samedi 6 décembre 2008

Mal à la moppe

Je me trouve inefficace. Des heures pour nettoyer la mausus de cuisine. Me semble que ça devrait se faire en moins d'une heure. Je suis bonne dans tant de choses et tellement nulle en ménage. C'était une magnifique période de ma vie quand j'avais une femme de ménage. Là, j'ai l'impression qu'en m'en allant dans un tout petit appartement neuf, le ménage va être réduit au minimum, comme l'espace. Je voudrais savoir ce qu'il en est vraiment. Un autre prof qui habite dans 600 pieds, il me semble, qu'en est-il vraiment? Ou d'autres dans cette situation. En réduisant mon espace, est-ce que je réduis automatiquement l'entretien de cet espace comme je le crois et l'espère.

Si je veux être tout à fait sincère, le fait que je travaille un peu et que je vienne un peu à l'ordi, comme hypnotisée, n'aide pas vraiment à venir à bout d'une tâche, haïe en plus, dans un temps record.

jeudi 4 décembre 2008

Simon est démasqué

J'étais une fidèle lectrice de Ton Papa me fourre, un blogue dessiné et absolument original, tenu par un certain Simon Poulin, qui y exposait sa vie de jeune paumé ayant eu une enfance difficile et qui étudiait à l'UQAM. Le blogue était vivant et intéressant, les commentaires parfois scabreux, amenaient leur lot de sympathisants, d'anonymes et de trolls. Et voilà qu'on apprend que tout était faux, qu'un jeune homme avait inventé le tout, brillamment, il faut le dire. Et qu'il n'en serait pas à sa première expérience pour berner les médias.

mercredi 3 décembre 2008

Aider les enfants à maigrir

Hier, en attendant ma fille, j'ai lu une nouvelle publication à la bibliothèque. Je n'arrive pas à me rappeler du titre mais ça me reviendra. C'est un ouvrage d'un pédiatre français qui a mis sur pied une méthode pour aider les enfants en surplus de poids à maigrir. Son taux de succès serait absolument réjouissant. Comme c'est adapté aux enfants, c'est simplissime. Il y a un contrat et dans le contrat, il y a des règles simples, claires et accessibles.

Première règle: je marche une demi-heure tous les jours.

Pas plus, pas moins et je ne passe aucune journée sous aucun prétexte. S'il fait noir, je ne vais pas me coucher sans avoir marché et mon parent doit alors m'accompagner. Je ne peux pas passer une journée de marche et marcher une heure le lendemain. Je marche une demi-heure sept jours par semaine sans exception.

Signature de l'enfant:
Signature du parent:

Deuxième règle: Je ne mange qu'aux repas et accompagné.

Qu'est-ce qu'un repas? C'est de la nourriture que je mange assis, à la table avec un couvert et avec une ou plusieurs personnes, sans télé, sans jeux, sans internet. Je peux manger tout ce que je veux au repas, mais comme je suis un enfant, je mange ce que mes parents ou la cantine m'ont préparé. Entrée, plat principal, salade, dessert. Je peux manger de tout.

Signatures:


Troisième règle: Je ne me ressers pas.

C'est là que c'est aidant de manger avec d'autres pour t'aider à respecter la règle.

Signatures:

Il n'y a que ces trois règles. Rien d'autre. Si tu les suis bien, tu pourras manger de tout, y compris des frites et du chocolat et tu vas maigrir.

J'ai trouvé ça super intéressant comme programme. Ça pourrait fort bien s'appliquer aux adultes, il me semble. Faudrait essayer!

Maman et bébé

Cette histoire d'enfants maltraités parce que je parle d'eux ici m'a complèment flabergastée. Et le pire, c'est que je veux encore vous parler de ma chère Dix-huit ans, qui me fait vivre de belles émotions en communion avec les siennes. Ma vie personnelle est-elle si nulle pour que je parle tant de mes enfants? Ce qui me rassure, c'est que je ne parle à peu près jamais de Vingt-huit ans. Il est casé, heureux dans son travail, heureux en amour, indépendant. Dix-neuf ans, je n'en parle pas non plus beaucoup, c'est que j'en ai peu de nouvelles.

