ils n'avaient pas dix-huit ans. Ils venaient principalement d'Afrique, étaient adolescents et il s'agissait surtout de garçons. Je téléphone. On me dit qu'ils sont autonomes en général mais qu'il faut les initier à l'utilisation des appareils ménagers. Le besoin est grand et pressant. J'ai une grande maison, au départ, j'y vivais avec mon chum, mon fils et les deux enfants de mon chum. Là, j'y vis seule avec mon fils de dix ans qui est en garde partagée une semaine chez papa, une semaine chez moi. Il y a au moins une chambre de libre. Je travaille à plein temps et plus, ce qui n'est pas un problème avec des adolescents autonomes.

Dès que je me dis intéressée, les choses se précipitent. C'est que les centres jeunesse sont vraiment débordés avec ces jeunes réfugiés qu'ils ne savent plus trop où placer. Pas délinquants les jeunes et tout élevés, et avec une famille en Afrique, ils ont surtout besoin d'un toit et ça presse. Je suis très rapidement rencontrée, acceptée et on me fait immédiatement une proposition qui pourrait rentrer chez moi... le lendemain! Oups!

Il ne s'agit pas d'un jeune Africain mais plutôt d'une jeune fille du Nicaragua de quinze ans. Sa mère réfugiée est ici depuis deux ans et la jeune est arrivée il y a six mois. C'est une de ses professeures qui a appelé la DPJ. La jeune habite d'ailleurs chez elle pour le moment, en dépannage d'urgence. La mère de la jeune fille ne la connaît à peu près pas, car elle a quitté le Nicaragua depuis plusieurs années, la confiant à ses grands-parents, qui eux l'ont confié à un oncle qui lui l'a confiée à un cousin. Elle a ainsi fait le tour de la famille là-bas, dans des conditions misérables et sans aller à l'école. Depuis son arrivée en terre québécoise, elle sert de gardienne et de ménagère pour la famille, manque donc souvent l'école et voilà qu'elle a confié à sa professeure être également abusée par le beau-père, d'où le signalement et la protection d'urgence.

Elle arrive rapidement chez nous et je suis ravie de pouvoir pratiquer mon espagnol. Nous nous entendons comme larron en foire, elle est charmante, facile et me fait mon ménage le samedi quand je travaille sans que je ne le lui demande! Je l'emmène partout chez tous mes amis et ma famille et tout le monde l'adore. Il y a bien des petits pépins, comme un jeune homme pas si jeune que ça qui fait un genre de harcèlement, je lui dis que s'il revient, on appelle la police. Il ne revient plus et elle me dit qu'il la laisse tranquille. Parfois, je l'entends pleurer, c'est toujours quand elle parle à sa mère. Je demande à ce qu'elle ait de l'aide psychologique pour ses problèmes, ça semble bien compliqué.

Dans ce temps-là, je suis toujours à court d'argent. Il m'en manque. Ça commence à m'inquiéter. Je suis du genre à en sortir quand il n'y en a plus, sans trop compter, mais là, il me semble que je passe mon temps à retirer de l'argent. Je décide de tenir un compte plus serré, d'écrire ce que je retire et mes dépenses aussi. Un samedi,après mon travail, je retire trois cents dollars, j'ai une grosse épicerie à faire et des sorties en vue. Je laisse mon sac sur mon bureau de chambre, comme je le fais toujours. Quand je fais mon épicerie, il n'y a plus que quarante dollars dans mon sac à main! Je refais le chemin en regardant soigneusement sur le sol au cas où j'aurais échappé l'argent, deux cent soixante dollars, ça ne disparaît pas comme ça! Je cherche partout et puis là, je vais dans la chambre de Lesly. En ouvrant le troisième livre de sa bibliothèque, je trouve les deux cent soixante dollars à la sixième page. Je fouille ses tiroirs, mes carnets de chèque sont là, mon napperon en dentelle, celui que je cherchais justement, des bibelots pourtant sans valeur sont cachés parmi ses petites culottes. En fait, les objets de ses larcins sont facilement accessibles, à peine cachés. Je trouve plein de petits objets qui m'appartiennent, partout. Quand elle rentre, je la confronte, elle pleure, ne nie pas. J'appelle la travailleuse sociale. Je veux qu'elle parte. Je n'ai plus confiance. En plus, je ne suis pas souvent là, je travaille beaucoup et même le samedi. Je me sens flouée. Une semaine plus tard, on lui trouve une place dans un centre d'accueil.