Je parle beaucoup de Dix-huit et Quatorze ans. Je suis en lien étroit avec les deux, dans un cas, parce que la petite a encore besoin de maman et le fait savoir, dans l'autre, j'habite avec elle!

Hier, Dix-huit ans avait donc rendez-vous avec sa sage-femme. Étude de cas pour voir si les services offerts lui conviendraient. Elle voulait absolument que j'y aille avec elle et pourtant (c'est du moins ce qu'elle m'a dit) son chum était disponible et volontaire pour y aller avec elle. "Quand je ne connais pas une nouvelle place, c'est ma maman que je veux avec moi." Bon, bon ,elle m'a eue et j'ai remis mon cours de yoga à un autre jour pour l'accompagner. Comme rien n'est simple, dès qu'elle s'est sentie sécure et en confiance, au tout début de l'entrevue en fait, quand la sage-femme lui a demandé "Raconte-moi l'histoire de cette grossesse." , elle a souhaité que je parte, ce que je fis. Je l'ai attendue à la bibliothèque pas loin et une heure plus tard, nous sommes allées manger ensemble. Elle était ravie, souriante, avec plein de papiers pour des tests de sang ou autre et un rendez-vous médical la semaine suivante. Le plus extraordinaire, c'est qu'elle a entendu le coeur du bébé! Elle serait enceinte de onze ou douze semaines. Je suis rassurée, elle est entre bonnes mains.

lundi 1 décembre 2008

Paul Laurendeau

Paul Laurendeau parle de moi dans son dernier billet. De ma naïveté face à mon supposé anonymat qu'il met en doute. J'aime être naïve et je compte vraiment le rester. Ma vie en est plus belle car je ne vois que ce que je veux bien voir. Pour ce qui est de Paul, je ne comprends pas toujours ce qu'il écrit sur son blogue d'opinion, mais je le trouve fort sympathique depuis qu'il nous a révélé que ça l'inquiétait de ne pas bander. Les hommes ne deviennent intéressants que lorsqu'ils se livrent et c'est leur vulnérabilité qui me charme.

Quels sont les plaisirs de l'anonymat ou du demi-anonymat, Paul? Parler de moi comme ça me chante, sans me soucier de faire de la peine à qui que ce soit, parler de ma sexualité, de mon intimité, même s'il y a toujours une certaine censure, elle est bien moins grande que si mon nom était écrit en toutes lettres. Je me sers de mon blogue comme d'un journal, j'écris par plaisir et tant mieux si j'ai des lecteurs et des commentaires, j'apprécie cette interraction, sinon je tiendrais un journal intime que je cacherais sous mon matelas comme quand j'étais adolescente!

Recyclage

Je songe à demander à Voisin de me dépanner sexuellement. Je sais, ce n'est pas une idée tout à fait originale.

dimanche 30 novembre 2008

Melting-pot multiculturel

Une école de musique, quelque part dans la région de Montréal. Des étudiants fébriles. Un public survolté, ému, qui vient voir Fiston ou Fistonne en spectacle. Le silence facilement obtenu et remarquablement respecté. La présentatrice, bilingue. Le premier numéro donne le ton. Une adorable petite fille habillée comme une princesse qui chante le Ô Canada en anglais. Et puis, tout s'enchaîne, du piano, de la guitare, du violon, de la flûte le tout entrecoupé de numéros de chant. Les numéros de chant! Mon Dieu! Senor! My God! Pitié! Des petites filles de huit ou dix ans avec des robes longues à sequins, les épaules nues, juchées sur des talons, qui chantent, le micro à la main, des chansons d'amour pas du tout de leur âge. En anglais. Tout est en anglais. Le directeur prend ensuite la petite par l'épaule, la main sur son épaule nue, elle tient son diplôme à la main et il y a une photo, avec un sourire synthétique sur la photo. Une après l'autre, identiques. Certaines reprennent la même chanson d'amour que la précédente. My heart will go on sera ainsi chantée trois fois. "Every night in my dreams I see you I feel you... " sonne drôle dans la bouche de si petites filles maquillées comme des femmes. Je suis vaguement mal à l'aise. Mais pas la famille des petites. Ce sont les familles qui les ont habillées comme ça après tout. Ce sont peut-être les familles qui ont suggéré les chansons de Celine Dion? prononcé à l'anglaise, le nom de Celine.