Le pire, c'est qu'elle avait probablement volé aussi chez mes amis et ma famille. Une amie qui avait une maison de campagne où nous avions passé quelques jours dans le temps des Fêtes m'avait appelée avant que je ne découvre que Lesly me volait pour me dire qu'elle s'était fait dérober des bijoux de prix. Son accueil avait été très chaleureux pour Lesly et elle lui avait fait plein de cadeaux. Je me rappelle fort bien avoir défendu Lesly, très fâchée qu'elle puisse l'accuser. Elle avait immédiatement reculé en disant que oui, évidemment, ça pouvait être n'importe qui et qu'elle avait eu beaucoup de visite. Je n'ai jamais osé lui dire la raison du départ de Lesly, je ne l'ai dit à personne d'ailleurs. J'ai dit que le placement se terminait parce qu'elle retournait dans sa famille.

Citation

L'artiste devient toujours ce qu'il fait.

C'est de Gaétan Bouchard, un peintre-écrivain-raconteur-musicien-chanteur de talent.

samedi 20 décembre 2008

Fixation

Encre m'accuse d'avoir une fixation sur les hommes qui trompent leur femme et c'est vrai. J'en ai une. Il n'y a pas de sécurité en amour et les meilleurs hommes, des bons pères de famille, des personnes au-delà de tout soupçon, j'en ai connu qui tout en aimant leur femme, la trompaient. Parfois sans culpabilité. Sans vouloir la quitter. Mais non, surtout pas la quitter. Mais l'autre, ils ne pouvaient pas s'en passer. Tout simple, non? Est-ce fréquent? Je ne sais pas. Mais il n'y a pas de règle et on ne peut être absolument certaine de la fidélìté d'un conjoint. Ou d'une conjointe. Les femmes s'y mettent aussi. Suis-je désabusée? Peut-être pas. Mais réaliste, oui, je suis réaliste.

Faut-il pour autant qu'une personne en couple vive dans l'angoisse et la méfiance? Non, absolument pas. Mais en sachant que c'est au jour le jour. En faisant des projets communs, évidemment, mais encore mieux si ces projets pourraient se réaliser de toutes façons, quoi qu'il arrive. En se reconquérant chaque jour. En ne prenant pas l'autre pour acquis car il ne l'est pas. Jamais.

Dans la formation d'un couple, il y a la notion de risque, de beau risque. Le monde appartient à ceux qui osent, alors osons, si l'occasion se présente, les yeux bien ouverts.

vendredi 19 décembre 2008

Négativisme

Je pensais avoir attrappé le syndrôme de la page blanche dont dit être atteint Mazsellan, mais non, ce n'est pas ça. En fait, comme je suis déprimée, malade et que je trouve ma vie plate, je me suis demandé si ces détails palpitants pouvaient intéresser quelqu'un. Et puis, je me suis rappelée que c'est d'abord pour moi que j'écris et que si j'ai envie de chiâler dans mon journal personnel public, il n'en tient qu'à moi. Écrire, surtout dans un blogue où on n'est pas payé pour le faire, doit être un plaisir et ça me fait du bien de me plaindre. Ça pourrait même me faire aller plus loin et m'aider à me sortir de mon marasme. Alors ça vaut la peine en soi.

Donc, après un rhume d'homme, voilà que j'ai attrappé la gastro de Quatorze ans, qui elle (Quatorze ans, pas sa gastro), va tout à fait bien et est en train de passer sa dernière journée d'école avant les vacances de Noël habillée en "couleurs". C'est fou comme les enfants qui ont un costume d'école les apprécient ces journées couleurs. Récompense sublime et délectation de l'individualisme vestimentaire qui a si rarement l'occasion de s'exprimer qu'il laisse les jeunes ravis, brièvement ravis. Je suis pro uniformes scolaires, vous l'aurez deviné.