C'est bien facile de jouer à la féministe enragée et de porter des jugements, mais ces petites filles sont de toute évidence investies, aimées, valorisées. Leur robe coûte cher, les cours de chant aussi et on n'est pas dans un milieu aisé ici. Ces familles immigrantes tricotées serré, elles investissent clairement dans leurs enfants, sont là en grand nombre pour les encourager et à treize dollars le billet, c'est un gros investissement que d'amener les oncles, cousins et grands-parents voir la petite.

Les petits garçons sont moins nombreux et c'est drôle, eux, ils ont le droit d'avoir leur âge et ils nous chanteront des extraits du Roi Lion ou bien d'Aladin. Mais certains sont tout petits et portent habit cravate. Et pourquoi pas? C'est vrai qu'ils sont bien mignons.

Quelques numéros sortent du rang. Ceux des élèves du professeur de guitare électrique qui accompagne ses élèves en duo et nous livre des numéros ma foi qui étonnent. Led Zeppelin, les Beatles, les Stones se retrouvent entre des numéros classiques et sont joués avec justesse et intensité par des jeunes interprètes en connivence totale avec leur prof.

Le long spectacle (toujours long de faire chanter une école entière avec des numéros individuels pour chacun) se termine dans les embrassades et les bouquets de fleurs. L'amie de Quatorze ans que nous sommes venues applaudir est ravie que nous soyons là et ses parents encore plus.

samedi 29 novembre 2008

Le premier jour du reste de ta vie

C'est un film. Excellent. Je recommande chaudement. Plein d'émotions, de douceur, de vie, un film de famille, touchant mais pas cucul. Marc-André Grondin (la vedette de Crazy) y joue le rôle d'un rêveur passionné de guitare et de rock comme son père. Il sera initié par son grand-père à l'art du vin et deviendra sommelier. On suit la famille pendant une douzaine d'années. Des flashs intéressants. La mère dans la cinquantaine stone avec le joint confisqué à l'amie de sa fille et qui danse dans son salon sur Summertime de Janis Joplin. Le sang symbolique qui coule sous la porte lors de la défloration de la jeune Fleur, le jour de ses seize ans. La musique, présente et prenante, toujours appropriée. Des personnages attachants, vrais, un film qui donne envie d'avoir des enfants.

Si j'avais une autre fille, je l'appellerais Fleur, je trouve ça vraiment trop joli.

Aqua-jogging

Une lectrice me demande par courriel ce que je fais en piscine. Elle ne connaît pas l'aqua-jogging. Elle n'est probablement pas la seule. Ce ne sont pas toutes les piscines qui l'offrent, alors que l'aquaforme est maintenant intégré depuis longtemps dans les moeurs aquatiques!

L'aquajogging se pratique en eau profonde. On met une ceinture de flottaison. Au début, on fait du jogging sur place et des exercices préparatoires. Et puis, on fait des longueurs à la course, en variant les styles, soit en grimpant, ou bien en faisant du ski de fond, on fait des sprints, on se dépasse soi-même, car chacun va à son rythme, il n'y a pas de courses entre les individus. Et puis, on fait de la musculation, des abdominaux et tout. C'est très complet. L'avantage, c'est que les articulations sont protégées, il n'y a donc pas de blessures dans ce sport. Les progrès sont rapides. On nous encourage à boire de l'eau pendant l'entraînement. J'adore!

Résumé de la semaine

C'était l'anniversaire de Dix-huit ans mercredi et elle est venue souper avec sa meilleure amie que j'adore et son .... chum! Yé! Je l'ai enfin rencontré pour vrai. Et je l'ai aimé facilement. Fiou. Il est même très attachant. Fille voulait faire venir des mets chinois ,on en a commandé pour cinq personnes car on était cinq, elle m'a dit qu'elle apporterait les restants. On s'est retrouvé avec une quantité de nourriture incroyable, astronomique, gigantesque. Elle en a apporté chez elle, mais Quatorze ans et moi ne mangeons que des mets chinois depuis mercredi et il en reste plein encore. J'avais fait de délicieux desserts santé qui ne se sont pas mangé, alors j'ai eu l'excellente idée de congeler le tout en portions individuelles.

J'ai vu le doc ce jour-là aussi. Ma santé va très bien, merci à l'exercice. Mais le doc n'était pas content que je dépasse maintenant mon poids santé et il a bien raison. Et la ménopause?, ai-je tenté pour me justifier. "Rien à voir! Si on mange moins que ce que l'on dépense, on maigrit, quel que soit notre âge." "Mais je mange déjà peu", ai-je tenté. "Mangez moins encore, ça ne peut pas ne pas marcher, c'est mathématique. Si vous avez pris du poids, c'est que vous mangez trop, ce n'est pas si compliqué." Je l'adore ce doc, il est super compétent, très consciencieux, vérifie minutieusement chacun des bilans sanguins et les commente et dit ce qu'il a à dire sans détours. "Le seul moyen qu'il vous reste pour éviter le diabète avec votre hérédité, c'est l'exercice et le contrôle du poids. L'exercice, c'est excellent, le poids, il faut y arriver." J'ai rendez-vous dans six mois et il veut voir des changements et il va en voir.

J'y mets beaucoup de temps à faire des exercices. Quatre cours par semaine, trois en piscine et un au yoga Iyengar. C'est du temps bien investi, je ne lâche pas. Et en plus, j'adore l'eau, alors ce n'est pas une corvée. Le plus dur de mon entraînement, c'est le yoga Iyengar, très difficile vraiment, il y a tant d'asanas d'équilibre au niveau 2 et c'est vraiment ma faiblesse. Même vriksasana, qui est une posture de débutants, présente des difficultés et je dois m'aider du mur. Le fait que je ne pratique plus le yoga qu'une seule fois lors du cours, joue certainement en ma défaveur. Mais on ne peut pas tout faire et je suis dans l'aquatique actuellement, et je m'en sens bien. On dirait que j'ai l'échec de mon dernier cours de professeure de yoga sur le coeur, comme une blessure que je dois guérir avant de me remettre intensivement à la pratique du yoga.

Je me sens en pause, en arrêt, tant au niveau des affaires de coeur, que de la vente de ma maison, que des projets de vie. Gelée dans un jardin de givre. Mais je dégèlerai bien avant le printemps, je le sais!

jeudi 27 novembre 2008

A

A est une amie qui avait découvert mon blogue et me jure de ne plus le lire. Je ne la crois pas tout à fait. A, qui n'a pas d'enfants, devient facilement la mère de ses amies et amis et ce n'est que par elle que j'accepte de me faire materner. On a ce type de relation depuis toujours. Je me laisse lâchement aller à faire pitié avec elle, même que j'en remets. Elle m'a téléphoné aujourd'hui, un appel programmé à l'avance, parce que A est super ordonnée et organisée et que même ses appels téléphoniques figurent dans son agenda.

A: Et alors, cette maison, tu la vends?

Moi: Non.

A:Mais voyons, tu ne la vends plus, qu'est-ce qui se passe? Tu as fini ton ménage au moins?

Moi: Non.

A: Bon.... et les projets, parle-moi de tes projets.

Moi: Aucun projet.

A: Aucun projet?

Moi: Aucun.

A: ...

A: Tu as maigri?