Alors, malade comme ça, pas de grand programme d'activités pour moi et j'ai le temps en masse de jongler et je jongle négativement. Je suis si fermement engluée dans le négativisme qu'il me faudrait une douche à l'eau de Javel pour m'en libérer. C'est certain que quand j'aurai fini de vomir, la vie sera meilleure.

Demain, probablement.

mardi 16 décembre 2008

Une femme libre veut savoir

Chers lecteurs de ce blogue, j'ai besoin de vous pour aider un jeune homme. Je ne l'ai jamais rencontré mais je lisais son blogue quand il en avait un. Il a trente ans, beau bonhomme, en forme, intelligent, universitaire, bon travail, cultivé, sportif et tout et tout. Et surtout, il a une grande ouverture d'esprit, ce qui m'attire chez les gens. Il était en couple mais ça s'est terminé et il se retrouve donc célibataire.

Voilà la question. Cet homme aimerait avoir des enfants, donc il recherche une relation "sérieuse", avec un potentiel pour former une famille. Devrait-il faire part de ce désir d'enfants et de famille dans sa fiche? Est-ce que les femmes vont penser qu'il se cherche une mère-porteuse?

lundi 15 décembre 2008

Temps gris, très gris, trop gris.

Maudit que je suis donc up and down. Et là, c'est le down. Total. Heureusement que je sais que le up suivra. Je me raccroche au futur up quand je suis dans le terrible down. Et je ne suis pas si exhibitionniste que ça, en tout cas pas tout le temps. Je me terrerais dans mon terrier que je ne veux pas émotivement quitter. Ou me terrerai-je alors? Logiquement, je veux et j'espère vendre, on s'entend et le plus tôt est le mieux. C'est le passage qui est pénible. Et mon mausus de désir de perfection qui m'empoisonne parfois la vie, faudrait que la maison soit impeccable, elle a soixante-dix ans cette maison, elle accuse son âge, elle ne peut pas l'être, impeccable comme une neuve. Mais elle a son charme, ses boiseries, son vécu. Des familles ont grandi ici, se sont aimées, déchirées, divorcées? Je vais aller m'acheter du millepertuis. Je pense que j'en aurai besoin pour passer les Fêtes.

dimanche 14 décembre 2008

Promenade d'hiver




Envol

Joli titre poétique, non? c'est pourtant le nom du nouveau programme de Weight Watchers. On revient au comptage de points pour tout le monde, L'aubergiste. J'aime cet aspect. Il faut donc écrire tout ce qu'on mange. Le nouveau carnet de route est minuscule alors on peut le traîner partout avec soi. Ça m'a permis de soustraire quatre points de ma ration quotidienne en prenant mon capuccino pendant que les filles sirotaient leur chocolat chaud lors d'une pause de notre magasinage cet après-midi. La valeur en points des aliments est aussi inscrite dans le même petit carnet. Facile et pratique.

L'exercice est maintenant obligatoire. Une demi-heure minimum tous les jours. On insiste sur les aliments "rassassiants" qui sont tout simplement des aliments plus santé et ils sont marqués en vert dans le carnet, pour se rappeler de les privilégier. Tout demeure permis si on ne dépasse pas les points alloués, mais on insiste davantage sur la notion d'aliments-santé. Il y a des normes de bases à respecter. Un minimum de cinq portions de fruits et légumes par jour, 2 cuillerées à thé d'huile santé, deux portions de lait (trois après cinquante ans), des grains entiers, deux portions de protéine maigre, six verres de liquide. Ou plus. En respectant les points, bien sûr, c'est la base! Il faut aussi prendre une multivitamine par jour.

On doit aussi s'interroger sur notre satiété quatre fois par jour et remplir un graphique à ce sujet. Les végétariens ne sont pas en reste cette fois et les menus suggérés sont soit végétariens ou bien ont un équivalent pour les participants végétariens.

Notre ami Small bites, en qui j'ai confiance, recommande le programme Weight Watchers et il n'est pas subventionné par eux!