Moi: Un peu mais à peine. Mon doc m'a chicanée. Je lui ai dit que je prenais 1200 calories seulement et que je ne maigrissais pas. Il m'a dit de baisser à 1000 et de prendre des multivitamines.

A: Ben voyons. Ça n'a pas de sens ça. Déjà qu'à 1200, on meurt de faim. Tu es certaine que tu ne dépasses jamais 1200?

Moi: Euh..... pas si certaine. Ça dépend des jours.

A: C'est ce que je pensais. Et les hommes, il y a quelqu'un en vue?

Moi: Les hommes? Fini, les hommes, trop grosse, trop vieille et trop moche. Fini pour moi ça.

A: Fini, les hommes, comme dans f_i_n_i, comme dans plus d'hommes du tout, comme dans plus de sexe à jamais, rien, kaput?

Moi: T'as tout compris!

A: Ouais. Là, c'est trop. T'en as trop mis. Tu crois vraiment que je vais gober ça?

Et alors, elle s'est mise à rire, de son rire communicatif, tellement communicatif que j'ai ri avec elle. Faut qu'on se voit bientôt, avons-nous conclu en raccrochant, le sourire aux lèvres. On dit toujours ça et on ne se voit jamais mais on se rappellera, ça c'est sûr.

mercredi 26 novembre 2008

Passage

Aujourd'hui, je deviens la mère de trois adultes, trois personnes de plus de dix-huit ans, trois personnes égales à moi, qui ont leur vie, leur appartement, leurs amours. Je peux me permettre d'être leur amie, leur confidente, je n'ai plus à mettre de limites, à contrôler leurs allées et venues, à diriger, conseiller, structurer leur vie. Ils ne prendront pas toujours les bonnes décisions, mais ces choix leur appartiennent dorénavant et je leur fais confiance. On me protégera probablement des trop dures nouvelles, comme j'en ai protégé ma mère.

Il ne me reste qu'une enfant à élever et elle sera majeure dans quatre ans. Je vis une intimité avec elle qui n'était pas là avec les autres, famille nombreuse oblige. Personne pour diluer notre relation. J'ai tendance à vouloir beaucoup pour elle. Trop?

Je n'ai pas d'homme dans ma vie, pas d'amant, personne. C'est déjà arrivé mais c'était temporaire, entre deux. Et voilà que je ne cherche pas et que je tente de trouver un équilibre autrement.

Je peux faire beaucoup pour la société. Il m'appartient de me réaliser en ce sens.

dimanche 23 novembre 2008

Impolitesse

J'ai écrit un court courriel, deux jours après notre rencontre, au monsieur qui m'avait fait poireauter dans le hall d'entrée de son immeuble. Aucune réponse. Ce n'est pas arrivé souvent. Qu'il y ait eu des rejets d'un bord ou de l'autre, ça, c'est évidemment arrivé. Mais on se le disait, le plus souvent gentiment et civilement. Là, le silence total, c'est un manque de classe. Je ne suis pas vraiment affectée, un peu blindée contre les réactions imprévisibles reliées à ces rencontres. Normalement, dans une autre vie pas si lointaine, j'aurais écrit "Au suivant!", mais pas là.

Je trouve malsain, indésirable, pathétique, plate de ne pas avoir de partenaire masculin alors que j'en voudrais un, que c'est une source de plaisir, de jeunesse, alors que la séduction est le sel de la vie, l'étincelle dans l'oeil, la danse dans le pas, le feu au... bon ne tombons pas dans la vulgarité.

Ceeeependant, car il y a un gros cependant, ma vie va bien, mon moral est de roc malgré novembre, en fait, j'apprécie novembre, n'est-ce-pas merveilleux? J'ai une forme resplendissante, une énergie débordante, je sais ce que je veux et ce que je ne veux pas. La vie est belle et j'en profite et tout, absolument tout est possible. Et si les hommes n'étaient pas si indispensables que ça au bonheur après tout?

samedi 22 novembre 2008

Salon du livre

On aime tellement ça qu'on y a passé la journée, Voisin, son fils, ma fille et moi. Nous sommes revenues à la maison pour manger et prendre une pause, Quatorze ans et moi, et y repartons pour la soirée avec une des ses amies. On a évidemment acheté le premier livre de la série Twilight, Fascination, de Stephenie Meyer, qui correspond au film vu par Quatorze ans hier et puis Une naissance heureuse d'isabelle Brabant comme cadeau pour Dix-sept ans. Les deux ont l'air passionnants et je vais évidemment les lire. Et puis Quatorze ans et Onze ans, le fils de Voisin, ont été charmés par une auteure inconnue qui de toutes évidences adorait les enfants et leur a longuement jasé ça. On lui a acheté son livre aussi! C'est pas dimanche! de MJ Godbout.

jeudi 20 novembre 2008

Pauline

Je pensais exactement comme Juliette à propos de l'affiche du parti Québécois sur fond bleu ciel avec Pauline Marois qui regarde au loin, un peu gnangnan et pas gagnant du tout de n'écrire que son prénom. Et voilà qu'hier, on va inscrire ma poulette, qui aura dix-huit ans la semaine prochaine, sur la liste électorale. Les "inscriveurs" sont d'âge plus que mûr, l'une d'elles tricote, il et elles accueillent archichaleureusement ma fille, les pauvres solitaires travailleurs, tout heureux de voir enfin quelqu'un. Peu de gens viennent s'inscrire! Une autre élection où le taux de votation sera bas?

Ma fille en sort toute fière, souriante, sa fiche d'inscription à la main. "Moi, maman, je vais voter pour Pauline!"

mercredi 19 novembre 2008

Dégoûtante

Je dégoutte encore de l'eau de la piscine et me voilà en vitesse chez moi pour appeler Dix-sept ans afin que nous nous rendions à la Maison Bleue pour lui réclamer une place, la petite n'ayant pas vu de médecin encore pour sa grossesse. Je l'appelle. Long avant d'avoir une réponse ensommeillée. "Es-tu prête, Fillette, tu m'avais dit ce matin, alors on y va?" "Ce matin, ce matin, oui, mais là c'est le petit matin, je dormais." "Oui, je sais, mais quand même, il est dix heures et demi. On s'arrange comment? Je te rappelle dans une heure?" "Non, laisse faire. Je te rappellerai moi, si j'ai besoin de toi."

mardi 18 novembre 2008

L'anglais

Il faut être bilingue, c'est un minimum et une nécessité, pas un luxe. Or, nos programmes d'enseignement de l'anglais sont minimaux, ridicules, inadéquats. Chez les jeunes anglophones pourtant, on rivalise d'ingéniosité et d'immersion en immersion, ils en sortent fonctionnellement bilingues, pas de leurs écoles secondaires, mais bien de leur primaire, mes amis! Tandis que nos jeunes du secondaire, eux, baragouinent péniblement et ne comprennent tout simplement pas quand on leur parle anglais. Au nom de quoi? De la peur de l'anglais? Peur de la connaissance? C'est d'une bêtise rare, la société Saint-Jean-Baptiste qui s'oppose systématiquement dès que l'on veut introduire plus d'anglais dans nos écoles. Comme si le français allait être menacé si nos jeunes savent une langue seconde. Ne nous arrêtons pas là, une troisième, quatrième langue devraient être au programme.

J'y ai vu personnellement pour chacun de mes enfants, ne pouvant compter sur l'école. Dans le cas de Quatorze ans, ça coûte une fortune, ce choix de la rendre bilingue comme les autres. Si le français est difficile pour une grande dyslexique, l'anglais l'est évidemment aussi! C'est deux fois par semaine, parfois trois, qu'elle se rend chez sa professeure d'anglais. Celle-ci lui donne des devoirs. Elle ne regarde la télévision qu'en anglais. Épisodiquement, je me force pour que nous parlions anglais, mais c'est la mesure qui marche le moins, ça énerve Quatorze ans et puis, ce n'est pas naturel du tout. Jusqu'ici, on ne voyait pas vraiment de progrès. Et voilà qu'il y en a. Je discutais rapidement en anglais avec une amie, pour ne pas qu'elle comprenne ce dont il s'agissait et elle est venue m'en parler après pour contredire certaines des choses que j'avais dites! Elle avait donc tout compris, même les subtilités. Wow! J'ai été impressionnée et je me suis dit que tout ce temps et cet argent investis servaient à quelque chose.