Je suis certaine que ça va marcher pour moi et sans porter atteinte à ma santé. Bien au contraire! Je mange mieux que jamais et j'avais besoin de ce contrôle externe pour y arriver.

samedi 13 décembre 2008

Voisin et l'hiver

On se promenait au parc, Voisin et moi, avec ses chiens, cet après-midi. C'était magnifique le givre dans les arbres et le soleil à travers. Une ravissante journée d'hiver. Voisin, qui est si verbal et expressif, n'arrêtait pas d'encenser la nature et de parler de ses chers chiens évidemment. Je lui ai demandé, comme ça, directement, dès qu'on est arrivés au lac. Il n'a aucunement paru surpris et a trouvé que c'était une bonne idée. J'aurais dû lui demander avant. Et puis non, je lui ai demandé juste au bon moment. Du coup, je me sens beaucoup plus femme, lègère aussi. Nous avons passé un chaleureux après-midi.

vendredi 12 décembre 2008

Hommes et femmes et séduction

Vient un temps où une femme doit séduire avec autre chose que son corps. Pour un homme vieillissant, le problème ne se pose absolument pas. L'étincelle dans l'oeil, l'assurance, parfois le prestige ou bien le côté mauvais garçon, selon le goût des femmes, suffisent largement. Et comme les années ajoutent généralement de l'assurance à un homme et puis finissent par lui apprendre les plaisirs de l'attente et les rouages subtils de la séduction, plus le temps passe, plus l'homme devient intéressant, s'il s'est minimalement entretenu, on s'entend. Bien que j'entendais dernièrement des jeunes femmes dans la trentaine révéler craquer pour une petite bedaine, toute petite quand même.

Les femmes sont séduites par des regards, des attentes, des paroles ou un silence éloquent. Même l'indifférence d'un homme sûr de lui peut séduire! Le sex-appeal d'un homme a peu à voir avec des biceps imposants ou des mollets d'acier. Tout est dans la prestance, dans la subtilité et surtout dans l'intelligence. L'intelligence d'un homme est érotique.

Celle d'une femme ne l'est pas. Pour une femme qui vieillit, les enjeux sont diamétralement différents. L'homme est un voyeur et son désir passe par le corps, l'attirance du corps, la jeunesse du corps. Il faut accepter cette réalité et composer avec. J'accepte mais je ne sais pas trop bien comment composer. Je trouverai. Je suppose. Ou pas. Je m'adapte et je m'adapterai. J'en suis là.

jeudi 11 décembre 2008

L'acharnement

La mère du papa du bébé que porte ma fille m'a téléphoné hier soir. C'est la deuxième fois. La première était lors de l'annonce de la grossesse de Dix-Huit ans et nous étions plutôt sur la même longueur d'ondes, soit d'influencer le vote vers l'avortement. On avait l'air de deux mères assez catastrophées lors de cet appel, je m'en souviens très bien.

Mais hier, là, vraiment, c'était encore pour parler d'avortement. J'ai été surprise. Ma fille n'en est plus là du tout et j'ai défendu son droit et le droit du fils de madame d'avoir cet enfant en paix, dans l'ouverture et le soutien. Vraiment plus le temps de parler d'avortement alors que toute leur énergie (celle du garçon, je ne sais pas avec certitude, mais celle de ma fille, certainement) est centrée sur ce bébé à venir.

Je lui ai dit que je l'avais trouvé très bien son fils, articulé et drôle. Elle a répliqué qu'il était immature. "Ma fille ne l'est pas, elle est même très mature pour son âge et je n'ai pas d'inquiétude pour ce bébé." J'ai senti qu'elle était déçue que je n'appuie pas sa démarche. Son idée était de les rencontrer ensemble pour leur faire valoir notre point de vue pro-avortement. Dommage pour elle, mais j'ai changé de camp, je suis dans le camp de ma fille et celui de ce jeune homme, tant qu'ils seront ensemble, en fait même s'ils ne sont plus ensemble, il sera toujours le père de mon petit-fils ou fille.

mercredi 10 décembre 2008

Vantardise

Je me vante depuis quelques années, depuis que je fais intensivement du yoga en fait, de ne plus savoir ce que c'est qu'un rhume, alors que le monde entier atchoume joyeusement autour de moi. Et voilà que je connais à nouveaux les affres du nez bouché et de la tête compressée. Et, curieux non?, je ne fais justement plus du tout de yoga. Je manque mon cours Iyengar depuis deux semaines. C'est dur et je n'ai plus trop envie d'y aller.