dimanche 16 novembre 2008

L'enfant et les chiens

Voisin et son fils de onze ans sont venus dîner avec ma famille au restaurant ce midi. Tout s'est bien passé. Dix-sept ans était là, mon fils, sa blonde que j'adore et Quatorze ans évidemment. Ma mère présidait et faisait rire tout le monde, elle a tellement de répartie, et comme Voisin en a beaucoup aussi, on s'est régalé. Et voilà que Fils nous invite au cinéma, Voisin y envoie son fiston mais refuse d'y aller, je suis un peu surprise. Voisin se plaint tout le temps de ne pas assez voir son fils, il est extrêmement frustré que le juge ne lui ait pas octroyé la garde partagée demandée, et voilà que c'est sa fin de semaine avec lui, qu'il ne le reverra que dans deux semaines et il se prive de passer un après-midi avec lui. Et puis, le chat sort du sac, Voisin ne va pas aller au cinéma à cause de ses chiens. Déjà qu'il n'a pas pu les emmener au restaurant, déjà qu'il pleuvait tellement hier qu'ils n'ont pas eu de promenade digne de ce nom, pas question de ne pas passer l'après-midi au parc à chiens avec eux. Lui ai-je dit ce que j'en pensais? Inutile, totalement inutile et puis il n'aurait pas changé d'idée mais m'aurait boudée pour très longtemps. Alors taisons-nous. J'ai assez de chats à fouetter avec mes enfants à moi. Dix-neuf ans semble encore disparue de la circulation et Dix-sept ans est inquiète. Il semblerait que Dix-neuf ans et son nouveau chum boivent du matin au soir ou plutôt du soir au matin et puis là, plus de réponse sur son cellulaire. J'aurais préféré ne pas en savoir autant. Dix-sept ans semble aller relativement bien. On a discuté pas mal. Son chum est un enfant battu. On a parlé du syndrôme du bébé secoué. Des facteurs de risques. C'est une fille intelligente. Je lui fais confiance. En allant encore lui porter des choses chez elle, j'ai entrevu le chum et nous nous sommes salué. C'est un début de contact!

samedi 15 novembre 2008

Chaperon

Le chum de Quatorze ans s'en vient ici. Comme il habite loin, sa mère va nous le laisser en fin d'après-midi et il rentrera demain en train. Elle insistait beaucoup pour que je sois présente tout le temps et que je les "surveille" bien. Elle finira par me dire que son fils est amoureux fou de ma fille, que ça l'a prise au dépourvu, qu'il n'a eu aucune éducation sexuelle et qu'elle comptait sur son père pour s'en charger. Le père en question habite maintenant en Afrique! Je me sens un peu coincée dans ce rôle de chaperon. Ça m'embête carrément même. Ma Quatorze ans à moi en a eu des cours d'éducation sexuelle à l'école et on en parle à la maison aussi. Mais je n'ai pas fait comme avec sa soeur, qui elle, exprimait très clairement vouloir faire l'amour. Avec elle, j'avais été très concrète, avec remise de condoms et instructions très claires comprenant le déroulement desdits condoms sur une bouteille en guise de pratique. Ce qui ne l'a pas empêchée de tomber enceinte à dix-sept ans, mais je doute de plus en plus que ce soit une grossesse accidentelle. Ma petite Quatorze ans, il me semble qu'elle n'en est pas là du tout, du tout. Et si je me trompais? Bon, en cas de doutes, chaperonnons.