Je me remets en selle et rapidement à part ça. J'irai au cours la semaine prochaine et je demanderai à reprendre les deux cours manqués. Et puis, c'est décidé, je m'inscris à Weight Watchers. J'ai quinze livres de trop et je n'arrive pas à m'en débarrasser toute seule. Et puis, ils ont un nouveau programme Millenium, qui serait la crème de la crème, testé sur des milliers de personnes, très santé et recommandations diététiques à la fine pointe des connaissances en nutrition et qui commence... cette semaine justement! Alors, j'y serai demain. J'ai besoin d'aide.

Mon visiteur ne va pas acheter la maison, trop chère pour lui, mais sa visite aura été profitable car elle lance le coup d'envoi officiel à la vente de mon antre. Je fais venir un agent d'immeubles et hop! c'est parti.

Énervement ce matin. Dix-huit ans a perdu connaissance dans un Mcdonald! (Et moi qui pensais qu'elle mangeait bien), elle a reçu beaucoup d'aide, on a même fait venir l'ambulance mais elle a préféré retourner chez elle. Heureusement, c'est aujourd'hui qu'elle voyait un médecin. La doc lui a dit que les Tylénols étaient corrects lorsqu'on est enceinte. Espérons qu'elle ne va pas se mettre à en gober à la pelletée.

lundi 8 décembre 2008

Visite

Un acheteur potentiel visitera ma maison demain. Je ne sais même pas quel prix demander. Stressant. Calmons-nous.

samedi 6 décembre 2008

Mal à la moppe

Je me trouve inefficace. Des heures pour nettoyer la mausus de cuisine. Me semble que ça devrait se faire en moins d'une heure. Je suis bonne dans tant de choses et tellement nulle en ménage. C'était une magnifique période de ma vie quand j'avais une femme de ménage. Là, j'ai l'impression qu'en m'en allant dans un tout petit appartement neuf, le ménage va être réduit au minimum, comme l'espace. Je voudrais savoir ce qu'il en est vraiment. Un autre prof qui habite dans 600 pieds, il me semble, qu'en est-il vraiment? Ou d'autres dans cette situation. En réduisant mon espace, est-ce que je réduis automatiquement l'entretien de cet espace comme je le crois et l'espère.

Si je veux être tout à fait sincère, le fait que je travaille un peu et que je vienne un peu à l'ordi, comme hypnotisée, n'aide pas vraiment à venir à bout d'une tâche, haïe en plus, dans un temps record.

jeudi 4 décembre 2008

Simon est démasqué

J'étais une fidèle lectrice de Ton Papa me fourre, un blogue dessiné et absolument original, tenu par un certain Simon Poulin, qui y exposait sa vie de jeune paumé ayant eu une enfance difficile et qui étudiait à l'UQAM. Le blogue était vivant et intéressant, les commentaires parfois scabreux, amenaient leur lot de sympathisants, d'anonymes et de trolls. Et voilà qu'on apprend que tout était faux, qu'un jeune homme avait inventé le tout, brillamment, il faut le dire. Et qu'il n'en serait pas à sa première expérience pour berner les médias.

mercredi 3 décembre 2008

Aider les enfants à maigrir

Hier, en attendant ma fille, j'ai lu une nouvelle publication à la bibliothèque. Je n'arrive pas à me rappeler du titre mais ça me reviendra. C'est un ouvrage d'un pédiatre français qui a mis sur pied une méthode pour aider les enfants en surplus de poids à maigrir. Son taux de succès serait absolument réjouissant. Comme c'est adapté aux enfants, c'est simplissime. Il y a un contrat et dans le contrat, il y a des règles simples, claires et accessibles.

Première règle: je marche une demi-heure tous les jours.

Pas plus, pas moins et je ne passe aucune journée sous aucun prétexte. S'il fait noir, je ne vais pas me coucher sans avoir marché et mon parent doit alors m'accompagner. Je ne peux pas passer une journée de marche et marcher une heure le lendemain. Je marche une demi-heure sept jours par semaine sans exception.

Signature de l'enfant:
Signature du parent:

Deuxième règle: Je ne mange qu'aux repas et accompagné.

Qu'est-ce qu'un repas? C'est de la nourriture que je mange assis, à la table avec un couvert et avec une ou plusieurs personnes, sans télé, sans jeux, sans internet. Je peux manger tout ce que je veux au repas, mais comme je suis un enfant, je mange ce que mes parents ou la cantine m'ont préparé. Entrée, plat principal, salade, dessert. Je peux manger de tout.

Signatures:


Troisième règle: Je ne me ressers pas.

C'est là que c'est aidant de manger avec d'autres pour t'aider à respecter la règle.

Signatures:

Il n'y a que ces trois règles. Rien d'autre. Si tu les suis bien, tu pourras manger de tout, y compris des frites et du chocolat et tu vas maigrir.

J'ai trouvé ça super intéressant comme programme. Ça pourrait fort bien s'appliquer aux adultes, il me semble. Faudrait essayer!

Maman et bébé

Cette histoire d'enfants maltraités parce que je parle d'eux ici m'a complèment flabergastée. Et le pire, c'est que je veux encore vous parler de ma chère Dix-huit ans, qui me fait vivre de belles émotions en communion avec les siennes. Ma vie personnelle est-elle si nulle pour que je parle tant de mes enfants? Ce qui me rassure, c'est que je ne parle à peu près jamais de Vingt-huit ans. Il est casé, heureux dans son travail, heureux en amour, indépendant. Dix-neuf ans, je n'en parle pas non plus beaucoup, c'est que j'en ai peu de nouvelles.

Je parle beaucoup de Dix-huit et Quatorze ans. Je suis en lien étroit avec les deux, dans un cas, parce que la petite a encore besoin de maman et le fait savoir, dans l'autre, j'habite avec elle!

Hier, Dix-huit ans avait donc rendez-vous avec sa sage-femme. Étude de cas pour voir si les services offerts lui conviendraient. Elle voulait absolument que j'y aille avec elle et pourtant (c'est du moins ce qu'elle m'a dit) son chum était disponible et volontaire pour y aller avec elle. "Quand je ne connais pas une nouvelle place, c'est ma maman que je veux avec moi." Bon, bon ,elle m'a eue et j'ai remis mon cours de yoga à un autre jour pour l'accompagner. Comme rien n'est simple, dès qu'elle s'est sentie sécure et en confiance, au tout début de l'entrevue en fait, quand la sage-femme lui a demandé "Raconte-moi l'histoire de cette grossesse." , elle a souhaité que je parte, ce que je fis. Je l'ai attendue à la bibliothèque pas loin et une heure plus tard, nous sommes allées manger ensemble. Elle était ravie, souriante, avec plein de papiers pour des tests de sang ou autre et un rendez-vous médical la semaine suivante. Le plus extraordinaire, c'est qu'elle a entendu le coeur du bébé! Elle serait enceinte de onze ou douze semaines. Je suis rassurée, elle est entre bonnes mains.

lundi 1 décembre 2008

Paul Laurendeau

Paul Laurendeau parle de moi dans son dernier billet. De ma naïveté face à mon supposé anonymat qu'il met en doute. J'aime être naïve et je compte vraiment le rester. Ma vie en est plus belle car je ne vois que ce que je veux bien voir. Pour ce qui est de Paul, je ne comprends pas toujours ce qu'il écrit sur son blogue d'opinion, mais je le trouve fort sympathique depuis qu'il nous a révélé que ça l'inquiétait de ne pas bander. Les hommes ne deviennent intéressants que lorsqu'ils se livrent et c'est leur vulnérabilité qui me charme.

Quels sont les plaisirs de l'anonymat ou du demi-anonymat, Paul? Parler de moi comme ça me chante, sans me soucier de faire de la peine à qui que ce soit, parler de ma sexualité, de mon intimité, même s'il y a toujours une certaine censure, elle est bien moins grande que si mon nom était écrit en toutes lettres. Je me sers de mon blogue comme d'un journal, j'écris par plaisir et tant mieux si j'ai des lecteurs et des commentaires, j'apprécie cette interraction, sinon je tiendrais un journal intime que je cacherais sous mon matelas comme quand j'étais adolescente!

Recyclage

Je songe à demander à Voisin de me dépanner sexuellement. Je sais, ce n'est pas une idée tout à fait originale.