vendredi 14 novembre 2008

Jeudi soir

Il m'avait donné rendez-vous à l'immeuble du centre-ville où il travaille. "Tu diras au gardien de m'appeler et je vais descendre." Fort bien, sauf que le gardien n'était pas là. Ses clés traînaient sur le bureau, il n'était probablement pas loin. J'ai tourné en rond, ai fait semblant de lire les circulaires. Personne. Je me suis tannée un peu. Si personne ne se pointe au bout de vingt minutes, je quitte. Plate. Il pourrait avoir le réflexe de venir voir si je suis là. Et puis au bout de ... dix-huit minutes, les voilà tous les deux, le gardien et un homme qui me glisse à l'oreille "C'est moi JF. " Habit-cravate, cheveux blancs gris nombreux et ébouriffés, lunettes, air un peu perdu. Il ne me regarde pas, ne me parle pas, donne des instructions au gardien. Va vers l'ascenseur, je le suis.

Il m'emmène dans un grand bureau qui a des fenêtres immenses qui donnent sur le centre-ville. C'est magnifique. Il ne me parle toujours pas, des employés passent le voir, il se met à l'ordi. Il finit par murmurer qu'il a des choses à terminer. J'avais comme remarqué!! Je prends un journal qui traînait là et je m'arme de patience. Pas pour très longtemps. C'est quoi le but? Me démontrer qu'il est un homme important, m'impressionner? Vraiment, ça ne marche pas. Ce n'est que quand je lui dis "Écoute, je vois que tu es bien occupé, on se reprend une autre fois." qu'il ferme enfin l'ordi et que nous quittons! Ouf! Ça part mal cette rencontre.

Il voulait aller au ciné ou manger. Je préfère nettement un café. Il m'installe à une table du Van Houtte et va m'en chercher un. Et là, il parle, parle, parle. Je connais le plat que sa tante Gertrude réussit le mieux, le nom de tous ses cousins, les écoles que lui, ses deux soeurs, son ex-femme et ses deux enfants ont fréquentées, le lieu où il allait en vacances quand il était petit, ce qu'ils faisaient à Noêl et qui était invité chaque année, les traditions familiales, l'état de santé de sa mère de 86 ans, comment son père est décédé et tout de ses enfants à partir de leur petite enfance et de son divorce, je sais tout ça et plus encore et il ne sait rien de moi, rien du tout, même pas si moi j'en ai des enfants, rien. Et je ne pense pas lui avoir écrit grand chose, bien que notre correspondance date de janvier 2008 et que j'avais évidemment tout effacé.

Et puis, je décide de ne pas jouer à la victime. Pas la première fois que ça m'arrive de rencontrer un homme qui prend le contrôle de la conversation et se raconte sans me faire de place. D'habitude, je les élimine tout simplement. Il faut changer de stratégie, essayer du moins. Alors, je me mets à lui couper la parole. Je la prends, la place. Il parle de sa fille, je parle de l'une des miennes. "Tu as des enfants?" Bon, enfin, j'existe! Et la conversation devient une conversation au lieu d'un monologue. C'est mieux.

Curieux hasard, on habite assez près. On n'est pas tout à fait voisins, mais à quinze minutes en voiture l'un de l'autre. Et puis, on a étudié dans la même ville. Il se met alors à me nommer tous ses amis d'enfance, il se rappelle parfaitement et de leur nom et de leur apparence et peut raconter des anecdotes sur chacun. Je n'ai pas cette mémoire du passé, j'avais beaucoup d'amis pourtant, mais j'arrive avec difficulté à en nommer quelques-uns et les souvenirs sont flous. Il parle donc beaucoup enfants, famille, passé, études mais fort peu (pas du tout!) de lui en tant que personne. Je ne sais même pas son âge, il a la coquetterie de le cacher, mais il est au moins de mon âge et peut-être plus.

Il m'a reconduite à la maison ( c'est Pur Bonheur qui va être contente) et m'a remis sa carte d'affaires! Nous reverrons-nous? C'est à suivre.